Un p'tit tampon? * Charline *

Je regardais à droite. Puis à gauche. Avec la discrétion d’un ninja, je me dirigeais vers l’étage de Charline. A pas feutrés, je me dirigeais alors vers on bureau. La mine encore un peu triste, de l’évenement tragique qui avait bouleversé notre vie, Solvi et moi, j’arrivais devant sa mine rayonnante. Avec un petit soupire, je fermais la porte de son bureau.

« Cha’, faut absolument que tu m’aides. »

Après avoir lancé plusieurs sorts à sa porte à son bureau, je m’installais en face d’elle. J’avais encore quelques cernes et j’étais encore fatigué, car j’avais du mal à dormir en raison des récents évènements. Mais… il fallait dire que ça allait quand même beaucoup mieux.

« J’ai euh… besoin d’un service. Tu sais, en souvenir du bon vieux temps… De Poudlard… »

Je me penchais sur son bureau et je lui donnais une petite fiche descriptif du service que j’avais besoin qu’elle me rende.

« C’est mon Phénix, elle s’appelle Sekhmet… Je l’ai pas encore répertorié, car… Personne est au courant et je l’ai trouvé en mission avec Gab. J’voulais pas la confier à la SPAF. Du coup je l’ai gardé et… comme je sais qu’il faut une autorisation… Tu pourras m’en créer une anti-datée ? »

Je m’avançais vers son bureau, les yeux brillants. Je savais parfaitement faire les yeux doux, en toute circonstance et personne ne pouvait y résister. Surtout Charline. C’était une amie depuis Poudlard et elle comprendrait la situation. Et puis, j’étais prêt à utiliser la carte de l’apittoiment affectif sur ce qui m’arrivait en ce moment si elle ne voulait pas m’accorder.

« Juste un p’tit tampon et j’te devrais un service à vie ! »

Charline était en train d’admirer son tatouage dans le miroir quand la porte s’ouvrit à la volée. Gabriel en avait plusieurs et indirectement il l’avait incité à le faire. C’était désormais un chat qui jouer avec un papillon qui s’agitait sur son omoplate. Coton, à jamais dans son cœur. Désormais à jamais sur sa peau. La médicomage sursauta et remit son pull en place pour cacher sa peau dénudé. Un sourire apparut sur ses lèvres en apercevant un ami de Poudlard.

«  Fergus quelle excellente surprise ! » dit-elle avant d’aller le serré dans ses bras, réputé pour être très câlin et très tactile. Un détail qui ne déplaisait à certain. Charline le regarda perplexe, le pauvre avait triste mine.

«  ça ne va pas ? » « J’ai euh… besoin d’un service. Tu sais, en souvenir du bon vieux temps… De Poudlard… » Elle s’en rappelait très bien. Pouffsoufle powa ! «  Oui je t’écoute »

Il avait toute son attention. Elle l’écouta avec attention et elle se sentit fondre face à sa tête de chien battu. Soit forte Charline, soit forte !

«  Fergus je ne sais pas, il y a le pour et le contre. »

Elle mit ses deux mains face à elle, essayant de faire la balance. «  Toi dont je n’avais pas entendu parler depuis longtemps contre le règlement. » Là c’était le règlement qui l’emporté. La franchisse faisait partit de son caractère et elle n’avait rien contre Fergus, mais il valait bien avouer qu’ils n’étaient pas vraiment proche. Mais ce n’était pas tout.

«  La sécurité du Phénix contre le règlement » Là clairement c’était sa main «  Phoenix » qui l’emportait.

«  D’accord d’accord. Tu me promets que tu fais plus attention à lui qu’à toi ? » dit-elle en le menaçant avec son index, car clairement il n’était pas très doué pour s’occuper de lui à en croire sa mine fatiguer.

Mon visage suppliant ressemblant à celui d’un enfant de huit ans se décontracta brusquement et exprima un soulagement profond. OUF ! Elle avait accepté. Je n’y avais pas cru. En même temps, il était rare que je fasse des entorses au Réglement. A Poudlard, j’étais réputé pour être un Préfet chez les Gryffondors hors pair et surtout intraitable. Et après, je m’étais collé une réputation d’Auror très strict et procédurier. Alors cette demande…

« Oui ! Bien sûr, comme ma fille ! Il faudrait que je te la présente d’ailleurs. Bon, elle est un peu caractériel... »

Je déposais les papiers devant elle, avant qu’elle ne change d’avis. Avec un léger sourire, je me mis alors à blêmir.

« C’est vraiment compliquer à compléter ce truc… Regarde… Y’a Sept colonnes… Colonne 1, les dates de quand j’ai acquis l’animal, colonne 2, quand je l’ai amené chez le vetomage pour la dernière fois. Colonne 3, mon casier. Colonne 4, mon salaire rétabli ? Purée mais c’est quoi un salaire rétabli ? Et pourquoi on me demande mon salaire ? »

Je fis un grimace un peu blême. Sans un mot de plus, je désignais les trucs qu’il fallait remplir d’un air un peu inquiet. Mais elle allait m’aider hein ! Elle était toujours là pour moi dans ce genre de situation.. Aussi, je me décidais un peu à la taquiner.

« Et sinon quoi de beau dans ta vie ? Ca fait longtemps que tu es pas venue manger à la maison. Avec le boulot… Solvi à la BPM et moi au bureau des Aurors, c’est un peu compliqué. Mais… Samedi prochain, j’ai un créneau ! »

Je lui fis un clin d’oeil complice.

« Tu peux venir accompagné. »

Charline fit mine de réfléchir alors que Fergus évoquer une fille. Il avait une fille lui ? Elle le savait ?! Elle n’osait pas poser la question pour ne passer pour une idiote.

« Euh oui. Bien sûr. Présente là moi. » Dit-elle souriant, essayant toujours de savoir si c’était une plaisanterie. C’est dans ces moments là qu’elle réalisait qu’elle prêtait souvent plus attention aux animaux qu’au être humains, ne retenant pas ce genre de détail important. Si Fergus avait réellement une fille qu’elle âge avait-t-elle ?! Le papier qu’il colla sous ses yeux la sortit de ses pensées et elle regarda Fergus en penchant la tête sur le côté, prenant sans le vouloir un petit air de maitresse d’école, l’air de dire «  vraiment ? » Le pauvre avait vraiment l’air perdu.

«  je vais le faire » dit-elle en attrapant sa plume. «  Gentille petite Charline toujours là pour aider les autres » marmonna-t-elle dans sa barbe pour elle-même.

« D’accord. Je viendrais avec Gabriel. » Dit-elle en lui rendant le papier rempli avec un sourire, juste avant de comprendre par ce qu’il voulait dire par «  accompagner ». «  Oh non ! je viendrais pas avec Gabriel parce que je SUIS avec Gabriel. Enfin je vois Gabriel, c’est mon meilleur ami mais pas comme ça ! » Saleté de méthamorphomagie ! Le bout de ses cheveux blond avait viré au rouge.

« Oh oh... »

Je m’appuyais sur le comptoir de plus en plus intéressé. J’étais friant de ce petit genre de détail croustillant. Surtout que là, les deux personnes m’étaient connu depuis longtemps. Je les imaginais bien ensemble, cela ferait un très beau mariage ! Mais… Connaissant Gabriel c’était loin d’être joué. En revanche pour Charline… Elle ne semblait pas indifférente au Chef du Bureau des Aurors…

« Je vois je vois… Tes cheveux te trahissent toujours autant ! »

Je roulais mon autorisation en lui faisant un léger sourire et lui faisant un clin d’oeil. M’appuyant un peu plus sur le comptoir, j’étais prêt à papotter comme une bonne petite commère. J’avais le temps après tout, en ce moment, le Bureau des Aurors était plutôt calme, on était dans une période de creux relatif.

« Dit moi, il s’est passé quelque chose et je devrais être au courant ? »

Je m’étais penché, prêt à la confidence. Après tout j’étais quelqu’un à qui on pouvait se confier. Je savais garder des secrets… En fait j’étais surtout très… curieux. C’était un peu maladif, et j’avais vraiment besoin de savoir. Rien qu’à voir le comportement de Charline je compris qu’il s’était passé un truc. Quelque chose. Peut être que si Détective Fergus menait son enquête, j’allais en savoir plus ! Accoudé donc au bureau, je fis apparaître du Thé, et je regardais l’heure. C’était l’heure de la pause et elle allait la passer avec moi !

Gabriel était son meilleur ami, mais il est vrai qu’elle avait un faible pour lui, pour ce petit garçon qui avait grandit dans la maison d’en face. Charline n’attendait rien de Gabriel. Cela faisait longtemps qu’elle avait acceptait l’idée qu’il ne la verrait jamais comme elle le voyait. Pour elle, il avait toutes les qualités de l’homme parfait. Charmant à souhait et toujours là pour elle. Pour Gab… Elle était ce qui se rapprochait le plus de la petite sœur. Ce n’était pas bien grave, d’ailleurs la plupart du temps on ne pouvait pas deviner qu’elle nourrissait des sentiments plus ou moins grand à l’égard de lui. Elle avait lancé le prénom de Gabriel parce qu’il connaissait Fergus, étant tout deux Auror. Si aujourd’hui elle s’embourbait et ses cheveux la trahissait c’était parce qu’il s’était en effet «  passer quelque chose ». Regardant à gauche et à droite, comme si les murs avaient des oreilles, elle se pencha sur Fergus qui était comme une plume à papote en attente de potin

«  J’ai fait un rêve. »

Evidemment c’était un rêve avec Gabriel, sinon ça n’avait pas grand intêret de la souligner. «  Tu sais du genre… »

Elle n’osait pas dire les mots et appeler un chat un chat. «  Un rêve. » Ses cheveux se tintèrent d’avantage alors qu’elle laissait sortir un «  Pourquoi j’te dis ça ? » Plus pour elle-même qu’autre chose.

« Vas-y, tu peux tout dire à Fergus la Tombe. »

Je lui fis un clin d’oeil encourageant. Bien sûr que le soir même j’allais tout raconter à Solvi. Mais elle s’en fichait. J’étais fan de potin, mais c’était pas véritablement son cas. Là, je tenais quand même un truc assez gros. J’étais partagé entre l’amitié que j’avais pour Gab et l’envie d’en savoir véritablement plus sur cette histoire de rêve.

« Tu sais… Nos rêves sont parfois le miroir de nos envies les plus inconsciente. Je sais pas quel genre de rêve tu as fais, mais je sais que Gabriel a le physique qui donne des envies inconsciente et consciente à la plupart de la gente féminine du Ministère de la magie... »

J’essayais de la rassurer comme je pouvais. Après tout, Gab était Mister Ministry. L’homme le plus beau du ministère. Et il avait la fonction qui allait avec ! Je mis donc un coude sur son bureau et je fronçais les sourcils.

« Après… Si c’est quelque chose de plus profond et plus… ancré que ça. Alors là, je peux rien faire. Gab est réputé pour être un célibataire endurci… Tu… tu peux le tenter, mais je serai toi, au premier signe négatif, je lacherai l’affaire… et je passerai vite à autre chose ! »

Je fronçais les sourcils. Est-ce qu’elle l’aimait ? Est-ce que c’était une amourette ? Un flirt ? Ils avaient déjà eu une aventure ?! Tout ça me passionnait autant que chasser les Mage Noirs. Donc, j’attendais sa réponse, avide d’en savoir plus sur cette histoire...