nebulus x zoran borkovic

INFOS FICHE DE PERSO

Poudlard vient à peine de s’endormir sous les ténèbres de l’hiver. Cette saison te sied à merveille, froide, impétueuse, elle ne laisse que rarement une quelconque chance de s’en sortir. Tu viens de quitter le domaine, passant les enchantements protecteurs avec une nonchalance déconcertante. Les yeux clairs qui transpercent l’épaisse brume qui émane de la pulpe de tes phalanges et qui envahit la longue allée extérieure menant aux grilles d’entrée du parc. Nebulus, rien de tel que le brouillard pour rendre secrète n’importe quelle transaction.

La nuit est paisible, ce moment de la journée est celui où ton énergie est à son summum. Tu es une créature nocturne, bien plus productive, il est d’ailleurs commun pour toi de travailler tardivement sur tes recherches universitaires. En témoignent les lumières de tes appartements qui sont souvent éclairées - bien que faiblement - à des heures avancées. “Borkovic”, ta manière de le saluer, une légère esquisse sur le visage. Il est difficile d’affirmer qu’une telle mimique de ta part s’avère chaleureuse ou bien rassurante.

Tu finis par lui tendre ton bras gauche. Le transplanage d’escorte. Un craquement sordide s’élève dans l’obscurité, masqué par le cotonneux nuage. Un bruit qui rappelle celui d’un os brisé, singulier car t’appartenant. Transplaner avec toi, c’est avoir les tripes bien accrochées. Un nouveau claquement retentit. Cette fois, vous voici devant la borne téléphonique moldue menant aux entrailles du Ministère de la Magie. “Ne me dîtes pas que vous avez envie de régurgiter votre dîner”. L’intonation tranchante, davantage pour le trait d’humour noir.

Tu as le réflexe de te dissimuler dans une ruelle adjacente. “Nous ne pouvons pénétrer le Ministère par son atrium. Dans mes souvenirs, l’équipe de Sécurité Magique doit déjà être en place depuis deux heures. La prochaine relève doit arriver d’ici quelques minutes mais cela sera risqué”. Tu souffles d’impatience. “Il y a bien une autre manière de rentrer, certes bien moins élégante …” Tu fais ici référence aux toilettes publiques qui sont situées à seulement deux rues d’ici. Instinctive, tu as le réflexe de remettre en place ta veste de cuir noir, comme si celle-ci venait d’être tachée par les paroles prononcées. Tes talons et ton pantalon sont comme souvent, entièrement assortis. Mettre ta paire de l’équivalent sorcier de Balanciaga dans une cuvette … Horreur.

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Nebullus

ft @Cléopatra Amonwë
20 Janvier 2023 - Nuit

Il avait grincé des dents lorsqu'il avait reçu le parchemins éphémère de son ancienne professeur de défense contre les forces du mal mais il savait que sa dette devait être payer. Inutile de s'en en rajouter une autre en plus de celle qu'il continuait encore de payer depuis trois ans. Alors il avait transplané en douceur non loin de son domaine, attendant fermemant qu'elle se présente à lui avant de la saluer tout aussi solennellement. Le temps pressait, du moins surtout pour lui, puisqu'il n'avait pas l'habitude de faire rentrer qui que ce soit en catimini de cette manière. Même pour Thanatos, il s'était contenté de sortir des informations ou des objets mais jamais l'inverse et c'était un risque bien plus considérable qu'il prenait, à peine quelques mois après avoir obtenu le poste de langue de plomb, enfin.

Alors qu'elle les faisait transplaner avec une certaine élégance mais une poigne qui lui tordit presque la colonne, Zoran souffla en étouffant un râle. Il n'était pas du tout friand des transplanages d'escorte et le ventre déjà noué par une certaine nervosité, il ne put cacher très longtemps son état fébrile en lui tendant une flasque, les doigts légèrement tremblant.

"Polynectar"

Il y avait pensé, bien conscient que l'ancienne employée du département n'allait clairement pas pouvoir passer les portiques de sécurité. Mais le bal de Yule qui avait eu lieu à Poudlard lui avait donné quelques opportunités qu'il n'avait pu s'empêcher de saisir.
Observant alors sa montre au poignet, Zoran y mit un simple minuteur qui se déclencherait silencieusement afin de leur rappeler la prise de la potiin qui donnerait exactement à Cléopâtra l'apparence qu'il voulait. Et alors qu'il nota les changements de corpulence sous ses yeux, il leva simplement de baguette sur les habits de sa professeur pour les ajuster, comme dans ces souvenirs. Lui offrant le bras avec toute la galanterie possible, Zoran parcourut les derniers mètres avec la jeune femme, passant la cabine téléphonique pour se retrouver à l'Atrium.

Et comme prévu, la sécurité magique les intercepta tres rapidement mais Zoran avait la situation bien en main alors qu'il avait glissé sa dite main dans celle de sa partenaire de crime. Il ne put que penser à @Amy Jordan avant de sourire faussement au vigile.

"Bonsoir Nicolas, je viens récupéré un dossier oublié au département ce matin. Je ne resterais pas longtemps, nous venons à peine de terminer le dîner."

Le sorcier ne put que hocher la tête, offrant un de ses plus beaux sourires à la professeur, certainement mué par un visage familier ou un nom de famille bien connu au département des mystères.

"Bien sûr, bonsoir @Lucy Clearwater, je m'étonnais justement de ne pas vous avoir vu aujourd'hui au bureau des Aurors."

petite précision:

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Les phalanges flageolantes, la flasque tendue avec fébrilité. La panthère n’a d’autre réaction que de retrousser ses babines. Le dégoût pour cette mixture si singulière, ne dit-on pas qu’elle a le goût de la personne concernée ? Tu imagines bien qu’un Polynectar parfumé d’un zeste de ton identité serait clairement immonde, sec, le goût tranchant et amer. “Quelle horreur”, siffles-tu seulement entre tes lippes pincées. Il n’est pas l’heure de se plaindre. Infiltrer le Ministère de la Magie n’est pas n’importe quel mandat.

Perspicace, l’ancien étudiant de Gryffondor s’enquit de l’heure à laquelle la potion est avalée. Variable notable, à une minute prêt les choses pourraient dégénérer. Portant le rebord de la fiole à tes lèvres maquillées d’un carmin profond, tes paupières se referment, les traits de ton visage se tirent dans une horrible grimace. C’est infecte, vraiment. A peine la consistance boueuse est-elle déglutie que ton apparence se métamorphose. Ta pâleur et ta froideur légendaires laissent place à un faciès plus doux, ton regard perçant se fait la malle pour un coup d'œil plus enveloppant. Ta chevelure semble s'éclaircir en partie. Te voilà sous les traits parfaits de Miss Clearwater.

Le réflexe, évident, direct, de porter ton regard à tes mains. Elles ne sont plus manucurées d’un noir élégant. D’un coup de baguette, le sorcier change ta tenue en un accoutrement tout … Autre. “Par les Princes des six-cent-soixante-six légions démoniaques … Vous mériteriez d’être lapidé”. Théâtralité non feinte, toujours cette manière bien à toi de t’exprimer, de faire connaître ton mécontentement. Te saisissant de son bras, d’abord les ongles enfoncés dans son manteau, puis, avec plus de relâchement. Il te faut prendre ton mal en patience, Amonwë.

La cabine téléphonique n’est que formalité. Le vigile posté à l’accueil finit par vous intercepter. Tu maintiens un parfait sang-froid. Même si cela est une torture, tu te forces à sourire à cet individu qui mériterait plutôt un châtiment corporel pour vous faire perdre du temps. Un signe de tête en guise de salutations, inutile d’exposer ta voix. Tu fais mine de tousser, passant ta main libre au niveau de ta gorge, l’autre agrippant plus fort le bras du Borkovic dans l’espoir qu’il prétexte une sorte d’extinction vocale, tout au moins que tu sois enrouée. Ta voix est plus prononcée, plus rauque que celle de la Clearwater. “Je ne suis pas au meilleur de ma forme, Nicolas”.

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Nebullus

ft @Cléopatra Amonwë
20 Janvier 2023 - Nuit

Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire alors qu’elle venait de prendre l’apparence d’une de ses étudiantes de Serdaigle et encore plus alors qu’elle prétextait devant le garde qu’elle ne se sentait pas très bien jusque là. Serrant sa main dans la sienne comme pour la soutenir, Zoran la rapprocha un peu plus de lui, comme pour la soutenir et surtout afin que le garde leur lâche également la baguette. Constatant également la certaine raideur de son ancien professeur qui était bien trop propre sur elle pour être une Lucy, ancienne journaliste et téméraire comme pas deux, Zoran lui glissa quelques mots a l'oreille pour qu'elle se détende et assez fort pour que l'autre l'entende également.

"Je récupère ce dossier et je soulagerais ton dos d’un bon massage. Cette mission d’hier soir l’a exténué avec Sunny. Vous savez comment son tuteur peut être vraiment tête en l’air, elle a quasiment tout fait."

Le dit Nicolas acquiesçai tout en faisant de gros yeux, acceptant certainement la grande part de vérité dans ce qu’ils disaient. Heureusement que Zoran voyait tous les petits papiers du département de la justice magique lui passer encore sous le nez, il devrait revoir d’ailleurs bon nombre de ces doublons crées automatiquement, l’arrivée de @Nótt Tyrfing à la tête du bureau des Aurors depuis quelques jours allait forcément déranger tous ces plans. Mais pour le moment, le principal était d’entrer dans le département des Mystères et ce fut avec un soulagement que Nicolas les laissa passer, non sans noter leur présence dans le registre de présence. Zoran devrait probablement repasser derrière lui le lendemain pour effacer cette trace écrite, ce qu'il ferait assurément pour ne laisser que des on dit non vérifiable.

Alors qu'il les laissait passer, Zoran se détacha de la jeune femme au premier virage, loin de vouloir outre passer les distances qu'ils avaient toujours eu depuis le temps où il était son étudiant. Faire semblant pour préserver leur couverture était une chose mais prendre la main de celle qui avait le visage et l'allure de Lucy, c'en était dérangeant.

"Gardez cet air constipé, c'est parfait."

Et ce fut avec une chance de cocu qu'ils arrivèrent aux cages de l'ascenseur qui les mena directement à l'étage du département des mystères. Insigne et badge en main, Zoran souffla doucement alors qu'ils arrivaient devant un dédale de couloirs qui les menait vers plusieurs portes, chacun desservant une salle. Il tourna son attention vers Cléopâtra et l'a laissa passer devant lui alors qu'il avait rempli la part de son contrat : l'amener jusqu'ici.
Prenant un dossier quelconque en main, il avança à ses côtés, près à bifurquer au moindre signe de sa part. Pour le moment, aucun langue de plombs ne croisait leur route et il profita de ce silence pour le rompre.

"Quel est cet objet que vous devez récupérer?"

Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle agissait tout comme lui devait le faire au temps où ils avaient encore des missions à remplir pour le compte de Thanatos. Et plus il avançait vers les salles qui renfermaient bien des mystères, plus il avait l'impression que Cléopâtra était la pour les mêmes raisons que lui. Mais comment la questionner sans compromettre sa propre couverture ? Il avait prêté allégeance pour trahir le groupuscule et ces sordides expériences.
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"Moins j'en sais, mieux je me porte, c'est ça?"

Une phrase qu'il avait tant de fois entendu de la bouche d'autres sorciers curieux et qui s'étaient fait lapidé sur le champs par les Partisans de Thanatos.

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Une esquisse effilée, il manque de te faire rire en évoquant l’idée d’un massage à venir. Si la mission n’était pas de la plus haute importance, tu aurais certainement levé les yeux au ciel, signe d’agacement tout autant que d’amusement. Mais l’heure est au sérieux. Ce cher Nicolas ne fit pas plus d'esclandre, avalant ces couleuvres d’une étrange facilité. Au détour d’un corridor, les mains se délient, plus rien ne sert de maintenir la proximité affichée au préalable. “Il me faut me mettre dans la peau du personnage”, rétorques-tu, non sans animosité suite à sa remarque.

Muni de ses emblèmes du Département des Mystères, le secrétaire arbore une allure sûre qui s’avère rassurante pour le moral des troupes. La panthère brune reconnaît instinctivement les longues et sinueuses allées pleines de pierres noires, polies et réfléchissantes comme des miroirs. Ton reflet semble t’accompagner dans cette course effrénée. De multiples chemins, au bout desquels se dessinent des portes hautes, avec chacune sa particularité.

“Un cerveau”, commences-tu alors que tes prunelles croisent les siennes. “Je dois me procurer un cerveau”. Il est question de l’encéphale d’un défunt. Le but étant d’entrer en communication avec lui à partir de la nécromancie. “Exactement”, l’intonation tranchante, qui ne laisse pas place à la discussion. Ses questions pourraient s’avérer embarrassantes si elles étaient plus nombreuses et plus précises. Or, ce n’est pas le cas pour le moment. C’était comme … Comme s’il avait des doutes à ton sujet. Brillante, l’esprit vif, tu ne manques pas de penser à la couverture de tes actions pour Thanatos. Tout en gardant à l’esprit que son comportement semble avoir quelque chose de … Familier.

“Ouvrez cette porte, Borkovic. Immédiatement”. L’indication est offensive. La survie, digne d’un animal en péril bien que tu saches conserver ton sang-froid. Tes phalanges, ou plutôt celle de l’étudiante, effleurent les runes tracées avec minutie sur l’ornement de l’ouverture. Il est question de l’Âme, au sens noble du terme. Les recherches ayant lieu ici sont de la plus haute importance. La Salle de la Mémoire revêt une atmosphère singulière, morbide par endroit. Tu pénètres à l’intérieur, les yeux rivés sur les différents contenants, certains sont plus spacieux, d’autres ne sont que des bocaux, d’autres des bassins. Un liquide verdâtre, translucide mais visqueux, semble envelopper les cerveaux. “Nous recherchons un encéphale dont la mise en incubation date des années 2000”. Un décès qui remonte à une vingtaine d’années en somme. Tu te diriges vers le premier bassin.

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Nebullus

ft @Cléopatra Amonwë
20 Janvier 2023 - Nuit

Alors qu’elle acceptait de se mettre dans la peau d’une de ses étudiantes, Zoran ne laissa paraitre aucune tension quand au fait de lui tenir la main jusqu'à ce qu’aucun autre sorcier ne vienne à leur encontre dans le couloir. Pourtant, lorsque son professeur commença à lui parler d’un cerveau, il ne put empêcher les poils de son échine se redresser devant la requête alors qu’il évitait le plus possible cette section du département des mystères. Elle n'était pas particulièrement moins intéressante que les autres, bien que le jeune croate s'était spécialement fait une place dans la salle de la mort pour convaincre Thanatos de sa “bonne foi”, mais il fallait dire que son contenu était parfois bien plus délicat que les autres pièces de l'étage. Un étage bien trop vaste d’ailleurs et il se raidit encore plus alors que, sous les traits de son ex petite amie, le professeur se mettait soudainement à caresser les runes qui les séparaient de son but.

Il n’avait pas besoin d’en savoir plus sur l'être à qui appartenait initialement le cerveau, c'était même probablement mieux de ne rien savoir de ce qu’il manipulait ici. Et la hâte qu’elle lui montrait par son ordre sec et ses recherches lui confirmèrent à quel point la jeune femme frôlait avec la magie noire encore aujourd’hui. Malgré un poste de professeur de défense contre les forces du mal, elle ne se privait pas d’en exploiter un maximum les connaissances.

Silencieusement, il hocha la tête en entendant les indications, sans broncher sous l’ordre alors qu’il aurait pu la laisser se débrouiller. Mais personne n'était censé trouver @Lucy Clearwater dans les parages, une Auror n’avait rien à faire dans le département des Mystères, son oncle @Braxton Clearwater ou pas pour passer outre le protocole de sécurité. Alors il préféra gagner du temps, cachant une grimace derrière son rictus alors qu’il se penchait sur chaque contenant visqueux qui se présentait devant lui, à la recherche d’un indice qui lui permettait de connaître au moins la date du sujet étudié. Après tout, les bassins étaient par centaine devant eux et ils n’avaient pas toute la nuit.

"Je vais regarder les registres."

Il l’avait soufflé en voyant un pupitre dans un coin, un carnet fermé mais qui devait certainement consigner les entrées et sorties de chaque élément du département comme les consultations. Ouvrant le livret, il tenta de chercher des dates d’il y a vingt ans, tapotant de sa baguette magique pour faire apparaitre les éléments entrant de cette année là. Et il se figea au moment où il reconnut l'écriture de son père sur une ligne de consultation.

"Allée 57 section B."

Il n’avait pas levé la tête du livre, le nom qu’il partageait avec lui restant gravé dans ses yeux sans pouvoir s’en détacher, comme s’il avait vu un fantôme. La signature de son père indiquait qu’il était venu consulté l’objet en question le mois dernier alors qu’il avait disparu il y a trois ans. Levant ses prunelles vers son professeur plongé dans la pénombre de la salle de mémoire éclairée par les nombreuses pensines et tubes lumineux, il avait conscience d’avoir blêmit sur place et observa les bassines pleines d’encéphales, dont certains avaient un aspect ragoûtant. Assez pour faire apparaitre que la seule raison de son malaise était la présence de ces éléments.

Il la rejoignit avec la conviction qu’elle ne trouverait probablement pas entièrement ce pourquoi elle était venue, le père Borkovic avait certainement subtilisé le cerveau ou l’avait largement altérer pour le rendre inefficace, quoi qu’elle puisse y faire. Il ferma alors son esprit et tira froidement les traits de son visage pour ne pas se laisser désemparé par une colère qu’il imaginait déjà très sombre, qu’elle la déploie ici ou ailleurs lorsqu’elle se rendrait compte du subterfuge qu’il allait sciemment lui cacher.

"Quarante cinq minutes."

Pourquoi avait-il pensé que ce serait aussi simple de rentrer et de sortir de cet endroit avec son professeur et espérer que tout se passe exactement comme prévu?

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Les indications sont précises, semble-t-il, avec un objectif clair : mettre la main sur ce foutu cerveau. Le disciple de Gryffondor se hâte du côté du registre, maudite paperasse qu’il maîtrise à merveille. Toi, tu as en horreur ces nombreux papiers qui ne cessent de s’accumuler. Le registre n’est autre qu’un simple cahier aux pages reliées par des anneaux. Des feuilles blanches munies de lignes noires, avec des écritures différentes mais qui regorge de noms tous différents. Cela s’avèrera être une aide précieuse, à n’en pas douter.

Suivant tes faits et gestes, l’homme se penche au-dessus des vasques pleines d’une eau verdâtre rappelant les sous-sols de la maison Serpentard. Contrairement aux apparences, ce ne serait pas une confrérie où tu aurais eu ta place. La noblesse de Rowena Serdaigle te sied davantage. Précautionneuse, tu t’approches d’un autre bassin, attentive à la distinction mentionnée : allée 57, section B. Les iris d’une clarté étincelante de la panthère brune se tournent directement vers l’endroit où se trouve le pupitre. Tu restes pourtant figée sur place, une intuition t’intime de t’en approcher.

Sous les traits d’une autre, tes pas te mènent vers ladite section B. Une nouvelle arche ornée de runes qu’il faut franchir. Vive, tu parviens après plusieurs minutes de marche vers l’allée 57, gardant à l’esprit que les minutes filent à vue d'œil. “Allée 57 !” t’exclames-tu enfin, rompant le silence d’une voix monocorde. Il n’y a pas d’enthousiasme pour autant. Qui sait ce que tu découvriras. Tu parviens au récipient de verre en question, plein à ras bord de cette solution conservatrice. L’encéphale est là, il flotte joyeusement - ou morbidement, c’est au choix.

D’un revers de la main, un tube dont la contenance est similaire à celle d’un cerveau vole en votre direction et réceptionne l’organe en question ainsi que suffisamment de liquide pour le maintenir en incubation. Le silence s’alourdit, tu croises son regard. “Quelque chose ne va pas comme prévu”. Ta mâchoire se resserre. L’impression que cet organe n’est pas complètement authentique. Après des années de labeur sur des restes humains ou animaux dans le cadre de rituels vaudous, tu perçois ce genre d’anomalies. “Il me faut consulter ce registre, Borkovic”.

De retour à la salle, il ne reste qu’un quart d’heure. Les pages du registre s’ouvrent à la section dédiée. Le silence s’installe tandis que ton intérêt se porte sur cette graphie. Ton cœur se contracte plus fort. “Etiez-vous au courant ?”, questionnes-tu à l’attention de ton ancien prodige. Savoir que son père s’est rendu ici un mois avant votre arrivée n’est pas pour te rassurer. Cette signature est tout à fait singulière. La tienne est élégante, fine mais imposante. Tu as toujours pensé que l’apposition d’une signature était un acte symbolique fort. La sorcière préfère rester immobile dans la pénombre, endroit de choix pour la prédatrice. “Cette écriture”. Tu pourrais la reconnaître entre mille. “Partons d’ici”.

@Zoran Borkovic

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Nebullus

ft @Cléopatra Amonwë
20 Janvier 2023 - Nuit

Totalement vaporeux, Zoran fronçait les sourcils devant cette seule signature qui avait appartenu à son père et qu’il revoyait pour la première fois depuis des années. Entendant à peine son ancien professeur souffler plus loin qu’elle avait trouvé l’allée, le croate ne sut esquisser le moindre geste envers le registre, ne serait-ce que pour authentifier la signature. Mais il n’avait nullement besoin de preuve pour savoir que son père était bien là, de retour. Et lorsqu’il vit le regard noir du professeur Amonwë à ses cotés, il ne sut ce qui lui prit pour sentir soudainement ses tripes bouillir comme jamais.

Elle le connaissait.

S’il n’avait eu que des soupçons la concernant depuis son entrée à Poudlard, il avait l’impression de voir l'évidence lui sauter à la gorge. Plissant les yeux alors qu’elle commençait à comprendre que le père Borkovic l’avait probablement devancée dans sa folie, Zoran serra les dents alors qu’elle le questionnait à son tour, plus explicitement. C'était quoi ces conneries? Les gestes trope vifs pour être contrôler, le langue de plomb se rendait bien compte qu’il perdait du temps dans une salle où l’image de @Lucy Clearwater ne devait pas s’y trouver. Sans ménagement, il arracha une page du registre en nettoyant leur emprunte et leur passage dans les lieux avant de sortir de la salle, longeant des couloirs alors qu’il fulminait silencieusement.

"Par là."

Ce n'était pas une demande mais un ordre direct, il n’avait pas le temps de parler à l’extérieur du bâtiment, préférant longer un deuxième couloir pour passer par un enchevêtrement de portes en tout genre. Finissant par atterrir dans son propre bureau austère et sans artifice ni décor à part de nombreux dossiers en copie sur un bureau, il ferma la porte derrière eux alors que la pièce s’enchantait seule, pour les prévenir de la moindre personne qui écouterait aux murs.

"Depuis quand?" l'ébullition qui secouait son ventre le faisait trembler des doigts alors qu’il comprenait peu à peu l’ampleur de toute cette mascarade. Si son professeur connaissait, ne serait-ce que l'écriture de son père ou sa signature, cela ne voulait dire que deux choses : soit elle était liée au clan et dans quel cas, il n’avait pas été mis au courant, soit elle faisait partie de Thanatos et dans ce cas précis, toutes ses manigances avaient enfin un sens à ses yeux. Sauf qu’il était loin d’accepter d’avoir encore été mené comme un pion dans un grand damier, pas par un professeur en qui il avait moyenné la protection d' @Amy Jordan en échange. C'était un risque trop grand alors qu’elle avait en main toutes les solutions possible pour le faire chanter comme Thanatos le faisait depuis le début.

Il n’avait envie de bruler les étapes en grillant sa position avec le clan, ni même avec Thanatos mais là dans l’immédiat, il avait besoin de réponse. Dépliant la feuille du registre avec rage, il la lui mis sous les yeux, oubliant le respect qu’il devait à son ainé et à son ancien professeur.

"Vous me connaissez depuis que je suis venu à Poudlard, n’est-ce pas? C’est aussi mon nom qui est inscrit là."

Malgré la colère qui l’envahissait, il tentait de maintenir un ton calme, bien que les mots ne soient hachés par l’envie de tout balayer sur son bureau. Il tourna des talons, faisant presque les cents pas dans une pièce insonorisée où il aurait pu hurler pendant des heures alors que le visage de Lucy s’effaçait pour lui rendre celui de son professeur en qui il avait eu, un jour, confiance.

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Son geste te laisse interloquée. Le disciple de Gryffondor arrache une page du registre. Il prend soin de nettoyer vos empreintes tandis que vous vous dirigez vers la sortie de cette maudite salle. Tu ne pensais pas qu’il serait possible de tomber sur une telle information là-dedans. Vous parvenez jusqu’à ce qui ressemble à son bureau personnel. Un endroit neutre, parfaitement simple et sans extravagance. Nous sommes bien loin de tes propres appartements au sein de Poudlard. Mais soit.

Sur le chemin, tu as bien compris qu’il fulminait intérieurement suite à cette révélation. L’homme se tourne vers toi, la porte close. Il questionne la temporalité de votre lien, à son père et toi. Le voilà parfaitement en rogne, mais cela ne t’effraie ni ne t’impressionne. Tu hausse un sourcil, les bras croisés. “C’est votre nom, Borkovic”, confirmes-tu sans jamais le quitter du regard. Un coup d'œil glacial, teinté d’un bleu aussi pur et froid que l’acier. Alors que tu t’apprêtes à reprendre la parole, ton apparence quant à elle, fait retour.

Tu inspires, prenant le temps d’observer tes mains redevenir celles aux longues phalanges maquillées de noir. “Je connais votre père depuis plusieurs années”, admets-tu enfin. Le silence est brisé. Il retombe aussitôt. “Lui comme moi, nous n’avons jamais jugé bon de vous en informer. Il n’était pas question de vous impliquer dans nos affaires”. Le ton est tranchant, suffisant. Il débute les cent pas. Tu maintiens quant à toi une posture stable et stoïque. Il n’est surtout pas question de s’emporter.

“Ce que cette relation implique ne doit pas interférer sur nos arrangements”. Tu fais ici référence, bien évidemment, aux échanges de bons procédés auxquels vous avez eu recours récemment, et encore aujourd’hui. “Cela n’aura pas d’incidence sur notre dernier accord”. Ici, c’est sous l’angle de la confection de la dagyde protectrice que tu attaques. Tu jettes un coup d'œil à la pile de dossiers. “Nous perdons du temps et je ne bénéficie plus des effets du Polynectar”. L’heure est grave. Il faut penser la sortie des lieux.

@Zoran Borkovic

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Nebullus

ft @Cléopatra Amonwë
20 Janvier 2023 - Nuit

Alors qu’elle se revetait habillement de sa propre ombre, Zoran l’observa minutieusement au moment où elle lui annonça connaître son père depuis des années, plusieurs. Assez pour savoir qu’il avait fuit la civilisation et les marchés off pour qu’elle en soit au courant, qu’elle ne brise ce silence alors qu’elle avait été une de ses professeurs à Poudlard. De quand remontait leur alliance? A Thanatos, à plus loin?

"Et vous, vous saviez qu’il reviendrait pour ça?" demanda-t-il du tac au tac

Il ne comptait pas la faire sortir de ses bureaux avant d’avoir ses réponses. Arrangement, accord, contrat, il n’entendait que ça depuis des années sans pouvoir mettre le doigt sur le fait que son ancienne professeur était aussi liée que lui qu'à Thanatos. Il lui semblait de plus en plus évident que les ordres, les domaines d’intérêt et son ancienne affiliation dans le département des mystères étaient parfait pour se fondre dans l’organisation.

"Je saurais retrouver ce que vous cherchiez si j’ai plus d’informations sur ce pour quoi vous le cherchiez."

Parce que son père semblait vivre dans une ombre bien plus franche que celle que Thanatos lui avait offert durant des années, il pouvait certainement se renseigner autrement pour savoir où son père aurait revendu cet encéphale.

"Vous ne sortiriez que sous cette condition."

Parce qu’il n’allait pas la laisser en évidence sur son bureau, il lui proposait un marché équitable, voir très avantageux pour elle. Il partirait chercher ce dont elle avait besoin et sortir de cet étage sans se faire prendre avec juste une seule indication sur les raisons pour lesquelles elle cherchait cet encéphale et pas un autre. Ce n'était pas pour sa valeur marchande, bien que son père pouvait forcément compter la dessus pour monnaie d'échange, mais Zoran était certaine que pour son professeur, c'était une source inestimable qu’elle venait de perdre pour son projet.

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