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Wrapped around your fingers (Evelyn)
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FICHE DE PERSO
La salle d'arithmancie n'avait qu'un seul avantage, celui d'être absolument désert en dehors des cours optionnel qui s'y donnait pour les années supérieures. Malgré le fait d'être une pièce bien isolée du château, peu de couple s'y perdait et Edel y avait trouvé la bonne planque pour bosser son projet sans être réellement dérangé depuis le début de l'année scolaire. S'il y venait entre deux cigarettes ou largement après avoir décuvé d'une soirée avec @Nina Parker, il y restait bien assez longtemps pour parfaire semaine après semaine un projet liant différentes matières de son cursus scolaire.
Le Serpentard etait donc penché par dessus une maquette qui se déployait sur toute la surface de la table mais également en hauteur, les bâtiments de Mexico Mágico représenter par tous les nombreux dessins réalisés au fils des années, les montrant dans tous les points de vue possible afin de réaliser une carte de la ville actuelle en 3D. Si les moldus avaient leur ordinateur pour leur simplifier la vie, Edel n'avait que son talent graphique et sa magie pour donner vie à des nouveaux bâtiments qu'il rêvait de pouvoir en être l'architecte un jour. N'en déplaise à Papy Miguel Almadovar qui aurait sans aucun doute préféré qu'il devienne aussi Auror que sa cousine @Bianca Almadovar, Edel prétendait à être différent et à vouloir repenser un jour le bâtiment du ministère. C'était d'ailleurs le seul édifice qu'il avait réussi à partiellement refondre pour lui donner une allure bien plus majestueuse et magique que l'actuel.
Loin d'être le pinche coco que son autre cousin @Saúl Ochoa ne le pensait, le jeune Almadovar avait également un talent - un parmi tant d'autres me direz vous - qu'il entretenait avec un soin particulier en délaissant volontiers les autres ennuyeuses matières. Abandonnant sa robe à l'écusson vert et argent, il avait même enfilé de très fines lunettes de vue et dessinait à main levé sur le bâtiment pour y apposer le symbole de la magie mexicaine au dessus du nouveau ministère. Alliant les célèbres monuments inca tout en modernisant les matières premières, Edel y mettait toute son attention et était loin de se préoccuper de tout autre étudiant passant devant la porte ouverte.
Ce projet, tout comme cette salle, n'était pas un secret mais ils étaient bien peu nombreux à venir assouvir leur curiosité en franchissant le pas. Mais il ne put s'empêcher de laisser sa plume en l'air, l'encre coulant légèrement sur le rebord de la maquette alors qu'il reconnaissait les pas feutrés de la seule Gryffondor qu'il attendait depuis quelques semaines.
"Alors ces nuits?" demanda-t-il sans lever le nez de son projet.
Il savait que le livre offert avait accaparé toute son attention, lui empêchant même de la retrouver aussi souvent que voulu dans les couloirs pour lui jouer un mauvais tour. Enlevant ces lunettes, Edel tourna légèrement des talons avant de s'adosser avec une certaine nonchalance sur le rebord de la table, un sourire narquois aux lèvres.
"Tu as besoin que je te traduise des passages?" railla-t-il alors qu'il ne connaissait pas un traître mot des sons fourchelangues qu'Eve maniait bien mieux que lui. Il savait que le livre était assez particulier pour avoir des passages cachés, l'édition limitée lui permettant d'entendre le livre parler lui-même sur certaines pages clés."Qu'elle chance que tes affaires n'ont pas fini brûlé au dortoir..." après tout, elle avait été la seule à être réellement épargné par tous le boucan qu'ils avaient crée. Un sourire narquois sur les lèvres, il en était fier, évidement.
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Ft. @Edel Almadovar
Comme à l’habitude, sortir de la salle de classe de DCFM à la fin du vendredi après-midi venait avec une certaine dose de soulagement. La fin du cours signait, pour elle et ses camarades, la fin d’une semaine, mais officialisait également la venue du week-end et toutes les promesses que ce dernier avait à leur offrir. Que ce soit pour rentrer chez soi, pour consacrer du temps à ses études ou à ses hobbies, ou pour en profiter pour sortir un peu, l'éventail de possibilités était suffisant pour faire monter la fébrilité dans les couloirs du château. À travers la fatigue habituelle, les sourires qui se dessinaient sur les visages des étudiants étaient énonciateurs de tout ce que l’avenir avait à leur offrir, bien que cet instant de flottement était aussi court et éphémère que les deux petites journées de congé qu’ils avaient devant eux.
La fièvre qui gagnait ses camarades le vendredi soir la laissait indifférente la plupart du temps. Pas parce qu’elle n’était pas soulagée à l’idée de pouvoir se détendre d’une manière ou d’une autre, mais bien parce qu’elle tendait un peu à éviter les plans qui prenaient déjà forme. Elle s’était habituée à n’avoir que bien peu de temps à consacrer pour les folies étudiantes, la tête toujours occupée par une chose ou une autre. Alors, elle s’empressait habituellement de regagner son dortoir pour s’effacer un peu, pour se faire oublier le temps de quelques heures.
Cette fois, pourtant, elle se trouvait parmi ceux et celles qui arpentaient les corridors d’un air fanfaron, emballés par ce que la soirée leur réservait. Evelyn ne se lançait pas souvent dans les plans de soirée aux Trois Balais, mais lorsqu’elle acceptait de prendre part aux festivités organisées pour une raison ou une autre, elle y mettait un peu de sien. Quitte à mettre une partie de son âme de côté, la blonde se laissait gagner par les éclats de rire qui fusaient de part et d’autre.
Au détour d’un couloir, elle s’éclipsa pourtant du petit groupe qui prenaient la direction de la Tour de Gryffondor, dévalant les escaliers pour rejoindre l’étage inférieur. La tranquillité du couloir la fit soupirer de contentement, comme si retrouver un peu de calme lui permettait de souffler un peu. Souffler, tant qu’elle le pouvait encore. Ses pas fendant le silence des lieux, elle s’appuya contre le cadrage de la porte de la salle de classe d’arithmancie.
Alors qu’il avait encore le dos tourné, elle laissa un large sourire fendre son visage, à la fois surprise et ravie qu’il la reconnaisse au simple son de ses pas. C’était la première fois, pourtant, qu’elle s’autorisait à venir le déranger dans sa petite bulle, même si cela faisait un moment qu’elle avait remarqué qu’il semblait prendre plaisir à s’éloigner du reste du monde, l’espace de quelques temps. Si elle ne connaissait pas vraiment son petit côté tranquille, elle trouvait important de lui laisser ce précieux moment de quiétude. Une trêve, en quelque sorte, ou un refuge.
« Occupées. » Entre les cours et les devoirs, ses temps de lecture personnelle étaient devenus plutôt nocturnes, quitte à lui donner quelques cernes en plus. « Je pense pouvoir me débrouiller sans ton aide, petit serpent. », fit-elle en un clin d’oeil amusé. Le Fourchelang était son champ d’expertise, pas le sien. Et bien qu’elle était loin de maîtriser cette langue à la perfection, elle se doutait qu’elle surpassait largement ses capacités à lui. « T’as pas tort. Mais je dois dire que tu m’as presque impressionnée, avec tes petits tours. » Demie-vérité, parce que cette démonstration de planification et de magie l’avait fait sourire plus qu’elle ne l’aurait voulu.
Evelyn quitta le cadre de porte pour venir s’installer à ses côtés, curieuse de voir ce qui occupait tant son temps libre. Adossé contre le bord de la table, elle avait la sensation qu’il tentait de cacher une partie de son projet, comme s’il cherchait à dissimuler une de ses cordes sensibles. « Qu’est-ce que tu fabriques ? », s’enquit-elle en se rapprochant, pointant la table du menton. Son pas était prudent, cherchant à respecter cette partie de lui s’il préférait l’en tenir loin.
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La lionne s'était rapprochée avec une curiosité évidente sur son travail et il ne put s’empêcher de poser la main devant, pour lui barrer la route et le regard. Ce n'était pas qu’il n’avait pas envie qu’elle regarde, c'était même probablement tout l’inverse mais toute chose se méritait.
”Mes plans pour conquérir le monde." susurra-t-il alors qu’il lui adressait un sourire narquois.
Il la sentait soudainement plus fébrile et légère que dans ce couloir du troisième étage le mois dernier, bien plus détendu. Il ignorait que sa lecture avait eu plus d’effets escomptés ou si elle avait juste fini par mieux s’entendre avec ces camarades de maison, après que les tensions ressenties s’en soient vu amoindris. Il ne faisait nul doute que la petite escapade de @Xris Andērson et lui dans leur dortoir en fin d’année lui avait permis de régler quelques différents, du moins, s’il y en avait. Mais loin de remuer le couteau dans la plaie alors qu’il voyait son sourire illuminer son visage, il préféra justement poser toute ton attention dessus.
"Et toi, tes plans du weekend? C’est quoi cette tête que tu me fais, on dirait @Blodeuyn Cynfeirdd qui vient de se faire inviter en rancard pour la St Valentin.”
Il adorait Blo, assez pour se moquer doucement d’elle même quand elle n'était pas là. Au final, lorsqu’on y pensait, Edel s’entendait bien avec la majorité des Gryffondors, le seul gros point noir restait étrangement les Poufsouffle. Non sans noter qu’elle l’avait appelé “mon” petit serpent, Edel se décolla légèrement de la table pour faire quelques pas vers elle, le regard malicieux.
"Occupée à penser à ton serpent favori?"
Pour ces dernières nuits ou le weekend à venir. Il promena son regard sur le blond de ses cheveux, l’impression de déjà vu lui titillant l’esprit comme à chaque fois qu’il la croisait. Sans aller jusqu'à avouer que sa lionne à la dense crinière lui avait un peu manqué, il leva son petit doigt vers elle, renouant avec ce lien qu’il avait toujours eu, comme s’ils étaient nés avec.
"Faudra pas trop boire en pensant à moi, tu vas finir par m’envoyer des notes magiques."
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Wrapped around your fingers
Ft. @Edel Almadovar
Une moue passagère lui vola l’éclat étincelant de son regard, un peu comme un enfant à qui on enlevait une friandise. Sa déception était toutefois un masque éphémère, une mine pour manifester son intérêt pour ce qu’il lui cachait, sans pour autant insister davantage. Elle ignorait qu’il avait des secrets, des trucs qu’il préférait lui cacher, mais soit. S’il s’agissait de la face cachée de sa lune à lui, alors elle préférait lui laisser le loisir de la lui dévoiler de lui-même. Tout comme elle l’avait mis dans la confidence concernant son fourchelang, lorsqu’elle en avait eu le coeur.
« Si ça se trouve, c’est moi qui a un rencard. »
Elle ne pourrait pas être plus loin de la vérité, mais ses yeux se posèrent sur son visage avec la même intensité qu’à l’habitude. Son regard provocateur scannait le sien à la recherche de la moindre réaction, petit sourire en coin annonciateur de la malice qui l’animait. Mais par-dessus tout, c’est la lueur d’amusement qui dansait dans le sien, se remémorant la discussion qu’elle avait eu avec Blo concernant le Serpentard, mais surtout la rumeur qui courait depuis quelque temps. Il aurait été facile de le narguer à ce sujet, mais par respect pour sa cadette, elle s’efforça de taire quelques plaisanteries.
« Non, figure-toi que je sors aux Trois Balais ce soir. Selon quelques-uns, ça me fera du bien. », fit-elle en roulant des yeux.
Plusieurs étaient ceux qui cherchaient à la faire sortir davantage, à la décoincer de sa bulle pour apercevoir le petit côté à la fois sauvage et décontracté de la lionne. Elle n’était pas la plus fêtarde, d’où l’aspect inhabituel de sa décision du soir, mais elle prenait sur elle pour se concentrer sur le positif. Cette fois, au lieu de la voir comme une rabat-joie qui refusait les invitations, les Gryffondors se réjouiraient de sa présence.
« Mon serpent favori ? », répéta-t-elle, amusée. « Oui, j’avoue que ça fait quelques jours que je me dis qu’il serait grand temps qu’Harry et moi sortons un peu. Histoire de catch up. »
Elle se rapprocha de lui à son tour, un air narquois au visage. Briser ses espoirs d’être son Serpentard préféré ne lui plaisait guère, mais elle était bien loin d’avouer qu’il était celui qu’elle se plaisait le plus à charrier. Elle n’oserait jamais s’en prendre à @Harry Kaal ou à @Xris Andērson comme elle s’en prenait à lui, de peur de se brûler le bout des doigts. Et @Siobhán Gavalagh-Korrigan … était trop captivante pour qu’elle se permette de la taquiner.
Edel était peut-être bien le moins pire d’eux tous.
« Pas besoin d’être ivre pour t’envoyer des messages. Si ça se trouve, j’vais te demander de me sortir de là. »
Pas qu’il serait le premier à qui elle penserait si elle avait besoin d’aide pour s’enfuir de la soirée, mais c’était peut-être ce qui était le plus probable d’arriver.
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Un haussement de sourcil amusé passa sur le visage du jeune Almadovar alors qu'elle peignait l'innocence d'un rencard. Rien que ce mot traversant les lèvres de la Gryffondor lui donnait la chair de poule, peu habituée à l'entendre user d'une telle familiarité. Et sans pouvoir se retenir de lui lancer un sourire encore plus moqueur alors qu'on lui avait conseillé de se détendre une soirée étudiante.
"Je serai probablement trop loin pour toi. C'est surfait les Trois Balais, autant aller prendre un verre au salon de thé."
Il avait l'habitude de s'éclipser déjà la veille, soit déjà dans la soirée pour aller se perdre ici ou la, passablement assez ivre pour aller jusqu'au Mexique d'ailleurs. Ce n'était certainement pas les autorités qui allaient l'arrêter vu son nom de famille. Mais surtout, il avait entendu le nom de @Harry Kaal et c'était à ses yeux une raison suffisante pour mettre un maximum de distance avec la jeune femme. C'était de loin la Serpentard la plus basse de son classement personnel.
Notant cependant qu'Evelyn tentait d'avoir une bouée de secours en sa personne au cas où la soirée deviendrait ennuyante, et il ne doutait pas un seul instant qu'elle le serait puisqu'il n'y était pas, il l'observa se rapprocher de lui, féline et téméraire au possible.
"Mais tu pourras toujours essayer." laissant planer le doute parce qu'il savait qu'il bougerai bien plus que son petit doigt si elle lui écrivait, surtout avec Harry dans les parages. "Peut être que du haut de cette tour, je verrais ton message de fumée."
Et il se retourna, en la plantant au milieu de la salle tout en l'incitant à regarder ce qu'il était prêt à dévoiler. Du moins qu'en partie. De toute la maquette qui représentait Mexico Mágico, il pointa sa baguette sur un unique bâtiment bien trop moderne et trop austère à son goût dont le dernier étage d'effeuilla, montrant à ce qui ressemblait de près à une de ses soirées de luxe où piscine de toit et salon extérieur se mêlaient avec la magie des grands Toucans qui volait au dessus de la ville pour une protection bien ordonnée.
"Tu vois ça ?" montrant le bar tout près de la piscine dont les reflets bleus mouvaient sous ses yeux, il leva son regard vers celle aux yeux verts. "C'est de la que je penserai à toi en me disant que j'ai vraiment beaucoup trop de chance de pas avoir envie de catch up avec qui que ce soit." railla-t-il allègrement. Il n'avait qu'un seul adage, ne jamais revenir sur des éléments qu'il avait volontairement mis de côté pour avancer. Alors il se redressa en croisant les bras, regardant par la fenêtre en lui laissant l'occasion de regarder son projet si elle en avait envie. Mais chaque bâtiment délivrait ses secrets que sous l'action d'Edel alors elle ne devrait probablement ne rien voir d'autres que quelques couleurs trop ternes.
"Et selon toi, tu vas vite déguerpir de ta soirée parceque ... ?"
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Ft. @Edel Almadovar
Ses yeux verts ne le quittaient pas, et elle venait à se dire qu'il avait dû capturer son regard pour en faire son prisonnier. Condamné à parcourir les traits de son visage, à l'affût de la moindre réaction de sa part, le frémissement du coin de ses lèvres avait bien plus à lui révéler qu'un simple rictus. Son air moqueur, si détestablement narquois, l'aurait presque fait sourire si elle ne s'était pas contentée d'un regard exagéré vers le ciel. Elle claqua de la langue, sans cacher l'amusement caché au creux de ses prunelles. Elle avait cessé de compter le nombre de fois où ses répliques avaient fait naître une vague d'exaspération en elle.
Il lui tombait sur les nerfs à chaque fois, mais elle revenait toujours pour plus.
"Ah, oui. J'avais oublié que le bar le plus populaire d'Écosse n'était pas assez bien pour Monsieur Almadovar."
Les Trois Balais avait toujours été la destination classique chez les étudiants de Poudlard, toutes années confondues. Si elle ne sortait pas souvent, elle refusait catégoriquement de croire que le Serpentard n'y mettait pas les pieds plus souvent qu'elle. Mais ses mots taquins n'étaient pas plus qu'une plaisanterie de bonne guerre. Même si son nom de famille inspirait probablement à certains une bonne dose de respect, il n'avait toujours été qu'un nom aux yeux de la Morgan, épargnée d'avoir grandi dans un monde où les classes sociales et les statuts de sang divisaient la population.
Remarquant précisément le moment où le jeune homme sembla se refroidir, Eve eut un petit sourire en coin pour souligner la légère confusion qui passa dans son regard. Bien qu'elle avait plutôt tendance à avoir la sagesse de taire les questions qui fusaient dans son esprit, elle se promit de porter attention à la dynamique entre Harry et lui. Elle oubliait parfois que la camaraderie et l'appartenance à une maison n'était pas suffisante pour rapprocher deux élèves dont les tensions semblaient immortelles.
"Mmh...", fit-elle simplement. "De toute façon, je pense qu'on sait tous les deux que je réussirai à m'en sortir seule."
N'était-ce pas ce que sa mère, Claire, lui avait toujours dit. Tous ses enseignements, ses leçons, ses morales... Ils avaient tous eu pour but de la rendre plus forte, indépendante. Après avoir eu à élever seule sa fille, et plus tard son fils, l'ancienne Auror s'était jurée de offrir tous les outils possibles pour qu'ils fassent preuve d'autonomie.
Et c'était peut-être aussi, d'ailleurs, ce qui l'empêchait d'accepter facilement l'aide des autres, du moins sur un plan personnel.
La Gryffondor se rapprocha de lui et de la table alors qu'il s'éloignait, comme un petit animal sauvage qui prenait la fuite parce qu'elle avait fait un mouvement trop brusque. Mais alors qu'il la laissait poser les yeux sur ce qu'il lui cachait, Evelyn ne put s'empêcher de sourire avec douceur, de victoire et de contentement. Voir Edel dans toute la sensibilité de ce qui lui tenait à coeur lui faisait presque drôle, mais elle s'efforça d'observer la scène avec délicatesse et prudence, comme si elle craignait que tout s'effondre sous le poids de son regard.
Les couleurs ternes de la ville se dressaient en bâtiments miniatures, gardiens des secrets qu'ils renfermaient. Il n'en fallait pas plus pour attiser un soupçon de sa curiosité, mais son intérêt se fit des plus silencieux alors qu'elle se pencha sur l'immeuble que le serpent lui permis de découvrir dans toute sa splendeur. Un seul coup d'oeil lui suffit pour en capturer toutes les couleurs vives de la richesse, et la blonde ne put que délivrer son imagination. Voyager ne lui avait jamais été donné, mais laissa ses pensées dériver vers le Mexique, capturant son soleil chaud dans ses quelques secondes de rêves.
"Au moins, tu penseras à moi.", susurra-t-elle d'une voix plus douce, mais pas moins piquante.
Alors qu'il se détournait à nouveau, la rouge et or laissa ses yeux dériver sur la maquette pendant une poigné de secondes supplémentaires, sans insister davantage. Il la laissait sur sa fin, mais elle ne pouvait nier l'once de satisfaction qu'elle tirait de sa contemplation
À sa question, Evelyn profita de l'espace de la salle de classe vide pour se lancer dans une pirouette en arabesque. La lionne devenue cygne retrouva en un instant la légèreté de la danse couler dans ses veines, comme si elle n'avait jamais quitté ses muscles et son âme.
"Parce que la plupart des gens ne savent pas danser et la soirée deviendra vite embarassante pour nous tous." Elle n'avait pas oublié le pauvre Poufsouffle qui l'avait invitée à danser une fois que le bar avait laissé la musique retentir, pour ne dévoiler qu'un atroce déhanchement qui lui avait donné l'envie de se cacher entre les murs. "Ou alors parce que mes camarades se montreront deux fois plus désagréables avec un peu d'alcool dans le sang. C'est fou comment les gens peuvent en être transformés"
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L’arrogance du Serpentard avait titillé la Gryffondor et il ne put que se courber légèrement dans une révérence princière qui lui déserta avec soin. Le prince Almadovar avait des goûts et des principes bien défini quand il s’agissait de soirée, ne se retrouvant nullement dans un de ces bars trop commun. Evelyn était une grande fille, elle n’avait nullement besoin de se servir d’un prétexte nommé Edel, pour se sortir du trou à rat où Harry allait l’emmener, visiblement. Du coin de l’œil, il vit Evelyn observer la maquette, sans rien dire et il tourna légèrement son regard vers elle pour observer le reflet de ses cheveux blonds sur la coupole du monument de la révolution, longeant son épaule avant de lâcher un sourire alors qu’elle semblait amplement satisfaite du simple fait qu’il penserait à elle. Et vu l’envie qui brillait dans son regard, il ne doutait nullement qu’elle penserait aussi à lui ce week-end.
"Parce que tu penses pouvoir tournoyer encore avec grâce sur une de leur table avec trois verres dans le nez?"
Non. Il préférait imaginer la jeune femme chausser ses ballerines et devenir danser sur le toit de cet immeuble avec lui, sans personne autour. Edel tiqua néanmoins sur la mention de ces camarades encore un peu aigri par l’alcool et il fronça les sourcils avant de s’en moquer un peu.
"Je n’en doute pas, il n’y a que moi qui ne change pas, alcool ou pas."
Etait-ce son invitation pour qu’elle passe plutôt le weekend avec lui dans ce cas là? Sans trop lui laisser le temps d’y réfléchir ou d’y répondre, Edel se décrocha de cette table pour tourner doucement autour de la Gryffondor, une lueur de défi du regard.
"En parlant de vérités embarrassantes" commença-t-il en changeant de sujet du tout au tout. "Ca fait longtemps qu’on a pas joué à action ou vérité."
Sa main, qui avait fini par ranger sa petite plume modifiée dans sa poche arrière, avait alors frôler la sienne en creusant son petit doigt contre le sien, ne lui laissant presque pas le choix de jouer avec lui, comme au bon vieux temps. Le menton relevé, un sourire narquois, il ne put s’empêcher de ramener leur main entre eux, lever jusque devant leur nez sans la lâcher du regard.
"Tu m’as cherché au bal?"
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Ft. @Edel Almadovar
Un faible soupir franchit ses lèvres pour venir s’échouer dans l’air ambiant, indice de son appréhension pour la soirée. Bien que l’excitation était tapie au fond de ses tripes, animant son regard et son esprit dans la hâte et la fébrilité promises par ses plans du week-end, elle peinait à étouffer ses doutes et ses craintes. Une partie d’elle tentait de se convaincre elle-même du plaisir à venir, tentant d’imaginer les nombreux éclats de rire dont elle conserverait le souvenir, plutôt que d’investir son imagination dans tout ce qui pourrait venir gâcher la soirée. Ses expériences de sortie aux Trois Balais n’avaient pas toujours été très glorieuses. Peut-être bien qu’Edel avait raison en fin de compte.
« Évidemment. C’est inscrit dans mon ADN. », se vanta-t-elle, sans pourtant être certaine de ce qu’elle avançait. Son secret résidait surtout dans sa capacité à résister aux pressions des autres concernant le nombre de verres, souvent moins alcoolisée que la plupart de ses alliés de sortie.
Dans la pâle lueur du soleil qui entamait déjà sa chute, la blonde plissa ses paupières, les yeux attaqués par le reflet doré de l’astre dans la pièce. Son ombre se mouvait sur les murs de pierre, suivant de près les mouvements fluides de la Gryffondor alors qu’elle se contenta de revenir les deux pieds sur terre. Son attention attirée par le paysage extérieur, elle se laisser aller à une muette contemplation, tentant d’ignorer le regard que le Serpentard posait sur elle. Elle n’avait même pas besoin de jeter un coup d'œil en sa direction pour savoir qu’elle avait capturé son attention. Ses pas résonnaient déjà derrière elle alors qu’elle se retourna tranquillement pour lui faire face. Ses mots la laissèrent perplexe, comme une promesse imprononcée qui lui chatouillait juste assez l’esprit pour qu’elle se questionne quant au message qu’il avait tenté de lui souffler. Mais avant même qu’il ne lui laisse le temps de s’y pencher, avant qu’elle n’ait l’espoir de décoder ses paroles énigmatiques, le contact de leurs doigts enlacés l’arrachant aussitôt de sa stupeur. Relevant le menton dans un air de défi, c’est un petit rire qui s’échappa d’entre ses lèvres.
« Action ou vérité ? Avec ta question, on dirait surtout un prétexte pour obtenir facilement des réponses. Et si j’avais choisi action, à la place ? »
Une réprimande pourtant soufflée dans un murmure de colombe, délicate alors qu’elle inclinait la tête sur le côté, des mèches blondes lui tombant sur le visage. Traits d’or sur son sourire complice, elle laissa un petit silence accueillir ses paroles, refusant de lui donner une immédiate satisfaction. Juste pour provoquer, juste pour voir l’agacement traverser son regard.
« Oui, mais pas pour les bonnes raisons. », répondit-il, lâchant son sourire quelques secondes alors que son regard se dérobait au sien, à la recherche d’une explication à lui fournir. Elle fut tentée de le laisser sur sa faim, sans lui en dire plus pour le moment. Mais elle n’avait pas envie de lui donner une perche de plus pour la charrier, préférant taire ses hypothèses avant même qu’elles ne voient le jour. « Disons que j’étais sur le guet, à me demander quand est-ce que tu débarquerais pour venir… » Gâcher sa soirée ? Sur le moment, c’était bien les pensées qui l’avaient habitées, mais après leur dernier échange, elle n’avait pas envie de déterrer la hache de guerre. « Réclamer ton dû. » L’amertume était encore perceptible dans sa voix, mais son visage était paisible, pacifique. Pour une fois, la malice déserta ses yeux pour n’y laisser qu’une ombre de tranquillité. Instant éphémère, qui ne dura qu’une poignée de secondes avant qu’elle ne reparte à la charge. « Tu as eu ce que tu voulais, ou tu assumes que c’est ton tour ? Je pense que tu sais que j’ai plein d’idées d’actions en réserve. », lâcha-t-elle en plissant le nez, faisant allusion à la soirée de bizutage des Serpentards.
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La Lionne eut ce sourire qui lançait doucement les hostilités, le réprimandant sans pourtant la moindre incidence avant de lui répondre qu’elle l’avait effectivement bien cherché au bal. Visant juste, Edel ne put s’empêcher de lever le menton, la fierté et l’arrogance prenant le dessus. Alors même qu’elle lui rappelait l'état fébrile dans lequel il l’avait laissé en réclamant son dû, le Serpentard lui adressa un sourire narquois.
"Si tu penses que c’est chacun son tour …" son doigt serra le sien, lui qui murmurait que les règles étaient faites pour être briser. Il la sentait sur la retenue alors qu’il n’avait qu’une envie, qu’elle se libère un peu plus contre lui, sans avoir besoin d'être dans un bar de seconde zone pour se sentir mieux.
"Et vu que tu n’as rien en stock, je dirais vérité, pour changer." Il la défiait ouvertement, lui coupant l’herbe sous les pieds alors qu’elle aurait probablement aimé laisser libre cours à son inspiration du moment. Edel n’avait jamais apprécié la parlotte, mais pour cette fois, il ferait une exception. Peut-être parce qu’il avait aperçu son visage tendue entre deux convives au bal de Yule, dans une robe qu’il n’avait clairement pas pu manquer en quittant la Grande Salle.
Furtivement, Edel se gratta le nez, attirant vivement la main d’Evelyn à sa suite pour l’emmerder encore un peu.
"Alors, je t’écoute, quelles sont tes réclamations Morgan. Je t’accorde une seule vérité, fais en bonne usage parce qu'après ça, on reprend le cours du temps et crois moi, je lésinerais pas sur tes actions. Je vais tirer à balle réelle." un sourire glissa sur ses lèvres alors qu'il plantait ses yeux noirs dans ses iris verts. Avait-elle remarqué qu'ils avaient la même nuance que les fenêtres de la salle commune des Serpentards?
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Ft. @Edel Almadovar
Même si elle se laissait souvent prendre par les petits jeux du serpent, vite gagnée par l’envie de s’incendier un peu plus avec lui à la recherche d’un peu d’amusement, elle ne pourrait probablement jamais s’y abandonner complètement. Sa demande muette de briser les murs de sa résistance la fit sourire en coin, sachant très bien qu’elle ne pourrait peut-être jamais s’en libérer complètement. La confiance était une chose, mais abaisser ses défenses en était une autre.
Même @Finn Gavalagh-Korrigan n’avait pu l’en affranchir.
Elle avait envie de faire à Edel la promesse silencieuse que le jour viendrait où elle pourrait enfin laisser ses craintes et ses réflexes protecteurs de côté, mais elle n’était pas certaine de pouvoir y arriver.
Un jour peut-être, comprendra-t-elle que la vie avait trop de surprises à lui offrir pour se condamner à la méfiance. Ou alors, un jour abandonnera-t-il sous prétexte qu’elle ne vaut pas l’effort.
Il ne serait pas le premier.
Mais pour l’instant, elle s’autorisa à repousser ses propres limites, à le suivre dans son élan une fois de plus, en espérant que ce ne soit pas la fois de trop. Alors qu’il lui rappelait sa tendance à jouer dans le non conventionnel, et qu’il attira sa main à son visage à la suite de son mouvement à lui, la blonde resserra un peu plus sa prise contre son doigt, un peu pour lui signifier qu’elle n’était pas encore prête à s’enfuir. S’avançant même jusqu’à ce que leurs coudes repliés s’effleurent, l’amusement et la malice se muèrent en un semblant de sérieux. Pas le genre de sérieux qui alourdissait l’âme et brisait le moment de légèreté. Non, le genre de regard qui laissait entrevoir une once de sincérité, mêlée à la curiosité et à l’intensité de ses prunelles.
« Tu ne m’avais pas répondue, la dernière fois. », débuta-t-elle, presque énigmatique, pour semer le doute. « Qu’est-ce que tu penses vraiment de moi, Edel ? » Elle marqua une pause, avant de secouer la tête, cherchant à prédire une réponse qui ne lui conviendrait pas. « Et ne me dis pas que je ne devrais pas me préoccuper de l'avis des autres parce que tu sais très bien que ce n'est pas le genre de choses dont je suis capable de me foutre. »
Au fond, elle n’était pas certaine de vraiment vouloir savoir. C’était la hargne qui lui avait tiré ses paroles, lors de leur conversation inhabituelle, mais elle ne voulait pas se cacher la tête dans le sable. L’ignorance n’avait jamais été plus douce que la vérité la plus blessante, du moins pas pour elle. Alors même si elle craignait un peu sa réponse, elle profitait de la promesse d’une vérité pour en avoir le cœur un peu plus net, pour briser l’illusion de leurs jeux.
Pour entrevoir la franchise d’Edel, pour une fois.
Toujours en espérant que ce ne soit pas la fois de trop.
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