Hands of steel - Klara & Braxton

Il l'avait aperçu la première fois par hasard. L'arène était là où il avait décidé de donner rendez-vous à ses passeurs de recrues,  préparant le terrain pour  @Yara Morães De Carvalho L'argent des paris circulaient à flot et tous les invités étaient trop occupés à beugler sur les bêtes se battant en cage.

Ce soir, "Hel" était à l'affiche, face à la "Charogne", une maledictus Ougandaise qui avait déjà sa réputation dans l'arène. La foule hurla et se leva dans même vague exultante, poings levés vers la cage de l’arène. Braxton resta assis sur les gradins de béton, silencieux, observant la chorégraphie animale de la combattante.
L'ex auror mélangea ses nouilles dans leur carton avec ses baguettes, n’osant quitter le ring des yeux pour une seule bouchée. Elle avait quelque chose. Déjà pas l'air d'avoir sa place ici, le visage pas assez marqué par le lieu. Les stars de free fight pouvaient faire des recrues pour un job ou deux, ils avaient une date de péremption sur le front par le peu de confiance que Braxton leur accordait. L’ancien soldat cherchait quelque chose. Il réfléchissait déjà, l'esprit toujours envolé vers des plans jeté. sur la comète. Savait-elle se battre dans autre chose que d’une cage ? Pouvait-elle transplaner et asséner ce même uppercut ?

- Elle va va se faire dézinguer.. siffla une voix qui déplorait le manque de spectacle dans l'arène. Pourtant le sang tachait déjà le sol.

Braxton remua les oreilles, se fiant à un portrait robot de cette voix craquée par le mauvais air et l’encore plus piètre tabac du marché au troll.

La maledictus évita le coup de “Hel”, dont le poing s’abattit sur la cage. Le fer des barreaux trembla dangereusement alors que l’une passa sous sa forme de hyène. La mâchoire du charognard claqua déchirant tout sur son passage.

- Ils sont salauds de l’avoir de l’avoir mis face à Charogne. Un combat facile pour des paris facile, tsss…

Braxton cilla, regardant les deux prédateurs se tourner autour. Même face à une adversaire à quatre pattes, le langue de plomb ne put s'empêcher de se dire qu’il y avait quelque chose… Un reflet de haine et de rage… Les maledictus faisaient parfois des guerriers abominables, condamnés par avance, qui se jetaient tels des berserk qui se savaient damnés à l’avance. Mais la jeune femme à celle ce soir… Quelque chose exultait d’elle. Une rage. Pas de vivre, pas de vaincre, mais une colère foudrayante. Ce ring était son gueuloir.

La foule échappa un cri alors qu’un coup frappait durement l’arcade d’une des combattantes.

- 20 galions que “Hell” tiens debout encore au troisième set. souffla-t-il rauque sans saluer son voisin ni même le regarder.
- Tenu… j’ai rien contre l’argent facile. répliqua l'autre, sûr de lui.

Le vieux bookmaker poussa les pièces d’or, et Braxton empila ses propre pièces sur le journal qui se trouvait entre deux. Il n’était pas un parieur et espérait surtout que maintenant que son voisin avait de l’argent en jeu, que la dose d'adrénaline aux enjeux du combat le fasse taire.




Trois quart d'heure plus tard, Braxton avait poussé la porte du bar, le "Sanctuary" à en lire l'enseigne. Un bar comme on en trouvait qu'ici, fait uniquement avec des matériaux et des meubles de récupération, à l'image de la ville souterraine.  

- Oy. Un verre, une bouteille de papaye-ananas, un torchon et un bac à glaçon. Aye. commanda le langue de plomb en s'approchant du comptoir.

Le barman, un genre de vampire au teint blafard, même pour un mort-vivant poussa vers lui sa commande sans rechigner. Braxton poussa sa monnaie aussi loin que possible de lui à l’adresse du vendeur. Rien qu’à voir le visage de l’hybride, ses anciennes cicatrices de morsures le chatouillaient désagréablement. C’était plus fort que lui, un instinct de survie, il pouvait plus se tenir tranquille à côté de ces... gens là...

Braxton ouvrit le torchon et y déposa nonchalamment de la glace sans jeter plus d’attention au reste de la salle. Après un noeud lache, il poussa sa commande vers sa véritable destinataire. Il fit glisser le saladier à glaçon et le torchon refroidi sur le bois poli du bar  vers la jeune fille accoudée. “Hel”.

- Si on a l’intention de durer dans le métier, faut s’entretenir.

Il avait laissé volontairement deux tabourets entre deux, ne jouant pas ses types qui cherchaient à venir voir les valkyries des combats de cage comme les filles de chez Mme Carmilla. Accoudé, il arborait un visage neutre sous sa grosse barbe noire et montra patte blanche.

- J’ai gagné un pari grâce à toi, alors… le fric est à toi. Bien joué. C’te “Charogne” t’en voulait autant qu’à toi qu’à la vie…

La petite n'avait pas eu un adversaire facile...Il s’était un peu renseigné et il savait que la jeune femme enchainait pour la première fois quelques victoires après s'être fait botté le train comme tous les nouveaux.

Il ouvrit sa bouteille de jus de fruit, portant comme toujours un silencieux toast à son pote  @Nero MacGregor, et se servit un verre. Il tapota sa propre tempe, l’air concerné. Il fallait avoir le crâne solide et la magie ne pouvait pas toujours grand chose.

- 'Not your mom or something, don't wanna piss you off but... c'mon. You look like shit.

L'ombre d'un sourire en coin sous sa barbe, il pointa du menton le bol de glaçon qu'il avait poussé vers elle. Ce n'était pas avec un pain de glace fait maison que la jeune guerrière allait perdre tout crédit. Un ego mal placé réparait rarement les blessures et était plus difficile à replacer qu'une épaule.

Le désir de se faire connaître, de se faire remarquer. C’était un objectif tellement morbide, et pourtant terriblement naïf auquel elle n’avait pas pu s’empêcher de s’accrocher. À quelque part peut-être cherchait-elle aussi à faire brûler sa rage contre une once de reconnaissance. S’il lui était enfin donné de briller, s’il lui était enfin donné d’avoir quelqu’un dans la foule qui croirait en elle, alors ça lui donnait une raison de porter le nom de Hel une fois de plus.

Avec les coups et les blessures, elle en était venue à oublier la raison qui l’avait motivée à croire à ce rêve incandescent de se faire un nom parmi la masse. Elle avait mordu la poussière tellement de fois qu’elle aurait dû s’habituer à l’humiliation. Et pourtant, à chaque fois qu’elle entendait les ricanements, les applaudissements destinés à son adversaire, les soupirs de frustration de ceux qui avaient parié sur elle… Chaque fois elle sentait sa gorge se serrer, l’orgueil malmené. 

Peu de ses adversaires réussissaient à lui tirer des larmes brûlantes de rage, mais elle était capable de compter sur ses doigts les quelques fois où l’humiliation avait coulé sur ses joues. Quand la sueur et la poussière lui collent à la peau, quand le sang lui brouille la vision et quand la douleur lui fait serrer les dents, ces instants lui rappellent, malgré elle, les paroles désapprobatrices de ses proches. Les mots découragés de ses parents, les yeux déçus de @Sigrid Haukland ou alors la voix désespérée de @Rafael Lundgren … À ces moments-là, il ne lui en fallait pas plus pour que la sensation d’être sale lui reste imprégnée à l’esprit jusqu’à ce qu’elle puisse trouver réconfort chez les Yard, un seul mot tournant en boucle dans son esprit.

Échec.

Les acclamations d’un public hâtif lui vrillaient les tympans, un sifflement désagréable lui irritant l’oreille gauche pendant de trop longues secondes. La fébrilité des combats mobilisait la foule tout en l’entraînant dans ce tourbillon étourdissant d’adrénaline. Elle en oubliait les doutes et la peur, les veines pleines d’une trop grande confiance en elle-même. Une arme secrète ou la raison d’une partie de ses défaites, elle ne savait pas trop comment catégoriser cette sensation que rien ne pourrait l’arrêter. 

Hel !

Son nom de scène étant dans la bouche de plusieurs alors qu’elle entrait dans le ring, elle se laissa jauger son adversaire du regard. Une malédictus dont elle avait souvent entendu parler, et qui, contrairement à Klara, arborait un sourire fier alors qu’elle saluait ses partisans. La Norvégienne serra ses poings à ses côtés, puisant déjà dans toute la rage qu’elle avait à crier au monde entier. Elle n’avait aucun sourire à servir au public, juste une démonstration du poids de toutes les injustices pesant encore sur elle.

Ce ne fut qu’une fois qu’elle essuya le sang qui coulait le long de son visage que Klara se permit de sourire, alors que le commentateur l’annonçait vainqueur du soir. Ses partisans à elle n’étaient peut-être pas bien nombreux, mais ils avaient au moins le mérite de lui fournir une petite dose addictive de fierté.

C’est dans ces instants comme ceux-là, lorsqu’elle réussissait à se relever, qu’il lui arrivait à nouveau de croire à ce rêve incandescent. 


Mais peu importe si elle s’en tirait avec la fierté de la victoire ou la honte de l’échec, la douleur était la même. Lancinante, dérangeante, mais juste assez piquante pour lui rappeler qu’elle était en vie. Avec la lèvre enflée et le visage recouvert de bleus, peu d’attention n’était porté au chignon soigné qu’elle s’était donnée la peine de refaire avant de trouver un peu de paix au Sanctuary. Elle n’avait peut-être pas fière allure, mais elle avait au moins l’allure d’une survivante. Une survivante qui venait de se faire assez de gallions pour le prochain mois.

La louve avait connu suffisamment de personnes louches au sein de ce bar pour avoir appris à garder sa tête baissée. Croiser le regard de la mauvaise personne pouvait lui valoir un ecchymose de plus à traiter, elle le savait bien. Barbe Noire ne faisait pas exception à cette règle, même si la petite tension qu’elle avait sentie en lui lors de son interaction avec le barman aurait pu la faire céder à sa curiosité. Si elle n’avait pas déjà appris sa leçon, peut-être aurait-elle pu commettre à nouveau une erreur de débutante. 

Les deux coudes scotchés au comptoir du bar, la tête entre les mains, Hel ne laissa qu’un petit soupir lui échapper que ses doigts trouvaient le torchon refroidi, pour enfin appuyer ses jointures endolories contre quelques glaçons. Un sifflement de douleur, puis un regard presque reconnaissant vers l’homme dont l’habillement noir s’agençait presque à la veste de cuir qui recouvrait les épaules de la jeune combattante. 

« I get that a lot. », lâcha-t-elle. Une once d’humour avait osé s’immiscer dans sa voix rauque, bien que son visage tentait tant bien que mal de conserver un air neutre et dur qu’elle avait dû apprendre à maîtriser. Le Marché aux Trolls était peut-être bien le seul endroit où Klara ne s’autorisait pas à être aussi expressive et honnête qu’à l’habitude. 

Ses yeux pâles inspectèrent l’inconnu pendant de longues secondes lourdes de silence. Ses sens étaient peut-être en feu, mais les pas autour d’eux sonnaient désintéressés. Aucun vautour, aucun sbire pour les encercler, aucune tierce personne pour lui imposer une pression intimidatrice. Si sa méfiance teintait encore son regard plein de jugement, elle avait au moins la consolation d’une illusion de sécurité. Une illusion qui était toujours un peu fragile en ces lieux, mais le mirage serait assez convaincant pour ce soir.

« Look, whatever it is, I’m not interested. », brisa-t-elle enfin le silence entre eux, bien que les conversations qui fusaient autour d’eux n’avaient jamais cessé. « I’m doing my own thing, I’m minding my own business. No offense, but I don’t need anyone interfering. »

L’accent norvégien écorchait ses mots plus rudement lorsque la fatigue et le stress formait un drôle de cocktail, mais elle osait espérer que son refus soit suffisant pour convaincre l’inconnu. Elle avait reçu suffisamment de propositions d’affaires, discuté avec suffisamment d’agents de guerriers pour savoir que la plupart n’étaient que des escrocs qui n’hésiteraient pas à mettre sa vie à risque pour des gallions en plus.

Klara Haukland était ce qu’elle était, animée par la rage et honnête à elle-même, mais elle avait au moins le mérite d’être prudente.

Il lui tendait ce torchon rempli de glaçons comme un homme se serait tenu main en l’air face à la BPM. Hell ne s’ombragea pas de sa main tendue et encore moins qu’il releva les sales ecchymoses de son visage. Une pragmatique, se dit Braxton, Bien.
La jeune femme arborait un impeccable chignon bourgeois qui jurait avec sa dégaine. Bleu et rouges se mêlaient en de disgracieuse enflures. On pouvait deviner son minois, et Braxton s’efforçait de ne jamais oublier un visage. La combattante renchérit et accepta son offre. La première de la soirée.

Le chiffon glacé sur la face, elle prit le temps de se se taire et de le détailler. Braxton fit mine de jeter un regard à la pendule au-dessus du bar avant de revenir à Hell. L’homme en noir s’efforcait à montrer patte blanche, sans en avoir l’air.
Elle sembla avoir fixé son jugement et mit très poliment fin à leur conversation.
Pragmatique, franche, sans détour. Frontale, communication nette et directe. Parfaite pour les premières lignes.

Braxton hocha la tête, sans sourire. Les rencontres le plongeait dans le passé depuis quelques mois. Yara et ses accents sud américain et ses airs outrés lui rappelaient sa petite Bianca et la vision de cette jeune femme au visage enflé et douloureux, mais digne lui rappelait tout autant son ancienne apprentie.
Braxton ne pouvait qu’imaginer toutes les propositions qu'on avait pu lui faire.

“Entendu.” hocha-t-il de la tête. “Ça tombe bien, cela n’a rien avoir avec toi.”

Il tira illico de sa poche des tirages de photos. Des jeunes loups. Clichés judiciaires ou du registre des hybrides. “J’vais la faire courte alors.” Avant de perdre son attention ou qu’elle eut le temps de lui faire remarquer qu’il hochait la tête pour mieux ne pas obtempérer, Braxton préféra faire mine de l’arranger. Lui faire oublier qu’il était celui qui avait besoin d’aide.

“Tu vois, les personnes que je viens voir ici me donnent toujours rendez-vous à l’heure de ton combat. Ça fait quoi d’être l’idole des jeunes ?”

Cela ne faisait pas longtemps qu’elle gagnait. Cette adoration ne venait que du spectacle de cette force spectaculaire à peine contrôlée qui faisait friser d’admiration des jeunes tout aussi incontrôlable.

“Ces trois-là ont disparu de leur foyer y a deux, trois et six mois. D’autres jeunes ont été mordus récemment et enrôlés dans du transport de choses bien plus dangereuses. Ma question est : est-ce que t’en a déjà croisé un par ici ? Peut-être qu’on t’a déjà proposé à toi ce genre boulot de mule ?”

Il soutint le regard de la bourgeoise défigurée et leva une main décidée pour appuyer son propos. La prévenir sérieusement, sans plus aucun sourire sous sa moustache.

“Que ce soit clair, je veux rien aux gosses, c’est clair ? Je cherche le type qui mord à tour de bras pour avoir une colonie de petits passeurs dociles et paumés capables de briser des murs et de distancer un balais dans une ruelle. Je pense qu’on se comprend ?”

Elle était loin d’avoir bonne mine. Et elle en était consciente.

Seulement elle espérait que les couleurs balafrées de son visage suffisent à lui donner un air confiant, un air convaincu. Car si elle se donnait l’impression qu’elle était en contrôle de la conversation, elle était bien loin de se sentir aussi assurée qu’elle s’en donnait l’air. Avec la douleur qui s’éveillait une fois l’adrénaline reposée, elle ne pouvait qu’espérer qu’elle ne paraissait pas aussi fragile qu’elle en avait l’impression.

Mais bien qu’elle faisait semblant sur l’attitude qu’elle se donnait, elle ne faisait pas semblant sur sa franchise et son désintérêt pour l’homme en noir. Quelque chose en lui attirait la curiosité et l’envie de l’entendre parler davantage, mais Klara avait bien fini par apprendre que c’était exactement le profil du type qu’il valait mieux éviter. Un diable à l’accent écossais et à l’air presque rassurant restait tout de même un diable.

La combattante poussa un profond soupir lorsque l’homme ignora son refus de marchander, sortant de sa poche des photos qu’elle ne daigna d’abord pas regarder, ses yeux s’égarant plutôt à travers la taverne dans l’espoir de trouver une excuse potable pour s’en aller. Décidément, elle devrait revoir ses techniques d’intimidation si elle veut être en mesure de faire fuir les autres pigeons que ses prochaines victoires attireront.

« I don’t do it for them. », répondit-elle tout de même, sans vraiment comprendre pourquoi elle se donnait cette peine.

Elle ne mentait pas : si elle commençait malheureusement à prendre plaisir à se faire acclamer par les foules, elle participait aux combats plus par besoin égoïste d’argent de poche et d’évacuer la pression. S’attirer l’adoration de quelques jeunes trop ambitieux pour leur propre bien n’était qu’une conséquence qu’elle n’avait pas planifiée.

La Norvégienne tiqua lorsque le sorcier mentionna les morsures de jeunes malheureux sorciers. Elle ne savait que trop bien que réagir fortement ne ferait que lui attirer des suspicions, mais elle ne put s’empêcher de tourner son attention vers les photos sur la table. Elle se fit violence pour dissimuler l’effroi qui lui retournait l’estomac, le coeur serré.

Elle le laissa terminer son petit discours avant qu’elle ne remonte lentement son regard vers lui, s’adossant d’un air songeur sur sa chaise. Elle ignorait ce qu’il attendait d’elle et ce qu’elle risquait, mais elle savait que le moindre mot risquait de trahir sa condition. Et si toute cette histoire était fausse ? Et s’il ne cherchait qu’à la coincer jusqu’à ce qu’elle se dévoile ? Était-il un agent du Ministère qui chercherait à l’envoyer à Azkaban pour ne s’être jamais déclarée ?

« Some of their faces do ring a bell, yes. But I see so many people, I can’t say who they were and what they were doing here. », fit-elle d’un ton plat, presque las. Les yeux aussi perçants que ceux d’un faucon scrutant sa proie, la louve se rapprocha un peu de la table pour s’y accouder, inclinant la tête sur le côté. Elle l’analysait sans aucune gêne, sondant son visage pour y trouver une faille. « But why exactly would they have proposed this kind of job to me, hm ? », s’enquit-elle. Savait-il vraiment ? Ou pourrait-elle s’échapper à ses soupçons ?

Mais il y avait bien une chose qu’elle ne laissa pas paraître. Le doute.
Aurait-elle été elle-même une victime de ce réseau de passeurs si @Glenn Yard ne l’avait pas protégée ?