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Who waits for love anyway ? ((ft. Alycia))

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ft. @Alycia McWood

Haru n'aimait pas les au revoir, les fins d'années où tout le monde disait "à la prochaine fois" ou "bonne chance pour la suite", les professeurs qui partaient, les étudiants des dernières années qui ne reviendraient plus, l'espèce de tristesse mêlée au soulagement après le passage des examens, et comment rien n'avait définitivement plus de sens. Il était le genre de personne à sécher les derniers cours après les dernières évaluations, lésé par les sentiments complexes qui l'habitaient à cette période de l'année. Il ne savait pas exactement quoi faire, quoi dire, ou ce qu'il ressentait lors de ce genre d'évènements, il lui semblait comprendre que ça le rendait triste, d'une certaine manière, parce que c'était une nouvelle page qui se tournait. Le temps passait vite, mais il n'avait pas l'impression de grandir, qu'importe les évènements traversés. Il lui semblait être le même garçon qu'à la rentrée, avec quelques expériences en plus, et l'impression de ne toujours pas savoir où aller. Les gens autour eux changeaient, allaient et venaient, et il ne pouvait suivre. Pourquoi ça le rendait triste alors qu'il n'avait même pas cherché à ce que les choses se fassent autrement ? Il se cachait tout du long des moindres interractions, et même les personnes les plus proches le connaissaient peu parce qu'il ne se laissait tout simplement pas adopter, parce qu'il se disait que quitte à se faire abandonner, il le vivrait mieux si c'était sans qu'on le connaisse. Pourtant ça faisait vraiment mal.
Et maintenant qu'il se sentait seul, qu'il avait enchaîné de sales expériences, et qu'il se retrouvait incapable d'envisager comment régler certaines choses, son esprit s'était porté sur la personne qui en réalité était probablement celle qui le comprenait non-ironiquement le mieux et avec qui il avait eu la plus longue relation de sa vie : son ennemie, Alycia McWood. Un conflit qui s'était ouvert lors de la première année du Poufsouffle et qui avait continué sur les années à suivre, tant et si bien que même s'il la détestait, il n'en restait pas moins qu'il n'avait jamais été proche avec quelqu'un aussi longtemps. Certes, ce n'était pas un "proche" très standard, et c'était tout à fait louche d'avoir comme personne la plus proche une littérale ennemie, mais depuis quand faisait il les choses à l'endroit ?
Elle était étrange dernièrement, la Serpentard. A vrai dire, il pensait souvent à elle depuis qu'elle lui avait décoché un sourire niais comme s'il n'y avait pas une guerre en cours entre elleux depuis quatre ans. Peut-être qu'elle était possédée, retenue en otage, ou qu'un Détraqueur avait dévoré son âme, parce que ce n'était pas vraiment un comportement habituel. Il lui avait demandé si elle se moquait de lui, si c'était une autre de ses manières de lui casser les pieds, mais il savait déjà que c'était un sourire sincère, et il avait donc eu toutes les raisons de s'inquiéter. Quelques part, l'espace d'un instant il avait crû perdre son ennemie, il s'était dit qu'elle l'abandonnait aussi, et probablement que ça l'avait affecté beaucoup plus que ça aurait dû. Il ne voulait pas perdre son ennemie ! C'était peut-être la pensée la plus stupide du siècle, mais il n'avait jamais prétendu être un tant soit peu logique ou sensé.
Au lieu de rentrer en classe avec le reste des Poufsouffle de son année, il avait attendu la sortie de la classe de Serpentards d'Alycia, cherchant désespérément du regard la silhouette de la jeune fille. Il avait apporté des sucreries, s'était déplacé à Honeydukes pour l'occasion alors qu'il n'était pas vraiment un de leurs meilleurs clients. Les sucreries sorcières ne l'attiraient pas plus que ça au-delà de l'aspect découverte, après il se lassait et préférait revenir à ce qui lui était plus commun, voir n'avait aucun stock de sucreries, étant de toute manière le genre de personne à littéralement oublier de se nourrir.
Rien n'avait changé, mais c'était quand même un peu aussi comme tout avait changé, maintenant qu'il avait été abimé d'une nouvelle façon, et qu'il ne savait pas quoi faire ce tout ça. Désormais il savait aussi ce qu'était le secret d'Alycia, il l'avait appris à ses dépends, comme si ses mots avaient été une terrible malédiction qui l'avait cueillit, écorché et abandonné. S'il devait souffrir, il préférait que la douleur ne l'abandonne pas, il ne voulait pas être tout seul, mais c'était une fin inéluctable : il finissait toujours abandonné. Il la détestait d'avoir prédit malgré elle ses derniers tourments, mais de la même manière, il suffisait qu'il la voit pour ne pas savoir s'il la détestait elle ou s'il se détestait lui-même. C'était de sa faute à lui après tout, et il l'avait bien faite pleurer il y a quelques mois... Quel souvenir étrange, que celui des larmes roulants sur les joues pâles de la jeune fille, de l'image des perles humides épousant les formes de son visage fin et habituellement si glacial...
Quand elle avait passé la porte, elle s'était évidemment dirigée vers l'autre bout du couloir pour sortir, mais comme il n'avait pas de plan à se rendre en classe comme il aurait dû le faire, il s'était empressé d'aller à sa suite, un sachet de sucreries serré contre sa poitrine. Comment lui parler ? Il ne savait pas comment s'adresser à elle autrement qu'à son habitude, même si elle agissait étrangement ces derniers jours. "McWood, attends ! Eh ! Faut qu'on parle !" l'avait il interpellé. Bien sûr qu'elle n'allait pas s'arrêter alors qu'il l'appelait ainsi d'une manière aussi insolente. C'était le ton habituel, celui des disputes, celui qui voulait dire "viens on sa s'battre", même si ce n'était pas son actuelle intention... Mais quelle était son intention pour commencer ? Il n'était pas certain, il était affreusement confus, et pour une certaine raison il lui semblait ne pouvoir en parler qu'à son ennemie, parce qu'elle serait la plus susceptible de comprendre. "J'ai compris ce que tu disais par rapport à Michel-Ange et.., commença t-il toujours sur ses talons, ne sachant pas trop si elle venait d'accélérer dans le but de le semer ou si c'était juste son esprit qui lui faisait des tours, S'il te plaît, t'es la seule à comprendre, j'ai ramené des bonbons... S'il te plaît, c'est pas pour qu'on se dispute..." Ses derniers mots étaient à nouveau curieusement prononcés bas, son ton s'était fait suppliant, il avait quelque chose de pathétique avec cet étrange air de chiot battu, avec son habituelle apparence débraillée, des cernes plus marqués qu'à l'accoutumé, avec son stupide sachet de sucreries de toutes les couleurs dans les mains. En cas de soucies, ne vous reposez pas sur vos ami-e-s, les ennemi-e-s servent à ça. Les ami-e-s peuvent vous trahir sans que vous vous y attendiez, mais avec les ennemi-e-s vous ne serez pas déçu-e-s s'iels jouent leur rôle. Et il ne voulait pas perdre son ennemie, elle était importante malgré elle, mais en même temps il lui semblait qu'elle était la seule personne à qui il pouvait parler de tout ça.
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who waits for love anyway ? ft. @haru bakh

tout était différent depuis que la vérité avait éclaté. oui, l'espoir avait été anéanti... oui, il avait été difficile de comprendre le chaos qui avait pris place dans ton ventre quand ton cœur se sentait déchiré. mais finalement le soulagement était venu apaiser tes maux. et si la paix a été compliquée à trouver, tu as fini par réussir à faire un tri dans ce tourment d'émotion... difficilement, mais tu y es parvenue.
enfin.
mais loin de te douter que les tortures ne prendraient pas fins si facilement. que ce mal continuerait de te pourrir jusqu'à la fin... maudite en amour, tu espérais tant ne plus avoir à souffrir.
et pourtant les grimm semblaient tout prédisposés à te faire subir la douleur des échecs amoureux. et avant même d'avoir mal, la lassitude avait pris place pour ces derniers jours d'école.
agacée par ces fantaisistes, tu avais trouvé la paix dans tes bouquins en ignorant royalement @léonard grimm.
si tu avais souri à qui voulait le voir, tu avais désormais décidé de taire toutes tes nouvelles émotions. même si tu étais prête à te battre pour ce nouvel amour sans chercher à le cacher, il était hors de question de lui courir après.

en classe, du moins, ta dernière classe, tu observes les autres papoter quand toi tu te perds dans les rêves et les pensées. encore meurtrie par ce manque cruel de tact.
tu avais hâte que la remise des diplômes passe et que tu puisses partir pour l'australie quelques semaines et visiter les élevages en roumanie avant de profiter du manoir en angleterre. oublier ce bazar qui avait mis ton cœur sans dessus dessous.
ta mère t'avait prévenue. les sentiments font mal, font souffrir... et déçoivent bien plus qu'ils ne rendent heureux.  
foutus sentiments incontrôlables.
une seule personne te comprend mieux que les autres mais tu n'allais clairement pas faire appel à lui. déjà parce qu'il est trop naïf pour comprendre les subtilités même légères mais surtout parce que tu prouverais une nouvelle fois ta faiblesse. plus jamais tu ne pleurerais devant bakh, oh que non !
pourtant, tu viens à penser à lui et cette naïveté peut être aussi avantageuse... il n'a pas besoin de comprendre pour que tu puisses déballer tes douleurs.
non, alycia, ressaisis-toi. on ne pactise pas avec l'ennemi et encore moins à coup de confidence. décidément léonard te fait tourner la tête et te rend complètement bête. jusqu'à oublier les bases de tes relations... avant lui. tout n'est pas rose et il te l'a prouvé.
dire que tu t'es livrée, et presque donnée... pour être à nouveau repoussée. décidément les garçons ignorent la chance qu'ils auraient de t'avoir à leurs côtés.
tant pis pour eux !

l'heure du cours est terminée et tu prends tes livres entre tes bras avant de sortir. toute heureuse d'avoir fini cette journée pour aller assister aux entrainements de quidditch... et observer discrètement léonard.
quand on chasse le naturel, il revient souvent au galop.
du coins de l'œil, tu reconnais cependant l'ennemi... et tu jures de dire deux mots au karma et au destin. cette coïncidence entre tes pensées et sa présence te font peur.
tu décides alors de l'ignorer et de tracer ta route mais ses pas te rattrapent et tu fermes les yeux quand il t'alpague.
non, non, tu ne veux pas te disputer maintenant. ton cœur est trop malheureux et en colère pour supporter une énième dispute... tu ploierais de nouveau genou, et c'est inconcevable !
mais ton indifférence ne le dissuade pas et il insiste.
les mots qui suivent te font mal et tu accélères le pas pour le semer mais ce petit diablotin de poufsouffle semble bien trop décider à avoir cette conversation. et ta tranquillité s'envole.
et sa dernière affirmation te fait arrêter net de parler. les sourcils froncés, tu te retournes d'un coup et attrapes le sachet de bonbon. « tu veux me piéger, c'est ça ? » que tu demandes en vérifiant le contenue du paquet. « mange en un. » suspicieuse, tu recules de quelques pas avant de croiser les bras. « comprendre quoi, bakh ? » le rejet d'un garçon, et le second rejet par le frère de ce garçon. tu doutes que haru soit passé par là, ou bien il se moque de toi. cette deuxième option te semble tout de même improbable.
quand les bonbons sont sécurisés, tu rattrapes le sachet pour picorer. « viens. » tu l'entraines un peu plus loin dans le couloir et t'assoies sur des marches près d'une fenêtre sans vitre où une légère brise estivale vient chatouiller vos nuques. « qu'est-ce que tu as compris pour michel-ange ? » que tu demandes finalement en tendant le paquet à ton pire ennemi... étrangement devenu essentiel à ta survie.
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ft. @Alycia McWood

Convaincre Alycia de seulement discuter paraissait impossible, d'autant plus qu'il n'avait absolument aucune idée de comment lui parler en dehors des modes de discussions qu'il avait jusque là usé avec elle. Depuis sa première année, leur relation avait consisté à se disputer en boucle, c'était devenu une routine, une habitude, les sujets se répétaient, il connaissait presque par cœur comment l'agacer, comme elle savait aussi bien le faire avec lui. Iels en avaient dit, des choses honteuses, déplacées, qui feraient bondir au plafond n'importe qui... Quelque part, chacun avait donc ainsi conscience des vices de l'autre, et ce détail-là avait son importance. Cela avait son importance, parce que Haru avait conscience de comment la jeune Serpentard fonctionnait, de quoi elle était capable, il savait en quelles mesures elle pouvait se retourner contre lui, et c'était rassurant. Elle ne le trahirait pas, parce qu'elle était déjà son ennemie, qu'elle ne lui devait rien, et qu'il ne lui devait rien non plus. Il n'avait pas autant d'inquiétudes à ses côtés qu'auprès de quelqu'un qu'il appellerait son ami-e.
Souvent, et face à la majorité des situations sociales, il y avait toujours quelque chose à s'agiter en lui comme une nuée de petits lançons sous le sable. Ce n'était pas quelque chose qui pouvait disparaître, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir peur, de se créer des scénarios, ou de subitement avoir une montée d'hallucinations plus agressives comme pour le tenir au courant de combien il pouvoir en réalité avoir peur des gens derrière ses constants efforts pour paraître avoir de l'assurance. Mais avec Alycia, c'était vite devenu plus doux, son esprit ne s'agitait pas autant, il y avait toujours quelque chose au fond de son esprit, mais il n'était pas dévoré par des ennemis invisibles sous la surface tandis qu'il pédalait pour avoir prétendre que tout allait toujours bien.
Demander de l'aide, une discussion avec celle qui pourtant semblait porter une étiquette fatalement négative n'avait pas de sens de l'extérieur, mais c'était en fait ce qui lui était le plus logique. Il ne se voyait pas embêter quiconque d'autre, parce que le contexte reliait ses dernières expériences à cette fameuse discussion avec la blonde des verts et argents, mais aussi parce que face à ses ami-e-s, il était souvent saisit de l'impression qu'il serait immédiatement laissé derrière s'il s'ouvrait. Il avait beau aimer certaines personnes, être prêt à tout pour les protéger ou les rendre heureux-ses, il se disait que si on l'appréciait c'était de toute façon probablement parce qu'il avait toujours l'air de se moquer de l'avis du monde, qu'il se montrait enthousiaste, et qu'il ne demandait jamais rien. Les choses étaient toujours conditionnelles, et s'il ne collait plus à cette image, il se disait qu'on ne l'aimerait plus.
Il n'avait pas besoin qu'Alycia l'apprécie, ni qu'elle le comprenne, mais avec elle ce n'était justement pas grave s'il était à côté de sa plaque, s'il n'était pas comme il fallait, parce que ça ne changerait rien à comment iels se percevaient entre elleux. Il s'était convaincu qu'il ne l'aimait pas non plus, c'était une ennemie après tout, mais c'était ce qui la rendait fiable. Elle le comprenait mieux que les autres dans ses vices, et il n'avait pas les mêmes craintes à l'idée d'apparaître pathétique à ses yeux. De toute façon, elle avait bien pleuré devant lui, alors à ce stade...
Évidemment, elle était suspicieuse, mais elle s'était arrêtée, parce qu'au fond c'était toujours ce qu'elle faisait. Elle avait attrapé le paquet de sucreries pour inspecter le contenu, s'imaginant probablement qu'il avait un sale plan derrière la tête, parce que quoi sinon ? Et puis, il ne lui en voudrait pas de penser ça, il lui en avait bien fait de vrais sales coups après tout. Alors il avait tiré au hasard un bonbon du paquet pour le mettre dans sa bouche, lui prouvant ainsi qu'il n'y avait aucun poison. "C'pas empoisonné, c'est rien d'bizarre, regarde..." C'était pas mauvais ces trucs... Le sucre n'était pas sa chose favorite, mais ça avait son intérêt. S'il finissait avec la langue brûlée à force de manger trop épicé, il pourrait toujours consommer autre chose. Il ne répondit pas à la question de la Serpentard, parce qu'il lui semblait tout de même que c'était évident, fronçant juste les sourcils d'un air de dire "eh, tu sais très bien de quoi j'parle, fais pas semblant". Et puis, il ne souhaitait pas en parler en plein milieu d'un couloir, surtout avec du trafic, parce que s'il voulait en parler avec Alycia, ce n'était QUE pour en parler avec elle, et pas de potentiels curieux qui laisseraient traîner leurs oreilles n'importe où.
Finalement convaincue pour l'histoire des bonbons, la blonde avait finalement repris le paquet pour se servir, acceptant finalement la discussion. Et à ce moment là, peut-être que le Poufsouffle sentit que c'était tout de même un peu étrange, parce que discuter sans crier, c'était quand même un concept un peu questionnable... Elle était son ennemie tout de même... Et même s'il y avait pensé très fort (c'était difficile à imaginer, mais parfois il était capable d'utiliser son cerveau avant d'agir), que les choses soient soudainement vraies lui faisaient ressentir des sentiments partagés. Mais il avait tout de même pris place sur les marches non loin d'elle (pas à côté non plus, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin), essayant de savoir comment il devait finalement dire les choses. Ce n'était vraiment pas facile, de communiquer...
Et Alycia avait répété la fameuse question, celle en relation avec ce fameux secret qui avait mené la princesse des glaces à fondre en larmes, lui tendant à nouveau le paquet. Piquant une nouvelle friandise, il avait jeté un vague regard vers la fenêtre, changeant de position assise avec nervosité, avant de répondre "Ton crush unilatéral... Tu l'aimes mais il aime quelqu'un d'autre..." C'était encore plus gênant de le dire, mais à l'instant où il l'avait réalisé il devait bien avouer avoir été immensément triste pour la Serpentard. Ce n'était pas parce qu'elle était son ennemie légendaire qu'il devait lui souhaiter d'être malheureuse ! ...Enfin, c'était vraiment cruel cette histoire, tout de même.
Et seulement s'arrêter à ces mots-là sonnait inévitablement agressif de sa part, parce que c'était un aveu qu'il savait où appuyer pour la blesser au point que son masque s'effrite à nouveau... Et ce n'était en réalité pas son but. Son but, c'était simplement de lui avouer qu'au final iels avaient fini dans la même situation. Est-ce que c'était un hasard, où un karma qu'iels partageaient entre ennemi-e-s ? Il n'en savait rien, il croyait quelque part au karma à force de faire face à des choses difficiles, il se disait qu'il avait dû être particulièrement odieux dans une vie précédente... "J'préferais pas savoir, parce que... Enfin.., il chercha ses mots, toujours étrangement nerveux, sa voix basse quand il laissa finalement entendre un J'me suis fait jeter..." Pourtant est-ce que ça sonnait honteux ? Pourquoi est-ce que c'était douloureux ? Il n'aimait pas ça, ressentir ces choses, être vulnérable. Souvent il usait de techniques pour se détacher de la plupart de ses émotions, se forçait à dissocier, il se sentait alors plus en sécurité. Mais désormais c'était comme s'il était entouré de personnes braquant une arbalète sur lui qui était sans armure, et donc la peau était aussi friable que du papier trempé.
"C'est stupide, c'est lui qui m'a approché, et pourtant c'est lui qui m'a abandonné, comme si... Comme si.., respirer lui faisait mal, s'était comme si ses entrailles se tordaient rien qu'à y repenser Pourquoi parfois ça marche que dans un sens, et pourquoi ça fait mal comme ça... Les gens qu'on aime nous font définitivement toujours plus mal que nos ennemi-e-s..." C'était bien pour ça qu'il lui parlait à elle, parce que quoi qu'elle dise chacun savait que l'autre avait maintenant une arme efficace à utiliser. Il avait obtenu de quoi la blesser sans faire exprès, et il lui donnait un équivalent pour qu'elle puisse faire de même. Bien sûr que ça ferait mal si elle l'utilisait, mais elle était son ennemie, jamais elle ne lui ferait mal au même degré qu'un-e ami-e ou quelqu'un qu'il porterait encore plus près de son cœur. Et elle, elle comprenait, et il n'avait pas peur qu'elle le découvre aussi pathétique parce que chacun savait déjà que l'autre l'était.
"Michel-Ange... Tu lui en parleras un jour..?" questionna t-il finalement, ignorant absolument qu'elle avait déjà pris son courage à deux mains pour le faire. Il fallait dire qu'iels n'avaient encore jamais réabordé le sujet depuis le fameux incident, parce que malgré le malaise une certaine routine s'était réinstallée juste après le fiasco. C'était mieux ainsi, c'était plus confortable... Et puis il avait eu son histoire, mais avait préféré tout garder pour lui comme à son habitude, parce que c'était son problème et qu'il avait voulu guérir tout seul comme un grand... Mais il y avait trop de choses qu'il ne comprenait toujours pas quant à la situation, et malgré ses efforts ça prenait trop de temps par rapport à ce qu'il avait pu imaginer. C'était toujours un abandon, il n'avait jamais bien vécu aucun abandon, d'autant plus en considérant la nature nouvelle et particulière de celui-ci. Et en voyant Alycia agir étrangement, il lui était presque venu naturellement de finalement ramener le sujet interdit sur la table. Ca ne changerait de toute façon rien à leur éternel conflit... si ?
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who waits for love anyway ? ft. @haru bakh


un peu perdue dans ces nouveaux sentiments qui venaient piétiner à ta porte. tu ne t'attendais clairement pas à ce que haru bakh vienne jusqu'à te chercher pour simplement discuter. inconcevable.
même si tu avais pris la peine de revoir tes sentiments pour le monde entier jusqu'à moins haïr et davantage aimer, haru bakh faisait exception à cette règle. ta méfiance est toujours présent et hors de question de déroger à cette règle.
quoi qu'il veuille te dire ou te demander, tu resteras sur tes gardes. même ses bonbons te semblent suspect, malgré le fait d'avoir gouté, tu doutes encore de son honnêteté. malgré tout, tu capitules pour lui donner l'occasion de s'expliquer, de conduire cette conversation sur quelque chose de moins étrange que cet échange expéditif dans les couloirs.
embarqué jusqu'à un endroit plus isolé du monde, tu t'assoies sur les marches pour l'écouter se plaindre ou se questionner... ou peu importe ce qu'il a à te dire.
car tu connais haru, par cœur... bien mieux que tu ne veux bien l'admettre. car tu as du connaître ses failles pour mieux piquer, connaître ses expressions, ses besoins, ses joies et ses humeurs pour mieux attaquer.
et tu ne saurais dire pourquoi, mais son expression t'inquiète. il est perdu comme tu as pu l'être, embêté comme tu as pu l'être... désarçonné comme tu l'es.
tu ne peux qu'écouter, apprécier... aiguiller du mieux que tu peux, l'ennemi juré que tu apprécies secrètement comme un frère d'arme.
étrange comme relation, étrange comme tu peux le détester autant que l'aimer. mais vous ne vous referez pas, vous vivez ainsi avec ce besoin de vulnérabilité cachée dans des critiques non constructives.
mais cette conversation va changer de toutes celles que vous avez eu l'occasion d'échanger, et ça te perturbe légèrement. à telle point, que tu restes un instant sans voix.
alors il avait vraiment compris ce que tu cherchais à lui faire comprendre en mars dernier. tu pensais qu'il aurait simplement oublié comme tu oublierais ce que tu as mangé la semaine dernière... il semble donc que l'idée ait fait son chemin.
tu l'écoutes sans oser répondre quoi que ce soit. attendant l'occasion de lui dire que tu t'es fait... ah. il semble que tu ne sois pas la seule. « non ? » que tu demandes, le souffle presque coupé. haru bakh amoureux, mais surtout qui a avoué ses sentiments pour autrui. incroyable.
et la suite te fend le cœur.
ok, tu vas mettre sur pause ton statut d'ennemie et vas endosser le rôle d'amie pour un bref instant. tu portes doucement ta main sur son épaule pour l'attirer légèrement vers toi en soupirant. à sa dernière question, tu souris. « c'est fait. » que tu avoues sans détour.
bien que tout le monde l'ignore à part quelques amis, tu as bien peur de devoir l'avouer à celui à qui tu comptais le cacher. « je lui ai dit, et il m'a aussi jetée. » un sourire se dessine sur tes lèvres et tu hausses les épaules. « j'ai pleuré, j'ai eu mal... et je me suis rendue compte que je n'ai pas aimé comme il fallait. » parfois on s'illusionne. « a contrario de ton histoire, j'ai aimé ce que j'imaginais de michel-ange mais... aujourd'hui, je me rends compte qu'aimer quelqu'un, c'est différent. et j'aime quelqu'un, un vrai quelqu'un cette fois. » mais tu ne donneras pas son identité.
pour te protéger et le protéger aussi. « et je lui avouerai. » que tu déclares avec confiance. « même si je me fais à nouveau jeter... et même si ça fait mal. » parce que depuis que tu as goûté à l'espoir, tu l'apprécies. « les sentiments ne se contrôlent pas comme je le pensais. et il faut les laisser aller, ça te fera mal un temps, et puis tu t'attacheras à quelqu'un d'autre jusqu'à ce que tu oublies la douleur. » et ce n'est pas de la transposition, c'est un fait. « c'était qui ? » qui a pu dire non à la tornade de poudlard ? « une idiote. » sans aucun doute, loin de te douter de ses préférences.
et tu poses ta tête sur la sienne comme une grande soeur à son petit frère.
juste un instant, tu accepteras de dire que tu aimes haru comme ça. « parfois on est déçus par les autres, et parfois grandement surpris. cela fait parti des injustices de la vie... le plus simple serait de laisser parler ton cœur plutôt que ta tête. ne pense pas trop. » juste un peu.
juste histoire d'avoir assez de force pour te protéger le cœur et l'esprit du mal qu'est la cruelle mère de vie.
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@Alycia McWood

Haru n'était même pas sûr de savoir communiquer la moitié de ce qu'il avait en tête, les mots s'emmêlaient dans sa conscience, et il réalisait finalement l'implication de seulement s'ouvrir à quelqu'un. Il n'avait que rarement eu cette occasion, on ne la lui avait tout d'abord pas laissé ses premières années de vie, puis il l'avait fait pour être manipulé, violenté et ridiculisé, et il en avait convenu qu'il préférait vivre caché toute sa vie. Moins les autres en savait, mieux c'était, il se contentait bien d'être un simple individu écervelé sans réelle conscience aux yeux d'autrui, c'était probablement plus simple que seulement laisser l'occasion d'entrevoir toutes les aspérités de sa personne. Il se faisait passer pour simplet parce que c'était plus simple, parce que ça empêchait les gens d'avoir des doutes, parce que ça donnait l'air qu'il était jamais dérangé par rien. Et voilà qu'il allait parler à son ennemie de toutes les personnes présentes sur cette planète... En réalité, il n'était pas simple d'esprit, il était surtout franchement tordu. Et à côté de sa plaque.
Articuler ses pensées était en effet un défi de taille, d'autant plus pour canaliser toutes les peurs qui semblaient dans le même souffle le saisir à la gorge. C'était logique pourtant, c'était ce qu'il fallait faire, il savait son secret, il lui donnait un des siens aussi, ce n'était qu'une question de discuter d'égale à égale sans que l'un se sente plus menacé que l'autre. Il lui semblait que c'était le plus honnête qu'il puisse faire, et il était un peu désespéré derrière les apparences, et Alycia c'était la seule qui lui venait à l'esprit pour parler. Aucun-e de ses ami-e-s, même pas son colocataire de dortoir, juste son ennemie. Elle était la moins menaçante, et elle le connaissait non ironiquement mieux que les autres. Il était souvent écrit dans les livres d'être plus proches de ses ennemi-e-s que de ses ami-e-s, mais il s'était dit que c'était une technique irréaliste jusqu'à se retrouver dans cette situation. Il ne voulait pas embêter ses ami-e-s, il craignait d'être ridicule, chacun avait ses problèmes, et probablement que cette histoire serait une raison pour elleux de l'abandonner, alors il était resté misérable en secret dans son coin. Mais Alycia, elle elle savait qu'il était ridicule, ce n'était pas ça qui la ferait fuir, c'était l'avantage d'une ennemie...
Pourtant, en ouvrant la bouche, il s'était bien rendu compte qu'elle semblait un peu perturbée par ses mots. Etait-ce si étrange même pour elle ? Il fallait dire que c'était aussi bizarre pour lui, il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé. Il ne savait pas nécessairement comment plus expliquer la chose, simplement l'exprimer lui semblait ridicule. Il s'était fait rouler, ou quelque chose comme ça... Au fond il était persuadé que c'était de sa propre faute, parce que ça l'était toujours un peu quelque part. Il n'avait pas été assez clair, assez communicatif, assez docile, il avait blessé et dégoûté de par sa confusion, ses hésitations et ses craintes, alors il lui semblait qu'il était le responsable. On l'avait imaginé simplement naïf, tête-brûlé, mais toujours prêt à faire n'importe quoi, alors évidemment, si c'était cette image que les autres aimaient, recevoir une autre impression devait faire disparaître les sentiments...
Il jeta un regard confus à Alycia quand celle-ci se montra soudainement très amicale, posant sa main sur son épaule avant de l'attirer plus proche d'elle, mais il n'eut pas la force de protester ni de poser de questions. C'était étrange, et il ne savait toujours pas non plus décrire ce qu'il en pensait à cet instant, mais il n'était pas certain de vouloir la fuir. Alors il lui avait simplement posé la question relative à la situation avec Michel-Ange, ignorant tout d'où en était la situation... Et la réponse ne tarda pas, et fut plutôt prévisible, mais toujours un peu cruelle : elle s'était faite jeter. Et puis, Haru songeait que peut-être que c'était pour le mieux, de ce qu'il connaissait de son camarade de chambre, il avait l'esprit bien trop habité par Apolline Dunn pour que d'autres puissent s’immiscer dans son cœur sans souffrir de cette étrange situation.
Il se doutait bien qu'Alycia avait dû pleurer, même si c'était ce qu'elle avait anticipé. Ce ne pouvait pas être agréable, ça faisait mal, trop mal pour pas grand chose... Mais il fut plutôt intrigué par la suite de l'histoire de la blondinette de Serpentard, notamment cette histoire d'aimer comme il fallait, parce qu'il lui semblait que c'était ce qui lui avait fait défaut à lui aussi. Mais quand elle rajouta qu'elle aimait désormais une nouvelle personne, il haussa un sourcil. Ne souhaitait elle pas prendre une pause pour se ménager ? Surtout s'il y avait aussi une possibilité qu'elle se fasse encore briser le coeur... "Si c'mec là t'brise le coeur ou est méchant avec toi, j'vais l'défoncer... Il a pas le droit de te rajouter des douleurs inutiles..," marmonna t-il d'une manière tout à fait puérile. Et puis, autant Michel-Ange il n'aurait rien pu lui faire (c'était tout de même son pote et son colocataire, il était déconseillé d'être en mauvais terme avec la personne avec qui on partageait une chambre), cet inconnu ne perdrait rien pour attendre... Ce n'était pas très mature de sa part de parler ainsi, mais il détestait l'idée que son ennemie souffre comme ça. Puis c'était son ennemie, pas l'ennemie des autres, personne ne lui piquerait la place.
Il ne savait pas trop quoi penser de son histoire de contrôler ses sentiments. Il n'avait jamais contrôlé les siens, mais ils étaient tellement explosifs qu'il souhaitait souvent trouver un moyen de les dompter... Ce n'était vraiment pas possible ? Et comment se remettre de peines de cœur alors que tout était si fort et lancinant ? Alycia avait retrouvé, mais il lui semblait impossible d'un jour passer à autre chose. Haru était du genre beaucoup trop sentimental, et exagérément attaché, il en faisait toujours des tonnes, et tout ce qui concernait des histoires de cœur lui semblait ainsi insurmontable. "Hum... C'est compliqué tout ça..," se plaignit il, se disant que probablement que d'autres auraient compris, et qu'il était le seul à se faire des noeuds inutiles à l'esprit.
Face à la question de la Serpentard, il se pinça les lèvres, hésitant. Cela ne coûterait rien à personne de lui dire, elle ne recroiserait probablement jamais l'intéressé... Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir une légère appréhension absurde, craignant que toute l'histoire soit d'autant plus ridicule s'il lui donnait ce détail... Mais c'était en effet ridicule. Alors il glissa juste à mi-voix, jouant avec un cailloux sur une des marches avec ses chaussures : "C'était... Ah, toute façon il sera plus là l'année prochaine, c'était un 7ème année, il a passé ses MULOTs... Il..." Il l'oublierait, referait sa vie, peut-être se moquant même de l'avoir rendu aussi misérable pour rien... Tout ça après lui avoir vendu trop de choses, lui avoir fait des promesses qui n'avaient jamais été tenues. Il avait été le dernier à s'accrocher, et il avait encore perdu à ce jeu-là. Est-ce que c'était vraiment un jeu de tout faire pour avoir une place spéciale au sein de son âme juste pour pouvoir le déchirer en miettes ? Il fallait croire que quelle que soit sa forme, il y avait toujours quelque chose que les gens voulaient détruire... En tant que lapin, il avait la moitié des animaux de l'école à vouloir le manger, et en tant qu'humain il se faisait trop souvent briser le cœur. Jetant un regard en bias à son ennemie, il lui glissa simplement le nom du garçon, avant de retourner river son regard sur le sol. "Il s'est lassé, j'savais pas c'que j'ressentais, j'étais hésitant, j'ai pas dit oui sans réfléchir comme j'aurais dû le faire alors que j'aurais dû simplement me plier à ce qu'il voulait pour que ça marche... Mais savoir ce qu'il voulait c'était pas évident non plus et... J'l'ai fait attendre trop longtemps, donc quand je lui ai dit il m'a rejeté, c'est tout..." Pour l'autre les sentiments s'étaient évaporés, pour lui il les avait juste découverts pour se retrouver directement avec un premier cœur brisé quelques minutes après. Si ça arrivait à nouveau, il ne saurait pas quoi faire. Probablement que sa première expérience le pousserait à être imprudent, et à rentrer dans des schémas toxiques, parce que cette fois il dirait juste oui sans réfléchir, parce qu'il s'en voudrait toujours pour auparavant, parce qu'avant tout il avait peur de l'abandon plus que d'être utilisé, qu'on se moque de lui, qu'on le manipule...
Il laissa Alycia poser sa tête contre la sienne, fermant les yeux un instant pour se concentrer sur la voix de la jeune femme pour calmer les battements trop douloureux et amers dans sa poitrine. C'était trop éprouvant, et il résistait mal au fait d'être aussi faible et exposé. Et sa remarque le fit pouffer, parce que c'était tout de même franchement ironique... Il lui semblait que quoi qu'il se passe, qu'on suivre son intellect ou son coeur, les choses tournaient tout de même au vinaigre. "Hum, vivons dangereusement et au gré de nos cœurs, aimons stupidement mais sincèrement, la noyade sera moins douloureuse avec le coeur léger... Ou quelque chose comme ça..." Peut-être qu'il fallait un peu de carpe diem. Sa propre logique de vie s'en rapprochait instinctivement, lui qui n'en avait rien à faire des règles, et qui n'envisageait pas l'avenir, il profitait souvent plus de l'instant présent en faisant des bêtises et agissant de manière impulsive et inconsidérée... Mais le faire avec des relations, ça semblait trop dangereux pour lui...
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who waits for love anyway ? ft. @haru bakh


ce sentiment étrange te rend bien plus vulnérable. il était plus aisé de détester haru pour ce qu'il était que d'en ressentir un étrange sentiment de compassion.
comme un frangin que l'on prend plaisir à torturer, te voilà désormais en proie à une confession qui te met mal à l'aise.
vous avez toujours su vous déchirer sans vous détruire, vous connaissiez la limite. une limite qu'il avait fini par franchir en février de cette année et qui vous avait suffisamment éloigné pour ne plus vous disputer comme à votre habitude.
est-ce tes larmes qui ont changé votre relation ? est-ce vos démons qui se sont accouplé pour ne former plus qu'un autour de vous ?
une drôle de sensation quand tes mains se posent sur lui, quand tu sens son corps contre le tien. comme un besoin imminent de le protéger des aléas de la vie, alors que tu étais prête à lui souhaiter tous les malheurs du monde.
que vous arrive-t-il ? tu ne saurais le dire mais tu es perdue en même temps que tous les autres sentiments s'entrechoquent. qu'adviendra-t-il de ton masque de glace à la fin de cette cinquième année ?

suffoquant entre la prise de conscience et les douleurs nouvelles. découvrir ton empathie est d'autant plus perturbant que le reste.
jamais tu n'aurais réussi à te mettre à la place d'autrui avant, bien trop concentré sur ton propre contrôle. maintenant, éponger les émotions de haru te semblait insurmontable et pourtant, tu prodigues tes conseils avec une aisance déconcertante.
tu t'étonnes toi-même.
mais la douleur d'une vérité n'est jamais sans conséquence. même si tu es persuadée aujourd'hui de faire ton deuil, tu gardes une séquelle au niveau du cœur. avoir imaginé un @michel-ange grimm parfait a rendu le rejet bien plus difficile que tu ne veux bien l'avouer.
tu as pleuré, oui. tu as même eu du mal à avaler quelque chose pendant plusieurs jours. cherchant à éviter soigneusement son regard, sans oser avouer souffrir.
tu as souffert, alycia. et tu as préféré taire ce sentiment plutôt que de t'en occuper... trop apeuré par ce renouveau, tu as préféré te concentrer sur cet amour naissant pour un autre grimm. et qui te rend encore bien plus perplexe.
oui, tu finiras par lui avouer... pour ne pas tomber d'aussi haut. pour ne plus jamais avoir peur de te prendre les pieds dans le tapis. mais tu ignores encore quand et comment. ce n'est jamais évident.
et quand haru lui-même se met à menacer celui qui pourrait te faire du mal, tu souris avec une bienveillance inconnue. « qui l'aurait cru ? » pas toi, c'est sûr. tu lui accordes que c'est compliqué, toi-même tu n'as pas toutes les cartes pour comprendre. découvrant de nouvelles émotions au gré de tes histoires.
c'était plus simple d'aimer une ombre, mais tu n'arrivais pas à te sentir suffisamment en vie pour rester ainsi indéfiniment. cinq ans à aimer, à cacher... à contrôler. et maintenant que la boîte de pandore était ouverte, tu ignorais par quel bout du problème commencer.

et il avoue. son histoire, sa tristesse... et tu le soutiens du mieux que tu peux. posant ta tête sur la sienne, tenant fermement son épaule dans sa main pour ne pas le laisser faillir.
tu n'aurais pas pensé que haru aimait les hommes mais d'un côté, est-ce si étonnant ? lui qui n'a jamais réellement jugé ? est-ce d'un esprit ou d'un corps qu'il tomberait amoureux ? tu optes volontiers pour l'esprit.
et tu ne te permets aucune remarque sur le genre de l'amoureux qui l'a délaissé. « je vois. » que tu ne peux que répondre à son histoire qui, étrangement, te fait mal au ventre.
est-ce si long d'attendre ? toi qui as réussi à attendre cinq ans avant d'avouer... et qui finalement t'es faite rejeté. « on ne nous laisse pas le temps d'apprendre. » ni même de comprendre.
les gens évoluent aujourd'hui si vite, que vous ne pouvez prendre ce temps pour réévaluer le monde qui vous entoure. impossible de tout comprendre en claquement de doigt.
chaque fois devenir devin est compliqué. c'est pour cette raison que tu veux être honnête avec léonard sans rien sous entendre... ne rien attendre de lui qu'une pure vérité. ses gestes, ses mots... votre complicité. tu fais confiance à tout cela pour inverser la mauvaise tendance de tes amours à défaillir... à t'abandonner. « oui, ça semble logique... » tu hausses les épaules quand il ajoute à ta morale, quelques citations. « dangereux, mais vrai. » enfin, tu crois.
tu n'aimerais pas te noyer... tu as encore besoin de vivre... d'apprendre, d'expérimenter. « haru, si ce n'est pas ce 7e année... ce sera quelqu'un d'autre. » après tout, la vie est pleine de surprise. « et si tu as besoin... » tu fais une moue étrange mais tu es sincère. « je serai là. » tu poses tes lèvres sur ses cheveux colorés et te penches pour le voir mieux. « après t'avoir fait tombé une ou deux fois dans les escaliers... mais je serai là. » que tu ne peux t'empêcher de plaisanter.
vous aviez besoin de cette insolence pour vous comprendre. tu avais besoin de cette provocation pour le réveiller de ce cauchemar qui le borde chaque soir au cœur. « tu mérites d'être heureux, mais pas sans moi. » une promesse solennelle que tu lui fais. « je serai ton pire cauchemar toute ta vie, bahk. » que tu dis en tirant la langue et en te relevant, prête à en découdre à la moldue... juste.
juste pour oublier les douleurs qui viennent faire saigner vos seins.
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ft. @Alycia McWood

C'était stupide d'en dire autant à une ennemie, mais c'était ce qui lui était pourtant le plus simple et logique. C'était elle ou personne. Depuis le début, elle, elle avait toujours été une exception dans la bulle qu'il s'était faîte et le coupait absolument de toute une partie de sa personne. Elle lui rappelait des choses moins agréables, et elle le maintenait en vie sans le savoir sans qu'il ne puisse l'expliquer. Il se retrouvait souvent partagé dans des états dissociatifs où il lui semblait pouvoir tuer des parties de lui-même au sens littéral, mais il ne le faisait pas parce que s'il réussissait, il perdait Alycia et un peu tout depuis le début. Ce serait fragiliser une identité qui lui échappait déjà, et perdre la personne qui au fond avait été la plus présente dans sa vie depuis qu'il était devenu adulte. Elle était une ennemie, antagoniste qui toujours avait monopolisé ses réflexes de défense et d'agression, mais dont la présence et l'irritation provoquée avaient été une constante qui avaient participé à lui permettre de rester sur terre. Probablement que c'était absurde, quand on n'était pas dans sa tête, mais il s'en fichait, parce que pour elle il était déjà étrange, et elle l'était aussi pour lui... Ni elle ni lui n'était au détail près.
Depuis le mois de mars, leur relation était devenue plus étrange qu'avant, mais peut-être pas tant que ça non plus... Il l'avait vu pleurer, évènement surréaliste qui avait peut-être chamboulé quelque chose entre elleux. Quoi ? Il ne pourrait pas le dire exactement, mais il semblait peu à peu plus saisir qu'Alycia souffrait avant d'être méchante. Elle aussi elle se défendait juste, elle survivait, elle était étrange et pas comme il fallait à sa façon, et pas seulement parce qu'elle était parfois une vipère. Pourtant se chamailler marchait encore, il n'était juste jamais été allé l'attaquer sur ce qui la blessait vraiment. Il y avait un peu entre irriter les gens et les détruire, probablement...
Le coeur de la Serpentard n'avait jamais été imperméable comme il se l'était imaginé. Elle avait toujours été la glace de son feu, comme une princesse au visage figé dans le froid qui le toisait du haut de son balcon quand il lui envoyait des fruits pourris. Il lui avait toujours prêté un certain snobisme, quelque chose de ridiculement royal et lointain, mais elle avait toujours été plus fragile et humaine que ce dont il lui avait donné crédit. Et dernièrement, le monde lui avait été un peu trop cruel, même s'il ne saisissait pas grand chose aux blessures du cœur sinon qu'elles étaient aussi douloureuses que les autres, et qu'Alycia devait ainsi beaucoup souffrir.
Face à l'évocation d'une nouvelle personne dans le coeur de son ennemie, il s'était plus ou moins renfrogné, laissant entendre qu'il ne laisserait certainement pas quelqu'un à nouveau blesser la Serpentard. Pour qui ces gens se prenaient ils ? Il fallait connaître sa place, et il monopolisait celle de l'ennemi principal, personne n'avait intérêt à lui piquer ça ! Mais la situation semblait aussi désespérante que déroutante de l'extérieur. N'était-ce pas difficile d'être encore en morceau et d'avoir potentiellement quelqu'un prêt à à nouveau briser son cœur sans avoir eu le temps de guérir ?
Les mots lui échappaient comme un flot douloureux et inarrêtable, et même si sa voix était basse voir tremblante, il s'entêtait à garder composition malgré le soutien apporté par son ennemi. Il ne pleurait jamais Haru, ou jamais devant les gens. C'était un essentiel, il avait appris que sinon il allait avoir plus mal qu'il était utile, et il avait aussi appris à avoir honte. S'ouvrir était déjà compliqué pour lui qui ne partageait pas grand chose, et certainement pas sur ce qui lui était compliqué. Il avait toujours peur de déranger, lui qui pourtant faisait exprès de s'imposer pour agacer les gens, se retrouvait toujours bloqué dans ce genre de situations. Si on l'écoutait il serait abandonné, et si on l'écoutait pas ses efforts de communication tomberaient à l'eau et ça confirmerait qu'il était un incapable. Mais Alycia, elle était son ennemie et elle l'écoutait et le supportait d'une étrange manière, parce que de toute façon leur relation elle était comme ça : étrange. Et il préférait l'appeler son ennemie pour ne pas mettre de mots sur leurs échanges qui tournaient souvent de manière plus complexe qu'une détestation mutuelle clichée.
Elle avait raison, n'avait il pas pu s'empêcher de noter : on n'avait jamais le temps d'apprendre. Il l'apprenait encore à ses dépends, mais ça avait toujours été un peu ça, et il fallait toujours ressortir avec des cicatrices plus ou moins douloureuses, et personne pour admettre que c'était plus une histoire de timing qu'autre chose. Ce n'était pas forcément la faute de quelqu'un, mais ça retombait quand même sur le dos d'une personne.
Toujours est il que la discussion avait dérivé sur des réflexions absurdes de jeunes adultes perdus qui ressentaient trop forts, des réflexions immatures et un peu dangereuses qui leur étaient propres. Aucun d'eux n'avait vraiment un guide pour leur dire que ce n'était peut-être pas une bonne manière de réfléchir, que se jeter à corps perdu c'était une mauvaise idée, dangereux et surtout contre-productif. Haru il n'avait aucune idée de ce qu'était une relation saine, pour commencer. Il ne connaissait que des schémas toxiques, et ses camaraderies étaient souvent si superficielles que l'on ne décelait que rarement ses comportements inquiétants. Il se mettait en danger de manière tout à fait déraisonnable si la situation le voulait, mais il ne se rendait jamais vraiment compte du fait que c'était mal. "Toute façon... On est encore jeunes, on a le temps d'expérimenter..." Même s'il n'entrevoyait pas l'avenir. Il ne se l'imaginait pas, ou rarement, se projeter était toujours compliqué pour lui. Ce n'était pas qu'il n'avait pas de rêves, mais il n'avait pas foi en un futur où il aurait sa place, fut il très proche ou lointain.
Il aurait aimé croire aux paroles d'Alycia, mais en réalité il n'y arrivait vraiment pas. Cette personne avait aimé l'image qu'il renvoyait, personne n'accepterait autre chose. Il était terrorisé à l'idée d'être découvert puis abandonné par des personnes qui prétendaient l'aimer, se cacher était préférable à ce que ce genre de choses arrivent. Et de même, il avait très peur de ce simple concept encore nouveau d'aimer quelqu'un autrement que comme un ami ou un rôle modèle.
Les mots si simples de son ennemie Serpentard le désarmaient. Quelque chose aussi simple que "je serai là", il ne l'avait simplement jamais entendu de sa vie, et c'était assez pour détruire toutes ses défenses. Il était plus vulnérables que jamais, presque au bord des larmes, ne sachant exactement comment se sentir. C'était la première personne qui lui disait ça, mais c'était son ennemie. Etait-ce bien ou mal ? Devait il être heureux ou quelques part blessé que la personne qui le comprenne et lui ait dit quelque chose qu'il avait tant besoin d'entendre était celle qu'il était sensé détester ? Il n'avait pas le souvenir d'avoir déjà été consolé, mais elle elle le faisait, et il en était complètement chamboulé. C'était son ennemie, mais rarement quelqu'un avait été aussi près de son cœur. Et elle était trop tendre pour ce qu'était sensée être leur relation, comme une grande soeur, et il avait sourit à sa remarque, plaisant à mi-voix : "Je roule très bien, crois bien que je serai encore là pour te provoquer en duel même après quelques chutes dans les escaliers. Je pourrai te donner des cours, tu sais, quand t'apprends à tomber, après..." C'était leur manière insolente et un brin scandaleuse de communiquer, mais c'était tout de même de la communication.
Et la promesse d'Alycia était comme un doux présent qui n'aurait pas dû l'être. Il était heureux qu'elle reste son ennemie, juste qu'elle reste tout court. Si elle partait, il tomberait en morceaux et il ne pourrait l'expliquer à personne. "Je compte bien être ton cauchemar pour longtemps aussi McWood," assura t-il. Elle s'était relevé en lui tirant la langue d'une manière puérile, et il s'était relevé à son tour, sourire malicieux aux lèvres. Oui, elle elle ne partirait pas. Alycia c'était son ennemie pour toujours, et c'était très bien comme ça. "Ennemis pour la vie !" s'était il égayé, ne lui laissant pas une seconde pour fuir avant de l'enlacer comme il le ferait à Amy ou Eleanora. C'était stupide. C'était ridicule. Mais il n'avait pas peur que ça le soit avec elle. Elle le savait étrange, ce n'était pas nouveau. Et puis c'était Alycia, tout était différent avec Alycia...
Enfouissant son visage dans son cou, les doigts accrochés au doux tissu du haut de la jeune femme, il ferma les yeux quelques instants, presque apaisé. "Je pense que personne ne m'aimera jamais mais... Si toi tu restes mon ennemie ça ira... T'es vraiment snob, pincée, une vilaine vipère mais... T'es tout de même mon ennemie, ça s'rait horrible si t'étais plus là..." Le monde serait vide sans quelqu'un avec qui se chamailler. S'il ne pouvait pas dire qu'il la détestait, qu'il allait la pousser dans les escaliers, qu'elle agissait comme une pétasse, ou qu'il allait creuser un trou dans la cour de Poudlard et l'y enterrer, ce n'était plus pareil. Au moins, ça c'était depuis son arrivée dans cette école, ça n'avait jamais changé, et c'était rassurant. Personne ne lui volerait son ennemie, et il tenait à également rester l'ennemi numéro un d'Alycia.
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who waits for love anyway ? ft. @haru bakh


votre façon de percevoir la vie est différente et en même temps si similaire, que tu prends rudement conscience de l'impact qu'il a sur ta vie, et pis encore... de l'attachement que tu as pour lui.
il n'y a que toi qui peux faire souffrir son cœur, que toi qui peux lui faire du mal et user de mots difficiles. pourtant, la première fois que tu l'avais vu, tu avais pris plaisir à le rabrouer. tu avais également pris plaisir à l'humilier et à ne rien dire quand il était sous les feux d'autres élèves de ta maison.
mais avec le temps, tu ne supportes plus l'idée qu'il soit malmené et tu refuses même qu'on puisse y songer.
son cœur meurtri par l'amour, tu ne peux malheureusement pas l'aider à surmonter sa douleur, trop occupé à surmonter la tienne et à gérer un nouvel amour. la réparation est parfois plus douloureuse encore que la cassure mais au moins, tu t'en donnes les moyens. et tu veux lui insuffler cette positivité pour l'aider à se relever une fois qu'il aura touché terre. le monde est injuste et la vie cruelle, mais tu sais aussi qu'elle regorge de beautés insoupçonnées.
et cette amitié indescriptible avec haru en est une.

vos maux se croisent, et vos mots se juxtaposent. vous êtes décidément les même, seuls vos méthodes et vos comportements différent mais le résultat est souvent le même.
un mince sourire se dessine sur tes lèvres quand il réagit à tes menaces qui ne se sont jamais réellement exécutées. juste fantaisistes et un besoin impérieux de voir l'angoisse naître dans ses iris, mais uniquement pour l'embêter.
vous avez toujours été seuls, aujourd'hui vous êtes deux.
alors ton sourire se veut plus franc quand il affirme qu'il sera ton cauchemar pour longtemps. tu y comptes bien.
tu ne supporterais pas qu'haru disparaisse de ta vie du jour au lendemain. même si tu ne lui parles pas tous les jours, tu éprouves le besoin de te réfugier parfois près de lui en lui lançant quelques vacheries.
ce moment de confidences te perturbe mais te rappelle aussi cet étrange moment en février, quand tu as pleuré dans ses bras un instant.
ce moment de faiblesse que vous vous êtes octroyé chacun votre tour est intolérable pour vous, mais si essentiel.

mais ton sourire disparait quand il affirme tout de même que personne ne l'aimera jamais. cela te fait mal au cœur qu'il puisse le penser alors qu'il a des qualités ignorées, peut-être même oubliée et tu as envie de crier sur tous les toits que c'est un idiot de penser comme cela.
néanmoins, vous ne marchez pas ainsi, et tu te contentes d'uniquement froncer les sourcils malgré les drôles de compliments qui n'y ressemblent pas mais en sont pourtant.
tu lèves doucement ta main de son épaule et lui donnes une tape derrière la tête pour le forcer à se réveiller. « je serai toujours là, je viens de dire. » que tu dis avec fermeté. « mais ne dis plus que personne ne t'aimera jamais, bakh. » tu te lèves en époussetant ta jupe d'uniforme avant de croiser les bras en regardant ton ennemi de haut. « il n'y a que les faibles qui pensent comme ça, et tu n'en es pas un. » ton regard est perçant, glacial.
tu lui en veux d'autant se dénigrer, lui qui as une capacité de répartie incroyable et qui arrive même parfois à te clouer le bec sans que tu puisses trouver à redire... alors que tu es tout de même la reine de la répartie.
tu finis par glisser ta main dans ta manche pour en sortir ta baguette que tu pointes sur haru. le cheminement de tes pensées est sinistre mais tu ne penses nullement à mal, tu veux juste rétablir votre relation à son actuel dualité.
et si tu prends plaisir à l'écouter et prends soin même de le conseiller en te confiant sur tes propres soucis sociaux... tu n'oublies pas qu'il est le gamin casse pied que tu as toujours eu envie de balancer dans les escaliers. « rictusempra ! » que tu dis en le prenant par surprise.
voyant son visage se fendre d'un sourire avant de l'entendre éclater de rire, tu ne peux t'empêcher d'être fière. décidément, tu étais douée avec tes sortilèges, il n'y a rien à redire.
son sourire commence à se réverbérer contre les murs et à s'étendre au delà de votre cachette, et étrangement, son rire t'emporte aussi... c'est si communicatif que tu ne peux t'empêcher de sourire et de pouffer parfois. « je suis désolée, c'est tordant. » que tu avoues en cherchant à étouffer tes rires.
c'est tellement plaisant mais tu finis par y mettre un terme quand tu vois ses joues rougirent et ses yeux pleurer. le manque d'air peut être grave, et d'un tour de poignet tu clames : « finite. »
tu sautilles d'un pied sur l'autre en le narguant, le sourire toujours collé sur tes lips, l'index sous ton oeil tirant sur la paupière inférieur pour faire le gros œil. « tu es plus beau quand tu souris. »
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ft. @Alycia Mcwood

Partager des choses avec Alycia, c'était une idée horrible. Mais parfois, faire face à la réalité et pousser les phénomènes au maximum de leur absurdité, c'était peut-être à réaliser. Où ça mènerait et quel en était le sens ? Aucune idée. Mais il n'y avait pas plus fiable qu'une ennemie dans sa tête. Il ne la craignait pas comme il craignait ses ami-e-s, elle était à ses yeux la personne la plus détestablement rassurante. Malgré toutes les évidences sous leur nez, il serait tout de même vexé si quelqu'un en venait à décrire leur lien comme une amitié vraiment tordue, et il lui semblait qu'elle le serait aussi, alors ça lui allait comme ça. Elle était sa précieuse ennemie, irremplaçable dans l'équation, qu'elle ne soit plus là lui ferait du mal.
La triste situation d'Alycia provoquait en lui une sympathie qui lui semblait absurde, et passer par des épreuves similaires lui donnait un sentiment de proximité irritant. Il ne comprenait pas pourquoi les choses ainsi, selon quel critère les gens se retrouvaient à être misérables, mais il était certain à ce stade que ce n'était pas une histoire de mérite. Il lui arrivait de passer du temps sur les réseaux, de rechercher les personnes qu'il avait connu, et de constater que tout allait pour le mieux pour elleux, qu'il était blessé et misérable, qu'il ne s'en remettrait peut-être jamais vraiment, mais que ce n'était pas le cas pour ces gens là. Beaucoup avaient réalisé leurs rêves, et lui il ne savait même pas qu'il savait le droit de rêver. Ces personnes là étaient entourées, pouvaient faire confiance à autrui, et voilà qu'il était frustré, paranoïaque, obsédé par l'idée qu'on allait l'abandonner, et ne savait donc se confier qu'à son ennemie. Probablement que c'était pareil pour elle. Il ne savait pas vraiment quelle avait été la vie d'Alycia, ce qui avait pu jalonner son parcours, mais probablement que ce n'était pas drôle non plus. Il ne savait pas grand chose, mais par instinct il se disait qu'elle n'était pas aussi amère par hasard, parce que l'entrevue de son masque brisé trahissait d'autres réalités. Il se disait que malgré tout, il voudrait parfois la protéger, qu'elle soit tranquille à partir de maintenant, ou qu'il soit le seul problème à régler. S'il était son seul problème, c'était plus drôle, c'était mieux pour tout le monde. Comme c'était ironique...
Haru avait besoin de la Serpentard, aussi insupportable cela soit. Probablement qu'il finissait toujours plus dépendant de ses ennemi-e-s naturellement, parce qu'il ne connaissait que ça, que le reste faisait peur. Mais elle elle était différente de tout le monde, elle ne lui faisait pas mal comme ça. Est-ce que pourtant c'était sain ? Probablement pas. Mais c'était mieux que rien, et cette dynamique tendait à être rassurante.
Elle elle resterait.
Il était stupide, il se comportait mal avec elle, mais elle resterait.
C'était probablement la chose la plus importante pour lui, qu'il y ait une constante dans sa vie, même si c'était une ennemie. C'était encore mieux que ça soit elle et personne d'autre, il lui en était sincèrement reconnaissant, même si ça lui arracherait la langue de l'avouer.
Mais après la dernière remarque qui lui avait échappé, elle avait semblé quelque peu fâché, lui assénant une légère tape derrière la tête, lui arrachant un "Hey !" vexé avant de la laisser parler. Et elle lui faisait maintenant la leçon, le genre de leçon qui lui était un peu inconnu parce que de toute évidence, ça lui arrivait rarement d'avouer ce qu'il avait avouer. Mais de la même manière, il était perplexe face à ses mots. Ce qui était évident pour elle ne l'était pas lui, et à ses derniers mots, tout ce qu'il trouva à dire c'est un blasé : "Mais on est faibles. Sinon on s'battrait pas tout le temps. Qu'est ce qu'on a à prouver ? C'est juste la vérité, on en serait pas là sinon..." Il lui semblait que sinon aucun d'eux n'aurait à pleurer pour des histoires absurdes. Il ne comprenait même pas pouvoir ça existait, pourquoi ça faisait mal. "De l'extérieur tout le monde serait d'avis qu'on est pathétiques..." Et personne comprendrait leur relation absurde, ni pourquoi il était allé se confier à son ennemie sans jamais en dire un mot aux personnes dont il était sensé être proche. Haru ne pensait même pas qu'il leur dirait un jour, il ne leur disait jamais rien de la sorte. Il ne partageait que ses plans stupides, parfois ses créations plus ou moins réussies, sinon il passait son temps à mentir ou tout cacher pour protéger l'image qu'il préférait renvoyer. Il préférait que les choses soient ainsi, il avait peur de découvrir ce qui se passerait si ça changeait, il tenait trop à ces personnes pour que ça soit différent.
Il remarqua trop tard que la Serpentard venait de sortir sa baguette, ne pouvant évidemment pas attraper la sienne dans le temps imparti pour se défendre, et se retrouvant moralement trop indécis pour en venir aux mains. Qu'est ce que c'était cette entourloupe encore ?! Alors c'était comme ça qu'elle voulait jouer ?! Ah, qu'elle essaye, même si elle envoyait un sort pour le saucissonner et le laisser comme ça à l'insulter de tous les noms d'oiseaux, il trouverait matière à se venger une fois libre ! Qu'est ce qu'elle pensait qu'il-
Il n'eut qu'à peine le temps d'ouvrir la bouche, choqué par le choix de sort de son ennemie, se retrouvant pris d'une crise de fou rire inarrêtable. Il n'avait pas le choix, et aucune emprise, c'était un sort après tout... Il était intérieurement plus confus qu'autre chose, se demandant diable ce qui avait pu passer par la tête d'Alycia pour choisir de lancer ce sortilège là. Et visiblement, ça l'amusait.
Il riait tellement qu'il en avait mal aux côtes, larmes aux yeux, la maudissant intérieurement de tous les noms. Il n'avait jamais appris à lancer de malédictions, mais il lui semblait soudainement qu'apprendre à le faire était plus que séduisant. Il pourrait souhaiter qu'il pousse des oreilles d'âne sur la tête de la jeune femme, qu'elle passe la journée entière coincée avec, et ne puisse s'exprimer autrement qu'avec des braiments. Ce serait approprié, elle verrait ce qu'elle verrait... S'il survivait, s'il ne mourrait pas de rire...
Le sort levé, il retomba à quatre pattes sur les marches, reprenant son souffle, toujours les larmes aux yeux, mais maintenant le rouge lui étant monté jusqu'aux oreilles. Il était embarrassé, c'était presque humiliant... Et devant son commentaire, il lui envoya un regard fâché, joues gonflé, aussi crédible qu'il l'était toujours, articulant un peiné : "T-Tu... Tu vas... Tu vas l'payer saloperie !" Il ne savait pas comment encore, et dans l'état dans lequel il était, il lui semblait qu'il allait juste rater son sort. Il n'était pas mauvais, mais sous l'emprise de l'émotion, il devenait une catastrophe ambulante armé d'une baguette. De toute façon, la bagarre c'était avec les poings...
S'il se glissait à Serpentard sous forme de lapin, elle ne saurait pas que c'était lui, il n'aurait qu'à manger ses devoirs... Mais en même temps, il aimait trop signer ses crimes quand c'était contre elle... Quel intérêt si elle ne savait pas que ça venait de son ennemi ? Il s'était relevé, chancelant, affichant toujours un air vexé, moue au visage et sourcils froncés d'une manière presque comique, récupérant le sac de bonbons abandonné sur les escaliers, se disant qu'il aurait peut-être dû mettre du poison dedans finalement... "J'ai pas encore d'idée... Mais j'me vengerai, puis il lui tendit le paquet de sucreries, Tiens, reprends en, ça coûte cher, faut rentabiliser. Mais si t'en veux pas c'est pas grave, les Poufsouffles eux apprécient ce qui est bon..." Mais il n'en donnerait pas au furet d'Eleanora, cette sale bête ne méritait pas. De toute façon, cet animal ne faisait même pas de différence entre sa forme animale et humaine... Il devait toujours être sur ses gardes avec cette créature... L'avantage d'Alycia, c'était qu'elle était son ennemie, mais elle au moins elle n'essayait pas de le manger.
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who waits for love anyway ? ft. @haru bakh

tu ne pouvais pas trouver meilleure solution que celle-ci pour rendre à haru cet aspect que tu lui connais depuis toujours.
ce besoin constant de le voir dans l'énervement que dans l'appréhension. ce côté dépité te fait bien plus de mal que tu ne l'aurais pensé.
finalement, haru n'est pas le mauvais bougre que tu lui offrais volontiers et que tu t'amusais à crier sur tous les toits. tu es même sans doute plus proche de lui que n'importe qui d'autre.
votre connexion, bien qu'haineuse, tend vers un amour étrange. si tu lui voulais tout le mal du monde, tu te rends compte avec le temps que tu lui veux surtout tout le bonheur. tu refuses que quiconque s'amuse avec son cœur, avec son âme... tu t'es donné le rôle de le protéger malgré toi, jouant les grandes sœurs imprévues.
tu l'adores... autant que tu le hais. lui et ses manières... et pourtant, tu n'as jamais été aussi connectée à quelqu'un. il te comprend bien plus que ceux qui pensent te connaître... il sait ce qui dort en toi.
comprend le mal qui te fait chavirer et qui t'agrippe pour te noyer sous les eaux ténébreuses de la vie.
il sait et c'est suffisant.
suffisant pour te rassurer, suffisant pour te sentir suffisamment proche de quelqu'un qui pourra t'aider à affronter les démons. si toutes fois vos démons communs ne viennent pas tout gâcher.

alors ce sortilège jeté pour venir lui tirer les rires et les larmes te font rire à ton tour, tu n'avais jamais entendu haru rire. et quel son mélodieux qui vient accompagner ses suffocations. si tu dois y mettre un terme c'est bien parce que tu ne souhaites pas le voir s'évanouir mais tu aimerais lui dire qu'il est bien plus beau quand il rit. bien plus solaire quand il ne se retient pas...
mais tu ne peux décemment pas offrir ces compliments à ton ennemi. surtout pas celui que tu considères étrangement comme ami-ennemi.
et quand il s'énerve, se vexe d'une humiliation que tu ne voulais pas comme telle mais finalement le résultat est le même. « j'attends de voir ça, bakh. » tu ouvres les bras en signe de provocation et t'apprêtes à partir quand il te tend les bonbons.
tu plisses un instant les yeux, suspicieuse et te souviens qu'il n'a pas du avoir le temps de lancer un sortilège. tu pioches une poignée que tu mets dans la poche, engouffrant l'un d'entre eux entre tes dents. « merci, haru. » que tu dis plus sérieusement.
tu ne sais pas vraiment si c'est pour les confiseries ou les confidences mais, tu te sens étrangement apaisée. même si tu l'étais d'ordinaire, surtout depuis que tu as annoncé à michel-ange tes sentiments. mais ça t'a permis de prendre à nouveau confiance en toi, prête à dire à celui que tu aimes les sentiments qui naissent en toi... quitte à tout perdre.
tu commences à partir, et te retournes en fixant un instant le sol avant de regarder le blaireau dans les yeux. « si tu nous considères comme faibles aujourd'hui, soyons forts demain, haru. » et après un bref sourire. tu t'enfuis finalement dans le couloir, retournes à tes occupations.
à chaque marche, tu engouffres un bonbon te faisant sourire aux souvenirs récents de cette drôle de conversation avec cet étrange garçon.
arrivant dans le hall, tu retrouves @léonard grimm et @lyvan phoenix à qui tu offres un bonbon. léonard te demande où t'as trouvé ça, et tu regardes les étages supérieures, songeuse avec un sourire à demi. « un débile les a fait tomber. » léonard et lyvan sourit, et ton secret reste bien gardé.

haru et alycia, l'amitié impossible qui venait pourtant de naître dans un recoin du troisième étage.

the end
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