Un problème, quel problème? *Zoran*

Lunettes noires et casquettes sur la tête, j’avais pris la décision d’aller me promener un peu au milieu de Pré-Au-Lard. La tête me faisant quelque peu mal, les mains tremblantes, je serrai un café à emporter dans le pur style moldu. On pouvait en effet dire que j’avais la gueule de bois. La veille, un étudiant et maintenant un ami du nom de Sean Clearwater était venu me parler de ces petits problèmes. Vite rejoins par son ami Poufsouffle, la soirée ne s’était pas terminée tard, mais… elle avait fini dans un triste état.
Mes pas me menèrent vers la Poste, où j’avais l’intention d’envoyer un long courrier aux U.S.A. Certains de mes amis m’avaient quand même demandé mes nouvelles, et je me devais au moins de les tenir au courant. Déjà que j’en avais pas beaucoup…
Dans un silence et dans un pas assez trainant, je me dirigeais vers les hiboux disponibles… Quand deux jeunes étudiants arrivèrent vers moi avec un sourire jusqu’aux oreilles.

« Hé, mais si c’est elle, j’te dis… Elle a repris les Trois Balais ! »

« Tu crois que si je lui demande un autographe… elle pourra... »

Baissant la tête à laquelle j’avais assez mal, je pris la direction opposé à eux. Mais trop tard ils étaient déjà sur moi. Avec un faux sourire, je pris la plume qu’ils me donnaient et je dessinais mon autographe rapidement. A peine eurent-ils leur autographe que j’étais parti. Fuyant, je ne regardais pas où j’allais quand je percutais un autre jeune homme de plein fouet. Le café s’étala sur sa veste de costume et je poussais un cri rageur sur ma propre maladresse.

« Raaah ! Désolé ! »

Les deux jeunes gens firent une grimace derrière nous et s’en allèrent. Observant d’un œil critique la tache que j’avais faites, je sortis ma baguette et je la fis disparaître dans un Recurvite. Un sourire désolé sur les lèvres, je passais ma main dans mes cheveux pour essayer de ne paraître pas trop gourde.

« Voilà ! C’est fait. Je suis vraiment désolé, j’avais la tête ailleurs. » dis-je avec mon accent à couper au couteau.

J’allais repartir quand… quelque chose me trotta dans l’esprit. J’allais gagner un temps précieux si je lui demandais comment fonctionnait cette Poste. Après tout, aux USA le système était complètement différent. C’était un plus grand pays, donc la Poste se devait d’être… mieux organisée. Mais je n’avais pas envie de le froisser en critiquant son pays, alors j’avais simplement déclaré :

« Vous savez comment ça fonctionne ? »

Beau brun ? Il était mignon ! J’aurai pu rajouter ça. Sauf si je n’avais pas honte de la tenue détente que je portais et de mon état qui était le résultat de ma cuite de la veille. Repassant un peu nerveusement ma main dans mes cheveux, je me demandais alors qu’est ce qui ne tournait pas rond chez moi. Est-ce que je ne buvais pas plus que de raison ? Et d’ailleurs aussi de manière totalement déraisonnable ? Est-ce que c’était du à ma détresse ?
Peut être que je me posais trop de question pour quelqu’un juste venu posté une lettre.

« Dans mon pays, la Poste est un service Fédéral… Là, j’ai l’impression que chaque poste est différente non ? »

Je lui mis un petit coup de coude charmeur. Allez. On pouvait tenter non ? Même si j’étais plus douceur féminine en ce moment, je n’étais pas contre un petit accro. Et puis il était vraiment séduisant et il devait avoir une douceur infinie j’en étais certains.

« Vous venez souvent ? »

Bon… C’était peut être pas la question à poser non ? C’était un peu débile, pensais-je. Qu’est ce que je pouvais être gourde parfois.

A sa plus grande surprise, le jeune croate avait reçu un hibou officiel du ministère la veille lui annonçant que sa demande de naturalisation avait été accepté. Loin d'avoir du faire du forcing avec @Levana Rosenthal, dont il aurait très bien pu faire jouer son "contrat" comme monnaie d'échange depuis des mois, il reconnaissait bien là le pouvoir que @Charles Graham lui avait octroyé alors qu'il lui avait également demandé de retirer toutes les transmissions concernant l'élection du Ministre Dunn. Il savait que Charles préparait ainsi un départ imminent et avec cette nouvelle identité purement britannique, Zoran s'était empressée de venir à la poste de Pré-au-Lard pour écrire à sa mère, tout en récupérant les lettres que ses sœurs lui avaient également demandé de donner au passage. Le voyage entre l'Angleterre et la Croatie n'était pas donné pour un simple hibou et il avait encore préféré pouvoir le confier à un hibou plus expérimenté tandis que Split avait trouvé refuge chez ses sœurs, lui confiant ainsi pour mission de surveiller @Amy Jordan de bien près. Bien qu'ils avaient le miroir pour communiquer, il savait que la jeune femme cachait une grande partie de ce qui s'était déroulé le jour même de son anniversaire et ne souhaitait nullement être trop loin le jour où elle craquerait sous la pression exercée par un départ proche.

Cependant, alors qu'il avait réussi à grapiller un des bons cafés du salon d'en face, bien loin du désagréable salon de thé du village, il sentit le liquide couler entre ses doigts en sifflant, autant parce qu'il s'agissait de son premier café que parce qu'il était encore bien chaud. Voyant une jeune femme s'excuser sous des lunettes et une casquette d'appoint, Zoran se demanda un instant si elle n'était pas entrain de tenter de passer incognito dans les lieux, au vue de plusieurs étudiants se retournant sur son chemin.

"Pas de soucis, ça arrive! C'est qu'un café." même s'il aurait vraiment préféré en boire un ce matin pour bien commencer la journée. La jeune femme avait déjà pris l'initiative de nettoyer son costume, s'excusant en plus d'être terriblement honnête. Un accent américain qui plus est, il n'eut besoin de se pencher sous sa casquette pour reconnaître une carrure sportive rien qu'avec sa mâchoire anguleuse et pour avoir feuilleté de nombreux magasine de Quidditch avec @Elijah Jordan depuis des années, il savait parfaitement qui elle était. Cependant, son accoutrement demandait une sincère discrétion, loin des médias, surtout au vue des frasques qui l'avaient certainement fait décoller de son pays pour arriver ici, sans trop savoir comment fonctionnait la poste dont les nombreux hiboux regardaient enfin

"Alors, vous avez différents types d'oiseaux, sachant que plus il est grand, plus il a d'endurance et de force pour porter des paquets plus lourds. Il suffit d'accepter le prix et de verser les pièces ici." dit-il poliement en pointant une bourse du doigts. En temps normal, il n'aurait clairement pas pris le temps mais bonne nouvelle oblige, il se sentait bien plus clément à aider son prochain en ce jour un peu particulier. "Et ensuite vous lui dites l'adresse à voix haute et il partira. Aussi simple que de monter sur un balai." taquina-t-il ouvertement mais à voix basse, pour ne pas la gêner davantage.

"Vous savez que si vous changiez la couleur de vos cheveux et que vous mettiez une robe, personne ne vous reconnaitrait?" proposa-t-il avant de se rendre compte qu'il était entrain de parler mode avec une célébrité internationale. Il était clairement entrain de lui faire une remarque bien trop sexiste, même pour lui et s'empressa de s'excuser. "Désolé, loin de vouloir vous cataloguer bien sur. Mais ce serait peut-être plus efficace qu'une casquette ""Chardonnerets de Fitchburg"" dit-il pour lui montrer qu'elle arborait encore les couleurs de son ancienne équipe.

Etait-elle entrain de flirter ou souhaitait-elle seulement oublier qui elle était pour s'intéresser à la communauté britannique? Il lâcha un sourire un peu frêle, en se disant qu'Amy le tuerait d'avoir probablement parler à une de ses idoles sans lui arracher un autographe.

"Et vous?" demanda-t-il, encore un peu surprit de voir la prodigieuse Hope Standford dans ces lieux si reculés des terrains de Quidditch. "Vous savez, vous iriez probablement plus vite en balai que ces vieux ..." sans avoir l'occasion de finir sa phrase, un grand duc lui pinça le doigt immédiatement, secouant ses ailes comme pour marquer son territoire. Reculant d'un pas malgré lui, il secoua sa main avant de se dire que les hiboux postaux n'étaient vraiment plus ce qu'ils étaient avant. "Et ils sont comme ça chez vous aussi?"

Légèrement ensanglantée mais pas de quoi rameuter trois médicomages, Zoran agita sa baguette pour se soigner rapidement avant de se recevoir le flash d'un appareil photo sorcier très, voir trop proche de lui. Plissant les yeux, il n'eut qu'à tendre la main pour agripper l'objet et l'arracher à son propriétaire qui commença à râler alors que le jeune croate le balançait négligemment sur le comptoir des hiboux qui le percèrent aisément avec leur bec.

"Dégagez." dit-il en sortant son badge du ministère sans aucune honte pour en jouer.

Hochant la tête, j’enlevais mes lunettes pour écouter attentivement ce qu’il avait à me dire. Je l’écoutais avec… beaucoup d’attention, encore suspendu à ses lèvres. Les effluves de ma soirée d’hier me montait encore au cerveau et j’étais un peu lente à la réaction. Cependant, j’éclatais d’un rire sincère et cristallin quand il déclara que je devais me teindre et… mettre une robe.

« Mettre une robe ? Vous êtes sérieux ? Une robe ? »

Mon sourire s’effaça un peu puisqu’il était forcément sérieux. Ils ne se connaissaient pas assez pour lui faire une blague… Elle n’avait jamais porté de robe… Oh ! Mais c’est ça qu’il voulait dire. C’était brillant d’ailleurs. Il suffisait juste d’accepter une robe mais… y arriverait-elle ?

« Ma casquette vous plaît pas ! Hé ! »

Je l’enlevais et je la lui mettais sur le crâne. De manière un peu forte d’ailleurs. Surprise, je reculais de stupéfaction. Elle lui allait comme un gant ! Bien mieux qu’à moi et pourtant elle m’allait super bien. Dégoûtée, je la repris en faisant une grimace.

« J’étais toujours persuadé que les gens en costume mettaient ça parce que rien d’autres ne leur allaient. Mais vous c’est l’inverse, tout vous va... » grommelais-je un peu jaloux.

Je l’observais ensuite se faire mordre. Je regardais alternativement le hibou, puis l’homme devant moi qui devait d’ailleurs avoir mon âge. Mon paquet dans les mains, je le mis dans les siennes. Il était hors de question que je me fasse bouffer les doigts comme il venait de le faire. Les yeux écarquillés, je me rapprochais d’ailleurs un peu de lui.

« Non, pas vraiment, ils sont pas si agressifs... »

Au mot « Agressif », l’un d’eux bomba le torse et agita ses ailes. Je sursautais et me cachait derrière Zoran. J’avais l’air d’une petite fille mais j’en avais rien à faire. Je n’étais pas assez stupide pour me faire mordre par un hibou ! C’était hors de question que ça se passe comme ça ! Ils traînaient partout et on ne savait pas quelle maladie ils pouvaient nous ramener. Je regardais d’ailleurs le doigt du jeune homme.

« Faudrait nettoyer ça, ils traînent n’importe où sur le trajet ! Dites euh… Vous pouvez le faire pour moi ? C’est pour Mathilda Parks, North End à Boston, U.S.A ! Et tenez, voilà quelques mornilles ! »

J’avais déposé l’argent sur le paquet que j’avais mis dans ses mains. L’ayant vu repousser les jeunes gens avec son badge du Ministère, je me dis immédiatement qu’il devait être assez important. Est-ce que c’était un Auror, comme mon frère ?

« Vous vous appelez comment ? » dis-je timidement.

Comme ça, une fois son identité révélée, je pourrai demandé à Gabriel. Mais vu son accent, il ne devait pas être d’ici. L’appareil avait du un peu me brûler la rétine car je voyais quelques papillons. Clignant plusieurs fois des yeux, je restais proche de lui. Hors de question que je le quitte. J’allais m’en faire un nouvel ami !

« Enfin, tu t’appelles comment… On a le même âge, on va se tutoyer ! Et vu que je suis nouvelle, je veux bien que tu me fasses visiter Pré-Au-Lard ! Ah ! Et je m’appelle Hope Standford ! Mais vous aviez l’air d’être au courant... »

Je me mis à pouffer de rire. Les mains sur les hanches, j’étais débarassé de mon colis et j’observais les divers hiboux et réseaux de cheminette. C’était à la fois… semblable et différent de chez moi.

S'il pensait qu'elle aurait pris la mouche alors qu'il venait de lui conseiller une touche un peu plus féminine que ce qu'elle avait l'habitude de porter en temps normal pour détonner et passer inaperçue, il fut surprit de voir de quoi une lueur s'éclairer dans son regard avant de se recevoir sa casquette sur les cheveux.

"Je suis sur que tout doit vous aller aussi." sans oser ouvertement lui dire un compliment gênant.

Loin d'être un habitué à ce genre d'accoutrement, un chapeau raffiné à la rigueur allant de pair avec les uniformes des langues de plombs, Zoran eut un léger sourire en pensant à @Amy Jordan qui tuerait Split, son hibou, rien que pour avoir la casquette d'une de ses idoles. Un compliment de sa part le fit sourire avant que la jeune cavalière de Quidditch ne se mette à se cacher derrière lui, bien que Zoran était déjà assez petit de taille comparé à elle. Elle semblait être vraiment très peu familière à l'environnement qui l'entourait, comme si elle ne souhaitait qu'en finir pour retrouver d'autres habitudes et il se demanda un instant ce qu'elle faisait réellement dans les parages.

"Comment se passe la reprise des Trois-Balais, miss Standford? Aimeriez-vous rajouter un balai en plus pour le prestige de toutes les coupes ramenés pour votre équipe? Songez-vous à un possible recrutement des Harpies de Holyhead ou des Vagabonds de Wigtown pour la saison prochaine? Est-ce votre nouveau compagnon? Monsieur, comment vous..."

Les questions s'enchainaient au loin tandis que les nombreux hiboux présents commençaient à battre furieusement des ailes devant tant de journalistes qui commençaient à se presser dans la poste. Fort heureusement, un sorcier gardien en place fit déjà le grand nécessaire pour éviter la cohue et repoussa bon nombre d'appareil photo de la jeune femme alors que Zoran levait sa baguette pour décharger le flash de leur grotesque appareil. Au bout de quelques minutes, le silence revint dans la poste, bien que de nombreux sorciers avaient également quitté les lieux pour les laisser quasi seul en compagnie des hiboux.

"Ne vous en faites pas, ils ont un suivi régulier avec le cabinet de vétomage à coté." tenta-t-il de rassurer avant de passer sa baguette magique sur son doigts pour cicatriser la plaie. Voyant qu'elle avait déjà commencé le tutoyer, ne voyant pas trop de différence d'âge, Zoran lui adressa un maigre sourire avant de prendre ce paquet. "Hop là, c'est comme si c'était fait." reportant son attention sur le hibou qui pouvait idéalement prendre le colis de la jeune femme, il posa ses propres lettres de coté pour dépanner la célèbre joueuse.

C'était peut-être sa BA du coup, qui sait. Et si les journalistes n'avaient pas du tout été discret sur ce que faisait la jeune femme en Grande Bretagne à présent, il savait à présent qu'elle s'était totalement réorientée dans son avenir professionnel en laissant de coté sa carrière au Quidditch. Cependant, ce fut le nom qui la fit tilter, bien plus que d'habitude et certainement parce qu'elle était à présent bien loin du continent américain.

"C'est drôle, on a aussi un Standford au Ministère mais assez nul sur un balai." sans pouvoir en dire davantage, il présenta sa main à sa jeune femme. "Je m'appelle Zoran et ... je suis désolé mais effectivement je te connais déjà, du moins de loin. Je suis déjà venu assisté à la défaite d'une de nos équipes locales contre la tienne y'a quelques années. Sacré match d'ailleurs !"

Dans les gradins entre @Lucy Clearwater et @Elijah Jordan, il aurait été difficile de louper les exploits de la jeune femme sans la reconnaître aujourd'hui. Mais sachant à présent qu'elle ne remontait probablement plus sur un balai à part peut-être celle de son enseigne, Zoran préféra s'accommoder à la visite qu'elle lui demandait de faire du village où ils étaient plutôt que d'insister sur une carrière qui avait été mis de coté suite à certaines de ces frasques publiques.

"Tu n'as pas ta batte pour exploser le prochain appareil photo dans ce cas là? Ca serait plus simple de se frayer un chemin ! L'idée de te couvrir de fiente d'oiseau n'est probablement pas une idée à proposer même si ça aurait le mérite qu'on te laisse tranquille." taquina-t-il avant de regarder à l'extérieur

Ils pourraient probablement passer outre le cortège de journaliste mais si on entendait véritablement les rumeurs, la joueur de Quidditch connaissait déjà assez pré-au-lard pour avoir voulu prendre la tête du célèbre bar étudiant. A moins que ça n'ai été qu'un pur caprice?

"Je suis surpris que tu veuilles visiter les environs ... tu as acheté le bar sans connaître ta clientèle ou tu t'es fais avoir par le nom?"

Plaisantant à moitié, il espérait qu'elle soit assez drôle pour ne pas piquer la mouche très facilement. Pour une célébrité internationale, elle lui semblait déjà bien plus abordable que certaine.

Il me présenta sa main. Je fronçais les sourcils sans trop savoir quoi en faire. Oh ! J’avais vu des joueurs Européens se dire bonjour ainsi ! Je lui serrai, un peu maladroitement avec un sourire désolé et un peu charmeur il fallait l’avouer. Aux Etats-Unis, on se disait toujours bonjour en levant la main sans contact physique.

« Un Standford ? Au Ministère de la Magie ? »

Je fis mine de faire semblant de réfléchir. On n’avait pas vraiment encore décidé avec Gabriel si je devais me déclarer comme faisant partie de sa famille. Avant d’avoir acheter l’Auberge-Bar-Restaurant, j’avais vécu quelques jours chez lui avec Aurore… On avait parlé de beaucoup de chose, mais pas de ça. Je me contentais de dire simplement :

« Peut être de la famille, vous savez, les Standford sont plus nombreux qu’on le pense. »

J’avais dit… la vérité. Je ne savais absolument pas mentir. Mais je n’avais rien dit qui pouvait faire penser que c’était carrément mon demi-frère aîné. Enfin, mon frère. Demi-frère, quart de frère, pour moi c’était des conneries. Soit on était frère et sœur soit on l’était pas…

« Ahah ! Les équipes Britanniques et Irlandaises se défendent bien ! Vous avez toujours eux d’excellents Poursuiveurs. Je suis désolé si… moi je ne me rappelle pas de toi par contre ! »

Je riais de bon coeur. Le fait qu’il ait repoussé tous ces journalistes en faisait temporairement son prince charmant. Tout en sortant de la Gare, j’observais le ciel sans vraiment le voir. Le temps ici était un peu différent de chez moi. Il pleuvait beaucoup plus et les rayons du soleil tombaient tardivement.

« Je suis pas réputé pour être violente, ni sur un terrain ni en dehors. »

Je lui adressais un regard malicieux. J’avais de très bonnes statistiques pour une batteuse. J’avais pris un nombre très faible de pénalité et de sanction, contrairement à l’ensemble des joueurs sur ce poste qui étaient réputé pour être le plus souvent sanctionné. Mettant les mains dans les poches et me dirigeant vers un magasin qui s’appelait « Honeyduke », je tournais la tête vers lui avec un sourire calme :

« J’ai fait une étude de marché avant de l’acheté. Quand le comptable que j’ai engagé m’a demandé quel établissement je voulais acheter et que je lui ai dit le nom, il m’a affirmé que je n’aurai aucun soucis de clientèle… Et que mon nom ne pouvait qu’augmenter les bénéfices… En vrai, il avait raison, mais je m’en fichais un peu. Je fais pas ça pour l’argent. Bon bien sûr il en faut pour se nourrir, mais… je fais ça pour tourner la page. Voir autre chose que du Quidditch. J’ai jamais rencontré autant de personne depuis que je suis ici ! »

Je lui adressais un sourire rayonnant de petite fille. J’étais vraiment heureuse d’être là. Je n’avais jamais autant fait de rencontre, car j’avais ENFIN le temps. Je crois que même si on me suppliait de rejouer au Quidditch, je ne pourrai plus jamais troquer cette vie. J’avais tellement raté au cours de ma vie à cause de ce sport… Un frère, des amis… Car si j’avais vraiment cherché, j’aurai su que j’avais un frangin outre-Atlantique. Mais… il m’avait toujours manqué du temps. Du temps pour moi !

« Je compte bien un peu le moderniser, sans modifier son essence principale. C’est une institution. Des gens se retrouvent là bas pour se remémorer leurs souvenirs ! Je vais peut être organiser des fêtes de retrouvailles d’anciens étudiants. Je suis sûr que ça marcherait ! »

Je continuais de marcher, les mains dans les poches tout en souriant alternativement à Zoran et au soleil qui fournissait, je le savais ses derniers vrais rayons avant un bon moment. Montant sur le trottoir, je passais à côté d’un lampadaire magique. Puis, j’avançais vers la vitrine verte de chez Honeydukes.

« Et toi Zoran ? Tu travailles au Ministère toi aussi ? Tu es un Auror ? Comme mon f... »

Je m’étais arrêté devant la porte du magasin de farces et attrapes. Mais quelle boulette je faisais… Il fallait absolument que j’avertisse Gabriel que j’avais gaffé.

« Est-ce que ça peut resté entre nous ? » dis-je en me mordant la lèvre.

D’une main un peu tremblante, j’avançais dans le magasin. Je ne voulais absolument pas apporter d’ennui à Gabriel. S’il avait toujours caché un maximum d’information c’est qu’il y avait certainement une raison et moi… Comme une gourde, j’avais dit notre lien filial au premier inconnu charmant que j’avais croisé...

Elle semblait surprise de savoir qu'elle partageait son nom avec un employé au ministère de la magie mais ne s'en formalisa pas davantage, sachant qu'elle venait des Amériques. Loin d'avoir la grosse tête, elle semblait même être assez humble pour ne pas étaler sa carrière professionnelle, maitrisant parfaitement le fait qu'elle venait de quitter le monde de la célébrité pour une vie plus sobre.
Pourtant, il nota que son regard déviait à sa gauche, signe qu'elle avait cherché autre chose à lui retorquer. Ne souhaitant pas davantage la mettre mal à l'aise avec une autre question peut-être bien plus indiscrète, le jeune croate haussa les épaules en la suivant, se moquant pourtant légèrement de sa répartie concernant la non violence. Pour une femme qui s'était armé d'une batte durant toute sa carrière, c'était presque un comble mais il fallait l'avouer qu'elle avait toujours eu un jeu irréprochable. Loin de se prendre des cartons rouges ou de se faire expulser du terrain comme bon nombre d'autres batteuse des autres équipes, Hope avait toujours fait preuve d'un grand fair play pour l'amour du jeu, ce qui rendait les matchs vraiment bien plus loyaux et juste.

"Digne d'une Poufsouffle" osa-t-il presque souffler avant de se rendre compte qu'elle ne connaissait probablement pas le système de répartition de Poudlard, juste à coté. "C'est une des maisons de l'école ici, ce sont certainement les étudiants les plus obstinés et loyaux qu'ils soient."

Il eut une pensée pour @Amy Jordan, qu'il évitait depuis quelques temps sans pouvoir accepter ces différentes demandes pour qu'ils puissent se revoir. Son regard s'attarda vers le chemin de la gare jusqu'à l'école avant que Hope ne s'arrête devant la boutique de confiserie très réputé du village.

"Ils ont des sucreries à votre effigie là dedans." prévient-il, sachant que malgré l'heure, on pouvait aisément y trouver pas mal d'élèves.

Alors qu'elle lui parlait d'une étude de marché, Zoran eut la preuve irréfutable que la jeune femme ne s'était pas installée ici sur un coup de tête, calculant tout méticuleusement pour ne pas finir fauchée comme la plupart des célébrités qui se retiraient des écrans. Il est vrai que le bar des trois balais étaient une institution depuis le temps, @Elijah Jordan ne cessant d'en vendre les mérites déjà dans leur correspondance à l'époque.

"Vous avez été bien conseillé, les Trois Balais est un véritable pilier pour beaucoup d'étudiants." railla-t-il alors qu'il reconnaissait lui-même avoir prit beaucoup de cuite en sortant du bar. Exposé en plein milieu du village, le bar aurait même pu s'appeler les Trois Pintes qu'il aurait eu le même succès mais repris par Hope, il était évident qu'il allait encore prospérer très longtemps. "Si tu gardes rien que les tables et les poutres de l'époque pour donner un coup de frais pour le reste, ça serait un grand plus pour garder la même clientèle tout en attirant une autre peut-être?" proposa-t-il en idée en haussant les épaules. Alors qu'elle bifurquait en sa direction en changeant de sujet, elle bafouilla sur ses mots en laissant initialement sous entendre qu'elle avait un frère Auror, avouant ainsi être bien au courant d'un lien de parenté imminent. Connaissant le chef de la section, il était évident qu'il ne ferait nullement l'étalage de sa vie privée, ce qu'il respectait.

"T'inquiète, c'est pas moi qui en parlerait." rassura-t-il, notant tout de même qu'il avait certainement un point à noter dans ses dossiers si jamais tout commençait à se corser au Ministère. Ceci dit, si la reprise des Trois Balais était à présent officielle, il était prêt à parier que les médias et investigateurs feraient déjà largement le lien. "Puis tu sais quand ça se saura, , les journalistes vont se faire plaisir à en parler pendant une semaine et ensuite, ça sera vite oublier."

Préférant alors lui confier son propre secret pour qu'elle ne se sente pas lésé, il se pencha vers elle pour lui chuchoter à l'oreille, un sourire amusé sur les lèvres.

"Bientôt langue de plomb."

Levant le nez vers une autre enseigne pas très loin, il enleva la casquette que la jeune femme lui avait donné pour la changer quelque peu en un petit coup de baguette magique, lui rajoutant une perruque de long cheveux rouge pour l'occasion. Lui indiquant de se faire un chignon, il la lui posa sur la tête avant de la jauger de haut en bas rapidement.

"On peut rentrer dedans maintenant, c'est toujours mieux qu'avant." taquina-t-il ouvertement avant d'ouvrir la porte et de la laisser entrer en première chez Honeyduck.

« Comment ça mieux qu’avant ?! »

J’avais attiré les regards sur nous d’entrée de jeu. Mais en même temps, il avait pris l’initiative de me changer de couleur de cheveux. Qu’il le fasse, cela ne m’avait pas déranger ! Mais qu’il déclare haut et fort que c’est MIEUX qu’avant ! Sous-entendu mes cheveux n’allaient pas. Je levais le nez en l’air d’un air un peu indigné. J’avais toujours été très belle et qu’on me dise cela me vexait un peu.
Je passais devant mon reflet dans un des miroirs de la boutique et il fallait quand même dire que le roux m’allait plutôt pas mal. Hm… Ce garçon n’avait pas du voulu dire cela comme ça. Il était juste maladroit… Très maladroit.

« T’es excusé parce que c’est très bien exécuté. Si tu m’avais raté... »

Un regard lourd de menace plana alors que je terminais de rentrer. Tout en regardant les sucreries de manière assez émerveillé comme une gamine, je commençais à faire le tour des différentes friandises. N’osant pas essayer, venant du monde Non-Maj j’avais toujours été méfiance avec ce genre de farces. Chez moi, dans le monde Non-Maj, subir un quart de ce que pouvait faire ces sucreries étaient quelque chose de très choquant. Et même après toutes ces années, j’avais encore d mal avec ça.

« Une langue de bois ? C’est un métier ça ? »

Je n’y connaissais pas grand-chose en carrière Ministérielle. Les Aurors, bien évidemment car le MACUSA avait été fondé par 12 Aurors légendaires, et que mon frère était le responsable des Aurors d’ici… Quelques départements et autres métiers mais… Langue de bois, je n’avais jamais entendu parlé.

« Ca consiste en quoi ? Tu dois mentir aux gens ? T’es une sorte de politicien… Hm… Tu m’as flatté pour mieux changer ma couleur de cheveux à ta convenance… Je vois je vois... »

Prenant des Fiwizbiz et des Dragées surprises de Bertie Corchue, que je ne connaissais que de nom mais dont la réputation allait Outre-Atlantique, je regardais les parquets d’un air expert. Quand j’avais parlé sur le métier de Zoran, j’avais relever les yeux d’un air malicieux et… je devais l’avouer, un peu charmeur. Mais je savais que ce genre de phénomène n’était généralement pas célibataire. Et puis je venais juste d’arriver… D’autres préoccupations étaient dans mon esprit.

« C’est vrai qu’il existe des Dragées goût « Caca & Boudin » ? C’est ma nièce qui m’a dit ça. Je pense qu’elle se moque de moi… Mais en même temps ce petit dragée marron-rouge… Il est suspect non ? »

J’indiquais le dit dragée à travers le paquet transparent d’un air accusateur. Il devait bien avoir un avis là dessus… Dans un petit sourire, je regardais autour de moi, encore vraiment émerveillée.

« C’est marrant… Dans le monde Non-Maj, d’où je viens aux USA, les magasins ont des rayons entiers de sucreries qui font au moins 10 fois cette boutique. Par contre je n’en n’avais jamais vu dans le monde magique… C’est curieux comme aux Etats-Unis les différences sont extrêmement marqué entre Non-Maj et Sorciers... »

A vrai dire, l’histoire magique du pays, notamment avec les Procès de Salem, faisaient que la communauté magique s’était très vite coupé de la communauté non-magique. Il n’y avait que très peu d’échanges, voir absolument pas. Et les règles de préservation du secret magique n’avait rien à voir avec ici… Curieuse, j’ouvrais le paquet que j’allais de toute façon payé et je tendais le dragée rouge-marron à Zoran.

« Je suis sûr que tu es très courageux. Ca brûle dans tes yeux. Comme ceux de ma maison de l’Oiseau-Tonnerre… Prouve moi que ma nièce avait tort... »

Et je lui offrais un large sourire, encadré par mes cheveux d’un roux flamboyant.

Il savait qu'il allait s'attirer les foudres de la jeune femme en osant toucher à ses cheveux, sa propre mère l'avait déjà prévenu. Elle disait souvent que les femmes avaient leur cheveux, ce que les hommes avaient leur voiture, et les yeux perçant de la jeune femme lui dictèrent de reculer d'un pas. Les foudres d'une femme étaient ce qu'il y avait de plus démoniaques et s'il avait espéré ne pas la froisser, c'était loupé.

"Je voulais dire que tu passais bien plus inaperçue comme ça, pas que tu n'étais pas jolie, loin de là !" expliqua-t-il rapidement en levant les mains en signe de paix. Clignant des yeux, il se rendit compte qu'il venait d'avouer à une de ses joueuses préférés qu'elle était à son goût et se détourna rapidement d'elle alors qu'ils rentraient dans la boutique.

"De plombs, pas de bois." dit-il en secouant la tête, un sourire aux lèvres.

Il lui semblait que la jeune femme pouvait presque faire preuve de légèreté, ce qui était relativement rafraîchissant. Mais gardant a l'esprit qu'elle était la demi soeur du chef des Aurors, il préféra également garder une certaine distance, rien que pour ne pas attirer l'attention alors qu'il était en sous marin depuis déjà trois ans. Mais loin de lui pardonner son affront en touchant à ses cheveux, il l'arrêta dans une allée alors qu'il voyait des bonbons à l'effigie de plusieurs joueurs de Quidditch. Prenant un de ses petits paniers pour faire ses courses, il en glissa quelques uns dedans.

"Non, je suis beaucoup... Beaucoup mieux que tout ça." rectifia-t-il mystérieusement alors qu'elle s'extasiait sur des dragées surprises. Était-il un menteur ? Avait-il une certaine influence qui lui permettait de contrôler les informations dans son petit rôle de secrétaire ? Oui mais pas que. Accordant un sourire à Hope qui avait l'impression de se faire mener en bateau par sa nièce, il ne put s'empêcher de se dire que ces propres soeurs avaient fait la même chose.

"Ne pense pas être crédule, ça existe vraiment... Regarde, tu peux les différencier avant en les mettant devant une lumière." se penchant vers elle, il lui montra à la lueur d'une bougie près de la vitrine pour lui montrer l'intérieur de la dragée qui contenait clairement quelques grumeaux. "Vous vous amusez comment aux Etats Unis ?" demanda-t-il presque sérieusement alors qu'elle semblait tellement surprise de la quantité de sucrerie possible du côté sorcier.

Haussant les sourcils devant le défi qu'elle lui lançait, Zoran préféra jouer une autre carte. Observant un instant le bonbon tendu, il lui prit des mains avant de le mettre en bouche. "Tu as oublié que je sais bluffer, ma jolie." Profitant de l'occasion, il prit un autre bonbon vert de son paquet et le lui mit entre les lèvres. "Ils ont aussi un goût crotte de nez, qui vient des scouts à pétard apparemment. Tu confirmes ?" un sourire vint orner ses lèvres alors qu'il s'empêchait de lâcher un rire.

Il avança alors un peu plus loin, passant devant des pommes d'amour empoisonnées avant de prendre un paquet de chocogrenouilles pour le lui lancer dans les mains.

"Ca fera passer le goût. Alors dis moi... Y'a un truc qui te manque de ton ancienne vie?" changea-t-il du tout au tout, se montrant malgré lui un tantinet curieux.

« Pouah ! TCHAH ! Dégueux ! Pourquoi t’as fait ça ! »

Je m’essuyais la langue alors que je venais d’en mettre un peu partout sur le sol du lieu. D’un Recurvite, je fis disparaître tout cela alors que les regards se tournèrent vers moi. Zoran voulait me faire tourner la tête c’était certains. Attrapant le paquet de chocogrenouille, je l’observais d’un air assez méfiant.

« On s’amuse convenablement ! Sans inventer des… immondices comme celles là. Les dragées surprises de Bertie Crochu… Mon dieu ! Bark. Plus jamais... »

Tout en parlant à Zoran, j’observais la grenouille qui n’avait qu’une envie, c’était de sortir de son emballage. Qu’allait-il se passer ? Allait-elle me sauter à la gorge et tenter de m’assassiner ? Je trouvais le monde des sorciers tellement plus dangereux que le monde des non-maj ! Mes yeux se levèrent vers Zoran. Il me faisait clairement du charme et je n’en n’étais pas entièrement indifférente mais… étais-je prête ? Je venais juste d’arriver… Et flirter avec le premier inconnu qui me tombait sous la main n’était pas le signe d’une vraie fragilité ?

« Je n’ai pas beaucoup été côté Sorcier, j’étais promise à une carrière de joueuse de Baseball professionnelle avant de faire mon entrée dans le monde magique. Et ce qui me manque… Oh, le Quidditch bien sûr. Il m’a apporté autant de bonheur qu’il m’ a fait souffrir. Je ne suis pas remonté sur un balai depuis mon dernier match. »

J’avais dit ça à voix haute alors que c’était plus une pensée pour moi même. Je venais de me rendre compte que je n’étais pas monté sur un balai depuis ce temps là. Observant toujours la chocogrenouille, je fis semblant de m’y intéresser plus que de raison d’un air concentré. Je n’osais plus regarder Zoran dans les yeux.

« Et l’espace. On manque cruellement de grands espaces ici. Hormis en Ecosse… c’est pour ça que j’ai décidé de m’installer là. Je n’aurai jamais pu rester dans une petite ville comme Londres. »

J’ouvrais finalement le paquet. La grenouille voulu s’en allait d’un air très habile pour un Enchantement au premier bond. Mais mes réflexes étaient bien évidemment toujours présents. Mon bras se tendit à la vitesse de l’éclair et ma main se referma sur la grenouille que je dévorai. Mettant l’emballage dans mon sac pour quand même payer, je me tournai vers Zoran d’un air un peu naïf.

« Et toi ? Tu ne parles pas beaucoup de toi, mais tu me poses beaucoup de questions. C’est ton rôle de Langue-de-Plomb qui veut ça je suppose. »

Un sourire malicieux, qui fit apparaître un charme nouveau, se dessina sur mes lèvres alors que je me rapprochais de Zoran. Je ne m’en étais pas rendu compte, jusqu’à maintenant. Il posait beaucoup de question et donnait pas beaucoup d’information sur lui… Surtout que l’un d’entre elle me brûlait les lèvres depuis que j’avais fait sa rencontre.

« Et hormis ce super travail donc… Tu as des passions ? Une grande famille ? Quelqu’un qui… partage ta vie ? »

Mes joues rosirent légèrement à la dernière question et je regardai volontairement ailleurs. J’allais enfin savoir. Si c’était le cas, et ce qui n’était en rien d’étonnant, je serai certainement très déçue. Si ça ne l’était pas… Je passerai certainement en phase un peu plus offensive. Je relevais mes yeux noirs de jais vers elle, et souriait légèrement en continuant.

« A moins que tu ne veuilles rester que Zoran le Mystérieux ! »

Sans le vouloir, Zoran l'avait poussé à parler d'un sujet qu'il pensait encore fâcheux jusque là. Après tout, passer d'une carrière de Quidditch à tenante de bar, c'était passer d'un monde à l'autre, même si la célébrité allait forcément aider dans le début de ses affaires. Mais il fut surprit de penser qu'elle s'était destiné à une vie professionnelle moldue avant de savoir qu'elle était une sorcière, ce qui au fond était le cas de nombreux né moldu. Il avait toujours baigné dans le monde de la magie, pas exclusivement puisque dans sa jeunesse, sa famille habitait dans un village semi magique en Croatie mais cela lui avait permis de choisir dans quel monde il voulait se spécialiser et le choix avait été très simple. Savoir que Hope restait encore dans le monde magique malgré sa retraite anticipée au Quidditch lui montrait qu'elle avait encore envie de découvrir le monde des sorciers.

Marquant un point concernant le manque de verdure dans les grandes villes, il ne put que hocher la tête alors qu'elle commençait à peine à mordre la chocogrenouille qu'il lui avait tendu, tournant alors les questions autour de lui.

"L'homme mystère, ça me va plutôt bien." dit-il avec une grande pointe de fierté non dissimulée. Hope, avec son chocolat sur le bout des lèvres, semblait très curieuse vis à vis de lui et même s'il se sentait flatté, il n'avait pas pour habitude de se confier aussi facilement. "Langue de plomb", elle lui rappelait surtout qu'il ne l'était pas encore et que son travail de secrétaire se résumait essentiellement à faire transiter des informations d'un bout à l'autre. Bien que l'heure de l'amnistie était proche, Zoran devait encore patienter un peu avant d'embraser le métier qu'il voulait et potentiellement, être encore plus demandé par Thanatos.

Le visage du jeune croate se ferma doucement, non conscient du rougissement de la jeune femme devant lui. Il venait à peine de poster la lettre pour sa mère, du moins, à une adresse où elle pouvait au moins se rendre pour récupérer son courrier et il avait fait en sorte de préserver au mieux sa vie privée pour ne laisser personne en pâtir davantage pour lui. Amy en faisait déjà les frais par le biais de sa famille et c'était déjà bien trop à ses yeux. Pour Hope, il valait peut-être mieux qu'il ne reste qu'un inconnu, surtout si elle était la sœur du chef des Aurors.

"N'est-ce pas plaisant de rencontrer un parfait inconnu et d'avoir une conversation à cœur ouvert sans craindre le moindre jugement?" demanda-t-il à ses oreilles avant de s'éloigner légèrement, parcourant le reste de l'allée.

Il n'avait pas envie de penser à Amy, par principe parce qu'il se refusait de la revoir depuis son anniversaire. Il aurait été présomptueux de penser que la jeune Poufsouffle, fan de Quidditch, partageait sa vie alors qu'il s'était évertué à l'éloigner le plus possible de lui.

"On va dire que j'aime beaucoup ce que tu faisais avant et ce que tu fais maintenant. Tu ne m'en voudras pas si je passe te voir une fois au bar. " dit-il avec un certain sourire élégant avant de lui lancer un nouveau paquet de bonbon de la vitrine.

Ces reflexes en rattrapage étaient vraiment excellent, à en faire pâlir les plus jeunes joueurs de leur génération d'ailleurs.

"Si tu aimes l'espace, tu vas beaucoup aimé le lac qui sépare Poudlard de Pré-au-lard cet hiver. Quand il est entièrement gelé, tu peux même faire du hockey dessus." se rappela-t-il de ces années d'études en compagnie d'@Elijah Jordan qui ne cessait de retomber sur ces fesses. "Alors tu as une liste de ce que tu voudrais faire avant que l'hiver ne tombe en Ecosse?"