Let's Get The Party Started

Identité :
Clearwater, du célèbre clan écossais qui se vante d'être les protecteurs des terres que beaucoup ont déserté du fait de la vie rude qu'elle entraîne.
Il descend de la seconde branche, celle portée par le vieux Duncan, et de son unique enfant et fils, Carron Clearwater. Sa mère étant portugaise, il a hérité d'un prénom peu conventionnel pour un enfant du chardon : Israfel, ange chantant aux portes de l'apocalypse, qui se traduit par Celui qui débat avec Dieu. Son second prénom est Brock, en référence à son parrain Braxton. Ironiquement, ça signifie Blaireau. Ses plus proches amis l'appellent seulement Isra', sauf une casse-couille qui préfère dire Rafou ou la famille qui a tendance à l'appeler le Petit ou encore Moustique - dans tous les cas il ne s'en vexe pas.

Date et Lieu de naissance :
Israfel est né un 8 août, sous une chaleur écrasante, ce qui ne découragea pas sa mère de se rendre elle-même à la maternité, accueillie à l'époque par Betty dans l'hôpital moldu d'Edimbourgh. Il y poussa son premier cri, entouré de sa famille, sans savoir qu'il clôturerait les naissances de sa génération.

Statut civil :
Célibataire, du moins c'est ainsi qu'il se voit. Il est fortement attaché à @Norà Millar mais il se ment et fuit le mot amour comme on fuit la peste. Au pied du mur face à des sentiments contradictoires, il ne sait plus quoi en faire mais l'angoisse de la perdre déraisonne les promesses qu'il s'est faites plus jeune.

Scolarité :
Le jeune Clearwater est un fier représentant de la maison rouge et or : Gryffondor ! Il ne s'attendait à rien mais ne fut pas étonné de rejoindre la maison qui avait accueilli son père quelques années auparavant. Il débute sa seconde année en septembre et compte prendre Arithmancie et Etude des moldus. Il n'en dit rien mais peut-être qu'il prendra une option que Norà a prise aussi, histoire de...

Profession :
Il envisage avec beaucoup de sérieux une carrière d'Auror comme son père et ce depuis qu'il a quatorze ans.

Baguette magique :
La baguette d'Israfel est faite d'un délicat bois de noisetier, qui est un bois assez rarement choisi mais qui fonctionne plutôt bien avec le jeune Clearwater. En son cœur, un ventricule de dragon, tout feu tout flammes. Elle est particulièrement obéissante mais se veut également un peu colérique. Quand il ne se maîtrise pas et que la colère le submerge, elle se met à fumer comme un vieux dragon prêt à cracher du feu. D'un brun légèrement foncé, elle se veut flexible, quasi incassable.

Famille :
Israfel est le descendant de la seconde branche de la famille Clearwater, à savoir de Duncan Clearwater, le frère cadet de la famille Clearwater.

Gardien de l'île South Uist, dans les Hébrides, sur laquelle il est parti vivre après un différent avec son propre père à l'époque, il a fini par apprendre à apprécier le vieux Phare Rubha Robhanais.

Ancien Auror de haut vol, Duncan, appelé tendrement Dunny, est un homme qui paraît agréable et toujours souriant, presque trop décontracté. Comme tous les anciens il a vécu des horreurs au cours de sa carrière mais s'il y a bien une chose dont il est fier c'est de n'avoir jamais sombré avec la même racaille qu'il a côtoyé à l'époque. Il en a vu des gamins devenir pas mieux que ce qu'il y avait en face. Il sait, il en parle pas mais il sait.

Son œil droit est un œil de verre. Si vous lui demandez, il vous dira que c'est un gnome du jardin qui le lui a volé et qu'il a fini gobé par les carpes de Gwen'. En vérité, il a été torturé par un certain Duncan Hemmington, un irlandais, mais ça fait parti des choses qu'il préfère taire.

Gwenhyfar Clearwater, née Clwydfardd (ou Kylsith en anglais), est la femme de Duncan. C'est une sang-pur qui a littéralement envoyé chier sa famille entière dans les années 70 ce qui, à l'époque, était considéré comme un acte fort.

D'une fougue intemporelle et d'un caractère bien trempé qui caractérise les Cill Saidhe, Gwenhyfar est rapidement devenue une capitaine de la BPM appréciée. Elle fut la première femme à décrocher un haut poste à responsabilité même si à l'époque, les choses n'étaient pas aussi roses et beaucoup de dossiers ont pu lui échappé à la faveur du Directeur de la Magie. Beaucoup ont dit que la seule raison pour laquelle elle avait été accepté aussi haut était parce qu'elle était justement de sang-pur ce qui est assez ironique quand on sait le traitement réservé aux traîtres à leur sang à l'époque.

Duncan et Gwenhyfar ont eu un petit garçon assez jeune, à savoir Carron Clearwater, le père d'Israfel.

Homme intègre à la carrière particulièrement brillante, Carron était un pilier au sein de son service. Pressenti pour devenir Chef du bureau des Aurors, sa rigueur n'égalait en rien son sens du devoir.

Il mourut lorsqu'un escadron vint pour l'assassiner après que son fils, Israfel, se soit lié d'amitié avec le fils des voisins qui se trouvaient être des receleurs d'artefacts de magie noir. Sa mort elle-même fut érigée en légende, à savoir celle de l'homme qui ne s'effondra qu'après que son fils soit mis en sécurité.

De la même façon que Braxton, Carron prit pour épouse une moldue, à savoir Nélia Della Sousa.

D'une beauté sauvage et chaude, Carron et Nélia se mirent rapidement en couple et eurent un enfant après plusieurs années d'essais. Ils aimèrent tous les deux Israfel comme un don de Dieu, et si Nélia et Carron se prenaient parfois de bec à cause des absences de son mari, ce ne fut jamais au point de rupture ou de la séparation.

Nélia mourut également lors de la descente de l'escadron. Israfel se souvient encore de son visage éteint tourné vers le sien et de cette main tendue qu'il n'arriva jamais à prendre dans la sienne.

Après le décès de ses parents, Israfel a été élevé par la jeune sœur de Nélia, à savoir Roselina Della Sousa, surnommée Rosa ou Rosie.

Beaucoup se demandèrent à l'époque pourquoi Israfel n'était pas parti vivre à Uist chez ses grands-parents, d'autant que Gwenhyfar avait à l'époque déjà adoptée le jeune Milo Clearwater, mais Roselina insista et ne laissa de toute façon pas le choix à la famille Clearwater.

Se sentant en effet redevable vis à vis de Carron et Nélia qui l'élevèrent presque comme leur propre fille, Rosa prit sous son aile le jeune garçon et noua avec lui une relation singulière, mélange d'affection brute et sans filtre et de prise de tête à la façon d'une grande soeur et d'un petit frère.

Rosa travaille actuellement avec @Marleen MacGregor et Israfel est un peu l'enfant de la BPM. Il sait qu'il n'a pas le droit de traîner dans leurs pattes mais il ne peut pas s'empêcher d'aller au Bureau quand il cherche sa tante ou qu'il a oublié ses clés.

Malgré qu'il ait été élevé par Rosa, Israfel reste très proche de ses cousins @Adil Mesli, @Sean Clearwater ou encore @"Eleanora Clearwater."

Son parrain est d'ailleurs @Braxton Clearwater (d'où son second prénom), tandis que sa marraine est Roselina.

Hérédité du sang :
Israfel est le fier représentant de la famille Clearwater, un clan écossais de sang-mêlé. Il compte également de par ses origines du sang portugais d'une famille née-moldue mais également du sang-pur de par sa grand-mère, Gwenhyfar, ce qui fait de lui le cousin éloigné de la famille Cill Saidhe.
Il partage ainsi du sang avec Eira Konstantine puisque la mère d'Eira est la fille du Laird Uilleam Cill Saidhe, à savoir Eurydice Cill Saidhe mariée Konstantine.

Particularité magique :
Conséquence ou traumatisme, Israfel a des douleurs au niveau de sa cicatrice quand il se sent en présence de magie noire. Ca lui arrive peu mais il a déjà eu cette brûlure désagréable lui remontant le visage lorsqu'il a croisé le regard d'un ou deux gars dans les locaux de la BPM alors qu'il n'était pas sensé y être.

Caractère :
Israfel est animé par un esprit de justice au dessus de tout mais surtout au dessus des hommes. Ce n'est pas la Loi du Talion ou une autre connerie, mais quelque chose de plus pur, de plus sincère, de plus humain. Quelque chose qui rappelle sans aucun doute la philosophie même de Carron qui était persuadé que la rédemption devait être offerte à tous.
Cette philosophie reste mise à mal par ce monde qui l'entoure et qui semble vouloir lui prouver à tout prix que certains sont irrattrapables.

En proie à des excès de sentiments qu'il n'arrive pas à contrôler, que ce soit l'angoisse, la colère ou simplement le désespoir, Israfel est suivi à Sainte Mangouste. Sa magie en pâtie énormément. D'après les médicomages, c'est un traumatisme que l'on peut imputer à l'attaque qu'il a subi quand il avait douze ans.

Israfel cache derrière ses rires et son sourire enjôleur des sentiments plus sombres, des peines plus profondes qu'il n'arrive pas à verbaliser. Il a l'impression de vivre sans vivre, il n'arrive pas à surmonter le deuil de ses parents et fait comme si de rien n'était. Il n'en parle jamais ou seulement avec une pudeur a pour but de cacher ce qu'il ressent.

Il a l'impression d'être seul, de gêner la vie des autres, d'être pris en pitié par sa famille et ça l'énerve, ça l'énerve d'autant plus qu'il n'est jamais que le petit dernier, celui qu'est pas fiable, celui qui est toujours à la traîne.

Alors pour se donner une raison de vivre, pour enfin ressentir autre chose, il joue c'est vrai un peu avec sa vie, toujours sur le fil, trouvant dans l'adrénaline un semblant de vie. Alors il vole toujours plus haut avec son balais, il court toujours plus loin, il gueule toujours plus fort sans ignorer qu'un jour ou l'autre, il tombera sur plus gros que lui.

Sur trop gros.

Patronus :
Quand il pourra en formuler un, ce sera sans aucun doute un gros félin, fort et trapu. Un jaguar possiblement.

Miroir de Risèd :
Ses parents, vivants, heureux, présents. Il n'en parle pas mais leur absence lui pèse. Il ne s'attendait pas à perdre ses deux parents le même jour, encore moins alors qu'il n'avait que douze ans. Il s'imaginait son père invincible, mais même les héros ont leur moment de faiblesse.
Ce reflet finirait sans doute pas le détruire moralement, parce qu'il n'y a pas une seule journée où il ne s'en veut pas pour ce qui leur est arrivé.

Epouvantard :
Une ou plusieurs formes encapuchonnées qui le fixent. Il ne voit rien de leur visage, seulement leurs yeux qui brillent sous la capuche et les mains qui se tendent vers lui, baguettes au poing. Ses cauchemars les plus terribles prennent aussi cette forme.

Particularités :
Israfel a une cicatrice assez profonde et épaisse qui lui barre le côté droit du visage, ainsi qu'un trait qui traverse son nez à l'horizontale. Ce sont des cicatrices dues à la magie noire, elles sont donc assez vilaines et douloureuses.

Qui es-tu ? : Sha !

Faceclaim & Crédits : Benjamin Wadsworth.

Trigger Warnings : Aucun.

Un petit plus ? : Norà   :catlove:

Il y a quelque chose de triste derrière le rire d’Israfel Clearwater. Quelque chose de fragile dans sa façon de se tenir au-dessus du vide et de crier qu’il n’a pas peur. Quelque chose de vulnérable quand il envoie un coup de poing ou qu’il embrasse. Quelque chose de fissuré qui ne se voit que lorsqu’il pose son regard sur lui-même au détour d’une vitre.

C’est que son reflet est moqueur, strié de cette cicatrice qui lui rappelle qu’il a été ce gamin impuissant, la gueule plantée sur le plancher du salon, à voir lentement le sang glissait le long les larmes du parquet, à remplir les pores creusés du bois. Cette cicatrice qui lui crie qu’il n’a pas été assez et qu’il ne le sera jamais. Qu’il est brisé. Qu’il a perdu.

Il y a quelque chose de terrible derrière le sourire d’Israfel Clearwater. Quelque chose de douloureux quand il s’époumone. Quelque chose de terrifiant quand il accuse les coups sans broncher, comme si ça ne lui faisait plus rien. Comme si la douleur n’était jamais plus qu’une information secondaire. Parfois ça donne l’impression que son interrupteur s’est éteint.

C’est comme ça qu’il se sent la plus part du temps d’ailleurs. Comme une mécanique huilée qui roule en profitant de l’inertie, de tout ce que les autres font pour le faire avancer. Mais en a-t-il seulement la force lui-même ? Est-ce qu’il pourra encore en profiter longtemps ?

La vie future le terrifie. C’est pas qu’il ignore qu’un jour il sera plus le petit dernier, le moustique, mais qu’il aura un travail et un appartement, même un loyer s’il faut. C’est surtout que la vie future le terrifie et elle est juste là, à portée de bras.

A gueuler fort, à gueuler tout le temps, il donne cette impression de se débattre contre lui-même, contre ses sentiments, contre sa vie. C’est comme crier j’existe regardez-moi, j’existe regardez je respire, regardez je parle, regardez je crie. C’est vain – l’attention qu’il attend le plus ne saurait plus jamais lui être offerte. Il cherche le regard de ceux qui ont fermé leurs yeux pour l’éternité. Ça ne peut pas forcément pas marcher.

Parfois il rêve. Il s’imagine revenir en arrière, revivre les Yule où il courait après Adil Mesli pour attraper son cadeau, les journées printanières auprès de Sean Clearwater où avec Eleanora Clearwater ils élaboraient des stratégies pour le pousser dans l’eau. Parfois le temps d’avant lui manque, sans savoir s’il le voit sous le prisme de cette gueule cassée, de travers, ou s’il s’agit seulement de nostalgie, douce et infantile.

Parfois il cauchemarde. Il revoit les mages encapuchonnés, il entend de nouveau le cri perçant de Nélia, de sa mère. Son visage livide qui s’effondre alors que son corps se répand en flaque chaude et épaisse sur le sol.
Il s’entend de nouveau crier.
Recevoir un sortilège qui lui scie le visage en deux sans le tuer.
Aurait-il été préférable de mourir à ce moment-là ?

Son père n’aurait pas eu à se sacrifier pour lui.
Lui n’aurait pas eu à vivre sans eux.

Parfois il imagine la vie s’il était mort là-bas, le silence des tombes, le froid des calvaires qui surveille les carrefours entre la vie et la mort.

Carron avait survécu à tout. A la grande guerre, aux mangemorts, à la capture du dernier sur la liste. Sa carrière était impeccable – il avait même échappé à ce qui avait emporté Braxton Clearwater, à savoir la folie vengeresse. Il n’en parlait pas en mal. Carron ne parlait en mal de presque personne, le presque étant réservé à des pourritures bien particulières comme Snakebark ou encore Cassandre Grey.

Mais il était mort sur le sol de la cuisine parce que son fils avait été ami avec le fils du voisin.

Parfois Israfel Clearwater cauchemarde et il n’y peut rien, parce qu’aussi longtemps que cette cicatrice de magie noire ornera son visage, il ne pourra que s’en sentir responsable.

Ce n’est pas le plus important – c’est ce que disait Carron.

Le plus grave n’est pas de faire une erreur.
C’est de ne pas la réparer.