Timely Meeting

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20 juin 2022

C'était un de ces jours où elle avait "une course" à faire pour l'IDEM. Depuis qu'Imelda s'était mis en tête de lui faire passer ses BUSEs ce genre de demandes étaient presque entrées dans sa routine hebdomadaire. Iris se demandait encore ce que cachait réellement cette histoire mais elle se pliait sans protester aux extravagances d'Imelda MacGregor. Après tout, elle était tout de même payée pour cela.

Ce jour-là, il s'agissait de livrer une paire de lunettes étranges à réparer sur le chemin de traverse où visiblement l'horloger faisait des merveilles en enchantement sur ce type d'artefacts. Iris ne voyait pas le rapport mais elle se disait qu'il finirait par lui tomber dessus comme une évidence. Au passage, Irvin n'avait pas manqué de lui glisser une pochette. Le manuscrit de son prochain roman. Apparemment elle allait forcément passer devant chez son éditeur. Elle avait renâclé un petit peu. Vorpe avait toujours tendance à la prendre pour sa secrétaire personnelle. Finalement, elle avait accepté, même si de mauvaise grâce, en se rappelant que Christine, sa secrétaire personnelle justement, était portée pâle ce jour-là. Elle était repartie avec le manuscrit et un chapelet de mots doux qui l'avaient mise plus mal à l'aise qu'autre chose. C'était peut-être une stratégie perfide pour la faire partir plus vite. Allez donc savoir.

Elle se posait encore la question en passant devant le Chaudron Baveur. C'était un endroit où elle n'avait jamais mis les pieds. Les relents rances de houblon et sueurs suffisaient à lui faire presser le pas, quand ce n'était pas les bruits de bagarres à certaines heures de la nuit. Iris Faux-Orpin sous son jour bien sous tout rapport, demi-portion élancée aux tenues toujours très étudiées était un petit bout de femme bien plus coriace qu'il n'y paraissait de prime abord. Elle évitait surtout l'endroit pour ce qu'il y avait de chances qu'elle s'y attire des ennuis. Une main dans la figure était si vite arrivée dans ce genre d'établissements.

Elle s'apprêtait donc à respecter scrupuleusement son habitude, quand une espèce d'armoire à glace lui rentra (ou plutôt lui sortit) littéralement dedans. Prise en défaut, elle se surprit à user de sa magie sans baguette pour ne pas perdre l'équilibre. Pur réflexe de sa part. Elle avisa ensuite qu'elle avait tout de même laissé tomber la grande enveloppe kraft de Vorpe, heureusement scellée magiquement. On pouvait y lire en capitales tracées à la baguette :

Sang torride. Irvin Vorpe. T.18

Face à elle, un grand gaillard aux épaules carrées, sûr de lui, qui sortait du Chaudron Baveur comme si la rue lui avait appartenu. Il était de ces hommes qui avaient explosé le compteur au charismomètre dès l'apparition des premières marques du temps sur leur barbe. Son look décontracté collait assez bien à celle d'un aventurier mais c'était sans doute à force de voir des briseurs de sorts toute la journée que l'analogie lui venait, presque sans même y penser.

« Désolée, je ne m'attendais pas à... rien de cassé ? », fit-elle en ramassant prestement l'enveloppe kraft. Il y avait tout de même un caractère ~~honteux~~ confidentiel à la chose, elle ne pouvait pas la laisser à la vue de n'importe qui.

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20.06.2022

feat. @Iris Faux-Orpin

Margareth avait envoyé Jameson lui faire deux, trois courses sur le chemin de traverse. Elle avait besoin de refaire son nécessaire à potions, de refaire le plein d'épices chez Aslan (parce qu'il n'y avait personne d'autre qui conservait aussi bien les épices que ce petit iranien sur le chemin de traverse). Jameson se dit qu'il lui ferait une surprise en allant, s'il le pouvait, lui acheter un de ces petits gâteaux du Faery Cake où ce petit joufflu de Lovely lui en mettait toujours un de plus avec son sourire mignon, que sa mère affectionnait tant. C'était un bon gars, c'était la seule raison pour laquelle il ne disait rien. C'était un Serdaigle vraiment sympa qui lui avait tiré une sacrée épine du pied en potion pour les B.U.S.Es en lui proposant son aide en échange d'un rencard avec la petite Haywood (la sœur de Meryda). Malheureusement, elle trouva la mort durant l'ultime bataille de Poudlard en 2001.

Sa mère n'aimait plus trop sortir des Hébrides. Elle aimait recevoir du monde au domaine, passait du temps avec les gens qu'elle aimait, mais les espaces où il y avait trop de gens, surtout depuis qu'Ewan était mort, ça la stressait. Elle ne se sentait plus vraiment en sécurité depuis. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle Jameson était aux petits soins avec elle. Il acceptait chacune de ses requêtes sans rechigner, avec plaisir, dans l'unique but de l'alléger un peu. Ils n'avaient jamais réellement parlé de son père depuis qu'il était décédé. Margareth ne savait pas trop comment aborder ce sujet avec ses enfants, en particulier ses garçons qui étaient de grands sensibles.

Jameson, qui tentait du mieux qu'il pouvait d'assumer le rôle de patriarche, se sentait ainsi important pour elle. Même si c'était inconscient, cela lui faisait le plus grand bien. C'était des broutilles. Juste quelques courses que les gosses auraient pu faire à sa place, mais qu'il faisait sans rechigner. Puis, le chemin de traverse, c'était un endroit qui lui plaisait beaucoup. Comme beaucoup de sorciers, sinon la majorité, il avait d'excellents souvenirs qu'il partageait avec l'ensemble du clan, des amis proches, ou encore sa défunte épouse. Entre la récupération de sa première baguette ou de celle de ses gosses, les restaurants et les beuveries avec les amis et sa femme, il n'avait que l'embarras du choix pour s'y sentir comme un poisson dans l'eau.

Il faisait bon sur Londres. Le temps était clément, le soleil prenait possession des lieux pour leur promettre un été chaud et agréable. Jameson, sobrementvêtu, s'était rendu sur le chemin de traverse sur les coups des onze heures du matin. Apparaissant dans un endroit aménagé au chaudron baveur, il s'était dirigé, après une embrassade avec le barman des lieux, vers le mur derrière la taverne pour se rendre sur l'allée la plus connue de Londres. Un coup de baguette sur la troisième pierre en partant de la gauche, le mur s'était animé pour lui permettre de passer sur le chemin de traverse.

BAM !

Jameson ne l'avait pas vu. S'engouffrant dans l'allée avant même que le passage n'ait fini de se s'installer pour quelques instants, il était rentré dans une jolie sorcière au petit gabarit.
« - Oh, désolé, madame. » Fit-il, en se penchant immédiatement pour l'aider à ramasser ses affaires.

C'était à ce moment-là qu'il vit le nom sur le papier kraft dans lequel était enfermé un épais document. Irvin Vorpe.

Aussitôt, son sang se figea. Les mains sur l'enveloppe, il leva son regard vers la jolie femme à la peau dorée. C'était qui ? Sa secrétaire ? Son ressentiment à l'égard de cette tête blonde l'envahit sans crier gare. Il ne pouvait lui rendre ce paquet, déjà bien convaincu de lui faire un sacré sort. Irvin Vorpe, ce petit chien de casse. Jameson le détestait depuis Poudlard. Les raisons ? Même lui, il ne s'en souvenait plus. Tout ce qu'il désirait, c'était de lui faire les pires crasses possibles et inimaginables. De toute façon, ce petit scélérat le lui rendait bien, à lui casser du sucre sur le dos dès qu'il en avait l'occasion.
« - T'es qui ? Sa secrétaire personnelle à ce petit fayot ? »

Jameson se redressa, le paquet dans ses mains. Il le tâta d'un air connaisseur, se doutant de son contenu.
« - J'ai pas l'habitude de croiser une sans-baguette dans les environs. »
Il lui fit un petit geste avec le paquet pour lui signaler le sort qu'il allait y faire.
« - Je peux pas te le rendre ce machin. J'vais le brûler, et protéger l'espèce humaine de ce mec et de son égo surdimensionné. »
Jameson jeta un bref regard sur le papier kraft. De ses mains, une fumée blanchâtre s'éleva comme s'il tentait de faire brûler l'enveloppe.
« - Holy molly, il l'a même enchanté ce petit fils de... » Pesta le sorcier, comme s'il avait de nouveau dix-huit ans. L'âge où toute cette animosité entre lui et Vorpe avaient commencé.

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De prime abord, le sorcier semblait suffisamment affable pour s'excuser et même l'aider à ramasser ses affaires, ce qu'elle apprécia évidemment du moins jusqu'à ce que, pour Diable sait quelle raison, il se ravise. Juste comme un sourire avenant pointait sur les lèvres d'Iris et l'amorce d'un on était deux, y a pas de mal, il lui chipait l'enveloppe d'Irvin, une lueur polissonne dans le regard.

Encore un qui portait le plus grand écrivain de la terre dans son coeur. Elle se demandait bien quand Vorpe finirait par se rendre compte qu'il se mettait à dos la terre entière avec ses attitudes prétentieuses. Dire qu'il pouvait faire beaucoup mieux que ça. Évidemment personne ne voulait la croire mais Vorpe pouvait aussi avoir de bons côtés. A ses heures perdues.

« Oh non, ça ne va pas recommencer... », soupira-t-elle d'un ton désabusé. Bien sûr que ça allait recommencer. Dans un coin de sa tête, elle entendait Nero grognait que si elle aussi était du fan club de l'autre imbécile... bla bla bla. Bien sûr qu'elle n'en était pas. « Je vais avoir besoin de cette enveloppe. », fit-elle balayant la question de savoir si elle était ou non la secrétaire personnelle d'Irvin. Ca aussi ça commençait à la courir mais elle estimait qu'elle ne devait aucune explication à l'armoire à glace. Elle lui adressa un de ces regards noirs qui promettaient le pire lorsqu'il lui renvoya en pleine figure sa condition de sans baguette. Celle qu'elle s'évertuait si bien à cacher d'ordinaire.

Bouche bée, elle l'écouta déblatérer au lieu de lui en coller une bonne derrière l'oreille. Elle savait que pour ce qui était de faire du petit bois avec la précieuse enveloppe, elle n'avait pas de souci à se faire. Vorpe était tout de même briseur de sorts, pas un petit péteux coincé dans l'adolescence depuis vingt ans. Alors que ce type-là... Profitant qu'il s'était fait prendre à son propre jeu, elle lui arracha l'enveloppe des mains, revenant à son regard noir, tout en cachant ladite enveloppe dans son dos.

« Mais vous avez quel âge au juste Jo l'Embrouille ? On n'est pas à l'école des Petits Sorciers ! »

Elle le poignarda du regard, bien décidé à passer son chemin avec son enveloppe.

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20.06.2022

feat. @Iris Faux-Orpin

Jameson la fusilla du regard lorsqu'elle lui retira l'enveloppe des mains. Pour qui se prenait-elle, celle-là ? Jameson sentit la colère gronder en lui, comme un enfant à qui on aurait dit non. L'envie furieuse de lui arrachait des mains bouillait en lui, comme une pulsion irrépressible. Il serra les dents, tentant difficilement de se retenir de ne pas faire une bêtise. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait pourtant. Sa relation avec Vorpe était probablement la plus chaotique de son carnet d'adresses. Leur animosité était telle entre les deux que leurs rencontres se soldaient toujours par une pique ou un coup de l'un ou de l'autre, voire des deux.

Une relation qui datait de leur premier voyage dans le Poudlard Express.

« - Hé ! Mais on va se calmer, la petite dame, hein ? J'vous ai pas insulté, que je sache. » S'écria Jameson, le regard furieux.
Il ne connaissait pas ce Joe l'Embrouille, par contre l'école des Petits Sorciers, il comprit la référence.
« - J't'ai pas insulté, moi. Par contre... »
Jameson agita vite fait ses doigts, montrant un peu sa (maigre) habilité à l'usage de la magie sans baguette en exécutant un sortilège de métamorphose, plus précisément, celui du transfert. Un anneau qu'il aimait moins que les autres se retrouva dans la paume de la main de la jolie sorcière, tandis que Jameson agitait de nouveau le dossier entre ses doigts.
« - Si je peux pas le détruire, j'vais le cacher. Ça lui fera du bien à ce petit con plein d'arrogances et de suffisances. »

Il s'apprêtait à se retourner quand Jameson fit le rapprochement entre la lettre, la sorcière (et sa magie sans baguette) et l'Institut de Découverte et d'Exploration Magique. La lettre d'Imelda MacGregor lui revint en mémoire. Une certaine Iris Faux-Orpin avait besoin de son aide pour préparer ses B.U.S.Es afin de certifier ses compétences vis-à-vis du gouvernement britannique magique.

Ses yeux s'éclairèrent d'un coup, et alors qu'il posait de nouveau son regard sur la sorcière, gardant le papier kraft bien serré entre ses doigts.
« - Hey, mais t'es la p'tit Faux-Orpin, c'est ça ? »
Sa colère vis-à-vis du dossier semblait s'être évaporée, maintenant que la curiosité et sourire poli se dessinait sous sa barbe bien coupée.
« - Jameson Clearwater, professeur de Sortilèges à Poudlard. Je suis ton instructeur. »
Il lui tendit la main qui serré l'enveloppe pour la saluer, avant de finalement, se raviser et de tendre l'autre main avec un sourire enthousiaste.

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Si Iris avait dû répondre à sa propre question, elle aurait sans doute opté pour la phase du non. Deux ou trois ans tout au plus, toujours en couche culotte. Elle ne lui fit pas part de ces conclusions, encore qu'à le voir bouillonnant de l'intérieur, toujours plus proche du caprice, elle n'était pas loin de les lui jeter à la figure. Ne manquerait plus qu'il commence à geindre parce qu'elle lui avait repris l'enveloppe des mains. Ridicule. Et quelle perte de temps en plus.

La moutarde lui était déjà bien montée au nez quand il eut le toupet d'en rajouter une couche, esquissant maladroitement un sort de transfert sans baguette, qu'Iris jugea d'une moue assez critique et désabusée. Ça, pour le coup, ç'aurait pu être pris pour une insulte. Elle n'adressa pas même un regard à l'anneau qui était apparu dans sa paume, signe de tout l'intérêt qu'elle lui portait. Tout ce qui l'intéressait c'était de livrer cette maudite enveloppe à qui de droit sans perdre une minute de plus.

« Si vous tenez tant à jouer les secrétaires pour Irvin Vorpe, vous pouvez toujours lui adresser votre CV à l'IDEM. », cingla-t-elle d'un petit ton persifleur.

Quelque chose lui disait - et ça l'amusait beaucoup intérieurement - qu'il n'allait pas apprécier son humour. Et l'armoire à glace de continuer de lui agiter l'enveloppe sous le nez. Les yeux de la jeune femme roulèrent dans leur orbite alors que l'homme déblatérait sur les projets machiavéliques qu'il imaginait pour l'enveloppe.

« Toujours plus... », se contenta-t-elle d'ajouter, feignant d'être au bord de l'ennui. En vérité, elle attendait juste le bon moment pour récupérer le manuscrit de Vorpe sur un coup de Trafalgar, « On parle de lui ou de vous là ? »

Ce petit con plein d'arrogance et de suffisance, il fallait avoué que la description collait très bien ici aussi. C'est alors que, sans qu'elle eût rien fait pour apaiser lela bête, il eut un second revirement de caractère. Décidément. Ce type était peut-être bipolaire, allez donc savoir... Elle n'eut pas longtemps à attendre pour avoir le fin mot de l'histoire.

Si Franck avait pour habitude de l'appeler affectueusement "la petite", ce n'était pas une chose qu'elle appréciait d'entendre de toutes les bouches. Elle se retint de lui jeter ce petite à la figure, attendant de savoir d'où il tenait ses informations. Après tout, elle était sûre et certaine qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés avant. Un con pareil, sûr qu'elle s'en serait rappelé.

Voilà qu'il lui souriait maintenant. Si elle avait eu un retourneur de temps pour effaçait les quinze premières minutes de leur échange, elle aurait sans doute choisi de commencer la conversation sur ça. Mais bon, il continuait de la narguer avec l'enveloppe.

« C'est bien moi. On peut dire que ça commence bien. », commenta-t-elle, franchement dubitative, alors qu'il achevait de se présenter, « Vous ne répondez jamais à votre courrier ? »

Oui car finalement, ils s'étaient déjà rencontrés mais la rencontre était restée à sens unique, sans doute dans la pile du courrier qui finissait en combustible pour les barbecues, laissant Iris le bec dans l'eau avec sa demande.

« Je ne pensais pas qu'Imelda vous aurez personnellement écrit à mon sujet... »

Elle en était même agréablement surprise mais ça ne faisait rien pour rendre le soudain engouement de sa patronne pour les diplômes du ministère moins suspects. Au contraire...

Finalement elle serra la main qu'il lui tendait, avant d'ajouter, plus mesurée qu'au début de la conversation.

« Il va sérieusement falloir me rendre cette enveloppe. »

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20.06.2022

feat. @Iris Faux-Orpin

La sorcière prenait cette tentative de saboter Irvin Vorpe un peu trop personnellement, et s'il avait été un simple spectateur de cette scène, il aurait probablement beaucoup rigolé. Mais ce n'était pas le cas. Jameson ne voyait que son ressentiment pour cet homme. Ne se doutant pas une seule seconde que c'était purement gratuit de sa part, et ce, depuis presque trente-et-un ans maintenant. C'était une relation compliquée qu’il ignorait désormais ce qui l'avait commencé, n'étant plus qu'animé par cette haine enfantine qu'il ressentait pour ce briseur de sorts de renom, bien qu'élu plus gros beauf d'Angleterre.

Il s'apprêtait à partir, sans lui répondre, à chercher un endroit où se débarrasser de ce livre, se posant comme dernier protecteur de la littérature en évitant à Vorpe d'éditer son dernier livre où il criait au monde entier son amour pour lui-même lorsqu'il se rendit compte que la sorcière n'était autre qu'Iris Faux-Orpin, une femme d'un autre horizon, incapable d'utiliser une baguette magique convenablement pour des raisons qui le dépassait, pour le moment. Nul doute que ce sujet viendrait plus tard dans la conversation, que ce fut ici ou dans sa salle de classe, à Poudlard.

Jameson ignora sa remarque lorsqu'elle confirma son identité par un magnifique sourire et un regard amusé. Littéralement, l'humeur d'Iris semblait lui passer au-dessus maintenant qu'il rencontrait enfin celle qui avait titillé sa curiosité lorsque le professeur de Sortilèges avait lu la missive d'Imelda MacGregor.
« - Sauf quand c'est important. » Son sourire perdura quelques instants avant de prendre des teintes espiègles alors qu'il se présentait tout en s'inclinant de manière théâtrale. (X)
« - Jameson Clearwater, Directeur de Gryffondor et Professeur de Sortilèges à Poudlard. »

Il se redressa, alors que la dénommée Iris semblait stupéfaite de le rencontrer enfin. Jameson faisait toujours ce petit effet. Il fallait dire qu'il n'y avait pas un cinquantenaire aussi canon que lui à cinquante mètres à la ronde.
« - Tu devrais l'savoir, pourtant. Imelda ne travaille qu'avec les meilleurs. »
Un clin d’œil vint conclure cette phrase, alors qu'il relâchait son bras qui tenait le papier kraft le long de son corps. Mais alors qu'il semblait l'avoir oublié, la sorcière à la peau dorée revint dessus, comme si elle n'avait que ça en tête. Cette détermination le laissait admiratif et en même temps, l'agaça particulièrement.
« - Tu casses toujours l'ambiance comme ça ? Où c'est juste aujourd'hui ? »

Jameson soupira. Il pointa sa main libre vers la main d'Iris qui contenait son anneau, et aussitôt, il récupéra son anneau à l'aide du même sortilège de transfert réalisé plutôt, tout en lui rendant l'enveloppe.
« - J'espère au moins qu'il te paye bien, ce chacal. » Lâcha-t-il, d'un ton acerbe.

Il enfila de nouveau son anneau, observant sa main, avant d'esquisser une moue appréciatrice. Jameson, malgré son look débraillé, avait un style très élaboré. Fallait dire que Lucy l'avait pas mal aidé là-dessus afin de l'aider à refaire sa vie convenablement. Parce que le look Daddy du dimanche, ce n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus attirant. Elle lui avait tout de même conseillé de garder son petit ventre. Comme elle l'avait lu dans Witch Magazine, c'était super tendance, et c'était le détail qui faisait toute la différence pour une femme qui avait tendance à se jeter plus facilement dans les bras d'un homme comme lui, plutôt qu'un bodybuildé tout crappy.

« - ça te dit qu'on aille boire un café, ou manger une connerie ? On pourrait apprendre à se connaître un peu et voir comment s'organiser pour ta remise à niveau. » Il secoua la tête.
« - Désolé du terme. En occident, on a tendance à voir votre magie comme étant sauvage, alors que pourtant, on faisait pareil avant l'intégration des baguettes magiques dans notre mode de vie. »

Il lui fit un signe vers le Chemin de traverse, comme pour l'inviter à se joindre à lui. Y avait bien le petit Florian Fortarôme un peu plus loin qui était l'une des meilleures brasseries de l'allée.

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Elle le fusilla du regard. De nouveau bouche bée, elle ne savait pas ce qui la retenait. Evidemment la signature d'Imelda MacGregor ça avait une autre gueule que la sienne - s'il avait su... et le type d'enchaîner sur ses titres ronflants de Directeur de je-ne-sais-quoi. Poudlard n'était pas un univers qui lui était familier. Elle en avait surtout entendu parler par @Yeleen Sô mais bien sûr elle n'avait pas tout retenu par le menu. Et maintenant voilà qu'il était le meilleur. Encore une fois, il lui paraissait que Jameson Clearwater était une autre forme de Vorpe, peut-être plus dans le lâcher prise mais ça n'en faisait pas moins un détestable con de prime abord.

« Seulement quand on remet en question mes engagements. », répondit-elle alors qu'il l'accusait ouvertement de casser l'ambiance. Mais quelle ambiance ? Voilà ce qu'elle avait encore envie de lui jeter à la figure. Par chance, il était là pour lui enseigner à tenir une baguette correctement pas à briller en duel, sans quoi, il aurait été servi avec ou sans baguette. « Je ne travaille pas pour Irvin Vorpe. Je rends simplement service à une amie. », ajouta-t-elle comme Jameson insinuait à nouveau qu'elle était la secrétaire de Vorpe.

Et là, sans ambages, voilà qu'il l'invitait à venir prendre un café. Elle le laissa sans réponse quelques secondes, battant des cils tant le culot du type la désarçonnait. Sa façon de passer du coq à l'âne aussi. Mais après tout, mieux valait accepter de repartir sur de bonnes bases si elle devait se le coltiner toute l'année dans l'espoir de passer l'examen des BUSEs. Curieusement, cette fois ci, l'énergumène qui allait lui servir de tuteur eut la courtoisie de se reprendre, anticipant qu'elle prendrait sans doute mal le terme remise à niveau. C'était extrêmement prévenant et inattendu de sa part.

Elle finit par le gratifier d'un sourire presque charmé, signe qu'elle baissait les bras.

« Pourquoi pas. », fit-elle en lui emboîtant le pas comme il s'avançait dans le chemin de traverse.

Elle n'aurait qu'à glisser l'enveloppe de Vorpe dans la boîte aux lettres de sa maison d'édition lorsqu'ils passeraient devant, ce qui était forcé vu la configuration du Chemin de traverse.

« Et euh... vous donnez souvent des cours à des adultes ? », fit-elle plus pour lancer la conversation sur autre chose que Vorpe. Elle se demandait déjà à quoi ressemblait les cours universitaires d'un professeur aussi haut en couleur...

Il faisait un drôle de binôme tous les deux. Quelques passants se retournèrent même pour mieux les détailler mais Iris ne s'en rendit pas compte, Jameson captant déjà toute son attention. Elle aurait pu l'inviter à boire un verre au Petit Paille en Queue, sa cantine, mais ils ne se connaissaient pas assez pour ça et, puisque l'idée venait de lui, elle préférait le laisser mener les choses comme il le souhaitait. Ainsi, il la mena jusqu'à une enseigne qu'elle connaissait bien pour y avoir amenée Aurore MacGregor une paire de fois avec ou sans son oncle. C'était un drôle de choix. En même temps, c'était aussi une valeur sûre.

Ils s'installèrent sur une des petites tables que Fortarôme avait disposées dans la rue devant sa boutique, profitant des beaux jours pour appâter le chaland.

« Goyave Hibiscus pour moi. », fit la secrétaire après avoir jeté un œil à la carte qui venait d'être renouvelée.

Elle suivit du regard Fortârome qui repartait avec les cartes, e doutant pas que leurs glaces arriveraient bientôt. Elle s'était fermement abstenu de demander un café, se sachant trop exigeante en la matière.

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20.06.2022

feat. @Iris Faux-Orpin

Jameson ne releva pas les propos d'Iris. Elle ne semblait rien vouloir lui céder, ce qui lui plaisait beaucoup. Mais le sujet étant Vorpe, cela ne méritait pas qu'il y passe l'après-midi. Ce chien de casse ne valait pas un pet de veracrasse. Puis le fait de comprendre qu'elle était sa future élève, mandatée expressément par Imelda MacGregor de l'Institut de Découverte et d'Exploration Magique changea pas mal son attitude à son égard. D'une part, parce qu'il estimait énormément la directrice de l'I.D.E.M, d'autre part, parce qu'il se doutait que si elle s'impliquait personnellement dans la formation d'une de ses salariés, c'est que cette dernière devait être spéciale.

Iris Faux-Orpin lui sembla bien mystérieuse tout à coup et ça, ça lui plaisait. En tant que ancien briseur de sorts, révéler les secrets étaient quelque chose qui l'excitait.

Il l'invita à la suivre chez Fortarôme pour y manger une glace en sa compagnie. Faire sa connaissance était une idée qui lui était venue spontanément, surtout dans un pareil cadre où ça leur permettrait de briser la glace, sans mauvais jeu de mots, afin de jeter les bases d'une relation plus ou moins durable sur la durée. S'ils devaient passer une année ensemble, où, à terme, Jameson lui ferait passer ses B.U.S.Es, autant que tout se passe pour le mieux entre eux.

Lorsqu'Iris lui demanda s'il donnait régulièrement des cours à des adultes, il eut un petit rire. Jameson tira la chaise pour que la jolie sorcière puisse prendre place avant lui. C'était fait sans arrière-pensée, comme un automatisme. L'enseignant prit place en face d'elle, avant de lui répondre.
« - Théoriquement, ils sont tous adultes même s'ils ressemblent plutôt à des singes savants. » Fit-il, en faisant des guillemets pour accentuer sa comparaison.
« - Mais, ça m'arrive, oui. » Lui avoua-t-il, avec un sourire. « Trois niveaux d'éducations, ici. B.U.S.Es, A.S.P.I.Cs et M.U.L.O.Ts. Généralement, les étudiants stoppent à la fin des A.S.P.I.Cs. Les M.U.L.O.Ts offrent un cursus plus poussé, plus développés, permettant ainsi d'approfondir réellement certains sujets. Beaucoup de sorciers retournent derrière les bancs de l'école pour passer leurs diplômes. »

On vint leur prendre commande. Iris passa la sienne, tandis que Jameson demandait un café gourmand avec plusieurs petits desserts glacés, parce qu'il était trop gourmand et que ça le frustrait toujours de n'avoir qu'un seul dessert.
« - Du coup, comment tu veux la jouer ? On se présente chacun notre tour, histoire de se lancer, et on apprend un peu à se connaître avant de tabler sur un emploi du temps pas trop prenant ? T'as l'air à l'aise avec la magie, ça devrait pas être trop compliqué. »
Jameson se recula, retirant de sa poche ses clés qu'il posa sur la table. Il se rassit correctement, jetant un coup d’œil sur la rue, l'air de rien.

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C'était vrai que les étudiants étaient des adultes. Toutefois, elle ne put s'empêcher de faire remarquer qu'au vu des CV qu'on lui laisser à l'accueil de l'IDEM, il y avait parfois de quoi douter.

« Il y en a un comme ça qui repasse régulièrement dans l'espoir de décrocher le gros lot avec une de nos briseuses de sorts. Franchement. Mon bureau est envahi de bonbons au miel. Vous le croyez ça ? », fit-elle d'un ton moqueur.

C'était qu'il fallait l'inventer tout de même. Et s'il était avec des énergumènes du genre à longueur de journée, elle le plaignait le pauvre type. Mieux valait se coltiner un Vorpe de temps en temps. Du moins c'était son opinion.

Pour répondre à sa question, il lui présenta rapidement le cursus diplômant du Royaume Uni, la mettant plus à l'aise avec cette histoire de cours pour "adulte". A Ouagadou, elle avait toujours été en capacité de briller quand bien même elle s'appliquait à ne pas sortir du rang pour des raisons évidemment. Elle pouvait même se targuer de connaître quelques secrets de songhaï mais avec une baguette en main, elle n'était pas moins gauche qu'un dirico en chute libre. C'était tout de même un peu vexant. Elle eut donc un petit rire désabusé quand il lui fit remarquer qu'il pressentait qu'elle se débrouillerait bien.

« Je n'en serais pas si sûre à votre place. Là d'où je viens on pratique la magie très différemment. Je dirais même que la baguette et les sortilèges qui font le b-a ba de l'enseignement ici, relèvent presque de la curiosité. Le genre de choses que l'on prend en option pour crâner un peu devant les copains. Et bon... j'avoue que j'ai loupé le coche. Le côté m'as-tu-vu ce n'est pas trop moi. J'ai besoin de trouver un réel intérêt à ce que j'apprends vous voyez. »

La faute à son instinct de survie particulièrement exacerbé. Notez d'ailleurs qu'elle ne lui avait pas encore menti. Avec le temps, elle avait appris à manier les circonvolutions de langage comme personne. De sorte qu'Iris Faux-Orpin devenait plus une stratégie d'évitement et de non dits que de réels mensonges.

« Si on suit votre raisonnement, je crois que c'est votre tour. », fit-elle en goûtant à sa glace.

Savourant l'explosion de saveur, il lui tardait d'en apprendre plus sur ce curieux personnage qui allait lui servir de professeur particulier.

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20.06.2022

feat. @Iris Faux-Orpin

Jameson eut un petit rire lorsqu'Iris lui raconta son anecdote sur les bonbons au miel. Les gosses n'avaient peur de rien lorsqu'il s'agissait d'essayer de corrompre leurs aînés afin d'en faire ce qu'ils voulaient. Malheureusement pour eux, les vieux sorciers étaient déjà passés par là, et ils avaient su développer un esprit suffisamment vif pour se parer à ce genre d'attaques sournoises.

C'était quelque chose qu'il arrivait plus ou moins à mettre en pratique avec ses élèves, y compris ses gosses, bien que certains, notamment Lucy qui le rendait chèvre au point de devenir rouge de colère, parvenaient tout de même à parvenir à leur fin.

Elle lui expliqua son avis sur la question. Iris semblait être relativement réfléchie. Probablement qu'elle s'était déjà posé la question, mais elle semblait savoir de quoi elle parlait, et cela suffit à éveiller une curiosité qu'ont généralement les chercheurs, chez Jameson. Une drôle d'étincelle s'était éveillée dans ses iris, alors qu'il se redressait dans sa chaise pour alimenter cette conversation qui promettait d'être intéressante.
« - Depuis quelque temps maintenant, j'ai une fâcheuse tendance à penser que ces petits bouts de bois nous maintiennent en laisse. Nous brident. »
S'il était un brin complotiste, probablement qu'il dirait que le lobby de la baguette magique avait le vent en poupe depuis des siècles en Occident. Mais le complotiste de la famille, ce n'était pas lui, mais très certainement son frère, @Braxton Clearwater qui virait paranoïaque, ce qui lui broyer le cœur à chaque fois qu'il y pensait.

« - Elles sont très utiles, pourtant. Elles facilitent grandement l'accès à l'expression de la magie de chacun dans nos écoles. Les élèves sont rapidement mis en confiance vu le stress qu'ils ont parfois à cause de tout un tas de raisons. »

Il sortit sa baguette magique qu'il affectionnait tant, malgré ces curieuses pensées du moment. Un sourire se dessinait sur ses lèvres tandis qu'il la faisait glisser entre ses doigts, sentant la vie qui l'habitait. Elle était tout aussi contente que lui de son contact l'un contre l'autre. Jameson caressa les runes qui ornaient sa baguette du bout de son pouce.
« - Elles sont plus que ça, malgré ce que j'ai pu t'en dire. Elles sont comme la prolongation de notre esprit. D'ailleurs, ceux sont elles qui nous choisissent. »

Florian vint leur poser les commandes sur la table. Jameson le remercia d'un grand sourire, avant de reprendre :
« - D'ailleurs, tu as pu choisir ta baguette magique ? Sinon, on peut s'faire ça après, pour que tu comprennes ce que je viens de te dire. Si ça se trouve, t'es gauche parce qu'elle ne te convient pas... ? Mon beau-frère, qui est sans-baguette aussi, refuse catégoriquement d'en utiliser une, par exemple. »

Il fallait dire qu'Amastan, bien qu'il soit un régal pour le cœur, était particulièrement obtus sur certains sujets, notamment l'utilisation d'une baguette magique qui, selon lui, altérait la magie qui émanait de chacun de nous. Le pire, c'était que Jameson ne parvenait pas réellement à lui donner tort au vu de cette aura si puissante qu'il dégageait. Iris, d'ailleurs, dégageait quelque chose de puissant et d'élégant. Nul doute qu'elle devait être une sorcière qu'il ne valait mieux pas sous-estimer.

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