The most precious things in life are not those you get for money (Apo)

The most precious things in life are not those you get for money

@Tristan Pendragon & Apolline Dunn

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L’enterrement de son frère avait eu lieu deux jours auparavant. Une nouvelle semaine commençait en ce 24 octobre et Apolline se sentait vide. Elle était épuisée physiquement et moralement pourtant elle ne pouvait pas s’enfermer définitivement dans sa chambre au Manoir Dunn. La première étape avait été de sortir dehors puis de reprendre le cours de son stage. Apolline s’y était rendu le visage fermé, dur. Elle tentait de ne faire passer aucune émotion…chose particulièrement difficile pour quelqu’un d’aussi émotive que la brune. Mais elle n’avait pas envie de montrer ses faiblesses au reste du monde. Si elle devait pleurer, elle le ferait loin des regards indiscrets.

Mais au-delà de la tristesse, Apolline avait découvert ce que signifiait le sentiment de vengeance. Peut-être ne l’aurait-elle jamais découvert si Ulysse était mort de façon naturelle ou par accident. Malheureusement ce n’était pas le cas. Ulysse avait été assassiné, tué par magie, mutilé par quelqu’un. Et malheureusement il n’y avait que peu d’éléments dans cette enquête. Ou peut-être que l’on tentait de garder Apolline éloignée de tout cela. Sauf que c’était peine perdue. Apolline avait déjà les deux pieds dans le plat. La quête de réponse et l’envie de vengeance animaient la sorcière. Si bien que sa première sortie après l’enterrement fut pour aller à l’Allée des Embrumes, à la recherche de quelque chose qui pourrait l’aider. Quête avortée par @Michel-Ange Grimm qu’elle avait croisé là-bas.

Néanmoins, Apolline était quelqu’un de déterminée. L’idée qu’elle avait en tête ne la quittait pas. Elle s’était même enracinée lors de l’enterrement de son frère. Et personne ne pourrait l’empêcher de faire ce qu’elle avait en tête. Il ne lui manquait plus que de trouver le moyen. L’Allée des Embrumes était l’endroit parfait pour cela. Et si Michel-Ange l’avait empêché d’aller jusqu’au bout, cette fois-ci, elle espérait ne tomber sur aucune connaissance, ami ou famille.

Voulant se faire la plus discrète possible, Apolline s’était habillée de noir et sur ses épaules, elle avait déposé une cape noire comportant une capuche qu’elle mit directement après son arrivée dans l’allée malfamée. Le pas pressée, Apolline marchait en observant les vitrines, en quête de livres, d’objets lui permettant d’entrer en communication avec son frère. Peut-être aurait-elle dû tourner la tête de temps en temps pour observer où elle allait. Car la seconde d’après, Apolline entra en collision avec quelqu’un.

De sa main gauche, Apolline stoppa la personne qu’elle bouscula – sans pour autant la rattraper – et elle posa sa main droite sur sa baguette, accrochée à sa taille dans son petit étui. Elle était prête à se défendre s’il le fallait. Pourtant…elle ne fit rien.

« Tristan ???!!! » s’exclama-t-elle, très surprise de voir le gryffondor dans un tel lieu. « Mais qu’est-ce que tu fiches ici ? »

Il pourrait certainement retourner la question et elle devrait alors trouver une réponse logique, plausible. Mentir n’était pas quelque chose d’innée chez la jeune femme, tout comme cacher ses émotions, tant Apolline était émotive et franche. Pourtant la lionne s’obligeait à garder le visage fermé, les traits durs, une carapace autour de sa fragilité nouvellement acquise.

« Oh…Une mission peut-être ? »

Après tout, Tristan suivait un mulot en Sécurité Magique. Et le mois d’Octobre était celui des stages pour les sixièmes et septièmes années.

« J’espère que je n’interrompe rien ou que je ne t’empêche pas de mener à bien ton objectif. »

Tout comme elle espérait que Tristan n’allait pas le faire non plus.

(c) oxymort

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@Tristan Pendragon & Apolline Dunn

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Si voir un Dunn dans l’Allée des Embrumes était peu commun, voir un Pendragon l’était encore moins. Cette famille était tellement droite, chevaleresque. Certes, les Dunn était droit dans les bottes aussi, mais ils conservaient quand même cette idée de pureté. Une idéologie presque à l’opposé de celle des Pendragon. Mais qu’importe. Cela n’avait jamais empêché Apolline et Tristan de devenir amis.

Un sourire pincé s’afficha sur le visage de la brune lorsqu’il lui retourna la question. Mais Apolline se garda bien d’y répondre. A l’inverse de Tristan qui semblait plus enclin à dévoiler les raisons de sa présence dans cet endroit miteux. Apolline arqua un sourcil de surprise quand il dévoila que personne ne l’envoyait. Il venait ici de lui-même ? Est-ce qu’il avait des sombres plans en tête comme Apolline ?

La dernière question d’Apolline lui permettrait de le savoir. Mais elle ne s’attendait pas à se faire tirer par la manche. Une nouvelle fois. Evidemment, Apolline ne put s’empêcher de transposer cette situation à ce qu’elle avait vécu la veille avec @Michel-Ange Grimm. Lui aussi l’avait tiré par le bras pour l’emmener dans une ruelle encore plus sombre. S’en était suivi un duel qui n’avait pas réellement eu lieu à cause de leurs baguettes jumelles. Apolline secoua la tête, revenant alors enfin sur terre, à la réalité, à l’instant présent. Tristan s’était plaqué contre un mur, tout en observant au loin. Apolline imita alors Tristan, regardant dans la même direction que lui.

« Hm…Oui. » acquiesça-t-elle avec un hochement de tête. « Oh…Je vois. »

Des vols et trafic d’objet magique, le monde sorcier en avait plusieurs fois entendu parler, sans réellement mettre de nom ni de visage sur les malfrats. Et si la famille Pendragon était elle-même touchée par ce fléau, Apolline comprenait que Tristan s’y implique. La jeune femme continua d’observer la bâtisse alors que le gryffondor s’était tourné vers elle.

« Hein ? » s’interloqua Apolline qui se décala pour se tourner vers Tristan. « Si je suis là pour la même histoire que toi ? Non, non. Pas du tout. »

C’était une histoire bien plus sombre. Mais elle n’avait pas réellement envie d’en parler avec Tristan. Il était tellement un fervent défenseur du bien, que les projets d’Apolline pourraient lui faire faire une crise cardiaque. Mais loin d’elle l’idée de lui mentir. Aussi, elle préféra être claire avec lui.

« Je suis navrée de te contredire, mais cette rencontre est complètement dû au hasard… » déclara Apolline, avec une moue désolée.

Mais désormais qu’il était là, Apolline ne voyait pas faire des recherches voire même ses emplettes ici. Il fallait faire en sorte qu’il parte le plus vite possible de l’Allée. Il n’y avait qu’une seule manière.

« Mais…puisque je suis là et que nous nous sommes croisés…peut-être que tu aimerais un peu d’aide. » proposa Apolline sans apporter plus d’éclat que ça.

Non mais qu’elle n’avait pas envie d’aider un ami. Cependant, elle n'était pas dans le meilleur mood pour le faire. Et surtout elle avait des projets bien précis et elle n’accepterait pas une deuxième barrière, en moins de 24H.

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@Tristan Pendragon & Apolline Dunn

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Apolline écarquilla les yeux de surprise face à la condition de Tristan.

« Pardon ? T’es gonflé quand même. Je te propos gentiment mon aide et tu fais une espèce de chantage. » pesta Apolline, les sourcils désormais froncés.

La jeune femme soupira, en croisant les bras. Elle n’avait pas du tout envie de lui dire ce pourquoi elle était venue. Elle ne voulait pas revivre la même chose que la veille. Cela l’avait bien assez traumatisé.

« Je ne connais pas les lieux, tu marques un point. » admit Apolline, l’air toujours contrariée.

Son air dur se ramolli légèrement lorsque le gryffondor commença à la supplier. Elle connaissait son ami et elle savait que ce n’était que le début, qu’il insisterait jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. Apolline soupira longuement en levant les yeux au ciel.

« Bien. » céda finalement la brune. « Mais je te préviens. Tu ne vas pas aimer, tu ne seras pas d’accord mais tu n’arriveras pas à m’en dissuader. Michel-Ange n’y est pas parvenu, alors t’imagine bien que tu n’y arriveras pas non plus. »

Et il avait plutôt intérêt à ne pas tenter de l’empêcher. Apolline savait qu’elle était capable de sortir de nouveau sa baguette. Si la lionne avait réussi à sortir sa baguette contre Michel-Ange, alors elle pouvait le faire contre n’importe qui.

« Je cherche un moyen d’entrer en contact avec Ulysse. » avoua enfin Apolline sans pour autant donner plus de détail.

Cette vérité lui suffirait non ? Apolline expira fortement avant de laisser tomber ses bras le long de son corps. Etait-il content de savoir ça ?

« Alors, tu penses toujours que tu m’aideras ? »

Connaissant Tristan et surtout les Pendragon, Apolline connaissait déjà la réponse.

« Rassure toi, je ne t’en voudrais pas si tu te défiles de ta condition. Tant que tu ne m’empêches rien. » souligna-t-elle avant de reporter toute son attention sur la situation actuelle. « Alors, qu’est-ce que tu proposes ? »

Pas sur leur deal, mais plutôt sur la quête de Tristan. Comment Apolline pouvait-elle lui apporter son aide ? La lionne était toute ouïe. Histoire de ne pas rester trop longtemps sur les sujets qui la concernaient elle.

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@Tristan Pendragon & Apolline Dunn

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Un soupir sortit de la bouche d’Apolline lorsque Tristan s’énerva légèrement à son tour, tout en avouant le fait qu’il se faisait du souci pour elle. Pourquoi ? Y avait-il réellement du souci à se faire pour la lionne ? Elle savait parfaitement dans quoi elle s’engageait et elle était persuadée que c’était pour la bonne cause.

« C’est gentil mais tu n’as pas besoin de te faire du souci pour moi. Je suis une grande fille hein. »

Apolline lui adressa un léger sourire en coin. Ils n’avaient pas ou très peu de différence d’âge, pourtant, Tristan semblait voir en Apolline une fragilité. Ou alors est-ce qu’il s’agissait simplement de ce sentiment qu’était l’amitié ? La brune n’en savait rien mais elle n’appréciait pas qu’on l’empêche d’agir sous prétexte de se faire du souci pour elle.

Tristan semblait avoir des arguments pour faire parler Apolline. L’entraide notamment. Mais la jeune femme était persuadée qu’une fois qu’il saurait ce qu’elle avait en tête, il tournait les talons. Cependant il avait raison. Elle aurait plus de chance en ayant un coup de main, et surtout d’un sorcier de talent comme Tristan. Alors après avoir hoché la tête, elle lui expliqua sa folle idée. Et évidemment, la réaction du gryffondor ne se fit pas attendre. Ce dernier sembla surpris, vu son regard. Lorsqu’il rétorqua que les seuls moyens connus étaient la Pierre de Résurrection et la magie noire, Apolline soupira.

« Malheureusement, personne n’a mis la main sur la Pierre de Résurrection depuis…la dernière guerre. Donc… » laissa planer Apolline.

S’il fallait utiliser la magie noire pour invoquer Ulysse, elle était prête à payer le prix. C’était une nécessité pour elle, dans sa reconstruction en tant que Dunn. Elle avait besoin de savoir ce qui s’était passé exactement et plus encore, elle avait besoin de savoir qui avait fait ça. Soit pour le traduire en justice…soit pour se venger. Là-dessus, Apolline ne savait pas encore. Sa raison lui disait de choisir la justice mais sa rage, sa colère et sa tristesse lui soufflait l’odeur de la vengeance. Aussi, elle avait décidé de ne pas faire de choix tant qu’elle n’en saurait pas plus.

Lui rappelant alors qu’il était dans son droit total de refuser, Apolline ne s’imagina pas une seule seconde que Tristan ne tournerait pas les talons. Plus encore, il ne changea pas d’avis, décidant d’assurer ses arrières, tandis qu’elle, elle assurerait les siennes. Une lueur d’espoir illumina le regard d’Apolline tandis qu’un sourire fit son apparition sur son visage. Tristan se comportait comme un véritable ami là où @Michel-Ange Grimm, qui était censé être mille fois plus, avait décidé de se battre contre elle pour l’empêcher d’aller en quête de réponse à sa manière. Pourquoi ? Apolline secoua vivement la tête pour chasser l’image de Mich et se concentra sur Tristan, lui adressant un sourire avant d’hocher la tête.

« On fait comme ça alors. »

La jeune femme mit à son tour sa main sur l’épaule de Tristan. Une sorte de pacte sembla se sceller entre eux. Elle espérait compter sur lui, ou au moins sur le fait qu’il ne lui mette pas des bâtons dans les roues. Mais connaissant le caractère de son ami, elle n’avait presque aucun doute.

Chacun ayant expliqué les raisons de sa venue dans l’Allée des Embrumes, ils pouvaient commencer à collaborer. Apolline observa le bâtiment en fronçant les sourcils par rapport à ce qu’elle entendait de la bouche de Tristan. Elle reporta son attention sur lui en arquant un sourcil d’interrogation.

« Parce que tu as du polynectar sur toi et un cheveu de la personne dont tu aimerais prendre l’apparence ? » demanda Apolline, légèrement choquée.

Le polynectar était une potion extrêmement difficile à réaliser et qui ne se faisait pas en quelques heures. C’était dangereux puisque la réelle personne pouvait débarquer à tout moment. Et puis, Apolline ne voyait pas en quoi elle serait utile dans ce genre de plan. La brune fit une moue de réflexion.

« En soit, ton idée n’est pas stupide, juste hyper dangereuse. Puis ça demande à avoir du polynectar. Dommage que la cape d’invisibilité soit également une denrée rare…Car ça aurait été le stratagème parfait… » soupira Apolline qui continuait à chercher. « J’ai peut-être une idée mais elle risque de ne pas trop te plaire. »

Entrer dans ce bâtiment avec leur tête toute mignonne, c’était du suicide mais avec un visage gonflé, ça pouvait passer non ?

« Je peux te lancer un maléfice Cuisant…De ce qu’on m’a dit, c’est douloureux, une douleur cuisante mais qui a la particularité de faire gonfler le visage. Comme ça, on te reconnaîtra pas. »

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