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Backbone || Neve

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Backbone
Ft. @Neve Walsh



Mercredi 12 octobre 2022, 11h55.


Cinq minutes. Cinq minutes avant que la majorité des étudiant.e.s ne se ruent vers la Grande Salle pour le repas du midi. Cinq minutes avant la fin des cours de l’avant-midi et avant que les élèves ne grognent contre les devoirs donnés par les professeurs. Mais surtout cinq minutes de plus à pouvoir se déplacer librement à travers les couloirs de l’école sans qu’il ne soit plus difficile de circuler. S’il avait un cours à donner plus tôt le matin, il avait profité de sa longue pause pour prendre l’air et tuer le temps dans le confort de la salle des professeurs.

C’était entre deux railleries que Jameson vint déposer sur la table un document dont il ignorait le sujet (les runes probablement ?), les avertissant qu’il n’avait pas le temps de monter jusqu’au deuxième étage pour aller le porter en mains propres à la personne à qui il était destiné. Après un léger soupir, Thomas s’était levé pour profiter de l’occasion d’enfin aller discuter avec elle, le laissant avec seulement un peu plus de cinq minutes pour s’y rendre.

À vrai dire, ce qui lui avait valu un petit soupir, ce n’était pas l’idée de devoir se déplacer rapidement à travers le château. Non, ce qui montait à chaque pas qu’il faisait, c’était l’appréhension d’aller à la rencontre de sa fiancée. Depuis quelques semaines, l’évitement avait creusé une forme de distance entre eux, alors qu’ils auraient dû être plus proches que jamais. Avec le mariage qui arrivait à grands pas, il n’y avait plus aucune raison pour lui de craindre leurs échanges tant il avait trouvé un certain confort dans sa présence.

Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de redouter un peu un malaise qu’il s’imaginait sans doute. Le jour J approchait et avec la hâte que tout soit réglé venait le stress que leur plan ne se déroule pas à la perfection. Un seul faux pas de leur part et tous leurs efforts pourraient devenir vains. Et il était hors de question de transmettre son angoisse à la professeure, ou alors il augmenterait leurs chances d’échec.

Mais toute appréhension s’écroula sous les exclamations courroucées qui se faisaient entendre depuis les quelques mètres qui le séparaient de la salle de classe. Il ne lui fallut que quelques secondes pour capturer les notes de colère et d’insolence traduisant de la pression qui était montée en classe. Une situation qui ne pouvait que déplaire à Neve, qu’il savait trop délicate pour prendre les rênes. Sa douceur était tout à son honneur, mais il n’eut aucun remord à s’incruster lorsqu’il reconnut la voix d’un des deux étudiants impliqués, et son sang ne fit qu’un tour. Un Serpentard, de troisième année.

« Adams ! », tonna-t-il en entrant dans la pièce, faisant claquer sa canne contre le cadre de porte afin d’attirer l’attention de la façon la plus forte qui soit. « Mais vous avez quel âge, bordel ? » Un temps, pour que ses mots leur fassent l’effet d’une gifle. « Un tel comportement n’a pas sa place au sein d’une université magique, alors encore moins pendant un cours. C’est un manque de respect envers tous les élèves dans la classe, mais surtout envers votre professeure. Et Dieu sait qu’elle n’a rien à voir dans vos putains de querelles. Si vous voulez régler vos conneries de maternelle à l'extérieur de l'école, c'est une chose, mais ça n'a jamais sa place en classe. »

Il laissa sa tension s’échapper par le biais d’un souffle impatient, déçu de devoir en arriver là avec ses propres élèves. Le silence qui s’était installé dans la classe marquait leur surprise de le voir ainsi frustré. Ils le connaissaient tous comme un directeur de maison enjoué et un prof taquin, mais ils apprendraient aussitôt qu’il n’hésiterait pas à leur mettre de la pression pour qu’ils se tiennent tous à carreaux.

« Je veux que vous lui écriviez tous les deux une lettre d’excuse. », fit-il en pointant Neve du doigt, capable de vaguement la situer dans l’espace. « J’enlève 10 points à Serpentard. Le cours est terminé, déguerpissez avant que je vous en enlève plus. »

Midi venait tout juste de sonner lorsque la salle de classe se vida sous son ordre et qu’il put enfin se tourner vers la professeure. Incapable de déterminer comment elle se sentait, il s’approcha d’elle en déposant le document sur son bureau d’un geste nonchalant, surtout concentré sur elle.

« Ça va ? » Question futile, sans doute, mais qui s’imposait tout de même. « Tu es trop douce, Neve. »
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ft. @Thomas Buchanan

L'heure du repas approchait, et Neve se trouvait de plus en plus nerveuse chaque seconde qui s’égrenait. Ce n'était plus sa première année d'enseignement, plus son premier rodéo, et elle savait très bien qu'il y avait de mauvaises heures pour donner un cours : les premières de l'après-midi et juste avant manger. Elle se souvenait elle-même qu'à l'époque, elle avait souvent eut fin avant la fin de la matinée, ce qui l'avait rendue plus impatiente que l'heure se termine... Et des élèves agités qui avaient faim ? C'était une catastrophe pour la professeure de runes qui n'avait aucune once d'autorité. Mettre des retenues chocolat chaud n'aurait aucun intérêt dans ce cas de figure alors qu'il était évident pourquoi les élèves n'écoutaient pas et s'agitaient depuis leurs chaises, refusant d'écouter ou de faire les exercices , et elle se retrouvait toujours plutôt perdue.
Et parfois, Neve en venait à se demander si parfois @Jameson Clearwater n'avait pas raison pour certaines choses, s'il ne fallait pas parfois être sévères parce qu'il n'y avait tout simplement rien d'autre à faire, mais c'était plus fort qu'elle : elle peinait à se fâcher, hausser la voix, ou seulement oser mettre une punition. Et elle ne voulait pas sévir, ça ne lui ressemblait pas, ce n'était pas ce en quoi elle croyait, alors elle distribuait de petites brioches en priant apaiser le chaos ambiant, tentant de cacher sa nervosité derrière des sourires et des "s'il vous plaît, puis-je parler" quasi pathétiques, finissant surtout par se faire écouter après avoir été défendue par les mêmes élèves qui faisaient définitivement la loi à sa place.
Et une fois l'heure achevée, elle sentit la pression redescendre, souhaitant un bon appétit aux premiers élèves se dépêchant de tout ranger, restant souriante à son bureau si jamais quelqu'un avait une question. Qu'avait elle à manger ce midi ? Elle n'avait pas eu le temps de faire quelque chose de très élaboré, Tomato n'avait pas été très sage la veille et elle avait perdu du temps à nettoyer ses bêtises. Depuis que le corgi avait rencontré le phénix de @Fergus Clearwater, il tendait à aboyer et poursuivre tous les oiseaux qu'il voyait, pleurnichant à la fenêtre pour aller leur courir après depuis le sofa. Et évidemment, il avait renversé un pot de fleur entier, et elle avait dû tout ramasser et trouver de quoi re-planter sa plante sous le regard interrogateur du petit chien, qui lui avait plus pris ça pour un jeu et lui avait mené la mission impossible. Elle n'avait donc que fait une salade composée sans les petites décorations habituelles, dommage... Elle aimait tellement faire de jolies présentations, même si ça faisait soupirer certains collègues, c'était amusant et ça lui remontait le moral quand les journées étaient plus difficiles.
Mais penser à son repas ? Impossible avec ses élèves, évidemment, parce qu'avant qu'elle ne puisse seulement flairer une dispute, elle avait aperçu deux Serpentard s'attraper par le col et se tirer les cheveux en hurlant, courant en leur direction avant d'agiter les bras d'un air perdu. A cela s'ajoutèrent des supplications étouffées sous les cris d’orfraies des terribles adulescents, bien décidés à en découdre avant la sortie de classe, la professeure ne sachant pas quoi faire, parlementant dans le vide, puis finissant presque les larmes aux yeux non loin des jeunes sans savoir comment les arrêter. Comment était elle sensée régler ça ?
Puis une voix se détacha soudainement du chaos ambiant, faisant sursauter la professeure et stoppant net les deux voyous. Tournant la tête en direction de la porte, Neve reconnu aussitôt Thomas, son ami et fiancé, celui-ci entamant de gronder les étudiants d'une manière dont elle n'était certainement pas capable de le faire. Silencieuse, elle observa et écouta, mi-admirative mi-inquiète, se demandant si c'était seulement la bonne solution. Oui, les jeunes ne devaient pas se battre, mais cette histoire de lui écrire une lettre d'excuses..? C'était spécial, elle n'avait jamais entendu quiconque donner ce genre de punitions, et jamais elle ne se serait imaginée que cette idée puisse venir de la bouche du directeur de Serpentard. Etait-il également nécessaire d'enlever des points à leur maison ? Les autres élèves allaient être chafouins...
Mais quoi qu'elle ait pu en penser, les deux Serpentards étaient devenus complètement silencieux, s'étaient lâchés, et longuement fixés en chiens de faïence. Le conflit était il interrompu ou fini ? Nul ne pouvait le savoir, mais peu après, ils avaient ramassés leurs dernières affaires à la hâte avant de s'éclipser tout aussi vite, comme pour fuir le terrible directeur de leur maison, comme s'il risquait de seulement les poursuivre.
Puis, elle observa Thomas déposer un document sur la table, comprenant finalement qu'il n'était venu que pour ça. Avait elle oublié quelque chose dans la salle des professeurs ? Mais avant qu'elle ne puisse se poser plus de questions, la voix de son ami résonna à nouveau, lui demandant si ça allait, comme s'il était... inquiet ? Puis, il souligna qu'elle était trop gentille, ce qui lui fit esquisser un timide sourire. Ce n'était pas nouveau... Et peut-être que la personne qu'elle avait été la plus proche de gronder avait toujours été Thomas, elle n'avait pas tirer les oreilles de beaucoup de monde sinon lui lors de ses années étudiantes. "Oui, je... Je crois que ça ira..," répondit elle laconiquement, sans réellement le penser, ravalant les larmes qui lui étaient montées. C'était probablement vrai qu'elle devrait s'endurcir, mais comment ? Ce n'était vraiment pas sa nature. "Ah, ne rejoins pas Jameson là-dessus, tu sais bien que ce Villain Nounours Ronchon m'embête toujours là-dessus..,"  se plaignit elle ensuite sur un ton plus léger, filant au bureau chercher le document déposé par so collègue, comme pour l'éviter.
A vrai dire, bien qu'elle avait été très prise pour l'organisation du mariage à venir, notamment avec @Levana Rosenthal qui faisait le plus gros du travail comme une vraie wedding planneuse de talent, elle avait plus ou moins évité son fiancé par la même occasion. Est-ce qu'elle était gênée ? Elle n'en était pas certaine. Ce n'était qu'un petit arrangement, et leur amitié n'avait pas changé après tout.. Alors pourquoi..? Elle ne se cernait pas elle-même et son appréhension à seulement l'apercevoir, et il semblait qu'il avait jusque là bien collaborer pour éviter de trop se croiser. Comme c'était mystérieux... Ah, c'était peut-être juste à cause de la pression des familles de chaque côté, ou quelque chose comme ça...
Mirant la feuille dans ses mains, elle laissa entendre d'une toute petite voix : "Mais tu crois vraiment que je suis trop douce avec eux ? Pourquoi aurais-je dû les punir ? S'il y avait un moyen de les faire se taire pour discuter calmement ensembles..." Pourtant elle savait que cela aurait été vain puisque c'était exactement ce qu'elle avait tenté. Hausser la voix et sévir c'était bien trop difficile... Et puis comment prendre une grosse voix comme ses collègues ? Devait elle apprendre de Tomato qui aboyait si fort face aux oiseaux le narguant à la fenêtre ? Impossible. Et elle préférait distribuer des brioches. Puis des chocolats chauds aussi.
Jetant un petit coup d'oeil nerveux à son ami non loin, elle se pinça les lèvres d'un air pensif. Est-ce qu'elle avait une tendance à fuir les problèmes et les difficultés ? Elle n'en savait rien, ce n'était pourtant pas si facile de discuter des soucies des élèves autour d'un chocolat chaud... Mais peut-être que c'était ça : les soucies des élèves. Elle, elle ne s'était pas confrontée à ses ennuis, à commencer par la gêne sous-jacente qu'il y avait avec son fiancé ces dernières semaines. Hausser les voix et risquer de se mettre à dos ses précieux élèves donc ? Impossible. "...Merci pour le document Thomas. J'espère que ça ne t'a pas trop dérangé, ta salle n'est pas au deuxième étage après tout..." Habituellement elle aurait voulu le taquiner, mais peut-être qu'il était plus confortable de rester simple et poli. Mais n'était-ce pas un peu froid ? Devrait-elle rajouter un "voyou de corgi" ? Le gronder pour être intervenu à sa place en boudant ? Lui toucher deux mots sur ces histoires d'alcool infiltré à Serpentard plus ou moins avec son accord que lui avaient racontés les élèves ? Elle n'en savait rien.
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Backbone
Ft. @Neve Walsh



En entendant sa voix étouffée par les larmes qu’elle retenait, il comprit tout de suite qu’elle s’efforçait de se cacher derrière une façade. Cette fausse promesse de bien-être, il ne la connaissait que trop bien. Mais derrière la petite bouffée de compassion qui monta en la sentant se défiler, se détourner pour qu’il ne puisse pas deviner qu’elle avait le coeur serré, il eut un soupçon de surprise à l’idée que Neve puisse avoir en elle la force de mentir. Mentir pour ne pas déranger, pour se faire toute petite, mais mentir quand même.

Sur le coup, il glissa sur l’incertitude quant à la façon de s’y prendre avec elle, ne sachant pas s’il devait creuser pour la faire parler ou alors la laisser tranquille. Il était bien connu qu’il n’était définitivement pas parmi les meilleurs en matière de réconfort, souvent mal à l’aise lorsqu’il s’agissait de parler d’émotions. Pourtant, Neve… C’était un peu différent. Non seulement estimait-il peut-être à tort qu’ils avaient atteint un niveau d’amitié où ils pouvaient tout se dire, mariage l’oblige, mais la délicatesse dont elle avait souvent fait preuve envers lui le poussait à vouloir en faire de même avec elle. Il ne savait pas comment, mais il avait cette volonté d’être là pour elle, même s’il la savait bien loin d’être fragile. Neve avait survécu à des événements qu’il lui aurait paru impossible à surmonter, et elle avait gagné toute son admiration.

Une vague d’agacement avala toutefois une partie de son envie de chasser ses larmes, l’envoyant rouler des yeux presque plus pour la forme qu’autre chose. Malgré le fait qu’il soit intervenu pour ramener les élèves turbulents à l’ordre, elle ne pouvait s’empêcher d’être la grande râleuse qu’elle avait toujours été, sautant sur l’occasion de le réprimander, aussi gentiment fût-ce.

« Et ça ne t’a jamais effleuré l’esprit qu’il puisse avoir raison sur certains points ? », rétorqua-t-il de façon exagérée, se tournant vers l’humour pour éviter de la blesser davantage.

Alors qu’il s’apprêtait à en ajouter davantage afin de défendre son point de façon légère, il fut coupé dans son élan par la question de son amie. D’une voix faible et de mots timides, elle lui avait soufflé ses questionnements en lui tournant le dos, et ce fut suffisant pour écraser toute envie de rigoler. Sans même utiliser ses capacités de legilimens, Thomas se laissa happer par la compréhension de ce qu’elle lui demandait à travers ses questions directes. Un appel à l’honnêteté, parce qu’elle se remettait en question. Si le doute était palpable dans sa voix, l’impuissance l’était aussi.

Le son des élèves en fuite vers la Grande Salle le déconcentrait autant qu’il l’empêchait de se laisser envelopper dans l’ambiance de sincérité qui semblait vouloir s’installer et l’éternel Serpentard se retourna pour fermer la porte derrière lui. Laissant l’oxygène emplir ses poumons dans l’espoir que le courage en fasse de même, il eut à peine le temps de collecter ses pensées et de préparer sa réponse que Neve lui donna l’impression de se replier, se camouflant dans de piètres remerciement pour briser le silence qui la dérangeait peut-être. Thomas serra doucement la mâchoire en sentant son ventre se tordre pour une raison qu’il ignorait. S’il avait pris soin de l’éviter, il se rendit doucement compte de la distance qui s’était immiscée entre eux alors qu’ils auraient dû être plus proches que jamais. Comment leur arrangement pourrait-il fonctionner s’ils n’arrivaient plus à communiquer avec sincérité ? Que s’était-il passé pour qu’elle ressente le besoin de se cacher derrière du small talk ?

« Non, ce n’est rien, Neve. », répondit-il brièvement, juste pour détruire l’illusion de dérangement qu’elle se faisait, sans pourtant prendre la peine de lui expliquer qu’il se trouvait qu’au rez-de-chaussée. Il s’approcha doucement d’elle, prenant soin de plier sa canne avant de s’asseoir sur son bureau à elle d’un air presque… solennel ? Il n’en savait trop rien. « Vois-tu, ta douceur est ton plus grand atout, mais aussi ton plus grand défaut. » Sa voix était presque douce, dans un effort évident de la protéger tout en ramenant le sujet sur la table. « Ça te rend adorable, vraiment. Ça fait de toi une personne unique et spéciale, et j’crois même que t’es la personne avec le plus grand coeur que je connaisse. » Il marqua une pause, tentant de trouver les bons mots. « Mais ça te rend terriblement vulnérable à leurs yeux. Dans cette classe, tu es la personne en position d’autorité, pas eux. » Il se passa une main dans la barbe. « Mes élèves me connaissent bien : ils savent qu’ils peuvent se permettre d’avoir du plaisir dans mes cours, de rigoler, de parler librement et de questionner l’information que je leur donne. Mais la raison pour laquelle c’est possible sans débordement, c’est qu’ils savent que je suis capable d’être sévère lorsqu’ils ne m’en laissent pas le choix. » Il s’arrêta, ayant l’horrible impression d’être en train de lui faire la morale alors qu’il n’en était aucunement. « Même si tu n’es ni Jameson, ni Cleopatra, ni moi, tu peux te permettre d’être autoritaire de temps en temps, ou alors ils te marcheront dessus comme ils l’ont fait aujourd’hui. Tu n’as pas à oublier d’être toi-même pour reprendre le contrôle. »

Il ne saurait dire s'il avait trop parlé ou non, mais il fut tenter de se replier pour lui laisser une chance de s'exprimer. Mais avec la distance entre eux, l'idée qu'elle n'en soit plus à l'aise lui effleura l'esprit, et il la vive piqûre de culpabilité se mit à brûler dans ses entrailles.

« Excuse-moi, j'voulais pas te donner l'impression de te dire comment enseigner. Mais... Tu sais que j'suis là, pas vrai ? »
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ft. @Thomas Buchanan

Neve, c'était plus fort qu'elle, elle ne savait pas s'imposer, pas hausser la voix, elle était discrète, et face aux ennuis elle fondait comme du sucre dans du café, tentant d'apaiser l'amertume parce que c'était tout ce qu'elle savait faire. Ses vagues protestations et tentatives d'apaisement ne valaient donc pas grand chose face aux disputes de deux étudiants déterminés à en découvre, et le désespoir l'avait vite gagné malgré toute sa bonne volonté. Mais comment faire autrement ? Thomas avait bien réglé la situation, mais à bien considérer les choses, elle sentait une pointe de honte en elle, une qui lui disait qu'elle ne savait peut-être pas si bien faire son travail. Pourtant elle était une bonne professeure, non ? Ses élèves avaient de bons résultats aux examens, elle les accompagnait au mieux qu'importe leur niveau et les heures à rajouter, alors pourquoi..? L'autorité ce n'était pas pour elle, elle n'était là que pour partager ses connaissances, à quoi bon s'armer de punitions ou de remontrances ? Elle ne savait pas le faire, et elle ne voulait pas le faire. Malgré tout, il y avait des instants comme celui-ci où elle se sentait particulièrement impuissante et ridicule.
A la question de Thomas sur son état, elle tâcha de faire de son mieux pour répondre, ravalant les larmes qui lui étaient montées aux yeux, tachant de retrouver un air serein en plaisantant un peu. Il n'y avait pas besoin qu'il s'inquiète pour elle, ce n'était pas grand chose... Avec la fatigue, elle tendait parfois à un peu se faire gagner par ses émotions, ce n'était pas si inquiétant à son sens. Et quelque part, elle ne désirait pas l'embêter avec ce genre de choses, il avait déjà écouté ses soucies il y a de ça plusieurs mois alors que leur amitié n'avait jamais été basée sur ces dynamiques. N'avait il pas été embêté ? Leurs chamailleries tendaient à bien plus les définir à son sens que le reste, pour elle tout n'était toujours qu'un peu figé dans leurs années étudiantes, des choses inchangeables. Mais il était aussi vrai que leur entraide récente et ces histoires de fiançailles chamboulaient ces schémas immuables auxquels elle s'était habituée. "Humf, non, le Vilain Nounours se trompe ! Et tu sais bien qu'il fait pleurer des élèves... Vilain, vilain nounours..," répéta t-elle machinalement à nouveau à propos de Jameson, comme pour s'enlever un peu plus de pression à travers les plaisanteries.
Malgré tout elle était encore secouée, tâchant de faire bonne figure juste pour ne pas faire traîner quelque chose dans l'air qu'elle regretterait plus tard. S'il la voyait triste ou découragée, est-ce que son avis changerait ? Est-ce qu'il agirait différemment ? Elle ne tenait pas à ce que les choses se transforment ou qu'il la perçoive différemment, elle craignait trop de perdre cette amitié à laquelle elle s'était habituée. Etait-ce absurde de s'attacher au fait que les choses ne changent pas ? Elle n'en savait rien, elle préférait juste pour toujours plaisanter et râler contre Thomas. C'était l'insupportable voyou de corgi, c'était ainsi que les choses étaient, et c'était plus rassurant ainsi. Elle se sentait gênée qu'il ait débarqué à cet instant... Et tout ça pour lui apporter un document... C'était à son sens presque embarrassant.
Elle observa ensuite Thomas se diriger avec sa cane jusqu'à son bureau, s'installant dessus sans la moindre once de gêne. Le considérant avec un air mi-choqué mi-dubitatif, elle resta toutefois muette, lui laissant le loisir de faire un discours presque solennel au lieu qu'elle l'interrompe en lui tirant les oreilles. On ne s'asseyait pas sur les bureaux ! Mais peut-être... Pour cette fois...
C'était curieux, quand il était sérieux comme ça, et elle ne s'y ferait définitivement jamais. Bien sûr qu'il était capable d'être sérieux, mais ce n'était pas comme s'il lui était courant de le voir ainsi. Même à leur discussion au domicile du professeur de droit magique, l'ambiance était restée légère malgré une certaine gêne... Mais à cet instant, c'était un peu comme la discussion dans son bureau d'avant les vacances, et elle ne savait pas vraiment quoi en penser, payant attention à ses mots sans savoir plus que ça expliquer à quel point tout lui semblait alien à ses habitudes.
Mais malgré tout, elle se retrouva touchée par ses mots, puis pensive. Fallait il vraiment changer quelque chose ? Mais quoi ? Elle ne voulait tout de même pas sévir, mais y avait il d'autres manières ? Et comme Thomas le disait lui même, elle n'était ni Cleopatra, ni Jameson, et encore moins lui, elle ne pouvait définitivement pas faire pareil, ce n'était ni ce qu'elle était capable de faire, ni ce en quoi elle croyait. Alors elle resta tout d'abord silencieuse, un peu perdu sur ce qu'elle devrait tirer des mots de son collègue, le regard rivé dans le vide, comme cherchant dans l'infinité du rien la réponse à ses interrogations.
Puis, elle releva la tête face à ses excuses, s'empressant de tenter de le rassurer en bredouillant des "N-Non non, tu n'as rien dit de mal... Et puis... Enfin..." Elle secoua la tête, cherchant désespérément ses mots, avant de soupirer face à la défaite. En réalité, les choses étaient simples : elle ne savait juste ni quoi dire ni quoi faire.
Et malgré sa première réaction allergique face à l'action de Thomas en s'asseyant sur son précieux bureau, elle pris place sur le meuble à son tour, dos à son ami, décidant simplement d'avouer : "C'est juste que... Je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire. L'autorité... Je ne sais pas vraiment ce que c'est, pour moi ça a toujours eu l'air de n'être que la partie punitions ; et tu sais bien que je ne crois pas en ces choses." Peut-être que les autres avaient obtenu de bons résultats avec leurs méthodes, mais elle avait aussi pu aider beaucoup de jeunes avec ses propres techniques, et elle ne pensait pas se tromper en choisissant cette voie là... Pourtant, il lui manquait bien quelque chose qui l'empêchait d'arrêter les conflits qui nuisaient pourtant aussi à l'ambiance en classe, et à quel point ses précieux étudiant-e-s pourraient s'épanouir lors de ses leçons. "Et je suis reconnaissante que tu sois là, vraiment. Même si c'est un peu étrange de parler sérieusement... Tu sais, tu restes quand même un voyou de corgi..." Ou peut-être qu'elle devait se défaire de cette image générale qui ne représentait plus tant que ça comment elle le voyait dans son entièreté. Maintenant, ce stéréotype là, c'était plutôt Tomato, ce n'était plus que ce petit chien sur lequel son regard avait accroché comme si la destinée avait toujours voulue qu'il croise sa route pour longtemps. "Tomato hier soir... Il a renversé une de mes plantes, pilé dans la terre, en a mis partout, et quand j'ai eu le dos tourné après avoir rempoté pour laver ses traces de pattes partout dans la maison... Il a... Il a déterré la plante et l'a mangée... Je crois qu'il y a finalement plus fatigant que toi, tu n'es pas si voyou finalement..." Mais s'il n'était pas un voyou, il était quoi ? "Enfin si, tu restes quand même un petit peu un voyou quand même... Un tout petit peu... Mais tu ne manges pas mes plantes toi... Mais tu donnes de mauvaises idées de bêtises aux élèves, c'est autre chose, mais c'est un petit peu une action de voyou quand même..." Est-ce qu'elle divaguait ? Peut-être. Mais c'était plus rassurant de parler ainsi.
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Backbone
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Il ne savait pas trop à quoi s’attendre en lui faisant ainsi la leçon. Ça n’avait jamais vraiment été son genre de donner des conseils ni de dire à quelqu’un comment iel devrait agir. Alors il n’était pas tellement sûr de comprendre ce qui l’avait possédé à lui lâcher tout ça dessus alors qu’elle n’était peut-être pas dans l’état adéquat pour bien recevoir des conseils ou une critique extérieure. Il se mordit l’intérieur des joues, regrettant ses paroles aussitôt qu’elles rencontrèrent le léger silence qui les accueillit, et qu’il put sentir l’once d’émotion dans la respiration de son amie.

Il retint un petit soupir, ne voulant pas la secouer davantage avec ses propres pensées et ses propres émotions. Il ne voulait pas laisser ses frustrations prendre le dessus, pas avec elle. Il avait beau être à cran ces derniers temps, elle était bien la dernière à mériter un quelconque débordement de sa part. Mais sans être complètement insensible, il faudrait un miracle pour lui faire gagner un quelconque don de communication. Comment est-ce qu’un être aussi perceptif des autres pouvait être aussi incapable de s’ouvrir ?

Son inquiétude s’estompa légèrement lorsqu’elle se lança sur une plainte concernant Jameson et Thomas se surprit à lever les yeux au ciel derrière les verres de ses lunettes. Après toutes ces années, elle trouvait toujours une façon de faire naître en lui une pointe d’exaspération. Avec toute sa douceur et sa candeur, il en oubliait souvent jusqu’à quel point elle pouvait être obstinée. Une combinaison un peu improbable, mais pas moins tenace.

Les mots qui suivirent furent la maigre consolation qui ne fit que lui confirmer qu’il aurait peut-être dû se contenter d’intervenir en classe et la laisser tranquille. L’entendre bredouiller, bafouiller un peu alors qu’elle tentait de trouver les bons mots l’envoya désolé, sentant un pic de regret lui traverser l’échine comme un choc électrique brûlant. Mais la sentir s’installer à côté de lui, copier ses manières pour oser s’asseoir sur son bureau lui tira presque un petit sourire. Il en serait fier, s’il n’avait pas la culpabilité cachée au fond de ses entrailles et s’il n’y avait aucune tension pour venir crisper ses épaules.

« Authority is not all about that… But I have a strong feeling that no matter how hard I try, I won't be able to change your mind. Am I right ? », souffla-t-il, un humour presque timide dans la voix alors qu’il lui offrait l’un de ses sourires malicieux que tant de personnes se plaisaient à détester.

Sa réflexion sur le fait de parler sérieusement lui fit un drôle d’effet, se perdant lui-même un peu dans sa propre confusion. S’il savait que leurs échanges étaient souvent ponctués de blagues et de petites disputes immatures et vides de sens, mais n’étaient-ils pas en voie de se marier ? Avec toutes les préparations pour le grand jour et les discussions qu’ils avaient eu afin de pouvoir organiser ce mensonge tout en respectant les limites de l’autre, il avait pourtant eu l’impression qu’ils pouvaient se parler. Songeur, il se trouva soudainement un peu stupide d’avoir pu croire à une complicité un peu plus profonde que celle qu’ils avaient eu lorsqu’ils étaient à Poudlard. Et pour une raison un peu floue, il eut une pointe de déception qui le laissa sans voix pendant quelques instants, alors qu’elle semblait être repartie dans une histoire un peu abracadabrante signée Neve. Il n’en saisit quelques bribes, trop saisi dans ses frustrations qui ne cessaient de s’accumuler. Il serra sa prise autour de sa canne, cherchant à évacuer un peu la tension. Jusqu’à ce que…

« Oh, for fuck’s sake, Neve ! », soupira-t-il alors pour l’interrompre, dans une exclamation qui n’aurait pas pu être plus loin de la colère, malgré les mots qu’il ne sut retenir. Il laissa un instant de silence faire écho avec sa propre exaspération, avant de reprendre plus doucement. « Let’s talk about your dog another day, okay ? », ajouta-t-il, ne voulant pas la blesser non plus. « We haven’t talked in a month, and the wedding is in three weeks. » Se cacher derrière l’excuse du mariage était l’option la plus facile pour commencer, n’osant pas avouer qu’il s’inquiétait pour une raison autre que ça. « I’m just worried about you, Neve. We’re adults, we should be able to talk about all of this. »
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C'était plus fort qu'elle, au fond elle ne savait toujours pas s'imposer. Pourquoi aurait elle dû ? Et comment ? La douceur avait toujours été sa porte vers une issue dans toutes les situations, elle avait toujours trouvé comment s'adapter en observant autrui, en apprenant à les connaître, et en développant de quoi les adoucir. Les personnes, même celles aux extérieurs les plus rêches, lui semblaient toujours avoir des faces plus lisses ou plus simples à percer. Il fallait simplement être patients, attendre, user de la douceur pour percer les défenses d'autrui, les laisser simplement eux-même s'ouvrir et finalement approcher, se laisser adopter, et finalement accepter de se faire offrir quelques amitiés et pâtisseries diverses. On ne gagnait rien par la violence, et la brioche finissait toujours par acheter n'importe qui... Mais il fallait constater que ses méthodes avaient des limites, et qu'au moins hausser la voix était parfois nécessaire, et c'était un constat qui la frustrait au plus haut point.
Malgré tout, et parce qu'elle avait un peu de fierté (surtout face à Thomas), elle s'était entêtée à ne pas perdre consistance une fois l'intervention de son ami finie. Et peut-être qu'en connaissance de cause Thomas lui avait tendu un perche pour se reprendre en évoquant Jameson, lui laissant l'occasion de ravaler ses larmes, se plaignant de son collègue qu'elle trouvait toujours si sévère. L'idée d'avouer qu'il pouvait avoir raison dans certaines circonstances était irritante, comme un mauvais urticaire. Non, il n'avait pas raison, les Bisounours gagnaient toujours, c'était comme ça dans les livres après tout, et les livres avaient toujours raison...
Tout d'abord renfrognée en voyant son ami s'asseoir sur la table de sa salle de classe (il fallait répéter aux élèves de ne pas le faire, mais si les professeurs eux-mêmes ne respectaient pas les règles, à quoi bon ?!), puis s'était elle-même résolue à le rejoindre pour se mettre dos à lui. Il n'y avait personne pour les voir, et elle avait besoin de respirer. Le savoir là était peut-être rassurant, finalement... Il savait se montrer sérieux, et apporter son avis sur la situation, la pousser à réfléchir et lui présenter de nouvelles perspectives, la laissant songeuse. Lui-même le disait, elle n'était ni Jameson, ni Cléopatra, ni lui, on ne pouvait pas lui demander d'adopter leurs caractères ou leurs méthodes, mais peut-être qu'il fallait ouvrir la voie à de nouvelles techniques pédagogiques qui n'appartiendraient qu'à elle. Comment utiliser sa propre douceur pour aussi la transformer en autorité ? Elle n'en savait rien, pour elle, les tentatives de montrer son agacement n'avaient guère été que de vagues protestations et une mauvaise manie à faire les gros yeux comme auprès d'enfants en bas âge. Savait elle être plus effrayante que cela ? Certainement pas. Et pour elle, l'autorité ce n'était après tout souvent qu'une histoire de menaces et de punitions. Ainsi, comme chacun savait, elle ne s'était illustrée que dans ses terribles et redoutées retenues chocolats chauds, à servir des boissons chaudes et des pâtisseries à des élèves tout en leur offrant des séances de thérapies ou de discussion qui n'avaient rien d'une retenue. "What do you think authority is about then ? How can I... How could I grasp the concept and make my own version of it, one that would fit my beliefs ? I... You're right, I'm not you, nor Jameson or Cleopatra, there's still a lot to learn for me as a teacher, and I want to do well... But this part is so difficult..."
Et cela lui semblait si étrange d'ainsi se confier. Elle adorait son job, elle le faisait vraiment parce que ça lui plaisait. Elle aimait ses étudiants, ses collègues, et passer des heures à partager sa passion de son domaine magique à des jeunes gens qu'elle espérait pourront ensuite user de leurs connaissances à l'avenir si le besoin se présentait... Mais parfois, elle se retrouvait dépasser par le fait que tout le monde n'était pas intéressé par les runes, et qu'il y avait des occasions où les élèves avaient des problèmes entre eux qui menaient à des conflits sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle aurait bien trop de remords à leur lancer un sort de pétrification en attendant de savoir quoi faire des perturbateurs, même s'il lui arrivait d'être tentée...
Bien-sûr, elle était fiancée à Thomas, et c'était son ami, donc ce n'était pas si étrange de lui parler de ces choses, si ? Mais il y avait tout de même quelque chose d'étranger en son cœur qui lui disait qu'il n'y avait pas encore autant de confort qu'elle l'aurait voulu. La date du mariage approchait, et elle craignait de plus en plus que rien ne se passe comme prévu. Le scénario était pourtant écrit depuis longtemps, mais elle ne pouvait s'empêcher de douter. Est-ce qu'ils étaient une assez bonne équipe ? Et si elle faisait tout rater ? Que faire de cette impression qu'elle avait depuis des mois que son ami avait grandit, mais qu'elle était restée quelque part coincée telle qu'elle avait toujours été ? Elle s'était accrochée au stéréotype du voyou irresponsable qu'il n'était plus, et l'image s'effritait pour quelque chose d'inconnu qui ne lui renvoyait que son propre manque d'évolution.
Et elle se perdit dans des histoires qui n'avaient probablement aucun rapport de l'extérieur, se raccrochant à Tomato comme à une ligne de vie pour rejeter sur l'animal. Lui il était un stéréotype confortable, lui c'était simple, comme un refuge inespéré dont elle usait pour déblatérer son récit qui ne portait en lui aucun intérêt sinon celui de démontrer qu'elle était plus confuse qu'elle n'en avait l'air.
Ainsi, il arriva bien un instant où Thomas sembla en avoir assez, l'interrompant d'un air qui sonnait plus excédé que fâché. C'était curieux, jamais il n'avait pris ce ton, parce que ça avait toujours été elle à arborer un air fatigué face à ses frasques... Et il la ramena à l’inéluctablement échéance qui approchait à grand pas : le fameux mariage. Lui aussi était inquiet, lui aussi était angoissé, et si la perspective de ne plus être seule devait la soulager, elle n'en était que plus aux prises des doutes. "I know it's in three weeks... Everything went so fast and... I'm a little scared... What if something goes wrong ? We prepared everything we could prepare, and @Levana Rosenthal is the best accomplice and wedding planner we could hope for but... I'm so scared I'll do something wrong, I really don't want all of our efforts to go to the drain..," avoua elle finalement d'une petite voix, comme celle d'une petite souris prise au piège par un gros chat dans un coin de pièce. Probablement que lui aussi avait peur. Qui n'aurait pas peur ? Il fallait que ça soit parfait, et l'idée lui pesait même dans ses journées normales. Bien sûr, elle avait pleinement confiance en Thomas et Levana, et elle savait pouvoir compter sur le soutien de @Fergus Clearwater et @Gabriel Standford, mais et si ça tournait au vinaigre tout de même ? Elle serait trop honteuse à l'idée même d'aller voir son meilleur ami, lui qui avait aussi à s'inquiéter pour son futur mariage, et un vrai pour le coup.
"The thing is... I also don't even know what could go wrong. I just feel like... Everything is so fast, and I'm so slow, I didn't even understand how much you grew up for months because I was... like... stuck in my idea of what you were and... It's like... Anything could happen and I wouldn't see it... I don't know how to explain, I just feel like I would be late to realize something is wrong, and maybe I could ruin something because I didn't see it coming or..." Et elle ne voulait pas que tout tourne au vinaigre. Elle avait promis de l'aider, chacun avait fait des efforts, rien pour le moment ne semblait ne pas ou ne plus tenir la route... Mais elle se retrouvait à avouer qu'elle avait peur de potentiels ombre de Shrödinger, nerveuse pour des choses qu'elle ne pouvait pas prévoir, des angoisses classiques qui ne se noyaient pas toujours si facilement et sur lesquels elle n'était pas certaine de toujours pouvoir metrte des mots. Etait-ce pour cela qu'elle l'avait évité ? Elle n'en était pas certaine non plus, c'était la première fois qu'elle articulait ces choses. Se sentait elle coupable d'erreurs encore non commises ? Peut-être. Elle ne savait pas quoi en penser au delà de ce qu'elle avait pu en dire.
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Coincé dans cette vision bornée qu’il se faisait d’elle, il avait lâché prise concernant l’idée de lui faire trouver un peu plus de structure dans sa façon d’enseigner, mais surtout dans sa façon de se faire respecter. Bien que ça lui coûtait de la savoir se faire marcher sur les pieds, il avait cette image intouchable d’elle, celle d’une sorcière pleine d’une gentillesse inchangeable. Avec ses méthodes auxquelles elle était durement accrochée et ses tendances bornées, il n’avait pas envie de s’essouffler en essayant de la convaincre de quelque chose à laquelle elle ne croirait pas de toute façon.

Mais peut-être se trompait-il encore sur elle. Elle n’était plus cette Serdaigle à la cravate trop soignée et aux livres toujours trop bien annotés à son goût. Elle n’était plus celle qui le faisait asseoir devant ses devoirs plus facilement que quiconque d’autre. Et cette ouverture à laquelle il ne s’était pas attendu le laissa un peu sans mots pendant une poignée de secondes. Comme si elle lui avait coupé le souffle, ou comme s’il cherchait les bons mots, il ne saurait trop dire. Mais de toute façon, les bons mots il ne les avait que rarement.

« It’s about finding a way for them to respect you. It doesn’t have to be harsh, just… assertive. », commença-t-il. « I joke all the time with my students, they even pull pranks on me sometimes. But they still know that there’s a line that must not be crossed. When they get too close to it, I don’t even really need to raise my voice at them. Being firm with them is all that it takes to remind them that I’m their teacher, not their best friend. » Il tenta de se mettre à sa place, d’imaginer les façons dont elle pourrait s’approprier ce concept pour en tirer sa version de l’autorité. « I think the first step for you would be to not let them get away with their bullshit. », lâcha-t-il finalement, laissant un petit rire s’échapper pour ajouter un peu de légèreté dans l’équation, à défaut de savoir comment la guider davantage.

Pris dans sa bulle de réflexion, celle-ci n’éclata que lorsqu’elle lui fournit enfin des explications sur ce qui se tramait entre eux. Mais malgré le fait qu’elle s’ouvrait à lui, qu’ils se laissaient enfin aller à une discussion à coeur ouvert, il ne put s’empêcher de remarquer que la distance entre eux se traduisait cette fois-ci dans la façon dont elle s’était installée de dos à lui plutôt que de se glisser à ses côtés. Il la sentait toute proche, presque appuyée contre lui, mais fuyante malgré tout. Comme si elle menaçait de se dérober de lui à la moindre occasion. Et il ne sut trop pourquoi ça l’inquiétait, pourquoi ça lui déplaisait autant.

Peut-être parce qu’il avait envie d’être là pour elle de la même façon qu’elle était là pour lui. Il savait pertinemment que rien ne pourrait égaler un tel sacrifice que celui qu’elle faisait en se mariant à lui pour lui permettre de gagner un peu de temps, même s’il ne s’agissait que de quelques mois. Or, il se sentait un peu comme un poisson hors de l’eau lorsqu’il s’agissait de rendre quelqu’un confortable, lorsqu’il s’agissait de remercier ou de réconforter. Cette fois-ci encore plus que les autres fois, incapable de comprendre pourquoi avaient laissé leurs inquiétudes prendre le dessus au point de les laisser dériver l’un loin de l’autre.

« Listen, if you’re getting cold feet and if you want to change your mind about what we planned, I understand. I wouldn’t be mad at you if you wanted to call the wedding off. », tenta-t-il de la rassurer, la voix soudainement plus douce avec elle. C’est à peine s’il remarqua que ses paroles ressemblaient à celles que pourrait prononcer n’importe quel futur marié à sa fiancée anxieuse. « But I also know that if something goes wrong, it wouldn’t be because of you. It probably would be because of me to be honest. », plaisanta-t-il dans un effort d’entendre son rire à elle résonner, pour se rassurer lui-même, pour s’assurer qu’elle allait bien malgré tout. « I trust you. » Ses doigts glissèrent derrière lui sur le bureau, à la recherche de sa main à elle. « You can’t always hold your breath because you’re afraid of what could happen if you take a deep breath, Neve. » Il s'étonna lui-même de la sagesse dans ses mots, preuve que lui aussi avait changé. Un peu. « I'm afraid too, you know. But I try to focus on our success rather than on what could go wrong. »
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