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la main dans le sac { Thomas
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FICHE DE PERSO
Sans doute aurait-elle pu faire ça de jour. C’est ce que Liadan se dit, le cœur battant la chamade, alors qu’elle remonte les couloirs de Poudlard. Il fait un froid de canard, le temps s’est rafraîchi grandement depuis la rentrée. Se lancer à la simple lueur du Lumos au bout de sa baguette dans ce qui est encore un labyrinthe pour elle n’est pas une décision très sage. Et c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle est là. Parce qu’en huit ans de scolarité, elle n’a jamais fait quoi que ce soit d’interdit. Alors… alors c’est simplement sur sa bucket list. Et elle n’y est pas très douée, il faut bien le reconnaître. Par exemple, sans doute aurait-elle du s’habiller avec une tenue de circonstances. Et pas dans son pyjama complètement blanc, sur lequel elle a enfilé son bombers des Komodo Dragons, avec ses slippers en forme de lapins blancs (dont les oreilles s’agitaient de temps en temps). On fait, il est vrai, plus crédible pour une petite rebelle faisant le mur mais que voulez-vous, elle n’est que rebelle apprentie. Dans la main ne tenant pas sa baguette est un plan maladroit qu’elle a dessiné au cours de ses explorations de sa nouvelle école, quand elle a repéré la pièce qui l’intéressait, quelques jours auparavant. Retracer son chemin depuis les dortoirs avait été une épreuve, et elle n’est pas certaine d’avoir découvert le trajet le plus court. Qu’à cela ne tienne, l’important est d’arriver à destination, et si possible sans se faire prendre. C’est donc tremblant comme une feuille, un peu de froid, un peu d’appréhension, et un peu d’impatience que la nouvelle Serdaigle évolue dans le ventre de la bête. Il y a un ou deux endroits où elle doit faire demi-tour, face à une impasse, trois occurrences où il lui semble entendre des pas et où elle finit par se cacher derrière une armure, une tapisserie, ou un gros pot de fleurs. Et finalement …
« Gotcha ! » Le murmure est triomphant alors qu’elle débouche finalement dans la salle des Trophées. Beaucoup moins impressionnante dans le noir, elle se souvient pourtant sans peine d’avoir été éblouie par de nombreux reflets dorés, venant de diverses coupes, médailles mises sous vitre. Elle se force à faire une pause, fermant les yeux deux secondes, se répétant : « Calm down, Li. » Se parler en chuchotant au milieu de la nuit n’est sans doute pas la chose la plus rationnelle que qui que ce soit ait jamais fait, mais il se trouve que c’est sa seule manière de se contrôler et se raisonner un minimum. « He was in the Quidditch team. » C’est un fait. « Godfather and him went on and on about that year they won the cup. » C’est ce dont elle se souvient. Ou croit se souvenir. « You don’t have the year, you don’t know if it is true. » Et pourtant, elle ne parvient pas à se calmer. Il y a potentiellement dans cette pièce un objet que son père a touché. Un objet qu’elle pourrait toucher, elle aussi, pour le voir. Pour avoir, ne serait-ce qu’un moment, un aperçu de celui qu’il était. « I’m coming, Daddy. » L’émotion est trop présente pour qu’elle n’ait réussi à prendre du recul. Tant pis. La baguette se lève de nouveau et Liadan s’enfonce entre les rangées de vitrines. Ce n’est pas récent. Il faut qu’elle aille loin, bien plus loin. Et rapidement, elle commence à scruter les années, pour se repérer. Entièrement focalisée sur son but. Et oubliant totalement qu’elle n’est pas censée être là et que, pour faire le mur efficacement, mieux vaut rester sur ses gardes…
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FICHE DE PERSO
La main dans le sac
Ft. @Liadan O'Connor
La porte de ses quartiers se refermant derrière lui dans un bruit étouffé, les ombres du château l’enveloppèrent comme s’il leur appartenait, dans un cocon presque réconfortant. Il n’avait pas vraiment pour habitude de passer ses nuits à l’université, bien qu’il avait un logement qui lui était réservé. Pour lui, il s’agissait surtout d’un coin tranquille où se poser entre deux cours lorsque la fatigue lui tirait trop lourdement les traits pour lui donner envie d’errer à la salle des professeurs ou parmi les fantômes de Poudlard qui arpentaient les corridors. Or, ce soir, ces lieux qui lui inspiraient habituellement confort et repos ne lui apportaient que angoisse et lourdeur.
Après avoir laissé Oliver aux bons soins de sa mère de façon spontanée et désorganisée, les mots rapidement échangés entre son ex et lui eurent pour effet de le laisser dans une humeur d’amertume. Avec le stress du quotidien au fur et à mesure que le mariage approchait, il ne lui en fallait pas plus pour sombrer dans l’inquiétude. Il ne saurait vraiment décrire comment il se sentait, mais la nuit lui semblait être devenue terreau fertile pour un règne d’insomnie ou naissance de cauchemars. Il avait l’habitude, pourtant, de ne pas toujours entendre les pleurs et les rires de son fils lorsque ce dernier égayait plutôt les journées d’Eloïse. Il ignorait si c’était le fait qu’elle était venue à la dernière minute, ou si c’était la froideur insoupçonnée entre eux qui le mettait dans cet état. Dire qu’il avait cru que les tensions s’étaient calmées… Mais il ne pourrait jamais se résoudre à la priver de leur fils, sachant ô combien elle était folle de lui, bien que ça lui rappellait constamment la famille qu’ils auraient pu former, dans une autre vie.
La surveillance des couloirs de l’école n’était pas de son devoir, mais plutôt un prétexte pour expliquer sa vadrouille nocturne. Bien que le fait qu’il n’avait pas besoin de lampe pour s’éclairer constituait en soi un avantage significatif, il trouvait parfois ironique qu’il doive sanctionner des élèves pour un délit qu’il avait souvent commis. La seule différence, c’était qu’il ne se faisait pas prendre, grâce à l’enchantement qui étouffait le bruit de sa canne caressant le sol. Un enchantement qu’il utilisa aujourd’hui une fois de plus, lorsque des murmures attirèrent son attention à l’orée de la salle des trophées.
Thomas laissa ses pensées mélancoliques pourrir dans un recoin de son esprit, se concentrant sur ce que l’étudiante se chuchotait à elle-même. Sourcils froncés, il devait avouer que sa curiosité était déjà piquée lorsqu’il lui fit face au détour d’une allée, lui coupant le chemin après lui avoir laissé un peu d’avance alors qu’il empruntait un différent passage. Loin de lui l’idée de l’effrayer plus qu’il ne le fallait, mais il avait voulu laisser quelques instants de répit avant de l’intercepter dans sa découverte interdite.
« Talkin’ to yerself is a beginner’s mistake, lass’. », lâcha-t-il, plaçant sa canne entre ses pieds. Malgré le fait qu’il s’apprêtait à la réprimander, il ne pouvait se résoudre à faire preuve d’une trop grande sévérité dans sa façon de lui parler. Il ignorait toujours qui se trouvait devant lui, mais il était, pour une raison inconnue, d'humeur clémente. « May I ask you what you are doing here past curfew ? » Il lui laissait une chance de s’expliquer, bien que la finalité serait sans doute la même.
- traduction:
« Parler à soi-même est une erreur de débutant, miss. »
« Puis-je te demander ce que tu fais ici après l'heure du couvre-feu ? »
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FICHE DE PERSO
Le cœur de Liadan s’est emballé, et il n’y a plus réellement de notion de temps, ni d’espace. Elle se trouve dans une dimension parallèle, où chaque coupe, chaque étincelle dorée la fait s’arrêter, espérer. Mais rien. L’entrelacs de trophées la fascine, mais aucun ne retient son attention très longtemps, parce qu’ils ne sont pas ce qu’elle attend. En même temps, rien n’a été réfléchi, pas réellement. Il lui aurait sans doute fallu se renseigner sur l’aspect des coupes de Quidditch à Poudlard, si elles ont changé et si oui, depuis quand, ou même simplement chercher une année en particulier, dans les registres. Mais rien. Il faut dire que rien ne s’est passé selon ses plans depuis qu’elle est arrivée au château. Alors elle tente, de se laisser porter, et de croire en sa chance. Qui ne lui sourit pas ce soir, pourtant. « Come on, please… » Un murmure étranglé qui ressemble à une supplication, à une prière. La journée a été longue et elle est fatiguée. Sans doute y aurait-il mieux valu qu’elle dorme. Il semblerait que ce ne soit pas pour ce soir. Et pourtant la récompense est là, quelque part… Carrant les épaules, elle repousse le découragement, pour se motiver. Et elle se détourne pour…
Un glapissement lui échappe, ainsi que sa baguette qui roule par terre, alors qu’elle se retrouve face à un enseignant. Sa réprimande lui fait immédiatement piquer un fard – est-ce à ce point évident que ce n’est pas son fort ? Se sentant ridicule, la demoiselle balbutie : « P…professor… » Elle n’a en réalité aucune idée de son nom, elle ne l’a pas en cours. Et ce n’est pas spécialement une bonne nouvelle, en réalité. S’accroupissant, elle récupère sa baguette qu’elle pointe vers le bas – même si le faisceau ne peut déranger l’homme en face d’elle, comme elle s’en rend bientôt compte. Ses yeux trouvent tout de même le sol et elle se mord la lèvre inférieure. Quelle rebelle. Découverte à la première incartade. Au moins son contact parental est sa grand-mère, mais elle la réprimandera tout de même sévèrement si elle en entend parler. Après tous les risques qu’elles ont pris toutes les deux, si elle risque quoi que ce soit pour ça… Honteuse, elle ne pense même pas à mentir – ce n’est absolument pas on brand pour elle, de toutes les manières : « I… I’m sorry I… » Sa voix vibre autant qu’elle tremble, sans que ce ne soit un calcul. L’échec de l’opération mêlé au fait de se faire prendre et d’avoir des ennuis ont en réalité fait monter les larmes jusqu’à ses yeux, mais elle les ravale en reniflant légèrement, juste une fois. Décidément, rien ne devait se passer simplement, ici. L’euphorie retombée, il ne lui reste que l’abattement : « I… I needed to … check something. » C’est une piètre excuse. « Alone. » Mais c’est une pièce du puzzle. Il y a toujours énormément de passage. Et elle n’avait pas envie d’être dérangée. Bon d’accord, et elle avait aussi voulu faire quelque chose d’interdit, une fois dans sa vie. Et elle n’était pas prête de recommencer, croyez-moi.
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La main dans le sac
Ft. @Liadan O'Connor
Ce n’était pas la première fois qu’il tombait sur un.e étudiant.e commettant une faute que la direction condamnerait avec une retenue ou des points en moins, mais à chaque fois, ça l’amusait un peu de se dire qu’il avait souvent été à leur place. Se déplacer dans les couloirs la nuit en espérant que les ombres nocturnes soient suffisantes pour le camoufler et lui permettre de filer en douce dans une salle commune qui n’était pas la sienne… Il l’avait fait plus d’une fois. Or, il s’assurait, à l’époque, de ne pas se faire prendre. Ses méthodes n’avaient jamais été infaillibles, mais il avait réussi à éviter plusieurs heures de retenue.
Mais c’était justement le fait qu’il avait été à sa place qui le rendait si mal à l’aise lorsqu’il tombait sur un.e élève à réprimander. Il savait que c’était de son devoir pourtant, parce qu’en étant professeur et directeur de maison il comprenait désormais qu’un certain maintien de l’ordre était nécessaire pour que l’université puisse… être une université convenable, tout simplement. Et il savait que sans retenue et sans la pression de la coupe des quatre maisons, les plus turbulents causeraient bien plus de problèmes qu’ils n’en causaient déjà.
Cela dit, lorsque le bruit discret de son reniflement lui fit froncer des sourcils, il eut la vive impression que la jeune femme ne faisait pas partie de la catégorie des fauteurs de trouble. Sa petite voix ne lui disait rien concernant son identité, mais presque tout sur sa présence interdite. Thomas eut un petit rire, préférant alléger l’atmosphère que de devoir gérer une étudiante en pleurs.
« Didn’t know my face was enough to make someone cry. », lâcha-t-il sur le ton évident de la plaisanterie.
Sans doute avait-elle de la chance d’être tombée sur lui plutôt qu’un professeur plus strict que lui, comme Cleopatra, qui n’aurait peut-être pas hésité à l’envoyer en colle plutôt que de commencer à déconner avec elle. À vrai dire, il n’était pas tellement certain de comment devoir s’y prendre avec elle si elle éclatait en véritables sanglots pour une raison qu’il ignorait, alors il préférait s’assurer que l’envie de pleurer lui passe.
« Well, you’re not alone now, are you ? » Il inclina légèrement la tête sur le côté, comme si les interrogations dans son esprit prenaient le contrôle de son corps. « Hey, nobody’s dead because you got caught, okay ? I’m not here to haunt you until you graduate. You can breathe, alright ? » Sa façon un peu étrange de lui dire de se détendre un peu. « Are you okay ? Can I ask you your name ? »
Il ignorait si c’était le fait de s’être fait surprendre qui la rendait aussi… ébranlée, ou s’il y avait une autre raison pour expliquer sa petite voix tremblante et ses excuses. Il était peut-être un professeur exigeant, mais il n’était pas pour autant sans coeur.
« What did you want to check that couldn’t wait until tomorrow morning ? », s’enquit-il, principalement curieux.
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La plaisanterie surprend Liadan qui relève les yeux vers le professeur. C’est en tous cas suffisant pour que les larmes soient stoppées avant même de lui échapper, se contentant de le fixer avec un brin de curiosité. Et surtout, le temps que ses paroles arrivent jusqu’au cerveau de la Serdaigle, elle se retrouve à bredouiller : « Oh, no, there is nothing wrong with your face, it is perfectly.. nice. » Venait-elle de dire à un enseignant qu’il avait un joli visage ? La panique reprend alors qu’elle se corrige : « Fine ! I meant it is fine, not nice. Well I don’t mean your face is not nice but… oh Merlin. » Ses dents se saisissent de sa lèvre inférieure, comme si cela pouvait l’empêcher de continuer à parler. C’est au moins efficace pour quelques temps alors qu’elle se demande à quel point elle peut aggraver son cas, s’il pense qu’elle essaye de lui faire des compliments pour s’en sortir – même s’il semble évident que ce n’est pas l’intention, vu l’absence de talent pour le faire.
Et ça n’a pas l’air de le perturber plus que ça dans tous les cas. Il tente même de la rassurer, et c’est un peu de baume sur le cœur de la jeune fille, qui s’est bien trop emballé pour se calmer rapidement. La certitude en tous cas qu’elle n’allait pas être marquée au fer rouge comme dans ce vieux livre moldu que sa grand-mère lui avait offert en cachette en lui disant qu’elle avait déjà vu son père le lire l’aide. Un peu. Le fait qu’il demande s’il peut s’enquérir de son nom la surprend. « I’m… Liadan O’Connor, Sir. Ravenclaw. » C’est automatique. Certains auraient peut-être pensé à mentir, cela ne lui est pas venu à l’esprit. « And I’m… I’m okay. » Enfin, autant qu’on pouvait l’être en pyjama, au milieu de la salle des trophées, à se faire prendre par un professeur. « And I.. I’m sorry. » Ca au moins, ça vient clairement du cœur. Mais qu’est-ce qui lui a pris d’essayer d’enfreindre le règlement. D’accord, ce sera toujours ça de barré sur sa liste, mais elle n’aime pas du tout la sensation ; c’était une idée nulle. A ne pas refaire.
Sa question ne la surprend pas vraiment et elle se met à table immédiatement, les yeux rivés au sol : « I… I wanted to find a cup. » C’est le bon endroit pour ça. « My… my dad studied here. Years ago. » Et elle ne saurait même pas dire combien. Sa voix s’est remise à trembler et elle a croisés ses mains devant elle, essayant de rester composée, pour ne pas s’effondrer de nouveau. « He played Quidditch and I… I remember him telling one day that they won the cup one year. » C’est tellement flou qu’elle se rend compte du ridicule de sa quête, les joues rosies, alors qu’elle s’achève elle-même. « So… I want to find it. And… hold it. » Comment annoncer qu’en plus de braver le couvre-feu, elle avait aussi prévu d’ouvrir ou de casser une vitrine pour s’emparer d’un objet ; ce qui lui fait se rendre compte de quelque chose : « Just… just a few minutes, Sir, just to have a vision, I didn’t mean I would steal it, I would have put it back immediately, I swear! » Il ne manquerait plus qu’en plus il pense avoir affaire à une voleuse. Mais dans quel pétrin est-elle allée se fourrer ?
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La main dans le sac
Ft. @Liadan O'Connor
Deux ans plus tôt, la compréhension n’aurait pas été si douce chez le professeur. Malgré les farces et les taquineries, la sévérité faisait partie de lui, de son éducation et de ses valeurs. La pression qu’on lui avait mis sur les épaules toute sa vie, et celle qu’il s’était mis lui-même, lui collait à la peau sans qu’il ne sache s’en départir. Sa façon d’aborder la vie s’en retrouvait tachée, assignant malgré lui ses propres exigences aux autres en leur imposant les hauts standards des Buchanan. Et maintenant que cela faisait partie de son travail d’avoir des attentes de ses élèves, il ne dérogeait que très peu souvent de ses principes et de ses espérances d’excellence.
Pourtant, la culpabilité qui paraissait dans la voix de la jeune fille ne le laissait pas insensible, venant tirer sur des cordes sensibles qu’il ne pensait même pas avoir. La paternité l’avait sans doute plus ramolli qu’il ne le pensait, lui accordant une compassion et une sagesse insoupçonnée. Il se faisait habituellement un malin plaisir à sermonner les étudiants les plus insolents, toujours ravi d’avoir enfin une excuse pour leur reprocher leur arrogance, mais face à une jeune Serdaigle pleine de tristesse ne lui faisait pas la même sensation.
Sa maladresse ne tarda pas à le faire éclater d’un rire plus franc qu’il ne l’aurait voulu, surpris par son choix de mots erroné. L'autorité aurait presque pu s’envoler si l’étudiante n’était pas si inquiète, si penaude et si angoissée. Peut-être ne devrait-il pas rire avec elle, prenant en compte qu’elle avait enfreint les règles, mais il n’en avait que faire.
« It’s alright, lass’. », la rassura-t-il, comprenant bien vite à sa façon de parler que le stress la faisait déparler. « I’ve heard worse. » Il n’avait qu’à resonger à une conversation entre deux étudiantes de septième année qu’il avait eu le malheur de surprendre… “Daddy Buchanan” n’était pas un surnom qu’il aurait pensé hériter.
En apprenant qu’elle portait quotidiennement le bleu et le bronze, Thomas était loin d’être surpris que la curiosité l’avait poussée à franchir les limites du raisonnable. Bien qu’on attribuait à la maison de Rowena une grande sagesse, il avait eu tout le loisir de découvrir que la soif d’apprendre, le besoin de réponses était sans doute plus fort chez eux. Sans vouloir généraliser, il s’agissait d’une conclusion qu’il avait pu tirer à maintes reprises.
Et malgré lui, la curiosité de la jeune avait attisé la sienne, bien vite gagné par l’insouciance d’une jeunesse qu’il n’avait jamais oubliée. Avant même qu’elle ne termine de lui souffler ses excuses, racontant les raisons de sa présence dans les couloirs, il se sentit mettre les pieds dans une quête qu’il n’aurait pas pensé accepter. Et bien que la Serdaigle ne lui demandait rien de plus que lui donner congé, il n’y avait plus de marche arrière lorsqu’elle mentionna le besoin d’avoir une vision.
Il se sentit serrer un peu plus sa canne entre ses mains, la curiosité dans ses yeux fatigués.
« ‘You a seer ? », s’enquit-il après un moment de silence. Sans en être un lui-même, il en savait assez sur l’esprit pour comprendre son besoin de provoquer une image, une pensée. Sa legilimencie ayant longtemps été confondue avec de la voyance, il se souvenait encore de ce que les spécialistes lui avaient enseigné pour maîtriser cette bête noire. « Let’s go then. », lâcha-t-il soudainement, se mettant en marche pour qu’elle puisse continuer ses recherches de façon supervisée. « Come on ! I think I might have the key, so no need to break anythin’. Who's your father already ? »
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