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what's somebody like you doing in a place like this ? { Neizan #2
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FICHE DE PERSO
Neith déteste se trouver dans cet endroit. La maison de charme de Madame Carmila est un lieu qu’elle exècre, tant par ce qu’il représente que pour son ambiance, ses fréquentations. L’odeur de stupre y est extrêmement forte, mêlée d’effluves de sueurs et même de l’accent métallique de sang. Au milieu, quelques vapeurs passagères, créations de prix de certains habitués, ou colognes bas de gammes dont les enchanteresses s’aspergent. Une abomination pour les sens, quels qu’ils soient. Son regard ne se porte jamais bien longtemps sur les personnes qu’elle croise, simplement pour le cas où une information utile s’en dégagerait. Mais les peaux exhibées, les gouttes d’extase, les vêtements froissés … La nausée n’est sans doute pas très loin. Cependant, la maîtresse des lieux achète à prix d’or une création qu’elle a réalisé spécialement pour elle, et ne manque pas de demander divers aphrodisiaques pour les besoins particuliers de certaines clientèles. La réalisation du jour est le parfum de la défunte épouse d’une dame fortunée, qu’il faut absolument recréer pour qu’elle soit dans l’ambiance. Une tâche qui n’a pas été complètement ingrate et que la demoiselle a réalisée sans rechigner, et extrêmement rapidement. Aussi n’apprécie-t-elle guère de devoir attendre son paiement dans l’entrée du lieu, qu’elle espère quitter de tout urgence. Elle a d’autres choses à faire. Braxton ayant disparu de la circulation – encore – il est de ses affaires qu’elle doit régler elle-même, notamment deux paiements en attente. Il lui faut également faire un crochet par l’antre de son fournisseur préféré, pour deux commandes en attente pour lesquelles les matières premières sont rares, chères et surtout absolument illégales. En clair, comme à l’ordinaire, son emploi du temps est complet et il n’y a pas de place pour « supporter la puanteur et l’atmosphère d’un bordel ». On finit tout de même par lui remettre la bourse qui lui revient et c’est sans demander son reste que la demoiselle s’extrait de la bâtisse, prenant une profonde inspiration dès que ses pas l’ont suffisamment éloignée de la porte. Même l’air putride du Marché aux Trolls vaut mieux que l’essence de lupanar.
Ses poumons clarifiés, la jeune femme s’engage dans les ruelles obscures. Le capuchon rabattu sur son visage suffit généralement à passer sous les radars, son port altier ayant tendance à attirer l’attention. Et même si les quelques lourdauds ayant tenté de l’approcher avec l’habituel What’s a pretty dove like you doing in a place like this, come on I will protect you avaient rapidement compris que c’étaient eux qui avaient besoin de protection, elle n’avait pas réellement envie qu’on l’aborde. La liste de choses à faire est claire. Et ensuite, elle pourra retrouver le monde qui est le sien. Ses pas l’amènent à un des troquets de l’endroit, où Braxton a des « actions », et il se trouve que le tenancier est en retard sur ses paiements. Il s’agit donc d’aller lui passer le message subtilement. Quand elle entre, la taverne est déjà bien remplie. Le patron n’étant pas en vue, la demoiselle prend la décision de s’asseoir sur l’un des tabourets branlants du bar. La tenue de princesse a été laissée au placard, attitude relâchée qui la fait davantage ressembler à la gamine des rues qu’elle a été, sans donner dans la vulgarité. Un entre-deux mondes qu’elle commence à maîtriser particulièrement bien, vu le nombre de fois où elle se trouve à fouler les dalles peu propres du marché clandestin. Un mouvement à sa gauche la fait vaciller sur son siège, poussée qu’elle rend à l’ivrogne qui va tituber un peu plus loin. La capuche est tombée et elle ne la replace pas, se rendant compte que cela attiré l’attention du barman qui ne met pas deux secondes à l’aborder : « What can I do for you, beautiful ? » « Tell Andrew someone is there to see him. » Le regard qui glisse sur elle semble demander s’il s’agit d’une visite de courtoisie. « Andrew’s not there and ya know, I’m more good looking than he is. » Si elle ne l’a pas entendu cent fois, elle ne l’a pas entendu une. Et c’est un sourire trop charmant pour être sincere qui répond à l’impudent : « I will wait. In the meantime I will take whatever you have that doesn’t taste like dog piss. » Et qu’il arrête la conversation immédiatement, parce qu’elle n’est pas certaine de rester très longtemps, sinon. Elle pourra toujours revenir. Disons qu’elle partira dans dix minutes, sans avoir touché à un quelconque verre.
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FICHE DE PERSO
Muzan se pare des traits de Jeong-Han comme on enfile son manteau préféré. Son identité lui colle à la peau – c’est le cas de le dire – et il façonne le personnage depuis tant d’années qu’il est aussi naturel que d’être lui-même. Le coréen est une partie de lui, chacune de ses mimiques lui revenant avec aisance, ses expressions favorites, le détail de tous les tatouages sur ses bras, l’accent coréen à son anglais normalement teinté de relents japonais – ou parfaitement british, comme le demande l’ascendance d’Alexander. Il ne se transforme jamais chez lui Muzan, ne gardant aucune preuve de cette identité criminelle ayant ses quartiers dans le Marché des Trolls au sein de sa demeure principale. Il a plusieurs planques à travers la ville, où se trouvent des vêtements et des accessoires pour se glisser pleinement dans la peau du coréen, et lui permettant de passer d’une vie à une autre aussi facilement qu’on va chez le coiffeur. Aujourd’hui, il rentre dans un hôtel quelconque sous des traits approximatifs qu’il a volé dans un magazine de mode, et en ressort avec la démarche assurée et tapageuse de Jeong-Han, un paquet de patacitrouilles dans la main droite. Le coréen aime les cochonneries que le gosse de riche regarde avec dédain.
Il se fait ombre et feu d’artifice à la fois, parcourant les allées sombres tout en se faisant remarquer de son sourire ravageur et son regard promettant les ennuis. Ou les cherchant. Peu importe. Il fait un clin d’oeil au gardien du Marché, lui balance sa pièce habituelle et lui promet que la belle de l’échoppe de plantes-vraiment-pas-inoffensives viendra bientôt lui rendre visite. Jeong-Han est chez lui parmi les malfrats et petites frappes, parmi ceux n’ayant rien à faire là mais y étant obligés et ceux ayant toute leur place mais refusant de l’admettre – ou ne voulant pas que ça se sache. Bon nombre se camouflent sous des capes et des chapeaux, voire se parent de Glamours que tout le monde ressent à des kilomètres. Muzan sait qu’il a une des meilleures protections, alors il se balade toujours à visage découvert, son arrogance caractéristique marquant chacun des traits de Jeong-Han. Il est un habitué et un fantôme. Tous les réguliers l’ont déjà aperçus, voir parler. Aucun ne saurait dire d’où il vient, ce qu’il fait vraiment, qui il est. Personne ne l’a jamais vu en dehors du Marché.
Jeong-Han se pavane, comme toujours, fait ses emplettes de poisons et substances illégales comme un gamin admis à Poudlard choisirait ses livres chez Fleury&Botts. Il flirte outrageusement avec la vendeuse, se fait dégager sans ménagement par son mari débarquant de l’arrière-boutique – le provoque d’un baiser envoyé du bout des doigts depuis la porte, mais le coréen est trop vif et agile pour se faire attraper par un mari en colère. Il en rit toujours alors qu’il débarque dans le bar miteux où il est habitué à récupérer des informations. La taupe l’attend à la table habituelle, caché dans les ombres et se réfugiant sous sa capuche, toujours aussi nerveux d’être reconnu. Jeong-Han s’étale sur la banquette, le fait tourner en bourrique un moment juste car cela l’amuse de le voir mourir d’angoisse et entortiller ses mains moites. On lui apporte un pichet de vin d’elfe immonde, et il en remplit une bonne rasade à son compagnon de tablée, en faisant tomber une partie sur la table en bois. L’autre se détend à peine, débitant les informations sur son patron – un business man respectable et un membre de la pègre de la pire espèce – d’une voix pressée et basse. Jeong-Han enregistre tout dans son esprit, sachant qu’il pourra avoir usage à ses propres souvenirs si nécessaire pour les détails. Il ne prenait jamais de trace écrite. L’échange terminé, il est tenté par l’idée de le titiller un peu plus – quand une présence féminine au bar le stoppe dans son élan. Oh. Que faisait donc une potentielle candidate au statut de Madame Senju ici ?
Il abandonne l’informateur à sa table, venant se glisser à quelques sièges de Neith Hayder. Car c’était bien elle, ici. Muzan est un peu déçu… mais aussi terriblement intéressé. Il ne pouvait pas vraiment se retrouver lié à une femme ayant des affaires peu nettes – hypocrite ? si peu – mais d’un autre côté… pourquoi était-elle ici ? Cela voulait-il dire qu’il y avait plus derrière la façade quasi parfaite de femme forte et ambitieuse ? Il était terriblement curieux de l’apprendre. En s’asseyant, il capte la fin de son échange avec Norm, un lourdaud de service qui avait au moins le talent de servir une bière parfaite. Non pas que Muzan en buvait jamais. Il se permet de rire, tournant son visage sans crainte vers Neith, car il était pour elle un parfait inconnu. “Good luck with that sweetheart. Even the water tastes like it’s recycled straight from the toilets.” Dans sa main gauche, là où brillent des bagues bon marché à ses doigts et des bracelets éclectiques à son poignet, il fait tourner son gobelet où traîne un fond de vin qu’il n’a jamais bu. “First time here?” Il n’avait aucune manière de savoir si elle lui répondre la vérité, mais Muzan en avait fait son fond de commerce de percer les secrets. “You should put that hood back on. Pretty girls have it harder around here, and you look like their ultimate Queen.”
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FICHE DE PERSO
L’agacement ne tarde pas à se faire sentir, mais Neith le jugule à merveille, depuis le temps. Son sourire ne faiblit pas alors que le barman semble encore, pour quelques secondes, jauger de s’il peut continuer à tenter sa chance avec elle. Les yeux que la demoiselle darde sur lui semblent cependant le décourager pour l’instant. Car si ses traits semblent toujours aussi avenants, son regard d’acier est plus mordant qu’un Basilic. Et la nausée que lui a provoquée sa visite au bordel ne peut être que ravivée par les manières peu cavalières de l’homme. Sa détermination à obtenir le paiement n’est en rien entamée, mais il faudra qu’elle mesure ce qu’il reste de sa patience, pour éviter tout esclandre. Malgré les libertés qu’elle prend ici, son véritable visage n’est dévoilé que dans les contre-allées sombres, où aucun témoin ne pourrait relier ses actions à l’irréprochable parfumeuse. C’est jouer avec le feu que se montrer ici, mais la plupart des gens franchissant la limite préféreraient le baiser du Détraqueur à avouer qu’ils s’y trouvaient également. Un verre est posé devant elle, une bière servie avec dextérité, dont l’aspect trouble est parfaitement rebutant. “Good luck with that sweetheart. Even the water tastes like it’s recycled straight from the toilets.” Elle a vu approcher l’homme. Ils se croient tous plus discrets les uns que les autres, mais son mouvement de sa table au bar, il y a quelques minutes, n’est pas passé inaperçu. C’est l’apanage de ceux qui ont grandi dans la rue, l’hypervigilance. Et celle de prétentieux trop sûrs d’eux d’imaginer qu’elle ne remarquera rien. Tous les mêmes. Et le sourire qui barre son visage se teinte d’une pointe d’ironie alors qu’elle se tourne vers l’inconnu : “I am afraid I have no idea what toilet water taste like, but perhaps you could enlighten me.” Venant d’un homme baraqué, la menace serait entièrement saisie. Entre ses lèvres cependant, serait-elle perçue ? Le barman ne semble pas inquiet. C’est là qu’ils font tous fausse route. C’est là que réside sa force.
“First time here?” Un coup d’oeil lui a suffi à lui assurer qu’elle ne connait effectivement pas son interlocuteur. Il est probable qu’ils se soient rapidement croisés dans le passé, mais il ne l’a pas marquée si tel est le cas. Sa question est soigneusement ignorée, alors qu’elle donne un coup de nez au-dessus de sa bière, décidant de ne pas y toucher pour l’instant. “You should put that hood back on. Pretty girls have it harder around here, and you look like their ultimate Queen.” Un rire lui échappe, parfaitement maîtrisé. Qui n’a rien de l’aristocrate, qui laisse entrevoir celle qui n’aurait jamais eu un futur aussi brillant que celle qui est le sien. D’une main, elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille. “You men... you’re all the same.” Ses yeux croisent celui de Norm, qui ne semble pas encore avoir saisi qu’il ferait mieux de reculer. “You need to call your boss urgently, before I lose patience. Ask him, he knows what happened last time.” Elle n’était pas seule, et sa complice avait légèrement perdu son sang-froid, brisant tous les verres et une partie de la réserve, pour lui faire comprendre à quel point elles étaient sérieuses. Le crétin ne semble toujours pas comprendre la portée de ses propos, son sourire d’imbécile heureux lui indiquant qu’il pense toujours qu’elle a un rendez-vous avec Andrew. Et finalement, c’est le tour de l’inconnu. “As for you, the last person who called me “sweetheart” didn’t utter a single word after that.” Et c’est une vérité qui est servie. Un de ses anciens fiancés, qui a mystérieusement perdu l’usage de la parole. La maldéiction l’entourant, a-t-on dit. La réalité est toute autre. “I would observe silence, unless you really want to see who will have it hard.” Et cette fois, la menace est suffisamment directe pour être comprise par tout le monde. Après tout, si elle se trouve entre ces murs, c’est bien qu’elle est suffisamment dangereuse pour s’en sortir seule.
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FICHE DE PERSO
Si les sorties de Muzan sous les traits de son coréen préféré avaient tendance à être particulièrement amusantes et riches en rebondissements, rien n’aurait pu le préparer à sa rencontre du jour. Déjà, Neith était suffisamment remarquable pour être resté dans son esprit après sa venue chez lui, et pour lui avoir donné envie de leur laisser une chance, si leurs intérêts venaient réellement à s’aligner. Mais la voir ici, il ne s’y attendait pas, et il doit avouer que cela titille délicieusement sa curiosité. “I am afraid I have no idea what toilet water taste like, but perhaps you could enlighten me.” Et ça, fait que en un battement de coeur, Muzan sait qu’il ne repartira pas d’ici sans en avoir appris le plus possible sur cette fascinante créature. En la rencontrant, il s’était immédiatement dit qu’il y avait quelque chose, chez elle, sans qu’il ne soit capable de définir quoi. Il semblerait qu’elle allait le lui offrir sur un plateau d’argent, et ce à son insu. Il n’y avait rien de plus délicieux. Les traits de Jeong-Han s’étirent dans un sourire ravi. “Already offering me to go somewhere private? Damn, I’m even better than I thought.” Il y a une liberté certaine dans le fait d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un qui est fait pour défier les règles et être aussi flamboyant que possible. Cela rendait la vraie vie de Muzan bien meilleure, l’empêchant d’avoir une quelconque frustration liée à son statut. Etait-ce quelque chose que Neith pratiquait également ?
Il devait découvrir pourquoi elle était là, si cela était un événement régulier ou une exception. Il avait tendance à pencher sur la première option, pour le moment, à en juger par sa manière de parfaitement gérer les barmans lourdaux et les clients invasifs. Who are you, Neith Hayder? “You men... you’re all the same.” Il continue de sourire. Oui, tous, même Jeong-Han car cela faisait partie du personnage. Mais pas Muzan. Il avait toujours été au-dessus du reste. “You need to call your boss urgently, before I lose patience. Ask him, he knows what happened last time.” Chaque mot, chaque seconde passée en présence de cette femme qu’il avait pourtant pensé avoir un peu cerné, ne fait que renforcer son intérêt, lui donne envie de percer le moindre de ses secrets et de voir jusqu’où cela le mènera. Si cela n’était pas terriblement banal pour lui et donc impossible, Muzan pourrait avoir un début de crush. “As for you, the last person who called me “sweetheart” didn’t utter a single word after that. I would observe silence, unless you really want to see who will have it hard.” “But can I moan?” La réponse est immédiate, la posture toujours aussi détendue, et il ne doute pas une seule seconde qu’elle était capable de se défendre, voire de probablement le battre en combat singulier – Muzan avait toujours préféré l’art des poisons, même si Jeong-Han savait se défendre en combat de rue. Mais il est drapé dans cette identité inconnue, alors qu’il sait parfaitement qui elle est, et cela le fait se sentir invincible. Egalement, il avait toujours quelques potions d’urgence autour du poignet, et elle ne serait jamais aussi rapide pour l’empêcher de s’en servir et de s’échapper. Si elle le perdait de vue, c’était fini pour elle.
Il la provoque et enchaîne, et dans un mouvement d’insolence parfaite il glisse sur les sièges jusqu’à être juste à côté d’elle. “Norm, it’s not nice to leave the lady waiting.” Il ne la lâche pas des yeux, et il sait déjà que Norm finira par obéir, car il se souvient bien de la dernière fois que Jeong-Han lui a montré que les rares fois où il ne plaisante pas ne sont pas agréables. Il se penche vers Neith, les yeux brillants d’intérêt. “You are a fascinating creature. Do you often go around threatening strangers in shady bars? Is that your job? Are you some kind of henchman? If you are, your boss is a genius because no one would suspect you, but also a fool because any man would love to get beaten up by such a beauty, trust me.” Il pousse et pousse et pousse, car s’il y a bien un moment où les gens laissent échapper des informations précieuses, c’est sous le coup de l’émotion.
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L’inconnu l’irrite déjà profondément. C’est le cas de beaucoup des mâles presents dans cette partie de la ville. Il semblerait que celui-ci soit particulièrement agaçant et ait décidé d’éprouver sa patience, déjà bien entamée. Et malheureusement pour lui, ici, elle n’a pas à bien se conduire. Il est d’ailleurs conseillé de ne surtout pas le faire, si on tient à la vie. “Already offering me to go somewhere private? Damn, I’m even better than I thought.” “Or am I offering to conjure it directly in your mouth to make you shut up more efficiently.” L’idée est extrêmement tentante et il ne verrait sans doute même pas le coup venir, usant et abusant de la magie sans baguette dans cet endroit. Cela ne vaut cependant pas encore le coup de s’énerver aussi fort. Où est donc @Braxton Clearwater ces derniers temps et pourquoi se retrouve-t-elle à faire tout le sale boulot à sa place ? “But can I moan?” Sa langue se colle à son palaus pour l’empêcher de répondre à une perche aussi grossière. L’idée qu’il gémisse en quelques secondes, le visage écrasé par le talon de sa botte semble absolument délectable, mais cela ne ferait que provoquer une bagarre générale ou son renvoi de l’établissement, et elle n’en a pas le loisir, pour l’instant. S’il s’avère cependant qu’elle ne peut pas obtenir ce qu’elle est venue chercher, dans ce cas, ce sera une option intéressante, qu’elle caresse du bout du doigt pour se calmer.
Et il se rapproche, en faisant mine de pouvoir lui obtenir plus rapidement qu’elle ce qu’elle demande. “Norm, it’s not nice to leave the lady waiting.” Prenant une inspiration par le nez, auquel la moutarde est en train de monter, elle va pour le mordre, quand il se penche vers elle. Et le temps se suspend. Ses prunelles ont accroché les siennes. Les mots deviennent secondaires, boniments habituels qu’elle a entendus maintes et maintes fois. Ce n’est pas ce qui a capté son attention. C’est quelque chose de volatil, qu’on remarque à peine, en général. Quand on n’est pas elle. L’effluve de son parfum vient de lui parvenir. Et elle est familière, sans qu’elle ne parvienne immédiatement à mettre le doigt dessus. Alors si sa réaction première aurait été de l’envoyer paître, et lui demander de respecter son espace personnel, ce n’est pas l’approche qu’elle choisit. Plus maintenant. Il n’est pas question non plus de laisser transparaître quoi que ce soit. Mais il faut qu’elle s’imprègne de ce parfum jusqu’à ce que cela lui revienne. Et cela veut dire jouer le jeu, pour quelques minutes. Norm a été relégué au second plan, pour l’instant. Il peut attendre. Sa curiosité, non. Parce qu’il est familier. Et ce n’est pas un parfum ordinaire. C’est une création originale. C’est son métier, de savoir ce genre de choses. De pouvoir identifier n’importe quelle marque immédiatement. Who are you ? “I believe it would be ‘henchwoman’ in that case.” Son attitude n’a pas change. Mais elle n’a pas bougé d’un pouce, laissant le grossier personnage dans son cercle intérieur. Il faut qu’elle gagne du temps. Et il a l’air de vouloir lui en accorder. “And what is your deal? Going after women who are so obviously out of your league could mean a few things. That you are a hooker looking for a client. If it is the case, stop losing your time, I am not interested.” Sa mémoire est sollicitée, fonctionne à plein regime. Une bonne chose que sa langue ait l’habitude de fonctionner quasiment automatiquement : “Or you are indeed looking for a beatup. And although it would probably be public service for all the women around to do it, being used as a prop in some stranger’s twisted fantasy is not on my bucket list for tonight.” Ses réponses ne l’intéressent pas. Cette conversation non plus. Come on. Where do I know you from?
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Muzan s’amuse, profondément, comme il le fait bien souvent avec ce visage. Mais c’est encore meilleur en cet instant, car cela l’est toujours quand il trouve le moyen de se jouer de quelqu’un qu’il connaît déjà et qui n’a aucune idée de sa réelle identité. C’est également particulièrement drôle de se dire que la dernière fois, il a fait des efforts pour que la conversation se passe bien, alors que là il fait tout son possible pour pousser la jeune femme à bout et la voir craquer. Oh, comme il aimerait la voir réellement perdre patience, s’énerver, se frustrer, laisser échapper quelque chose que Muzan ne devrait définitivement pas savoir. Elle s’en voudra, mais il n’est que Jeong-Han. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir ?
“I believe it would be ‘henchwoman’ in that case.” “It would.” Il susurre avec son irritable sourire, scotché à ses lèvres aussi efficacement qu’avec un Collaporta. Il écoute ses suppositions avec intérêt, l’amusement et la malice brillant dans son regard. Il cale sa tempe contre son poing, toujours aussi détendu, ses yeux ne cillant pas. C’est drôle, comme il devrait se vexer d’une telle appellation, et pourtant sous ces traits il en rit simplement. “You’re hot as hell, but so am I. You really think I need to be a hooker to pick up girls? You wound me darling.” Il n’y a pourtant rien d'offensé sur ses traits. “Hm, from what I’ve experienced, women fantasize more about the flexibility of my tongue than beating me into a pulp. But hey, to each their fantasies, if you promise me a good time afterwards I could get convinced.” C’est du mensonge, de la bravado pure, car autant Muzan que Jeong-han joue beaucoup avec les coeurs et peu avec les corps. Mais c’est ainsi qu’est censé être le coréen, playboy et bourreau des coeurs, et il joue le jeu jusqu’au bout sans sourciller. “I don’t like being tied up, but I’m okay with gagging.” Jusqu’où ira ta patience, Neith ?
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Les traits lui sont inconnus, c’est une certitude. Il faudrait qu’elle puisse fermer les yeux un instant pour ne se concentrer que sur l’odeur, pour la laisser l’envelopper. C’est cependant exclu, alors il lui faut continuer à l’appâter, le temps qu’il le faudra. L’attitude est à vomir, tellement mâle dominant et sûr de lui que c’en est ridicule, comme une caricature. Ce n’est clairement pas le genre de personnage qu’elle se voit fréquenter, pour quelque raison que ce soit. Et elle ne se gêne pas pour lui dire ce qu’elle pense : “You’re not as irresistible as you think you are.” Et il n'y a qu’à voir la maison de charme de Madame Carmilla pour savoir que les travailleur.euses du sexe sont loin d’être repoussants, en tous cas pour la plupart des gens. La réalité est qu’aucun.e ne fait le moindre effet à la demoiselle, et le séducteur en est donc pour ses frais. Et elle s’approche un peu plus de lui, inspirant un peu plus de ce parfum – elle y est presque. “I don’t gag. I cut tongues.” Et elle couperait volontiers la sienne si elle n’était pas aussi utile à sa cause pour l’instant. Il semble adorer le son de sa propre voix, ce qui malheureusement n’élimine pas énormément de noms de la liste de ses connaissances du monde. Aller plus près serait trop près, et elle se contente de continuer : “I am far from all the women you have met until now, that is for sure.” Parce qu’elle est foncièrement différente, sur ce point en particulier. Le sexe n’est qu’une arme. Et elle en a d’autres à sa disposition, si elle pouvait juste…
Ça la frappe sans qu’elle ne s’y attende. Le souvenir d’une soirée précise, il n’y a pas si longtemps, revient dans son esprit. Et les traits de Muzan Senju se superposent à ceux de l’impudent qui l’importune. That’s him. Il n’y a plus le moindre doute. C’est la fragrance qu’elle a critiquée avant de quitter les lieux, qu’elle n’a pas oubliée. Des matières premières qualitatives, assemblées en dépit du bon sens, sans respecter leurs identités propres, leurs forces, leurs faiblesses. Et la signature est unique dans sa médiocrité. “And you are exactly as every other man I had the displeasure to encounter.” Ce n’est pas vrai. Le savoir à portée de main, sous d’autres traits, entraîne une valse de questions. Bien sûr qu’elle pense au fait qu’il l’a vue ici. Mais, comme d’autres ayant croisé son chemin dans ces lieux, personne n’en parle. Parce qu’ils ont tous quelque chose à cacher. Et pour l’heure, il doit se penser invulnérable. L’idée de l’attirer dans une chambre pour l’attacher à un lit et voir si, une heure passant, il reprendra ses traits est tentant. Si ce n’est pas du Polynectar, c’est une donnée qu’elle n’avait pas sur lui. Quant à ce qu’il fait ici… “Is this why you come here? I cannot phantom the kind of man you are, if this is your usual place to pick up ladies, as you so adamantly put it.” Les mots sont trop tournés, pour le ton qu’elle emploie d’habitude dans ce genre d’endroits. Mais avec lui, elle n’a pas à faire attention. “Because this is clearly not for the drinks.” Elle n’a pas touché au sien. Et ne compte pas le faire.
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“If you say so.” Son sourire ne quitte pas son visage. Si, il se sait parfaitement irrésistible, c’était simplement Neith qui était une femme radicalement à part. Et surtout, il n’essayait pas de la séduire, mais surtout de suffisamment l’agacer pour obtenir ce qu’il voulait. Cela s’avérait plus complexe que prévu. Il devait admirer sa patience. Il finissait par s’ennuyer lui-même, c’était pour dire. Son regard glisse brièvement vers ses lèvres alors qu’elle s’approche de lui, dans un geste parfaitement délibéré. “I don’t gag. I cut tongues.” “Hm, kinky.” Sérieusement ? Elle était toujours tranquillement assise là ? Sa capacité à gérer les rencontres déplaisantes lui faisait gagner des points, c’était certain. Une femme différente, oui, qui avait fait qu’elle était restée dans un coin de l’esprit de Muzan et non pas éliminée de la liste de candidates. Et qui montrait – sans le savoir – à quel point cela était vrai en cet instant. Aucune autre n’avait de secrets qu’il ne connaissait pas déjà. Mais après, il n’avait pas fait autant de recherches sur Neith. Il ne lui avait pas menti, ce soir-là. “See? We already agree on something.”
Il se demande réellement ce qu’elle fait ici, et pourquoi elle n’a l’a pas encore envoyé baladé. Car s’il a compris que cela avait un rapport avec le gérant de l’établissement, il ignorait encore de quelle transaction il s’agissait. Surtout, elle devrait vouloir se débarrasser de lui le plus vite possible. Il se comportait non seulement comme le premier des connards, mais en plus de cela, il était un témoin potentiel. Et personne n’avait d’activité légale par ici. Encore moins quelqu’un comme Neith Hayder. Elle ne pouvait être ici que pour cela. “What? Are you suggesting that I am not unique? Oh darling you’re breaking my heart all over again.” Une main sur sa poitrine pour exagérer le drama dans sa voix, alors qu’il se recule légèrement. Elle va bien finir par craquer. Ou Norm par revenir. Où était cet imbécile ? Muzan avait besoin d’infos. La fausse tragédie sur ses traits disparaît comme elle est venue, alors qu’il hausse une épaule, reprenant son verre en main pour le faire danser un peu. “Oh, I’m a man of the world. I come and go as I like, no strings attached. A traveller. Some people around here call me a ghost, but we both know my complexion is too good for that.” Il noie le poisson avec aisance, une lueur dans le regard, le sourire prédateur et malicieux. “The right question is, what do I not do around here?” Il repose son verre. “And the one I want an answer to is : what is a beautiful lady such as yourself truly doing here? Looking for a thrill away from daddy’s eyes?”
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FICHE DE PERSO
Si elle s’y attendait. C’est sans doute le dernier endroit où elle pensait croiser Muzan. Et le visage qu’il présente est si loin de sa persona, celle qu’il présente au monde, tout comme celle qu’elle a entraperçu. Et ce n’est pas un hasard. Le souvenir des dossiers exhaustifs, alignés sur son bureau indique qu’il n’est pas homme à faire quoi que ce soit par fantaisie, même s’il prétend le contraire à longueur de temps. L’information est belle. Mais elle est à double tranchant. Car lui aussi, l’a vue. Peut la relier à cet endroit. Ses mots forment un écho intéressant, alors qu’il parle de lui briser le cœur. Ce n’est pas la première fois qu’elle lui laisse entendre qu’il est comme les autres. Cependant, cette fois, elle pourrait bien ne plus exactement le penser. Ce sont des explications vides, qu’il lui offre, sur sa présence dans cette partie peu recommandable de la ville. Cela n’a rien d’une surprise. Jamais elle ne lui donnerait non plus de réponse franche sur ses activités annexes. Mais il en a. Et elle en a. Le pressentiment de @Levana Rosenthal à leur égard est plus compréhensible, à la lueur de ces nouveaux éléments. Et on peut dire que l’instinct de son amie est redoutable – car elle ne doute pas une seconde que, comme pour elle, la politicienne ne connaît pas officiellement les dessous de table auxquels ils s’adonnent.
“You don’t give answers, nor entertain me, this is for sure.” La voix claque un peu plus sèchement que précédemment, maintenant qu’elle a l’information qu’il lui fallait. Et c’est évidemment ce moment que Norm choisit pour revenir, ayant visiblement contacté l’homme absent ce soir-là : “Andrew says he is sorry and he will pay, please tell B...” L’index est levé, impérieux, pour sommer au gougnafier de se taire. Les yeux de la femme épinglent le barman, qui se recule. Ce n’est pas sa première visite. Et la dernière s’était soldée par un carnage qu’il a encore en mémoire, avec la moitié des bouteilles du bar terminant fracassées, sa joue écrasée par son talon en plein milieu. Il pâlit. Heureusement pour lui, elle ne va pas faire montre de ses talents. Parce que le public qu’ils ont ce soir n’a pas à assister à ça. “You, tell Andrew that he has until tomorrow. With interests. For losing my time.” La menace de son regard est suffisante pour qu’elle n’ait pas besoin d’expliciter ce qui se passera si ce n’est pas fait. C’est déjà trop en donner à son partenaire de jeu de ce soir. Mais elle n’a pas le choix. Finalement, elle se retourne vers le jeune homme. Et le considère un moment : “What I do or don’t do is none of your business.” For now. Et elle glisse à bas de son tabouret, pour se retrouver proche de lui. Très proche. Pour lui murmurer : “I think I told you that cologne is an abomination.” Et elle ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit, poursuivant sur sa lancée : “You better not wear it next time, else that will be our last encounter.” Et ce serait dommage. Parce qu’il a piqué son intérêt. De façon définitive : “I will be waiting for your owl.” Et la capuche est rabattue alors qu’elle quitte les lieux, comme une ombre. Et en réalité, dans les rues crasseuses du Marché aux Trolls, son cœur bat à un rythme un peu plus soutenu. Who are you, Muzan Senju ?
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