Ghosts will always haunt you - Thomas

INFOS FICHE DE PERSO

Ghosts will always haunt you

ft @Thomas Buchanan
29 octobre 2022 - Fin de journée
OOTD

Cela n’arrivait pas souvent. Probablement plus que cela ne le devrait – c’est à dire jamais – mais ce n’était pas non plus une occurrence quotidienne, ni hebdomadaire. Dans le fond, c’était même pire, car si Harry savait que cela pouvait toujours arriver, elle se fondait toujours dans une réalité plus tranquille et baissait légèrement sa garde. Alors, quand le coup tombait, quand les mots s’écrasaient avec violence dans ses oreilles, s’insinuant jusqu’à son coeur et faisant éclater une colère sourde en elle… elle n’était jamais vraiment prête. Pourtant, cela venait souvent des mêmes. Pas tout le monde n’avait envie de se frotter à elle, et encore moins de gens osaient lui balancer le sombre passé de sa famille à la figure. Mais il y en avait quelques-uns qui se croyaient tout permis. Et surtout, qui étaient assez intelligents – enfin, Harry disait que c’étaient des abrutis finis tout de même – pour le faire sans en subir de conséquences, à part d’Harry elle-même. Car la jeune femme était fière, et elle se protégeait elle-même, refusant d’en parler à une quelconque figure d’autorité. Elle n’était pas faible.

Non, mais elle s’attirait des ennuis. Elle se souvenait encore du récurage de chaudron et de la lettre d’excuse à rédiger à cause de sa dernière bagarre avec Adams. C’était il y a à peine deux semaines. Et, visiblement, celui-ci commençait à prendre un peu trop la confiance. Au point où, dans la lumière tamisée des donjons chers aux Serpentards, il repart à l’attaque. Harry est un peu plus préparée, et bouille de rage, les poings serrés, sentant l’envie de s’emparer de sa baguette pour le faire taire une bonne fois pour toute…. Mais il y a des pas qui arrivent plus loin, et elle se retient. Elle ne peut pas faire perdre plus de points à sa Maison. Elle a à peine rattrapé ceux qu’elle a perdu la dernière fois. Alors elle se contente de siffler “Va te faire foutre, Adams,” le regard brillant de rage et de larmes de furie, se détournant vivement, ignorant volontairement la dernière remarque balancée dans son dos. Focalisée sur le fait de s’éloigner, elle tourne au coin du couloir d’un pas pressé, et ne prévoit donc pas que @Thomas Buchanan puisse être si proche. Elle lui rentre dedans de plein fouet, un son de surprise lui échappant, ses bras s’activant instinctivement pour s’agripper aux siens et les stabiliser tous les deux. “Merde,” elle relève les yeux, et avise de qui il s’agit. Ceux-ci s’élargissent brièvement, brillant dans la pénombre. “Professeur !” Elle recule d’un pas, le lâchant, et les montagnes russes d’émotions et le choc physique font s’échapper quelques-unes des larmes au coin de ses yeux. Elle est prompte à les dissimuler, tout en faisant attention au maquillage soigné sur ses yeux. “Excusez-moi, je ne vous avais pas vu.” “Hey Kaal, où est-ce que tu– Oh.” Evidemment, Adams choisit ce moment pour lui courir après, se figeant net en constatant qu’elle n’est plus seule. “Hm. Désolé. Je…” il fait quelques mouvements incompréhensibles des mains, avant de faire demi-tour et de déguerpir brusquement sans demander son reste. Harry roule des yeux. “Imbécile…” qu’elle murmure doucement.

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Ghosts will always haunt you
Ft. @Harry Kaal

Il n’avait pas coutume de rester entre les murs du château lorsque le week-end venait enfin, préférant de loin passer ses journées de repos dans le confort de son foyer. Mais lorsque son fils passait ses journées chez sa mère et que ses parents quittaient sa maison pour retrouver l’appartement qu’ils louaient près de Glasgow, pensant lui donner un peu d’intimité pour les derniers préparatifs du mariage avec sa fiancée, il lui semblait que sa demeure devenait bien vide. Et lorsque la solitude se faisait sentir dans ces moments de silence et de quiétude, il trouvait grand confort dans ses quartiers à Poudlard, où le brouhaha incessant des élèves ne lui permettait de sombrer dans la spirale de ses pensées. Plus le temps passait, et plus l’université qui l’avait lui-même accueilli en tant qu’étudiant retrouvait sa familiarité qui lui avait surprenamment bien manqué.

Il n’était pourtant pas du genre à tomber facilement dans les pièges de son esprit, ne connaissant que rarement le supplice des pensées irrationnelles de l’angoisse et de l’anxiété. La solitude ne lui avait jamais plu, mais il avait toujours trouvé des moyens pour pallier ses inconvénients, s’occupant toujours suffisamment pour qu’il n’en ressente qu’à peine les effets. Mais avec le mariage qui approchait, il devait avouer que le doute trouvait le chemin jusqu’à son esprit plus rapidement qu’à l’habitude, ses derniers troubles l’ayant affecté plus qu’il ne le voudrait. Il détestait l’amertume qui lui collait constamment au palais et cette sensation de poids sur le coeur qui le saisissait quelques fois à l’idée que tous les efforts fournis jusqu’à présent pouvaient voler en éclats dans ce qui n’était qu’une poignée de jours.

La journée n’avait pourtant rien de mélancolique toutefois, ayant laissé derrière lui toutes inquiétudes lorsqu’il avait choisi de tenir compagnie aux quelques professeurs qui trouvaient eux aussi refuge au sein du château, certains par choix, d’autres par obligation. La bonne humeur le trouvait facilement à travers quelques blagues ou discussions légères, trouvant facilement un peu de baume au coeur lorsqu’il réussissait à tirer quelques éclats de rire.

Sa présence aux sous-sols de l’école n’avait pourtant rien de bien réjouissant, étant surtout là pour piocher dans les congélateurs des cuisines afin d’y trouver un sac de petits pois surgelés qu’il pourrait utiliser afin de prévenir l’enflure de son visage ecchymosé. Si le début de la journée avait été marqué par la bonne humeur ambiante de tous les samedis, la fin était plutôt malchanceuse. Après avoir été heurté par un élève expressif ne l’ayant pas remarqué passer, le voilà qui se faisait à nouveau malmener alors qu’une étudiante lui rentrait dedans au détour d’un couloir. Cette fois, rien de bien grave, seulement un mouvement de recul et un battement de coeur raté par la surprise, mais il n’en fallut pas plus pour que ses lunettes fumées se retrouvent par terre.

« Merde. », lâcha-t-il en écho à l’étudiante, alors qu’il devrait peut-être donner l’exemple. Quoiqu’à son âge, pas grand-chose aurait pu lui servir d’exemple.

Ses prunelles foncées étant dévoilées dans l’absence des verres noirs opaques qui les cachaient habituellement, son regard se fixa à un point hasardeux dans l’espace, tout juste au-dessus de l’épaule de sa nouvelle interlocutrice. Cette dernière ne tarda pas à se confondre en excuses alors qu’il leva la main et secoua de la tête pour lui indiquer que ce n’était rien.
Ce qui le fit tiquer, ceci dit, ce fut la voix irritante de Jasper Adams, un étudiant qui n’avait pas tellement bien reçu l’intervention qu’il avait dû faire dans la salle de classe de Neve. Thomas soupira, avant que le commentaire de la Serpentard ne lui arrache un petit rire, alors que Jasper s’éclipsait déjà.

« Imbécile, huh ? », fit-il, petit sourire aux lèvres. S'il ne connaissait rien des tensions entre ces deux-là, il aurait aisément pu croire qu'elle s'adressait à lui. Mais peut-être ne devrait-il pas trouver d’humour dans la situation, se contredisant un peu dans ses interventions. Mais les querelles entre les élèves étaient quelque chose d’inévitable qu’il ne pouvait contrôler. « Ça ne s’arrange pas avec lui, de ce que je comprends. »

Sa voix douce le surprit lui-même, mais il sentait que ça la pesait plus qu’elle ne le montrait. Harry était l’une de ses élèves les plus assidues, mais sans doute aussi l’une des plus fières. Il n’avait pas caché le fait que sa bagarre en classe de runes l’avait hautement déçu, plaçant beaucoup d’attentes en ses étudiants, mais l’aspect inhabituel de ses comportements lui indiquait qu’il y avait anguille sous roche.

« Tu veux bien ramasser mes lunettes, s’il te plait ?* » Si personne n’avait jusqu’ici oser le confronter à ce sujet, ils n’étaient pas rares à se douter que ses yeux, aussi hypnotisants soient-ils, constituent un léger complexe chez lui, un peu embarrassé de ne pouvoir établir de contact visuel avec ses interlocuteurs. « Viens marcher un peu avec moi, tu veux ? J’ai à faire aux cuisines, et ça me permettra de comprendre ce qu’il se passe avec toi ces derniers temps. »

*:

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ft @Thomas Buchanan
29 octobre 2022 - Fin de journée
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Evidemment, il fallait que le professeur Buchanan se retrouve impliqué. Ce n’était tout simplement pas le jour de chance d’Harry, il semblerait. Au moins, c’était un des rares qui ne risquaient pas de remarquer son mouvement pour vivement dissimuler ses larmes de rage. Même s’il ne pouvait pas les voir, Harry ne supportait pas l’idée d’une telle forme de faiblesse. Elle se devait d’être plus solide que cela. Elle ne parviendrait jamais à survivre, sinon. Son professeur est aveugle, cependant, pas sourd, et elle espère qu’il ne lui tiendra pas rigueur de l’insulte qui lui échappe. Elle est quelque peu soulagée par sa réaction. Elle l’a déjà déçu une fois, elle aimerait éviter que cela ne se produise à nouveau. Elle hausse une épaule. “Hm. On peut dire ça.” Elle n’a pas envie de s’étaler. Cependant, il semblerait que l’autre homme ne souhaite pas la relâcher immédiatement.

Elle se baisse immédiatement pour lui récupérer ses lunettes, lui tendant de manière à ce que les branches touchent ses doigts. “Tenez. Encore désolée, je ne vous avais vraiment pas vu.” Ses bras se resserrent autour d’elle de nouveau, mal à l’aise, désireuse de s’enfuir et de gérer ses problèmes toute seule. A la place, elle emboîte le pas à son professeur. Se disant que plus vite elle parviendrait à le rassurer, plus vite elle serait libérée, elle prend la parole d’elle-même. “Je vais bien. C’est juste… Adams est pénible, en ce moment. Mais je peux le gérer. La plupart du temps, j’arrive à ignorer ce qu’il dit.” C’était plus difficile, en ce moment, et elle avait du mal à déterminer pourquoi. “Et je vous promet de ne plus déclencher de bagarres.”

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Ft. @Harry Kaal

Lorsqu’il était venu intervenir dans la salle de classe d’études de runes, il avait eu un avant-goût du caractère bien trempé de la jeune Serpentard. Et une fois de plus, en la sentant distante, jonglant entre les paroles qui auraient pu le satisfaire et des promesses, il sentait très clairement qu’elle cherchait à se cacher derrière une façade imperturbable. Derrière son évidente envie de retourner vaquer à ses préoccupations, le professeur savait qu’elle prenait bien soin de contourner avec lui le vrai problème.

Il glissa ses lunettes sur son nez avant de reprendre sa marche, s’éloignant tranquillement de la salle commune des Serpentards, mais surtout des oreilles indiscrètes qui auraient pu la pousser à se renfermer davantage sur elle-même. Il n’avait pas le mérite de comprendre ce qu’il pouvait se tramer dans la vie d’une jeune sorcière de son âge, mais il avait au moins la volonté de se renseigner, de lui tendre une main pour l’aider. La plupart du temps, en tant que directeur de maison, il avait l’impression qu’il n’était là que pour les réprimander et s’assurer que l’ordre et les règles soient respectés. Il avait envie que ses élèves voient également l’autre côté de la médaille.

« Pour les bagarres, j’espère bien que ce n’est plus dans vos projets, à lui et toi. », rétorqua-t-il, la voix peut-être un peu plus stricte qu’il ne l’aurait voulu.

Ce n’était peut-être pas la meilleure façon d’aller à la pêche aux informations, la piqûre de rappel étant susceptible de la vexer plus que de la faire parler. Mais s’il avait eu son lot d’embrouilles à gérer et que cela faisait sans doute partie de la vie étudiante, les coups étaient inadmissibles dans une institution telle que Poudlard. Le fait que la bagarre était survenue en classe le dérangeait encore plus.

« Écoute, je ne vais pas te faire la leçon indéfiniment là-dessus, je pense que le message est passé. » Il poussa un petit soupir. Il n’avait pas envie de tourner autour du pot bien longtemps, préférant aller au vif du sujet le plus rapidement possible. « Mais j’aimerais bien savoir ce qu’il se passe avec lui pour qu’il soit plus pénible qu’à l’habitude. Et je préfère avoir ta version avant la sienne. »

Le tempérament du jeune Jasper était bien connu au sein de la salle des profs, et Thomas l’avait toujours un peu à l'œil. Quand ce n’était pas à Harry qu’il s’en prenait, c’était à quelqu’un d’autre. Il n’était pas rare qu’il doive le reprendre sur ses agissements, mais elle ? C’était bien une première.

« Crois-moi, ça me concerne. », fit-il, espérant que ça suffise à l’empêcher de se défiler sous prétexte que ce qu’il se passait dans la salle commune des Serpentards n’était pas de ses affaires.

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Ghosts will always haunt you

ft @Thomas Buchanan
29 octobre 2022 - Fin de journée
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“Non, professeur.” Est-ce qu’elle allait encore se faire engueuler pour cela ? Elle avait pourtant déjà reçu sa punition, et c’était excusée. Cela ne serait pas très juste de remettre cela sur le tapis. Même si, il fallait bien le reconnaître, c’était aussi le rôle de son professeur que de s’assurer que tout se passait bien et que de tels écartements ne se reproduisaient pas. Et après, on demandait parfois à Harry pourquoi elle ne voulait pas être préfète. Ses résultats excellents étaient malheureusement loin de suffire. Elle faisait de son mieux pourtant, au moins sur ça. Même si… oui, elle le reconnaissait, si elle n’avait pas entendu les pas dans le couloir, elle aurait été prête à sortir sa baguette pour menacer Adams et le faire taire une bonne fois pour toute. Mais est-ce que c’était vraiment sa faute ? Est-ce qu’elle était obligée de subir ça ? Est-ce qu’on n’acceptera jamais de la laisser tranquille à ce sujet ? Elle savait d’où elle venait. Il n’y avait pas besoin de le lui rappeler. Elle n’y pouvait rien, et Harry s’appliquait à ne pas reproduire les mêmes erreurs, et surtout à ne pas donner l’impression qu’elle pouvait partager la vision de ses parents. Que pouvait-elle faire de plus ?

Harry est frustrée, sans aucun doute, et blessée également, car même si elle sait que ses parents n’étaient pas des gens biens, ils restaient ses parents. Et c’était particulièrement difficile à gérer pour elle. Défendre leur honneur tout en reconnaissant qu’il ne méritait pas vraiment de l’être. Surtout, elle pouvait difficilement en parler à quelqu’un. C’est certainement pour cela que, pour une fois, au lieu de se refermer sur elle-même, elle accepte la main tendue de son professeur ce jour-là. “Je ne sais pas pourquoi il est plus pénible que d’habitude.” Franchement pas. Un jour, il avait juste… “Il a… Il a décidé de s’en prendre à moi, soudainement. Enfin, on ne s’est jamais bien entendu, mais d’ordinaire ce n’était pas… comme ça.” Elle est mal à l’aise, Harry, terriblement, pas habituée à parler de cela ou à se dévoiler, ni à se confier. Cela s’entend dans sa voix, et elle resserre plus fort ses bras autour d’elle. Elle est heureuse qu’il ne puisse pas la voir. Cela aidait, un peu. “Il parle de mes parents. Et pas.... enfin, vous vous doutez bien de ce qu'il dit.” Si toute l’école n’était pas au courant, c’était probablement le cas de presque tout le corps professoral, et elle n’avait aucun doute que son directeur de maison était bien au courant de ses origines familiales. Elle avale sa salive, se forçant à continuer. “Je ne sais qu'ils n'étaient pas des gens biens. Je sais. Mais… mais c'étaient mes parents.” Elle termine, d’une voix plus faible, puis cligne violemment des paupières pour chasser les larmes voulant de nouveau s’accumuler dans ses yeux.

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Ft. @Harry Kaal

Il était parfaitement conscient qu’il se montrait dur avec elle, les exigences qu’il imposait à ses élèves pouvant parfois être étouffantes. Et maintenant plus que jamais, alors qu’il lui rappelait une nouvelle fois de rester sage, lui faisant comprendre qu’il ne s’attendait à rien de moins qu’un comportement impeccable de sa part après ses écarts de conduite. S’il ne ressentait pas une once de remords à lui faire comprendre qu’il l’avait à l'œil, il se sentit progressivement lâcher prise. Si le message était passé, alors il pouvait cesser de la tenir par la peau du cou.

Mais malgré tout, il n’était pas sans compassion, sans compréhension. L’hypocrisie lui collerait à la peau pendant des décennies s’il ne songeait pas à ses propres écarts de conduite, du temps où il était encore étudiant. Il avait probablement déjà fait bien pire qu’elle après tout, il serait injuste qu’il s’acharne sur son cas sans tenter de comprendre ce qu’il se passait. Il n’était probablement pas le directeur de maison le plus démonstratif de ses inquiétudes et de sa compassion, mais il mentirait s’il se disait insensible aux problèmes de ses élèves.

Encore plus lorsqu’elle lui livre enfin la raison de sa petite guerre avec son camarade. Bien que soulagé qu’elle ne se cache pas dans un silence ou des mensonges, ses explications lui tirèrent un bref soupir. Le cœur serré en entendant sa voix se briser, Thomas secoua doucement la tête, comprenant soudainement tout ce qu’il se passait sans qu’elle n’ait besoin d’en dire plus. Les rumeurs couraient plus rapidement à Poudlard que nulle part ailleurs, et les murmures sur la famille de la jeune fille n’avaient eu aucun mal à se rendre jusqu’aux oreilles des professeurs.

Les morceaux du puzzle s’assemblant enfin, le directeur s’arrêta dans sa marche en se mettant face à elle, plantant sa canne sur le sol de béton des sous-sols. Les mots de réconfort ne lui venaient jamais facilement ni rapidement, mais il savait deux trois choses quant au fait de porter le fardeau d’une famille à la réputation ternie par des événements du passé. Et s’il pouvait s’estimer chanceux que l’honneur des Buchanan se soit redoré au fil des années, fut un temps où il avait été dans une position similaire à la sienne, alors qu’il venait tout juste de perdre son grand-père.

« Yes, they were your parents, Miss Kaal. And you have every right to feel saddened by their absence. », commença-t-il, en serrant sa canne entre ses mains. Sa voix n’était pas particulièrement douce, mais la teinte de sévérité s’était effacée. « I had Death Eaters in my family as well, you know. » Une tentative de lui montrer qu’elle n’était pas seule, de lui montrer qu’elle était plus forte que ça. « You should not suffer because your parents did bad things. I’ll talk to him. » Il reprit sa marche vers les cuisines, un petit sourire malicieux au coin des lèvres. « Plus, his grandfather financially supported Death Eaters’ activities. » Il ne devrait sans doute pas lui livrer une information susceptible de nuire à la réputation du jeune Serpentard, mais il souhaitait tout de même lui donner un moyen de s’affirmer face à lui. Il lui laissa le temps de ravaler ses larmes, le temps de digérer tout ça avant de revenir à la charge. « Do you want to talk about it ? », fit-il, pour lui faire comprendre que la porte était ouverte si elle avait envie d’échanger ses ressentis.

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ft @Thomas Buchanan
29 octobre 2022 - Fin de journée
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S’attend-elle à de la sollicitude, de la part de son directeur de maison ? Non, pas vraiment, elle doit l’avouer. Même si Harry a, de manière globale, de très bonnes relations avec ses professeures grâce à son assiduité et ses bons résultats, elle n’a jamais été cherché des conseils ou du réconfort de leur côté. Tout cela est nouveau pour elle, et elle ne sait même pas vraiment pourquoi elle se décide à parler de ce sujet si sensible en cet instant. Pourtant, il semblerait qu’elle fasse bien. La surprise se peint légèrement sur son visage, avant qu’une émotion qu’elle a du mal à identifier n’étreigne sa poitrine. Elle se rend alors seulement compte que jamais personne n’avait validé ce qu’elle ressentait. Jamais personne ne lui avait dit que c’était normal de ressentir cela, qu’il n’y avait aucun mal à cela, qu’elle avait le droit de le ressentir. Une bouffée de gratitude et de reconnaissance la prend pour le professeur Buchanan, ce qui la rend immédiatement mal à l’aise quelques secondes après cela car elle ne sait quoi en faire. Ce n’était pas son genre, de ressentir ces choses, alors évidemment elle se sentait un peu perdue. Elle se contente donc de rester silencieuse, de l’écouter parler, sa curiosité légèrement piquée quand il mentionne avoir lui aussi des Mangemorts dans sa famille – et d’autant plus après la remarque sur Adams. Ce genre d’informations ne risquait pas de tomber dans l’oubli, avec son coeur de Serpentard. Elle saurait s’en servir au bon moment.

“Thank you, professor.” Elle murmura presque les mots, embarrassée par la trace d’émotions dans sa voix, la gratitude dans sa gorge. “It’s all very… odd, for me.” Le plus simple pour elle était d’analyser tout cela de manière rationnelle, alors c’est ce qu’elle tente de faire, ne souhaitant pas se laisser submerger par une émotion mal placée qu’elle ne saurait gérer. “I know they did bad things, but I’ve never been a witness to any of it. I was just a small child when they were arrested, and only a baby when they…acted.” Elle ne savait trop comment exprimer cela. “So it hurts, when people say things about it, because they’re my parents, but in the end for me – for my generation, even – Death Eaters are just a word. A concept. A chapter in History books.” Elle grimaça légèrement. “It sounds bad when I say it like that.” Elle qui n’avait jamais de problème à déclamer des réponses pertinentes en classe avait aujourd’hui du mal à s’exprimer. “What I mean is, how do you deal with it? Because you’ve lived through it. Isn’t it…worse?”

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