I'm down (Xris)

I'm down

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La fin de l’année 2022 était vraiment chaotique pour Apolline. Entre l’intensité de ses deux cursus, la mort de son frère, les conséquences de sa folle idée à Halloween et maintenant cette lettre, c’était trop. Les nerfs d’Apolline avaient lâché. Depuis que la brune avait reçu la lettre de @Michel-Ange Grimm , le 6 Novembre, son humeur vacillait encore plus que d’habitude. Elle s’était enfermée encore plus dans les études, ne traînant plus qu’à la bibliothèque, sur le terrain de Quidditch et dans les salles de classe. Apolline n’allait que là où il y avait vraiment besoin d’elle. Pour le reste du temps, elle restait dans la salle commune des Gryffondor, parfois dans son dortoir qu’elle partageait avec Asel ou même dans la Salle de Bain des Préfets. Mais c’était l’un des derniers endroits où Apolline allait pour lâcher ses nerfs et pleurer toutes les larmes de son corps. Pourquoi ? Car il s’agissait d’un endroit où Michel-Ange pouvait aller librement en tant que capitaine des Poufsouffles.

La lettre de son ex petit copain était parfaitement claire. Il l’abandonnait, il coupait les liens quels qu’ils soient. Et cela semblait être définitif. Le pire dans l’histoire était qu’Apolline avait répondu à chaud à cette lettre, l’envoyant droit dans les bras de Céleste. Si une grande partie d’Apolline regrettait complètement cette lettre, une petite partie d’elle – peut-être la plus sage – se disait que c’était peut-être mieux ainsi…pour le bonheur de Mich, pour l’avenir d’Apolline. Malgré tout, son cœur souffrait. Elle avait l’impression d’avoir perdu un deuxième membre de sa famille. L’histoire d’une certaine façon se répétait.

En ce mercredi 9 novembre, l’entraînement de l’équipe de Quidditch des gryffondor venait de prendre fin. Et si habituellement, Apolline partageait un moment complice avec les autres filles dans les vestiaires, la sorcière s’était pressée de se rhabiller avec ses vêtements de sports pour filer droit vers la salle de bain des préfets. Impossible pour elle d’évacuer d’une autre manière devant ses camarades. Elle devait se montrer forte. L’entraînement lui avait permis d’évacuer certaines choses, dans une agressivité qui faisait peur à voir. D’ailleurs, la capitaine l’avait reprise à l’ordre plusieurs fois. Mais ça n’avait pas été assez. Il fallait que ça sorte avec les larmes.

Sur tout le trajet, Apolline se contenait, faisant bonne figure devant toutes les personnes qu’elle croisait. Arrivée à la salle de bain des préfets, Apolline prononça le fameux mot de passe connu seulement des préfets et capitaines de Quidditch. La porte entrouverte, Apolline passa seulement sa tête dans l’espoir de trouver une salle de bain vide. La chance de son côté, Apolline entra pleinement dans la salle puis referma doucement derrière elle. Complètement seule, la préfète en cheffe sentit son cœur s’emballer, l’humidité brouiller sa vue. Elle n’avait plus besoin de retenir quoi que ce soit ici, alors Apolline laissa toutes ses émotions l’envahir. La colère, la tristesse, l’incompréhension. Des torrents de larme coulaient sur ses joues alors qu’elle tourna le robinet pour remplir l’un des bains majestueux.

Son regard se perdit sur le miroir en face d’elle. Apolline s’éloigna du bain qu’elle était en train de remplir – sans fermer le robinet – pour s’avancer jusqu’au miroir. Elle resta figée dans ses pensées, observant son reflet dans le miroir.

« T’as tout perdu Apolline… » murmura-t-elle en s’accrochant sur les côtés du lavabo.

Elle avait tellement envie de mettre son poing dans ce reflet, elle avait envie d’évacuer cette colère. Mais elle n’y arrivait pas. Comme si elle était plus forte qu’elle, préférant la ronger de l’intérieur. Toujours figée face à son reflet, elle ne remarqua même pas que l’eau de son bain était en train de déborder et que quelqu’un venait d’entrer dans la salle de bain des préfets.

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Xris claqua la porte de son dortoir, il avait jeté sa serviette dans un sac et avait quitté la salle commune des Serpentard sans adresser la parole à qui que ce soit.
Ce mois de novembre, ou du moins, les premiers jours de celui-ci, avait été éprouvant pour le jeune homme.
Ses parents l’avaient « convoqué » au Manoir familial. Il n’y avait pas d’autres mot.
Son père l’avait assis dans le salon et avait fermé la porte derrière lui. Jamais un bon signe.
Ce qui lui parut être une éternité plus tard, Xris était ressorti de la pièce, le visage fermé, les mâchoires serrées.
Son père l’avait chargé d’une importante mission. Il ne lui avait donné que les détails importants.
Ceux qui lui permettraient de mener à bien la tâche confiée.

Il devait faire en sorte que personne ne se rende compte de son absence, que ce soit en journée ou durant la nuit.
Jusqu’ici, c’était un franc succès.
Mais les traits tirés, les cernes apparentes et la tension constante du Serpentard pourraient bientôt le trahir.
En cette journée morose, Xris avait décidé de s’accorder un moment de répits.
La Salle Commune était constamment occupée et bruyante. Les élèves à des milliers de kilomètres de l’état d’esprit dans lequel il se trouvait.
Le grand blond avait donc sorti de sa poche une belle poignée de gallions qu’il avait discrètement glissé dans la poche d’un préfet peu regardant.
Il lui avait confié le mot de passe de la Salle de Bain des Préfets sans faire d’esclandre.

Xris entama la montée des cinq étages qui le séparaient de la Salle de Bain.
Il était d’une humeur massacrante.
Les élèves qui ne s’écartaient pas sur son passage prenaient le risque de se frotter à la carrure du Vert et Argent.

Le grand blond murmura le mot de passe devant l’entrée présumée de la pièce secrète.
Le préfet ne lui avait pas menti. Enfin une bonne nouvelle.
Xris entra dans l’immense Salle de Bain. Elle était telle qu’on lui avait décrite. Majestueuse. Et immense.
Le jeune homme lâcha son sac et avança vers la baignoire qui débordait déjà d’une eau chaude à souhait. Mimi Geignarde avait-elle élu domicile dans cette espace plus distingué que les toilettes des filles ?
Se dirigeant vers le robinet, le Serpentard décida de le fermer, au risque de brusquer le fantôme qui hantait probablement les lieux.
Il enleva son t-shirt et le jeta vers son sac à l’autre bout de la pièce.

Passant sa main dans la baignoire désormais remplie à ras-bord, Xris crut entendre un bruit venant de l’autre bout de la pièce.
Mais la vapeur avait désormais pris place dans les lieux et la visibilité était presque inexistante.
Mais il en était désormais sur. Quelqu’un était présent.

Avançant lentement vers la source du bruit, Xris pris garde à ne pas tomber, progressant à l’aveugle.
Il arriva enfin assez proche pour distinguer une silhouette, sans pour autant réussir à reconnaitre l’élève qui se tenait non loin de lui.

- C’est une baignoire qu’on remplit ici, pas une piscine… lâcha-t-il à destination de l’élève qui se tenait désormais à quelques centimètres de lui.

Ce n’était pas Mimi qui avait joué avec les robinets, mais bien une élève qui avait ouvert les valves, sans se soucier du reste par la suite.
Il s’arrêta où il était, ombre menaçant dans le reflet du miroir devant lui. Il ne se reconnaissait presque pas. Tout comme il n’avait pas reconnu la jeune femme qui se tenait devant lui.

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@Xris Andērson & Apolline Dunn

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Les bruits de pas ramenèrent Apolline à la réalité. La jeune femme se redressa, lâchant le lavabo qu’elle tenait de manière crispée. Elle fronça les sourcils en voyant à peine son reflet dans le miroir. Depuis combien de temps y avait-il autant de vapeur pour un bain ? La préfète-en-cheffe n’eut même pas besoin de comprendre toute seule que c’était de sa faute, qu’une voix s’éleva dans la vapeur. Apolline se retourna brusquement. Impossible de voir qui était là. Et si cette voix était très familière, son propriétaire ne pouvait pas se trouver dans ce lieu.

« Perspicace. » siffla-t-elle, alors qu’elle n’était pas dans un bon état d’esprit. « Je sais. Merci. »

Grossièrement, Apolline s’essuya les joues, tentant de stopper les larmes qui coulaient le long de son visage. Il était hors de question que quelqu’un la voit pleurer, que quelqu’un la voit vulnérable et faible comme elle l’était à cet instant. Pourtant, Apolline s’avança, assez proche pour voir enfin la personne qui venait d’entrer. La lionne entrouvrit la bouche en laissant ses yeux fixer le torse nu de Xris puis rapidement, Apolline fronça les sourcils, retrouvant un visage complètement fermée.

« Sérieusement ? Maintenant tu t’amuses à prendre l’apparence de Xris ? T’es content @Michel-Ange Grimm ? » pesta Apolline avant de dépasser le serpentard, lui donnant un coup d’épaule en passant à côté. « Ta lettre était très claire. A quoi tu joues ? » questionna la brune avant de se diriger vers la baignoire complètement remplie.

Il était impossible selon elle que ce soit Xris. Il n’était pas préfet et n’avait pas accès à cette pièce, à l’inverse de Michel-Ange. Et cela pouvait totalement ressembler à une de ses idées loufoques pour espionner Apolline, ou elle ne savait quoi. Le poufsouffle semblait penser que Xris ne laissait pas Apolline indifférente. Est-ce que cela était le cas ? Elle-même l’ignorait. Elle avait bien d’autres choses à se soucier comme la révélation de l’assassin de son frère.

« Va-t-en. » ordonna-t-elle alors que le sorcier était dans son dos.

Sans même attendre une réaction ou une réponse de sa part, Apolline quitta son tee-shirt qu’elle lança en boule dans la direction la plus proche. La mâchoire crispée, la fille du Ministre avait beaucoup de mal à se retenir de pleurer – encore. Heureusement que la vapeur permettait de ne pas voir à moins d’être proche. Pourquoi était-il là alors qu’il avait clairement annoncé à Apolline qu’il sortait définitivement de sa vie ? Et pourquoi en utilisant l’apparence de Xris ?

Apolline se rapprocha de la baignoire dans laquelle elle mit sa main, testant l’eau du bain. Elle avait qu’une envie, c’était de plonger dedans pour noyer son chagrin et cacher ses larmes.

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La voix de l’élève devant lui se répercuta froidement contre les parois, parallèlement chaude de la salle de bain.
Il connaissait cette voix.
Mais elle était différente. Presque vide.
Cette voix d’habitude si chaleureuse n’était plus que raideur.
A l’image de celle qui se tenait devant lui, désormais claire dans son champ de vision.
Apolline. Biensur. Elle était Préfète en Chef. Il était normal qu’elle puisse se trouver ici à cet instant. A contrario de Xris.

Il perçu ses mains aller rapidement vers son visage alors qu’elle se tournait vers lui, le détaillant quelques instants.
Le Serpentard pris alors conscience de la situation. Il n’était pas du genre à être gêné par ce genre de chose. Surtout avec Apolline, avec qui il avait déjà été plus intime par le passé.
Elle ne s’attarda pas non plus longtemps sur la situation. Le dépassant pour se diriger vers la baignoire.
Clairement, elle avait pleuré. Son regard était dur et froid. Tout comme le ton qu’elle employait avec lui.
Il ne pouvait lui en vouloir. Elle faisait face à un deuil insurmontable. Et chaque personne s’en accommodait d’une manière différente.

Xris se tourna vers la Gryffondor, un sourcil arqué à sa remarque. Pensait-elle vraiment que Michel-Ange était capable d’une chose pareille ? Savait-il seulement préparer du Polynectar ? Et encore fallait-il qu’il s’approche suffisamment de lui pour lui subtiliser une mèche de cheveux. Et depuis leur « duel », il n’avait pas croisé le Poufsouffle dans le Château.
Probablement avait-il appris de sa leçon.
Tant mieux.

- Merci de ne pas me comparer à ce débile profond…

Le grand blond suivit la jeune femme dans le brouillard crée par la baignoire débordante. Il esquiva son lancé de t-shirt et ne put s’empêcher de la détailler du regard.
Apolline était une très belle jeune femme. Indéniablement.
Michel-Ange était vraiment un imbécile de l’avoir laissé partir. Vu son comportement lors de la soirée à Pré-Au-Lard, le Serpentard se douta qu’après une telle soirée, il serait revenu au Château pour faire quelque chose de stupide.
Cette lettre que venait d’évoquer Apolline probablement.

Elle l’avait sommé de quitter les lieux.
Il la comprenait. Elle faisait le deuil de son frère. L’ami de Xris.
Le jeune homme n’avait que peu de personnes qu’il pouvait appeler ses amis au Château, et Ulysse en faisait clairement partie.
Le choc de sa mort avait alors été d’autant plus difficile à avaler.
Mais il ne partirait pas.
Son humeur était telle qu’il n’écouterait que lui-même. Et en cet instant, il n’avait en aucun cas envie de partir.
Il continua de fixer Apolline. Il n’allait pas passer par monts et par vaux pour lui prouver qu’il était le vrai Xris.
Il se rapprocha d’elle, attendant qu’elle daigne reporter son attention sur lui.

- Michel-Ange ne saurait pas te dire que cette cicatrice est dû à un accident de vélo, sur la route devant chez mes parents quand j’avais 3 ans. Il marqua une légère pause et se pencha légèrement vers la Gryffondor. Toi et moi, si…

Au Château, elle était l’unique personne qui avait connaissance de la raison – donnée par les parents de Xris – de cette cicatrice sur sa main gauche. Il le lui avait confié lors de la nuit qu’ils avaient passé ensemble l’année dernière, après qu’Apolline eut vu cette marque.

Il se releva doucement, laissant l’espace à la jeune femme de prendre les choses en compte.
La vapeur d’eau s’était à présent plus dissipé et Xris pu discerner avec plus de précision les traits – et courbes – de la jolie brune devant lui.
Ses traits étaient tirés. Elle avait dû perdre un peu de poids et elle semblait habité par une flamme sombre et dévorante.
Il la comprenait.
Chaque jour qu’il passait au service de son père le plongeait dans des recoins toujours plus sombres de son âme.
Il avait beau les combattre et les repousser, il ne savait pas combien de temps il pourrait encore tenir.
Déjà, ils gagnaient du terrain.

- Ce bain m’a coûté cher… je compte bien le rentabiliser.

Apolline devait se douter qu’il n’était pas entré comme ça dans cette pièce réservée aux préfets et capitaines de Quidditch.
D’où le raccourci vers Michel-Ange.

- Ce crétin t’as écrit une lettre… il mérite vraiment la raclée qu’il a prise… souffla-t-il, plus pour lui que pour Apolline.

La Rouge et Or devait bien être au courant de ce qui s’était passé entre les deux hommes quelques nuits plus tôt.
Les bruits de couloirs à Poudlard étaient plus rapides que le réseau de cheminées. Surtout pour les choses qui étaient sensées rester confidentielles.

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@Xris Andērson & Apolline Dunn

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Ses yeux se levèrent vers le plafond à peine visible de la magnifique salle de bain. Elle joignit ses mains entre elle dans un mouvement d’applaudissement, saluant l’incroyable performance de Xris.

« Quel jeu d’acteur ! » lança Apolline, toujours dos à lui. « S’auto-traiter de débile profond. »

Sur ce point-là, elle hésitait entre le fait d’acquiescer ou de lui avouer qu’en réalité, ce n’était peut-être pas lui le débile profond. Malheureusement, son état d’esprit actuel était trop noir pour essayer de recoller les pots cassés. Et alors qu’elle lui avait gentiment demandé de quitter les lieux, Apolline sentait toujours sa présence. Pire, il s’était rapproché d’elle. La lionne se retourna donc brusquement, quittant la vue de son bain, pour l’inviter à partir de manière moins gentille.

« Bon, tu fi… »

Mais Apolline s’arrêta net dans ses propos. Elle fixa Xris les sourcils froncés. Son attention s’était portée sur la cicatrice à la main gauche du serpentard. Sans réfléchir, Apolline prit la main de Xris et détailla sa cicatrice. Il marquait un point et cela voulait dire que…

« Oh punaise ! Xris ! » s’exclama la jeune femme, qui avait gardé la main de Xris entre les siennes. « Je…Pardonne moi. Je déraille complètement en ce moment. »

Remarquant enfin qu’elle tenait toujours la main de Xris, Apolline la lâcha un peu brutalement. Elle releva la tête vers le sorcier qu’elle n’avait pas revu depuis Halloween. S’il avait été là pour elle à ce moment et qu’elle l’en remerciait, aujourd’hui, elle avait beaucoup de mal à se montrer sympathique. Un trop plein d’événement merdique qui s’accumulait dans sa vie. Pourtant, Apolline arrivait à remarquer que les traits de Xris semblaient eux aussi s’être changés.

« Après les cuisines, tu squattes la salle de bain des préfets ? N’as-tu donc aucun respect pour le règlement intérieur ? L’argent n’achète pas tout. »

Comme le silence d’Apolline ou même le retour à la vie de son frère, l’arrestation de @Charles Graham. Tant de chose qu’Apolline aurait voulu mais dont elle semblait impuissante. La lionne fronça les sourcils en entendant les remarques du serpentard. Bien sûr qu’elle avait entendu les rumeurs mais n’ayant aucune preuve, elle ne les avait pas plus considérée que cela. Et malheureusement, Apolline n’avait trouvé qu’aucun des protagonistes pour confirmer ces rumeurs…jusqu’à aujourd’hui.

« Arrête de l’appeler comme ça. Ce n’est pas un crétin. »

Même si leur relation était à son point le plus chaotique, Apolline parvenait à prendre sa défense. Elle était indéniablement liée à lui, elle ressentait beaucoup de chose pour le poufsouffle et elle ne pouvait pas laisser Xris le descendre devant elle. Mais elle avait besoin de savoir, de comprendre.

« Les rumeurs disaient donc vrai ? » s’offusqua Apolline, les bras croisés. « Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? »

Comment Xris et @Michel-Ange Grimm en étaient venu à se battre à Pré-Au-Lard en pleine nuit ? Et pourquoi ? Quelle raison débile avait pu pousser les deux étudiants à en venir aux mains. Aux mains en plus ! Ils étaient des sorciers, par Merlin !

Exaspérée par tout ce qui se passait, Apolline se pinça les lèvres dans une grimace, retenant les nouvelles larmes qui venaient brouiller de nouveau sa vue. Résolue à ne pas pleurer devant Xris, la jeune femme se détourna de lui, retournant vers ce bain. Elle s’assit sur le rebord, son regard se perdant à la surface de l’eau.

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Xris attendit qu’Apolline ait finit sa scène. Elle le prenait toujours pour Michel-Ange.
Mais il patienterait jusqu’à ce qu’elle se rende compte de son erreur. Il n’avait nulle part d’autre ou aller.
Mais si la Gryffondor pensait que le Poufsouffle était capable de faire une telle chose, alors c’était probablement pour deux raisons.
Soit elle s’attendait au pire venant de lui, ses bassesses lui donnant l’impression qu’il serait capable de faire une telle chose.
Soit elle espérait ce genre d’action de sa part. Malgré ce qui s’était passé entre eux, elle espérait probablement qu’il lui porte toujours de l’intérêt.
Vu son comportement à Pré-Au-Lard, cela ne faisait aucun doute.

Enfin la Rouge et Or le tira de ses pensées. Elle venait de réaliser que seulement elle et lui – le vrai Xris – étaient au courant de cette information.
Elle lui avait pris la main pour examiner sa cicatrice. Il l’avait laissé faire, sans la quitter des yeux.
Elle le lâcha brusquement, probablement prise d’un sentiment de malaise.
Il afficha un petit sourire.

- Pas de soucis…

La Préfète repris vite son attitude de lionne et elle dévisagea rapidement, fronçant les sourcils.
Ses aventures récentes devaient commencer à se lire sur son visage. Mais Apolline n’était en aucun lieu de juger et elle ne fit aucun commentaire.
Il valait mieux. En aucun cas Xris, même s’il avait été de meilleure humeur, n’aurait été enclin à en discuter. Avec qui que ce soit.
Elle le regardait désormais, d’un air dur et réprobateur.
Elle avait beau être son amie et la Préfète en Chef, Xris n’en avait que faire de lui rendre des comptes. Pas aujourd’hui.

- Aujourd’hui, ça m’achète de la paix… Enfin ça devait…

Il regarda autour de lui, appréciant le calme qui devait normalement régner dans cette pièce lorsque personne ne l’occupait.
La lumière s’infiltrait par les vitraux finement taillés et venait irradier la pièce d’une chaleur à la lumière flottante. Presque irréellement apaisante.
Contrairement aux remarques d’Apolline. Prenait-elle réellement sa défense ?
L’amour rendait aveugle. Mais Xris s’était attendu à ce que la jeune femme parvienne à voir la réalité à travers l’attitude douteuse de Michel-Ange.
Mais leur relation ne le regardait pas.

- Je l’appelle comme je veux Apolline. A mes yeux c’est un crétin fini. Il t’a laissé partir… Si ce n’est pas une preuve de bêtise à son plus haut point…

Il lui avait parlé doucement, mais d’un ton assuré. On ne lui disait pas ce qu’il fallait faire ou dire.
Encore moins en ce moment. Même si cela déplaisait à la jeune femme. Il ne se tairait pas pour protéger la réputation du Jaune et Noir.

- Il m’a provoqué en duel. Il a perdu.

Xris enfonça sa main droite dans sa poche. Ses jointures étaient toujours abîmées, là où il avait percuté la tête de Michel-Ange. Il n’avait pas envie qu’Apolline sache qu’il en était venu à utiliser ses poings. Il n’avait pas envie d’avoir à se justifier.
Michel-Ange l’avait provoqué en duel.
Il était venu. S’était fait insulter.
Michel-Ange avait voulu lui mettre sa tête dans le visage. Il avait répondu en le frappant.
The End.

Les Sorciers ne savaient généralement pas se battre et n’en venaient jamais aux poings. Ce n’était pas le cas de Xris. Exaspéré, il avait mis son adversaire au sol.
Puis ils étaient rentrés avec Edel.
Le comportement enfantin de Michel-Ange et sa chevalerie datée l’avait poussé à croire que ses actions étaient louables. Mais la réelle raison semblait être une jalousie naissante et dévorante envers le rapprochement entre Xris et Apolline.
Mais il n’avait aucun droit de dicter sa conduite à la Préfète. Elle était grande et indépendante. Et surtout en ce moment, trop fragile pour être menée à la baguette de la sorte.
Le Poufsouffle ne semblait pas comprendre que les priorités de la Rouge et Or avaient changé depuis le décès d’Ulysse. Et il avait blâmer Xris pour cela.
Tant pis pour lui.

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@Xris Andērson & Apolline Dunn

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Si. C’était un souci. Les différents drames qui avaient secoué sa vie rendait Apolline complètement idiote dans son attitude. Si elle n’avait jamais été la plus douée en relation sociale, là c’était pire. La jeune femme avait déjà perdu son frère, elle avait perdu @Michel-Ange Grimm , elle n’avait pas envie de perdre une autre de ses relations.

« Mon comportement en est un… » souffla Apolline, plus à elle qu’à Xris.

Mais le comportement de Xris était tout aussi changé. Il semblait encore plus froid et dur qu’à l’accoutumé. Quelque chose ne semblait pas aller chez lui mais Apolline ne pensa même pas à aller creuser pour en savoir plus. Elle n’avait pas la tête à ça. La brune lâcha un soupir désabusé face à la remarque de Xris.

« Tu manques pas de toupet. Et désolée de gâcher ton moment de paix ! » lança-t-elle en faisant de grands gestes. « Mais je suis plus à ma place ici que toi. »

Sous-entendu qu’il n’avait rien à y faire. Complètement fermée, Apolline croisa les bras. Ses émotions la dévorant de l’intérieur et repoussant tout contact humain. Pourtant, Xris ne lui avait rien fait, à l’inverse de Michel-Ange qui l’avait lâchement abandonné. Chose que Xris n’hésita pas à souligner. Alors assise sur le rebord de la baignoire, Apolline ne put contrôler ses larmes. Comme disait le serpentard, il l’avait laissé partir. Pourtant elle avait du mal à croire que c’était une preuve de la bêtise de Michel-Ange.

« Et toi, à sa place, tu ne m’aurais pas laissé tomber ? Avec tout ce que j’ai pu faire, j’ai pu dire, tout ce que j’ai pu devenir… »

La voix d’Apolline était faible, larmoyante. Elle était devenue l’ombre d’elle-même, pire, elle était devenue quelqu’un d’autre, laissant une partie sombre d’elle-même émerger. Et ça, Michel-Ange ne l’avait pas supporté. Apolline se pinça de nouveau les lèvres avant de frapper la surface de l’eau pour broyer son reflet. Elle se leva d’un bond et s’approcha du serpentard, se plaçant à quelques centimètres de lui.

« Tu connais Michel-Ange. Tu sais comment il est. Pourquoi tu as répondu à ses provocations ? » le questionna-t-elle d’un ton relativement neutre.

Elle commençait à comprendre pourquoi Michel-Ange ne lui avait pas trop adressé la parole au début du mois et surtout comment il en était arrivé à lui écrire une lettre aussi tranchée. Mais u’est-ce que cela apportait à Xris de répondre aux provocations de Michel-Ange ? Qu’avait-il à prouver ? Pourquoi était-il rentré dans le jeu de Michel-Ange ? C’était comme donner raison au poufsouffle, qu’il avait bien une raison d’être jaloux. Pourtant, Apolline n’était que l’amie de Xris ? Alors pourquoi en étaient-ils arrivés là tous les deux ?

Apolline fixa Xris dans les yeux, en attente d’une réponse ou d’une réaction de sa part. Mais, son regard ne put s’empêcher de divaguer légèrement en bas, vers son torse. C’est uniquement à ce moment-là qu’Apolline remarqua enfin qu’elle était elle-même torse presque nue, en soutien-gorge plus précisément. Pourtant, elle n’était pas plus gênée que cela. Il l’avait déjà vu dans son plus simple appareil, et elle de même. Aussi, Apolline n’eut aucun moment de recul, bien déterminée à avoir d’autres éléments de réponses.

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Xris observa Apolline. Elle était l’ombre d’elle-même. Son attitude trahissait un mal-être profond.
Au-delà du simple deuil.
Elle semblait faire face à une lutte interne. Quelque chose la tourmentait.
S’il avait été dans sa situation, il aurait remué ciel et terre pour trouver l’auteur du meurtre de son frère. Il se doutait que c’était aussi le cas de la jeune femme. Elle avait ouours été en quête de savoir. Aujourd’hui, elle était en quête de vérité.
Il ne pouvait la blâmer. Il aurait été dans un état probablement similaire au sien.
Ses bras s’agitèrent sous les remarques du Serpentard.
Son sarcasme ne semblait pas avoir la même portée auprès de la Préfète à cet instant que lors de leurs précédents échanges.
Habituellement, elle l’aurait taquiné sur son manque de respect des règles.
Aurait joué la carte de la perte de points pour sa maison. Aurait mentionné la fourberie des Serpentards.

- Tu ne le gâches pas tant que ça finalement… lâcha-t-il doucement à la Rouge et Or.

Xris serra les dents.
Peut-être qu’aujourd’hui il pourrait faire un effort et ne pas être aussi antipathique qu’il l’avait été ces derniers jours.
Le malheur et la détresse auquel faisait face la Gryffondor le toucha.
Il n’aimait pas la voir souffrir ainsi. Il soupira.
Elle voulait en savoir plus sur sa confrontation avec Michel-Ange. Il l’avait redouté. Mais si cela pouvait l’apaiser…
Ce ne serait peut-être pas le cas.
Mais au moins elle cesserait de l’importuner avec ce sujet qui l’exaspérait au plus haut point.
Mais Xris se calma en voyant Apolline fondre en larmes. Il s'approcha d'elle et place une mèche de cheveux derrière son oreille. De son pouce il balaya une larme qui coulait sur sa joue rougie par la chaleur de la pièce. Il lui remonta légèrement le menton pour que son regard crois le sien.
Elle avait le droit de pleurer devant lui.
Jamais il ne la jugerait pour ça.
Le ton de sa voix se vit plus doux.

- Non. J’aurais accepté que tu traverses ce qui doit être la période la plus difficile de ta vie. Et que je ne sois pas une priorité. Et je serais resté à tes côtés tant que tu avais besoin de moi. Sans poser de question…

Il marqua une courte pause, regardant vers le sol.
S’il n’était pas gêné d’être torse nu devant la Préfète, parler de choses aussi profondes que ses sentiments le mettaient plus mal à l’aise.
Il serra de nouveau les dents avant de regarder Apolline se rapprocher de lui.
Il ne cilla pas. La proximité avec la jeune femme ne le gênait pas, au contraire. Il suivit son regard avant de bloquer ses rétines dans les siennes.
Elle voulait des réponses.
En général.
A l’instant.
Xris soupira.

- Parce qu’il s’était lancé dans une vendetta amoureuse pour protéger ton honneur. Il avait besoin de blâmer quelqu’un pour ton éloignement de lui. Et c’est tombé sur moi. Je n’avais pas prévu de me battre avec lui. Mais dans son état actuel, il ne m’a pas laissé le choix. Il a dit des choses…

Il marqua une pause, ne souhaitant pas étayer la conversation d’exemple qui pourrait mettre à mal l’image qu’elle avait du Poufsouffle. Elle n’avait pas besoin de ça. Si elle voulait rester dans le déni, il la laisserait faire.
Il baissa de nouveau les yeux sur Apolline, son regard planté dans le sien comme on ancre un navire au port.

- Il est dans une jalousie maladive. Il a l’air de se faire des idées sur toi et moi…

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@Xris Andērson & Apolline Dunn

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Finalement, ce fut Xris qui s’était approché en premier d’Apolline. Lorsque celle-ci était toujours assise sur le rebord de la baignoire. Apparemment, il avait remarqué les larmes qu’Apolline n’avait su cacher. Apolline se laissa faire, fermant les yeux lorsqu’il plaça une de ses mèches derrière son oreille. Le contact de sa peau contre la sienne avait cet effet étrange d’apaisement. Sans savoir pourquoi, Apolline avait l’impression qu’elle pouvait se laisser aller. La brune rouvrit doucement les yeux lorsque Xris lui remonta le menton pour que leur regard se croise. C’était bien la première fois qu’elle pleurait devant quelqu’un à Poudlard, et surtout devant un Serpentard. Mais là…il s’agissait de Xris.

« Tu penses réellement ce que tu dis ? » questionna Apolline, les yeux humides à la fois de tristesse et d’émotion face à ce que lui disait le serpentard.

Mais alors, pourquoi ce n’était pas le cas de @Michel-Ange Grimm ? Peut-être l’avait-elle fait trop souffrir. Xris n’imaginait pas tout ce qui avait pu se passer dans leur relation. Peut-être que s’il avait été à la place de Michel-Ange, finalement il aurait fait pareil. Cependant, ses paroles la réconfortèrent, l’apaisèrent. Apolline restait en quête de réponse, mais elle serait moins sur la défensive.

De nouveau sur ses deux pieds, de même pour Xris, Apolline s’était rapproché de lui. Elle voulait comprendre les motivations du sorcier. Et même si elle entendait ce qu’il lui expliquait, ça ne suffisait pas.

« Mais pourquoi…pourquoi tu t’es laissé blâmer par Michel-Ange ? Pourquoi tu t’es senti à ce point concerné ? Je veux dire…tu t’en fiche de tout ça, tu te sens responsable de rien du tout…Tu aurais dû laisser passer, le laisser dans ses dél… »

Apolline laissa mourir ses propos. Elle était complètement perdue. Mais elle entendait parfaitement Xris et sur le dernier point elle était d’accord. Cependant est-ce que la jalousie de Michel-Ange était justifiée ?

« Mais…est-ce qu’il devrait se faire des idées sur nous, Xris ? » demanda finalement Apolline, ses yeux ancré dans les siens.

La véritable question était là. Qu’étaient-ils exactement ? Leur relation était devenue ambigüe en peu de temps. Mais Apolline n’avait jamais pris le temps de se questionner, d’abord parce qu’elle avait toujours Michel-Ange dans un coin de son cœur et de sa tête mais également parce que ses priorités étaient ailleurs : trouver le coupable du meurtre de son frère et se venger.

(c) oxymort

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Emotion is the engine of change.

Lorsque le regard d’Apolline croisa celui de Xris, celui-ci ne put s’empêcher de lui sourire.
Il la sentait se calmer, peu à peu.
Dans la bizarrerie de la situation, tous deux à moitié dévêtus, ils semblaient enfin avoir trouvé un moment de calme.
Qui sait combien de temps cela durerait-il ?
Mais pour la première fois depuis des jours, Xris se sentait plus léger.
Il regarda Apolline se lever et se rapprocher de lui. Leurs corps se frôlant presque.

Xris n’était pas le genre de personne à dire les choses dans le simple but de contenter quelqu’un.
Surtout lorsqu’il s’agissait de sentiments.
Apolline avait-elle l’habitude d’entendre des paroles enrobées et sucrées mais vides de sens ?
Le grand blond avait beau être souvent froid et distant, il ne parlait pas de ce genre de chose sans les penser.

- Bien sur. Et n’importe quelle personne qui penserait le contraire serait aveugle de ce qu’il abandonne.

Il parlait bien entendu de Michel-Ange. Il avait entendu ce qui s’était dit de ce couple phare du Château.
Elle, était trop centrée sur les désirs de sa famille.
Lui, pas assez à l’écoute de ses besoins.
Leur relation, si elle persistait ainsi était vouée à l’échec.
Mais si le Poufsouffle n’avait ne serait-ce que la moitié d’un cerveau, il se rendrait compte de ce qu’il perdait.
Peut-être avait-il déjà commencé ce procédé lors de leur affrontement à Pré-Au-Lard.
Il l’avait senti lui glisser entre les doigts. Il n’avait pas fait ce qu’il fallait pour elle. Et il avait blâmé le Serpentard.
Il s’était voilé la face.

Il replongea son regard dans celui de la Gryffondor.
Il la laissa débiter un flot continu de questions, tout en serrant des dents.
Il ne voulait pas avoir à répondre à ses questions.
Après tout, ils étaient amis.
Certes ils avaient partagé des moments intimes. S’étaient confiés l’un à l’autre.
Mais cela s’arrêtait là.
Non ?
A en juger par le regard que lui lançait Apolline, Xris n’était plus sûr de rien lui non plus.
Avec Michel-Ange dans le tableau, le jeune homme ne s’était jamais vraiment autorisé à considérer la Rouge et Or différemment qu’une amie.
Le regard de la jeune femme s’était tinté d’émotions. Différentes que celles qu’elle affichait lorsqu’il était entré dans la pièce, quelques minutes plus tôt.
Mais le Vert et Argent n’aurait su les interpréter.
Il ne pouvait même pas interpréter les siennes.

Il écouta le murmure des bulles qui explosaient lentement et avec un silence mesuré. Elles n’avaient pas eu de véritable utilité puisque la jeune femme qui avait coulé ce bain se tenait devant lui, immobile et pleine de questionnements. La lumière variait autour d’eux, les enveloppant d’une lumière tamisée, dansant au rythme du vent soufflant à l’extérieur du Château.
Un autre monde. Ici le temps s’était arrêté.
Les deux élèves, suspendus aux paroles de l’autre.

Son regard ne quitta pas celui d’Apolline.
Il avait envie de prolonger le contact qu’il avait eu avec elle quelques secondes auparavant.
Ses cheveux légèrement parfumés, sa peau douce.
Mais il ne bougea pas. Il était trop respectueux pour ça. Ou était-ce l’excuse qu’il voulait se donner ?
Avait-il peur d’autre chose ?

- A toi de me le dire… lui souffla-t-il doucement à l'oreille, se penchant légèrement en avant, brisant encore plus l'espace qui les séparait.

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