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A little warmth for the sick ☾ Jesse Treadway
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FICHE DE PERSO
Ocean avait la clé de l’appartement luxueux de Jesse. Parce qu’en tant que secrétaire qui avait son bureau là et qui gérait toute la vie professionnelle de son patron, c’était hautement nécessaire d’y avoir accès à des heures parfois indues ! Mais s’il l’utilisait comme un voleur alors que minuit sonnait dans les rues désertes de Londres, c’est qu’il avait oublié son cellulaire sur son bureau. On n’entrait pas ici comme dans un moulin, évidemment. De puissants sortilèges avaient été mis en place par une société de sécurité sorcière, donc pas de transplanage possible. Il entre donc par la porte principale, comme tout le monde. Il referme discrètement derrière lui, espérant que Jesse n’avait pas de la bonne compagnie. Il n’était pas certain d’avoir envie de voir ou d’entendre ça…!
Il est sur le point de murmurer un faible lumos lorsqu’il réalise que de la lumière provient du salon. Ça le rend forcément curieux et, après avoir retiré les bottes de combat qu’il portait par pure coquetterie, n’ayant pas envie de salir les planchers immaculés, il se glisse furtivement jusqu’au salon. Quoiqu’il n’y a que ses pas qui sont furtifs.
« Jesse… ? », murmure-t-il doucement, n’ayant pas non plus l’intention de hurler le prénom de son ami à minuit…! Il n’avait guère envie d’être responsable de la crise de coeur qui pourrait suivre. Mais pas de réponse. Il fronce les sourcils et curieux, il s’arrête dans le cadre de la pièce. Il jette une oeillade… et est surpris. Jesse était bel et bien là, assis dans un fauteuil. Le fauteuil du maître, celui qu’il était le seul à utiliser par accord tacite ! Mais quelque chose clochait. Il était assoupi. Et très rouge. Il respirait un peu étrangement pour quelqu’un qui dormait, aussi. « Jesse ? Tu dors ? »
Ocean s’approche finalement de l’autre sorcier. Il tend une main pour la glisser sur la joue de Jesse, puis contre son front. Lui qui venait de dehors, sa main devait paraître terriblement froide contre la peau brûlante de l’homme et d’ailleurs, son patron s’éveille en sursaut. Il doit alors rencontrer le regard d’un bleu plus si limpide qu’à l’habitude de son secrétaire : Ocean était maintenant rongé par l’inquiétude et les nuages de celle-ci avait envahi ses yeux.
« Jesse, tu es brûlant de fièvre. Ce n’était pas juste un petit coup de froid ! », s’exclame le jeune homme, sans pour autant élever réellement la voix. Il criait-chuchotait, disons… Un peu plus tôt dans la journée, il avait bien remarqué que Jesse avait l’air pas tout à fait au sommet de sa forme. Il avait voulu qu’il s’étende un peu, mais évidemment, on n’arrête pas un homme d’affaires de cette envergure quand il était lancé à plein régime. Mais là, il était tard, personne n’attendait son appel ou sa présence et Ocean comptait bien imposer la sienne. « Tu viens avec moi. Et ne te plaint pas ! »
Il aide l’homme à se lever, le traînant à l’étage tout en établissant le plan de match pour les prochaines heures.
« Tu vas prendre un bain tiède pendant que je vais te faire de la soupe. Je suis prêt à parier que tu n’as même pas touché à ce que maman t’a préparé. Puis, tu vas te coucher. Dormir. Et je ne veux pas que tu sois debout avant 9h demain matin. Je suis sérieux ! Je vais déplacer certains rendez-vous. ». Ocean était très, très sérieux. Il allait même rester ici cette nuit pour veiller sur Jesse. Ça ne semblait pas si grave. Mais s’il tombait vraiment malade, il allait être out pendant quelques jours au minimum… et quand il allait revenir, il allait mettre les bouchées doubles pour reprendre son retard. Rien de bon n’allait en résulter. « Ne me force pas à te donner un somnifère. »
Il tourne la tête, lançant un regard gouailleur à son patron. Il ne glisserait jamais un somnifère dans sa nourriture, évidemment. Ça ne se faisait pas. Il taquinait ! Ocean s’arrête finalement dans la grande salle de bain, levant une main pour repousser une mèche de cheveux bruns qui collait au front de Jesse. Un Jesse encore en complet. À cette heure ! Il soupire, commençant donc à défaire le noeud de sa cravate.
« Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? Sûrement un naufrage ! »
Ce disant, il ponctue sa taquinerie par un petit clin d’oeil plein d’attitude.
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FICHE DE PERSO
Jesse était chez lui et c’était à peu de choses près la seule information dont il soit encore en mesure de se convaincre… Il ne fallait pas lui demander ni l’heure, ni même le jour… Et dans une certaine mesure il ne fallait rien lui demander tout court… Son crâne martelait comme si une baguette cassée essayait en boucle de produire le moindre sort et il n’en résultait que des étincelles brûlantes et douloureuses… Il avait froid… Mais sitôt qu’il mettait un peu de chaleur dans la pièce, il avait la sensation d’être bouillant ! Et si tout son corps lui faisait comprendre qu’il était dans un relatif état de faiblesse, il n’était pas sûr de pouvoir manger quoi que ce soit…
Malade ? Il n’était pas résolu à se l’admettre tout haut. Mais c’était probablement le cas oui. Jesse avait retrouvé Xander dans un petit hôpital de campagne et il avait eu la mauvaise idée de vouloir loger là-bas plutôt que de revenir ici pour y retourner le lendemain. Le résultat c’était une chambre d’hôte un peu humide et froide qui avait eu raison de sa santé. Pourtant Jesse en avait une de fer hein… Il ne tombait jamais malade. Ou presque quoi. Mais lorsque ça arrivait, il était comme un taureau incapable de se lever, soufflant fort pour évacuer la fièvre et sentant ses muscles tressauter sous le cuir de sa peau…
Il avait dû finir par s’assoupir puisque ce qui le tire des limbes c’est une question d’une voix plus que familière ! Jesse frissonne de pied en cape, peinant à trouver l’énergie de venir chasser la main glacée. Sa voix lui semble rocailleuse, pâteuse…
“Ocean ? On est le matin ?”
Il était déjà l’heure de travailler ? Jesse était très difficile à arrêter à ce niveau là et essayant de chasser un peu le sommeil et le malaise d’une main sur son visage, il plisse légèrement les yeux afin de mieux discerner les traits parfait de son secrétaire. Il y voyait un peu flou, mais il parvenait encore à faire le point, amen !
Il ne pense même pas à protester lorsque Ocean le force à se relever pour qu’ils rejoignent sa chambre. Et une fois dans les escaliers, il convient :
“Je n’ai jamais regretté à ce point d’avoir une si grande maison."
Et dans un petit délire lié à la fièvre mais qui ne lui faisait dire que la vérité, Jesse vient coller son nez contre la tempe du bel homme qui le soutenait, inspirant le parfum de sa peau mêlé à celui de son shampoing.
“Tu sens bon. J’aime ton odeur.”
Sa main qui s'agrippait jusque-là à l’épaule d’Ocean se perd dans son dos, descend sur ses reins… Et avec toute la lucidité qu’il est encore capable de rassembler, Jesse s’arrête là, juste avant de venir saisir à pleine main une fesse qu’il devinait musclée à souhait !
Ils débarquent dans sa chambre et Jesse se sent un peu chanceler, laissant Ocean s’occuper de le déshabiller sans la moindre forme de protestation parce que de toute façon il n’était même pas sûr d’être en mesure de le faire seul sans déchirer quelques coutures ou tomber en levant une jambe pour faire passer son pantalon !
“Tu m’aides entièrement s’il te plaît ?”
Pour le déshabillage oui. Pas seulement les boutons de manchette ou la cravate. Et de prévenir, si jamais Ocean comptait avancer cet argument :
“Je suis fracassé. Ça n'a pas la moindre importance pour moi que tu me vois à poil.”
Bon c’était pas la façon la plus glam de le dire mais l’essentiel y était. De prévenir en revanche :
“Mon corps ne m’obéit qu’à moitié alors désolé si…”
Disons désolé si le plaisir qu’il prenait à se faire déshabiller par son secrétaire devenait “parfaitement visible”. Quant à savoir ce qu’il ferait sans lui, Jesse taquine sans réfléchir :
“Sans toi, je serais peut-être marié à un Hardcastle !”
Et d’ajouter même, dans un soupire usé de fièvre et de fatigue :
“Mais pas forcément au bon.”
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FICHE DE PERSO
Le matin ? Décidément… Jesse n’allait vraiment pas bien. Ocean voulait bien croire qu’il avait encore les yeux plein de sommeil, mais la fièvre n’aidait clairement pas. Il était ravi d’avoir oublié son cellulaire, finalement. Il aurait trouvé Jesse dans un sale état au matin.
« Au milieu de la nuit, la belle au bois dormant. », répond Ocean avec un brin d’humour alors que son ton est pourtant très sérieux. Il réfléchissait rapidement à ses options. Il soutient Jesse alors qu’ils montent les escaliers. Son ami était une bonne masse. Il faisait son poids. Mais Ocean n’était pas taillé uniquement pour les petites besognes. Alors que la main de l’homme glisse de son épaule à son dos, puis sa chute de reins, il fronce les sourcils, modifiant un peu sa position pour mieux le soutenir, croyant un instant qu’il le laisse glisser. Puis, il sent le souffle chaud de son patron contre sa tempe. Un long frisson le parcourt, le déstabilisant tant qu’il en laisse presque tomber Jesse, qu’il raccroche juste à temps ! « Jesse… Je pense que tu as oublié à quel cours d’eau tu t’adresse, là. »
Pourtant, l’immensité mortelle de l’océan n’était pas à confondre avec la révolte contenue de la rivière ! Il pousse doucement mais fermement Jesse dans sa chambre. Ici, il fait un peu frais mais c’est le contraire qui aurait été particulier. Son ami aimait dormir dans la fraîcheur et il était un peu taillé dans le même bois lui-même, alors il comprenait. Peut-être que ça lui ferait même du bien, là. Il l’observe avec inquiétude, levant une main pour la presser sur le front après en avoir chassé quelques bouclettes foncées.
« Qu’est-ce que tu as fait quand tu es allé en Finlande… », murmure Ocean, pas vraiment avec une intonation interrogative puisqu’il marmonnait plus pour lui-même que pour Jesse. Il a un sourire pour son ami alors que ce dernier lui demande de le déshabiller, taquinant : « Je ne pensais pas vraiment à ta pudeur, présentement, mais plutôt à préserver ton crâne. Si je te lâche, tu vas tomber à la renverse. »
Il pousse d’ailleurs lentement Jesse jusque contre le mur, à côté d’une commode, pour qu’il ait de quoi se retenir un peu. Puis, il glisse une main à sa poche de manteau, qu’il n’avait pas encore enlevé. Mais son geste reste en suspens… et finalement, il se contente de retirer le manteau qu’il jette sur le lit, avec la baguette. Il aurait été mille fois plus simple de déshabiller Jesse avec de la magie. Et ça aurait été beaucoup moins intime. Mais… Ocean n’était pas stupide, juste entêté. Il savait ce que son corps essayait de lui dire depuis quelques minutes. La vague de chaleur qui s’abattait sur ses reins, se diffusant dans le reste de son corps jusqu’à engourdir son cerveau, notamment. Jesse. Sa voix chaude et rauque. Ses angles et ses muscles saillants, masculins. Ce regard dépareillé, parfait dans son imperfection. Cette familiarité et cette affection, redirigées différemment, cette nuit, pour une raison qui lui échappait…
Ocean humecte lentement ses lèvres de la pointe de sa langue, son regard glissant sur les lèvres de Jesse. Puis, il retire la cravate pour la jeter sur le lit elle aussi avant de s’attaquer aux boutons de manchettes avec précision et dextérité, comme s’il était né pour s’occuper d’un homme malade !
« De quoi est-ce que tu parles ? De tomber ? », demande Ocean alors que Jesse lui assure que son corps ne lui obéit qu’à moitié. « Je peux te rattraper. Et n’exagère pas : il ne t’obéit plus du tout, tu veux dire. »
Il pose délicatement les boutons de manchette sur le dessus de la commode, au milieu de celle-ci pour que Jesse ne les accroche pas, puis passe aux boutons de sa chemise blanche. Elle lui collait à la peau. Il avait vraiment besoin d’un bain pour faire descendre la température. Il défait les boutons plus lentement, cette fois, ses doigts pas moins habiles, mais se concentrant sur sa tâche, découvrant. Non, il n’avait pas honte d’utiliser la situation pour essayer de comprendre les pulsions qui l’habitaient depuis quelque temps. Jesse ne semblait pas très enclin à le repousser ! Toutefois, il s’arrête net au milieu de la chemise, relevant la tête vers Jesse alors que ce dernier dit… quelque chose qu’il comprend très bien, cette fois. Un peu trop bien.
Il y a un moment de silence. Puis, il détourne le regard pour en revenir aux boutons de la chemise, ses doigts glissant par curiosité sur l’épiderme de Jesse au passage, découvrant le plaisir que toucher la toison de son torse représente pour ses sens. C’était nouveau. Différent. Il n’avait connu, toute sa vie, que la peau douce et sans poils des femmes.
« Pourquoi est-ce que River t’a laissé, Jesse ? ». C’était la deuxième fois qu’il posait la question en très peu de temps. Il respectait la non-réponse qu’il avait obtenue la première fois. Mais il était un opportuniste et une tête brûlée. Il n’avait pas honte d’user un peu de la situation pour récolter quelques informations. Et il voulait savoir ce qu’il avait à voir là-dedans. Parce que cette information était nouvelle. Et il savait qu’il n’avait rien fait pour séparer son frère et son meilleur ami. Alors ce n’était pas réellement une accusation. La chemise s’ouvre et Ocean relève les yeux vers Jesse en la faisant glisser de sur ses épaules, ses mains traçant un instant la ligne parfaite des muscles entraînés. « Secret contre secret, je te dirai ce que Jenna m’a hurlé en claquant la porte. »
Oui… cette phrase assassine qu’il avait feint ne pas se souvenir. Rien que de l’évoquer, le sang ne fait qu’un tour dans ses veines, mais il se force à rester calme. Les Gryffondors étaient réputés pour leur courage. Et sans peur, pas de courage…
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TW : Vocabulaire sur le registre sexuel.
Seulement ? Jesse avait l’impression d’avoir dormi des semaines. Et paradoxalement, il avait aussi l’impression que ces semaines en avaient également été d’insomnies. Quoi qu’il en soit, la remarque sur le cours d’eau le fait rire, sans doute plus que s’il avait été en pleine possession de ses moyens. A quelques égares, son état donnait l’impression qu’il fût en légère ébriété. C’était l’effet de la fièvre. Celle du sommeil en synergie aussi d’ailleurs. En tout cas, pour la Finlande, Jesse grogne. Pour le moment il n’avait pas l’énergie de beaucoup pester mais d’ici demain ou quelques jours il ne manquerait pas de faire des commentaires peu élogieux à propos de l’hôtel qui l’avait accueilli !
Jesse s’adosse au mur sans discuter. La pudeur était à des kilomètres de lui et son sens de l’équilibre était probablement parti assez loin avec elle. Et parce qu’il n’avait pas l’esprit aux tergiversation concernant le sens de ses paroles, Jesse corrige son secrétaire :
“Non, d’une érection potentielle.”
Et dans un petit rire un peu gras, il ajoute un truc qu’il n’aurait pas ajouté compte tenu de sa relation actuelle avec Ocean :
“Toi qui préfère les triangles d’amour humides, je voudrais pas que tu t’effarouches devant la taille de l’engin.”
Oui bon… Jesse restait un homme avec beaucoup d’orgueil et une relative confiance dans ses attributs les plus masculins. Il était bien monté, pourquoi feindrait-il le contraire ?
Le fait que l’autre homme ne fasse pas usage de la magie pour gagner du temps et de l’énergie ne l’effleure pas vraiment ensuite. Il profite plutôt des caresses superficielles, notant à peine que les mains s’égarent un peu plus qu’elles ne le devraient. Un soupir de satisfaction franchit même ses lèvres et si son pantalon se déforme effectivement un peu déjà, c’est qu’il est beaucoup plus conscient que ce qu’Ocean ne le croit d’avec “qui” il était présentement. Ce n’était pas un cours d’eau, c’était une étendue presque infinie. C’était Ocean.
Il continue de se laisser faire, yeux mi-clos, écoutant… Et répondant sans doute beaucoup trop vite. Au moins il ne mentait pas évidemment… Mais il n’avait pas vraiment prévu avoir cette conversation avec Ocean même si quelques jours avant ça ils avaient déjà survolé un peu le sujet.
“On a fait l’amour…”
Evidemment ce n’était pas la raison hein… Ils n’avaient pas fait l’amour qu’une fois ! Mais perdu dans les détails, Jesse poursuit :“Il était magnifique, les cuisses ouvertes, mon sexe profondément enfoncé entre ses reins. Il se contractait et je bandais comme jamais. Il se défendait un peu aussi, par jeu. Il ne le fait pas si souvent. J’avais le gland qui frottait, j’étais fou de désir, je le prenais avec presque brutalité. C’était vraiment bon.”
Et d’en parler, de l’évoquer, Jesse se sentait durcir pour de bon. Il vient même d’une main caresser un peu son entre-jambes à travers le tissu de son pantalon, grognant d’une forme de plaisir avant de concéder dans un grognement plus contrarié :
“Et je l’ai appelé par ton prénom. C’était toi que je prenais de cette façon. Alors je t’ai dit à toi comme c’était bon.”
Évidemment ça avait jeté un énorme froid. Et Jesse avait compris tout de suite son erreur, avant même que ce pauvre River ne se fige sous lui, humilié par ses mots et leur portée. Puis comme s’il ne venait pas de lâcher une bombe, Jesse questionne à son tour :
“Alors ? Qu’est-ce que Tatiana… Julia… Ja… Qu’est-ce que que ton ex t’a dit ?”
Il connaissait son prénom mais là le seul qui lui revenait vraiment, c’était celui de son secrétaire, comme cette nuit fatidique il y avait plusieurs années.
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tw : rapprochement physique
Jesse était admirable à bien des égards. Mais une des qualités qu’Ocean préférait chez lui, c’était sa franchise. Cette nuit, on pouvait dire qu’il était servi. Il arque les sourcils alors que Jesse le met en garde contre des fonctions naturelles qu’il n’aurait peut-être pas dû avoir en sa présence. Enfin… Ocean n’allait pas faire semblant d’être choqué non plus. Jouer les timorés, il ne faisait plus ça depuis l’adolescence, merci bien.
« Je dis un tas de conneries, tu ne devrais pas faire attention à ce point. », déclare presque trop naturellement Ocean à propos des femmes, parce que c’était bien d’elles dont Jesse parlait et il réalisait à quel point lui n’avait pas envie d’en parler présentement. Ce n’était pas une femme dont les muscles roulaient sous ses doigts alors qu’il dénudait l’épiderme transit de sueur fiévreuse. Ce n’était définitivement pas une femme… « Je note ton manque total de modestie. Pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? »Ocean a un rire lupin ponctué par une ouverture sûrement un peu trop rude de la braguette de son meilleur ami, lui faisant un peu perdre l’équilibre au passage alors que ça allume dans son regard une petite lueur victorieuse !
« Tout doux, le loup… Tu vas t’effondrer, alors reste sage. ». Ocean pose une main sur le torse de Jesse pour le stabiliser un peu, puis en revient à son effeuillage. Moins concentré qu’il n’aurait aimé l’être, mais c’était de sa faute. Si Jesse tressaillait à cause de la fièvre sous ses doigts, sa voix, elle, est presque trop assurée quand il lui explique ce qui était réellement arrivé entre River et lui. Ocean ne peut que relever la tête vers son patron et ami. Confus ? Il ne sait pas. Peut-être que ce n’est pas tout à fait ça. Mais Ocean ne s’attendait vraiment pas à être… quoi ? Une source de désir pour Jesse ?Il tend la main pour prendre celle de l’homme alors que ce dernier, perdu dans son histoire, caresse le renflement de son pantalon. « Vilain garçon… Reste tranquille, j’ai dit. »
Il en profite pour donner un coup de hanche à Jesse en s’approchant de lui pour le plaquer dans le mur.Ça lui plaisait vraiment, n’est-ce pas ? Et Ocean savait d’instinct que ce qui excitait vraiment Jesse, c’était l’idée de prendre le dessus sur lui quand il luttait. Il ne savait guère pourquoi ça lui faisait tourner la tête ainsi, mais c’était le cas. C’était peut-être aussi de sentir ce membre dur contre sa cuisse maintenant qu’il était trop proche de Jesse. C’était peut-être de presser lentement, mais sûrement son poids dessus pour faire réagir l’homme. Il exagérait. Il le savait. Il aurait dû garder ses mains loin de cet homme-là, surtout dans ces conditions. Mais personne ici n’était désemparé par le déroulement des choses.
Mais Ocean lève quand même un regard peut-être triste vers Jesse. Allez savoir… C’était peut-être davantage le désespoir de réaliser qu’il se sentait victorieux s’il se comparait à River dans cette situation. S’était-il assez menti pour en arriver là ? Il ne voulait pas de ça.
« Tu me désires depuis longtemps ? », demande soudainement Ocean. Il pose une main sur une épaule solide, plantant son regard dans celui de Jesse alors qu’il enchaîne rapidement, pour ne pas se dégonfler : « Jenna. Elle m’a dit que j’étais un homosexuel refoulé. Tu sais ce qu’on dit, hein ? La vérité sort de la bouche des enfants et des femmes en colère. »Ocean garde le silence un moment, immobile. Puis, il s’attaque plus doucement au pantalon ouvert qui dansait avec précautions sur les hanches de son propriétaire. Il finit rapidement au sol. Sans regarder, il tire sur le sous-vêtement de Jesse. Le bas de sa paume glisse sur la peau bouillante et douce de son membre dressé. Il se mord la lèvre, comme pour reprendre contenance. Il était temps d’accélérer le processus et de jeter Jesse dans la baignoire : il savait définitivement ce qu’il avait besoin de savoir, maintenant.
« Assis-toi. ». Ocean pousse Jesse entièrement nu sur le lit. Il s’agenouille, grognant : « Pas de conneries, tu veux ? »
Il lui enlève plutôt ses chaussettes, parce qu’il n’était pas encore rendu là. Par contre, quand il en a terminé et qu’il se relève, il vient s’asseoir à cheval sur les hanches de Jesse. Une de ses mains glisse dans le creux de son cou. L’autre bras repose sur une épaule solide.
« Si tu m’appelles River un jour, je ne partirai pas. Mais je vais te le faire regretter si amèrement que tu vas me supplier de te pardonner. ». Et il ajoute quand même un petit clin d’oeil dont lui seul a le secret, avec ce qu’il faut de charme et d’assurance. « On va se relever. Aller à la baignoire. Je vais te surveiller parce que clairement, tu es dans un état second. Et ensuite ce sera la soupe. Deal, beauté ? »
Il ne pouvait pas le laisser seul dans le bain comme prévu initialement. Il allait rejoindre les poissons à ce rythme…!
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TW : Vocabulaire sur le registre sexuel.
“Tu dis ça mais si je ne t’écoutais pas, tu ne serais pas content non plus.”
ll avait rit ensuite, d’une voix légèrement éraillé, parce qu’il avait clairement manqué de modestie sur ce coup là ! Ca lui arrivait plus souvent qu’à son tour et pas seulement à propos de ses attributs masculins hein. Mais il avait du succès du côté des femmes comme des hommes et si certains de ses amants et/ou amantes avaient jamais eu à se plaindre de ses talents entre les draps, ils ne lui en avait jamais fait part… Mais comme Ocean a poursuivit son effueillage en règle, Jesse demande :
“Tu trouves que j’ai menti ?”
Mais Ocean est en appui sur cette partie de cette anatomie qu’il avait refusé de le laisser toucher et Jesse grogne un peu. Il ne répond pas non plus pour le désir. A vrai dire il ne se sentait vraiment pas très bien. Mais il entend ce que son ami lui dit à propos de son ex et de ses paroles blessantes mais qui avaient visiblement touché si juste… Jesse ne dit toujours rien. Il a besoin de réfléchir et ce n’est pas ce qu’il fait de mieux avec la fièvre pour tout dire. En plus, Ocean est rapidement à califourchon sur lui. Et si ça n’a rien de réellement sexuel, c’est difficile de l’occulter complètement. Jesse acquiesce pour le deal de la soirée, toujours silencieusement. Il se laisse aider pour rejoindre la salle de bain et une fois dans la baignoire, il pousse un soupire de soulagement.
L’eau n’est ni trop chaude ni trop froide. Il avait tendance à l’aimer comme ça. Un peu moins chaude que tiède. Et là, ça avait un effet positif sur sa fièvre il lui semblait. Jesse attrape une linge pour le mouiller avant de venir le poser sur son visage, demandant :
“Tu peux tamiser les lumières s’il te plaît ?”
Il reste ensuite comme ça un instant sans bouger, écoutant simplement Ocean qui se déplaçait dans la belle salle de bain, sortant une serviette, rangeant un truc qui devait traîner… Et finalement, alors que l’eau et le linge sur son visage lui apporte un grand sentiment de bien être, il convient de manière un peu plus lucide :
“Je ne sais pas si ça fait longtemps que je te désire. Mais j’en ai pris pleinement conscience ces derniers mois. C’était juste trop délicat d’aborder le sujet.”
Même pour lui.
“Ton ex avait peut-être raison mais ça n’excuse pas le fait de te le jeter à la figure avec violence.”
Mais surtout… Jesse vient retirer le linge un instant pour croiser le regard d’Ocean.
“Est-ce que tu crois qu’elle avait raison ?”
Ce qui s’était passé entre eux, les quelques mots d’Ocean… Tout semblait aller en ce sens mais ce n’était pas pareil de le penser et de le dire pour de bon n’est-ce pas ?
“A quoi est-ce que tu penses maintenant ?”
Jesse remue un peu, grimace quand son corps massif proteste un peu. Maintenant que la suée de la fièvre passait il avait un peu froid. Pour palier à ça il vient de son pied rallumer l’eau de la baignoire, pour rajouter de l’eau chaude simplement.
“De quoi est-ce que tu as envie ?”
Et de signaler :
“On ne peut pas dire que tu sois vraiment dans l’ignorance de ce que moi je désire.”
Au sens biblique puisqu’ils venaient d’aborder le sujet de manière très crue… Mais aussi d’un point de vue sentimental… Parce qu’Ocean savait très bien qu’il n’était pas un coureur et ce qu’il attendait d’une relation. Lui qui s’admettait du bout des lèvres pouvoir désirer qu’un homme prenne possession de lui, est-ce que ça ne l’effrayait pas ?
“Je regrette qu’on ait cette conversation alors que je me sens si mal.”
Pour des raisons chastes. Et d’autres beaucoup moins chastes, inutile de se mentir hein… Mais de toute façon, auraient-ils jamais eu cette conversation sans ça ?
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