Adil Mesli

Identité :
Adil aït Mesli est son nom de naissance. Mais quand il fut amené en Angleterre, puis adopté, son oncle retira le aït qui signifie « Fils de » dans leur langue maternelle.

Date et Lieu de naissance :
maj (13.08.23). Adil vient d'avoir 25 ans. Il est né dans la nuit du 15 avril dans un petit village en Kabylie.

Statut civil :
Cela fait quelques semaines maintenant, mais il est en couple avec une certaine @Asel Misra. Une jolie métisse du clan MacGil Fhaolain qui le rend fou avec son petit nez tout mignon et son sourire ravageur.

maj (13.08.23). Fiancé avec @Asel Misra depuis février, le jeune Mesli semble comblé. Adil ne sait pas encore quand est-ce qu'ils vont se marier même si l'idée est bien réelle dans sa tête ou cette façon très à lui d'aborder le sujet quand on lui en parle. Adil sait une chose, c'est que dans son désir de faire les choses biens, il compte attendre d'avoir au moins terminé ses études pour officialiser leur union.

Mais comme le dit Amastan, ils peuvent toujours faire le mariage religieux en attendant de faire la fête lorsqu'ils feront le mariage civil.

Scolarité :
Le choixpeau n'a pas hésité une seule seconde lorsqu'il frôla le crâne du jeune Mesli. Il cria Gryffondor avec force, arrachant un sourire fier sur ses lèvres sombres. Il se souviendrait toujours de ce moment et de cette acclamation qui explosa à la table des Gryffondor comme ils le firent pour chacun qui les rejoignait. Ce sentiment d'acceptation, c'était tout ce dont il avait besoin pour se sentir en confiance à son arrivé à Poudlard.

Adil fait également parti du club de duel, et c'est aussi un poursuiveur de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Adil est très investi au sein de sa maison. L'idée de l'être un peu moins cette année et la prochaine l'attriste un peu, même s'il ne le dira pas.

maj (13.08.23). Adil est désormais en septième année.

Profession :
maj (13.08.23). Adil travaille depuis un an au sein de l'épicerie Aslan (@Dâriush Aslan &@Mira Aslan) où il s'y rend les week-ends et les vacances principalement sauf besoin exceptionnel de Jamsheed (le père Aslan).

Auparavant, il avait travaillé dans l'épicerie de son oncle sur Finsbury Park jusqu'à ce qu'elle ne soit réduite en cendre dans un incendie criminel (@Reine Désastre).

Baguette magique :
Adil a réussi l'incroyable exploit d'en être à sa deuxième baguette magique alors qu'il n'a toujours pas terminé ses études à Poudlard. En effet, sa première baguette a connu un triste sort au cours de son premier semestre à Poudlard, où, durant un cours de Métamorphose, on le mit en binôme avec Asel Misra. C'était une chose à ne pas faire, puisqu'il fut si stressé qu'il produisit, malgré lui, une explosion qui dévasta la salle de classe. Elle était en bois de Saule, contenant un ventricule de dragon. Il a gardé cette dernière en souvenir de cette journée.

Sa deuxième baguette, bien qu'il aurait pensé qu'elle serait sensiblement la même, fut totalement différente. Ollivanders lui expliqua que l'esprit d'un sorcier évoluait très rapidement, lui révélant par la même occasion que le Choixpeau Magique pourrait très bien l'envoyer dans une autre maison, s'il revenait se faire répartir.  Bois de houx, plume de Simorgh, sa nouvelle baguette mesure 27, 5 centimètres. Elle est délicate et finement ornée de calligraphie arabe. Ollivanders lui expliqua s'être beaucoup amusé à la création de celle-ci, visiblement ravie d'en vendre un exemplaire.


Famille :
L'histoire d'Adil est intimement lié à celle de sa famille. Peut-être plus qu'il ne l'imagine, bien qu'il n'en sache rien, ou presque rien. Tout ce qu'il sait, c'est qu'un jour, son père, Amar, a disparu sans laisser de traces, le laissant seul avec une mère (Nima) totalement dépassée par la magie s'éveillant chez son fils. Exacerbée par sa tristesse et sa douleur, la magie d'Adil était incontrôlable. Moldue (?), n'en pouvant plus, sa mère décida de le mener chez ses grands-parents (Ayyub et Izza) pour leur laisser sur le pas de la porte, ses affaires dans une petite valise, le laissant là, en partant sans se retourner.  

Mais ses grands-parents ne suffirent pas à endiguer sa magie, à consoler ce pauvre petit qui ne demandait que l'amour d'une mère et le retour d'un père disparu. Son grand-père, moldu, eut pas mal de problèmes à cause de lui. Les enfants du village, ainsi que certains adultes, voyaient leur gamin d'un mauvais œil, persuadé que le Djinn l'habitait. C'était à tel point qu'Adil finit par le croire, et c'était à ce moment-là qu'Izza envoya une missive à ses son autre fils, Amastan.

Ce dernier vint en compagnie de sa femme, Elisabeth Clearwater, qui comprit directement l'état instable dans lequel Adil se situait. Le gamin tentait de contenir ce qu'il était, de cacher ce qu'il était, de vouloir enfermer ce qu'il était, c'était le début, le cheminement vers l'obscurial. Elle tira la manche d'Amastan, lui expliquant très vite qu'il lui fallait agir pour le sortir de cet état d'esprit avant que le processus ne commence.

C'était ainsi, qu'après deux semaines de retour en Algérie, qu'Amastan et Ellie décidèrent de le prendre avec eux, afin de l'élever comme ils le pouvaient.

maj (13.08.23). En janvier 2023, Adil s'est découvert un jeune frère répondant au nom de @Samir Mesli. Si leur rencontre fut pour le moins électrique, Adil, qui avait toujours voulu un petit frère, fit tout ce qu'il put pour intégrer ce dernier au sein des Mesli. Leur relation, encore emprunt d'une forme de timidité, tend à devenir meilleur chaque jour que Dieu fait.

Hérédité du sang :
Les Mesli, du côté d'Ayyub, sont des moldus originaire de Kabylie. Par contre, du côté d'Izza, ils sont sorciers. Ignorant si la lignée d'Izza est pure ou non selon les mœurs occidentaux, ils se considèrent de sang mêlé.

Particularité magique :
Il n'en a pas vraiment pour le moment. Adil tente d'apprendre la magie sans baguette, mais c'est plus compliqué pour lui, habitué à une baguette magique, qu'il ne le pensait.

Ajoutons à cela, même si ce n'est pas du tout une particularité magique, qu'Adil, au contact de sa meilleure amie, @Yeleen Sô, a appris les bases du langage des signes et qu'il se débrouille plutôt bien, maintenant.

Caractère :
De petit garçon renfermé, à ce jeune homme ouvert et sociable, il s'en est passé des choses. Un chemin de guérison a du être fait, et bien que l'amour d'Ellie et d'Amastan pour ce petit homme étaient sans limite, il lui fallut être suivi psychologiquement.

Jeune garçon plein de vie, en quelques instants, il sombra dans la dépression. Dès lors, il lui fallut se battre pour s'en sortir. C'est ainsi qu'Adil développa un tempérament de battant, de guerrier. Jamais, le jeune Mesli ne baissa les bras du moment où il plaça sa confiance entre les mains de ses deux nouveaux parents. D'abord réservé, mais pas moins vif d'esprit, Adil a toujours eu cette colère au fond de lui qui habitait son cœur empêchant à tout autre émotion de visiter son âme durablement.

Le rejet de sa mère, son abandon, provoqua chez lui une peur irascible de ne plus jamais être aimé. Qu'on le rejette pour ce qu'il était, pour qui il était. L'adolescence fut extrêmement compliqué pour Adil, qui découvrit la boxe. C'était d'ailleurs là qu'il développa sa détermination, son envie de gagner, cette combativité qui le poussa toujours plus loin.

Paradoxalement, c'était aussi un jeune garçon très à l'écoute des histoires de son oncle ou de sa tante. Attentif aux autres, avec une bonne capacité d'écoute, Adil a toujours laissé les autres se confier à lui, les aidant du mieux qu'il pouvait, cherchant à s'aider lui-même à travers les autres. Bien sûr, ce n'était pas sans intérêt puisque ça lui permettait de garder secret sur son enfance.

Courageux, il n'hésitera pas à se mettre au milieu d'une bagarre pour que celle-ci s'arrête. Ou, au pire, il en distribuera une ou deux histoire de calmer les ardeurs. Ancien boxeur (jeune espoir), il n'a jamais reculé devant un combat (même s'il se faisait éclater). Fier comme un lion, il garde toujours un espoir vif et tenace face à l'adversité. C'est quelqu'un d'extrêmement protecteur.

C'est aussi un grand romantique. Malheureusement, cela s'accompagne également d'une pudeur assez tenace, puisqu'il sera du genre à rougir s'il se sent mal à l'aise sur certains sujets. Il aime les belles histoires, il aime les belles chansons, mais aussi les lieux dans lesquels il peut s'enfermer dans le silence et laisser son esprit contemplatif profitait des décors qu'il voit.

Globalement, Adil a particulièrement du mal à se dévoiler. En plus d'avoir grandi dans une culture particulièrement secrète sur son ressenti, sa pudeur le force à garder silence là où il devrait, justement, s'exprimer. Ceci étant, si on insulte ou déshonore les gens qu'il aime devant lui, il ne répond plus de rien.

Patronus :
Son patronus n'est autre que celui d'un lion qui semble suivre sa propre progression. Si lorsqu'il apprit l'enchantement en troisième année, il ressemblait plus à un lionceau qu'un lion majestueux tel qu'on se le représente, aujourd'hui, il représente celui d'un lion bientôt adulte. Paradoxalement, comme on aurait pu le croire au vu de son enfance, Adil n'a jamais eu le moindre problème pour exécuter cette enchantement.

Miroir de Risèd :
Son miroir de Risèd a changé. Si avant, il se voyait le visage lumineux sans aucune noirceur, même latente, dans son regard, aujourd'hui, il se voit marié avec Asel, accompagné d'une petite ribambelle de gamins avec le clan Clearwater/Mesli en arrière-plan.

Epouvantard :
maj (13.08.23). La créature prend sa forme, le visage morcelé comme une poupée en porcelaine brisée ne tenant que par la magie sombre d'un obscurial. S'il ne l'a jamais été réellement bien que ça ait failli, Adil a une peur terrible des effets de sa colère sur sa psyché.

Particularités :
Jeune espoir dans la catégorie poids moyen à la Boxe avant d'venir à Poudlard, Adil a su conserver un physique de sportif. Ce n'est pas non plus quelqu'un de sculpté, mais il s'entretient. Entre le Quidditch, et le sport qu'il pratique le matin ou tard le soir pour relâcher un peu la pression des études, Adil est agile.

Qui es-tu ? :
Shady, 32ans, j'viens du PACA, et je suis le papa de deux petites filles pleine de vie et d'amour

Faceclaim & Crédits :
Dali Benssalah, SC, tumblr et Blcasan.

Trigger Warnings :
Je viendrais vous en causer si jamais j'en croise un, mais de façon général, partez du principe que j'en ai pas vraiment (sauf les généraux types viols, etc.).

Un petit plus ? :
:nua:

(ajouté le 13.08.23)
15.04.1998 : Naissance d'Adil, dans la wilaya des Aurès. Un village kabyle (fictif) non loin de Constantine en Algérie.

0 à 6 ans : Enfance heureuse, enfance innocente, les pieds nus dans les rues du village de chez ses grands-parents ou dans leur jardin lorsqu'il n'était pas en bas de chez lui à jouer avec les autres dans les rues de Constantine (où il vivait avec ses parents).

Au cours de sa sixième année : La disparition soudaine de son père l'a profondément  marqué, le plongeant dans une espèce de dépression qui le propulsa très vite dans une obscurité qu'il ne le quitterait jamais réellement. À sa découverte de ses pouvoirs, les choses s'aggravèrent au point où, face à l'incompréhension et la peur de Nima (sa mère), cette dernière l'abandonna chez ses grands-parents.

La douleur, l'abandon, la dépression et cette volonté de voir sa magie disparaître pour, espérait-il, faire revenir sa mère, manquèrent de changer Adil à tout jamais. Sa magie se faisant plus violente, plus sombre, plus incontrôlable qu'à la normale pour un enfant de son âge, il fut sauvé par son oncle Amastan et sa femme Elisabeth Clearwater, venu d'Angleterre, pour stabiliser son état face à l'impuissance de ses grands-parents.

Jusqu'à sa majorité : Adil grandit à Londres, sur Finsbury Park, considéré comme le Little Algeria de Grande-Bretagne. Amastan et Ellie lui créèrent un espace serein, stable et aimant afin de l'aider à soigner ses blessures. L'aide de @Maeve Cynfeirdd (une amie d'Ellie) fut décisive dans la guérison mentale d'Adil (dont il garderait à jamais certains séquelles qui feront de lui le jeune homme qu'il est aujourd'hui).

Promotion 2017 : Adil entre à Poudlard où il intègre la maison de Gryffondor. Au cours de cette année, il se fit des amitiés qui dureront probablement toute sa vie et qu'il chérie plus que tout au monde. Approfondissant un peu plus sa relation avec son cousin @Sean Clearwater, il fit la rencontre de @Michel-Ange Grimm, de @Yeleen Sô mais aussi d'@Apolline Dunn (bien que leur amitié deviendra réelle quelques années plus tard).

2020 : Obtention des BUSEs. Cette même année, il intégra l'équipe de Gryffondor au poste de Poursuiveur.

2022 : Il obtient ses ASPICs qui lui permirent d'intégrer le cursus de Sécurité magique dans l'optique de devenir un Auror. Au cours de l'année qui suivirent, Adil fut prit de doutes à plusieurs reprises, rendant son désir de devenir Auror plus fragile que jamais. (Il intègrera le Club de mécamagie cette année-là.)

Juillet 2022 : Attaque du Thanatos sur Finsbury Park, causant la mort de Younès, un ami de la famille ainsi que la destruction de l'épicerie Mesli. Adil en ressortira profondément traumatisé bien que celui-ci s'exprima par une haine terrible à l'égard de @Braxton Clearwater qu'il jugea responsable de tout cela. La famille Clearwater, dans son ensemble, fut secoué, fragilisant ses fondations, au point d'éloigner tout le clan les uns des autres quelques temps. Par la suite, la colère d'Adil finira par se tempérer pour devenir un souvenir désagréable au début de l'année d'après.

Janvier 2023 : Adil fait la rencontre de @Samir Mesli qui vint à Poudlard pour le confronter, mais surtout pour trouver un frère qu'il ne connaissait pas. Le Gryffondor fut d'abord violent face à cette nouvelle avant de finalement faire des efforts évidents lorsqu'il comprit que ce dernier ne pouvait mentir.

Février 2023 : Adil demande @Asel Misra en mariage. Ils se fiancent.

2023 : Fin de sa sixième année, début de sa septième année.



Rien ne prédestinait cet enfant du sud à se retrouver en Angleterre, à des milliers de kilomètres de sa terre natale, terre qu'il n'aurait jamais pensé quitter lorsque son père était encore en vie. Adil, c'était le garçon le plus heureux de la terre. Couvert de poussières le soir après une folle journée à jouer dehors, s'endormant parfois à table ou dans un coin d'une pièce sans rien dire à personne laissant parents et grands-parents le chercher pendant des heures avant de finalement le retrouver allongé ou en boule comme une masse.

C'était l'insouciance à l'état le plus pur.

Puis, un jour, son père se montra plus distant, plus colérique, plus sombre. Il n'y avait qu'avec Adil où ce dernier contrôlait ses sauts d'humeurs étranges. Assistant aux disputes entre ses parents ou son père, Amar, et ses grands-parents, Adil se collait toujours plus sur son paternel. Et un jour, il disparut sans laisser de traces. Ce jour-là, le monde insouciant d'Adil se brisa, volant en éclat, laissant les ténèbres s'installaient durablement.

Dans les semaines qui suivirent, peu de temps après son septième anniversaire, Adil eut son premier signe de magie. Si cela devait être une bonne nouvelle, un jour de fête si son père avait été là, ce ne fut pas le cas. La descente aux enfers ne faisait que commencer.

Les enfants du village en furent la cible, en plus d'en être témoins.

Un ballon mal lancé, une insulte, un regard mauvais, puis ça s'enveniment sous la chaleur caniculaire des montagnes kabyles. Le mot de trop, le ballon envoyé en pleine tête, Adil qui voit le liquide vermeil coulant de son nez sur ses mains, la rage qui se met à bouillir, le goût du sang dans sa bouche, il vrille. Le ballon, dans leurs mains, explose lorsqu'il tend son doigt vers eux, les soufflant sur quelques mètres. Puis le silence, les regards hébétés, et les cris.

Adil avait paniqué. Il s'était mis à courir le plus vite qu'il put en direction de chez lui, là où sa mère lui préparait son goûter. Devant la mine terrorisée de son fils, elle lui demanda ce qui s'était passé, mais elle n'en comprit pas le sens. C'était une histoire de gosses, rien de plus. Jusqu'à ce que les parents des autres enfants viennent lui demander des comptes.

Le regard Nima à jamais ancré dans sa mémoire. Adil se souviendrait toujours de la stupeur, puis de la terreur qui s'était insinuée dans son regard. S'il n'y avait eu qu'un son de cloche, elle n'aurait probablement pas tenu compte de ce que ce garçon disait en présence de son père. Sauf qu'ils n'étaient pas tout seuls.

À partir de là, la magie d'Adil se développa, s'émancipant presque de lui. Dès qu'il ressentait une vague émotion de colère, quelque chose éclatait dans la pièce, ou autour de lui. Très vite, on le surnomma le Djinn. Cela ne fit rien pour améliorer la situation qui se compliquait jour après jour pour sa mère. Nima était à bout. Plus Adil tentait de se contrôler, de faire taire ses émotions, plus elle se manifestait violemment.

Un jour, Nima craqua.
Un jour, elle le mena chez ses grands-parents, dans un village voisin, dans un vieux 4x4 tout plein de poussières, avec ses affaires à l'arrière. Adil sentait ce qui était en train de se passer, mais cette fois, la terreur qu'il ressentait à cette simple idée qu'elle ne l'abandonne le tétanisait au point de ne rien pouvoir faire sinon l'écouter comme s'il espérait que cela la fasse changer d'avis. Petit garçon turbulent malgré lui allait connaître ce qu'il y avait de pire sur terre pour n'importe quel enfant.

Le perron de chez ses grands-parents, Adil devant, les larmes silencieuses ruisselant sur son visage sale, ses affaires à côté de lui. Et une mère qui s'en va comme elle est venue, sans se retourner.

Il lui faudra peut-être une bonne dizaine d'années pour réellement s'en remettre. Si encore, il pouvait s'en remettre. Des cicatrices, des traumatismes, des douleurs, une souffrance. Adil, ce petit garçon insouciant, ne disait plus rien. Enfermé dans sa chambre, il ne voulait qu'une chose, c'était que sa mère revienne. Il aimait ses grands-parents plus que jamais. Mais ce n'était pas suffisant. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait sa vie d'avant, sa vie lorsqu'il était avec sa mère, Nima, et son père, Amar.

Mais rien y faisait. Ce qu'il essayait de faire disparaître en lui ne faisait que sortir encore plus. Dans sa chambre à laquelle ses grands-parents avaient fermé les volets, tout semblait crépiter sous la magie d'Adil qui prenait une vilaine tournure. Le Djinn, ce nom dont on l'affublait à tort, allait réellement s'emparer de lui.

Sa grand-mère, sorcière, sentait le roussi arriver. Elle envoya des lettres à son fils Amastan. En quelques jours, il se retrouvait chez ses parents, en Kabylie,  accompagnée de la raison qui l'avait poussé à quitter l'Algérie : Elisabeth Clearwater.

Lorsque Izza ouvrit la porte de la chambre d'Adil devant son fils et sa future belle-fille, une main se plaqua sur les lèvres d'Ellie, tandis qu'on entendait Amastan murmurait Stafallah. Adil était assis sur son lit, la tête entre ses mains, les objets en lévitation autour de lui. Sans attendre une seconde, Amastan entra dans la pièce, après qu'Ellie l'ait retenu quelques instants, lui chuchotant qu'il était peut-être déjà trop tard, qu'il était probablement déjà devenu un obscurial.

Cela ne l'arrêta pas. Il saisit son tasbeh, et referma la porte de la chambre de son neveu derrière lui. On ne sait pas ce qui se passa dans cette pièce. Les heures passèrent, les jours aussi, deux pour être plus précis, avant qu'Amastan ne ressorte de la pièce, exténué. De ce qui se passa à l'intérieur, il ne dira rien. Il laissa, cependant, la pièce grande ouverte, et un jeune garçon endormi.

Quinze jours plus tard, Amastan et Ellie décidèrent de repartir avec.
Une nouvelle vie s'annonçait pour le jeune Mesli. Une vie, qu'Adil espérait meilleure. La présence rassurante de son oncle et les sourires doux de cette jolie femme à la peau blanche lui donnaient envie d'y croire. Pour la première fois depuis bien des semaines, Adil ressentait de nouveau l'espoir animer son sein.





Son arrivée à Londres ne soigna pas tout. Ce n'était qu'une première étape d'un long cheminement vers la guérison. Adil devait apprivoiser un monde qu'il ne connaissait pas, se demandant parfois s'il y était réellement à sa place. Bien qu'il fut difficilement approchable, même par les Clearwater, restant longtemps entre les jambes de son oncle, ou sur les jambes d'Ellie, Adil parvint à s'ouvrir dans les années qui suivirent. Ce n'était que des prémices, que des signes, qui montraient, pourtant, l'énorme avancée d'Adil sur un plan psychologique. Bien sûr, les cessions chez une psychologue, @Maeve Cynfeirdd, qu'Ellie avait trouvée, lui firent le plus grand bien.

Mais sa colère restait prompte au point d'en arriver très vite à l'exprimer de toutes les façons possibles. À l'école, Adil se retrouvait régulièrement dans des bagarres. La violence était un exutoire qu'il ne parvenait pas à remplacer, tant et si bien que son oncle finit par l'inscrire dans un club de boxe afin de l'aider à canaliser sa colère. Une amélioration était à noter dans les semaines, mois qui suivirent. Un talent latent pour ce sport, il fut très vite repéré par son coach qui le poussait toujours plus loin. La fatigue aidant, Adil parvint à toucher la sérénité du bout des doigts. Mais quelques fois, il y avait des rechutes, et dans ces moments-là, Adil n'était qu'animé par cette violence, cette rage, ce goût du sang. Dès qu'on insultait un parent, ou ce qu'il était, son origine, il vrillait directement. À deux reprises, Adil changea d'établissements au cours de son adolescence. À la troisième, Amastan, voyant qu'Adil ne se sentirait jamais complet tant qu'il ne vivrait pas de sa magie, décida de la garder près de lui, de le faire bosser à l'épicerie qu'il tenait, le temps qu'il puisse entrer à Poudlard.





Poudlard, c'était sa deuxième maison. Adil s'y sentait réellement bien. L'ombre qu'il fut n'était plus. Il était lui-même et c'était la première fois que ça lui arrivait. Ici, tout le monde était comme lui. Gryffondor fut sa maison, et ce fut l'éclate dès les premiers jours (littéralement, d'ailleurs, le soir même de la répartition, il le passa à l'infirmerie à cause d'@Asel Misra). Son cousin, @Sean Clearwater ne tarda pas à le rejoindre, et l'avoir près de lui, lui permit de creuser cette relation déjà si prometteuse qu'il devînt son cousin.

Les cours, bien que ce n’était pas quelqu'un de particulièrement studieux avant Poudlard, parvinrent à le captiver. Très vite, il se trouva quelques préférences, notamment les Sortilèges et les Défenses contre les Forces du Mal. La Métamorphose, c'était un peu une relation de je t'aime, moi non plus. Il trouvait cette matière fascinante, mais elle s'avérait être sa némésis. Peut-être était-ce parce que son professeur le mit en binôme avec Asel ? C'était bien compliqué quand on savait que depuis son trajet pour Poudlard, il était tombé sous le charme de cette pétillante jeune femme.

Les années se passèrent très vite. Il fit la rencontre d'un certain @"Sorcha MacGregor", enseignant l'Arithmancie à Poudlard, qui lui donna réellement goûts pour les chiffres. Une matière qu'il a conservée jusqu'aux A.S.P.ICs bien qu'il est déchiré, rageur le livre et la lettre qu'il avait échangés avec elle quand elle lui a annoncé son départ. Il l'avait très mal vécu. En dehors de son oncle, c'était la seule adulte de son entourage à connaître la vérité sur... Enfin, de connaître son histoire bien qu'il ne fut jamais rentré trop loin dans les détails pour éviter de revivre ses traumatismes. Il s'était senti abandonné.

@Yeleen Sô était sa meilleure amie. Lorsqu'il apprit son histoire, il ne put s'empêcher d'aller vers elle directement. Adil l'appréciait beaucoup. Peut-être parce que son cousin et elle étaient amis ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il sut, c'était que le contact était bien passé directement, et qu'il fit tous les efforts qu'il put pour l'aider du mieux qu'il put jusqu'à ce qu'elle ait la place qu'elle a aujourd'hui. Puis, la savoir en couple avec son cousin l'avait beaucoup tranquillisé. C'était une fille bien et il n'y avait pas meilleur garçon que Sean. Puis elle avait un effet positif sur lui, elle le poussait à étudier malgré lui, ce qui ravissait @Apolline Dunn, une fille de sa maison et de son année. Une fille qui, à partir de sa quatrième année, prit une tout autre importance à ses yeux, devenant progressivement sa meilleure amie.

(passage pour raconter la rencontre entre Adil et @Michel-Ange Grimm)

Au terme de sa cinquième année, un peu avant les examens de fin d'année, Adil prit le courage à deux mains, et se dévoila auprès d'Asel. Et depuis, c'est le plus heureux des hommes.

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