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she's the angel of small death (edel)
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FICHE DE PERSO
she’s the angel of small death ♪
Ft. @Edel Almadovarwith her sweetened breath, and her tongue so mean
she's the angel of small death and the codeine scene
with her straw-blonde hair, her arms hard and lean
she's the angel of small death and the codeine scene
3 décembre 2022, autour de 15h.
Elle ne comprit pas trop l’urgence qui la poussa à se pointer à l’heure, alors qu’elle se doutait très bien qu’elle ne faisait que courir au devant des problèmes. Et pourtant, malgré l’humidité dans l’air et le vent qui lui fouettait le visage, elle ne pouvait plus nier la curiosité qui lui démangeait l’esprit. La partie la plus rationnelle d’elle-même lui hurlait pourtant que tout ça ne rimait qu’avec les problèmes qu’elle risquait de s’attirer. Elle se surprit à serrer des dents, pesant encore le pour et le contre de se faire geler pour attendre qu’il se pointe, se disant qu’il serait peut-être plus sage de lui faire faux-bond et de rentrer.
La brise mordante ne suffirait toutefois pas à la faire fuir, foulard rouge et or accroché autour de son cou dans un effort de rester au chaud malgré la température rejoignant les normes de la saison. Elle ne pouvait s’empêcher de se questionner sur le choix du lieu de rendez-vous. L’air frais du domaine de Poudlard avait toujours été un refuge pour son âme libre, mais attendre sans bouger était un vrai supplice. Il fallait croire que l’honneur de Gryffondor la poussait à rester fidèle à sa promesse, sachant pertinemment que le sens de la justice qui l’avait toujours fait vibrer l’empêcherait de ne pas remplir sa part du marché.
Depuis le début du mois de novembre, elle savait que ce moment viendrait. Elle s’était pourtant attendue qu’il viendrait plus tôt, qu’il viendrait réclamer son dû aussitôt qu’elle aurait obtenu les informations qu’elle désirait tirer d’Isolt. Elle devait s’avouer plus que reconnaissante qu’il ait pu rendre cet échange possible, mais elle s’en était un peu voulu d’avoir préféré garder cette conversation privée, la chérissant trop pour vouloir la partager ouvertement avec les autres. Elle ignorait d’où était venu ce désir de la conserver pour elle-même, que ce soit par pudeur ou par méfiance, mais elle ignorait surtout comment Edel l’avait pris. Et c’était justement ce qui l’inquiétait dans tout ça. Même si elle n’avait pas caché sa sensibilité, ni le fait que ça lui avait tenu à coeur, elle craignait un peu que son incompréhension ne mène à une sorte de vengeance.
Lorsqu’elle avait mis la main sur ce bout de papier lui intimant de le rejoindre près du Lac Noir, elle n’avait pas pu retenir le petit soupir inquiet qui s’était échappé. Rendre des services ne l’avait jamais inquiété, mais l’imprévisibilité du Serpentard était redoutable et Evelyn peinait à voir clair dans son petit jeu, ne sachant pas du tout à quoi s’attendre de lui. Lui demanderait-il de jouer un tour à un de ses camarades ? S’abaisserait-il à lui demander d’effectuer une tâche ingrate rien que pour le plaisir de pouvoir la regarder de haut ? L’ignorance la tourmentait et lui hurlait de préparer mentalement à encaisser ou à s’obstiner. Et malgré ses craintes, la curiosité résistait à l’envie de fuir.
Ses yeux captèrent enfin la touche de vert qui se démarquait du paysage grisonnant qui bordait l’étendue d’eau sombre. La blonde se redressa légèrement, avant de se rapprocher à son tour pour réduire la distance qu’il lui restait à parcourir.
« Tu voulais me voir. Je t’écoute. », fit-elle en guise de salutations.
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FICHE DE PERSO
With her straw-blonde hair...
Il ne pensait pas qu'elle viendrait en plein milieu de l'après midi, armée de son écharpe rouge et or et de sa méfiance qu'il avait vu à des mètres. En un mois, il l'avait laissé vaquer à ses occupations, sans même se préoccuper de la conversation qu'elle avait eu avec un des portraits de la salle commune des Serpentards. Bien que sa curiosité l'avait poussé à faire ses propres recherches en catimini sur le don de fourchelangue, on aurait presque pu croire qu'Edel lui avait laissé un temps de répit pour qu'Evelyn se fasse à l'idée qu'elle lui en devait une, sans poser de question.
Se demandait-elle ce qu'elle aurait de si spécial pour qu'il en arrive à faire un tel échange de service, loin des jeux et des défis qu'ils avaient l'habitude de se lancer? Son ton semblait des plus équivoques, comprenant certainement qu'Edel était capable de lui demander l'impensable.
"Pressée, Morgan?" railla-t-il en sentant son empressement à vouloir en finir au plus vite.
C'était probablement la première fois qu'il sentait sa nervosité sur le bout des doigts et dans le froid qui s'accaparait de Poudlard, il soupira en l'observant, les mains dans les poches avant d'enchaîner avec toute la nonchalance dont il était capable.
"Ca va, je vais pas te demander d'aller fricotter avec le calmar géant, détend toi." il plissa les yeux en regardant au loin avant d'enchaîner rapidement "J'ai besoin d'entrer dans ta salle commune pendant le bal de Yule."
Lui rappelant alors leur deal, Edel s'approcha d'Evelyn avant de la contourner en venant frôler son écharpe qui se levait avec le vent. Pouvait-il se permettre de la titiller un peu pour voir à quel point il pouvait la pousser dans ces retranchements avant qu'elle ne vienne elle-même à lui avouer son petit secret.
"Je t'avais déjà dit qu'Isolt était vraiment très bavarde quand on lui faisait des compliments ?"
Elle le savait bien sûr puisque c'était ainsi qu'il l'avait amené à lui proposer de venir dans leur salle commune. Et pour se renseigner sur le don de fourchelangue, Edel était directement allé la voir sans le moindre regret. Une vraie partie de plaisir qu'il avait néanmoins completer avec d'autres recherches. Sans pour autant appuyer dessus, par un étrange respect qu'il lui avait toujours voué, Edel reprit le sujet initial.
"J'aurais besoin du mot de passe en temps et en heure ce soir la, je te demanderais même pas de l'accompagner si tu tiens à danser avec ton cavalier ou qu'importe." siffla-t-il presque pour ne pas qu'elle se sente complice de ce qui allait s'y jouer ce soir là.
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she’s the angel of small death
Ft. @Edel Almadovar
Elle était consciente que son accueil n’était pas des plus chaleureux, mais elle se plaisait à croire que c’était le vent qui la refroidissait jusqu’à en affecter son tempérament habituellement bouillant. Enfouissant à son tour ses mains dans les poches de son long manteau, elle se contenta d’un regard noir suite à sa raillerie, plutôt que de gaspiller sa salive. Elle n’était pas convaincue que s’éloigner autant du feu de foyer dans sa salle commune avait été nécessaire, mais elle avait l’étrange sensation qu’elle allait bien vite oublier le froid qui lui embrassait les joues.
Elle s’en voulait un peu de démontrer si clairement l’inquiétude qui l’agitait, consciente que c’était un détail qu’il remarquerait aisément et qui lui donnerait sans doute quelques idées de taquineries. C’est d’ailleurs ce qui lui valut un nouvel air désapprobateur à sa seconde pique. Tout paraissait si simple aux yeux du Serpentard, mais sa nature control-freak ne pouvait s’empêcher de ressentir une petite dose de stress quant à ce marché. Elle ne regrettait rien, toutefois, satisfaite d’avoir pu profité d’une faveur de sa part.
« Ouais, bah c’est pas tellement mon genre d’accepter de l’aide, et encore moins de devoir la rendre, alors pardonne-moi d’avoir mes appréhensions. », claqua-t-elle aussitôt. Sans trop le vouloir, elle venait à nouveau de montrer les doutes et la méfiance qui assaillaient constamment son esprit.
Et sa demande qui tomba finalement ne fit que la pousser vers la suspicion, comprenant aussitôt qu’une telle exigence n’était guère rassurante. Elle savait à quel point Edel était un petit farceur qui ne manquait jamais d’idées pour se venger contre les taquineries lancées à son égard, mais elle le voyait maintenant sous un autre jour. Comme si soudainement, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer avec la crainte que sa propre curiosité ne se retourne contre elle, et, pour la première, elle ressentit une pointe de regret d’avoir opté pour la facilité. Avec plus de temps et plus d’efforts, elle aurait sans doute pu parvenir à ses fins par elle-même, mais Edel lui avait présenté une option tentante, trop tentante pour qu’elle n’ait pas de conséquence. Malgré elle, elle se sentait prise au piège.
« Et je t’avais déjà dit que je détestais les insinuations ? », répondit-elle sans réfléchir, les yeux légèrement plissés sans comprendre où il voulait en venir. Elle blâmait le vent pour le fait d’avoir la mèche courte, mais elle n’était pas contre lui donner une petite piqûre de rappel quant à ce qu’elle pouvait être.
Elle dut se faire violence pour taire les questionnements qui lui traversaient les pensées, consciente qu’elle avait accepté de coopérer sans chercher à mettre son nez dans ce qui ne la regardait pas. Mais du moment où ça concernait les Gryffondors et leur salle commune, ça la concernait elle aussi. Elle appréciait son effort pour qu’elle ne ressente pas la culpabilité de la complicité lui peser sur le cœur, mais il lui faudrait faire mieux pour lui faire garder le silence.
« J’espère que t’es conscient que tu joues à un jeu dangereux. » Une lueur de défi dans le regard, elle se surprit à réfléchir à toutes les façons de s’exécuter sans trop de risques. Elle n’était peut-être pas une individualiste au même titre que les Serdaigles ou les Serpentards, mais elle ne serait pas contre s’éviter des ennuis inutiles. « Si tu veux ma coopération, tu devras me faire deux promesses. » Elle le toisa durement, les bras croisés. « Ça ne me plait pas tout ça, j’ai l’impression de trahir les miens. Alors t’as intérêt à me laisser en dehors de tout ça, mais surtout que, peu importe ce que t’as en tête, ce soit inoffensif. J’ai franchement pas envie de ressentir ne serait-ce qu’une once de culpabilité. » Si c’était un prank dirigé vers un de ses frenemy, elle n’en avait que faire, mais si c’était plus important… Evelyn tendit à son tour son petit doigt, comme il l’avait fait il y a plus d’un mois déjà. « Tu veux procéder comment ? T’as un plan j’espère. » Elle devait avouer qu’elle serait déçue qu’il n’ait pas de plan en tête, mais elle ne voulait pas faire de supposition risquée.
Elle s’en voulait de se montrer si ouvertement méfiante face à lui alors que leur relation avait été si détendue depuis le départ, mais c’était comme un réflexe viscéral. Et on savait très bien qu’une lionne prise au piège ne s’en sortirait pas sans sortir les griffes.
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FICHE DE PERSO
Evelyn lui semblait aussi froide que la surface du lac gelé de Poudlard et Edel savait qu'il enfonçait un peu plus le clou dans la méfiance en lui annonçant la couleur de leur pacte. La suspicion d'Evelyn était légitime, on ne faisait que rarement confiance à un Almadovar sauf si on faisait parti de la famille. Mais étrangement, à chaque trait tiré du visage de la Gryffondor, le Serpentard avait l'impression de fissurer petit à petit le petit jeu d'enfants qui les liait depuis longtemps. Ses iris verts auraient pu le laisser un instant interdit tant il n'était pas habitué à cette inquiétude. Bien sûr, il n'arrangeait rien à la situation en l'invitant à ne plus accepter le moindre service de sa part. Même si à la base, il était loin de l'avoir fait rentrer dans leur salle commune pour lui demander la pareille. Pourquoi l'avait-il fait?
Voyant son hésitation, Edel tapa légèrement du pied, presque impatient. Mais c'était une Gryffondor, elle n'allait pas se dégonfler comme l'avait fait @Michel-Ange Grimm quelques semaines plus tôt.
"Où est ce que résiderait le plaisir si ce n'était pas dangereux ?"
Serrant son doigt au sien, il eut néanmoins l'impression de frôler les limites d'Eve qui semblait bien trop sérieuse à son goût. Les deux promesses qu'elle lui demandait avec une dureté sans égale aurait pu le froisser s'il ne l'a connaissait pas si bien que cela.
"Tu veux que je te promette que je prendrais soin de toi, en gros?" Un sourire narquois sur les lèvres, il reprenait un ton bien plus léger qu'elle. Bien sûr, il misait sur la raillerie qu'on lui connaissait si bien, surtout qu'Eve n'avait besoin de personne pour se sortir d'une mauvaise passe. "Deux deals contre un, non." Il marchandait, elle le savait puisque ça avait toujours été ainsi.
"Si tu veux que ça marche, tu vas devoir aussi m'en dire plus sur ce que tu me caches."
Il avait presque plissé les yeux en l'entendant dire qu'elle trahissait les siens alors que tout portait à croire que sa place était chez les Serpentards. Mais loin de revenir de lui-meme sur le sujet, il tira sur son doigts en l'abaissant lègerement.
"Mon plan, c'est que tu te tiennes éloigner de ta salle commune durant toute la soirée pendant que je mènerai la danse ailleurs."
Pensait-elle réellement qu'il allait la mêler à ses affaires? Il n'était rien entrain de lui promettre, il lui assurait juste qu'aucune conséquence ne retomberait sur elle. Peu de personnes connaissaient l'existance de ces défis qu'ils se lançaient, restant une parfaite Gryffondor et un parfait Serpentard qui se cherchaient pour honorer la rivalité entre leur deux maisons.
Si Edel l'avait invité dans les cachots, il avait conscience de briser les règles et de lui imposer quelque chose qu'elle n'allait clairement pas approuvé si elle savait de quoi il en retournait réellement.
"Donc tu vas inviter qui?" Poussait-il le bouchon trop loin en laissant paraître l'arrogance des Serpentards dans un seul regard?
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she’s the angel of small death
Ft. @Edel Almadovar
L’impatience visible d’Edel fut accueillie par un regard qui se fit plus dur, plus fermé. Sa mâchoire se resserra légèrement alors qu’elle contemplait l’idée de rentrer sans un mot et le laisser poireauter dans son empressement. Si l’honneur la retenait, c’était bien parce qu’elle était trop fière pour faire preuve d’une injustice qui lui aurait définitivement déplu. Cependant, elle dut se retenir pour ne pas grimacer devant lui. Décidément ces Serpentards… Elle avait maintenant un peu plus de mal à repérer les ressemblances entre eux. Même en étant une opportuniste qui savait arriver à ses fins, il lui semblait maintenant qu’un fossé s’était creusé entre eux.
Evelyn claqua sa langue contre son palais, laissant son irritation transparaître devant son air insolent. Elle fit un pas de recul, dénouant leurs doigts pour effacer la chaleur d’Edel contre sa peau, préférant la morsure du froid que la brûlure d’appréhension. Il recherchait l’adrénaline apportée par le risque et le danger, et elle ne cherchait qu’à la fuir. Trop prudente, peut-être, mais elle ne pouvait s’empêcher de critiquer l’inconscience de la philosophie d’Edel.
« Je veux surtout que tu m’empêches de regretter d’être allée vers toi pour de l’aide. »
Il savait très bien que ce n’était pas dans ses habitudes, alors pourquoi était-elle allée vers lui ? Elle commençait à se dire qu’elle avait fait une erreur de jugement, questionnant ses propres choix alors qu’elle avait plutôt tendance à assumer pleinement ce qu’elle faisait. De toutes les personnes qui étaient à Poudlard, Edel avait été une option des plus risquées.
Elle le connaissait pourtant assez bien pour savoir qu’il marchandait, et peut-être qu’il la connaissait assez bien pour se douter qu’elle négocierait jusqu’au bout. Loin d’en avoir fini avec lui et surtout loin d’accepter de se taire et de le laisser mener ses plans sans qu’elle n’ait son mot à dire, elle le toisa d’un œil sombre, comme si quelque chose venait tout juste de changer dans son regard. Elle avait conscience que leur relation s’était jusqu’ici limitée à ce jeu d’enfants qu’ils savaient si bien mener, mais ils venaient tout juste d’arriver à la limite de ce qu’elle se sentait capable de tolérer.
« Oh, si j’avais un secret à te cacher, tu ne te douterais de rien Edel. »
Il n’aurait eu aucun indice, même pas l’ombre d’un doute. Elle savait être muette comme une tombe et encore plus être discrète au point de ne laisser aucune trace derrière elle. Si elle avait voulu se voiler la face et cacher sa propre nature à ceux qui l’entouraient, elle l’aurait fait d’une main de maître. Mais le simple fait qu’il se doute de quelque chose laissait entendre qu’elle ne faisait plus aucun effort pour dissimuler qui elle était. Elle en avait eu assez de vivre dans la honte.
« Tu comprendras bien vite, Edel, que je ne suis pas qu’un pion que tu pourras sacrifier pour mener tes stratégies à bien. », l’avertit-elle.
Elle détestait l’impression qu’il profitait d’une illusion de supériorité envers elle, comme si le fait de posséder une information supposément secrète à son sujet lui donnait une longueur d’avance. C’est d’ailleurs ce qui lui donnait son air froid et distant, plus frustrée qu’elle ne voulait l’admettre.
« Qu’est-ce qui te fait dire que j’y vais avec quelqu’un ? Ou même que j’irai tout court ? »
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Agacée, Evelyn le regardait avec une clarté sans précédent, remuée par le froid qui s'installait entre eux. Et si Edel arborait jusque là un sourire narquois, il le perdit durant quelques secondes alors qu'elle s'éloignait de lui, le craignant comme les cloportes qu'elle pensait que les Serpentards étaient. La main libérée de la sienne, il ne se priva pas de faire un pas en arrière, sortant un étui de cigarette de sa poche arrière en l'allumant, sans croiser son regard. Si on le connaissait, on aurait pu croire que l'irritation de la Lionne commençait à le rendre nerveux mais sous un volupté de fumée encore plus épais que les manteaux d'hiver, le Serpentard sembla y retrouver son élément.
"Parce que tu vis dans les regrets et les remords?" souffla-t-il, en s'assurant que le vice que constituait la fumée n'allait nullement vers elle.
Aurait-il pu être déçu si c'était le cas? S'était-il attendu à plus de sa part après avoir attesté qu'ils se ressemblaient, durant une soirée à la fin nébuleuse avec son meilleur ami? Alors qu'elle l'avertissait, le menton relevé et les yeux brillants d'une fierté sans égal, qu'elle gardait bien plus d'un tour dans son sac, il la vit le toiser dans toute sa splendeur. Le regard plus que dur, celui qu'elle réservait à ceux qui la jugeait, il se rendait bien compte qu'il avait mis les pieds dans une situation dont ils n'en sortiraient pas indemne.
"Parce que tu es bien trop adorable pour rester seule dans ton coin." siffla-t-il en se détournant de la jeune femme. "Y'en a forcément un qui mérite un coup de pied dans les tibias pour oser te demander une danse."
Il sentait que c'était probablement la dernière fois qu'Evelyn jouerait avec lui et pourtant, il avait encore envie de savoir si elle était capable de lui tenir tête encore un peu. Il ne l'avait jamais vu comme un pion, au contraire, il préférait la voir comme cette reine sur un plateau d'échec, se mouvant avec sa propre grâce pour faire vibrer et écraser son adversaire.
Pourtant, ces pas le guidaient une nouvelle fois loin d'elle, tournant sur lui-même, dévoilant une légèreté détonante du sérieux qu'arborait Evelyn.
"Donc selon toi, ce secret que tu caches, je le connais. C'est si difficile à avouer?"
Elle lui avait donné tant de piste qu'il était difficile de ne pas comprendre ce qu'elle avait voulu lui dire dans ce couloir avant d'être bruyamment interrompu par l'armure folle. Elle savait qu'il savait, Edel était loin d'être né de la dernière pluie pour ne pas suivre le fil qu'elle avait laissé sur le chemin de la réflexion. Evelyn ne lui avait rien caché, elle avait répondu à toutes ces questions ce jour là.
Ce n'était pas de la peur, non la Lionne savait bien évidemment rugir en toute circonstance. Abaissant alors sa cigarette, il se rapprocha de la jeune femme, rencontrant ces yeux verts qui pourraient lancer les plus beaux Avada qui ne lui seraient donné de voir un jour. Elle avait marmonné son prénom à deux reprises et il ne pouvait s'empêcher d'avoir un sourire conquérant malgré lui.
"Tu m'en veux de penser à tort de ta personne ou tu t'en veux d'avoir baisser tes gardes avec moi?"
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Ft. @Edel Almadovar
Elle sentit la chaleur se répandre dans ses veines, irradiant ses oreilles et ses doigts dans une brûlure annonçant les frustrations qui accéléraient les battements de son coeur. Une partie d’elle s’en voulait de ressentir une colère naissante envers lui, de ressentir ce vent de méfiance qui montait en elle avec la sensation d’avoir été poussée à ses limites. Elle ne comprenait pas tellement son sentiment d’être prise au piège, sachant pertinemment qu’elle avait une dette envers lui, mais elle redoutait fortement ce que ça allait lui coûter. Car autant qu’il se plaisait à se faire des idées quant à sa maison d’appartenance, elle ne s’imaginait pas comploter contre le rouge et l’or.
« Tout le monde a des regrets. » Elle releva le menton, pour lui montrer que ses insinuations ne l’ébranlaient pas plus que la crainte de s’attirer la fureur des siens. « Mais je passe toujours par dessus, quitte à trouver une façon de les effacer. »
L’avertissement dans sa voix presque sèche ne se voulait pas menaçant, mais simplement sur la défensive. Elle se doutait, pourtant, qu’elle n’avait pas besoin de montrer les crocs ni de feuler pour qu’il connaisse l’orgueil et la fierté tapis dans ses entrailles, mais elle n’aurait jamais cru devoir affirmer son courage aussi haut et fort. Pas devant lui, pas pour lui prouver qu’elle n’était pas prête à céder à sa volonté. S’il voulait qu’elle lui rende le service qu’il avait l’audace de presque lui ordonner, il allait devoir la considérer comme son égale. La rivière ne se soumet pas, on ne peut qu’apprendre à suivre son courant.
Elle ne sut déterminer si le demi compliment qu’il avait glissé était sincère ou sarcastique, trop sur la défensive pour déceler le vrai du faux. Dans ces instants où la méfiance se levait avec l’anxiété qui lui prenait au ventre, elle perdait tout sens de déduction qui lui permettait de voir clair dans les intentions des gens, comme si tout devenait flou pour ne devenir que menace et offense. Elle avait l’horrible sensation de perdre l’équilibre, alors qu’elle se battait ardemment pour garder le contrôle et ne pas se laisser emporter dans cette spirale défensive.
« Un regard a suffi à les éloigner, mais là c’est toi qui commence à s’arranger pour recevoir un coup de pied dans un tibias. » Elle eut un petit rire, un rire de cynisme qui se perdit aussitôt dans le vent. « Je ne cache pas le fait que je suis Fourchelang. » Elle pensa notamment à Nina, qui était au courant depuis presque le départ. « Si c’est ma nature, alors il n’y a aucune utilité à tenter de la dissimuler. » Pas besoin de te penser si spécial, se retint-elle de rajouter. Mentir n’était pas naturel pour elle, Edel était loin de n’être qu’un banal Serpentard.
Et il venait une fois de plus de le prouver en voyant si clair en elle, comme s’il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Merlin savait à quel point elle pouvait être renfermée, énigmatique et difficile à comprendre. Elle était choquée de voir à quel point elle était transparente devant lui, et elle fut soudainement prise d’une pudeur qui lui mit un frisson dans le dos. Comment faisait-il pour la frustrer et l’ébranler à ce point ?
« Un peu des deux. », avoua-t-elle d’un ton égal, en baissant légèrement son ton. Loin de s’adoucir pourtant, elle ne laissa que entrevoir l’ombre d’une vulnérabilité qui l’effrayait elle-même. « Je ne suis pas une marionnette que tu peux faire danser à ta volonté. Il est grand temps que tu le comprennes. Et ne pense jamais que tu as une avance sur moi juste parce que tu sembles mieux me connaître que je ne le pensais. » Elle ne se rendit à peine compte qu'ils étaient en train de faire dévier l'objet de leur conversation, et encore moins qu'elle avait oublié le froid qui lui rosait les joues.
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Avait-il des regrets dans sa vie? Non. La question en soi ne se posait même pas, Edel vivant au jour le jour sans craindre de conséquences, sans devoir rendre des comptes à qui que ce soit. Il agissait purement sur des coups de tête mais s'en sortait toujours, même s'il pouvait s'amocher de temps en temps, il avançait sans remords, une philosophie de vie qu'il appliquerait aussi longtemps qu'il voulait éloigner l'ennii. Se faufiler entre les failles, braver les interdits pour le simple plaisir de remporter les défis les plus fous, se laisser surprendre, voilà ce qu'il le maintenait animer jour après jour.
Il eut un sourire narquois quand elle le menaça de lui casser présentement les tibias et souffla une epaisse fumée en l'air au moment où elle avoua de son propre chef qu'elle était fourchelangue. Il l'observa de biais, alors qu'elle tentait visiblement d'accepter sa nature et de la dompter comme ce petit serpent qui se faufilait de temps à autre dans ces cheveux blonds.
"Et tu as eu ce que tu voulais d'Isolt?" il ne voulait souligner son don d'une quelconque manière, bien que tout aussi surprenant que lorsqu'il l'avait comprit. Il était curieux, il fallait l'avouer. Ou peut être qu'il avait envie de savoir où elle en était dans ces recherches.
Et si elle s'était montrée un temps soit peu fière en relevant le menton comme une dame aux échecs prête à abbatre ces ennemis, Edel sentit une nouvelle fois Eve sur la défensive et fronça les sourcils, entrevoyant une once de jugement à son égard.
"Pourquoi tu vas penser que je te manipule? C'était ta part du marché." elle ne voulait plus jouer et il commençait à s'impatienter. "Je ne t'ai pas piégé Morgan, tu as sauté dans mes bras en sachant tous ce que ça impliquait."
Liant les paroles aux gestes, il ouvrit grand les bras avec un sourire narquois aux lèvres avant d'écraser sa cigarette contre la semelle de sa chaussure et d'enfoncer les restes dans l'étui de sa poche. Il s'appelait bien souvent par son nom de famille pour la taquiner mais pour la première fois, il l'avait prononcé comme un avertissement.
Il pouvait jouer et s'amuser très longtemps mais pas quand on se permettait de lui conférer un caractère qui n'était pas le sien.
"Tu n'as qu'à dire que tu abandonnes." il le proposa avec une certaine lassitude avant de lâcher un sourire sans émotion. Il n'avait pas pensé pouvoir être déçu un jour, pas de cette manière et pas avec sa blonde. "On ne sera pas quitte mais tu pourras vaquer à tes occupations et me croiser tous les jours en sachant que tu n'as pas eu le cran d'accepter les termes de notre jeu jusqu'au bout."
Il se rapprocha d'elle, tendant cet éternel petit doigt vers elle, totalement moqueur. Ce n'était qu'un jeu et il était entrain de s'en convaincre dur comme fer pour écarter la possibilité de recroiser Evelyn dans un couloir sans pouvoir aller lui chercher des noises. Xris avait raison, la Gryffondor faisait bien sa vie à Poudlard.
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L’impatience du sorcier monte, et sa tolérance à elle s’épuise. La gestion de ses émotions n’avaient jamais été particulièrement son fort, mais il lui en faisait véritablement voir de toutes les couleurs. Hormis l’inquiétude, la chaleur de la fierté et la brûlure d’un soupçon de culpabilité, c’est une colère à la fois bouillante et glaciale qui se répandit progressivement dans tout son être, s’infiltrant comme un poison dans ses veines à chaque battement de coeur qui s’accélérait. Oh, elle avait toujours adoré toutes les émotions qu’un échange avec le Serpentard avait à lui offrir, mais cette fois, elle avait envie de lui arracher ce petit sourire narquois du visage.
Elle ne s’était jamais imaginée ressentir une telle déception à son égard. Et encore là, déception, le mot était faible. Elle s’imaginait plutôt une sorte de rage dormante, tapie sous un visage calme orné d’un regard incendiaire. Une sorte de rage qui sommeillait, et grandissait sous silence, invisible, imperceptible, mais là. Oh, elle reste aux alertes, guette la scène d’une oreille attentive, comme un lion observant sa proie de sa cachette. Tranquille, mais pas moins mordante.
Il insinue qu’elle pointait un côté manipulateur des serpents du doigt, et Evelyn leva les yeux au ciel, visiblement agacée à son tour. Elle se retenait de lui hurler toutes les frustrations qu’il lui créait, souhaitant que ses cris courroucés suffisent à être la gifle d’humilité dont il aurait probablement tant besoin. Mais rien ne vint, pour l’instant. La colère qui guette. Elle ne trouvait pas les mots pour exprimer le sentiment d’injustice qui était monté d’un coup. La sensation qu’il utilise une faveur pour la faire chanter, pour la faire agir sans se préoccuper de tout le reste, des conséquences, des circonstances, de sa curiosité, d'elle. Un coup de main contre un autre, sans connaître ses motivations, sans être capable d’évaluer si leur valeur s’équivaut - elle se doute fortement du contraire - et sans pouvoir savoir tout ce que son aide engendrait. Sa demande à elle était inoffensive, transparente presque même. Il savait ce qu’elle était venue chercher, et pourtant il lui bandait les yeux. Lui mettait des oeillères contre son gré, en lui intimant de taire ses protestations. Vraiment, elle criait intérieurement à l’injustice.
Mais rien ne vint, comme toujours. Tout simplement parce que la situation soulevait un enjeu bien plus profond, un enjeu qu’elle tentait tant bien que mal d’éviter. Il lui avait offert des réponses, et il lui demandait sa confiance aveugle en retour. Et ça, elle ne pouvait pas le lui donner.
Alors elle cède enfin, et la lionne s’élance. Elle ne peut plus ignorer les plaintes de cet instinct qui la pousse à se plier à la colère qui l’envahit enfin.
Comme si ses derniers mots étaient de trop, Evelyn franchit la distance qui les séparait pour lui attraper le col. Sa poigne est d’acier, comme il se l’était sans doute imaginé.
« Écoute-moi bien, parce que je ne me répéterai pas deux fois. », feula-t-elle, crue. Elle ne joue plus, il n’y a pas de doute là-dessus. « Du cran, tu sais que c’est pas ce qui me manque. Mais je vais te dire une chose, ne viens pas mettre ton nez dans mes affaires si tu n’es même pas capable de me voir comme ton égale ou d’au moins demander une faveur égale à celle que tu m’as offerte. Je t’ai jamais parlé de manipulation, juste de respect. »
Partie d’elle savait qu’elle allait peut-être trop loin, qu’elle étirait sa chance encore juste un petit peu. Pour le tourmenter, pour le faire craquer peut-être, mais surtout pour lui faire comprendre que suivre comme un petit chien et faire des beaux yeux quand il le lui demandait n’était pas tellement de son genre. Mais si c’était trop demandé de voir plus loin que le bout de son nez et de comprendre que ses inquiétudes étaient légitimes, alors soit.
« Tu ne veux pas m’en dire plus ? Tu veux simplement que je me taise et respecte ma part du marché et tu te fous du reste ? Très bien. Je ne poserai plus de questions, mais sache qu’au moment venu, si je considère que tu es allé trop loin, je n’hésiterai pas à te le faire comprendre. » Avec ou sans le directeur de Gryffondor sur ses talons. Peut-être celui des Serpentards aussi, tant qu’on y est. Elle savait qu’elle tomberait sans doute elle aussi si elle se tournait vers cette solution-là, mais pas aussi bas que lui. Quoiqu’elle avait toujours un tour dans son sac pour s’éviter le plus de dommages possibles.
Comme si elle venait de finir de cracher son venin, la blonde le relâcha en le poussant un peu au passage, avant de lui tourner le dos. Elle n’avait pas envie de lui laisser une chance de s’expliquer, elle n’était pas certaine d’être en état de l’écouter de toute façon. Elle savait ce qui suivait toujours une telle montée de pression, et elle n’avait qu’une envie : retrouver sa chambre.
Elle n’était même pas certaine de comprendre pourquoi elle le laisser l’affecter autant. Peut-être l’avait-elle laissée trop près d’elle en fin de compte, à travers leur petit jeu et leurs plaisanteries. Et en fin de compte, elle se mordait les doigts d’être devenue confortable à sa présence, car c’était toujours à ces moments-là qu'elle le regrettait.
INFOS
FICHE DE PERSO
A sa dernière pierre lancée dans l'eau, il sut qu'il venait de déclencher des ondes aussi désastreuses que dangereux, à la vue de son regard tranchant autant que ces paroles. Ses doigts sur le col de sa chemise étaient loin d'être aussi doux que ceux qu'ils avaient l'habitude de croiser dans les couloirs et Edel l'écouta, non sans se défaire de sourire narquois habituel. Tellement habituel qu'au fond, il s'en était défait pour écouter chacun de ses mots froid à son égard mais n'en fit nullement paraitre.
Refusant de céder à l'abandon, elle lui indiqua que le respect mutuel qu'ils s'étaient voué avec le temps venait d'être jeter au lac à la minute même où Edel avait osé échanger un service contre un autre. Un service personnel contre un autre, plus exactement et Evelyn semblait oppressé de ne pas avoir les mêmes ficelles à tirer. C'était cette égalité là qu'elle voulait et Edel se demanda un instant ce qu'elle voulait exactement. Qu'il lui confie également un secret pas si secret, comme un donnant donnant?
Pourtant, au moment où elle se rapprocha de lui, l'Almadovar fit tomber son regard sur ses lèvres. Quelques secondes qui lui parurent longues alors qu'elles s'étiraient violement sous la colère qu'il était entrain de provoquer.
Elle le relâcha sans qu'il n'ait envie d'y ajouter quoi que ce soit, sans avoir besoin de confirmation pour avoir lu entre les lignes qu'elle acceptait de jouer le jeu, probablement une dernière fois. Le repoussant par la même occasion, Edel la vie lui tourner le dos et ce fut seulement à ce moment là qu'il souffla, comme s'il avait été plongé dans l'eau du lac pendant des minutes.
Il fronça les sourcils, sans trop comprendre ce qui venait d'arriver, bousculer par la Gryffondor qui s'éloignait, fulminante de rage à son égard de s'être fait embobiner. Avait-elle attendu autre chose de sa part?
Par instinct, il tâtonna sa poche arrière à la recherche de son étui, encore une fois, allumant une cigarette pour éteindre sa confusion. Quelques secondes. Mais à peine fermait-il les yeux, qu'il ne voyait que son regard furieux.
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