Une autre semaine de cours venait de toucher à sa fin. Tout le monde avait le mot week-end pendu au bout des lèvres et certains partaient rendre visite à leur famille. Tristan, lui, avait décidé de rester contrairement à son colocataire. Il s'apprêtait donc à rester plus de deux jours seul à venir dormir dans cette chambre. Profitant de l'absence de l'autre lion, il partit prendre une douche pour se laver et se détendre, la tête sous le chaude à méditer sur pleins de sujets différents dont un qui ne quittait jamais son esprit. Wendy. Depuis leur échange langoureux au coin d'un des couloirs de l'école, ils se croisaient étrangement plus souvent entre deux baisers volés lorsqu'ils devaient chacun partir dans leurs cours respectifs et des tentatives discrètes de nourrir le désir par des petits jeux de séduction. Et il adorait ça, affichant un sourire carnassier lorsqu'elle tentait de l'aguicher avec son air séductrice. Lui, se permettait quelques mains baladeuses, de goûter sa nuque par exemple. Ils n'étaient cependant jamais allés plus loin. Pendant combien de temps dureraient-ils ainsi ? Il n'en savait rien ni s'ils pouvaient vraiment considérer être ensemble. Une chose est sûre, elle était en train de le rendre dingue.

L'eau ne coulant plus, il lâcha un soupire de bien être puis attira sa serviette pour qu'elle vienne sécher son corps humide. S'en suivi ses vêtements de rechange, l'habillant d'une tenue décontractée avec un pull pour lui tenir chaud. Il n'avait de toute évidence pas l'intention de sortir ce soir, juste de rester au coin du feu et répondre à une lettre d'une lointaine cousine. Regagnant son dortoir, Tristan poussa naturellement la porte et fut loin, très loin de se douter de ce qui l'attendait. Wendy était là à l'attendre, assise sur le bureau. Refermant doucement la porte derrière lui, le lion ne la quitta pas du regard. Était-il en train de rêver, de fantasmer même ? Non non, la métamorphomage était vraiment là, maquillée et habillée tout de noir dans une tenue sexy. Si ce n'était pas elle, il aurait sûrement eu le réflexe de demander à la personne ce qu'elle faisait dans sa chambre à une heure pareille. Mais là, c'était Wendy. La fille qui lui plaisait à lui en faire perdre ses principes. La réponse était plus qu'évidente, elle lui sautait au visage même.

Le Gryffondor s'avança à pas de loup vers elle. Sa surprise laissa rapidement place à la curiosité et à la contemplation. Arrivé à sa hauteur, il ne pu s'empêcher de la dévorer des yeux et d'avoir ce petit rictus un peu niais émerger du coin de ses lippes. Ses mains vinrent se placer naturellement sur ses hanches qui glissèrent lentement le long de ses courbes, touchant le daim qui recouvrait sa peau jusqu'à se retrouver dans son dos.

« Je vois qu'on a sorti le grand jeu...Est-ce qu'il y a quelque chose de particulier à fêter ? »

Le Pendra n'était pas bête, il avait bien compris ce qu'elle cherchait à faire. Cette taquinerie n'était que la réponse à ce jeu qu'elle mettait en place. Il se pencha vers son oreille - chose qu'il aimait beaucoup faire pour lui susurrer un compliment dans la plus grande sincérité dont il était capable.

« Tu es magnifique. »

Puis ses lèvres vint chercher les siennes, les frôler et dans un souffle admit ne pas regretter sa présence, bien au contraire.

« Je suis content que tu sois là. »

Cette lettre qu'il devait rédiger, il verra ça plus tard. Ce n'était pas urgent de toute façon. Tristan avait que trop attendu de se retrouver en tête-à-tête avec elle. Seuls, sans que personne ne vienne les déranger. Couvre-feu ou pas, ce qui ne se savait pas n'était pas interdit n'est-ce pas ? Venant d'un ancien préfet, cela en devenait presque ironique qu'il ose ignorer cette règle. Mais l'amour pouvait vous faire tourner la tête et c'est exactement ce que la Andersen était en train de faire.

Wendy savait comment faire pour éveiller les sens du lion qui à présent, la dévorait des yeux. Tout était fait exprès. Les titillements sur son corps, les mots grisants que seul lui pouvait entendre. Toute la semaine passée, elle jouait avec lui comme un chat avec une pelote de laine avant de le laisser volontairement de côté. C'était presque cruel mais il aimait ça, en un sens. Attendre rendait les choses encore plus excitantes, nourrissant également son impatience qui risquait de ne pas faire long feu.

« Je sors ce soir et je voulais ton avis si j'étais assez jolie mais vu tes yeux, je pense que oui, donc c'était tout. »

Elle profita de la confusion du lion pour le faire reculer et s'extirper de son étreinte. Comment ça elle sortait ? Wendy viendrait s'introduire dans sa chambre juste pour lui demander si elle présentait bien ? Ça n'avait ni queue ni tête.

« Attends attends, tu viens me voir juste pour ça ? Pourquoi les autres auraient la chance de t'avoir ce soir ? »

Son air renfrogné trahissait irrémédiablement cette jalousie qui commençait doucement à émerger. Il pensait sérieusement que la métamorphomage avait l'intention de déguerpir encore une fois même s'il avait quelques doutes sur ce qu'elle avait vraiment en tête. Et effectivement, il saura plus tard qu'il avait raison. La lionne fit mine d'avoir oublié sa baguette qu'elle avait laissé sur son lit, s'abaissant de manière exagérée et très explicite. Tristan secoua la tête comprenant son petit manège, tandis qu'un sourire carnassier s'esquissait doucement jusqu'à ses oreilles. Que son ancêtre Arthur le pardonne mais cette fille le rendait complètement dingue.

Avant que la jeune femme ne puisse se retourner, le lion la captura dans ses bras et la souleva par derrière, se jetant avec elle dans son lit. Se retrouvant sur elle, il se saisit de la baguette que la Anderson tenait et la posa soigneusement sur sa table de chevet.

« Reste avec moi...Je sais que toi aussi tu en as envie. J'ai envie de toi. »

Ses yeux verts plantés dans les siens, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Ce qu'il disait était lourd de sous-entendus et si son objectif était de le faire craquer, c'était réussi. Le lion reprit ce qu'il avait commencé toute à l'heure, venant l'embrasser mais cette fois-ci avec plus de ferveur, s'abandonnant une fois de plus à cette sensation exaltante que cet échange lui procurait. Mais son corps en demandait plus. Il restait un homme après tout, ayant été appaté pendant de jours et laissé sur sa faim. Quelle perfidie ! Et ça avait fonctionné.

S’il y avait bien un truc qui pouvait l’énerver, c’était qu’on le fasse tourner en bourrique. Mais dans le cas de Wendy, il y avait quelque chose de différent. Nourrir son impatience la rendait à ses yeux encore plus désirable. Elle le savait et en profitait, en l’usant jusqu’à ce qu’il craque. Dans cette bataille, il semblerait bien que le vaillant Pendragon avait perdu…Ou presque. Il était parvenu à la prendre par surprise en la jetant dans son lit et à l’entendre rire, c’était ce qu’elle souhaitait. Tristan s’en satisfaisait donc deux fois plus. Perché au-dessus de la lionne, il se délectait de ce vrai début d’intimité qu’ils partageaient de nouveau depuis une semaine, rien qu’à voir ce sourire gravé sur son visage.

« Prouve-le moi ! »

Sentir son souffle près de son oreille avait de quoi le faire frissonner et le motiver à aller plus loin. Il scella ses lèvres demandeuses avec les siennes, commençant à s’abandonner dans cette douce enivrance que Wendy interrompit, formulant entre deux souffles :

« Tu m’as manqué cette semaine… »

Ses commissures s’étirèrent. Parce qu’il ressentait la même chose. Il regrettait de ne l’avoir qu’en coup de vent, d’être porté par d’autres obligations. L’avoir actuellement dans ses bras lui faisait un bien fou, tant il avait besoin de sa compagnie. De la retrouver, plus que deux minutes.

« Toi aussi tu sais. Tellement. »

Tristan s’apprêtait à reprendre le fil de leur échange mais la métamorphomage n’en avait visiblement pas fini. Visiblement, quelque chose la tracassait.

« Je t’ai trouvé…Détaché ? »

Détaché ? Qu’est-ce qu’elle voulait entendre par-là ? Par réflexe, le Gryffondor s’était un peu reculé mais gardait toujours le contact visuel avec Wendy. Il paraissait étonné par un tel reproche, lui qui pensait au contraire avoir fait de son mieux avec le temps qu’ils avaient. Ce n’était apparemment pas assez.

« Tu trouves…? Wendy, je pense qu’à toi du matin au soir. Il n’y a pas une seconde où je n’ai pas envie de te voir. Si c’est à cause des courts moments qu’on a partagé je t'assure que moi aussi ça me frustre. C’est pour ça que je veux profiter avec toi là, maintenant qu’on en a l’occasion. Je suis sûr que toi aussi, je le sens. Je le vois avec le changement de couleur de tes cheveux, dans ton regard. »

Ses doigts glissaient entre les mèches de ses cheveux, frôlant au passage sa joue puis son menton qu’il attrapa pour inciter la lionne à garder un contact visuel avec lui.

« Et si ce n’est pas suffisant…Laisse-moi me rattraper. »

Il avait l’une de ses mains posée sur sa jambe qu’il fit monter lentement, passant à moitié sous sa robe qu’il avait juste envie d’enlever.

TW : érotisme.

A entendre Wendy, le lion n'était aucunement éveillé à ses avances. Combien de fois avait-il souhaité que leurs baisers et autres caresses se terminent en apothéose en allant plus loin au lieu de se terminer sur une note de frustration, parce qu'un évènement extérieur venait les interrompre ? Il aimait le danger mais pas au point d'étaler ses intimités aux yeux de tous...Bien que l'idée paraissait plutôt séduisante sur le papier. Tristan préférait avoir sa tranquillité et là, l'occasion était parfaite.

« Tu penses sérieusement que tu ne m'as pas fait d'effet ? J'aurais bien tenté quelque chose s'il n'y avait pas à chaque fois quelque chose ou quelqu'un pour nous déranger ! »

Il répondit sur un ton espiègle quoique sur un fond sérieux. S'il avait quelque chose à prouver, c'était maintenant ou jamais. En tout cas plus le Gryffondor la regardait, plus il la trouvait terriblement attirante. Sentant ses lèvres parcourir sa jugulaire, les morsures taquines qu'elle y laissait le faisaient frémir, extirpant un râle de contentement parfaitement audible pour la métamorphomage qui se faisait une joie de le rendre un peu plus fou d'elle à chaque secondes. Tandis qu'il s'attela à enlever sa robe, Wendy lui enlèva son haut, le laissant avec sa crinière décoiffée et ce torse nu qui joliment se modelait au fur et à mesure des entrainements intensifs qu'exigeait sa formation de faire pour devenir Auror. Depuis sa liaison avec @Charline Lewis et ses quelques nuits passée avec @Théa Rosewell, il n'avait dernièrement eu aucune relation avec une fille. Il n'était pas nerveux. Bien au contraire, il était content et impatient à la fois d'avoir un moment privilégier avec Wendy. Tout ceci n'était que le fruit d'un plan bien ficelé dès le départ par la Andersen pour le faire craquer et ça avait fonctionné.

Tandis qu'il lui laissait le loisir de le toucher et de l'admirer, Tristan faisait de même avec cette somptueuse poitrine qu'elle lui dévoilait, encore enveloppée dans un soutien-gorge qu'il vint enlever, glissant ses mains derrière son dos pour le décrocher. Son corps brulant collé au sien, il vint la titiller tandis qu'il sentait doucement les doigts de la métamorphomage s'amuser avec son pantalon.

« Tu sais que les apparences peuvent parfois être trompeuses ? »

Le Gryffondor se redressa un peu en se tenant sur ses appuis, la regardant d'un désir qui vint intensifier le vert de ses iris. Wendy le mettait assurément au défi. Il n'avait pas droit à l'erreur et pire encore, de la décevoir. Son but était de la surprendre. Qu'ils passent un bon moment, en suspend de tout le reste.

« Je vais te montrer qui je suis vraiment. »