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Carnival of Rust { Braxton

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Carnival of Rust

ft @Braxton Clearwater
novembre 2022

Where are you ?” C’est la question qu’on pourrait se poser à propos de la personne s’interrogeant à voix haute. En réalité, c’est plus un grognement qui n’a pas grand-chose d’humain ou de rassurant. La pièce est sombre, éclairée par deux-trois lampes – le plafonnier est inutilisable depuis quelques jours et il n’a pas été jugé utile qu’il soit remplacé. C’est de la pointe de la baguette que Bianca retourne l’océan de papier qui l’entoure. A genoux sur le plancher de la chambre, elle fourrage entre les coupures de presse, les cartes, les encarts officiels et les dossiers désordonnés. Ses cheveux sont maintenus en place par un crayon, un autre se trouve entre ses dents. Le carnet sur lequel elle prend la trame de l’histoire est quelque part, sous les décombres. En relevant les yeux, on peut voir que le murder board qu’elle a mis en place dès son arrivée dans ce nouvel espace, il y a un peu plus de cinq ans de cela, a pris une toute nouvelle ampleur, débordant sur les deux murs adjacents, dont celui de la porte donnant sur le reste de sa demeure. Quant au quatrième, il est recouvert d’encre, chronologie, notes diverses qu’elle a prises scrupuleusement, n’ayant qu’à se détourner pour continuer. Il est … aucun moyen de le dire. La pièce ne possède pas la moindre horloge. Elle sait quand il est l’heure de partir au travail grâce au café, juste en-dessous de sa fenêtre. Alors seulement elle s’extirpe de son marasme pour aller faire son boulot. Et elle le fait, toujours aussi bien, quoiqu’un peu mécaniquement, ces derniers temps. C’est l’enquête liée aux disparitions qu’elle reprend, chaque matin, mais rien. Pas de nouvelles pistes. Il y a beaucoup d’autres sujets qui accaparent son attention par la suite, mais la première heure est toujours dédiée à envoyer quelques notes à d’autres services pour obtenir leur support sur cette affaire. Et ensuite il est toujours temps de s’occuper du reste. L’actualité ne leur laisse aucun répit, et ils continuent d’œuvrer pour la sécurité, comme une machine bien huilée. Ces derniers temps cependant, leur plus fervent rouage a coupé sur les heures supplémentaires, faisant ce qu’elle a à faire et vidant les lieux. Pour s’enfermer dans une pièce qui a tout de son enfer personnel.

C’est plus facile. De nier l’existence du monde extérieur pour se focaliser sur sa quête. Depuis quelques temps, le regard d’@Aram Romanez la hante, la manière dont il lui a présenté ses condoléances sans le faire. Ses doigts se crispent et elle continue de chercher le parchemin qui lui manque. No. Tout comme elle a bloqué tout souvenir d’une autre interaction qui lui a fait toucher le fond – de la bouteille – il n’est pas question qu’elle abandonne. Alors elle s’est jetée à corps perdu dans cette enquête parallèle, sur tous ces cold cases. Au milieu du board, il y a ce symbole, le tatouage du Rom qu’elle a dessiné de mémoire – comme un pied, @Edel Almadovar aurait honte. Et depuis, elle creuse. Les enlèvements. Savoir s’il y a eu des enfants rendus à leurs familles. Les registres des orphelinats. Est-ce qu’un des enfants avait une marque similaire. Les différents alphabets, les runes, tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à cette marque. Et elle s’enfonce, petit à petit, dans une routine qui n’a rien de sain. Pratiquement pas de nourriture, du café, des cigarettes, comme en témoignent les multiples cendriers improvisés et, de temps en temps, du rhum. Quelques bouteilles entamées traînent ça et là. Jamais trop. Parce qu’elle ne veut pas finir par terre. Qu’on doive venir la chercher. Le temps qu’elle présente une façade « okay », on va lui foutre la paix. C’est ce qu’elle croit. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Et par tout le monde… entendez une petite boule de poils qui a été confiée aux voisins d’en face. Et qui a fini par comprendre qu’elle peut se glisser entre les jambes facilement, sans éveiller l’attention, pour sortir sur le palier. Cependant, il ne peut pas encore ouvrir les portes. Et se laisse donc tomber sur son petit derrière poilu, commençant à y gratter en gémissant. Espérant, réellement, que sa maîtresse allait l’entendre. Ou qu’un miracle se produise.
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Carnival of Rust

ft @Bianca Almadovar
novembre 2022


Braxton changea de main son sac de course pour prendre la laisse du chiot et adressa un sourire bâclé aux voisin d'en face.

- Euhm, oui bien sûr.

Pourquoi les voisins lui remettaient-ils Humbre ? Un peu bête, Braxton remercia les voisins - qui le prenait pour le collocataire de l'auror en fonction depuis quelques temps.

- Salut mon p'tit père. Il posa le sac de course à terre et sourit plus sincèrement au golden retriver qu'au voisin dont la porte claqua. Mais oui c'est papa. Mais oui... fit-il en lui frottant énergiquement le derrière des oreilles. Qu'est-ce qu'elle fait de toi maman, hein ?

Son regard se dirigea naturellement vers la porte de l'immeuble, qui lui sembla plus austère que d'habitude. Que foutait parbleu le chiens chez les voisins si elle était là ? Il empoigna les sacs de courses et ouvrit la porte de quelques coups de clé, poussant Humbre à l'intérieur.

- Bianca...? se signala-t-il en entrant.

Pas de réponse. Le petit chien continua de lui faire la fête en sautant sur ses jambes. Une manie qui ne resterait pas adorable longtemps vu le poids qu'allait prendre la petite bête. Braxton fit les gros yeux avant de lui attraper les pattes et de jouer avec le chien. Le petit golden, arrière train à l'arrière, jappa et fuit dans la cuisine dans l'espoir que le langue de plomb le suive. Braxton, riant, empoigna les sacs et rentra dans la cuisine.

- Eh, Cabrona ?

Pourtant, tout montrait qu'elle était dans l'appartement. Braxton, ouvrit les sac, et rangea les courses, qui dansèrent vers les placards et le frigo, les briques de jus d'orange valsant avec les oeufs et les paquets de nouilles.

- Bianca ? demanda-t-il d'une voix plus inquiète, ignorant cette fois-ci le chien qui jappa à nouveau. Elle est où maman ? fit-il en se penchant vers lui, comme un jeu.

Le petit chien fonça comme une balle, fit un rouler boulet et termina par jouer avec sa queue dans le salon.
Braxton fronça les sourcils. La cuisine n'était pas dans un état radieux. Et surtout, un nombre de verre était laissé dehors. Et Hormis si @Ben Leavy était passé, cela faisait beaucoup de verre pour deux, que la maîtresse de maison aurait fait disparaître par magie dès le lendemain. Il trouva un bouteille de rhum entamé, laissé sur le comptoir. Un coup d'oeil aux placards renfermant les ordures ménagères de la sorcière le fit cracher de la fumée par le nez comme un magyar à pointe. Les cendriers, multiples, et pleins, jonchent l'appartement en plus des cadavres de bouteille.

La porte du placard claqua, et le pas du langue de plomb se fit lourd dans l'appartement. Personne dans le salon, la salle de bain, ni même sa chambre. Inquiet, Braxton essaya la dernière pièce, la chambre d'ami qui servait de bureau à l'auror.

Humbre, était là, devant la porte de la chambre à gratter. Braxton un pincement au coeur, regarda la petite bête couiner et servir sa tête de chien battu au mur. Sans plus attendre le langue de plomb ouvrit la pièce et le chiot s'y introduisit par la première ouverture.

- Eh, Bianca, tu répondais pas. En rentrant dans la pièce, son pied fit rouler une bouteille.

Les murs qui lui servaient de chambre chez elle s'étaient recouverts de vieux dossier. Son dossier. - Bianca... Sans voix, il parcoura du regard les tableaux sans fin. Stupéfait de la toile rappelant à la fois sa propre planque, mais consterné de l'état de la chambre, son souffle fut presque coupé.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il. Son regard alla d'elle, au cendrier, d'elle aux photos, des bouteilles vides à Bianca, puis au coupure de pièce avant de revenir à elle.

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Carnival of Rust

ft @Braxton Clearwater
novembre 2022

Abyssus abyssum invocat. A force de regarder l’abysse, l’abysse vous regarde. Et l’abysse a complètement happé l’Auror, la dépouillant de son badge, de ses habitudes, de ses facultés de jugement, de mesure. Sa santé mentale ne tient qu’à un fil. Il n’y a plus que la petite fille, contemplant le lit vide de sa sœur sans comprendre. Et sur son épaule, la main de la femme à laquelle on a dit que jamais plus elle ne pourrait enfanter. Et une enveloppe, les contenant, qui essaye d’avancer, qui se taille un chemin à travers les ténèbres à grands coups de machette imaginaires. Le monde extérieur n’existe plus. Les heures filent. Et elle n’entend pas, quand on entre chez elle. Qu’est-ce que ça peut bien changer, maintenant ? Non. L’intrusion n’est connue que lorsque la porte grince. Et ce sont les petites pattes, débarquant en furie au milieu des papiers qui la fait sursauter, protestant immédiatement : « Hombre, cono, que… ? » Son cerveau essaye de connecter les points, de se souvenir – elle l’a bien laissé chez les voisins ? Le chiot n'attend pas, cependant, absolument ignorant des hésitations et du bazar ambiant, se jetant sur sa maîtresse qu’il n’a pas vue depuis longtemps et entreprenant de la débarbouiller à grands coups de langue. Ce qui n’est sans doute pas du luxe. Surprise, Bianca laisse tomber son crayon et tente de l’attraper, mais il semble décidé à sauter autour d’elle, avant de se rouler sur les papiers pour lui présenter son ventre, et de recommencer à attaquer son visage. Hagarde, elle finit par le laisser faire, levant les yeux vers l’origine de la voix qui s’élève. Et découvrir Braxton ne devrait pas être inattendu. « Brax ? T’es pas à Poudlard? »

Cela fait des jours – semaines ? – qu’ils ne se sont pas vus. La garde alternée avec Luke se passe plutôt bien, et elle en a profité pour réinvestir la chambre. Non pas qu’elle y ait réfléchi. Sa question lui fait hausser une épaule, suivant son regard sur les murs. « J’ai pas bossé assez dur. Il était temps que ça change. » C’était plus facile, de se dire que si elle n’a rien trouvé, c’est qu’elle n’y a pas mis assez d’énergie. Que les preuves sont là, que les pistes n’attendant qu’à être creusées. Qu’elle va y arriver. Qu’elle va trouver. C’est tout ce à quoi elle peut se raccrocher, pour l’instant. « J’en ai trouvé un. De gosse kidnappé. » Son index se tend vers la marque dessinée, à côté d’un mugshot de @Aram Romanez. « Il doit y en avoir d’autres. » Si elle sait que ce n’est pas ce qu’il demande ? Qu’il parle plutôt de l’état dans lequel elle est ? Probablement. Mais si elle le nie suffisamment fort, ça partira peut-être aussi. La femme se lève, dépliant ses longues jambes – qui tanguent, alors qu’elle peine à retrouver son équilibre. Une main tremblante se passe sur son visage – pas assez de sommeil, trop de café, de clopes et de rhum. Et elle ne fait pas un mouvement vers Hombre, qui gémit à ses pieds. « Ils sont pas loin. Il faut juste que je les chope. » C’est une idée fixe, depuis des années. C’est ce qui a guidé son choix de carrière, plus que son hérédité. C’est le combat qu’elle veut mener. Elle a perdu tous les autres. Alors il n’est pas question de se rendre. « J’y suis presque, gringo. » Pas du tout. Mais elle se le dit assez, peut-être que cela se manifestera. Marisol is alive. I know it. And I’ll prove it. Fuck you, Aram Romanez.
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Carnival of Rust

ft @Bianca Almadovar
novembre 2022

Son regard suivit la main de Bianca, tombant sur la photographie judiciaire de  @Aram Romanez.

Il se voit lui, il y a des mois, durant des années... Les mêmes tableaux, les mêmes dossiers plus haut que ses gosses à l'époque, le lieu de vie à la dérive...

La même colère couve encore en lui. On éteint pas un feu avec un incendie. On assèche pas la colère avec plus d'agressivité. Celle que sa propre famille lui a témoigné pendant des années (@Lucy Clearwater).

On ne tourne pas le dos à la famille. C'est ce qu'on disait dans l'armée. On ne tourne pas le dos à la famille, peu importe ce qu'il se passe, se dit-il, en fixant Bianca, des mèches de cheveux collées à son front brillant.

Braxton fait un pas vers elle et se prend à nouveau dans un bouteille et Braxton se raidit comme une planche, dégoûté à la simple idée de l'alcool. Il retient son diaphragme pour ne pas exploser. Ses observations à lui, lui disent que c'est toute l'équipe de gryffondor qui est venue se saouler la gueule après un match dans son appartement. C'est plus ça qui l'inquiète, derrière la psychose qu'il est bien loin de diagnostiquer chez les autres, l'alcool.

Il crève d'envie de lui dire que, si elle n'a jamais été aussi proche de quelque chose, c'est de se détruire le foie.

Ne l'encourage pas, se dit-il. Mais son regard est porté sur son principal témoin.

- Qu'est-ce qui te fais croire qu'il a un rapport avec Marisol ?...
lui demande-t-il d'une voix morne. Il porte un doigt à la reproduction de la photo. Il a l'air bien plus jeune qu'elle.

Il ne peut s'empêcher de considérer rationnellement son chemin de pensée. Sa quête n'est pas absurde, pas moins faite de géant de moulin que la sienne, bien que contrairement à lui, elle, n'a jamais croisé la route d'un des kidnappeurs qu'elle poursuit.

Il parcourt du regard ses notes, les fils tendus entre les éléments, suit les traces de l'activité frénétique d'une aurore désespérée. Il c'est passé quelque chose. Il le sait. Mais tous les interrogatoires sont des questions de rythme et de timing, de provoquer les bonnes opportunités.

Il a l'air conciliant, mais qui le connaît bien sait le lire comme un livre ouvert. Il tempère de tout ses moyens. Il a le gros dos et les épaules voutées pour enterrer en lui sa colère. Il parle doucement d'une voix maîtrisée, trop pour lui. Il a peur pour elle.
Après la mort de Liam, après la mort de Moore... ( @Mayline Smith,  @Cléophée More) il regarde ce grand bout de femme et ses entrailles rejettent déjà sur lui l'annonce de sa disparition. C'est toi qui l'a formé, c'est toi qui lui donné ça...

Et il y a Humbre, le petit gars qu'elle a relegué à l'appartement d'en face qui machouille un goulot de bouteille. Braxton a l'estomac revulsé et il retourne, raide, sa tête vers Bianca.

- Et Humbre il t'empêchait de travailler...? demande-t-il, presque mine de rien.

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Carnival of Rust

ft @Braxton Clearwater
novembre 2022

Bianca est trop loin pour saisir ce que Braxton pense. Et si on veut être complètement honnête, elle s’en fout. A l’instant t, tout ce qui compte, ce sont les pistes qui dansent devant ses yeux. C’est la brûlure au fond de son estomac qui la torture, qui l’aigrit, qui lui donne envie de hurler. Pas le temps. Il y a mieux à faire que de s’inquiéter de ses propres états d’âme. Elle a un but. Il a toujours été clair. Retrouver Marisol. Et le reste l’égare, la parasite. Elle n’est pas cette carcasse que @Lennox MacGregor a repêchée au fond d’une bouteille de rhum. Elle est une Auror. Et il est temps qu’elle agisse comme telle. Après tout, n’a-t-elle pas appris du meilleur ? Et l’observation n’est pas une surprise. Mais elle la balaye. Sa voix est rauque. Elle fume trop. Que importa. « Elle est loin d’être un cas isolé. Je sais, y a plein de gosses qui disparaissent tous les jours, » et cette simple pensée est suffisante pour la mettre en colère de nouveau. Quel genre de lâche s’en prend à des enfants. Détruit des familles. Le visage de Lennox pas. L’image du ventre du Dipali. Et ses dents grincent, alors qu’elle fait deux pas vers la photo du témoin : « Mais on savait que c’était pas personnel. Sinon on l’aurait déjà retrouvée. » Parce que son père, parce que sa mère, parce que de nombreux amis de la famille se sont cassés les dents, à l’époque, sur le cas. Parce que plus de trente ans après, personne ne l’a vue. Mais peut-être que lui… « Y a un pattern, de lieux, de temps. Tout ça, et son index désigne une pile quasiment aussi haute qu’elle, contre un des murs, sont ceux qui ne correspondent pas. Mais lui, ses yeux accrochent le regard fuyant du cliché mouvant du Rom, c’est un match. » Et il faudra qu’elle le retrouve, pour l’interroger, de nouveau. Correctement cette fois. Mais pour ça il faut… qu’elle efface ce qu’il a dit. Elle y travaille. Il lui faut un signe, la moindre indication qu’elle est en vie. Qu’elle en trouve d’autres. Et là, elle pourra lui faire face. Lui dire qu’il se trompe.

Elle sait, qu’elle n’est pas dans son état normal. Qu’elle a régressé. Mais c’est de sa propre faute. Toutes ces années, à se persuader qu’elle pouvait avoir une vie de famille, qu’elle réussirait là où tant d’autres avaient échoué. Ses parents sont l’exception. Déjà une dans la branche. Ce ne sera pas elle. Maintenant il faut rattraper le temps perdu. Recommencer à zéro. Dans cet appartement qu’elle ne supporte pas. Remplissant le vide avec un chaos sans nom. Le temps que ça aille. Le temps que ça passe, que ça fasse moins mal. Mais quand Braxton mentionne son chien… elle ne se tourne pas vers lui. Son attention reste sur le mur. Ses bras se croisent sur sa poitrine cependant, position défensive par excellence, ne laissant aucune opportunité à la boule de poils ne lui lécher les doigts. « Il est bruyant. Et il met le bordel dans mes dossiers. » Et il est possible qu’elle lui ait hurlé dessus, à un moment du processus. Ses lèvres se pincent alors qu’elle fait un pas sur mesure, repérant un fil qui est tombé, pour le remettre en place : « J’ai pas le temps de m’en occuper. Les voisins l’adorent, ils ont une gamine. » Le portrait de la famille parfaite. « Il est plus heureux là-bas. » Il serait sans doute plus heureux s’il y restait définitivement. Dans une gentille famille équilibrée, qui pourrait le choyer. Mieux qu’avec elle. Comme tout le monde.
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Carnival of Rust

ft @Bianca Almadovar
novembre 2022

TW : langage cru

La rage, la colère, ce parasite qui drainait le corps et étouffait l'esprit. Bianca les yeux rivés sur son tableau, ne daigna même pas le regarder, comme une alcoolique vissée à son verre. Braxton reconnaît tout, jusqu'à cette position ancré des hanches, cette tension nerveuse qui remontait visiblement jusqu'au trapèze.

Bianca lui répondit sans prendre en compte sa question. Elle n'exprima que ce qui lui passait par l'esprit, évitant d'expliquer succinctement et précisément la corrélation entre sa soeur et  @Aram Romanez. Amer, Braxton songea qu'elle n'a peut-être rien de probant. Mais quelque chose s'était produit. Un évènement qui avait tiré ce fil précis, cette corde sensible chez elle...

Il n'exprima pas son avis sur sa réponse lacunaire, en plus déconnectée de la question. Ce n'est pas comme ça qu'il avait apprit à son élève faire un rapport, et l'empêcher de s'intéresser à son cas. Braxton aurait volontiers mis son nez dans ses vieilles affaires.

Mais lorsqu'elle en arriva au chien, Braxton du se faire violence pour ne pas vriller instantanéement.

Sans doute que le chien est bruyant parce que c'est un bébé qui n'est pas capable de se nourrir tout seul. Parce que tu le laisses. Tu le négliges.

Pourquoi tu l'as pris alors ? hurle-t-il, pourtant muet.

Braxton avait toujours cru que les animaux avaient un pouvoir sur les sorciers. On pouvait dire qu'il faisait sortir le meilleur de nous-mêmes, Braxton pensait surtout qu'il révélait surtout le vrai. Et l'état de Bianca, de l'appartement, et du chien ne mentait pas.

Négligence.

- Ouai... j'suppose qu'il saurait décapsuler tes bouteilles et servir des verres pendant que tu passes ton temps ici, ce pauv' chien trouverait plus de grâce à tes yeux. C'était sortit avant qu'il n'y pense. - T'as essayé lui apprendre au moins ? Ça aussi. Mais avec les chiens... on ne plaisantait pas... Des années à dresser des croups de travail pour le ministère, à la BPM, avant de tout arrêter.

Brax leva une main, se mordit la lèvre pour ne rien rajouter sous peine d'éclater au visage de Bianca qui, de toute évidence, était dans un état déjà pitoyable qui ne méritait pas son propre déversement de colère personnelle. Se contenant, il pointa lentement la cuisine

- Je vais aller hurler dans la cuisine et nourrir ce foutu chien. Si... par le plus grands des putains de hasard tu... Il allait rajouter quelque chose. Nan. Laisse tomber, se ravisa-t-il, abrupte. Je serais dans la cuisine. Il fit une moue amer et tourna les talons.

Braxton fouilla la cuisine dans l'espoir du trouver quelque chose pour le chien. Le fond de paquet. Il alla fouiller dans ses courses et trouva la viande. Tant pis pour elle, madame n'avait de toute façon pas l'air disposé à lui faire un de ces succulents empanadas.

- T'inquiète pas Humbre, y a encore de la place dans mon coeur à moi, assura-t-il au chiot. Viens là mon chaton, fit-il au chien en ouvrant dramatiquement grand les bras.

Braxton, avec les gestes d'un vétomage passa sa main le long des côtes du chien.

- T'as suivi son poids depuis que tu l'as ? héla Braxton à Bianca, comme s'il ne venait pas de sortir fâché de sa chambre.

Les hanches ne pointaient pas, le chiot allait bien. Mais difficile de dire sans comparaison. Il avait besoin d'être surveillé cet âge là.

Le petit golden retriever dévora sa gamelle. Braxton resta accroupi à ses côtés, le regardant faire un sort au croquette et à la viande. Il lui caressa la fourrure, encore douce et fine comme celle d'un chiot. Humbre ? l'appela-t-il. À en voir les réactions du chiot, Braxton se rendit vite compte que le petit n'avait pas eu beaucoup d'interaction et que Bianca devait s'estimait heureuse qu'il fut au moins bruyant.

Braxton jeta un coup de baguette pour faire le ménage. Il regretta, se demandant s'il devait le faire à sa place. Puis il se dit qu'il le faisait pour le chien. Il ouvrit grand la fenêtre pou changer l'air et mit de côté les bouteilles qui formèrent une sculpture contre le mur de la cuisine. Braxton n'avait pas de problème avec le tableau de chasse de Bianca. Juste avec le travail mal fait. Autant du côté de son chien que de son rapport en carton, qu'elle n'aurait jamais osé lui faire du temps où elle apprenant encore auprès de lui. Il découvrirait bien assez tôt ce qui l'avait piqué, mais l'urgence était de s'occuper de son bébé de substitution qu'elle avait avoué délaissé avec une franchise déconcertante.
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Carnival of Rust

ft @Braxton Clearwater
novembre 2022

« Que dices ? » L’Auror se tourne vers lui, les traits déformés par une grimace d’interrogation. Il est stupide, ou quoi ? Ca n’a absolument rien à voir et elle hausse une épaule d’un air énervé avant de se tourner de nouveau vers le mur. Elle n’a pas de problème d’alcool. Et elle n’a besoin de personne pour lui servir des verres, elle se sert directement au goulot, merci bien. Qui a le temps de faire la vaisselle, dans cette économie ? Un geste de main par-dessus son épaule l’invite à dégager, lui balançant tout de même : « Il est nourri. Arrête de faire ta drama queen. » Ca ne l’amuse pas. Qu’il puisse dire des choses pareilles. Est-ce qu’elle se laisse aller ? Probablement un peu. Mais Hombre ? Le confier aux voisins n’est pas irréfléchi ou anodin. Il n’est jamais à l’appartement, ou quasiment pas. Ses dents grincent alors qu’elle essaye de retrouver le fil de sa pensée, la seule qui compte. Quel dossier cherchait-elle quand il est entré ? Elle ne sait déjà plus. Etouffant un juron, elle se détourne vers l’océan de papier, et cherche la place où elle était. Un pas, et une bouteille roule. Surprise, elle baisse les yeux vers celle-ci, alors que la moitié du contenu se répand sur le papier. Les insultes fusent alors qu’elle récupère sa baguette pour sécher le méfait immédiatement. Il fallait qu’elle tombe sur… un sort en rattrape une deuxième. Sa tête se relève, pour considérer les autres. Il n’y a que son murder board, qui compte. Elle n’a pas vu. C’est juste qu’elle ne trouve plus, donc elle en conjure une autre. C’est tout. Une main fatiguée et tremblante se passe sur son visage. L’irruption de Braxton a créé une fêlure dans sa carapace. Il faut qu’elle se reprenne, rapidement. Une gorgée aiderait ? Elle n’en a pas le temps.

« - T'as suivi son poids depuis que tu l'as ? » La diatribe meurt sur ses lèvres alors qu’un flash vient lui transpercer le crâne. Une balance, avec elle dessus, en train d’enrouler un mètre mesureur autour de son ventre. Le rire de Miguel, alors qu’il prenait consciencieusement des notes. Son geste pour le fouetter alors qu’il la complimentait de devenir une baleine. Les mains sur son ventre. Les mains sur un autre… La douleur la fait inspirer. Lui fait poser une main contre le mur, quelques secondes. Avant de se mettre en marche. Pour lui dire de dégager. D’aller se faire foutre. Et tout ce qu’il y a entre les deux. Mais quand elle déboule dans la cuisine, devant se rattraper à l’encadrement de la porte pour ne pas tomber, la chape de plomb s’abat violemment sur elle. Parce que l’endroit est nickel. Et il ne l’était pas. Elle le sait. Elle se souvient encore de quand elle a visité cet appartement pour la première fois. Elle ne l’aimait pas. Elle ne l’a jamais aimé. La cuisine n’est pas pratique, ne laissant aucun espace pour cuisiner. Mais elle devait partir, la cohabitation avec son ex n’était plus possible. Depuis quand déteste-t-elle l’endroit ? Depuis toujours, sans le moindre doute. Un jappement l’interpelle et Hombre est à ses pieds, agitant sa queue, la tête sur le côté. Et elle inspire, se demandant ce qu’elle voulait dire ; ah, oui. « Es un pero. » Un chiot qui se dresse sur ses pattes pour les poser sur sa jambe, la faisant répéter : « C’est un chien et… » C’est quasiment un hoquet, qui la secoue, alors qu’elle relève les yeux vers Braxton. Alors que les mots sortent seuls : « Miguel attend un bébé. » Les larmes débordent et elle ne cherche même pas à les essuyer. « Et j’ai un chien. » Sa main vient se plaquer sur sa bouche, et elle secoue la tête, fermant les yeux. « And I cant… » Elle n’y arrive plus. Tout simplement. « No puedo mas. » Prétendre que ça va. Qu’elle a repris le contrôle de sa vie. Parce qu’il n’y a rien de plus faux. Bianca ne va pas bien. Et cela fait cinq ans que c’est le cas.
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TW : Fausse couché, allusion à de la maltraitance.

Elle arriva dans la cuisine en pétard. Braxton, surprit de la voir débouler, ne s’attendait à la revoir que plus tard, après trois appels pour manger ou même pas du tout. Il était délicat de vivre chez les autres. Et à son regard, il devinait que cela allait certainement s’arrêter là.

Il baissa la tête sur le petit chiot blond comme les blés. Oui c’est un chien. Il observait le silence, Bianca passant a table. Braxton ne voyait pas le problème, c’était un chien.

« Miguel attend un bébé. » Bianca fondait  doucement en larme, le corps tremblant. Tout s’éclairait à la mention de son ex-mari.  « Et j’ai un chien. » Braxton en eu presque mal pour la pauvre bête pleine d’amour qui n’avait rien demandé. Difficile de se voir sous un jour autrement que misérable lorsque l’on plaçait la maternité au sommet de la réussite personnelle. Bianca était une sorcière accomplie. Une femme redoutable avec du chien. Insatisfaite de l’existence, par les années de bonheur qu’elle aurait voulu passer à caresser des têtes chérubines.

Braxton, jeta le torchon qu’il avait dans les mains et contourna la table à manger. Sans réfléchir il prit Bianca dans ses bras. Une partie de lui était toujours en colère. C’était justement pour ça qu’il l’a prenait dans ses bras. Son père frappait, alors à chaque colère, il y trouvait le remède pour ne pas devenir comme lui.

- Excuse-moi de m’être énervée Bianca… s’excuse-t-il à voix basse.

Il posa sa main en bas sa nuque, il inspira fort, touché par son désarrois.

Il ne pouvait pas lui dire qu’il était désolée pour elle. C’était une merveilleuse pour Miguel, qui allait probablement être sacrément heureux. Le professeur d’école maternelle magique avait le chic avec les enfants. Il était le miel qui adoucissait l’amertume de Bianca.
Il aurait été dévasté de la voir dans cet état. Mais l’ex mari était à présent dans un autre monde, et avait bien autre chose à penser…

Malheureusement pour Bianca, il n’y avait que Bra. Son d’avantage amer de mentor qui ne l’avait certainement pas amené du côté de la douceur. Il l’avait traité comme on les avait traité à l’armée. Des soldats, fait de chair et de volonté. Elle avait été un outil, une arme, une aide. Il s’était fait les dents sur elle.
Il avait fallu du temps, des années pour discerner ces craquelures.

- J’ai été con avec toi pendant des années. Je t’ai pas appris à prendre soin de toi.


Miguel ne l’aimait pas beaucoup. Il avait toujours demandé beaucoup à Bianca. L’avait sorti de chez elle à des heures pas possible. Si les deux jeunes n’avaient pas posé des limites, il aurait bouffé leur vie de couple comme il avait foutu en l’air la sienne. Miguel était un gars bien. Et peut-être que si Bianca n’avait pas été attaquée… peut-être que s’il ne l’avait pas formé de cette manière, elle n’aurait pas eu ce foutu diagnostique. Et en même temps… une rupture, pour ça ? L’ex auror arrivait à trouver des choses à redire de Miguel…

Braxton la savait coupée en deux. Déchirée entre elle son ardent désir et ce corps qui ne lui convenait pas. Bianca était une mère sans enfant. Il le voyait bien depuis des années. Ça le traversait comme sensation. Lui qui avait des enfants et des relations plus que compliquées.

- Si tu lui accordais plus de temps, tu verrais à quel point il est super ce chien…
souffla-t-il, faussement malicieux. Car pour le petit Humbre, Braxton  que pour le chien c’est déjà perdu. La véritable fourmille aurait été "émotionnellement disponible" mais les termes ne sortirent pas tel quels. Si elle trouve son chien bruyant, elle n’a pas idée du calme que lui inspirerait le chiot. Mais c’est justement ça qu’elle veut. Un bébé ou rien. Et nous, on t’aime déjà comme t’es. Sans les bouteilles vides plantées dans l’appartement comme dans un futur potagers, mais là n’était pas encore le sujet. Bianca avait besoin de pleurer. D’hurler.
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ft @Braxton Clearwater
novembre 2022

Bianca déteste ça. Ce n’est pas son genre, de craquer. Les Almadovar ne sont pas exactement les champions de l’expression de leurs émotions. Il faudrait déjà commencer par les reconnaître. C’est une passionnée, une tête brûlée. Une dure à cuire. Ce n’est pas cette carcasse tremblante que Braxton vient enlacer. Et si elle voudrait lui taper dessus, lui dire de ne surtout pas faire ça, elle en est incapable. Ses excuses ne sont pas nécessaires, pas de ça entre nous, mais desserrer les dents voudrait dire laisser la place à un possible sanglot, et il n’en est pas question. Ses bras sont coincés entre eux, les poings serrés. Son corps lui défend de se laisser aller, d’ouvrir les vannes complètement. Parce qu’il sait, ils savent tous les deux qu’elle perdra la guerre. Pied. Et peut-être même la tête. Parce que ce serait avouer qu’elle a échoué. Que ces cinq dernières années ont été une mascarade, celle de la femme qui a prétendu aller bien, et tout avoir sous contrôle. Comment pourrait-il en être autrement ? Se lever le matin est une épreuve en soi, qu’elle dissimule sous un emploi du temps parfaitement rôdé, sans la moindre place pour la spontanéité. C’est une existence quasiment militaire qu’elle vit, depuis qu’elle est seule. Un équilibre ? Une mascarade. Elle a guéri son cœur brisé ? En se perdant dans des bars pour ramener n’importe qui pour combler un peu du manque qui la ronge ? Trouvant refuge chez un homme bien précis, qu’il soit là ou pas, pour se sentir à la maison ? Une aimable plaisanterie. Quant à faire ses deuils… la pièce derrière elle et le chiot sont des témoins criants qu’elle a échoué. Et ce n’est plus possible. Même si elle le voudrait. Retourner dans cette pièce en claquant la porte n’est pas possible.

Un rire étouffé répond à son mentor. Prendre soin de soi. Un concept étrange et déroutant. On a pris soin d’elle. Miguel le faisait. @Lennox MacGregor le faisait. Seule ? Elle ne sait pas. Pratiquant l’amour vache à outrance, même avec ses proches, ce qu’elle se fait est bien pire. Et il faut que ça cesse. Alors, doucement, ses bras se détendent, glissent et viennent enlacer la haute stature de Braxton pour se rapprocher. Sans cesser de résister, un peu. De se tenir droite. « Je sais. Que c’est un bon chien. » Sa voix se brise. Elle en est dingue, de cette petite boule de poils. « Il mérite mieux. » Parce qu’elle ne l’a pas pris pour les bonnes raisons. Parce que tout ça, tout cet environnement n’est pas bon pour lui. Pour elle non plus, sans doute. Mais ce n’est pas le sujet – en tous cas, pas pour elle. Pas encore. Il y a du soulagement. Qu’il soit rentré. Qu’il soit rentré suffisamment tôt pour ne pas avoir à la retrouver, inconsciente, au milieu de ses papiers. Ses larmes sont silencieuses, aussi pudiques qu’elle sur ses sentiments. Et elles redoublent quand il reprend la parole. Quand il lui dit … Dans d’autres circonstances, elle aurait rigolé. L’aurait insulté. Lui aurait dit qu’elle aussi, elle aimait sa sale gueule. « Vous êtes aussi fucked-up que moi. » Mais pour l’instant, c’est le plus proche d’un « merci. D’être là, de me comprendre et de ne pas me laisser tomber » qu’elle puisse faire. Et pour autant qu’elle le voudrait, elle est incapable de se détacher de lui. Elle a besoin de ces quelques minutes. D’arrêter de sentir le poids de la solitude lui peser. La tristesse, la peur, la colère se mélangent, essayent de l’attirer de nouveau dans la pièce, derrière elle. Ses doigts raffermissent leur prise sur la veste de son ami. Lui sait. Qu’il n’y a pas que ça. « Romanez m’a dit qu’elle était… » Le mot ne peut pas passer le pas de ses lèvres, et le bruit de déglutition devra faire l’affaire. Sa mâchoire est tellement crispée qu’elle en est douloureuse : « Il faut que je prouve qu’il a tort. » Parce que si c’est vrai. Si sa quête insensée n’a plus de raison d’être. Alors que lui reste-t-il, exactement ? Qui est-elle, dans le fond ?
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Carnival of Rust

ft @Bianca Almadovar
novembre 2022

TW : hh.

Droite comme un i, comme on les faisait teni à l'académie, son ancienne élève passa ses bras autour de lui. Braxton laissa faire. Il avait eu à se traîner à moitié inconscient à des retours de missions. Il refoula le drôle de sentiment désagréable. Le contact d'une femme qui n'était pas la sienne. L'image de Betty s'imprima avec violence dans sa rétine, comme à chaque fois qu'un minuscule détail lui faisait penser à elle. Puis ses pensées l'amenèrent à elle.

L'image du chien balaya celle du chat et Braxton ne répondit rien. Hormis un oui franc et un peu froid, Hombre n'était pas le sujet dont Bianca avait quelque chose à faire.

- Tant mieux pour Miguel. Il va pas dormir pendant deux ans et toi tu continues ta vie. Il ne pouvait rien lui dire de plus que la vérité. Elle était adulte et depuis longtemps.

À quel moment elle avait craqué pour délaisser une pépite comme Humbre sur le bas côté. L'idée le révoltait. Bianca avait ce genre de... de manque d'empathie parfois. Elle roulait plus des mécaniques que tous les connards de la BPM qui se regardait les biceps entre deux matraquage de manifestant de la SPAF.

- Je suis pas fucked up, rétorqua-t-il sur la défensive. Il se matraquait à coup de médoc pour arrêter de penser à des choses. De parler à des gens. D'aller à contre sens de ces instincts. Il s'était toujours considéré comme un pragmatique. Sa pseudo paranoïa, comme ils l'appelaient, avait pourtant eu raison l'été dernier. Parfois il couvait une haine, avant que le visage de son fils et de sa soeur enceinte ne revienne le hanter. Elle était bien fade comparée à sa vieille compagne. Pas de quoi le faire se lever d'un fauteuil. À peine ciller des yeux. Pourquoi  @Jameson Clearwater ; Ellie, sa mère, tout le monde soupirait de réconfort à le voir se mouvoir comme et penser comme un légume ?

Les ongles de Bianca s'accrochèrent à son vêtement, creuvant dans l'oeuf les pensées noires qui revenaient le chatouiller de temps en temps.

Il serra les dents. Il n'avait que des réponses de Clearwater. Elle ne voulait pas la vérité, simplement retrouver l'ignorance dans laquelle on l'avait élevé. Le "et si" l'histoire se finissait bien. Braxton se demanda comment est ce qu'elle avait pu croire sa soeur encore vivante tout ce temps. Enlevée si jeune. Il pensait qu'elle aurait fait son deuil depuis le temps.

"Je suis désolé." acta-t-il, prenant position verbalement sur le statut de la pauvre enfant. "Ça va être difficile de faire quoi que se soit dans cet état Bianca." Il laissa tomber le silence un peu. Si elle avait vraiment voulu savoir, elle n'aurait pas été là à se pinter la gueule, reclu dans son appartement. Elle serait sorti remuer les fameux pattern. Il lui aurait bien demandé ce qu'il en savait ce foutu Romanez. D'où il sortait pour briser l'auror de choc qu'il avait formé ?

- Tu devrais venir chez nous à Noël. Tu pourras te pinter la gueule avec Jameson et ma mère. lui fit-il miroiter d'un ton pince-sans-rire. Sérieusement, Bianca. Ça suffit. Tu fais tes affaires et tu vas aller bouffer du gâteau aux Hébrides. Tu broies du noir si tu veux, mais sobre et pas toute seule. Et pose des vacances aussi. Envoie chier tout le monde, ça fera du bien. énuméra-t-il progressivement comme un ordre de mission, mais avec une voix lasse.

Il se doutait que le plan de lui plairait pas. Mais l'appartement était crasseux, bordélique, et il n'avait finalement pas envie de tout faire.

Son coeur se serra en ayant un moment de lucidité sur ce mode opératoire. Savait-il faire autre chose pour réconforter les demoiselles en pleurs que de les ramener chez lui ?


"Je prend le chien."
lâcha-t-il dans un soupir résigné. C'était peu de chose pour la décharger, mais le petit bout avec besoin de quelqu'un pour considérer sa présence.
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