De la gloire des samouraïs à l'illégalité
Le clan Mori est un vieux clan. On ne sait plus exactement quand est-ce qu'il est apparu, mais on en trouve déjà des traces à l'époque Nara, qui vit émergé les premiers samouraïs sensés conquérir les terres des Aïnous, des autochtones vivant principalement sur l'île d'Hokkaidō (l'une des îles principales japonaises) et dans l'Extrême-Orient russe.
Certains hommes de la famille se sont enrôlés comme samouraïs, alors que certaines de leurs filles commençaient le difficile apprentissage pour devenir des geishas. Certaines arrêteront de pratique leur art pour se marier et, ainsi, servir les intérêts du clan, tandis que d'autres continueront pour devenir okāsan, soit d'une okiya tenue précédemment par une okāsan de la famille, soit parce qu'elles avaient été choisies pour être l'héritière de l'okāsan chez qui elles travaillaient alors.
Préserver les vieilles coutumes ancestrales japonaises a toujours été un devoir, une obligation, pour les Mori. Si, avec les siècles, l'on a moins eu besoin des samouraïs, les hommes du clan (principalement) ont continué à apprendre les arts martiaux et le maniement du katana. Les femmes, elles, ont continué de cultiver l'art de la conversation, du chant et de la musique typique des geishas. Il n'était pas rare de voir l'okāsan - les Mori s'étant vu réduire leur nombre d'okiya à une, dans le quartier sorciers de Kyōto, la ville étant, du côté Moldu, pour son quartier d'okiya - prendre sous son aile les filles Cracmoles alors qu'elles auraient dû être des Sangs-Pures bien sous tout rapport. Leurs familles souhaitant les cacher et faire en sorte qu'on ne sache jamais qu'elles avaient une tare dans ses ranges, les confier aux Mori ou à un autre clan pratiquant les mêmes activités était la meilleure solution. Autant pour la discrétion que pour le fait qu'elles ne deviendraient pas des trains de misère.
Il n'était pas rare non plus de voir l'okāsan en fonction repérer les filles de Moldus rejetées également par leur propre famille parce que, à l'inverse des Cracmoles, elles avaient des pouvoirs et que les leurs voyait la chose d'un mauvais œil. L'okāsan, donc, profitait de la fragilité que pouvaient avoir certaines pour leur ouvrir sa porte. Elle leur offrait le gîte et le couvert, tout en leur proposant de leur avancer les frais pour leur scolarité à Mahoutokoro ou les aider à obtenir une bourse, dès que les bourses firent leur apparition. Une fois Mahoutokoro terminé, l'okāsan arrivait assez facilement à faire pression sur ces filles lâchées par leurs parents pour qu'elles restent à l'okiya et deviennent des geishas, une fois l'apprentissage terminé, ou domestiques, pour rembourser ce qu'elle avait dépensé pour elles. Enchaînées, séquestrées au sein de l'okiya, ces filles restaient donc docilement là, comme dame de compagnie cultivée et sophistiquée dont la virginité était bien souvent vendue au plus offrant, une fois leur formation terminée, comme cela était de coutume à une époque...
Et si les geishas et la pratique des arts martiaux ont su perduré, ça n'a pas été le cas des samouraïs. Il a donc fallu aux Mori se réinventer. Et sous couvert de postes importants au sein du Ministère, de l'hôpital ou encore auprès de la famille impériale, de donateurs bien en vu d'associations et de mariages arrangés avec des gens tout autant importants, ils ont peu à peu trempés dans différents trafics: ventes d'opium et autres produits dérivés, assassins pour qui payait bien, combines avec la mafia,..., Le clan a ainsi longtemps pu sévir, avec le soutien de leurs
"alliés" - le clan ne saura jamais assez remercié les différents mariages arrangés pour ça - qui les couvrait. Mais c'était un secret de polichinelle et d'aucun aurait sans doute aucun voulu voir les Mori tomber plus tôt.
Bien plus tôt!Chikara
Chikara Mori faisait parti de ces membres du clan qui avaient vu la Seconde Guerre Mondiale des Moldus secouer le monde d'un bout à l'autre. Celle-ci finit, la frontière entre geishas et prostituées étaient minces, voir inexistantes, pour certains. Ce fut sans doute aucun à partir de ce moment-là que s'officialisa la maison close sous couvert d'un simple salon de thé et de massages des Mori. Les geishas, dames de compagnies distinguées et pudiques, à l'okiya. Les autres, qui n'avaient pas suivi la formation adéquate, au bordel. Le clan n'était plus à une illégalité près...
Il n'empêche que Chikara, malgré les envies de plus en plus pressentes des services de sécurité du Ministère de les voir tomber, lui et les membres importants du clan, gérait ses affaires, ses alliances et sa famille d'une main de fer. Il était respecté et écouté et, bien qu'il ne le montra pas, fu très peiné de voir ses petits-fils perde si jeunes leur mère. Haiko et Koaku avait huit et cinq ans et bien qu'ils ne comprirent pas forcément tout de suite ce qu'il était advenue de Chiharu, ils avaient déjà, malgré leur jeune âge, compris que tous les enfants n'évoluaient pas entourés de geishas et n'apprenaient pas à voler. Et une fois la période de deuil passer, malgré tout l'amour qu'il avait pour eu, le patriarche c'était assuré que son épouse et leur fils continueraient à s'occuper d'eux. A les aimer et à les éduquer, comme ils l'avaient toujours fait jusque là, mais également l'apprentissage des arts martiaux. Comme Haiko devrait un jour succéder à son père qui aurait lui-même succédé à Chikara et Aku lui servir de bras droit, il fallait bien qu'ils apprennent aussi les ficelles de l'illégalité. Et ça commença avec de simples petits larcins, des vols à l'étalage, tant du côté Moldu que sorcier.
Chiaki était également chargée de leur conté les vieilles légendes de l'archipel, lorsqu'elles ne leur apprenait pas à jouer le shamisen ou la flûte japonaise. Ancienne maiko qui aurait dû compléter sa formation après ses études à Mahoutokoro, elle aurait pu faire une longue carrière comme geisha, si sa route n'avait pas croisé celle de Chikara et l'avait fait épouser, la faisant tout arrêter. Elle aidait désormais son mari dans la gestion du clan, conseillait parfois sa fille au sujet de la gestion de l'okiya et aidait son fils dans l'éducation de ses propres fils. Il n'était alors pas rare de la voir maquiller Aku, aux traits déjà androgynes, avant de le lancer dans les rues où il commettait ses larcins. Ce fut aussi elle qui, lors des quatorze ans révolus de ses petits-fils, s'assura qu'ils ne transmettraient rien de compromettant contre le clan, lors de leurs journées à Mahoutokoro. Et encore moins lorsqu'arriva le moment où ils ne revinrent au sein du clan que durant les vacances scolaires.
Chikara, aux allures pourtant si robustes, décédera finalement en 1995. Et alors qu'à l'autre bout du monde, en Grande-Bretagne, les Mangemorts reprenaient du terrain, à Kyōto, les Mori commencèrent à entendre le chant du signe. Car Aoki n'était de loin pas de la même trempe de son père. Au grand damne de Chiaki qui, en quelques années, vit tout ce que son mari avait réussi à maintenir et pérennisé voler en éclat...
Les femmes du clan
Au milieu des trafics et des traditions, il y a les femmes. Si beaucoup d'entre elles ont suivi la formation de geisha, après ou en parallèle de leurs études en art à Mahoutokoro, elles ont soit continuées à pratiquer, certaines devenant okāsan de l'okiya familiale, soit ont finalement été mariées, majoritairement à des hauts placés pour couvrir les agissements du clan.
Parmi celles qui ont marqué Koaku, l'on peut compter sa mère. La vraie. Celle qui l'a mis au monde et pas celle créée de toute pièce, Asuka Yamatao.
Chiharu Mori avait suivi une formation de guérisseuse et si elle ne pratiquait pas dans un hôpital, elle s'occupait de soigner les geishas de l'okiya, les filles de la maison close et les membres du clan. Elle était douce, patiente, compréhensive. Rien ne l'avait prédestinée à rejoindre un clan mafieux, si ce n'est son amour sincère pour Aoki. Et malgré une constitution fragile, elle lui donnera deux fils. Aussi bien Haiko que Koaku, elle leur donnera naissance au sein de l'okiya, aidée par sa belle-sœur et les consœurs de cette dernière. Et au vu de sa constitution, comme il y avait toujours quelqu'un dans l'okyia - les geishas, sa belle-sœur ou encore sa belle-mère qu'il n'était pas rare de croiser là - elle se remis à chaque fois de ses couches là.
Si, aujourd'hui, le bibliothécaire de Poudlard a relativement peu de souvenirs de sa mère, il se rappelle sa douceur.
Chiaki a eu ce rôle de mère et de grand-mère pour le quadra et son frère. De même que sa fille, Chika, pouvait être aussi bien une figure maternelle que celle de la tante. L'ancienne geisha et l'okāsan auront tenté au mieux de combler au mieux l'absence de leur mère, pour les deux frères. Autant qu'elles le pouvaient, elles leur ont raconté les vieilles légendes japonaises; leur ont appris à jouer des instruments qu'elles connaissaient; les ont, à leur façon, aimer, tout en complétant comme elles pouvaient ce que leur père et leur grand-père leur inculquaient sur les trafics du clan. Et si Chiaki, au moment où les garçons commencèrent à étudier à Mahoutokoro, fut chargée de s'assurer qu'ils ne diraient rien de compromettant au sujet du clan - malgré le soutien d'hauts fonctionnaires, il ne fallait pas tenter le diable non plus et la vieille femme a toujours su avoir une poigne de fer, lorsqu'il le fallait -, Chika, elle, fut missionnée, dès qu'ils intégrèrent le pensionnat de l'école, leur majorité révolue, de leur apprendre à devenir des animagis.
L'apprentissage d'animagus intéressa très peu Haiko, contrairement à son frère.
Le processus fut long, bien évidemment, mais Koaku n'avait aucune envie de décevoir sa tante en abandonnant. Et avant de commencer, cette dernière lui avait fait répété la fameuse formule
Amato Animo Animato Animagus jusqu'à être sûre qu'il la prononçait correctement, sans lapsus, ni doute et interversion des mots. Pu alors commencé le mois, la période entre les deux pleines lunes, où il dû garder dans la bouche une feuille de mandragore. Il savait qu'il devait ensuite la mettre dans une fiole avec une mèche de ses cheveux, une cuillère en argent de rosée obtenue dans un lieu vierge et une chrysalide d'un Sphinx tête-de-mort, avant de déposer le tout dans un lieu sombre et calme où personne ne pourrait le trouver. Et il n'avait plus qu'à attendre le prochain orage, tout en prononçant matin et soir la formule. A l'orage, alors qu'il avait commencé à ressentir un deuxième battement de cœur, il ne lui restait qu'à retrouver sa fiole. Et si sa Chika l'avait prévenu que se serait douloureux et qu'il ne devrait pas paniquer, il failli pourtant céder à la panique. Quand à la douleur physique, si, avec les années, elle a disparu, l'asiatique ne se souvient pas avoir senti pire douleur au cours de sa vie. Mais ce fut un mal pour un bien: maintenant que son père et son frère sont derrière les barreaux et que sa
sobo (sa grand-mère) et sa tante qu'il aimait tant sont surveillées, il est bien content d'avoir appris à se transformer en chat et ne jamais l'avoir déclaré pour pouvoir quitter l'archipel en douce.
La fuite
Comme tout un chacun, celui qui se faisait appeler Koaku à une époque a des dates plus marquantes que d'autres.
En décembre 2009, il devint père.
En 2007, il rencontra son épouse.
Des choses joyeuses, assurément.
Des joyeuses vécues par Yaslana Yamatao.
Les dates marquantes de Koaku Mori ne sont pas toutes si roses.
En 1985, il perdit sa mère.
En septembre 1994, il intégra Mahoutokoro, avant d'y rester à l'année à partir de septembre 1997. Il aurait normalement dû y rester encore sept ans à partir de cette date, si la vie n'en avait pas décidé autrement.
En 1995, décéda Chikara. Se fut aussi l'année où les tensions commencèrent à éclater de plus en plus au sein entre les Mori et leurs soutiens.
En 1998, il devint oncle, n'étant désormais plus le petit dernier de sa branche du clan.
Durant l'été 2002, le clan tomba et ses principaux membres furent emprisonnés ou placés sous surveillance, pour peu que l'on arriva à mettre la main dessus...
Lorsque Chikara mourut - de vieillesse, bien que septante-cinq ne soit pas si vieux, ou d'empoisonnement, personne ne su vraiment et les siens ne purent malheureusement jamais réussir à prouver quoi que ce soit -, se fut au tour d'Aoki de prendre la tête du clan.
S'il avait bien évidemment le soutien des Mori les plus proches de lui et qu'il avait réussi à convaincre son fils aîné et sa bru de garder leur bébé à naître, malgré le fait qu'ils étaient encore en études (le fait est que l'on réussi à
"convaincre" Hanayo de ne pas continuer ses études plus loin que ses B.U.S.E.S. pour pouvoir s'occuper exclusivement de bébé Hanae alors qu'Haiko pu continuer jusqu'à l'obtention de ses M.U.L.O.T.S. aida sans doute aucun beaucoup), ce fut une autre paire de manche avec ceux qui, jusqu'alors, couvraient ou minimisaient les affaires du clan. Il faut croire qu'Aiko avait moins d'autorité, moins de charisme, moins de poigne que son défunt père car, peu à peu, beaucoup des soutiens du clan lui tournèrent le dos, le laissant en proie, vulnérable, face à ceux qui voulaient les voir tomber, lui et les siens. Ce qui finit par arriver...
A l'été 2002, alors qu'un an plus tôt, sur une autre île, à l'autre bout du monde, les Mangemorts étaient tombés lors de la bataille de Poudlard et que les procès contre ces derniers étaient en cours, dans une Grande-Bretagne sorcière qui, tant bien que mal, se reconstruisait, le clan Mori tomba officiellement. Le Ministère de la Magie japonais avait ordonné la fermeture de l'okyia et de la maison close de la famille et l'arrestation des membres importants parmi lesquels l'on trouva bien évidemment Chiaki, Chika, Aoki, Haiko, Koaku et Hanayo.
Hanayo fut rapidement mise hors de cause, le procès ayant rapidement mis en lumière qu'elle n'avait jamais rien fait d'autre pour le clan qu'épouser le fils aîné du patriarche et s'occuper de leur fille. Une fois relaxée, elle pu retrouver son enfant.
Chiaki, à quelques années de ses quatre-vingts ans, fut également épargnée de prison, mais placée sous surveillance, de même que sa fille qui se vit aussi interdite d'exercer comme geisha, de peur qu'elle arrive à recréer le réseau familial.
Aoki et Haiko furent condamnés à des peines de prison qu'ils purgent toujours actuellement.
Quand à Koaku, que l'on pensait cueillir à Mahoutokoro, il se trouva être introuvable. Il semblait s'être littéralement volatilisé. Comme par magie. Comment il su pour le coup de filet que le Ministère prévoyait contre les siens, de même que le fait que l'on ne soit pas encore arrivé à le localisé reste un mystère.
Koaku passa cinq ans à vagabonder en Asie. Tantôt sous sa forme d'animagus, tantôt en tant qu'humain. Souvent du côté Moldu, enchaînant des petits boulots, à droite à gauche - plongeur dans un petit restaurant, homme d'entretien dans un hôpital ou une institution pour personnes âgées, parfois vendeur dans une petite librairie ou un café ou ce qui s'y ressemblait, bref, s'il difficile de démêlé le vrai du faut de ce compteur beaucoup trop tatoué pour qu'on l'imagine sérieusement bosser dans une institution médicale - le temps que toutes les histoires autour des Mori se tassent quelque peu, du côté sorcier. Certes, il avait réussi à se forger une nouvelle identité avec les papiers allant avec - à l'heure actuelle, de
vrais papiers et pas des papiers de contrebande tellement bien réussis qu'ils auraient pu passer pour être vrais -, mieux valait rester prudent. Et puis, il y eut ce genre où il la rencontra,
elle.
La Grande-Bretagne
C'était un jour de 2007. Celui qui se faisait désormais appelé Yaslana était de passage dans la région. C'est comme ça qu'il l'a rencontrée.
Elle était en mauvais terme avec ses parents, n'avait pas l'impression qu'ils se comprenaient et rêvait de changement, de voir du pays et du prince charmant. Si Yaslana n'avait rien de l'image que l'on peut de faire du prince charmant telle qu'on se la fait dans les contes Moldus pour enfants, mais il avait
"vu du pays" et, surtout, il lui plaisait. Pour elle, se fut sans doute aucun ce qui se rapprocha le plus d'un coup de foudre.
Yaslana, de son côté, n'arrêtait pas de bouger, ne faisant rarement plus de six mois dans une même région. Il enchaînait les histoires d'un soir ou de quelques semaines. Aussi bien avec des garçons que des filles qui, si certains prétendaient bien l'aimer, apprécier sa compagnie, n'étaient jamais prêts à quitter leur ville ou leur pays pour lui suivre par-delà le monde. Avec elle, il comprit que se serait différent. Alors certes, il n'y a pas que pour cette raison que tout est allé très vite entre eux et que la même année, il l'épousait - après quinze ans, se serait triste! Elle se trouvait être belle, douce, souvent surprotectrice - combien de fois Lana aura-t-il dit à sa femme de laisser leurs enfants s'écorcher les genoux? Que ça ne les tuerait pas? -, attentionnée et en recherche consente d'attention - notamment de son mari -, elle qui tente tant bien que mal de cacher son manque de confiance en elle. Et si Yaslana n'a jamais eu autant d'amour pour sa femme qu'elle-même en a pour lui - ne dit-on pas que dans un couple, il y en a toujours un qui aime plus que l'autre? -, il n'en reste pas moins amoureux d'elle. A sa façon, certes, mais amoureux quand même.
Une fois les vœux échangés et le contrat de mariage signé, Yaslana ayant envie de bouger, le couple Yamatao se mit en branle. Direction l'Europe, cette fois-ci. Et lorsque Lana eut l'envie de reprendre ses études, obtenir ses M.U.L.O.T.S. au moins dans quelque chose et que son dossier fut accepté à Poudlard, son épouse accepta de le suivre en Grande-Bretagne. A la base, ils avaient prévu d'y rester deux ans, le temps qu'Yaslana obtienne son papier en civilisation magique. Après, ils pensaient voir: rester, voyager à travers l'île ou tirer le territoire. Mais lorsqu'ils s'installèrent à Prés-au-Lard, en juin 2009, Madame Yamatao se trouvait être dans son troisième mois de grossesse. Alors certes, voyager avec des enfants en bas âge n'était pas impossible, mais le couple préféra toute de même rester en Ecosse, une fois les études de Monsieur terminées, quitte à reprendre la route plus tard, quand les Siam et Hiro seraient plus grands et si, d'ici là, la véritable identité de Lana ne venait pas à créer un raz-de-marée.
Après avoir fait B.U.S.E.S. et A.S.P.I.C.S. à Mahoutokoro, la vie étudiante à Poudlard parut bien étrange à Yaslana, les premiers mois. Pas parce qu'il passait ses M.U.L.O.T.S. sur le tard ou parce qu'il faisait parti des plus âgés de sa promo, loin de là. C'est juste que la mentalité nippone était bien différente de celle anglaise et que, forcément, cela se ressentait aussi dans leurs écoles de sorcellerie. De même que s'habituer à rester au même endroit après toutes ces années à passer d'une région à une autre ne fut pas facile non plus. Mais à force de persévérance, le japonais finit par réussir à se faire à sa nouvelle vie, bien que certaines fois, la mentalité occidentale le dépasse encore.
Durant ses études, il partageait ses semaines entre ses cours, son job étudiant dans une librairie sorcière de Londres - il avait beau avoir obtenu une bourse d'études, il se devait tout de même d'aider financièrement sa femme à nourrir leurs jumeaux -, sa famille, qu'il essayait de voir régulièrement, ses périodes de stage et la bibliothèque de l'école. Il aurait passé sa vie dans cette dernière, s'il avait pu. Ce n'est sans doute aucun pas pour rien que deux ans après la fin de ses études, lorsque la direction chercha un nouveau bibliothécaire pour compléter son équipe, il postula. Jusqu'alors, il avait continué de travailler dans la librairie qui, d'employé étudiant, l'avait vu passer à véritable libraire. Mais après quatre ans dans une boutique située dans une rue londonienne bruyante et ce, malgré son amour du métier et des livres, son travail dans un lieu calme et feutré comme l'est la bibliothèque de l'école de magie anglaise semble mieux lui convenir.
Depuis, derrière sa table, régulièrement vêtu d'un kimono, un livre en cours de lecture lors d'un temps creux, ça ne l'empêche pas d'entendre, d'écouter et de se faire son opinion sur ce qui se passe actuellement sur l'île britannique...