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INFOS
FICHE DE PERSO
Ils sont ici. C’est une ombre, qui a tout déclenché. Eloïse a fini par piquer du nez dans son bureau, après une paire d’heures qu’elle a prises, après le dîner, pour tenter de corriger certains des devoirs qu’elle a donnés. Une catastrophe, qui lui fait sérieusement douter du niveau de certains et de leur place dans un programme de Coopération Magique Internationale. Il y en a, oui, qui se détachent du lot. Mais si peu. L’épuisement a fini par l’emporter, et c’est la joue sur un parchemin qu’elle se réveille en sursaut. Elle n’a aucune idée de ce qui a pu la tirer du sommeil. Peut-être est-ce sa position inconfortable. Ou… tout autre chose. Et une des bougies voit sa flamme vaciller, créant une ombre furtive sur un mur, qui la fait la fixer. Et cela n’a rien de rationnel, la manière dont son cœur s’emballe. Pourtant, on lui répété qu’elle était en sécurité. Qu’il n’y avait pas d’endroit plus sûr que Poudlard, encore et encore. Cela n’a pas la moindre importance. Ce ne sont que des mots. Qui n’ont pas de prise, quand l’esprit part à la dérive. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle n’est pas seule. Et la peur la prend à la gorge. Les mouvements sont prudents, pour s’emparer de sa baguette. Les regards qu’elle jette autour d’elle, furtifs. Ses doigts tremblent mais finissent par se refermer autour du manche. Le bois dans sa paume ne la rassure pas comme il le devrait. L’éclair vert lui revient en mémoire avec brutalité. Et son réflexe, qui lui a sauvé la vie. Sa bouche est sèche. Ils l’ont trouvée. Et ils sont venus terminer le travail. Un bruit l’alerte et elle se lève. Le placard. Le poignet est raide. Trop raide. Et la serrure saute, sous l’effet de son sort, dans une grande détonation. Les papiers fusent et un cri étranglé lui échappe, déclenchant une protection autour d’elle. Rien. Il n’y a rien. Mais…
Des pas. Dans le couloir. L’enseignante ne réfléchit pas. Il faut qu’elle fuie. Qu’elle se cache. Et elle s’élance, immédiatement. Tournant le dos à son poursuivant. Ils vont la rattraper. Les murs ne lui sont pas familiers mais cela n’a pas la moindre importance, parce qu’elle ne les voit pas. Il n’y a que cette terreur sans nom qui menace de la paralyser à chaque instant. Mais l’instinct de survie est plus fort, la propulsant à toute vitesse sur les pierres, s’enfuyant à perdre haleine, comme si sa vie en dépendait. Et ta vie en dépend. Ils sont nombreux. Les bruits de pas se démultiplient, dans son imagination affolée. Il est impossible qu’elle les sème. Elle va devoir se battre. Il faut qu’elle trouve un lieu où elle pourra avoir l’avantage, il faut… Tant pis. Il faut essayer. Un sort puissant sur sa droite ouvre une porte à la volée. Et la fait débouler sur … des armures. Partout, autour d’elle. Chacune se changeant sous ses yeux en un danger potentiel. Elle s’est figée. Mais les pas s’approchent. Il faut qu’elle se cache, il faut qu’elle se défende, il faut que… elle n’a plus le temps de penser. Ses jambes se remettent en mouvement, la jetant en avant, mais ses doigts, eux, ne résistent plus. Dans sa fuite, sa baguette roule. Un juron lui échappe et elle fait demi-tour. Et elle trébuche. Les larmes aux yeux, elle embrasse le sol, tâtonnant pour trouver l’artefact, murmurant : « Allez, allez, s’il te plaît… » Elle ne peut pas mourir ce soir. Elle refuse. Elle se battra. Tu as déjà perdu. La pensée lui arrache un gémissement. Mais où est cette baguette ?
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