Deadly Nightshade

Il en convenait, ça n'était pas avec ça qu'elle allait le sortir de son casse-tête. Sur le coup, il était plutôt parti pour réitérer le coup de clé sur la pièce mais quelque chose lui disait que ça n'allait pas se terminer comme il l'aurait souhaité. Finalement, ce fut chez Amy que la lumière s'alluma en premier. Malheureusement, Sheraz ne savait pas s'il fallait vraiment s'en réjouir. Un sortilège utile...

« Quel genre de sortilège ? », risqua le prisonnier, voyant déjà son profil le moins avantageux figé pour l'éterniser sur le côté face du casse-tête. « Il fait drôlement chaud d'un coup non ? », demanda-t-il encore comme elle l'embarquait dans un voyage vers la salle de sortilège. De là où il était bien sûr, il ne se passait pas grand chose, à part un curieux ballotement, qu'il attribua au déplacement. Pour se donner l'impression de servir à quelque chose, il essayait de visualiser les tableaux qu'elle décrivait à sa manière bien à elle. La coupe de fruit humaine ! Oui ça il voyait. Il n'avait d'ailleurs toujours pas trouvé quelqu'un pour lui raconter la trépidante double vie magique d'Arcimboldus, à son grand dépit.

Au bout d'un moment plus de nom et plus de ballotement. Il en déduisit qu'ils étaient arrivés à bon port. La voix lointaine d'Amy le lui confirma mais apparemment, elle n'avait pas retrouvé son cahier. C'était peut-être pas une si mauvaise chose, songea le jeune homme, encore inquiet de son sort tout entier livré à l'expertise d'Amy Jordan.

Il écouta attentivement la définition de chaque sort. Émettant une protestation sur le potaberto. Il n'était vraiment pas prêt à tenter ça en étant du mauvais côté de la baguette.

« Attends, attends, pas besoin de- »

Trop tard, voilà que le préfet de Poufsouffle se mettait à refaire les cents pas qu'il avait fait cette dernière demi heure, version moon walk. Bientôt, la gravité s'inversa, l'attirant comme un aspirateur géant vers le plafond, c'est alors que lui vint une idée de génie. Il était entré là en entrechoquant deux métaux différents. Les choses allaient très vite mais moins que dans le sens d'arrivée. Sheraz eut à peine le temps de tirer sur la boucle de sa ceinture, tentant d'accuser le choc avec.

Bam !

Il avait l'impression que toute sa boîte cranienne était en raisonnance et d'ailleurs il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que le sortilège d'Amy avait marché.

« Waw Amy ! », lâcha-t-il, levant les bras de soulagement autant que d'excitation.

Très mauvais timing. Tout ceci était bien plus que son pantalon n'en pouvait supporté. Le vêtement, privé de ceinture, glissa sur ses chevilles, laissant le préfet complètement déconfit, sa robe de sorcier dans une main, sa ceinture dans l'autre et sa mâchoire littéralement par terre.

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Deadly Nightshade

2/01 ~ feat. @Sheraz Mahal

Généralement, quand Amy Jordan utilisait sa baguette, il n’en résultait jamais rien de bon. Elle avait ainsi par accident coloré d’un jaune permanent les vêtements de Serpentards furieux, renversé tous les tableaux d’un couloir, changé sa propre coupe de cheveux – et ce plusieurs fois de suite. Aussi, elle ferma à moitié les yeux quand son sortilège fusa, priant toutes les déesses irlandaises qu’elle connaissait de ne pas transformer son préfet en hibou ébouriffé – forme animale qui lui irait au demeurant très bien…

Mais quand l'étudiante rouvrit timidement les yeux, elle trouva ceux de Sheraz devant elle, écarquillés comme s’ils allaient sortir de leur orbite. Il était là en chair et en os. Elle l’avait sauvé pour de bon ! Le jeune homme en fut tout aussi surpris qu’elle en levant les bras en l’air pour célébrer sa grandiose victoire. Éclatant de rire de joie et de soulagement, Amy se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras, et vérifier au passage que c’était bien lui et non un hibou ayant pris forme humaine.

Mais alors même qu’elle s’élançait, le pantalon de l’étudiant tomba sur ses pieds et le sourire d’Amy se transforma au ralenti en une moue choquée. Sans savoir s’il serait plus gênant d’interrompre son geste ou au contraire de mener jusqu’au bout comme si de rien n’était, la petite Poufsouffle se trouva collée à son torse, le comprimant contre elle en cachant son visage embarrassé. Le malaise la fit rester ainsi immobile bien trop longtemps avant qu’elle ne consente à marmonner.

- Ok, c’est bizarre…

Voulant se reculer, elle se prit bien évidemment les pieds dans le pantalon du jeune sorcier, n’ayant pas d’autre choix que de s’accrocher à lui en basculant en arrière. La Poufsouffle s’affala au sol avec la grâce d’un sac de purée de citrouille, Sheraz ne tardant pas à la rejoindre en l’écrasant pour transformer cette bouillie en pancake.

- Sheraz, tu m’écrase ! Ton pantalon est coincé dans mes pieds !

Bataillant contre son camarade et ses vêtements qui semblaient doués d’une conscience propre, elle finit par le lui retirer bel et bien de ses chevilles pour l’envoyer rageusement au loin. S’extirpant et se relevant, la petite Poufsouffle se figea alors, enfonçant son doigt dans l’œil du préfet pour lui intimer de se taire.

- Shhht ! Quelqu’un arrive !

Plus habituée que lui aux méthodes de filous pour s’en sortir lors de virées nocturnes dans le château, elle traîna avec ses réflexes hors du commun le jeune homme sans pantalon derrière elle. Le placard dans lequel leur professeur enfermait parfois un épouventard se tenait là droit devant eux, lieu de cachette idéal ! Amy y poussa l'étudiant sans ménagement, tout en y entrant également avant de refermer la porte sur eux.

- Hey Sheraz, j’espère que c’est ta baguette que je sens, lui chuchota-t-elle pour détendre l’atmosphère alors que des bruits de pas s’intensifiaient effectivement dans leur direction.

La surprise de sa libération - ou plutôt celle d'être encore là pour pouvoir le constater - fut rapidement supplantée par les effets à long terme de son éducation vieille Angleterre. Comprenez bien, Sheraz Mahal avait non seulement été livré comptait de l'allant de soi, mais encore, il avait une certaine notion de l'espace personnel de chacun parfaitement incompatible avec celle d'une @Amy Jordan ou d'un @Michel-Ange Grimm. Aussi, lorsque la jeune femme, au comble de l'exultation, se jeta sur lui, nouant ses bras autour de son corps, cela lui fit l'effet d'un maléfice du saucisson. Ses cheveux virèrent instantanément au jaune poussin sans qu'il ne s'en aperçoive et une envie irrépressible de s'extirper de cette étreinte gênante se fit sentir. Il s'en serait bel et bien extirpé sans un malheureux concours de circonstance qui devait le laisser là, en caleçon, une fille blottie contre son torse, le coeur complètement emballé.

Intérieurement, une petit voix horrifiée lui hurlait Mais pourquoiiiiii ? Et c'était vrai. Pourquoi cela durait-il aussi longtemps ? Il avait bien vu sa tête, quand son pantalon lui était tombé sur les chevilles. C'était la même que la sienne (ou du moins c'était l'idée qu'il s'en faisait). Alors pourquoi ? Elle finit tout de même par relever, amorçant quelque chose pour mettre fin à cette situation plus pénible qu'autre chose, mais sans qu'il puisse comprendre comment, tout ce qu'Amy parvint à faire ce fut se prendre les pieds dans son pantalon et l'entraîner dans sa chute. Il eut tout juste le temps d'y mettre les mains, pour ne pas s'aplatir sur le carrelage ou pire, quelque part sur la Miss Catastrophe à qui il devait son salut initial. Il en aurait presque été à regretter le petit casse-tête d'Irvin Vorpe. Dans la mêlée, il se prit même un coup de genou particulièrement mal placé, puisqu'il se débattait frénétiquement plus qu'il n'aidait Amy à s'extirper. S'il pouvait la plupart du temps être le cerveau de l'équipe, ici il était plutôt une espèce de boulet aux hormones.

Et voilà que son pantalon les quittait définitivement. Sheraz eut un petit geste désespéré pour le retenir. Sa première idée avait été de se précipiter à sa poursuite, avant celle de se relever pour le faire. Mais, un nouvel avertissement d'Amy l'interrompit. Quelqu'un arrivait. Cette fois, ses cheveux semblaient passer d'une nuance à une autre, sans idée précise de la nuance finale. La panique lui prenait le coeur en tenaille si bien qu'il était quasiment incapable de penser à autre chose qu'à son pantalon. Ou plutôt, figé dans l'analyse de cette horrible empilement de catastrophe, il était paralysé, incapable de prendre la moindre décision. Encore une fois, ce fut donc à Amy de sauver les meubles et quel meilleur refuge que le placard pour cela ? On se le demande...

Sheraz voulut protester quand il se prit la porte dans le nez. Logiquement, il aurait voulu porter ses mains à son visage mais impossible sans risquer de frôler des choses auxquelles il ne voulait surtout pas toucher. Littéralement coincé entre le mur, la porte et l'autre être humain qui avait cru bon de les enfermer dans cet endroit exigu, Sheraz étouffait intérieurement. Il ne pouvait que remercier le placard pour le manque de lumière. Au moins Amy ne voyait pas à quel point ses yeux lui sortaient de la tête ni la valse chromatique capillaire qui devait être en train de se jouer sur sa tête.

C'est là que la jeune femme lui asséna le coup de grâce :

« ... »

Un petit souffle étranglé sorti de sa gorge pour toute réponse. C'était la fin de Sheraz Mahal.

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Deadly Nightshade

2/01 ~ feat. @Sheraz Mahal

Le visage collé sur l’entrebâillement de la porte du placard, Amy tentait de voir qui venait d’entrer ainsi dans la pièce obscure qui leur servait de salle de cours de sortilège. Il y avait bien des bruits de pas mais il faisait bien trop sombre pour voir quoi que ce soit. La jeune Poufsouffle espérait que son préfet resterait discret mais heureusement, il semblait avoir perdu l’usage de la parole.

Finalement, après un long moment, les bruits de pas finirent par s’éloigner enfin. Amy soupira alors de soulagement avant de se tourner vers son camarade.

- Ne fais pas un bruit Sheraz, lui intima-t-elle en faisant bruyamment grincer la porte du placard sur ses gonds pour en sortir.

Si elle ne savait qui avait failli les surprendre, l’étudiante était cependant capable de quelques déductions. Ça n’était certainement pas un des nombreux fantômes car ils étaient incapables de produire des sons de pas, pas plus qu’ils ne pouvaient s’emparer du pantalon de Sheraz.

- C’est dommage, ton pantalon a disparu, s’exclama la jeune Poufsouffle en posant ses poings sur ses hanches pour se tourner vers son ami. Tiens c’est rigolo, tes cheveux ont toujours été comme ça ? J’aime beaucoup, ça te rend très séduisant, et tu peux me croire, je m’y connais bien en séduction !

Amy n’avait pas séduit le plus beau sorcier d’Angleterre en lui faisant de simples risettes. Il lui avait fallu monter toute une stratégie pour que @Zoran Borkovic tombe enfin dans ses bras, et la jeune Jordan était plutôt fière d’elle. Mais elle devait bien se rendre à l’évidence. Sheraz était tétanisé de se montrer ainsi à moitié nu devant elle. C’était idiot car Amy ne pouvait rien voir du tout, mais son frère lui avait appris que tout le monde n’était pas aussi impudique qu’elle.

Aussi, pleine de bonne volonté, Amy se baissa sur sa robe dont elle découpa tout le bas à l’aide de sa baguette. S’approchant de Sheraz, elle s’agenouilla devant lui, faisant en sorte de lui enfiler cette minijupe improvisée.

- Allez, lève le pied ! Voilà c’est bien. Le deuxième maintenant… Et voilà ! On coince ça dans ton caleçon et maintenant, on voit plus rien du tout ! Ta dignité et ton innocence sont préservées. Je t’ai sauvé Sheraz, pour la deuxième fois ce soir. Tu me remercieras plus tard.

La jeune fille se releva en riant bruyamment, sans se rendre compte que c’était à présent elle qui montrait sa culotte en raison de sa robe trop courte. Mais la jeune fille n’était pas pudique et il lui en fallait plus pour l’émouvoir.

- Ça te dit qu’on rentre maintenant ? C’est pas que j’aime pas vivre des aventures avec toi, mais cette salle et ce placard me mettent un peu mal à l’aise. J’ai vraiment pas aimé l’épisode de l’épouvantard en cours, on avait dû l’enfermer dans ce même placard. Brrr, rien que d’y repenser j’en ai la chaire de goule…

Elle s’approcha de lui avant d’écarquiller les yeux, tout en blêmissant instantanément. Elle leva un doigt tremblant pour pointer quelque chose dans son dos.

- Qu… qu… qu… Q’uest-ce que c’est que ça…

Si une chose l'avait empêché de sortir du placard comme un diable de sa boîte, ça n'était certainement pas les bruits de pas mais plutôt la configuration du réduit dans lequel il était littéralement coincé derrière Amy et ses questions embarrassantes. Pour le coup il ne savait plus où se mettre. Littéralement.

Enfin, elle jugea qu'ils pouvaient sortir et Sheraz manqua se casser la figure tant il sortait de là avec l'énergie du désespoir, soucieux de retrouver son précieux pantalon et de mettre autant de distance que possible entre lui et Amy. Il ne pouvait définitivement plus la regarder en face ni lui adresser la parole - du moins le pensait-il. La disparition définitive de son pantalon acheva d'aggraver la situation. Il se tenait là, dans son caleçon - celui avec les avocats amoureux, fallait-il que ce soit celui-là ? les jambes à l'air avec cette sérieuse impression que tous les yeux du monde étaient braqués sur lui. Pourtant, il n'y avait qu'eux deux dans la pièce. Comme un fait exprès, elle lui faisait un compliment sur son potentiel de séduction ce qui acheva de lui nouer la langue. Ce n'était pas faute de se remémorer la tête qu'il avait quand ses cheveux avaient cette affreuse couleur jaune poussin. Elle devait se payer sa tête, ça n'était pas possible autrement.

« Mais qu'est-ce-que - ? », s'étouffa-t-il d'une voix étranglée en la voyant découper sa robe et là, malgré la meilleure volonté du monde, il ne pouvait s'empêcher de regarder ce qu'il y avait à regarder. Ses joues se mirent à rougir violemment malgré son joli teint naturellement ambré et ses cheveux commencèrent à changer de couleur sans trop savoir sur laquelle s'arrêter. Tout d'un coup, il avait la gorge sèche, le cœur complètement emballé et les jambes en coton. Quand elle s'agenouilla devant lui, une espèce de cri de poulet ultra viril s'échappa de sa bouche pour accompagner l'espèce de pas chassé ubuesque avec lequel il tentait de s'enfuir. Son imagination délirant complètement, Sheraz n'était pas loin de la crise cardiaque alors imaginez vous ce qu'il pensa de l'idée de coincer le tout dans son caleçon...

Le préfet agrippé à sa jupe de fortune s'empressa de s'acquitter lui même de cette tâche, de peur qu'elle ne s'en charge. Quant à la remercier maintenant ou plus tard, il ne fallait pas y compter. S'il sortait vivant de cette histoire, il espèrerait bien n'avoir plus jamais à en reparler. Surtout pas avec elle... tout ce dont il était capable c'était de secouer frénétiquement la tête en signe d'approbation quand elle évoqua l'idée de rentrer. Il aurait même précisé chacun de son côté mais Amy embrayait déjà sur un tout autre sujet.

Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'épouvantard ? Comme si la soirée n'avait pas déjà apporté son lot de mésaventure. Sheraz fixait les pieds d'Amy, seuil au-dessus duquel il ne pouvait plus s'empêcher d'avoir d'avoir des idées lubriques.

« Amy, dis moi que ça n'est pas une fenêtre ou un ado en legging vert ... », demanda-t-il d'une voix blanche, incapable de se retourner.

Il ne voulut finalement pas attendre de le savoir. Paniqué rien qu'à l'idée, il prit Amy par la main sans y réfléchir et, prenant ses jambes à son cou, l'entraîna dans le couloir avec lui. Il ne daigna arrêter de courir qu'en croisant le chat égaré d'un élève, qui lui fit une peur bleue sur le coup.

Dans la pénombre, il distinguait à peine les reliefs de la physionomie d'Amy et c'était pour le mieux. Elle, ne verrait sans doute pas non plus qu'il saignait légèrement du nez. Trop d'émotions d'un coup.

« Maintenant ça suffit, on rentre. Euh... Amy ? On pourrait ne plus jamais reparler de tout ça ? Pitié... »

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Deadly Nightshade

2/01 ~ feat. @Sheraz Mahal

Là devant ses yeux terrorisés, une main cadavérique sortait du placard. C’était un zombie. Elle en était persuadée ! Un affreux et gluant mort-vivant. Elle le savait très bien car c’était là sa plus grande peur. Celle qui pouvait la maintenir éveillée des nuits entières. Celle qui la faisait pleurnicher dès que son père lui racontait ces histoires gitanes à base de cadavres revenant à la vie. Amy détestait ces créatures surnaturelles qui lui donnait froid dans le dos, la faisant frissonner et suer en même temps, tout en la rendant nauséeuse. Elle n’était plus capable de bouger le moindre muscle, observant avec une horreur sans nom la main devenir un bras décharné, puis un début de torse où la peau déchiquetée laissait voir la chair en putréfaction.

Le préfet lui lança quelques mots qu’elle n’entendit pas. Tétanisée, Amy se mit seulement à trembler jusqu’à ce que Sheraz attrape sa main dans un geste aussi héroïque qu’inattendu, l’entraînant derrière lui pour la sortir de sa léthargie.

La Jordan le suivit d’une manière automatique, sans pouvoir ravaler sa peur qui rendait ses jambes toutes flageolantes. Finalement, après avoir parcouru plusieurs couloirs, il s’arrêta à bout de souffle en s’appuyant contre un mur. Apparemment, tout ce qui importait à l’étudiant à présent, c’était que toute cette histoire soit passée sous silence. Amy avait du mal à comprendre ce qu’il lui disait et pourquoi il lui disait cela.

Tout ce que la Jordan savait, c’était qu’elle venait d’avoir la frousse de sa vie, et qu’elle n’était pas près de s’en remettre. Soudain, le fait d’être en culotte dans les couloirs la rendait incroyablement plus vulnérable. Elle avait besoin de soutien, et tout ce qui semblait intéresser l’étudiant devant elle, c’était de ne pas parler de leur virée nocturne pour ne pas perdre son insigne de préfet.

Amy se mit à claquer des dents en fronçant le nez. @Zoran Borkovic lui manquait, ainsi que son frère et ses parents. Pourquoi fallait-il toujours que les épouvantards prennent l’aspect le plus effrayant au monde qui lui donnait envie de s’effondrer comme un château de carte ? Amy avait besoin que son trop plein d’émotion sorte, alors elle se laissa tomber au sol pour éclatant en sanglots.

- J’ai eu si p… p… peur… j’ai cru que j’allais mourir de peur !

La Poufsouffle brailla plusieurs secondes en laissant ses larmes couler à flot de long de ses joues. Puis, quand elle sentit qu’elle avait enfin pu laisser toute sa peur s’exprimer, elle se calma en reniflant bruyamment. Relevant ses yeux humides vers son camarade, elle lui offrit une moue contrite.

- Je veux rentrer au dortoir. Je veux dormir avec @Théa Rosewell ou avec @Michel-Ange Grimm ou avec toi, parce que je vais avoir trop peur de rester toute seule. Mais mes jambes vont plus vouloir se remettre à marcher. Tu peux me porter ? Ou au moins me soutenir ?

S'accrochant à l'étudiant sans lui demander son avis, elle prit la direction clopin-clopant du dortoir. Nul doute que ses camarades jaunes et noirs l'accueilleraient à bras ouverts pour l'aider à calmer ses terreurs nocturnes. Les Poufsouffles pouvaient toujours compter les uns sur les autres, c'était bien là la force de la plus grande et noble des maisons de Poudlard.

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