Au fond, si vous avez oublié, il vous suffit... de demander. * APO *

Assis contre le mur, dos à la tapisserie de Barnabas le Follet j’étais en train de légèrement stressé. J’avais laissé Apolline aux mains de Xris naïvement en pensant qu’elle pourrait s’en défaire. Toute cette pensée m’avait hanté. D’entendre de la bouche de Love Dunn qu’elle avait acheté une robe exprès pour lui, m’avait mis un coup de pression comme jamais. Mais… aussi bizarre que cela puisse paraître…
Je me mis à éclater de rire.
Parce qu’Apolline, elle m’aimait et ça s’arrêter là.
D’ailleurs, je fis sa silhouette arriver vers moi. Un bond énorme se fit dans mon petit coeur. D’instinct, j’avançais vers elle et je l’embrassais sans réserve pour l’accueillir. Plus jamais elle ne quitterait mes bras !

« Tu es venu ! Tu as pu te défaire de Xris. On parlera de la remarque de ta mère plus tard… Ou on en parlera pas. Bref. J’ai une surprise pour toi. Je vais t’emmener dans un endroit particulier... »

Je fis un léger sourire en coin. Puis je passais ma main dans mes cheveux et derrière ma nuque dans un mouvement classe et maladroit à la fois. Avec un léger sourire, je déclarai.

« Tu vas découvrir comment j’ai réussi à éviter le concierge et les préfets pendant trois ans… J’ai trouvé cette salle le jour de notre rupture. J’étais complètement perdu et je suis monté au dernière étage, j’y allais jamais. J’ai trouvé la tapisserie belle, et j’ai commencé à faire les cents pas devant en réfléchissant à un moyen de te récupérer. Soudain, une porte est apparue… Et il y avait une petite salle à l’intérieur avec pleins de livre sur la gestion des émotions, des comportements, sur les famille de Sang-Pur et la bienséance. J’ai appris plein de truc sur toi. Y’avait même un arbre généalogique de ta famille. Bref. Au départ je pensais qu’elle servait qu’à ça. Puis j’ai compris. »

Je désignais la tapisserie. Et avec un léger sourire en coin, je lui révélais le secret.

« Après m’être renseigné auprès des Fantômes de l’école, j’ai appris qu’elle s’appelait la Salle sur Demande. Il suffit de passer trois fois devant et de demander ce que tu veux du moment que tu respectes les Règles Elémentaires de la Magie. »

Avec calme, et en espérant ne pas être pris pour un fou, je me mis à faire les cents pas devant la tapisserie. Pensant trois fois très fort ce que j’avais prévu pour ce soir, il y eut une légère musique et une porte apparut en face de nous. Ca avait toujours marché, mais j’avais peur que ça ne fonctionne pas pour aujourd’hui.

« Viens, j’ai une autre surprise. »

J’ouvris la porte et… Nous entrâmes dans une réplique quasi-parfaite de la Fête foraine de Loutry Ste Chaspoule. Nous étions que tous les deux. L’ensemble des manèges tournaient tous seul et sans l’aide personne grâce à la magie. Les lumières multicolores nous envahissaient les yeux, l’odeur de la barbe à papa monta immédiatement à mes narines. En fond sonore, une vieille valse des années 30 résonnait. On s’y croyait vraiment… Enfin presque. Sur une table à côté de nous, étaient apparus deux flacons verts luisants, avec marqué dessus « Elixir de Jeunesse ». Avec un léger sourire, j’en tendis un à Apo.

« T’inquiète, c’est pas moi qui les aient faites. »

J’avais toujours été minable en potion. C’était la salle qui s’était chargé de les produire, mais je me gardais de le dire à Apolline de peur qu’elle soit trop méfiante.

« Allez, lâche prise. Il est temps de profiter, faire un bon dans le passé, et que tu comprennes pourquoi je t’aime depuis presque quinze ans ! Fais moi confiance. »

J’ouvris le flacon, qui eut une douce odeur de barbe à papa d’ailleurs. En toute confiance avec la Salle sur demande, je bus ce dernier d’une traite. L’instant d’après, je me retrouvais à avoir l’âge de huit ans face à Apolline.

« OUAW ! Mais t’es vachement grande et belle ! Allez bois ! On va s’amuser ! »

Mes yeux pétillaient. Tout était comme avant, et rien ne serait plus pareil. Je me mis alors à courir dans la direction d'un stand qui proposait des instruments de musiques. Je me mis alors à jouer de la batterie comme un imbécile. Tout en observant Apo d'un air admiratif.

Au fond, si vous avez oublié, il vous suffit... de demander. * APO * 322fde640a6dd1125240b91fc92680c14cb25d4b

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@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Apolline avait quitté la Grande Salle après s’être occupé de @Braxton Clearwater et son problème de maléfice. Sans perdre plus de temps, la brune avait monté les étages jusqu’à atteindre le dernier. Arrivée au début du couloir, Apolline aperçut immédiatement Michel-Ange, assis contre le mur. Un sourire radieux s’étira sur ses lèvres, heureuse de le voir là, heureuse de le retrouver. Après un baiser d’accueil, Apolline garda son sourire tout en écarquillant les yeux de surprise face à sa première remarque.

« Evidemment que je suis venue. » s’exclama Apolline avant que son sourire ne perde légèrement en intensité. « Hm…Oui, tout comme on ne parlera pas de ton Furunculus. » répondit finalement la brune avec un ton plutôt léger et détaché.

Ce soir, elle n’avait pas envie de se disputer avec lui. Elle voulait profiter de cette soirée qui avait si bien commencé en sa présence. Et qui semblait encore réserver beaucoup de surprise puisqu’il en avait justement une à lui faire. Apolline fronça les sourcils, perplexe mais pressée d’en savoir plus. Jusqu’au moment où il lui expliqua qu’il allait l’emmener dans un endroit particulier. Instinctivement, Apolline se tourna vers la tapisserie. Oh. L’étrange salle qui changeait à chaque fois. Apolline l’avait découverte par le biais de @Lyvan Gremlins. Mais il était hors de question d’en faire part à Michel-Ange, surtout pas en ce moment…alors qu’il était en train de faire des explications qui le rendait si mignon. Apolline observa la tapisserie quelques instants avant de reporter toute son attention sur le poufsouffle. Elle l’écouta, agrémentant la tirade de Michel-Ange par ses mimiques qui la caractérisait si bien. Tantôt désolée, tantôt touchée et surprise. Pourtant ce qui restait en tête était tout ce qu’il avait fait depuis leur rupture pour tenter de reconquérir Apolline. Elle restait bouche bée.

« Tu…as fait tout ça pour moi ? » arriva finalement à dire Apolline, stupéfaite mais totalement touchée.

Apolline le suivit du regard, dans ses gestes, dans ses explications. Il était si mignon. Et même si la gyffondor connaissait parfaitement le secret de la Salle sur Demande, elle n’avait pas du tout envie de casser toute la surprise que Michel-Ange lui avait préparée. Aussi, elle décida de jouer le jeu. Chose qui n’était pas facile parce qu’elle était une piètre menteuse. Apolline plaça ses bras derrière son dos, joignant ses deux mains. Elle hocha plusieurs fois la tête, avec un léger sourire après la révélation du fameux secret.

La porte fit alors son apparition et soudain Apolline eut une légèrement appréhension. A quoi avait-il pensé ? De quoi avait-il besoin pour rendre la soirée aussi magique ? La sorcière espérait ne pas tomber sur la même salle qu’elle avait partagée avec Lyvan. Cela aurait eu quelque chose d’assez malaisant. Et pourtant c’était la suite logique des choses que de passer ce genre de moment avec Michel-Ange. Le début de leur nouvelle histoire sur le coin de l’oreiller.

Mais lorsque Michel-Ange ouvrit la porte magique, Apolline fut une nouvelle fois bouche bée. Sans doute encore plus que lors de ses explications.

« Mich… »

Ce fut la seule chose qu’Apolline arriva à sortir de sa bouche, encore grande ouverte. Ses yeux balayaient chaque recoin de la salle qui était tout simplement devenue une réplique de cette fameuse Fête foraine où ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Apolline ferma enfin la bouche en même temps qu’elle ferma les yeux, laissant son odorat prendre le dessus et se délecter de l’agréable odeur de barbe à papa.

« C’est exactement pareil que dans mes souvenirs. » affirma Apolline. « Enfin, à un détail près… »

Cela lui paraissait plus petit. Mais apparemment Michel-Ange avait pensé à tout. Apolline écarquilla les yeux d’étonnement. Il lui tendait une potion et pas n’importe laquelle, une potion qui permettait de perdre durant quelques temps plusieurs années. Apolline le prit sans hésitation, voulant faire pleinement confiance à Mich.

« Heureusement qu’aucun de nous deux ait réalisé ses potions…sinon, on ne serait jamais sorti vivant de cette salle » s’amusa Apolline.

Même si en réalité c’était la stricte vérité. D’évoquer cette possibilité freina légèrement Apolline, qui n’était plus aussi sûre de vouloir boire une potion sans même connaître celui qui l’avait réalisé.

« T’es sûr ? C’est sans danger ? » s’inquiéta Apolline avant d’observer le poufsouffle ingurgiter la potion. « MICH ! »

Inquiète de possibles conséquences, Apolline observa la transformation de Michel-Ange. Et elle attendit même une longue minute avant de se décider à le rejoindre. Apparemment, c’était sans danger. Le cœur battant la chamade à l’idée de vivre ce genre d’expérience, Apolline porta le flacon à ses lèvres puis le but cul sec.

En quelques secondes, Apolline sentit la salle devenir beaucoup plus grande. Ou alors c’était elle qui devenait beaucoup plus petite. Ce qui lui fit le plus de bien n’était pas physique mais mentale. C’était comme si ses problèmes s’étaient envolées et qu’elle ne pensait plus qu’à deux choses : lire pleins de livres et rejoindre Michel-Ange pour s’amuser.

« Attends-moi ! » demanda Apolline avant de courir vers le stand d’instrument de musique en rigolant.

Elle prit alors le micro qui était devant elle et commença à chantonner une chanson des Bizarr’Sisters avec sa voix toute fluette et certainement peu juste.

« Can you dance like a hippogriff?
Ma ma ma, ma ma ma, ma ma ma
Flyin' off from a cliff
Ma ma ma, ma ma ma, ma ma ma
Swooping down, to the ground
Ma ma ma, ma ma ma, ma ma ma
Whirl around and around and around and around
Ma ma ma, ma ma ma, ma ma ma »

Bien évidemment, Apolline faisait la chorégraphie en même temps. D’abord seule, puis ensuite elle décida de lâcher le micro pour aller vers Michel-Ange et lui prendre les poignets pour le tirer vers elle et l’obliger à se mouvoir comme elle le faisait. Elle répétait encore et encore le refrain, en souriant franchement.

« Oh ! » s’exclama-t-elle, s’arrêtant brusquement dans son mini concert solo. « On pourrait aller au stand des feux follets ! »

Un stand dans lequel le but était d’éteindre le plus de feu-follet possible en un temps limité. Cette activité pouvait aussi bien être en coopération qu’en compétition. Dans les deux cas, Apolline savait qu’ils passeraient un bon moment.

(c) oxymort

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Alors que je tapais comme un fou furieux sur ma batterie, dans un rythme pas du tout correct, j’écoutais la douce voix d’Apo chanter cette magnifique chanson. Bien sur, aucun public n’était présent. Mais l’imagination d’un enfant de 8 ans était largement suffisante pour combler cet imperfection.

« Merci ô public, merci. »

Je fis plusieurs révérence et je la suivis en courant au stand des feux follets. C’était là qu’on s’était rencontré. Courant de mes petites jambes, j’y arrivais sans accro. Devant nous, des feux-follets dansaient dans un rythme effréné. Sortant ma baguette, je commençais à tourner sur moi même et je commençais à imiter la posture que prenait souvent les Brigadiers Magiques.

« Mich le Grand rentre dans la place. BANG BANG BANG ! »

Ma baguette fendit l’air d’un mouvement précis. Même si j’avais l’esprit et le corps d’un enfant, je gardais quand même ma dextérité. Les feux-follets s’éteignirent. Mais je savais que ca serait avec beaucoup moins d’efficacité qu’Apolline. Alors, ma baguette se tourna brusquement vers elle et l’éclaboussa. Je me mis à éclater de rire puis… mon rire s’arrêta net.
Mes yeux se posèrent sur la baguette tendue que j’avais dans les mains. Bois de Saule, Plume de Phénix. Et… elle marchait sur Apo.

« Je...je… je suis désolé. »

La fête foraine s’arrêta brusquement. Les manèges se figèrent, et les feux-follets s’éteignirent tous en même temps. Nos corps redevinrent immédiatement adulte. Le décor de la salle était en train de changer brutalement dans des éclairs qui allaient de droite à gauche et de gauche à droite. Dans tous les sens et dans des bruits horribles. Mon regard se porta sur Apolline.
Et tout s’éteignit.
L’obscurité fut la plus total, comme si on avait éteint toute forme de lumière et toute forme d’espoir. Au milieu des ténèbres, l’angoisse m’envahit alors brusquement. J’étais toujours en train de créer mon propre échec… J’avais tout réaliser, tout préparer pour ce soir. Parce que c’était le Grand Soir. Celui où j’allais lui déclarer ma flamme. L’objectif était simple : la ramener à des souvenirs d’enfance et une fois la fête terminée, tout lui dire.
Mais non.
J’avais brisé le lien qui nous unissait et j’avais cassé la baguette jumelle qui me liait à Apo. C’était symbolique et ça voulait dire beaucoup. Voir la baguette de Saule que j’avais dans les mains avait suffit à tout remettre en question… Elle allait me repousser. Elle allait m’abandonner, comme je l’avais fait. Les obstacles étaient trop difficile, et insurmontable comme à chaque fois.
Les études, sa famille, les autres bien plus beaux, doués, brillants et noble que moi.

« Apo ? » dis-je d’une voix timide dans l’obscurité.

Pas de réponse. Alors, d’une main tremblante, et la voix cassée par l’émotion j’arrivais à baragouiner.

« Lumos. »

Un faisceau sortit de ma baguette et éclaira alors faiblement l’endroit où je me trouvais. C’était un véritable cafarneum d’objets en tout genre. Ces derniers étaient empilés les uns sur les autres et formaient des murs entiers et des couloirs. Contrôlant mes émotions, je cherchais Apolline autour de moi, en vain. Mais où est-ce qu’on était et qu’est ce qui s’était passé ?
Essayant de connecter mes idées, je commençais à émettre des hypothèses. J’avais conçu cet endroit grâce à la Salle sur Demande en fonction de mes envies. Mais, quand j’avais sorti ma baguette et que la perspective de la perdre à nouveau avait grandi dans mon coeur, l’enchantement avait « disjoncté ». Et… m’avait envoyé ici. Au milieu d’une foule d’objet.

« Bon… Et bien on dirait que j’ai encore créé plus d’ennui qu’autre chose... » marmonnais-je.

Alors que j’avançais, à la lumière de ma baguette, j’entendis brusquement un hurlement sonore à environ une centaine de mètre.
J’aurai reconnu ce cri parmi un milliard de cri. L’angoisse et la culpabilité m’envahit alors de nouveau.

« APOLLINE ! » beuglais-je

Et je me mis alors à courir en direction du cri.

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@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Amusée par l’imitation de Michel-Ange pendant qu’ils éteignaient les feux-follets à coup d’Aguamenti, Apolline ne put s’empêcher rire à plein poumon, telle une gamine qu’elle était à présent. Avant de prendre radicalement un air plus sérieux, bien déterminée à ne pas se laisser battre par Michel-Ange. Elle lui donnait seulement un coup d’avance. Et après avoir éteint plusieurs feux-follets, Apolline sentit le jet d’eau l’éclabousser. Si l’esprit enfantin d’Apolline aurait pu réagir positivement à cette blague, ce fut pourtant une réaction totalement différente. Elle s’arrêta brusquement, observant sa baguette. Baguette qui n’avait absolument pas réagi à l’agression de Michel-Ange. Comment est-ce que c’était possible ?

Apolline se retourna vers Mich, le regard interdit. Puis tout se passa très vite : les excuses du poufsouffle, son âge retrouvé, l’orage, la fin des manèges et des feux-follets. Tout changea radicalement et l’instant suivant, l’obscurité la plus totale.

« Lumos. » murmura Apolline, sans trop de conviction.

Pourtant, cela fonctionna. C’était un peu comme la seule lumière à cet instant pour Apolline, après tout ce qu’elle venait de comprendre. Michel-Ange venait de lui prouver qu’il avait rompu leur lien si précieux, si symbolique, ce cœur de baguette en commun qui avait rendu leurs baguettes jumelles. C’était une sensation étrange. Comme si quelque chose s’était brisée à l’intérieur d’Apolline, lui faisant prendre conscience que Michel-Ange semblait avoir pris une décision radicale concernant leur relation. C’était bien plus profond que ce qu’elle avait imaginé et forcément, cela la faisait douter. Etait-il réellement amoureux d’elle ? Pourquoi revenir vers elle après avoir brisé ce qui les avait tant unis ? Dans la faible luminosité qu’émettait sa baguette, Apolline n’avait même pas remarqué qu’elle avait marché. Le décor avait changé radicalement. C’était le bordel partout et surtout elle semblait être toute seule.

« Mich ? » murmura Apolline d’une voix peu rassurée.

La salle sur demande pouvait-elle faire disparaître des gens ? Cela inquiétait Apolline et même si elle commençait à se prendre la tête toute seule sur sa relation avec Michel-Ange, la jeune femme avait besoin de lui. Il fallait qu’elle le retrouve. Alors elle continua à avancer, prenant le temps d’observer les piles d’objets entassés de chaque côté. Il y avait vraiment de tout, pourtant elle sentit une irrésistible envie de s’avancer vers une malle sur laquelle étaient inscrite des mots en japonais. Evidemment, incompréhensible pour elle. Des murmures se faisaient entendre, et ils semblaient provenir de cette malle. Et désormais, c’était l’envie de l’ouvrir qui se faisait de plus en plus intense. Apolline ne parvint pas à mettre son envie de côté. Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder. Aussi la brune posa ses deux mains sur la malle et l’ouvrit sans aucune hésitation.

Quelle erreur…

L’instant suivant, une créature translucide aux allures de fantôme sortit de la malle. Son aspect plutôt repoussant fit immédiatement reculer Apolline. Les créatures ce n’était pas trop son truc mais encore moins les créatures hideuses. Tout aurait pu s’arrêter là, Apolline aurait pu reculer de plusieurs pas et continuer sa recherche d’objet. Malheureusement, le fantôme semblait être un Peeves en puissance. Un cousin ? Son père ! Car ce fantôme semblait être pire que lui. Après un rire mauvais, il prit le premier objet qui se trouvait à côté de lui et le laissa immédiatement sur Apolline.

Criant de stupeur et quelque peu de panique vu la taille des objets qu’il envoyait, Apolline ne dû son salut qu’à ses capacités d’esquive. Se redressant après une jolie petite roulade – qui avait déchiré sa robe – Apolline pointa sa baguette vers la créature bien déterminée à la renvoyer dans sa malle. Mais à ce même moment-là, une pluie d’objet d’abattit sur la sorcière, l’obligeant à se protéger à coup de protégo informulé à chaque fois qu’un objet rebondissait sur son bouclier.

« Mais lâche moi ! »

Autrement dit, elle voulait qu’il lui fiche la paix. Tous les objets y passaient. Des cages avec des oiseaux morts, des boîtes, des vases, des vielles fioles et même des miroirs. Miroirs qui s’éclatèrent en plusieurs morceaux contre son bouclier qu’elle ne parvenait plus à reproduire avec la même intensité à chaque fois.

« Hors de question que le destin considère que c’est de ma faute pour ce miroir brisé. Je signe pas pour 7 nouvelles années de galère en amour. » pesta Apolline qui cherchait un moyen de se défaire de la créature.

Seule, elle n’y arriverait pas. Mais peut-être que Michel-Ange était aussi en proie à une autre créature peuplant les malles de la salle sur demande ?

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Bien évidemment, j’avais entendu la dernière phrase d’Apolline. Et mon corps s’en était gonflé de mille feu comme le Poufsouffle que j’étais. Cette phrase, ces mots, me firent pousser des ailes comme un chant de Phenix. Je passais au travers d’une pile de vieille malle et d’autres objets léger pour arriver entre Apolline et ce qui ressemblait à un espèce de fantôme mais plutôt dans les tons asiatiques. Affalé par terre, je me redressais rapidement au milieu de toutes ces malles et valises.

« Et moi plus jamais je te laisse t’entends. T’as ma parole. »

Et on savait toujours que quand je disais ça, c’était scellé pour la vie. J’avais je ne revenais derrière une promesse, et s’en était une. J’allais protéger Apolline et faire le beau, mais le temps passé à lui dire que je ne l’abandonnerai plus jamais, je ne vis pas arrivé une espèce de caisse en bois avec plusieurs runes dessus qui me percuta sur la flan.

« Argh ! »

Je tombais sur le côté, un peu sonné. Me mettant en position assise, je me mis à réciter l’incantation qui permettait de repousser les esprits, et esprits frappeurs.

« Ectoplamus. »

Une espèce de gelée étrangement verte sortie de ma baguette et fila droit vers le Yokai. Car de ce que j’en voyais, ça ressemblait à ça. J’en avais vu durant un cours de Civilisation magique que j’avais suivi en auditeur libre par pur curiosité. Je trouvais ça nécessaire à ma carrière de briseur de sort. L’espèce de Gélatine commença à le paralyser.

« Vite, ça ne va pas durer longtemps vient avec moi ! »

Puis, sans réfléchir, je lui pris la main et je l’entraînais dans les dédales des objets empilés sans vraiment savoir où j’allais comme d’habitude. C’est alors qu’une espèce d’armoire ancienne et massive me fit de l’oeil. Là dedans on allait certainement rentrer à deux. Attrapant Apo par le poignet, j’ouvris la porte et je la poussais à l’intérieure, puis je rentrais à mon tour et je refermais cette dernière.
Nous offrons l’obscurité la plus totale.

« Ca va? » murmurais-je.

On entendait des bruits étranges. Pourtant, à l’extérieur je savais que c’était être le silence. Les bruits n’étaient même pas semblables à des bruits d’objets brisés. On aurait dit des murmures lointains… L’armoire était étrangement grande. Mais… je me collais volontairement à Apo.

« Je suis désolé. C’est de ma faute. Quand j’ai vu que tu t’étais rendu compte que j’avais… changé de baguette. J’ai paniqué. La salle sur demande doit être programmé sur l’esprit de celui qui l’invoque. Elle a du disjoncté et se remettre à zéro... »

Toujours proche, je pouvais sentir son souffle non loin du miens, son odeur et son corps qui commençait à se coller au miens. J’en mourrai d’envie. J’étais fou d’elle. J’allais lui dire.

« Je suis fou de toi depuis que je t’ai vu. J’ai jamais aimé autant quelqu’un que toi. Malgré tes défauts, tes caprices, tes humeurs. J’aime tout chez toi. Y’a rien à jeter en réalité. Parce que ce sont tes imperfections qui fait que je te trouve parfaite… et… plus jamais je te laisserai partir. »

Dans le noir, je serrai immédiatement une de ses mains. Puis de l’autre, je la passais dans son dos et je la collais contre moi comme autrefois. Je pouvais sentir ses lèvres si proche des miennes.
Est-ce que si j’allais au bout, ça scellerait tout ? Comme un puissant enchantement ? J’en étais persuadé.

« Quand on sera sorti de là, je vais avoir une relation avec toi. Puis je me battrai pour t’épouser. Et je te ferai quatre enfants. Je deviendrai Ministre de la Magie, ou père au foyer si c’est toi qui veut suivre les traces de ton père, au final je m’en fous. Je veux être qu’avec toi. Je t’aime. »

Et sur ceux, je l’embrassais. Me moquant bien du Yokai qui était certainement en train d’essayer de tout détruire pour nous chercher. Me moquant de l’endroit où je me trouvais réellement (Armoire à Disparaître). Je la serrai contre moi, et je l’embrassais.
Et bien sûr, d’un mouvement agile digne des plus grands attrapeurs, je lui enlevais sa robe.

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Et tel un preux chevalier, Michel-Ange était arrivé à la rescousse. D’une manière assez pittoresque qui extirpa un sourire quelque peu amusé à la gryffondor. Mais son visage se décomposa en voyant une caisse en bois toucher de plein fouet Mich, avant même qu’Apolline n’ait le temps de le prévenir ni de faire quoi que ce soit pour l’aider. Bouche bée, Apolline porta sa main libre à sa bouche, tout en fusillant du regard l’esprit farceur cousin de Peeves.

Après un sortilège parfaitement lancé de Michel-Ange, Apolline se retrouvait à le suivre en courrant à travers le labyrinthe d’objets. Peut-être était-il temps de partir de cet endroit, de retourner à la porte ? C’était une bonne idée, plutôt logique même. Mais pas pour le poufsouffle. Non. Lui, préféra l’enfermer dans une sorte d’armoire. Si la proximité de leur deux corps rendait la situation plutôt caliente, Apolline ne pouvait s’empêcher de se sentir oppressé. Elle n’avait jamais apprécié les endroits clos et si étroit…une sorte de claustrophobie.

« Hm…Je t’avoue que j’ai connu mieux. » murmura Apolline en guise de réponse, qui sentait son coeur battre de plus en plus vite avant de retenir son souffle lorsqu’elle sentit le corps de Michel-Ange se coller au sien.

Son début de claustrophobie commençait petit à petit à disparaître pour laisser place à des sentiments, des envies beaucoup plus sympathiques, beaucoup moins contrôlable. Elle écouta attentivement la déclaration de Michel-Ange, et même s’il ne pouvait pas la voir dans cette obscurité, il pouvait surement sentir son large sourire, à la fois gênée et heureuse d’entendre ces paroles.

Et avant même qu’elle ne puisse répondre quelque chose à tout ce qu’il venait de dire, Apolline sentit ses lèvres être capturés. La jeune femme passa ses bras autour du cou du sorcier, puis passa fougueusement une main dans ses cheveux alors que sa bouche était toujours collée à celle de Michel-Ange. Elle sentit sa robe tomber doucement sur ses jambes puis sur le sol. Désormais en sous-vêtement, l’excitation d’Apolline montait en flèche et il était évident qu’elle n’allait pas rester la seule à être si peu vêtue. C’est pourquoi, tout en embrassant le lobe de l’oreille de Mich, puis le creux de son cou, Apolline s’attela à lui enlever sa chemise. D’abord en déboutonnant soigneusement les deux premiers boutons. Mais trouvant cela bien trop long, elle arracha tout simplement le reste, l’excitation lui donna une force qu’elle ne soupçonnait pas.

« Je t’aime Mich. » annonça-t-elle dans un murmure suave avant de capturer de nouveau ses lèvres quelques secondes et laisser ses mains descendre plus bas.

Bien déterminée à le mettre sur le même pied d’égalité en termes de vêtement, Apolline décida de s’attaquer au pantalon de costume de Michel-Ange. Cette fois-ci, elle se montra plus délicate, déboutonnant le bouton en se mordant la lèvre. Et dans un élan de folie, Apolline sauta sur Michel-Ange dans l’espoir qu’il l’attrape et qu’ils puissent commencer les choses plus sérieuses. Mais c’était sans compter le peut-être trop grand élan d’Apolline, et le mauvais placement dans l’armoire…Car ils tombèrent tous les deux sur la porte qui s’ouvrit en grand.

La première sensation d’Apolline fut le froid. Certes, elle était désormais en sous-vêtement, mais la salle sur demande n’était pas aussi froide. En levant la tête, Michel-Ange toujours en dessous d’elle, Apolline écarquilla les yeux face au décor qui se présentait à elle. Ils étaient dans une sorte de cabane, faite artisanalement et qui semblait assez vieille…la preuve avec l’air froid qui y circulait.

« Je crois que nous ne sommes plus à Poudlard » déclara Apolline d’une voix grave, l’excitation étant redescendue d’un seul coup.

Jusqu’au moment où son regard croisa un lit…assez miteux, lui donnant bien évidemment quelques idées.

« Mais… » commença Apolline tout en laissant la fin de ses propos en suspens, laissant Michel-Ange compléter, imaginer, comprendre où elle voulait en venir.

Elle avait attendu ça depuis tellement longtemps qu’elle n’avait pas envie qu’un endroit miteux soit un nouveau frein. Ils avaient loupé tellement d’occasion ! Son visage se baissa vers Michel-Ange, un sourire taquin niché au coin de ses lèvres, à deux doigts de capturer de nouveau ses lèvres.

(c) oxymort

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L’espace d’un instant, nous basculâmes elle et moi dans un nouvel endroit. D’abord surpris, je regardais autour de nous d’un air curieux. Puis… Je rebaissais mes yeux vers elle, toujours à même le sol. Sans un mot, les oreilles aux aguets pour savoir si nous étions seul, mes yeux plongèrent dans les siens.

« J’me fous d’où je suis du moment que je suis avec toi. On verra ça après. »

Et je me mis à l’embrasser avec une fougue nouvelle. On pouvait être au milieu d’un danger imminent j’en avais absolument rien à faire. Là, je ne voulais qu’elle. Passant mes lèvres de sa bouche à son cou, je suivis le parcours qui lui faisait tant plaisir autrefois. Finalement… C’était comme jouer une musique qu’on connaît par coeur. Je savais exactement ce qui faisait plaisir à Apolline. Je savais où aller et quoi faire. Après donc de longues minutes d’ébats amoureux, où niché entre ses reins je commençais progressivement à revivre, tout s’arrêta après l’ultime plaisir partagé.
En sueur, malgré le froid, mon corps était encore assez chaud pour ne pas ressentir les effets du froid.

« C’était mieux que dans mes rêves. Et... »

Sur le dos, à côté d’elle, je l’observais dans les yeux. Ces derniers étaient rieurs et… plein d’amour pour elle. J’avais très bien enregistré les derniers mots qu’elle avait eu à mon égard. Ma main trouva la sienne, et je la serrai. Très fort, pour lui prouver mon amour.

« Ok, maintenant que tu m’as dit ça, j’espère que t’es consciente que je ne te laisserai plus jamais partir de ma vie, et peut être même de mon champs de vision. »

Riant aux éclats, la réalité me rattrapa quand même avec l’apport du froid. Me levant en tenue d’Adam, je me rhabillais d’un coup de baguette et je tendis les affaires à Apolline. Passant une main dans mes cheveux, je levais ensuite ma baguette dans l’endroit d’un air curieux.

« Ne touche à rien. »

Ma voix avait changé. Car, sur les murs plusieurs runes étaient visibles. Elles étaient du type gaélique et montrait donc qu’elle datait peut être de plusieurs centaines d’années. Le visage concentré, au milieu des morceaux de bois miteux et délabré, je faisais scintiller ma baguette pour observer ces dernières.
Elle était aussi doué que moi en Enchantement et Sortilège.

« C’est un sort de protection. Qui dit que seul les alliés peuvent... »

Mais les runes étaient tellement anciennes, qu’à certains endroits je n’étais plus tellement sûr de ce qui était marqué. Tournant ma baguette vers le lit, je tournais aussi mon corps vers Apolline et un sourire espiègle aux lèvres je déclarai.

« Crois moi, on était mieux au sol... »

Des cadavres de Doxys étaient visibles un peu partout. Plus rien n’était en état et c’était d’ailleurs certainement un miracle que la cabane tienne encore. Sans un mot de plus, je me dirigeais vers l’extérieur. Avec lenteur, j’ouvris la porte. A la lueur de ma baguette, j’éclairais une espèce de clairière au milieu d’une forêt profonde, aux arbres hauts et serrés ne laissant que très peu passer la lumière.

« Il faudrait qu’on sache où l’on est… On va se réchauffer déjà. »

Attrapant des morceaux de bois qui valaient encore le coup à l’intérieur, je commençais à en faire un tas dehors et je l’allumais d’un Incendio que je maîtrisais parfaitement. De l’autre côté, je pouvais voir le visage un peu inquiet d’Apolline.

« J’ai essayé de transplané en allant chercher du bois, ça ne fonctionne pas. C’est curieux. Tu penses qu’on devrait faire quoi ? »

De l’autre côté du feu, je l’observais en attente d’une réponse. Et finalement dans un rire je déclarais :

« Hormis ce qu’on vient de faire y’a deux minutes bien sur... »

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@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Revivre ces moments charnels avait rendu Apolline tant nostalgique qu’euphorique. Un mélange de sentiment qui se lisait à travers ce sourire qui ne la quittait plus depuis que leurs deux corps s’étaient séparés. Toujours allongée, mais elle sur le ventre, la jeune femme observait Michel-Ange, dans les yeux. Son regard était rempli d’amour et cela la réchauffait, malgré le froid qui régnait dans l’endroit où ils se trouvaient.

Face à ce qu’elle prenait comme un compliment, Apolline laissa échapper un petit rire mignon, à la fois gênée et totalement d’accord avec lui. C’était bien mieux que ce qu’elle aurait pu imaginer. C’était des retrouvailles dignes de ce nom qu’elle avait certainement attendu et voulu depuis longtemps. Le regard d’Apolline se posa sur sa main que Michel-Ange venait de prendre et de serrer.

« J’espère bien. » acquiesça Apolline. « Enfin seulement pour la première partie. » rigola la brune avant de s’expliquer. « L’indépendance c’est quelque chose d’essentiel dans un coup... » expliqua-t-elle très sérieusement avant de prendre ses affaires et d’être coupé par le poufsouffle.

L’ambiance semblait avoir totalement changé. Leur petite bulle d’amour venait d’éclater pour laisser enfin place à ce qui les entourait réellement : une cabane assez étrange. Très rapidement Apolline se rhabilla et se déplaça vers le mur le plus proche, l’examinant brièvement. Des runes anciennes et surtout très peu lisible. Baguette en main, Apolline la pointa sur le sol, observant les cadavres de Doxys.

« Espérons surtout qu’il n’y en a pas de vivantes dans les alentours. »

Il n’y avait rien à faire contre les morsures de Doxys mis à part administrer un antidote qu’ils n’avaient pas là. Pire encore, les Doxys étaient des petites créatures redoutables car peu vulnérable aux sortilèges. La seule réelle façon de s’en débarrasser était le Doxycide. Et là encore, ils n’en avaient pas sur la main.

Plutôt inquiète de la situation dans laquelle ils se trouvaient, Apolline suivit Michel-Ange dehors. Ils étaient en pleine nature, entourés d’une grande forêt. La sorcière observa les alentours en pivotant sur elle-même, tandis que Mich était parti chercher des morceaux de bois pour réaliser un feu.

Le feu réalisé, Michel-Ange fit d’étonnantes révélations. Apolline s’avança vers le feu pour se réchauffer, plaçant ses paumes de mains au plus près. Elle fronça les sourcils, réfléchissant. La petite blague de son amant n’eut pas réellement d’effet sur Apolline, bien trop inquiète sur la situation pour rigoler.

« Hmm…Je ne connais qu’un seul endroit où le transplanage est impossible. Poudlard. » expliqua Apolline. « Tu penses qu’on pourrait être…au cœur de la forêt interdite ? »

Immédiatement, Apolline leva la tête, observant la lune. Une chance pour eux, elle n’était pas pleine. Mais s’aventurer en pleine nuit, sans savoir dans quelle direction aller, dans la forêt interdite était hyper dangereux. Puis…Apolline n’était pas dans la meilleure tenue pour une balade au clair de lune.

« Retourner à Poudlard à pied, ça ne m’enchante pas beaucoup. On pourrait peut-être repartir de la même manière que nous sommes arrivés ? »

Via cette étrange armoire. C’était l’idée la plus logique selon Apolline. Mais peut-être que Michel-Ange en avait une meilleure ?

« Tu penses à autre chose ? Si c’est d’envoyer des signaux de détresse, je t’arrête tout de suite, c’est non ! »

Il était hors de question qu’Apolline perde de nouveau son insigne de préfète-en-cheffe pour s’être balader dans la forêt interdite en bonne compagnie.

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Alors que je me réchauffais les mains à l’extérieur, je réfléchissais au meilleur moyen de sortir d’ici. On pouvait très bien appeler nos balais. On pouvait aussi rentré à pied. Ou par l’armoire. Il y a avait plusieurs façons de rentrer mais… est-ce que j’en avais vraiment envie ? Maintenant que je l’observais par dessus le feu, je me rendais vraiment compte à quel point je l’aimais et ce que j’étais prêt à faire pour elle.

« Tu crois vraiment que je vais risquer mes études pour tes beaux yeux ? T’es plus la seule à penser à l’avenir tu sais. »

D’un petit clin d’oeil espiègle, je faisais bien sur référence à notre dispute et notre rupture. Elle, centrée sur ses études et son avenir. Moi… perdu au milieu de ce que je voulais faire vraiment, ce qu’attendait ma famille et… flâner dans Poudlard avec Adil…

« Et je t’ai laissé partir deux fois. Crois-moi, il n’y aura pas de troisième Apo. »

Je lui souriais. J’aurai pu être en enfer, j’en avais absolument rien à faire. Les yeux dans les yeux, je me remémorais tout ce qu’on avait parcouru comme chemin elle et moi. Puis, sans crier garde et le plus sérieusement du monde je déclarai.

« Ou on pourrait rester ici, fonder une famille loin de toutes nos obligations. Cette maison doit pas être compliquée à réparer... »

J’observais l’oeil rieur la ruine derrière elle. Bien sur que je plaisantais. Mais à moitié. J’avais quand même glissé que j’étais prêt à fonder une famille avec elle, et pour moi c’était l’alliance ultime. La création d’une tierce personne par l’amour et l’union de deux êtres. Le mariage à côté c’était du flanc mais…

« Je plaisante qu’à moitié » dis-je brusquement.

Mon visage se ferma. J’avais compris il y a peu que j’aurai pu la perdre définitivement si je n’avais pas fait attention. Le coeur lourd, je cherchais en moi le courage de lui dire tout ce que j’avais à lui dire. Heureusement, le feu nous séparait sinon je serai passé de l’autre côté pour l’embrasser et nous aurions été coupé dans ma déclaration.

« Je vais me débrouiller pour qu’on puisse se marier. Je vais pas plier le genoux comme un imbécile pour te prouver que je t’aime. Non, je vais réfléchir à un moyen de convaincre ta famille d’accepter la mienne. Ca prendra le temps que ça prendra, mais tu seras la prochaine Madame Grimm ! A moins qu’on prenne ton nom ! Michel-Ange Dunn ca fait pas trop mal... »

Je la rejoignais finalement, contournant le feu pour passer derrière elle et lui faire un câlin. L’embrassant dans le cou, je la serrai fort contre moi pour lui prouver mon amour quand brusquement… des choses commencèrent à bouger dans les fourrés. Lâchant Apo, je levais ma baguette pour éclairer… trois Chapeauxrouges, qui plissèrent des yeux, éblouis par ma baguette.

« Bon, on va rentrer plus tôt que prévu… Les Anderson ont décidé de gacher la fête. Tu trouves pas que celui du milieu ressemble à Xr... »

Mais je n’eus pas le temps d’en dire plus qu’il leva son os pour me le lancer en plein visage. Poussant Apo pour qu’elle n’ait rien je me décalais sur le coté pour éviter l’espèce de boomerang-os-magique.

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Face au feu qui lui procurait une sensation de chaleur fort agréable, Apolline attendait que Michel-Ange donne ses idées pour retourner à Poudlard…la façon la moins dangereuse si cela était possible. Mais au lieu de cela, Michel-Ange se contenta de l’observer assez longuement. Apolline l’observa à son tour à la fois intriguée et amusée. Jusqu’à ce que l’amusement prenne toute la place face à la remarque de Michel-Ange.

« Mieux vaut tard que jamais. » lança-t-elle, tel un pique, le regard rieur, le sourire amusé affiché sur son visage. « Je ne te laisserais pas faire de toute façon. »

Michel-Ange devait réussir ses études. Michel-Ange allait réussir ses études. Et Apolline était persuadée qu’il l’y arriverait sans son aide. Sous ses airs peu sérieux et assez maladroit, Michel-Ange était quelqu’un qui était intelligent et surtout qui savait ce qu’il voulait et qui était prêt à tout pour l’obtenir.

Un sourire apaisé trôna alors sur le visage d’Apolline en entendant Michel-Ange lui faire comme une promesse. Celle de ne pas la laisser partir une nouvelle fois. En réalité, la première fois, ce n’était pas de sa faute à lui. Mais complètement celle d’Apolline. Cependant, elle ne préféra pas briser ce petit moment si tendre. Alors elle se contenta de lui sourire, presque amoureusement. Avant de prendre une attitude quelque peu moins sympathique lorsqu’il commença à lancer des idées comme ça, l’air de rien. Apolline observa la maison derrière son épaule avant de secouer plusieurs fois négativement la tête.

« Hors de question. » déclara Apolline, peut-être d’une façon trop dure, alors il fallait nuancer. « Pas l’idée de fonder une famille avec toi. Mais l’idée de rester ici, de réaliser toutes tes idées sans notre diplôme en poche. »

C’était non. Mais que Michel-Ange lui fasse ce genre de révélation, ça réchauffait son cœur. Son sourire s’étira encore un peu plus lorsqu’il continua sur sa lancée, sur ses déclarations. Comment ne pas fondre devant tant d’amour ?

« Apolline Dunn-Grimm, ça sonne plutôt bien » acquiesça Apolline alors que Michel-Ange s’était rapprochée d’elle, se glissant derrière, l’entourant de ses bras qui avaient pris en muscle depuis qu’il passait une majorité de son temps avec l’équipe de Quidditch des Poufsouffles. « Mais qu’après la fi… »

Comme Michel-Ange, les sens d’Apolline l’obligèrent à regarder vers les buissons. Il y avait des mouvements. Il y avait quelque chose à l’intérieur. Moins rapidement que le capitaine de Quidditch, Apolline leva à son tour sa baguette. Et l’instant d’après, Apolline manqua de tomber au sol, poussé par Michel-Ange. Même si tout s’était passé rapidement, la préfète-en-cheffe avait parfaitement entendu les remarques peu sympathiques du jeune homme. Et c’était plus fort qu’elle, mais elle ne pouvait pas les laisser passer.

« T’es sérieux de parler de @Xris Andērson , là ? » pesta-t-elle avant d’observer les Chaporouges. « En plus, ils ont clairement plus une tête de nain ou de gobelin. Bref, bien loin du physique de Xris. » annonça Apolline avec l’envie de piquer Michel-Ange, pour le punir.

Mais il avait raison. Ils devaient rentrer plus tôt.

« Attention ! » s’exclama Apolline alors qu’un nouvel os fonça sur Michel-Ange. « Immobilus. » lança-t-elle du tac au tac.

Le sortilège fusa sur l’os qui s’immobilisa directement dans les airs, flottant au-dessus du sol, sous le regard médusé des trois créatures. Apparemment, Apolline venait de les énerver car ils s’approchaient d’eux, les os-boomerang levés.

« Bon. Dans notre malheur, on a de la chance, ce ne sont pas des Doxys. » tenta de rassurer Apolline, la baguette pointée sur l’un d’entre eux.

Ces créatures pouvaient être vilaines mais elles étaient bien moins dangereuses que les Doxys car peu résistantes aux sortilèges. Apolline lança d’ailleurs un Incarcerem informulé en direction d’un des chaporouge. Autant s’exercer sur la pratique des cours qu’ils avaient eues en ce début d’année. Une réussite pour Apolline puisque des cordes entourèrent l’une des créatures, la faisant chuter au sol.

« Va-y, à ton tour. » le défia-t-elle, gentiment.

Apolline se souvenait parfaitement du cours de @Jameson Clearwater et surtout du manque de résultat de Michel-Ange. Le seul moyen d’y arriver était de s’entraîner.

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