Brynn, la bâtarde de Branwen de Gorsedd Arbeth.

Identité : Gwent, de la célèbre famille galloise qui fut liée aux plus grands. On leur retrouve des mariages avec certains rois et des familles de grande importance, comme les Cynfeirdd. Ce sont principalement des guerriers sorciers qui se sont effacés après la disparition des rois gallois. De son côté, Brynn porte un prénom généralement donné aux garçons, qui signifie Colline, en rapport à la propriété sur laquelle sa mère et elle furent exilées, le tertre de Gorsedd Arbeth. Sa mère, Branwen, lui a toujours dit que c'était pour lui donner de la force au vu de ce qui allait l'attendre. Son second prénom est Englyn, sans que sa mère ne lui ait jamais donné la raison.

Date et Lieu de naissance : 21 novembre 2001, à Gorsedd Arbeth.

Statut civil : Célibataire par envie, Brynn a bien vu ce qui s'était passé pour sa mère et ne compte pas faire les mêmes erreurs qu'elle. Si elle ne tient pas forcément l'amour en horreur, elle a tendance à ne pas aller très loin dans ses relations, bien qu'étant plutôt celle qui fait le premier pas. Sa réputation varie selon qui en parle.

Scolarité : Préfète à Serpentard depuis cette année. L'excellence coule dans ses veines, juste à côté de ses ambitions.

Profession : Quand elle n'est pas occupée à Poudlard, Brynn rentre à Gorsedd Arbeth où elle aide sa mère à faire tourner la boutique d'herboristerie de la sorcière.

Le tertre de Gorsedd Arbeth est bien connu des sorciers et des sorcières dont on dit qu'il exalte les sortilèges et les enchantements. Branwen est bien connue, on raconte qu'elle a beaucoup hérité de sa propre mère qui pouvait réparer n'importe quelle étoffe ou encore enchanter le métal grâce à de vieilles magies.

Si Brynn n'est pas encore au niveau, elle essaye de l'être et s'adonne parfois à quelques chasses d'un gibier un peu particulier, le tertre ayant tendance à attirer le pire des forêts galloises.

Baguette magique : Faites en bois de chêne blanc, elle renfermerait une plume de phénix. Elle est fidèle, silencieuse, mais rigide. Elle demande à ce que l'on soit toujours sûr de soi. Il lui arrive de ne pas écouter son maître dans les moments de trouble.

Famille :

Brynn est la seule enfant de Branwen Gwent, celle qui fut salie.



Branwen n'était encore qu'adolescente quand elle tomba enceinte. Elle qui n'avait jamais fait de vague, avait toujours été la charmante petite soeur, si sage et docile, avait finalement eu raison le plus vite de la patience de son père.

Pour punition, Branwen fut envoyée en pénitence (comme on dit dans ce coin du pays) à Gorsedd Arbeth. Là-bas elle y ferait naître sa bâtarde. Branwen accepta la tête haute sa punition et s'installa sur la colline qui donne au dessus d'un lac.
Elle y fit naître sa fille, accompagnée de deux suivantes, et n'en sortit jamais, gardant précieusement son enfant à l'abris de tous les regards indiscrets.

Les rares de passage furent les deux frères de Branwen, à savoir Bran et Owain.



Le vieil Arawn ne rendit jamais visite à sa fille, malgré l'insistance parfois de sa femme, Olwen. Le fait que sa fille n'est jamais voulue lui dire qui l'avait mise enceinte le répugne autant que cela le blesse.



Hérédité du sang :
Les Gwent sont une famille de sang-pur, non pas parce qu'ils le souhaitaient à tout prix mais parce que les familles au pouvoir ont longtemps été de sang non mélangé. Comme ils se sont toujours tenus en haute estime d'eux-même, n'acceptant jamais la médiocrité, ils ont réussi de nombreux mariages sans salir leur sang.

Brynn sait de par sa mère que son père est un sang-pur, ce qui fait d'elle a priori une sang-pur également.

Particularité magique :
Elle est fourchelangue, de par sa mère qui l'est elle-même de sa par sa mère. Il semblerait qu'aucun homme n'est hérité du trait. Elle ignore s'il s'agit juste d'une malchance génétique ou d'un don bien particulier.
Ses oncles comprennent très bien le fourchelangue malgré leur incapacité à le parler.

Caractère :
Brynn est un petit bout de femme solitaire qui ne manque pas de cran. D’un naturel calme, pour ne pas dire imperturbable, il n’en faut cependant pas des tonnes pour que l’aspic vous pique. Sa finesse n’équivaut que sa vengeance implacable. Dans son monde à elle, on ne récolte que ce que l’on sème et toutes actions entraînent une réaction inévitable.

Amie loyale et secrète, souvent discrète, car c’est dans les ombres qu’on entend le mieux, Brynn n’a besoin de personne pour tracer son bout de chemin. Elle vous dira même que vous risqueriez de la ralentir. Il faut dire que son grand plaisir est de repousser ses limites et qu’il est bien plus facile pour un chat de retomber sur ses pattes quand il n’y a à celles-ci aucun boulet d’aucune sorte.

Farouche et tempétueuse, elle fait bien souvent genre de ne s’intéresser à rien, et encore moins aux autres, car ainsi c’est moins difficile d’avancer. Plus légère, que ce soit au niveau du cœur que du sac à dos, elle n’en reste pas moins avec un code d’honneur strict qui ne compte pas vivre dans le monde arriéré de ses grands-parents.

Elle est prête à tout pour prendre la tête de son clan, quand bien même rien ne l’y prédispose, hormis un caractère et une envie dévorante.


Patronus :
Un vipère, longue et dangereuse, de la sous-espèce des Lachésis. Lachésis est le nom qu'Hésiode donne à une des Moires : par là, on veut signifier que ces serpents sont si dangereux qu'il tiennent votre destin en main.

Miroir de Risèd :
Elle y voit un homme, de grande taille et beau. Il est loin, silencieux, l'entraînant à sa suite sur un sentier qui se voudrait glorieux. Il n'y a aucun doute, cet homme, c'est son père.
De temps à autre, quand la rancœur l'emporte sur l'envie de le rencontrer, Brynn se voit sur le siège de bois sombre, gravé de cerfs aux bois magiques, celui même qu'occupe actuellement Arawn et qu'on lui refusera. C'est pourtant bien la tête de la famille qu'elle vise et qu'elle aura, qu'ils le veuillent ou non.

Epouvantard :
Sa mère morte, seule, à Gorsedd Arbeth.

Particularités :
Outre une certaine connaissance des plantes et de la faune, il semblerait que Brynn ait un véritable don pour l'archerie. Il faut la voir avec un arc ou une arbalète pour savoir qu'elle est plus dangereuse armée de ces machines infernales qu'avec une baguette.
Et vu ce qui traîne à Gorsedd Arbeth, on comprend vite pourquoi.

Elle est aussi très douée pour les tours de passe-passe et sait battre n'importe qui au poker. Sans tricher - enfin, c'est ce qu'elle vous dira... il ne vous reste plus qu'à le prouver.

Qui es-tu ? : Sha  
Faceclaim & Crédits : Sophie Thatcher.

Trigger Warnings :
Père absent, violence, chasse.

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Un petit plus ? :
petit petit petit...

Assis le long de la table brune, Arawn plongeait sur le visage de sa seule fille un regard terrible. Ainsi avait-elle fait la pire des erreurs, elle qui avait été son miracle. Ainsi l’avait-elle trahi, l’avait-elle déçu, et pourtant elle tenait son regard dans le sien, sans trembler, sans avoir peur. Si en temps normal il aurait été bienheureux de cette situation, la situation lui paraissait soudainement insupportable.

Il frappa du poing sur la table, faisant sursauter la pauvre Olwen, le visage barré de sa propre main, ne sachant quoi faire, quoi penser.

« Qui ?! » lui avait-il demandé d’une voix sans équivoque.

Branwen fixa son père et secoua la tête négativement, la bouche close.

De toute sa vie, Branwen n’avait jamais vu son père sortir de ses gonds. C’était un homme admirablement calme, aussi implacable qu’est le chasseur, aussi serein est celui qui maîtrise toujours son terrain. Celui qui a une longueur d’avance.

Il n’en avait pas ce soir, face à sa fille, si docile, si souriante. Branwen lui tenait tête pour une raison qu’il ignorait bien, mais qui cachait quelque chose. Ce n’était pas tant qu’elle soit enceinte, du haut de ses seize ans, qui le mettait mal à l’aise. C’était qu’elle refusait de lui dire avec qui elle avait fauté, ce qui l’empêchait de réclamer réparation.

La voir s’enlaidir de la sorte pour un homme dont on ne savait rien, pas même le nom, le mettait en rage. Il avait l’impression de la voir chuter du plus haut du ciel, elle qui était sa céleste, son enfant chéri, et elle ne faisait rien pour éviter la chute.

« Bien », sonna-t-il à la fin d’une journée entière à se regarder dans un silence pesant. Elle sut à ce moment qu’il rendrait son verdict et elle leva un peu le menton, juste pour pouvoir le regarder dans les yeux et lui montrer qu’elle n’avait pas peur.

D’une main forte, Arawn arracha du cou de sa fille le collier qui luisait toujours à sa gorge.

Il énonça sa punition, sa pénitence : elle irait à pied jusqu’au tertre le plus dangereux et le plus reculé qu’il possédait, à savoir Gorsedd Arbeth. Là-bas, elle n’aurait plus rien de lui, ni argent, ni amour, et ce jusqu’à ce qu’elle ne se décide à lui donner le nom du responsable de son malheur.

Branwen, sans aucune honte, le menton toujours haut, retira d’une main le haut de sa robe et la fit glisser jusqu’au sol.
D’un ton bravache, elle siffla à son père :
« Alors voilà, je vous rends tout mon père, et je ne garde que mon secret. »

Ce sont les derniers mots que Branwen offrit à son père.

La légende veut qu’elle ait quitté le domaine familial et ait rejoint Gorsedd Arbeth à pieds et nu, avec pour seul habit ses longs cheveux roux chaud. Elle fut accompagnée par ses frères qui la supplièrent de leur révéler le nom mais vingt-deux ans plus tard, celui-ci n'est toujours pas connu.

On ne se rendrait à Gorsedd Arbeth que la nuit, lorsque l’oeil du jour ne faisait pas attention. Les visiteurs ne voulaient pas y être aperçu, car les légendes étaient nombreuses au sujet des faëries qui vous y attendez. Certains échangeaient volontiers un enfant contre la richesse ou le retour d’un homme dans les bras de son épouse. C’était ainsi que Branwen s’était retrouvée à élever plusieurs enfants alors que son ventre blanc n’en avait jamais vu qu’un seul. Parce que les gens du village la prenaient pour une gueunaude, ces créatures infectes et redoutables capables du pire comme du meilleur.

Il fallait la voir, les pieds nus dans la mousse du tertre, les mollets griffés par les ronces qui toujours dansaient sur le sol. Ses cheveux rouges étaient coiffés maladroitement, la volonté toujours impénétrable, même pour sa propre fille.

Brynn, à l’image de sa mère, plantait toujours ses talons dans le sol. Les orteils enfoncés dans l’herbe courte, parfois asticoter par l’appétit d’une de leur chèvre, elle devait garder les quelques bêtes auprès d’elle.
Il fallait souvent repousser les quelques noyés qui arpentaient les rivières et ne pas suivre les feux follets chantonnant au dessus du lac. Brynn était dégourdie pour son âge, Branwen y voyait l’héritage de celui qui était son père, même si parfois ça lui faisait un peu peur.

Il n’y avait jamais qu’une seule règle à respecter à Gorsedd Arbeth : ne pas se montrer, jamais, à personne.
Et surtout pas aux chasseurs.

« Et si je ne veux pas y aller ? J’ai pas envie d’y aller » maugréa la jeune femme, derrière ses longs cils. D’une main distraite, elle tressait les cheveux de la petite dernière de la fratrie de la gueunaude, d’un air désespéré. « Tu n’as pas été à Poudlard, pourquoi est-ce que je devrais y aller ? »

Branwen pencha la tête sur le côté, alors qu’elle passait en revue la tenue de la petite Nimue, mains liées sur ses genoux, attendant qu’on finisse de la coiffer d’une couronne de mai.

« Je n’ai pas eu le choix. »

Sa voix était toujours douce, mais il y avait ce côté ferme qui faisait qu’on ne posait pas davantage de question. D’ordinaire, elle n’aurait pas répondu à Brynn. Quand la gamine dépassait les bornes, Branwen finissait par l’ignorer jusqu’à ce qu’elle regagne son affection.

Brynn savait bien pourquoi Branwen n’avait pas eu le choix - elle était née et la pénitence n’avait jamais été levé par son grand-père. Branwen était restée depuis prisionnière du tertre et si depuis son arrivée il n’avait jamais été aussi sécurisé et florissant, ça n’en restait pas moins une prison.
Il avait fallu attendre d’avoir quelques années à Brynn pour avoir le droit de sortir du tertre, suivre ses oncles afin de découvrir le monde extérieur. Le tertre lui manquait irrémédiablement et elle revenait toujours à la maison avec le sourire, forte de tout ce qu’elle avait vécu et tout ce qu’elle aurait à raconter.

« Je pourrais rester avec toi » osa-t-elle du bout des lèvres.
« Je n’ai pas besoin de toi » trancha Branwen, « tu iras à Poudlard et tu me rendras fière. »

Brynn baissa les yeux, agacée soudainement, avant que sa mère ne finisse par reprendre :

« Si tu veux un jour être à la tête de cette famille, sache que mon père ne supportera pas la médiocrité. Éblouis-le, Brynn. Brille de milles feux. Il n’y a que comme ça qu’il t’acceptera. »