Highway to Hell | NC-16

Highway

to Hell

feat. @Fergus Clearwater
nc-16 (violence, sang, maltraitance infantile)

Les yeux rivés sur l’immense tableau, James tentait de recoller les morceaux. Non pas ceux de la mémoire, science bien trop difficile au vu des fêlés qui s’improvisaient acteurs de tragédie, mais des faits. En face de lui, des visages le scrutaient en retour en couleur sur des photographies mouvantes : les protagonistes. De piètres guignols, de mauvais drôles tissant une toile sans début et sans fin, seulement faite de ponctuation grave et sanglante.

Et pourtant, rien.

Aucune routine.
Aucune inspiration.
Aucune tendance.

Des attaques d’un loup solitaire.

Était-il si solitaire que ça ? Il avait la compagnie d’une femme-chat, mais est-ce que ça suffisait à remplacer l’appel d’une meute ?

Les doigts de James passèrent sur le portrait de Kathleen, pris à l’hôpital, lors de sa déposition. Coups et blessures avec volonté d’entraîner la mort. Des lésions profondes.

Ses yeux glissèrent jusqu’au visage de Ryan, anguleux sous sa barbe.

Un loup solitaire.

Un loup solitaire accompagné de sordides compagnons.

La femme-chat.
La femme-serpent.
La femme-renard.

La femme.

Un loup solitaire.

Solitaire ?

L’oeil de James se mit à briller, comme si quelque chose venait de lui traverser l’esprit. Il se tourna et fouilla sur le bureau de Braxton qui ressemblait plus à un cimetière de boites de médoc’ vide. Il n’était pas là ce soir - il devait gérer des affaires, d’après ce qu’il avait comprit. Des affaires commençant par Di- et finissant par -vorce.

C’était peut-être la bonne occasion d’avancer sur l’enquête sans avoir le vieux sur le dos.

Il tira de sous le dossier un rapport d’enquête qui avait été fait par @Fergus Clearwater et @Gabriel Standford. S’asseyant à moitié sur le bureau de Brax’, Grey commença à feuilleter le dossier, se frottant le menton l’air pensif.

Il y a forcément quelque chose que l’on oublie.
Quelque chose qu’on oublie...

Les transplanages successifs de @Braxton Clearwater, où étaient-ils déjà ?

James s’agita, attrapa un autre dossier dans lequel il avait été demandé de consigner tous les transplanages du Clearwater, à la demande de Stanhope. C’était une demande certes curieuse, mais James était besogneux et se pliait assez facilement à l’exercice. Il n’y avait rien de mal si jamais on n’avait rien à cacher, pas vrai ?

Après quelques mois auprès d’un Braxton vidé de toute sa substance, rien ne lui avait sauté aux yeux. L’homme lui apparaissait comme une ombre sortie des limbes mais à peine vivante. Un vieux de la vieille, aux allures d’ours. Lui qui avait toujours connu le visage tiré et froid de Lord Lester Grey avait presque pu sentir de la chaleur dans la voix bourrue de l’homme.

Il n’avait rien donné à Stanhope, d’autant que le sujet n’avait pas été abordé depuis. Sa fidélité n’appartenait qu’à lui, et dans une certaine mesure en avait-il un peu pour @Jameson Clearwater qui croyait visiblement en lui, au point de le faire entrer au domaine des Hébrides, malgré les blessures récentes de sa famille. Pour l’aider.

« Bristol » marmonna l’ancien serpentard, secouait d’une nouvelle idée.

Un loup solitaire, sans meute.

Un loup solitaire, sans meute.

Il s’appelle Ryan Malhorn Renfield.

C’était ce qu’avait déclaré Braxton.

Bien sûr.

Un homme violent... une petite frappe de Bristol, avec un dossier pour des délits mineurs, des violences, des soucis de voisinnage... du vol... un orphelin avec un passé difficile, un profil comme les autres...
C'était quel dossier celui-là ?

Celui de la BIM, de 2016. Suite à une dispute conjugale. Du sang sur le sol de la cuisine.

Bien sûr.

Une piste !

Enfin.

D’une main fébrile, James ouvrit le dossier sur lequel était inscrit en lettres noires Kathleen Jones.
L’inconnue, celle qui avait un jour disparu et était un jour réapparu. Un dossier aussi pauvre que ça...

On pouvait lire un lieu de naissance : BRISTOL.
Parents ?
Mère Inconnue.
Père Inconnu.

Bristol...

James marqua une pause, le menton se baissant au fur et à mesure qu’il recollait les morceaux.

Kathleen Jones, le professeur de soins aux créatures magiques, était nécessairement mêlée à tout ça.

Quelqu’un l’avait sauvé ce soir-là.

Elle n’aurait jamais pu se déplacer avec les jambes brisées.

Braxton avait transplané à Bristol ce soir-là.

Le divorce...

Sa langue humecta doucement ses lèvres.

S’il en parlait avec Braxton, ne serais-ce qu’une seconde, il finirait sur les roses.
En revanche, rien ne l’empêchait de se rendre à Bristol et d’enquêter sur Kathleen.

La femme-chat avait forcément un lien avec le loup.

James inspira profondément puis rangea calmement les dossiers. Il prit sa veste qu’il tira du dos d’une chaise ainsi qu’un calepin. Il avait noté les coordonnés du transplanage et n’aurait plus qu’à faire une enquête de terrain, somme toute assez simple. L’idée était bien évidemment de relever des détails topographiques et potentiellement un dossier.

Arrivé à Bristol, James ne put se rendre compte que d’une chose : ce qui avait été jadis un orphelinat était désormais en piteux état. Les ronces et l’herbe sauvage avaient envahi la moindre fissure et donnait alors à la scène un décorum particulièrement sinistre. C’était cependant la trace qu’il n’y avait rien ici et ce depuis des années.

Ou peut-être seulement des passages.

James retourna au Ministère le lendemain et sur ses temps solitaires, commença à ériger un plan. Si l’orphelinat avait fermé, c’était suite à l’éviction de Madame Langley, la vieille directrice, qui avait été à peine juger alors que les journaux établissaient des maltraitances sévères et des mutilations d’enfants.

À l’époque, on avait parlé de coupe budgétaire. À en voir les photos, ce n’était pas le budget qu’on avait coupé.

Les bras croisés sur son torse, James nota quelques éléments dans son carnet. Le second tableau - celui qui n’apparaissait que lorsque Braxton n’était pas au bureau - était très différent du premier. Il n’y avait désormais plus qu’une petite brune fine au milieu et tout autour, des fils la reliant à une photo de Ryan et de l’autre à la vieille bâtisse détruite.

Quand il s’était renseigné auprès des grattes papiers de l’étage d’en dessous, on lui avait répondu que Madame Langley était parti et avait, d’après les dires, emporté un petit paquet de dossier avec elle. Les plus compromettants. Ils le savaient car pendant des années, ils avaient reçu des demandes concernant la recherche généalogique mais n’avaient jamais pu avoir de réponse.

Madame Langley ne répondait pas. Elle devait avoir désormais quatre-vingt dix ans et le Ministère n’avait jamais voulu soulevé la poussière du dossier.

Parce qu’il y a des choses qui sont bien mieux quand on les ignore, Monsieur Grey.

Sans doute, oui.

Pour le commun des mortels.

Mais pas pour lui.

Quand il nota la dernière adresse connue de Madame Langley, James eut le sentiment d’avancer. De tenir un nouveau fil dans cette bobine.

Un fil intéressant.

Un petit bruit derrière lui attira son attention et il sursauta en voyant le visage de Fergus dans l’encadrement de la porte. Il ne fut pas assez rapide pour mettre de côté le tableau qui affichait en grand Kathleen Jones, mais il fut assez loquace pour avoir un faux sourire aimable et balancer :

« Brax’ est pas là, désolé. »

Avec un peu de chance, cette crâne d’oeuf de Clearwater n’allait pas regarder le tab...

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Solvi avait perdu notre enfant. C’était un pur accident, mais j’avais vu ça comme un présage du destin. Poissard, j’avais toujours eu la fâcheuse tendance d’attirer les ennuies là où il y aurait jamais du en avoir. Beaucoup me disait que je me faisais des films, mais… les faits étaient là. Elle s’était faites agressés, par des petites frappes sans prétentions. Le genre de gars qu’elle aurait pu éclater d’un coup de baguette, mais non. Et il avait fallu un coup.
Le café de la machine fut terminé, et je le pris d’une main calme et qui ne tremblait plus. Signe que ça allait. Pour l’instant. D’une démarche calme, je traversais le bureau des Aurors vide à cette heure là… Au bout de quelques pas, je m’arrêtais, mon café dans les mains. Qu’est ce que j’allais faire de ma journée ?
Je clignais des yeux. Il fallait que je reprenne une vie normale. On avait eu une discussion avec Solvi et nous nous étions mis d’accord pour continuer à essayer, une fois que tout le monde se serait remis de ses émotions. Mais… Est ce que mentalement, je continuais à tenir le coup ?
J’avais besoin de parler.
Et comme à chaque fois que j’avais besoin de parler, j’avais pris l’ascenseur pour trouver mon oncle et confident au niveau du Département des Mystères. C’était Sean et lui, qui m’avait sauvé de la vengeance le soir où j’avais retrouvé les petites frappes qui avaient fait ça à Solvi.
Paradoxalement, j’étais encore du côté lumineux grâce à eux… L’ascenseur tilta. Toujours avec ma mine sans âme et mon café à la main, je pris la direction du bureau de Braxton. Rentrant sans frapper, m’attendant à ne pas tomber sur quelqu’un à cette heure-ci, je fus surpris de tomber sur le petit Stagiaire de mon oncle. Enfin Stagiaire. Il ne l’était plus vraiment.

« Salut James. Toujours aussi bosseur ! »

Mon regard leva immédiatement vers le tableau qu’il était en train d’étudier. Je faillis lâché mon café. D’un coup de baguette, un peu sec, je fis dérouler à nouveau le tableau qu’il était en train d’étudier et je posais mon café sur le bureau de Braxton.

« C’est quoi ça ? » dis-je d’un ton un peu rapide et sec.

Mes yeux se posèrent sur les petites araignées en fil rouge qu’il avait fait. Les mains sur les hanches, je me retournais alors très lentement vers James…

« Tu sais qui s’est ? »

J’avais désigné le visage de Kathleen. Que je trouvais fort mignonne et avec un charme évident. J’avais toujours eu un faible pour les brunes charismatiques. Mais… Mon coeur était tout entier à Solvi. Les sourcils froncés, je commençais à déclarer d’une voix calme mais ferme.

« Est-ce que tu l’as interrogé ? Je dis ça parce qu’elle pourrait détenir des informations cruciales concernant sa capture. Tu es aller là bas ? »

Je désignais l’orphelinat de Bristol. M’approchant du tableau, je fronçais des sourcils comme si j’étais en train de réfléchir. Comment se faisait-il que c’était passé sous la barbe de Braxton ? C’était pourtant d’une évidence certaine.

« Mon p’tit James, j’espère que t’es prêt parce que je crois qu’on va aller faire un tour toi et moi. »

Et, alliant les gestes à la parole, je fis apparaître mon uniforme d’Auror. Réajustant ce dernier, je commençais à vérifier que les potions étaient bien à leurs places.

« Je pense qu’on tient notre plus gros poisson depuis un bout de temps. »

Est ce que j’en faisais une affaire personnelle ? Oui.
Ce crevard avait ravagé la moitié de ma famille cet été. Je comptais bien laissé de côté mes priorités Ministériel et mon code de l’honneur d’Auror le temps d’une journée. Le Ministère le voulait vivant, mais moi, je le préférai largement mort.

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

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Trop tard.
James suivit d’un regard lointain la scène. Fergus était comme un rapace autour de ses recherches. Il ne s’était pas farci Nathalie du 3ème étage pendant deux heures, avec tous ses problèmes de circulation dans les jambes et de varices pour que quelqu’un vienne récolter ses maigres informations.

L’air du Grey se ferma. Ça ne changeait pas vraiment de ce qu’il offrait d’ordinaire comme expression, outre peut-être cette machoire un peu plus saillante qu’à l’accoutumée. Les bras serrés contre lui, il jeta un oeil au tableau.

« Kathleen Jones, naissance inscrite au 11 octobre 1987 à Bristol, matricule KH-06-22. » Il soupira doucement, reprenant en coeur avec Fergus sans le vouloir : « Professeur à Poudlard, de soin aux créatures... » et le laissa finir, l’air soudainement intrigué.

Pourquoi Fergus la connaissait ?

Sa langue claqua contre son palet, alors que le brun se montrait ferme avec lui. Il n’aimait pas le ton employé, parce qu’il ne devait rien au Clearwater et encore moins le fruit de quelques longues journées de recherche et de pistage. En revanche, l’agitation rendait Fergus fébrile.
James tenta de donner l’impression d’être détaché, mais ses yeux trahissaient une légère excitation. Les jeux de l’esprit, les mystères, les problèmes - le jeune Grey en avait toujours été friand. De gamin à futé à fin observateur et de spectateur silencieux à détective à l’intuition redoutable, il n’y avait jamais qu’un pas.

« On ne va pas aller faire un tou... »

Il vit Fergus se revêtir du beau costume des aurors avant une pointe de dégoût et de lassitude.
Pendant quelques secondes, il avait oublié qu’il avait affaire à un ancien Gryffondor mais tout trahissait Fergus : son caractère, sa rapidité d’exécution jusqu’à la témérité qui frôlait, par de nombreux côtés, la stupidité. Il ne s’agissait pas de courage mais d’un cruel manque de réflexion, du moins aux yeux de James Grey.

Ce dernier secoua la tête négativement :

« Qu’est-ce que tu racontes ? On ne va pas voir Kathleen Jones. Déjà, parce que je n’ai pas du tout envie que Braxton apprenne que je documente quoi que ce soit dans son dos sur cette affaire », James fit un geste de la main vers le tableau qui commença à se ranger avec minutie dans un dossier vorace - le genre qui ouvre sa gueule et ne se laisse approcher que par son maître.
Si on lui avait dit que les études des livres monstrueux de soins aux créatures magiques lui apporterait un jour la moindre satisfaction...
« Et ensuite parce qu’il y a de grande chance qu’elle ne sache rien. »

James marqua une courte pause, semblant peser quelques secondes ce qui se décanter dans son crâne.

« Si elle savait quelque chose, ça signifierait que Braxton la protégerait... voir qu’il serait complice », James leva la main, intimant à Fergus de se taire : « et puisque ce n’est pas possible, c’est soit qu’elle ne sait pas, soit qu’elle ne peut pas. »

Bien évidemment, elle ne pouvait pas.

Sinon pourquoi n’aurait-elle jamais rien dit à Braxton ?
Comment avait-il su qu’elle était à Bristol ?

Des éléments lui échappaient, mais il avait besoin de remonter le temps pour comprendre.

Même les solitaires ont des racines.
Les loups ont des territoires.

Des territoires marquées à la pisse.

« Enlève ça » maugréa James en jaugeant l’uniforme, « on va rendre visite à la directrice de l’école. Les dossiers de Ryan et de Kathleen étaient absents des archives du Ministère. On ne sait pas qui sont leurs parents, ni pourquoi ils ont fini à l’orphelinat de Bristol. »
James se changea d’un informulé, en ce qui ressemblait à un huissier, dans un costard aussi sinistre que noir.
« Tu as suivi les cours d’études des moldus ? ... Sinon, tais-toi et laisse-moi parler. »

(...)

Dans un craquement sinistre, les deux sorciers apparurent dans la cambrousse.
Bristol était à plus de cinquante kilomètres, mais d’ici, on voyait encore la mer et on pouvait sentir le parfum du sel et les embruns amers du rivage.

Le sol était couvert d’un épais tapis de bruyère, seule herbe capable de résister au sable. Hors de la route, une bâtisse âgée apparaissait, envahie par la nature mais relativement entretenue. Le portail était ouvert, branlant, grinçant au rythme du vent.

« Dans le monde moldu, ils ont des contrôles de temps en temps, notamment en ce qui concerne les pensions... »

James fit signe à Fergus et commença à se diriger avec ce dernier au travers des herbes hautes. Derrière la grande grille, rien ne bougeait, mais James ne fit pas attention et traversa le jardin entretenu, sur lequel on pouvait trouver ici et là des jeux pour enfants.
Une balançoire en état correct et une cabane pour petites filles.

Le serpentard se mit à gravir les marches, une mallette sous l’aisselle, et s’arrêta seulement pour venir toquer à la grande porte.

Il avait vérifié avant de venir - aucun repousse moldu n’avait été installé dans la zone. La maison était comme qui dirait entrée dans le domaine des non-maj. Comme si Madame Langley avait été banni à jamais de la vie des sorciers... ce qui était d’autant plus intriguant.

Bien guindé dans son costume sombre, James releva la tête quand on ouvrit la porte. Son visage resta parfaitement imperturbable alors que ce n’était pas Madame Langley qui était devant lui, mais le visage d’un homme d’une quarantaine d’années, taillée pour faire le double de Fergus et de lui, tout en muscle et en hauteur.

Le regard noir du gars se posa sur eux, alors qu’il s’accoudait contre l’encadrement de la porte.

« Je peux vous aider ? »

« Bonjour Monsieur, je me présente, James Walpole et Fergus Cameron, nous sommes envoyés par la caisse d’assurance retraite de Bristol afin de contrôler que Madame Theresa Langley, réside toujours bien au... 75 Sandy Lane, Bristol. » James tira en même temps un document qu’il avait imprimé juste avant de partir. Derrière ses grosses lunettes noires, qui lui donnaient l’air encore plus antipathique, son jeu d’acteur était impeccable.

Comme si portait un masque lui était naturel.

« Est-ce que vous savez si elle est joignable ? »

L’homme eut un petit instant de réflexion, le papier entre les mains, semblant le lire en diagonale sans vraiment prendre la peine d’en faire une vraie lecture. Il s’humecta les lèvres avant de lever le nez, les sourcils légèrement froncés.

« Ah... ouais... euh... J’sais pas si M’man est en état... vous voulez juste la voir ? »

James hocha la tête, avec un sourire professionnel.

« Nous avons simplement un formulaire à lui faire signer afin de constater qu’elle réside bien toujours à domicile et qu’elle possède toutes ses facultés mentales. Dans le cas contraire, nous vous proposerons sans doute un accompagnement pour une mise sous tutelle ou une gestion dans un établissement de repos si cela vous pèse. »

Le grand gaillard hocha la tête finalement, se décalant.

« Ok, entrez. On va voir si elle dort toujours ou si elle peut vous répondre... »

James jeta un regard à Fergus et le suivit à l’intérieur. L’homme lui montra le chemin sans prendre les devants, les faisant avancer dans un couloir sombre à la tapisserie jaunie. La maison, en revanche, semblait habitée. Quand ils passèrent l’entrée pour le salon, James put apercevoir du coin de l’oeil quatre silhouettes autour d’une table, en train de manger. Il fit attention à ne rien montrer, continuant, la mallette toujours bien serrée.

Son visage se tordit doucement d’un doute, d’une angoisse, quand l’homme s’arrêta devant une porte parfaitement fermée. Elle n’avait rien d’incroyable, mais quand l’homme la dévérouilla à clé, à la main, James jeta de nouveau un regard à Fergus, tentant un petit :

« Votre maman a des problèmes de fugue ? »

« Ma mère a des problèmes de sommeil oui, elle fait du somnanbulisme, alors... »

L’homme eut un large sourire qui n’invitait à aucune réponse.

Il s’arrêta avant même d’avoir ouvert la porte, entendant un bruit venant du salon.

« Oh, attendez, je reviens. »

Il les abandonna tous les deux dans le couloir. James jeta un regard à Fergus, toujours pris d’un immense doute, le coeur battant fortement. Dans le couloir, aucune fenêtre, aucune échappatoire sans avoir à repasser par le salon ou par une des quatre portes.

Combien de temps allait-il être partit ?

Dans un soupire, je réajustais mon uniforme d’Auror. S’il y avait bien quelque chose que la vie m’avait apprise récemment c’est qu’on était toujours sur la brèche. Et là, c’était le cas avec Braxton.

« Il t’effraie tant que ça ? » dis-je en parlant de mon oncle. « Mais tu as raison, tout concorde vers elle, mais elle ne doit rien savoir... »

Dans un soupire d’ironie, je changeais pour une tenue un peu plus classique, avec mon cuir qui faisait que j’avais quand même l’air d’un loubard. Parfois j’aimais le mettre pour jouer le méchant garçon devant Solvi. Avant bien évidemment d’être victime de plusieurs quolibets…

« Très bien. J’y penserai la prochaine fois que Gabriel sera absent. J’me dirai, et si j’écoutais James Grey, mon autre supérieur hierarchique ? Et bien sûr c’est obligatoire pour la formation. Tu devrais le savoir toi qui était à Poudlard récemment… »

***

Vêtu donc de manière simple comme un agent britannique, sans costume mais avec mon cuir, je faisais très bien les personnes qui assistaient les Huissiers pour la sécurité. De toute façon, je savais que même dans le monde des moldus, je ne pouvais pas changer mon visage qui était tout de suite assimilés à la sécurité ou aux forces de l’ordre alors… D’expérience, je savais que le choix de mon personnage était judicieux.
Tout comme le croque-mort à côté de moi.
Sans un mot donc, je le laissais gérer la situation. Une fois que nous eûmes frappés, un colosse nous ouvrit et d’instinct, je calculais immédiatement mes chances de victoires aussi bien physique que magique. D’un œil expert, j’évaluais déjà sa taille comme anormal , signe qu’il n’y avait pas que du sang de sorcier s’ils faisaient parti du monde magique. Et s’ils faisaient parti du monde moldu… Alors je voulais bien changer de métier.
Lorsqu’il s’en alla, je fixais immédiatement James.

« Ce n’est pas normal. Il doit bien faire sept pieds de haut. Et son comportement est plus que louche. S’il y a quelqu’un là dedans c’est de la séquestration. »

J’entendis alors plusieurs bruits en bas. Sens aux aguets, je commençais à réfléchir à mille à l’heure. Il n’y avait aucune portes de sortie. Aussi, dans la poche intérieure de ma veste je sortie quelques grammes de Poudre d’obscurité du Pérou. Le désignant à James, je passais mon doigt sur les lèvres alors que j’entendis des pas qui remontaient l’escalier.
Je commençais à marmonner.

« Tiens toi prêt. C’était une super idée Grey de v’nir ici. De toute évidence c’est un repère. On est pas du tout dans une maison de vieille dame. Mais ça on aurait pu le savoir si on était aller à Poudlard voir Kathleen Jones. »

Ca m’agaçait. Parce que tous les voyants étaient au rouge. Et que ça sentait l’embuscade à plein nez. J’avais été formé pour ce genre de situation, et ça commençait à y ressembler. Par contre, j’étais curieux de savoir ce qu’il y avait derrière la porte. Alors que j’entendis des pas dans les escaliers, je me collais à la paroi du couloir, faisant signe à James de faire pareil.

« Et bien Monsieur, si Madame Theresa Langley n’est visible nous serons contraint de faire un rapport et... »

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James grimaça, levant les yeux au ciel quand Fergus lui reprochait de ne pas être aller voir Kathleen Jones. Il ne le sentait pas. Il ne lui avait pas non plus demander de venir avec lui. Il aurait très bien pu venir ici, avec sa petite mallette, et repartir comme si de rien n’était, plutôt que d’amener un cador incapable de tenir en place. Par quel diable avait-il cru que ça serait une bonne idée... Un Clearwater qui plus est...

James se pinça les sinus d’une main, soufflant lourdement.

« Qu’est-ce qu... »

Il se figea aussitôt qu’apparurent, juste au dessus de la première marche, des griffes aussi longues que des poignards. Un frisson désagréable lui remonta l’échine. Repère. Tanière. Meute.

Un loup.

« Fergus...! »

Le cri se perdit alors que James reculait d’un pas rapide. Le couloir devint soudainement sombre, obstrué par la carrure immense d’un loup-garou entièrement transformé. L’animal avait le pelage sombre, mais ses yeux clairs brillaient comme deux soucoupes. Son intention était clair et la fuite n’était pas possible.

James ouvrit brutalement la porte, laissant à Fergus le plaisir de la fermer juste derrière eux, évitant de peu la gueule du loup.

Contrairement à ce qu’ils auraient pu penser, la bête ne fit pas plus. Elle resta devant la porte et Fergus put même entendre le cliquetis de la porte. Quelqu’un venait de la fermer et tous les deux se retrouvaient dans le noir le plus total.

Quelque chose, dans l’obscurité, bougeait.

James put le sentir en même temps que Fergus et dégaina calmement sa baguette.

L’odeur dans la pièce était suffocante, vieille, un parfum de rance et de merde. Il avait déjà senti cette odeur dans le genre de barraque dans lequel on retrouvait un cadavre daté de quelques mois, quelques jours d’été. Il se pinça les lèvres et murmura un petit «Lumos».

La lumière se mit à jaillir lentement.

Il vit en premier les pieds d’un lit, juste en face d’eux.

Il leva lentement sa baguette mais fut attiré par des pieds, humains cette fois, qui étaient étalés sur le sol, pas très loin de Fergus. James se détourna du lit pour glisser sa baguette sur le corps étendu à même le plancher. Une couverture noire et épaisse la couvrait des chevilles jusqu’au menton.

Quand il éclaira son visage, James devint aussi livide que la femme était pâle et inerte. Plutôt jeune, ses cheveux formés comme un halo blond. Ses traits étaient tordus dans une douleur qui avait semblé extrême dans les derniers moments.

« C’est quoi cette mer- »

Au moment où sa voix se fit entendre, et alors qu’il n’avait pas bougé depuis, la couverture noire se tira brutalement hors de sa vue, glissant magiquement contre un mur. Il apparut devant Fergus et James le corps à moitié consommé, à moitié digéré, de la jeune femme. Sa cage thoracique mise à nue, comme si elle avait subi les affres de l’acide. D’ici on voyait encore les organes à demi-désagrégés de son ventre, que ce fut le gras de ses seins ou l’enchevêtrement de ses boyaux vidés.

L’odeur fut fulgurante, intenable pour un humain.

James Grey sentit un haut le coeur le prendre, alors que la lumière jaillissait plus fort, pour enfin dévoiler l’enfer de la pièce à leurs yeux : sur chaque mur, des moremplis attendaient sagemment, comme d’immenses toiles d’araignées.

Un peu partout dans la pièce, on découvrait ici et là des moldus qui n’avaient pas du avoir de chance et avaient fini par être dévorés par les créatures.

À en juger aux os sur le sol, cela devait faire des années que ce manège avait lieu.

James sentit le malaise alors que déjà un moremplis tentait, de dans son dos, de se glisser le long de sa jambe.

« Bordel de vouivre. »

Entendant ma voix chantée comme celle de mes oncles, je me plaquais in-extremis sur le côté pour esquiver une patte qui devait faire la taille de mon visage. J’avais donc vu juste. Le mastar de 7 pied était bel et bien un Lycan. Et pas n’importe lequel. Car jusqu’à preuve du contraire, on était tout, sauf un soir de pleine Lune. De ce que j’en savais, ça désignait un sacré niveau sur l’imbécile heureux qui était en face de nous.
Finalement James eut la bonne idée de nous amener dans la pièce. Du moins… en apparence. Bien avant son « Lumos » ; j’avais reconnu l’odeur caractéristique d’un charnier. Les lipides en décomposition, comme on avait appris durant notre formation d’Auror… Ca trompait personne. D’un coup de baguette, je nous mis immédiatement tous les deux avec un sort de Tête en Bulle hors des odeurs. Ca nous aiderait déjà à mieux réfléchir.

« Bon sang… »

Quand la baguette de James se leva, c’est là que je les vis. Je les avais étudié en DCFM, brièvement. Mais… Ce que j’en savais réellement, je le devais à mon père.

***

Manoir Clearwater,
Il y a 23ans.
Les Hébrides.

Assis devant le feu, mon père nous fixait d’un air amusé et frillant. Sur lui, une vieille couverture écossaise le protégeait. On aurait pu croire que c’était un ancien, dont on devait le respect éternel au Manoir. Mais… Ce n’était que mon père. Fumant sa pipe avec amusement, il regardait les gamins Clearwater, MacGregor et Mac Gill Fhaolain ,dont ma propre frimousse écouter ses histoires sensationnelles de Dragons.

« C’est là, que vous devez vous méfiez… Quand le Magnar vous fixe dans les yeux… Et que sa babine se lève légèrement… Montrant ses crocs... »

Tous les gamins, dont moi, tremblèrent un peu. On était des Clearwater Macgregor et Mac Gill Fhaolain mais on restait quand même des gamins. Ma sœur Arya, l’une des seules qui ne tremblait pas se mis à beugler :

« Ahah ! Et MIAM MANGER TOUT CRU ! Oh allez ! Papa… On sait très bien que les Dragons c’est pas méchant... »

Il fit une grimace, et désigna une énorme cicatrice en forme de sourire sur sa joue droite.

« Un point pour toi ma fille… Tu as raison, c’est rien à côté du Moremplis. »

« Le Mort en cri ? » répéta-t-elle.

« Le Moremplis. »

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***

« Spero Patronum. »

La chaleur et l’odeur du feu de bois du Manoir Clearwater, appuyé par ce souvenir fit jaillir un magnifique Canard col vert. Ce dernier se dressa entre les Moremplis et nous, d’une onde protectrice assez puissante pour résister quelques instants. Avec tout le calme que je pouvais avoir dans ce genre de situation, j’attrapais le bras de James.

« Ok. Ecoute moi on a pas beaucoup de temps. Ce sont des Moremplis. J’ai pas le temps de t’expliquer ce que ça fait exactement, mais t’en a un petit aperçu. J’ai pas besoin de te filer son descriptif avec son numéro d’archimédicomage sociale pour t’expliquer ce qu’il arrive si ça nous choppe. Si tu sais faire un Patronus, c’est le moment. Parce que ça va pas tenir longtemps... »

A son regard, je fis une grimace. Bon sang. Mais quel syndrome post-traumatique il avait lui aussi pour être incapable de lancer un sort comme celui là ? Ou alors c’était un Mage noir et il avait peur de se faire désintégrer s’il tentait l’expérience. J’avais pas envie de le savoir. Et j’avais pas le temps.

« Ok. D’après mon père, les Moremplis vivent dans les pays tropicaux. Ils détestent le froid et les zones sèches. Le plan est simple. Et tu vas bien m’écouter... »

Je sentais le canard faiblir. J’essayais de m’accrocher au souvenir désormais de Solvi en train de me sourire, au cas où je devais appeler un autre Patronus en renfort du premier si jamais il venait à disparaître. C’était pas non plus illimité en terme d’énergie.

« Je vais lancer un Glacius. La pièce était petite, ça va vite refroidir l’endroit. Ca va les calmer, mais ça va aussi les énerver. Ils vont avoir besoin d’aller vers la chaleur. Donc dés que j’ai lancé le sort… Tu ouvres cette putain de porte histoire que ta magie serve à autre chose que te changer en costard ! Glacius ! »

Et ni une ni deux, j’avais envoyé la purée. Le sort givrant sortit de ma baguette, et éclaira la zone macabre d’une légère lumière bleue. Les Moremplis s’agitèrent et mon fidèle Canard commença à vaciller.
Pourvu que James ouvre cette porte et que ces saloperies ne veulent bouffer que la chose la plus chaude dans cette pièce. A savoir un Loup Garou avec une température corporelle à la notre. Mais c’était que des foutus suppositions ça.

Dé Spero Patronum : réussi
Dé Glacius : Réussi

rappel : expertise fergus = 70% + culture magique sur les animaux assez grande ayant voyagé avec son père Magicozoologiste de renom à travers le monde

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

Highway

to Hell

feat. @Fergus Clearwater
nc-16 (violence, sang, maltraitance infantile)

L’esprit n’était jamais qu’un muscle qu’il fallait habituer à être souple, à réfléchir vite et à aller chercher l’information nécessaire aussi rapidement que possible. James Grey n’avait jamais croisé de Moremplis auparavant mais il n’était encore qu’un enfant quand il en entendit parler et dans le silence des bibliothèques, il avait pu lire en détails les atrocités commises par la créature.
La chose qu’il savait également, c’est qu’un Moremplis ne mourrait pas. Tout au plus il s’échappait ou tentait de fuir, poursuivi par un patronus.
Et c’était bien là le problème.

Un patronus, James n’avait jamais vraiment réussi à en formuler un, l’esprit bloquant quand il s’agissait d’aller fouiller et trouver le souvenir le plus heureux de sa vie. Il n’avait pas cherché très loin : que ce soit dans sa famille ou dans son occlumencie, des raisons à ce blocage il en avait des centaines. Ça ne lui avait jamais posé problème, même à Poudlard où il n’avait bien souvent pas même besoin d’expliquer le pourquoi du comment.

Le nom Grey et la réputation avaient souvent aidé, en revanche, contre des moremplis par dizaine dans une pièce exiguë.

Alors que James tirait sur sa baguette, sentant déjà l’étreinte chaude se refermer sur sa jambe, restant de marbre malgré le dégoût vis à vis de la créature, un canard étira ses ailes et chassa le moremplis, tenant à distance la petite bande qui se regroupa, formant désormais une toile épaisse noire et violette dans un des coins de la pièce.

Le regard de James ne s’attarda pas sur la vision d’horreur, car déjà le Clearwater se mettait à gueuler une diarrhée verbale dont il se serait bien passé. L’arrachant de ses pensées, le regard de Grey se posa sur Fergus, un air encore plus agacé que la seconde d’avant (à noter qu’il n’était pas bien sûr si Fergus ou le moremplis était le plus insupportable des deux).

Quand Fergus fit mention du patronus, James roula ostensiblement des yeux. Bien évidemment, il était assez idiot pour se laisser étouffer par un moremplis et n’avait pas eu l’idée, avant, de lancer un patronus.

James souffla du nez pour ne pas l’insulter alors que la situation était déjà bien assez compliquée comme ça. Le Clearwater avait l’air de bouillonner d’idées et semblait réagir dans l’urgence. James, lui, n’était pas bien certain de ce qu’ils étaient en train de faire et s’il valait mieux avoir à faire à des loups-garous ou des moremplis...

Ouvrir une porte et se retrouver potentiellement nez à nez avec Goliath...

Sans avoir vraiment le temps de digérer l’information ou de la peser, Grey vit l’empilement de moremplis se crisper entre eux, leurs extrémités se raffermissant alors que la température descendait rapidement. Sans un bruit mais dans une fébrilité certaine, l’épais amas se mit soudainement à bouger, plus rapidement que James ne l’aurait voulu ou cru. Plus question pour eux de s’intéresser au canard qui disparut. Elles s’éparpillèrent au dessus de leur tête.

Derrière lui, la porte était toujours fermée, probablement tenue ou maintenue par un des loups.

Deux moremplis se glissèrent entre lui et la porte.

L’ex serpentard se recula vivement et secoua la tête, comme si on ne lui laissait plus vraiment le temps. D’une main il tira Fergus en arrière et pointa sa baguette sur le pan de mur où était la porte.

Une explosion fulgurante (Bombarda Maxima) éclata cette dernière et tout ce qu’il y avait derrière, dans un nuage épais de poussière, de morceaux de bois et de béton.

« On doit en chopper un en vie, pour l’interroger » souffla James, ce qui était très optimiste quand on pouvait aisément voir se dessiner bien trop rapidement deux puis trois silhouettes menaçantes. Derrière eux, deux autres hommes étaient encore sous sa forme humaine et tiraient à vue sur les moremplis qui tournaient comme un mauvais nuage autour des loups sans oser s’en approcher.

Les deux murs avaient été détruits ainsi qu’une partie de l’escalier, donnant une vue plongeante sur le salon à travers une salle de bain détruite. Il n’y avait plus personne dans le salon, tout le monde s’agglutinait dans le couloir et dans le reste de l’escalier branlant.
Le sort avait causé des dommages importants au bâtiment, plus que James ne l’avait imaginé mais il n’allait pas s’excuser des dégâts occasionnés.

Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres, observant les trois corps puissants qui avançaient comme les prédateurs qu’ils étaient vers eux. James lança un sort d’incarcerem qui fut dévié par un des deux humains postés à l’arrière.

Son visage se froissa, de plus en plus agacé, le décidant à lancer dans un grognement rageur un sortilège imprégné par sa colère. De la baguette surgit une ronce qui se mit à grossir avant d’enchevêtrer tout le couloir et l’escalier. S’étirant en largeur et en épaisseur, les ronces prirent deux des trois loups-garous dans ses liens.

Le troisième avança sur eux, esquivant l’attaque, prêt à attaquer.

Les moremplis se mirent à bouger vivement, attirer par les deux loups immobilisés.

Derrière eux, les deux humains lancèrent deux sorts qui ricochèrent dans les débris, sans atteindre ni Fergus ni James.

La scène ressemblait à une scène de guerre magique, sans les renforts.

- Sort réussi : Bombarda Maxima
- Sort raté : considéré dévié/esquivé.
- Sort avec malus : Incarcerem signature James Grey (les chaînes sont des ronces piquantes, on peut voir parfois des roses fleurirent sur celles-ci; elles sont plus douloureuses car dès que l'on bouge, les ronces grandissent et s'enfoncent dans la peau) => 2 loups ratent leur esquive, le 3ème est libre de ses mouvements.
Ce sort est un sort à canalisation. Il est obligé de le maintenir pour "tenir" la ronce en place et l'alimenter en magie, sinon elle rompt.
- Sort raté des sorciers sur Fergus et James.

La lumière et l’air. Voilà ce qui me fit écarquiller les yeux de bonheur quand James fit explosé une bonne partie du mur et… de la maison. Mon jugement sur lui s’améliora immédiatement quand je vis le trou béant effectué dans la maison. Je n’eus bien sûr pas le temps de le féliciter. Tenant à ma vie, j’étais en train de suivre les pas de James à travers la porte, faisant bien attention à ne pas marcher sur les endroits fragilisés par le magnifique sort de mon collègue du jour.

« Oui bien sûr. Ils sont en supériorité numérique, avec des créatures venus directement des enfers, des capacités de Loups Garous et… Oh, la bonne idée, si on en ramenait un au Ministère ! »

L’empressement me fit répondre assez vite. Dans la cohue, je n’eus même pas le temps d’avertir les autres Aurors via mon Gallion. Les sorts claquèrent comme du bon pain à mes oreilles. Ma baguette se leva et je tentais un Waddiwashi en informulé. Les débris volèrent à la vitesse d’une balle de fusil et ratèrent les Loups d’un bon cinquante centimètre. Faisant tourner ma baguette, je voulus lancer une Meterobillis pour générer un peu plus de chaos afin d’avoir une diversion assez grande pour avertir mes collègues. Mais je glissais un un débris et je n’eus pas le temps de former correctement mon sort. Un éclair vola vers le mur brisé et le fendit un peu plus sans que rien d’autre ne se produise.

« Fais chier. » jurais-je.

Bon, il était peut être temps de passer à ce que j’avais appris à ma formation d’Auror et ce que je maîtrisais comme personne. Stupefix et Expilliarmus. Même si je devais avouer que c’était léger à côté des molosses. Je savais qu’il fallait viser la tête. C’était fortement déconseillé sur des sorciers lambas à neutraliser. Mais là on parlait quand même de Loups-Garous.
Ma baguette partit en diagonale pour contrer un sort. Et James m’émerveilla à nouveau quand une ronce sortit de sa baguette pour comprimer deux Loups-Garous. Mais quel binôme !

« Stupefix. »

Comme un de ces cowboys des Western Moldus, j’avais écarté les jambes pour envoyer le maléfice en plein dans le visage du troisième qui montait l’escalier en ruine. Je n’eus pas le temps de voir si le maléfice avait atteint sa cible que je plaçais déjà dans le dos de James qui était en train de nous la jouer expert en botanique des enfers. L’adrénaline monta en moi d’un seul coup, m’envoyant une dose temps aimé dans mon organisme. Un sourire agréable passa alors sur mon visage et l’excitation commençait alors à être palpable dans ma voix.

« Il faut qu’on gagne du temps que je puisse prévenir les renforts ! »

Mon gallion était dans ma poche, mais sincèrement, le temps que je les prévienne, un Moremplis m’aurait tué ou un Loup Garou m’aurait bouffer. Comme je ne voulais ni l’un ni l’autre, je me contentais de rester baguette tendue à côté de James.

« Joli coup. »

Je savais que se complimenter, ça mangeait pas de pain et peu d’énergie, et que ça pouvait donner du courage au plus couard d’entre tous.

- Sort Waddiwashi Raté
- Sort Meterobilis raté :brax:
- Sort Stupefix réussi (Expertise Gus, le roi de la gachette!)

Petit résumé technique : Gus agite sa baguette comme un babouin pour contrer un des sorts envoyer sur eux. Il suit James qui visiblement a pris des enfèt magik et qui réussi tous ces sorts ( LE SALAUD )
Rate deux sorts. Rageux. Stupefix dans la tete du troisième assaillant et repli pour discuter stratégie avec Maléfique qui joue avec les ronces :brax:

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Même si le coq ne chantait pas, l'Auror viendrait. 

A little story.

Clearwater

Highway

to Hell

feat. @Fergus Clearwater
nc-16 (violence, sang, maltraitance infantile)

« Twit¹ » grommela James entre ses dents, en réponse au sarcasme évident du Clearwater.

Sur le palier de ce qui avait été le refuge des moremplis, James Grey tenait toujours les deux loups-garous comprimés au sol, sans pouvoir faire autre chose. Son regard glissa sur la silhouette de Fergus, se demandant presque ce que le gars pouvait bien foutre. Est-ce que tout ceci était un jeu pour lui ?

Le stupefix de Fergus toucha de plein fouet un des trois assaillants, qui fut aussitôt pris et enveloppé par deux moremplis furieux. Le myocarde de James battait à tout rompre alors qu’il entendait à peine, au travers des grognements furieux et des hurlements humains, la voix de Fergus.

« Fais péter le toit » grogna à son tour James, voyant se rapprocher dangereusement le troisième loup-garou.
« Fais péter le toit, wanker² ! »

James n’eut pas le temps de voir si Clearwater avait décidé ou non de l’écouter qu’un gros «boom» au dessus de sa tête le renseigna facilement. La toiture se déchira sur le côté, retombant en des morceaux plus ou moins épais, mélange de laine de verre soufflée, de poussière de placo ou de charpente.

Le Grey tira fermement sur sa ronce, espérant un instant placé les deux loups-garous sous les poutres qui tombaient au dessus d’eux. Les deux créatures durent le sentir car elles tirèrent comme un seul homme sur leur lien ; le bois tomba sur la ronce comme une guillotine, la rompant instantanément.

Dans le vacarme ambiant, les moremplis s’étaient précipités dans le dessous de l’escalier, loin de la lumière qui désormais envahissait le champ de bataille.

James se recula à hauteur de Fergus alors que les trois loups-garous grimpaient sur les poutres qui, dans leur chute, avaient créer une barricade devant eux. Les trois bêtes les toisaient, avec force et fureur.

Le Grey inspira profondément, avant de se concentrer. Il eut une pensée pour Ana Souvorov, les coquelicots qui bordaient le champ où ils aimaient courir l’un après l’autre. Il réitéra le sortilège qui avait fonctionné quelques minutes auparavant ; un incercerem à l’image d’une ronce s’échappa de sa baguette, enchaînant les trois loups à la charpente branlante.

Aucun d’entre eux cette fois n’y échappa ; en quelques secondes, les trois hurlaient comme des diables, saucissonnés à la charpente. James jeta un regard à Fergus, l’air froid comme la mort :
« Fergus, faut les finir, je vais pas tenir », siffla l’ex serpentard.

^1.Crétin
^2.Branleur/Connard

- Sort réussi : le toit explose (Fergus)
- Actions ratées : la charpente s'écrase devant Fergus et James mais ne blesse/n'empale pas les loups-garous.
- Sort réussi : James incarcerem les 3 loups-garous
- Actions ratées : les loups n'arrivent pas à esquiver ou rompre les chaînes

Dans la cohue je perdis un peu la notion du temps et de l’espace. Ma baguette se leva et je réussis dans un sortilège assez bien exécuté à exploser la moitié du plafond. Les poutres tombèrent, mettant en danger la structure brusquement. Dans mon mouvement, je me retrouvais projeté au sol et j’arrivais à me redresser tant bien que mal. Je vis alors que James avait encore réussi à maintenir les trois Loups Garous à la poutre. Bon, cette fois-ci, je n’allais plus me laisser faire. Lançant un Incendio sur la poutre, cette dernière n’arriva pas à prendre feu. Je ne comptais pas les immoler. Juste les brûler assez grievement pour avoir le temps de me diriger vers James et de le faire transplaner en urgence avec moi.
Rageant que cette poutre ne prit pas feu, je me dirigeais quand même vers James. Immobile, il était plus facile de le faire transplaner en escorte avec moi. Mais je n’eus pas le temps de tourner complètement qu’un Moremplis fonça vers nous. Je lâchais immédiatement le bras de James pour éviter qu’on soit désartibulé.

« Merde ! Fait chier ! »

Comme de la vapeur, il n’eut pas de mal à glisser entre les poutres. Visiblement, les Loups immobiles n’était pas en mesure de le contenté. Il arriva vers moi, ses dents invisibles de plus en plus proche…

« Spero Patronum... »

Mais la peur m’avait envahit quand j’avais senti quelque chose d’immonde me saisit une partie du mollet et l’arracher avec brutalité. Mon patronus n’arriva pas à prendre de forme corporelle… J’allais vraiment crever comme ça ? Ici ? En mission ? Par un Moremplis ? Alors que je vis du sang se répandre de ma jambe, je levais brusquement ma baguette.
Je m’étais promis de ne jamais m’en servir. A Poudlard, mon cursus avait fait que j’avais pu l’apprendre et que j’en avais suivi la théorie et quelques pratiques très encadré. Mais… Ca restait de la magie noire…
Mais j’allais quand même pas mourir ici. Les visages de mon père, de Lucy et de Solvi ainsi que le reste de ma famille passèrent devant mes yeux et…

« Raaaah !!! »

Un Feudeymon sortit de ma baguette après avoir prononcé la sinistre formule. Je sentis immédiatement beaucoup d’énergie vitale quitter mon corps, car il fallait en payer le prix et je n’étais pas foncièrement mauvais. Le teint blême, je vis plusieurs animaux fantastiques quitter ma baguette. Un Cerbère, un Phenix… et enfin une Licorne. Le premier repoussa avec une violence inouie le Moremplis. Tombant sur les fesses, le reste commença à saccager la maison et des flammes bleutées commencèrent à envahir l’ensemble de cette dernière… La licorne passa proche des trois Loups Garous qui commencèrent aussitôt à prendre feu, et cette fois-ci je compris que ça ne serait pas un petit Incendio. Blême, je m’accrochais à James pour me relever.

« Désolé… Pas eu le choix. Pas envie d’crever ici. On dira que c’est l’un d’eux... »

Ou du moins ce qu’il en restait. Blême, je regardais mon mollet qui continuait de saigner.

« Il faut qu’on se casse d’ici, je suis trop… trop faible pour transplaner... »

De ma baguette, je faisais encore en sorte que les flammes ne nous atteignent pas. C’est moi qui avaient invoquer ces trucs des enfers… Mais combien de temps j’allais encore tenir ?

Incendio : Raté
Transplanage : Action simple raté
Patronus : Raté
Feudeymon : Réussi

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A little story.

Clearwater

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