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It's raining men { Drakiel
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FICHE DE PERSO
”I am starting to think this was a bad idea.” Ce n’est en réalité pas la première fois qu’Adriel fait cette réflexion, comme son acolyte ne manquerait sans doute pas de le lui rappeler, sous peu. S’aventurer hors des sentiers battus est une chose que le Dunn ne pratique que peu souvent et avec énormément de prudence. Laisser les rênes à Draken sur quoi que ce soit en-dehors du périmètre du Club, de son appartement ou de la salle de bains des préfets est une nouveauté. Il a fini par se laisser convaincre, sous la garantie absolue que c’est entièrement sûr, que personne ne peut le reconnaître où ils vont. L’année qui s’annonce promet d’être éprouvante, alors l’idée de sortir de sa zone de confort sous la promesse de good times ahead a quelque chose de séduisant. Personne de la bonne société française ne sera présent, c’est une certitude. Et alors qu’ils s’enfoncent dans les rues bondées du Marais sorcier, il en est de plus en plus persuadé. Les tenues qui les entourent sont de plus en plus criardes, offensant tout bon sens et tout goût qu’il pense sûr, l’ayant après tout hérité de sa styliste de mère. Le sortilège qu’il a utilisé pour se réchauffer avant qu’ils ne partent dans les rues enneigées de Paris est cependant efficace pour l’empêcher de frissonner. Ses vêtements ne sont pas d’une grande utilité, étant donné que son ami lui a fait laisser son manteau doublé de laine chez lui. Ainsi que sa chemise. Il ne porte donc que son costume, réhaussé de broderies dorées, plus des galons que les sequins qu’il voit un peu partout, sur son torse nu. Dire qu’il n’est pas à l’aise dans sa tenue ainsi remasterisée par le Gryffondor est un euphémisme, mais son arrogance naturelle lui fait marcher le menton relevé, comme s’il n’y avait rien de plus naturel. Oh, il l’a déjà accompagné à certaines de ses soirées. Mais c’étaient dans d’autres circonstances. Et pas comme l’un des leurs. La pensée ne lui plaît pas réellement et il ne s’attarde pas dessus alors que finalement, ils arrivent à l’adresse que le jeune homme leur a indiquée. Et les deux Drag Queens à la porte font tiquer Adriel alors qu’ils prennent place dans la file, sur le côté. ”Please tell me you are joking.” Ses bras se croisent, cachant un peu de son torse dénudé qu’un des jeunes hommes du groupe juste devant eux ne cesse de caresser du regard avec un intérêt non dissimulé. Ils n’ont certainement pas pris assez de verres avant qu’ils ne partent pour qu’il ne puisse « être dans l’ambiance », « se laisser aller » et tout ce qu’il avait pu lui promettre. ”You cannot be seriously thinking this could be my idea of having a good time.” Ils se connaissent depuis longtemps, maintenant. Et si le défi l’a piqué au vif et l’a poussé à le suivre jusqu’ici, dans cet accoutrement, il faudra davantage pour le convaincre de payer le droit d’entrée, de passer les portes et de se mêler à la foule, comme si … As if I belonged here.
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FICHE DE PERSO
“I’m the king of bad ideas Adri-baby, you should be used to it by now.” Il fanfaronne Draken, alors qu’ils se faufilent parmi les rues du Marais. Sans aucun doute, le jeune homme est un milliard de fois plus dans son élément que son meilleur ami, mais c’était là toute l’idée. L’américain s’amusait toujours très bien aux soirées qui correspondaient à Adriel et à sa classe sociale de manière générale, mais il était temps qu’il montre proprement à Adriel ce que cela voulait dire de s’amuser dans son monde. Enfin, un de ses mondes. Il n’avait pas menti, en lui garantissant que cela était sans danger pour lui, que personne ne pourrait le reconnaître ici. Draken était déjà venu plusieurs fois par ici, et si on le reconnaissait, ce n’était pas pour son pedigree mais plutôt pour ses expériences dans certains clubs et bars du coin. En terme de réputation, le Dunn n’avait donc rien à craindre. Oh le reste par contre… cela dépendrait sûrement de lui. Draken ne comptait absolument pas être plus sage que d’habitude, ou go easy on him. Il voulait qu’il vive pleinement l’expérience. Et aussi, soyons honnêtes, Draken trouvait cela hilarant de voir Adriel Dunn se retrouver au milieu des personnes les plus flamboyantes qu’il connaisse et à danser avec des Drag Queens. Franchement, qui ne voudrait pas voir ça ?
Adriel, bien entendu, ne fait que râler. Il n’a visiblement pas assez confiance en lui, et Draken en serait vexé si cela n’était pas très malin de sa part. Ne jamais faire confiance à Draken Sterling. Pour autant, cela ruinerait tout son fun si son meilleur ami déguerpissait maintenant. Il roule des yeux, avant de le regarder avec un air moqueur. “Adriel, the whole point of me bringing you here is because it is indeed not, your idea of a good time.” Ses mains viennent se glisser contre la peau nue de sa taille, et il doit avouer qu’il y a quelque chose de terriblement satisfaisant à pouvoir le faire en public. “Getting out of your comfort zone and all that bullshit, right? Just remove the broom from your ass and have fun, for Merlin’s sake.” Il n’a jamais été tendre avec lui, et ils savent tous les deux faire la différence entre une réelle dispute et cette façon bancale de communiquer parfois. Ses mains remontent jusqu’à trouver les bras croises sur sa poitrine, le forçant à les séparer. “And stop hiding that, we need to enter.” Enfin, comme si leurs belles gueules ou le physique de Draken ne suffisaient pas. Il n’y avait aucun doute sur leur capacité à entrer, en réalité, et lorsqu’ils se présentent à l’entrée, Draken offre un sourire appréciateur à l’une des Drag Queen. “Joli make-up.” Celle-ci lui sourit immédiatement, une main sur la hanche. “Merci mon chou. Très brillant,” qu’elle commente en faisant un geste vers son visage, désignant sans aucun doute les paillettes que Draken avait étalé sur ses pommettes avant de partir. Il lui fait un clin d’oeil, alors qu’il donne les deux gallions demandés à l’entrée, payant pour Adriel et lui sans même lui demander. C’était sa mauvaise idée, après tout. “Ton ami est timide ?” Les yeux de Draken pétillent. “C’est sa première fois.” Oui, elle est facile, et alors ? Cela reste une bonne blague. “Oh ne t’en fais pas chéri, tout le monde va très bien s’occuper de toi. Même si tu es déjà très bien accompagné.” Un autre clin d’oeil est la seule réponse de Draken. On leur indique qu’ils peuvent entrer, alors il prend la main d’Adriel, l’attirant à l’intérieur. “Come on pretty boy, time to have fun.”
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Bien sûr qu’il est habitué aux lubies de Draken. Mais d’ordinaire, il n’a pas à les supporter ni les assumer en public. Et certaines ne le dérangent plus, comme se balader en caleçon dans son appartement, allant même jusqu’à ouvrir à un Ernie ravi qui a visiblement besoin de plus de sucre qu’un être humain normal, chaque fois qu’il est là. Mais ceci dépasse l’entendement. Ce n’est pas comme son ami avait quoi que ce soit à en faire, comme il le lui fait clairement comprendre. Et s’il refusera de le dire à voix haute, il y a une différence énorme entre s’ébattre avec lui dans la salle de bains des préfets dès qu’ils en ont l’occasion et … ça. Aucun homme n’ose le regarder comme ce jeune Français est en train de le faire parce qu’il est Adriel Dunn. Et que d’ordinaire, il porte une chemise. “Adriel, the whole point of me bringing you here is because it is indeed not, your idea of a good time.” “What kind of friend are you again, exactly?” Ce n’est pas une scène inhabituel, le langage peu soutenu et imbibe d’accent américain de l’un se heurtant au phrasé tourné résolument britannique de l’autre. Ce qui l’est, en revanche, sont les mains du Gryffondor venant effleurer sa peau nue en public, déclenchant un frisson né au bas de ses reins et lui remontant jusqu’à la nuque. “Getting out of your comfort zone and all that bullshit, right? Just remove the broom from your ass and have fun, for Merlin’s sake.” “My broom is safely in its box, thank you very much. It is actually called having class and manners, you should try it sometimes.” Et pourtant il est vrai qu’il est encore plus rigide qu’à l’ordinaire, même s’il ne lutte pas longtemps quand Drake vient défaire le nœud de ses bras sur son torse, au grand plaisir de l’homme devant eux. “And stop hiding that, we need to enter.” If we need to, pense-t-il amèrement.
Ils sont devant l’entrée bien trop rapidement à son goût, et si l’échange en français ne lui échappe pas, suffisamment versé dans cette langue pour suivre, il choisit de ne pas y participer, jusqu’à ce qu’on l’inclue dedans. “Oh ne t’en fais pas chéri, tout le monde va très bien s’occuper de toi. Même si tu es déjà très bien accompagné.” “Je ne m’en fais pas.” Le ton est sans doute un peu trop sec, mais les limites du Dunn sont plus qu’atteintes, même franchies. Même la main de Draken dans la sienne n’aide pas à ce qu’il se détende. “Come on pretty boy, time to have fun.” “Fun,” grince-t-il alors que finalement, ils entrent. Et la musique l’agresse immédiatement. Nul besoin de préciser qu’il reconnaît à peine le morceau, et qu’il se retrouve bien vite tous sens agressés. Les parfums se mélangent, les lumières, toutes plus colorées les unes que les autres, se reflètent dans les sequins, les barres métalliques et autres atours plus qu’étranges que portent les gens. Partout où se porte le regard, des corps entrelacés, passant clairement le stade du flirt. La soirée est après tout avancée. Il lui semble étouffer en deux secondes. Mais il sait que s’il fuit, il n’en entendra jamais la fin, son ami le lui rappellera jusqu’à la fin des temps. Bien. “I need a drink.” Fendre la foule sans se presser contre les danseurs qui ont envahi tout l’espace est compliqué et il se force à respirer. C’est clairement trop pour lui. Mais ils arrivent finalement au bar, où la population est moins dense. Les barmen sont cependant occupés et lever un doigt impérieux n’aide visiblement pas ici. Ses avant-bras se posent sur la surface, alors qu’il prend une profonde inspiration. Ne pas craquer. “What are you drinking?” La voix le prend par surprise. Un homme s’est détaché du groupe d’à côté, qui attendait visiblement ses boissons. Sans doute un peu plus vieux que lui, il a le bon goût de porter une chemise, même si elle ne laisse pas de place à l’imagination quant à la plastique qu’elle est censée couvrir. Hispanique, s’il faut en croire l’accent. Un souvenir se manifeste, mais il le chasse. “Whiskey.” Un rire lui répond. “I am not sure that is a common order here.” “Then whatever gets me drunk the fastest.” Et il semble que le jeune homme ait un quelconque pouvoir magique, faisant signe au barman. Au moins, il va pouvoir boire rapidement.
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C’est qu’on se demanderait presque comment ces deux-là étaient amis. C’était presque plus surprenant que l’autre aspect de leur relation – car après tout, Draken était à tomber, donc il paraissait normal qu’il parvienne à faire craquer Monsieur Adriel Dunn. Dans tous les cas, leur amitié était bien réelle, et se lisait dans la patience que Adriel lui démontrait et la loyauté envahissante de Draken. Et à ses yeux, cela impliquait de sortir l’anglais de sa zone de confort de manière radicale et de le forcer à le supporter pour lui montrer qu’il pouvait également s’amuser ainsi. Il ne pouvait décemment pas passer toute sa vie dans sa petite bulle fermée et élitiste habituelle, cela serait bien trop triste. Cela faisait aussi partie de son rôle de meilleur ami, s'assurant qu’il s’amusait comme il fallait et savait se détendre. Ils étaient tous les deux des hommes très occupés, mais au moins les activités de Draken impliquaient bien plus d’amusement au quotidien que les potions adorées et les tribunes ennuyeuses – ne lui dites pas – d’Adriel.
“Fun,” oui, exactement, quoique puisse en dire son ami pour le moment. Draken s’amusait déjà. Sans aucun doute, il était comme un poisson dans l’eau, sa tenue faisant écho à d’autres autour d’eux, au même titre que ses tatouages, ses piercings et son maquillage. Il suit Adriel jusqu’au bar, riant légèrement pour lui-même, car oui, l’anglais avait besoin d’un verre, c’était certain. Voir plusieurs. Il a un peu l’impression de regarder son poulain apprendre à courir pour la première fois, et il l’observe, un air amusé sur le visage. Celui-ci se renforce lorsqu’il lui faut approximativement dix secondes pour se faire aborder. Sans surprises, vraiment. Enfin, s’il pouvait ne pas l’oublier en commandant, cela aurait pu être mieux…. heureusement que Draken savait très bien se débrouiller tout seul. Il a bien plus de succès que Adriel pour se faire remarquer par un serveur, et il se commande un verre ainsi que trois shots au choix du barman. Il se tourne vers Adriel, sa bouche trouvant son oreille pour le taquiner. “Look at you, already making friends.” Sa main glisse dans le bas de son dos, alors qu’il fait un signe de tête à l’hispanique à côté. “Hey, be nice with my friend, he’s new here.” Leurs verres sont là, et Draken fait glisser un shot vers l’inconnu, les deux autres pour Adriel et lui. “Bottoms up, sweetheart.” L’alcool est avalé, et sa main glisse sous sa veste pour s’emparer de sa taille, la serrant un instant. “I’ll get us a table.” Et il disparaît avec son verre, le plantant sans aucun regret, désireux de le laisser se déployer les ailes tout seul un peu. Il viendra le récupérer plus tard, s’il ne réapparait pas, mais Draken en doute. Après tout, cela fait des années que Adriel revient toujours vers lui. C’est une question que l’Américain ne se pose même plus.
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