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Right in front of me [ft. Éloïse]
Ministère
Vous êtes Employé du Ministère
INFOS
Messages : 125
Faceclaim : Idris Elba
Sang : Sang pur
Particularités : Animagus panthère noire
Profession : Président du Magenmagot
Côté Cœur : Célibataire endurci
Multis : Sean - Amy - Aram - Mira - Samir
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Expert (80%)
Maturité Magique (MM):
(40/50)
Education Magique (EM):
(80/100)
Potentiel Magique (PM):
(70/100)
Rigueur Magique (RM):
(90/100)
Expérience Magique (XM):
(80/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
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(80/100)
Témoins de l'Histoire:
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Inventaire:
Right in front of me
14.01.2023
feat. @Eloïse Caron
Gare de Pré-au-Lard, 18h
Ima observa sa montre d’un air distrait en s’apercevant qu’il n’avait pas moins d’une heure d’avance à son rendez-vous. Malgré sa réputation d’homme débordé, le magistrat avait toujours été connu pour être des plus ponctuels, rompant ainsi avec une tradition familiale ancrée depuis des générations. Les Soninké ne s’étaient jamais laissé gouverner par le temps, qui, finalement, était une notion toute relative. Mais Ima avait compris très jeune que s’il suivait cette ligne de conduite, il ne pourrait jamais se faire pleinement à la culture de son pays d’adoption. Aussi, il avait eu à cœur de devenir le plus rigoureux des britanniques afin qu’on ne puisse jamais le prendre en défaut vis-à-vis de ses origines.
Le magistrat s’était rapidement rendu compte des avantages à arriver en avance à ses différents rendez-vous. En plus de pouvoir prendre le temps de souffler, se payer un café, lire les dernières nouvelles de la Gazette ; le malien pouvait s’adonner à son activité préférée : sombrer dans ses pensées en observant le monde qui l’entourait. Et quoi de mieux qu’un banc en pleine gare pour examiner les passants affairés qui pressaient le pas devant lui. De nombreux étudiants étaient là, riant d’avance à la soirée qui s’annonçait devant eux, renvoyant Ima à sa propre jeunesse.
A leur âge, le sorcier ne démontrait certainement pas la même insouciance. Il portait sur ses épaules le poids de l’ambition de son père, dont l’aspiration était de faire briller le nom des Soninké en Angleterre et dans le monde. Le trône du Mali avait été un rêve que son père avait quasiment touché du doigt, en fiançant son premier fils à la fille Sô. Mais la révolution fait sombrer cette espérance dans une mare de sang et tout avait été à reconstruire. Dans sa volonté de complaire à son père, Ima s’était concentré sur ses études, puis ses stages, laissant de côté d’autres priorités qui faisaient de la vie étudiante une expérience la plus enrichissante qui soit.
Mais Ima n’était pas à plaindre. Il avait brillamment réussi une carrière qui lui tenait à cœur et peu à peu, la volonté de feu son père avait disparu pour laisser place à sa propre ambition qui l’avait mené toujours plus loin. La grande perdante dans cette histoire avait été Nyéléni Sô, double victime de la haine des anti-impérialistes, et des liens entravants d’un système patriarcal violent et humiliant. Depuis leur dernière rencontre, Ima se démenait pour qu’elle puisse bénéficier de l’asile du gouvernement magique anglais, sortant de sa passivité pour s’assurer personnellement de sa sécurité.
Il faisait le curieux parallèle avec Eloise, autre sorcière placée à présent sous sa protection. En reconnaissant l’écriture fine et soignée de l’agente qui lui avait envoyé son ironique présent de Noël, Ima s’était senti bien léger. Sous doute rassuré de voir qu’Eloïse reprenait doucement le dessus depuis l’attentat dont elle avait été victime. S’il avait un instant été étonné de la persistance avec laquelle elle cherchait à le revoir, il s’était rapidement résigné. Avec le départ de Gabriel de son poste, Ima devenait son principal et quasi unique interlocuteur. Il était bien normal que la sorcière cherche un peu de compagnie avec laquelle elle pourrait librement évoquer l’affaire. Elle devait être épuisée de devoir prétendre que tout allait bien devant ses collègues. Avec Ima, Eloïse pourrait se laisser aller à tomber le masque et montrer sa part de faiblesse.
Il assurait là le rôle qui était le sien, alors qu’il s’était engagé auprès d’elle à ce que rien ne lui arrive. Alors, pourquoi sa jambe s’agitait nerveusement, faisant frémir le journal qu’il était en train de lire ? Etait-ce de la nervosité ? Une sensation qu’il n’avait plus ressenti depuis bien longtemps, tandis que son tempérament calme et assuré ne lui faisait que rarement perdre la maitrise de lui. Le Soninké sursauta presque quand une voix le tira de sa lecture et il baissa lentement son papier pour dévoiler le visage auquel il était justement en train de songer.
INFOS
FICHE DE PERSO
Right in front of me
14.01.2023
Gare de Pré-au-Lard, 18h30
« Oh, vous vous foutez de moi ! » Le jeune Auror sursaute à l’utilisation du français, alors qu’il attendait Eloïse à la sortie de ses appartements. La jeune femme vient de passer son manteau sur sa toute nouvelle robe – précieux butin d’une escapade organisée par @Levana Rosenthal et s’apprêtait à quitter le château en toute discrétion, et c’est visiblement raté. Son regard accroche la montre moldue qu’elle porte au poignet. « How on earth are you so early… and I didn’t even tell you a thing! » D’accord, en toute objectivité, elle aurait du. Mais la perspective d’une soirée « normale », ou en tous cas, aussi normale que possible l’en a dissuadée. Après tout, elle doit retrouver Ima à la gare de Pré-au-Lard, qui n’est pas si loin du château, rien ne pourrait lui arriver. Le garde du corps a le bon ton de paraître gêné, alors qu’il pique du nez vers ses chaussures. Ils doivent lui envoyer les Bleus, pas les étudiants, histoire qu’ils aient quand même un peu de répondant en cas de danger, mais des jeunes. « Well they told me to be there one hour early and… » « You are reading my mail? » Choquée, le professeur écarquille les yeux, lèvres arrondies, alors que l’autre semble vouloir ne faire qu’un avec le mur du couloir. « You know… it’s standard procedure. » « That was personal! » Estomaquée, elle tourne les talons, et il lui emboîte le pas. Et elle sait que quoi qu’elle dise, il va la suivre. Incroyable. La sensation d’être prisonnière entre les murs du château n’a jamais été aussi forte, ternissant légèrement le moment. Pas moyen d’oublier, où qu’elle aille. L’Auror la suit comme son ombre, alors qu’ils quittent Poudlard. Elle n’est pas la seule, mais il ne la lâche pas d’une semelle. Et elle n’a pas vraiment envie d’essayer de le semer. Le trajet jusqu’à la gare n’est après tout pas si long.
Et elle est bondée à cette heure-ci, pleine d’étudiants partant pour passer leur nuit et leur dimanche ailleurs. Et la jeune femme n’a qu’une hâte, pouvoir se mêler à eux et laisser la réalité derrière elle. Il faut juste qu’elle trouve … Ses yeux tombent sur l’homme, assis sur un banc, visiblement en pleine lecture. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Le tableau est charmant, le sérieux étant une expression lui allant particulièrement bien. « Good evening, Ima, » s’annonce-t-elle en approchant. Elle se penche sans cérémonies pour déposer une bise sur sa joue gauche, plus française qu’employée internationale en cet instant. « Please don’t tell me you brought work… oh, I knew I should have specified it in my letter! » Le ton est espiègle, gentiment moqueur, ce qui semble être le mode de communication privilégié pour ses interactions avec le directeur. Se redressant, elle jette un coup d’œil à l’agent la suivant qui s’est raclé la gorge. « Thank you Linus. » Elle est évidemment la seule à avoir cette référence foncièrement moldue, qui d’ailleurs prend complètement l’Auror au dépourvu. « You can go. » Il ouvre la bouche, avant de lancer un coup d’œil à Ima, comme pour lui demander son avis. Fantastique. Eloïse pose les mains sur ses hanches, et secoue la tête. « Well… Ima, could you please tell this young man that the table you have booked is only for two, and that you and me are more than capable to ensure my safety for tonight? » Si c’est le ton de l’humour qui est choisi en laissant couler un regard vers lui, il y a une fatigue, dessous. Tout ce qu’elle veut, c’est une soirée loin de tout ça. En bonne compagnie. Ca ne lui semble pourtant pas être une demande déraisonnable.
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Right in front of me
14.01.2023
feat. @Eloïse Caron
Eloïse se tenait droit devant lui, aussi élégante que d’habitude, et Ima lui renvoya un sourire poli alors qu’il pliait son journal. Mais alors qu’il allait se lever pour la saluer correctement, elle le coupa dans son élan avec un geste auquel il ne s’attendait absolument pas. Un baiser sur la joue. Le malien se figea sans savoir comment réagir avant de l’observer d’un air perdu. Mais au bout d’un moment, la raison finit par lui revenir alors qu’il se souvint des origines françaises de l’agente.
Evidemment.
En France, la bise était aussi ordinaire qu’une poignée de main, surtout entre un homme et une femme. Il n’y avait là rien d’autre à imaginer. Pourtant, il se sentait soudain mal à l’aise, et engoncé dans son costume sobre mais élégant. Se levant enfin, il prit sur lui de se recomposer un sourire en répondant à la sorcière.
- Non Eloïse, je vous promets que je n’ai placé aucun objectif professionnel derrière notre entrevue.
Bien-sûr, cet engagement ne lui interdisait pas de parler de leur affaire, ou d’un quelconque sujet qui pouvait se rattacher de près ou de loin à leur travail. C’était même simple : Ima ne voyait pas d’autre objet de conversation possible. Il ne se permettrait cependant pas de sortir sa plume à papote pour prendre quelques notes à relire une fois qu’il aurait retrouvé la tranquillité de son bureau. Ou alors très discrètement, et en demandant l’accord de son interlocutrice.
Se tournant vers l’Auror qui accompagnait la sorcière, le Soninké lui lança un bref hochement de tête pour lui confirmer qu’il pouvait prendre congé. Il se garda cependant bien de lancer le moindre reproche au sorcier qui ne faisait que son boulot, et même plutôt bien, étant donné qu’il respectait à la lettre l’ordre de ne jamais quitter d’une semelle leur protégée ainsi que le lui avait spécifié Ima.
- Vous pouvez disposer. Je vous enverrai une note à notre retour.
Le magistrat leva un bras pour inviter Eloïse à y placer sa main, tachant de ne pas prendre en compte le drôle de regard que leur lança l’Auror. De sa main libre, il réalisa un petit signe à l’aide de sa baguette, et sur le quai, devant eux, un très beau wagon à l’ancienne fit soudain son apparition.
- J’ai réservé une table dans le Sea-Sleeve Express, j’espère que ça vous ira.
D’un signe de la main, il l’invita à avancer à ses côtés alors qu’un homme dans un uniforme impeccable leur ouvrait la porte du wagon. Ima aida galamment Eloïse à monter les quelques marches qui les séparaient de la plateforme avant de la suivre à l’intérieure. Ils purent découvrir un train bien plus grand et plus large que ce que laissait présupposer le wagon, et très richement décoré. D’épais tapis au sol étouffaient le bruit de leurs pas, tandis que des dorures courraient sur les parois, de tableaux en tableaux. Du plafond pendaient de lourds lustres que le mouvement discret du train faisait à peine cliqueter.
Un serveur les installa près d’une fenêtre, d’où ils purent admirer un paysage toujours varié, alors que le train apparaissait et disparaissait d’une gare à l’autre, longeant le plus souvent la Manche pour leur faire admirer la vaste étendue d’eau grise. Un train restaurant avait semblé le choix le plus sûr pour Ima, car difficile à retracer par de potentiels ennemis étant donné son fréquent changement de location.
- Alors Eloïse, reprit Ima en plongeant son regard sombre et préoccupé dans le sien. Comment allez-vous ?
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