Justice League - Ft Auror
Dossier du Ministère
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« Tu lui diras la prochaine fois que tu le verras, il sera ravi Saul. »
Sans rien dire, je regardais Noma et je levais les mains en signe de paix évidente.
« C’était une blague. Si on peut plus rire au bureau, on est condamné à s’ennuyer. Déjà que depuis que Dunn est passé, la criminalité et les Mages Noirs ont bien diminué... Alors autant bien s’occuper. »
Alors que je regardais Noma, mon regard passa ensuite sur Cléo. De qui parlait-elle alors que cela semblait si évident. Mes yeux se plissèrent un peu, et je repris la note de manière un peu plus souçonneuse. Je l’observais en regardant alternativement Cléo et cette dernière.
« Tu as des soupçons sur quelqu’un en particulier More ? »
Je levais les yeux vers elle tout en la regardant d’un air méfiant. Mon regard glissa ensuite sur Noma… Et lui, est ce qu’on pouvait aussi lui faire confiance hein ? Puis, ce dernier glissa enfin sur Saul. Bon, lui était trop débile pour être méchant, criminel ou complice… Je continuais de regarder la note anonyme alors que je réfléchissais à voix haute.
« Si l’affaire est réouverte, je pense que tu ne pourras pas la suivre puisque tu seras placé sous le statut de témoin, voir de témoin assisté. »
Je regardais alternativement l’ensemble des présents. Mon air soudain plus sérieux faisait qu’effectivement j’avais une tête de premier de la classe. Observant tout le monde, mon regard ne se fit finalement que pour Cléo. C’était elle la première concernée donc… Je lui déposais la note devant elle.
« En tout cas, je suis curieux d’entendre ta véritable vision des faits. Je fais confiance à Samuel, et donc par extension je te fais confiance mais… ca sera pas l’avis de tout le monde. Karma t’en penses quoi ? »
Dossier du Ministère
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ministère de la magie
À croire que le renouvellement de la maternité ne seyait guère à sa supérieure, rien, pas même un rapport rendu dans un temps record pour le bordélique tireur d'élite, ne semblait assouvir les pulsions bureaucrates de sa pisse-copie de chef. Dans une vaine tentative autoritaire, More se déchaina, à moindre coup, contre l'aîné des aurors, au tour du coureur de jupon d'essuyer le revers d'une paresse symptomatique et dégradante. Un rictus tressautant aux bordes des lèvres du brigadier et creusant ses fossettes d'une ride mauvaise, l'Asiatique se mordit la joue avant de manquer d'un savoir déontologique amoindri par les excès de zèle de son camarade universitaire. « OKK-KKK ! Sans doute un excès hormonal, mais on va tenter de rester civilisé et courtois !» Un sourire mièvre bousculant sa lippe, le regard chassant l'éther, le voltigeur sentit l'atmosphère se tendre à chacune des joutes des protagonistes. Loin de lui l'idée de tempérer les humeurs et natures volcaniques de ses collègues, mais le songe de voir débouler un col blanc pour les remettre à leur place ne l'enchantait pas plus que de devoir faire face aux ardeurs d'une jeune mère, alors que la fin de sa vacation approchait.
D'un souffle nasal, le Kahuna ricana silencieusement à l'estoc du demi-vélane, poignard dans le dos de son acolyte, soutien inespéré dans l'adversité des services, mais avant tout doux parfum d'une victoire sans effort pour l'agent. Alors que le Sammy jubilait et luisait d'une aura triomphante, ses iris se posèrent sur le pauvre chiot. Les mains dans les poches, d'un coup d'œil au dédain sensible, l'américain lâcha un soupir à l'allure de grognement. « Détends-toi le bleu et arrêtes de déblatérer autant de conneries, je vais finir par croire que tu le fais exprès. Et en toute honnêteté, le jour où la politique de Dunn sera l'instigatrice d'un bien quelconque, c'est qu'il ne sera plus là pour en être témoin… » Son ton s'était teinté d'un sérieux tangible et glacial. Si le garant de la paix respectait l'institution qu'il servait et protègerait de sa vie, il ne pouvait en dire autant de l'homme en charge des affaires de l'État magique et du profond dédain qu'il lui vouait dans le huis-clos de ses idéaux. Une fesse s'échouant à l'angle d'une table, les ailes de la Valkyrie se croisèrent à l'orée de son torse, défi lancé à lui faire voir raison si tant est qu'il se soit mépris sur l'aristocrate aux commandes du gouvernement.
D'une œillade furtive, Karma arracha l'information d'une piste froide, un hochement succinct de la tête balaya la futilité d'une nouvelle preuve sans conviction et noyée de spéculation. Bien que très peu familier aux affaires de la lieutenante, il s'était assez renseigner pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire. Prêtant une oreille attentive à l'échange, l'Hawai'i ne put s'empêcher de faire grincer l'ivoire au manque de tact du Clearwater. Les poings serrés et les mâchoires crispées, la noirceur abyssale de ses amandes fusilla l'empoté. Sans chercher à interrompre cet avis trop formel et brut, le Kanaka grimaça d'une moue peu reluisante, trahissant ses pensées à l'égard du chasseur de fantôme. L'interpellation du cadet invita le fonctionnaire à se redresser et se joindre à l'argumentaire bancal d'une conversation conceptuelle. « J'en pense qu'on devrait remettre une médaille à l'illustre inconnu pour avoir faciliter le boulot du Département… Son regard passa de l'un à l'autre avant de s'ancrer au bout de papier griffé de quelques mots trompeurs. …avant de lui enfiler les bracelets ? Mais on sait tous que le magenmagot détruira tout ce que vous trouverez sur la seule base de cette note ridicule, il vous faut du concret et pas seulement le témoignage d'un frère qui peine à faire son deuil !» Le bout de ses doigts pitonnant ses avant-bras, il leur souhaitait bien du courage pour mettre en lumière les ratés d'une investigation bâclée par le passé et sans réelle chance d'aboutir au présent.
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13.01.2023
« - Détends-toi, Chérie. C'est même pas huit heures et t'es déjà toute ridée. » Répliqua Saúl, sans attendre, en levant les yeux au ciel.
Il ne put s'empêcher de penser que @Samuel More devait bien se faire chier avec une femme pareille. Saúl ne put qu'imaginer la raison d'une telle union : l'amour. Ce truc complètement abrutissant qui vous faisait perdre vos moyens pour des raisons que vous ignorez. Là, très clairement, cela ne devait pas être pour son sens de l'humour que Samuel était tombé amoureux d'elle.
De rapides souvenirs d'une époque lointaine datant de Poudlard lui revinrent en tête, avant finalement de se concentrer sur l'échange entre @Fergus Clearwater et @Noma Karma.
Visiblement, ils semblaient tous plus ou moins convaincus que l'affaire était bel et bien résolue. Que la mort de l'ex-mari de Cléophée était une bonne chose et qu'on s'en fichait pas mal. Saúl ne put s'empêcher de lever un sourcil, partagé entre l'agacement du manque d'intérêt pour ce petit bout de papier et l'idée de voir qu'ils pouvaient probablement passer à côté de quelque chose sous prétexte qu'ils mettaient leurs affectés au milieu de leur décision.
Saúl haussa les épaules. Il posa le papier sur le bureau de More, avant de tourner les talons pour rejoindre l'open space des Aurors.
« - On va pas y passer la journée, si jamais vous changez d'avis, je suis là. Sinon, j'vais terminer ce que j'ai à faire pour Tyrfing. »
Il leur fit un signe d'au revoir et prit la direction du bureau des Aurors en enfouissant ses mains dans les poches de sa tenue.
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ministère de la magie
L'inquiétude du brigadier croissait sous les joutes de plus en plus salées des forces en présence. Ainsi, les iris de l'Hawai'I valsèrent de cet auror qu'il tenait en estime à son lieutenant au caractère bien tranché. Bien malgré lui, le voltigeur n'était pas tout à fait étranger à l'humeur massacrante de sa supérieure, aussi chercha-t-il naïvement à apaiser les tensions dominant l'échange. Les muscles raidis et la tête haute, Karma chargea ses joues d'un éther pesant et vicié, alors qu'une moue déridée figea ses lèvres en un rictus régalé au coup de grâce de Saúl, estoc à la sincérité toute aussi froissante et la véracité bien piquée. « Temps mort, on va tous respirer un bon coup avant de regretter ce qui suivra... » Les bras tendus et les paumes flirtant avec les ombres de ses collègues, la silhouette du fonctionnaire s'interposa mécaniquement au milieu de ce pugilat puéril. D'une légère inclinaison à la politesse faisandée, le regard supplicié de l'habile diplomate convia sa patronne à la retenue, désir muet de s'éviter une effusion blasphématoire ouvrant la porte aux bassesses d'un autre âge. Le né-moldu soupira de plus belle, un silence mordant et malaisant semblait s'être immiscé dans une conversation ayant simplement déviée de sa trajectoire initiale. Les mains dans les poches, les doigts du Kahuna caressèrent la grume de sa baguette, parée à toute éventualité avec pareils animaux pour confrères.
À sa grande surprise, se préférant la noblesse d'une sortie par le haut à l'ignominie d'une prise de bec stérile, leur aîné se défila non sans laissé dans son sillage le déclencheur de cet esclandre, crevé sur l'arête de l'office de sa bureaucrate en chef. Les mettaient-ils au défi de se débrouiller sans son expertise ou avait-il simplement jeté l'éponge sans même se mettre en quête de réponses tant désirées ? Coup d'éclat magnanime, le tireur d'élite en resta bouche bée, avant de reprendre contenance, le profil de l'auror s'éclipsant à la lisière du couloir. Un ultime souffle iodé filtra à la commissure de la bouche du Sammy et sans sourciller, il se frotta les mirettes, tentative à se défaire d'un sommeil écrasant ses épaules appesanties. La pointe de sa chaussure faucha ce néant asphyxiant, alors que sa langue vint cueillir l'ivoire de ses incisives dans un claquement agacé. Au diable l'avarice, les élans affadis du demi-vélane étaient parvenus à raviver la lueur d'une curiosité justicière et l'esprit de compétition de la Valkyrie. La clameur de son talon martelant le marbre joint d'un ébranlement de menton insolent, le Kanaka interpella le jeune Clearwater. « Simplet, ramène-nous Grincheux veux-tu ? Et par la baguette s'il le faut, je reste avec blanche-neige ! Et si par chance, tu pouvais nous trouver ce foutu dossier, je t'en serais reconnaissant… » Courtoisie mièvre, sans attendre, Noma fit volte-face et doucha la pisse-copie de l'un de ses coups d'œil sommant et trébuchant, exhorte à la pondération. Elle pouvait bien ne pas leur être hors de pair, l'insulaire ne saurait tolérer une flambée princière.
Après tout, si elle n'avait rien à cacher, cette réouverture officieuse ne pouvait lui être préjudiciable. Se secouant la trogne, exaspéré au possible, l'îlien maudissait cette fin de service calamiteuse. Du poigne fébrile, attirant à lui l'une de ses vieilles chaises au confort spartiate, l'agent abandonna sa carcasse à la gravité, s'étirant avec raideur au fond de l'assise sans quitter More de son champ de vision. Ses phalanges rejetèrent cette mèche indomptable et d'un sourire maladroit, le trentenaire tourna sur lui-même berçant son esprit d'un enivrement passager. « Ne le prends pas personnellement Cléo, mais le plus tôt cette histoire sera tirée au clair, plus vite, tu pourras passer à autre chose et retourner à ta petite vie bien tranquille. » Brûlant la politesse au vouvoiement, entre un bâillement et le vacarme de ses os craquant sous le poids de la fatigue, Karma se voulait conciliateur sans perdre de vue ce serment prêté quatre ans auparavant. Et quand bien même cela signifiait qu'ils allaient devoir investiguer sur cette figure d'autorité, Noma comptait bien poursuivre ce cerf blanc quitte à causer la ruine de son ancienne camarade universitaire ou à céder quelques plumes dans cette future bataille juridique.
Aujourd’hui était un grand jours, j’étais enfin passé à l’action et j’espérais bien que le bureau des aurors ne serait pas resté sans actions après la note envoyé. Ce que je voulais ? Une réouverture du dossier de la mort de mon frère. Je le sais, je le sens, il n’est pas mort de maladie. L’autre
Je me trouvais là devant l’atrium du ministère de la magie. Cela n’aurait tenu qu’à ma personne, je serais venu bien plus tôt, mais le ministère n’ouvre pas aux visiteurs avant le demi-heure de la huitième heure le samedi. Je vérifiais ma tenue une dernière fois, le costume était parfaitement mis, comme à son ordinaire. J’arborais toujours une image parfaite après tous. Un sang-pur se doit d’être irréprochable dans toutes circonstances, c’est ce que notre père disait de son vivant. Je vérifiais rapidement que ma baguette magique se trouvait bien dans l’attache sur mon bras. Je n’avais pas dans l’idée de lancer un sortilège au sein du ministère, je me retrouverais vite à Azkaban, même si je dois bien avouer que l’envie de jeter un sortilège cuisant à la More me démange énormément.
Il fallait se faire discret, c’est pourquoi je pris la direction du département de la justice magique d’un pas de loup, je connaissais les lieux par cœur pour y avoir presque séjourné au moment de la mort de mon frère. J’étais passé par le bureau des aurors, mais il n’y avait pas âme qui vivent, du coup je m’étais dirigé vers le bureau de la police magique. Poster devant la porte, je fus surpris que celle-ci s’ouvrit sur un homme au charisme indéniable. « Vous n’allez même pas rouvrir le dossier ? » dis-je hautainement en plissant des yeux, prêt à me battre s’il le fallait. Cette enquête allait se rouvrir coute que coute.
artemis | www
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Je pointais du doigt Karma, en le menaçant. Bon, je l’avais un peu chercher… Mais je ne pouvais pas encadrer sa tête. C’était plus fort que moi, il respirait le zèle à plein nez. Je tournais mon regard vers Cléo, sans rien dire et je fis d’ailleurs glisser le dossier vers Noma afin qu’elle n’y touche pas. Sortant à la suite de Saul, j’allais le rattraper quand soudain un homme fit irruption. Sans un mot, je regardais Saul puis je me tournais vers les deux autres derrière moi.
« Vous n’avez rien à faire ici. » dis-je simplement.
Je réfléchissais quand même rapidement aux deux ou trois trucs en droits élémentaire que j’avais appris sur la BPM. Finalement, si. Il avait le droit d’être ici… Un léger sourire en coin passa sur mon visage.
« A moins que vous ne soyez venu déposer une plainte et dans ce cas là, il faut vous adresser à mon collègue, là bas. Noma Karma. Celui qui a la tête la plus aimable du monde ! Vous trompez pas avec lui hein. Il a pas l’air aimable non plus mais il est Auror. D’ailleurs, viens j’ai quelque chose à te dire. »
J’avais pris Saul par son bras musclé d’Auror et je l’avais entraîné à quelques mètres de toute cette agitation. Baissant la voix pour qu’il n’entende que moi, je commençais à réfléchir à ce que j’allais dire et comment j’allais le tourner.
« T’en pense quoi ? Il faudrait retrouver les noms des Agents qui avaient travaillé sur l’affaire, et voir qui avait condamné ce type au Magenmagot non ? Sans parler de rouvrir le dossier, ça m’inspire rien qui aille. Tu as garder la note ? Je veux voir si on peut savoir qui l’a enchanté pour le pister. »
Je regardais les trois autres personnes qui étaient à côté de nous. C’était qui d’ailleurs ce pignouffe d’anglais qui était venu nous couper la parole et qui sortait de nul part ? Mon regard se porta sur Saul.
« Sinon on peut aussi les laisser se démerder... »
J’avais du travail, il fallait dire et ca ne parlait pas de Magie Noir donc ce n’était pas véritablement de notre ressort et de notre juridiction...
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13.01.2023
Vous n'allez pas ouvrir le dossier ? Lui fit le sorcier qui venait de le percuter. Saúl posa son regard sur l'individu avec une suffisance à rendre vert de jalousie @Noma Karma avant de lever les yeux au ciel sans répondre. Ce n'était pas comme ça qu'on s'adressait à lui. Un bonjour n'avait jamais tué personne, et puis de toute façon, la principale intéressée (@Cléophée More) ne semblait pas partante pour cela, préférant laisser au passé ce qui appartenait au passé.
Saúl, qui n'était pas du genre à forcer les choses sauf si cela engageait une partie de jambe en l'air ou un match de Quidditch, avait laissé tomber en lui laissant la note sans trop se soucier de ce qui adviendrait plus tard. Tout ce qu'il savait, c'était que si on lui remettait une note sous le nez qui parlait exactement de cette affaire, il ferait fi de la volonté de Mrs. More, quitte à aller au devant de certains problèmes concernant son amitié avec @Samuel More.
Il se figea lorsqu'il sentit la main de @Fergus Clearwater sur son bras. Saúl se retourna l'air désabusé, pour regarder le jeune auror de bas en haut comme s'il le jugeait sur son apparence, avant de finalement lever les yeux au ciel.
Ce dernier semblait enfin décidé à vouloir faire quelque chose. Mais pour Saúl, c'était le contraire, désormais. Il n'avait pas de temps à perdre à convaincre Cléophée, et Fergus avait mieux à faire. @Nótt Tyrfing allait finir par les retrouver pour leur mettre son pied à leur cul, ça n'allait pas traîner.
« - Non, je la lui ai laissé. »
Saúl leva les yeux au ciel, avant de soupirer.
« - Bon, ok. » Fit-il, en prenant la direction de Cléophée.
Sur le passage, il choppa l'homme qui l'avait interpelé par le bras, le tirant sans ménagement vers More.
« - On va reprendre la discussion là où on l'a laissé. Ce monsieur veut qu'on rouvre l'affaire. Tu le connais ? »
Histoire d'aller plus vite.
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ministère de la magie
Un sourire goguenard haranguant la commissure de ses lèvres, le brigadier ne sourcilla guère aux fébriles menaces d'un Clearwater au charisme absent. Chassant d'un revers de main ce doigt tendu et effronté, se secouant la tête et haussant les épaules, comme pour se défaire d'une insulte à demi voilée sans conséquences, d'un regard distant et froid, il raccompagna le jeune auror jusqu'à la porte avant de dévisager sommairement sa supérieure hiérarchique. Soutenant la silhouette de ses iris à l'onyx profond et noircit, une grimace déforma les traits fatigués de l'oiseau de nuit, elle lui semblait particulièrement froissée par une attitude flirtant dangereusement avec l'insolence. « Ce limaçon n'a rien de concret, sinon il ne se serait pas fendu d'une note vulgaire pour forcer la réouverture du dossier alors détends-toi un peu... » Allégé des formalités de fonction et autres politesse d'usage, l'insulaire, quoi qu'arborant encore fièrement les couleurs du Ministère et de la Brigade de Police Magique, n'avait que faire d'un tutoiement à l'accent familier. Et même si le ton du Kahuna se voulait des plus rassurants et amical, la connaissant, elle allait encore lui en mettre plein les dents.
S'esquivant aux ornières de Miss More, la Valkyrie s'arma du fascicule orné du sceau prestigieux de l'office volontairement abandonné à sa merci. Son index vint chatouillé mécaniquement l'arête de ce nez, première grande victime lorsque le confort manquait et sans plus de réflexion, il se jeta corps et âme dans une révision ailée. Perdu l'espace d'un court instant en une lecture diagonale, feuilletant une à une les preuves et conclusions hâtives, Noma souffla de tout son soûl devant la négligence et l'absence d'assiduité des détectives en charge de l'affaire. La lippe pincée et la langue collée au palais, muré d'un silence asphyxiant, le voltigeur releva grand nombre d'incohérences qu'un fonctionnaire de première zone aurait trouvé grossières. D'un soupir navré, il releva le menton de ce torchon aux aires fragiles d'enquête expédiée. Les yeux noyés du vide matinal animant les quartiers de la brigade et se laissant pénétré par l'atmosphère électrisée, un nouveau bâillement décrocha ses mâchoires sans qu'il ne parvienne à le retenir. Aussi, le bout des doigts tambourinèrent maladivement la chemise du manuscrit, tiraillé entre la loyauté et son serment, le Kanaka crevait d'une envie à partager avec cette ancienne camarade le contenu d'une investigation approximative, mais porté par cet idéal d'exemplarité, ce fut dans un mutisme quasi-ecclésiastique, que ce duo de garants de paix et stabilité passèrent ces quelques minutes en solitaire.
Sauveurs et libérateurs ne tardèrent à renflouer le vide immense d'un tête-à-tête austère et à l'ennui décapant. D'un bond enjoué, l'américain se redressa sur ses cannes, mais sa fière trogne de bon petit justicier se grisa à l'arrivé d'un vautour dont il s'était déjà acclimaté d'une personnalité aussi toxique et vicière que feu son frère. La table était désormais dressé, le con en dernier invité s'étant présenté et l'apéritif digéré, l'entrée pouvait maintenant être servi. Les mirettes du prodige aérien oscillèrent alors de protagoniste en protagoniste pour finir leur course effrénée sur le demi-vélane. D'un coup sec du poignet, le tireur d'élite rendit son dû au bleu et sans réellement s'épancher en bienséance et civilité, il s'en retourna s'échouer auprès de Cléophée, l'assise de son trône grinçant sous le poids du seigneur zélé. « Je suppose que Monsieur Hagen est venu mettre en lumière l'efficacité du Département de la Justice Magique et nous rappeler ô combien nous sommes intègres, n'est-ce pas ? » Sarcasme puant, mépris sabrant, le Sammy ne modéra pas son hostilité à l'égard d'un personnage dont il aurait préféré ne jamais croiser la route, ses amandes charbonneuse taillant un homme à l'orgueil mal placée.
De ma main situé sous le bureau, je tenais ma baguette fermement prête à m’en servir si cela s’avérait nécessaire. « Seymour, ou plutôt More, tu n’as pas mis longtemps à le remplacer mon frère hein. » assomma-t-il de sa voix hautaine, il ignora même les paroles de @Noma Karma. Je le regarde avec de la véhémence dans les yeux, comme si la haine que je pouvais ressentir pour lui, était directement injecté par intraveineuse. Je le vois qui se penche un peu vers mon bureau ne s’occupant pas de la présence de deux aurors Ochoa et @Fergus Clearwater ou d’un membre de la BPM, Karma. « Ce n’est qu’une question de temps avant que je récupère Liam et que tu termines dans une cellule. » souffla-t-il d’une voix doucereuse. « Rentre toi dans le crane que je n’ai rien à voir avec la mort de ton connard de frère, quand à Liam ? » lançais-je d’une voix acide. « Tu rêves, même si tu arrivais par je ne sais quel moyen à arriver à tes fins. Priam ne te laissera jamais faire, il a plus de légitimité que toi. » ajoutais-je en me levant et en le confrontant du regard.
Je le suivais du regard, il était ennuyé, cela se voyait. Il s’avait que j’avais raison que mon frère jumeau serait le choix évidement pour Liam, puisqu’il est son parrain. Mais c’était une discussion qu’il n’y avait pas lieu d’être puisque cela n’arriverait jamais. Je m’attendais à ce qu’il parte en maugréant des insultes, mais il sortit sa baguette et d’un coup je resserrais la mienne. Il fit venir un accio d’un informulé avant d’y poser son postérieur et porter l’une de ses jambes sur l’autre. « J’ai tous mon temps More. » Toujours debout, je serrais les poings, que quelqu'un le sorte de la ou je le transforme en scrout à pétard.
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« Monsieur Hagen, je vous demanderai de quitter les lieux. Menacer un fonctionnaire du Ministère est passible selon la Loi d’application 45.B, article 2, de 4500 gallions d’amende et d’une peine de prison ferme pouvant aller jusqu’à deux ans. »
Ma baguette toujours porté droit sur celui qui était rentré, je tournais la tête vers Cléo et je déclarai d’un ton qui se voulait calme.
« Je vous demande donc de bien vouloir quitter les lieux. Vous êtes de plus en présence de quatre agents assermentés capable de témoigner en votre défaveur. Même avec toute la richesse du monde et la plus grande influence qui soit, je ne me risquerai pas à ce jeu si j’étais vous. »
Je restais impassible, regardant tour à tour Noma et Saul. Je n’aimais pas du tout ce type et ces manières. Et je n’allais pas laisser quiconque menacer une collègue comme il venait de le faire. En homme droit, je lui avais rappelé la loi. J’espérai maintenant qu’une seule chose, qu’il dégage pour que nous puissions tous les quatre réfléchir à ce qu’il venait de se passer. Quelqu’un allait devoir rédiger un rapport d’incident. Noma ferait bien l’affaire...
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