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Little Riding Hood

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Brynn Gwent
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Brynn Gwent
   
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Messages : 1761
Faceclaim : Sophie Thatcher.
Sang : Sang-pur (Cynfeirdd-Gwent).
Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".

Dé utilisé
: Dé Correct (60%)

Maturité Magique (MM)
:
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Education Magique (EM)
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Potentiel Magique (PM)
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Rigueur Magique (RM)
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Expérience Magique (XM)
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Témoins de l'Histoire
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Inventaire
:



Little Riding Hood




feat.  @Viper Saito


L’humus lui chatouillait la voûte des pieds.
Elle avait soudainement froid mais elle ne reculait pas, Brynn, elle avançait avec sur les épaules une lourde cape faite d’un tissu épais et chaud. Elle était aussi langoureuse et patiente que le serpent sous un rocher, et elle suivait en sifflotant tout bas à quiconque voulait bien l’entendre de la guider vers ce qu’elle cherchait, ce qui lui tenait tant à cœur.

Les pieds nus ne s’écharpèrent sur aucun caillou car la jeune femme connaissait le tertre, le lac et ses environs boisés comme elle y était née, deux décennies avant. Elle avait couru ici, elle avait connu ses premières peurs, ses premières victoires aussi. Les animaux avaient fini par la connaître et désormais elle n’effrayait plus personne, pas même la plus craintive des licornes.

Gorsedd Arberth était une zone hors du monde, tenue à l’écart et à l’abri des chasseurs et des sorciers. La bordure était plus dangereuse que ne l’était la Forêt interdite car des prédateurs ancestraux s’y terraient. Si d’ordinaire Branwen aurait refusé à sa fille la moindre escapade, surtout à l’aube d’une nuit de pleine lune, cette fois-ci elle ne fit rien. Elle lui donna un serpent, pas étonnée de la voir franchir le seuil de la maison sans même l’avoir prévenu. Elles étaient toutes les deux sauvages et farouches comme les félins, entrants et sortants sans jamais se laisser dompter.

« Tu as un invité » avait fini par dire Branwen, quand Brynn avait saisi le serpent. « Suis-le, il te guidera jusqu’à lui, mais seulement quand l’œil de la lune se sera clos. »

Elle avait alors attendu, juste à côté de tous les enfants qui riaient à l’intérieur des arbres aménagés en maison. Protégés par l’écorce des chênes antiques, ils courraient ici et là à l’heure du dîner jusqu’au moment où Branwen arrivait avec une soupière pleine.

Brynn n’avait pas mangé. Elle avait choisi d’attendre à la fenêtre, d’observer la lune, et elle l’observa jusqu’à que la nuit s’allume. De là elle avait enfilé sa cape, une belle cape noire aux reflets d’émeraude, et après avoir coincé un petit paquetage, le chaperon était sorti à la recherche du loup.

Il avait fallu quelques longues minutes, il avait fallu s’enfoncer au-delà du lac, s’approcher de la bordure nerveuse du bosquet pour voir le serpent de sa mère ralentir et finalement s’arrêter.

Dans le silence de la fin de nuit, le garçon était là, nu.

Sans plus de peau de bête ou de crocs d’acier, seulement un regard tranchant.

Un garçon vulnérable, plus que ne le voulait la légende. Pas de chasseur à l’horizon, et un chaperon tirant de sa cape de quoi habiller le loup de sa peau d’homme : des vêtements amples et chauds, de quoi lui réchauffer le cuir. Elle détourna le regard, le temps pour lui de se vêtir, avant d’oser tout bas :

« Tu es finalement venu », et ça sonnait doux, léger, presque heureux.

C’était qu’il lui avait fait assez confiance pour venir jusque chez elle, pour s’arracher la peau et se craquer les os le temps d’une nuit. Pour Brynn, qui n’avait ni peur des loups ni des serpents, c’était une marque d’affection, une caresse dans son âme. Elle, l’enfant terrible, l’enfant sauvage, qui avait comme réussi à caresser le loup.

Elle releva ses yeux chauds sur lui, avec un sourire chafouin :

« J’espère que tu n’as pas mangé les lapins préférés de ma mère… » Un petit silence s’ensuivit, avant qu’elle n’ajoute, « je rigole, ma mère n’aime pas les lapins. »

Branwen avait toujours préféré les prédateurs, non pas parce qu’ils étaient plus beaux que leurs proies mais parce qu’il y avait chez eux cette attitude désinvolte, ce petit quelque chose qui ne cherchait pas à se faire aimer mais à exister seulement. C’était beau, une âme taillée pour elle-même.

« Tu as faim ? J’ai préparé quelques trucs. Si tu veux, il y a un abri, un peu plus loin. Si tu veux te réchauffer », et maintenant qu’elle y pensait, il faisait froid de rester pieds nus dans l’herbe hivernale. Heureusement cette année il n’y avait pas eu de neige ni de verglas, seulement la rosée glacée du matin.


Gorsedd Arberth:




Viper Ryūjinchi
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Viper Ryūjinchi
   
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Faceclaim : ❝ Mackenyu Arata„
Âge : 24
Sang : ❝ Son sang se mêle des accords magiques et moldus (( sang-mêlé )), ses pairs ne voient pas plus loin que son statut d'hybride.
Particularités : ❝ Lycanthropie ( gène actif ; lvl3 )„ force de la nature en sommeil, à la nuit tombée l'enfant et le loup ne font qu'un.
Profession : ❝ Gérant du Nishi Chōme„ Wakagashira du clan Ryūjinchi à la tête de la succursale anglaise. Officiellement, il est bookmaker.
Côté Cœur : ❝ L'amour ne subsiste que du crépuscule à l'aube„ au détour d'une mutation ce sont les bras du serpent qui l'ont accueilli sans jugement..
Multis : ❝ Noma (savage) Karma.
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Dossier du Ministère

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: Dé Néophyte (40%)

Maturité Magique (MM)
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Education Magique (EM)
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Potentiel Magique (PM)
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Rigueur Magique (RM)
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Expérience Magique (XM)
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Little Riding Hood Left_bar_bleue40/100Little Riding Hood Empty_bar_bleue  (40/100)

Témoins de l'Histoire
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Little Riding Hood

| feat. @Brynn Gwent





    鬼の居ぬ間洗濯
    (Oni No Inu Ma Sentaku)





Là-bas à l'extrême Orient, derrière les dentelures assombries des nébulosités, la Lune montait les marches du Mont Olympe avec la prestance d'une insolente. Élan à la fois timide et assuré, elle venait tout juste de franchir la fine ligne d'horizon, son éclat sélène rompant le clair-obscur d’un ciel étoilé et pourtant si lugubre sans sa magnificence. Course lente et brûlante, ses bras à la nitescence cendrée bercèrent tendrement le tertre de Gorsedd Arberth des ombres ludiques d’une flore prisonnière de l'hivernage. Oh, elle n'avait pas encore atteint le paroxysme de son ascension, mais par-delà l'orée du bois, elle croissait, si bien que l'on pouvait la distinguer se hisser sur la voûte d’un firmament charbonneux. L'élégante prise d'une pudeur se perdit en un cache-cache puéril, mais couverte de ses atours de galas, elle illumina bientôt dans son sillage la frondaison d'êtres sylvains calmes et paisibles du sanctuaire gallois. Trônant et gouvernant le royaume céleste, son pouvoir envoûtant éclaira les iris du yokai d'une lueur sauvage, dans le craquement d'une ossature répondant à ses sirènes et le déchirement d'une écorce fragile, le silence haletant de l'ookami se mua en un hurlement bestial. L'ivoire de ses crocs luisant sous le halo lunaire, cambré sur ses quatre pattes, les sens à l'affût, le prédateur s'en alla en chasse sans se soucier du danger potentiel du monde sorcier.

Lorsque le sang-mêlé reprit ses esprits, défait de son avatar, décharné de son cuir épais et dévêtit de son pelage gris, il lui fallut un instant pour s'accoutumer au retour abrupt à sa nature d'homme. Allongé sur le couchage tapissé d'humus et nu comme un vers, la reine de la nuit avait pris congé, jetant sur le bosquet un rideau opaque et froid. Tel un fantôme libéré d'un fief songeur, le japonais s'était relevé, frissonnant sous la bise hivernale, les bras collés au corps dans l’espoir maigre de conserver cette chaleur fuyante. Incapable de succomber aux charmes de la peur ou de la solitude qu'inspirerait un tel endroit au commun des mortels, dans son costume d’Adam, l'asiatique s’engouffra plus en avant, sans appréhension particulière des rôdeurs présent dans le sous-bois d’où émergeait de ci et là les bruissements d’une faune craintive au passage de l'hybride. Un mince sourire bouscula toutefois, ses lèvres encore en appétit de chair, rayon solaire révolutionnant ses aigreurs d'ordinaires brandit en façade répulsive. Le goût ferreux roulant contre son œsophage, l’air chatouillant ses nerfs gelés ou les courbatures d’une métamorphose, rien ne semblait déranger l’enfant-loup. Bien au contraire, cette première mue exempte des frasques d’une potion au parfum de suicide assisté, lui avait rendu l’optimisme nécessaire à l’apprivoisement de cet alter douché par des années de maltraitance.    

Errant là où le vent porterait sa carcasse, familier du futaie seulement d'après les louanges d'une ancienne préfète, Saito s'imprégnait de la quintessence vivifiante et accueillante d'un bout de pays riche en essences de magie et des créatures fantastiques dont les brides de sa stase lupine se rejouaient au travers de souvenirs sensiblement éteints. Son derme déshabillé en communion avec la terre et enjôlé par l'atmosphère légère de cet aperçu de paradis, l'arôme d'une fraîcheur singulière et le sifflement ondulant d'un reptile le tirèrent de sa parenthèse contemplative. Prenant finalement en compte sa situation et la tenue toute en sobriété dans laquelle il se retrouvait bien malgré lui, ses mains se portèrent instinctivement en brise-vue d'un corps vulnérable aux regards perdus. Se raclant la gorge à l'approche de la jeune femme, l'enfant de l'Est trouva refuge auprès d'une stèle pétrée taillée par les intempéries et années. S'il était plus à l'aise en sa compagnie, qu’il n’aurait pu l’être au sein du cloître de l’université, ses joues ne purent freiner l'affront d'un embrasement subtil. D'un hochement de tête, le lycaon salua le chaperon, la lippe pincée par la pudicité d'une enveloppe charnelle à vif. « Merci… » D'un ton embarrassé, ses phalanges se fermèrent sur le masque chaleureux tendu d'une main bienveillante qu'il s'empressa d'enfiler.  

Si tôt la fibre endossée, il esquissa un frisson fiévreux, bienfaits ardents d'effets chauds au confort sommaire mais redoutablement efficace par ce climat hostile. « Je comprends beaucoup mieux cette sincérité avec laquelle tu me parlais de Gorsedd Arberth. » Calme reposé, ses bourgeons écumant le vaste territoire vierge de l'empreinte du Ministère, un sourire naquit sur ce visage perlé par l'effervescence d'une après-mutation. Les mains enfouies dans l'alcôve duveteuse de cette culotte ample, l'Oni brisa cette distance maladive qu'il entretenait mécaniquement envers ses semblables, mais dont il ne sentait nul besoin de prolonger, ni ici, ni en sa présence. S'approchant à pas de loup de Brynn, il haussa naïvement les épaules à la demande de l'étudiante, ne conservant que des restes insignifiants de sa phase carnassière, reliquats d'un philtre anesthésique, ordonnance d'un gouvernement méprisable. Ne sachant que répondre, même si les effluves de l'hémoglobine noyaient toujours palais et papilles, alors sobrement, il se fendit d'une grimace penaude, crispation passagère déridée par la détente de la sorcière. Prêt à renoncer à l'invitation et s'évanouir dans la pénombre, son estomac cria famine à son insu, laissant l'insulaire en proie à la faim, et ce, malgré la dualité d'un festin engorgé sous sa forme de bête. D'un geste prompt, il l'encouragea à prendre les devants et à les conduire à l'abri du temps gâté dont il n'avait pourtant que faire. « C'est ta mère qui t'a dit où me trouver ? » Curiosité piquée, dès son arrivée dans la réserve, le loup avait éprouvé ce sentiment profond d'être sous la tutelle d'une entité veillant sur lui, mais qu'il n'était pas parvenu à débusquer. Alors, même si la surprise de cette venue l'avait flatté, il n'en demeurait pas moins circonspect et sur le qui-vive.  




Brynn Gwent
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Brynn Gwent
   
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Situation actuelle
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Maturité Magique (MM)
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Education Magique (EM)
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Potentiel Magique (PM)
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Rigueur Magique (RM)
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Expérience Magique (XM)
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feat.  @Viper Saito


Un sourire humble mais fier se dessina sur le visage de Brynn quand le loup reconnut la beauté de l’endroit. Gorsedd Arberth était un petit coin de paradis, bien qu’il fut pendant longtemps une zone marécageuse et mal lotie, où les fées malicieuses avaient élues domiciles. Certains avaient pu dire du lieu qu’il y abritait un Prince des Aulnes, comme celui qu’abrite la grande Forêt Noire d’Allemagne, mais ça n’avait été que balivernes. Et même aujourd’hui, on entendait encore qu’une Guenaude tenait le tertre d’une main de fer - et cette guenaude n’était autre que sa mère.

« Je suis contente que l’endroit te plaise » souffla-t-elle, les joues un peu rougies sans qu’elle ne le voit. C’était rare de voir Brynn touchée par quelque chose, mais elle était née ici, elle était la seule fille que le tertre ait connu, alors elle prenait ça personnellement. C’était un compliment en quelque sorte, comme sa façon de réduire la distance entre elle et lui.

La fille-serpent eut un petit sourire en coin, se retenant bien évidemment de lui faire remarquer.

Elle lui proposa plutôt d’aller se réchauffer et manger. Les nuits de pleine lune étaient éprouvantes pour beaucoup de loup et sa mère lui avait conseillé de préparer quelque chose de riche. L’alimentation d’un loup, surtout en pleine croissance, n’était pas à négliger. La fuite constante de Viper ne devait pas faciliter le maintien d’une bonne hygiène de vie, voir ne serait-ce que la prise régulière de repas.

Se pinçant les lèvres, Brynn se retint de lui demander comment se passer sa fugue. Rien qu’y penser lui miner le moral ; il valait mieux pour elle se concentrer sur le fait qu’il allait bien et qu’il était à Gorsedd Arberth aujourd’hui au moins. Le temps de se reposer et de prendre des forces.

La jeune Gwent ouvrit la marche, jetant un petit regard en arrière. Le serpent de sa mère avait disparu aussi vite qu’il l’avait guidé à l’enfant-loup. Comme Viper lui posait une question, ses yeux verts se posèrent sur lui. Du sang était resté sur le bord de ses lèvres. Quelques perles seulement.

Elle détourna simplement le regard, avançant à travers les herbes courtes.

« Oui, ma mère voit à peu près tout ce qui se passe à Gorsedd Arberth. C’est la gardienne du tertre et une sorcière très puissante. La moindre intrusion lui vient aux oreilles dans la minute même. »
Le regard de Brynn passa furtivement sur Viper, imaginant très bien ce qui allait se passer sur son visage, comme il lui semblait qu’elle arrivait de mieux en mieux à lire sur ce dernier.
« Elle est fourchelangue, elle parle avec les serpents et les serpents lui rapportent tout ce qui se passe. Quand ce ne sont pas les serpents, ce sont les oiseaux, et quand ce n’est pas les oiseaux, ce sont les arbres... enfin, c’est ce qu’elle dit. Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas certaine qu’elle ne se moque pas de moi. »

Sous certains pas de Brynn, aussi légers furent-ils, des serpents plus fins qu’une phalange s’échappaient dans un petit sifflement distinctif. Ils semblaient lui hurler quelque chose mais elle n’était pas encore assez douée pour déchiffrer leur langue.

Peut-être les serpents la mettaient-ils en garde vis à vis du loup ?
Peut-être avaient-ils peur ?

Brynn n’avait pas peur de Viper, et elle aimait le fait que le jeune Saito avait de moins en moins de réticence à ses côtés. Jusqu’à la suivre au milieu d’un bosquet silencieux, où les oiseaux retenaient encore leur chant. Le loup suivant le serpent. C’était drôle à bien y réfléchir.

Devant eux, un arbre immense offrait à la vue un tronc épais et ancien. À son pied, une porte donnait à croire que l’intérieur était habité ou habitable, que sous l’écorce on avait creusé un abri. Brynn lui montra du bout des doigts, confirmant la première intuition, non sans continuer d’un ton toujours aussi bas et calme, comme pour ne pas réveiller la faune alentour.

« Ma mère n’a rien contre ta présence, parce que tu es un loup. Tu fais parti des êtres qui ont le droit de vivre ici. Elle n’accepte pas grand chose d’autre et le Ministère est bien forcé de la respecter parce que sans elle, le tertre n’est plus habitable. C’est elle qui s’est débrouillée pour passer des contrats avec quelques fées pour que le tertre soit ce qu’il est aujourd’hui. À une époque, on y abandonnait les enfants... »

Ce n’était pas tout à fait vrai. On y abandonnait encore les enfants. C’était comme ça que Branwen avait toute une petite troupe de bouches à nourrir, des enfants de tous les âges, de tous les horizons. Des enfants abandonnés à la forêt contre une potion rafistolant une patte ou un bovin, contre le retour de l’amour perdu ou contre le secret de la jeunesse éternelle.
Des enfants sacrifiés sur son autel de fausse guenaude.

Brynn s’arrêta un petit instant devant la grande porte qui ornait le tronc de l’arbre et sortit de sous sa cape deux glands. Elle s’accroupit dans le silence, les faisant glisser à une porte ridiculement petite, située à même la terre, dans le plis d’une racine sortant de terre. Elle joignit les mains et prononça quelque chose à voix basse qui ressemblait à une prière, en gaélique, après quoi elle se releva et ouvrit finalement la porte.

Ce n’était pas très différent des offrandes que l’on faisait dans les forêts japonaises.

« Ici aussi les esprits ont besoin d’être remerciés » ajouta-t-elle simplement, laissant Viper entrer. Elle referma la porte derrière lui, faisant comme si elle avait toujours été chez elle.

Elle déposa sa besace sur une table de cuisine qui trônait au milieu de l’abri (qui était aussi rudimentaire qu’une cabane de chasse, à savoir une pièce circulaire où on trouvait une cheminée, un grand lit sous une fenêtre aux rideaux anciens et enfin cette table au milieu). On y voyait pas grand chose, parce que le matin était encore jeune et l’arbre trop bas sous la cime des autres arbres.

D’une main approximative, elle tâtonna pour trouver l’antre de la cheminée faite d’une pierre épaisse et magique sur laquelle on devinait de petites runes et des triskèles. Viper s’était activé en comprenant le pourquoi du comment, aussi Brynn n’eut qu’à allumer les bûches pour qu’un peu de lumière et de chaleur n’envahisse l’intérieur de l’arbre, donnant au tronc une couleur chaude et tamisée.

Elle revint vers la besace qu’elle termina de vider sur la table. Il y avait principalement de la viande sèche en morceaux épais et ce qui ressemblait à une purée épaisse de pommes de terres agrémentées d’herbes aromatiques.

« Ma mère dit que les loups ont besoin de manger de la viande après une pleine lune, pour stimuler la... », Brynn s’arrêta de parler, relevant sur Viper les yeux, une petite moue ennuyée sur le visage : « désolée, je... je suis tellement... de... J’avais pas de nouvelles alors j’ai... eu un peu peur, je crois, c’est pas dans mes habitudes, mais comme je savais pas si tu allais bien, je-je... je parle trop, je suis désolée. »

La petite blonde ravala sa salive, avant de se rendre compte qu’elle le fixait d’un air perdu depuis quelques longues secondes. Elle baissa aussitôt les yeux sur les plats, ne sachant plus ce qu’elle voulait faire à l’origine. Les réchauffer, les manger froid ? Saito et elle ne parlaient pas autant d’ordinaire, du moins pas de ce genre de chose. Si, parfois elle lui parlait pendant des dizaines de minutes de Gorsedd Arberth et de combien il faisait bon y vivre, mais elle n’était jamais entrée dans les détails. Parler de sa mère, parler de ce qui lui faisait peur ou moins peur, c’était... étrange. Déroutant.

« Excuse-moi, tu dois être fatigué, » marmonna-t-elle rapidement, l’air embarrassé.




Viper Ryūjinchi
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Parenthèse suspendue dans le temps, osmose à la légèreté bienfaitrice, Gorsedd Arberth dégageait cette singularité envoûtante des lieux préservés des forfaits et empreintes du monde. Ainsi, décavé des appréhensions qui l’enchaînaient d’un grain à la méfiance comblée, enlacé des bielles mouvantes sous la caresse de la brise, le japonais se sentait épris d’une certaine liberté, ouvrant les yeux sur la beauté d’une oasis vierge de leur péché, sentiment d’une liberté éphémère à exister purement, sans hypocrites artifices, sans avoir à se morfondre de l'avanie populaire. Nul besoin de se rompre à l’ordinaire froideur ou de ployer sous les bris à l’éclat méprisable, comme si le sous-bois et sa diversité, à la captivante influence, anesthésiait à lui seul ses besoins solitaires. Ses traits bestiaux pacifiés, l’âme reposée, en paix avec lui-même, bien que la nuit éprouvante d’une première synergie loin du frasque châtelain ne l'ait pas laissé indifférent aux appels de Morphée, le garçon-loup se sentait en parfaite harmonie et baigné d'une énergie indicible, bercé du chant d’une nature sauvegardée sous la tutelle d’une ermite, il demeurait là, pleinement éveillé.

D’une faible inclinaison, l’ookami acquiesça mollement au doux euphémisme empourpré de son ancienne préfète. Son regard s’évadant de sa prise, pudeur naissant des élans écarlates d'une carnation piquée au fard, plus qu'un plaisir simple, l'enfant-loup exultait d'une adoration nouvelle. Alors à son tour, cachant la fièvre d'un teint de porcelaine baisé d'une impulsion solaire, il abandonna volontiers ses amandes à la cime dénudée d'arbres aussi dignes qu'imposants. Si la faible lueur de l'aurore, en trompe l'œil drapait le bosquets et ne rendait guère faveur à la beauté du tertre, elle ne parvenait à lui ôter l'enchantement d'une magie volatile imprégnant êtres et végétaux de sa grandeur. En chérubin chétif, l'hybride, un sourire égayant les courbes d'un visage autrefois fanées, ne put freiner l'effusion d'allégresse proliférant tel un remède salvateur. Le témoignage de ses foulées légères creusant le sillon de leur errance, l'herbe courte nouant sa voute plantaire à la terre sacrée, l'Oni savourait chaque foulure et caresse de l'humus humide et rafraîchissant. Sans Brynn à ses côtés, sans nul doute aurait-il profité de cette communion pour se rompre d'un sprint purifiant, d'une course solitaire exaltante.  

Les bourgeons désormais vissés au closeau, à s’y méprendre, le jeune Saito aurait pu aisément deviner le fourrage se mouvoir et fuir à leur approche, le voir se déshabiller de quelques brins fugitifs, mais dans la clarté taquine du presque-jour, sa vision embrumée lui fit défaut et seul son ouïe lui permit de déceler les mouvements en accordéons de serpents se déroulant sous leur pas. Gêne palpable, le louveteau balaya sa crinière, peignant et arrachant de ses mèches d'ébènes les écrins de verdures joueurs. Bâti d'habitudes tenaces, il s'était accoutumer à voir le règne animal fuir dans le sillage d'une dualité intestine et si l'instinct de survie d'une faune effarouchée par sa simple présence ne l'attristait plus autant, un sentiment de déroute le noyait langoureusement, le rappelant à sa condition. Un rictus amer passa succinctement avant que la récit de son ancienne camarade ne l'absorbe. Le conte de l'aspic dévoilait pas à pas les origines familiales auxquelles elle semblait si attachée. « D'où je viens, on dirait que ta mère est une norō, une gardienne du foyer aux pouvoirs surpassant ceux des mahoutsukai¹ et lui permettant de communier avec les esprits et la nature. Ma mère m'emmenait souvent auprès des kaminchu ou "gens de dieux", en leur demandant protection et conseils… » Timbre fébrile à l'évocation brève d'un être arraché par l'obscurantismes et la lâcheté des hommes, mais haussant nonchalamment les épaules, Saito secoua ce court moment de perdition spirituelle, focalisant son attention sur la tangibilité enivrante de cet asile au parfum de sérénité.

Bientôt, leur marche les mena au plus auguste des conifères, spectacle insolite et féérique dont l'enfant d'Orient ne parvenait à détacher son regard. Les lèvres pincées, d'un sifflement stridulent et à peine perceptible, il contempla cette arborescence à l'Aphrodite infinie, colonne noble vêtue d'une cuirasse à l'écorce impénétrable et coiffée de branchages gravissant avec grâce les cieux. Si loin que sa vue le lui permit, le lycaon cru percevoir le pinacle de ce mont verdoyant flirté audacieusement avec l'éden où alors n'était-ce que la fantaisie de ramifications fraternelles se jouant des ombres matinales. Circonspect et bouche-bée, analysant ce fût colossale sous toutes ses coutures, il en perdit le sens du vers britannique. « 信じられない ²» Murmure jeté en pâture au grain d'une bise frissonnante, les iris écarquillés devant la tromperie d'un esprit embouteillé par le frimas rodant d'une fatigue, le jeune homme dû se frotter les paupières, effacer le voile opaque du sommeil pour mieux s'éveiller et se griser des tableaux mythiques que lui offrait ce bout de campagne galloise. Incapable d'ancrer dans le grimoire mémorielle les composantes d'un oasis au parfum d'imaginaire, le fils du soleil levant se contenta de s'extasier devant le panorama. « J'aurais souhaité la remercier en personne pour son hospitalité, mais je ne m'attarderais pas plus que nécessaire et je n'imposerais pas ma présence ici, au risque d'attirer une attention non voulue sur vous. » Une risette rincée de sincérité chatouillant les courbes de sa lippe, le mi-homme mi-loup, n'osait profiter d'une générosité qu'il n'était pas tout à fait certain de mérité.  

Suivant le moindre des mouvements du serpent, le sang-mêlé scrutait avec entrain la danse d'un décorum modeste d'offrande, ballet au mutisme et au cérémoniel rappelant les souvenirs de ces passages au Temple. D'une révérence humble, le japonais s'inclina devant l'autel radiculaire d'où émergeait les cupules d'une aumône. Escorté de sa guide, il pénétra finalement au creux d'un trou d'homme taillé à même la grume forestière, cabanon aux airs de refuges alpins et aux accommodations sommaires et toute aussi chaleureuse. Son regard sauta inlassablement de mobilier en mobilier, s'accrochant aux moindres détails et la précision d'un aménagement somme toute minimaliste, mais essentiel. Retroussant les manches amples de son chandail de fortune, l'asiatique exhiba les mets de cette besace trônant avec solitude sur l'îlot central, déposant avec soin les victuailles sur le bois brûlant. Cependant, le moment privilégié d'une stase évaporée du spectre d'une tristesse, se dissipa sous la clameur d'une transe anxieuse. Un sourcil arqué aussitôt froncé, d'un soupir nasal fougueux, sa main vint se poser avec délicatesse sur le derme de sa voisine attablée. « Ne t'excuse pas, c'est plutôt moi qui te dois des explications. C'est juste que dans la précipitation, j'ai... merdé c'est le moins qu'on puisse dire. » Était-ce l'aura du bois qui le poussait à la rondeur d'une naïveté ? Où était-ce là le poids des remords s'écrasant sur sa carcasse ? D'une nutation aérée, Viper retorqua piètrement à l'indulgence de Brynn, mensonge broyé au grand renfort d'une mine gaillard et rassurante.

Si la faiblesse d'une post-mue le guettait et le gâtait d'une sensation vaseuse aux louanges asthéniques, le lycanthrope ne se soucia guère de cette anémie passagère. « Tu peux me demander n'importe quoi ou juste parler si c'est ce que tu veux, je ne vais nul part et c'est tout ce que je peux t'offrir pour l'instant. » La lueur d'une malice cueillant ses prunelles amandines, un sourire flamboyant assiégeant son visage et ce touché suave caressant son aile, Saito cherchait à calmer les doutes de la Serpentard et l'assurer que l'impertinence d'un départ hâtif ne demeurait que le fruit d'un vertige fugace et ne viendrait à se reproduire. Alors, sans méditation, sans se perdre en cogitation, le yokai quitta le fief d'une assise, il faucha la silhouette de la jeune femme de ses bras. Peut-être avait-il lui aussi, inconsciemment, besoin de sentir contre son derme la tiédeur et le réconfort de la peau. Resserrant son étreinte, ses paupières s'étaient closes, abdiquant à ses sens ankylosés, les bienfaits des accords de battements concordants, la bénédiction des essences se mêlant avec diligence en un baume consolateur.


¹ mahoutsukai ( 魔法使い ) : sorcier/sorcière.
² Shinjirarenai ( 信じられない ) : Incroyable (litt. . je n'arrive pas à y croire)





Brynn Gwent
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Brynn Gwent
   
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Faceclaim : Sophie Thatcher.
Sang : Sang-pur (Cynfeirdd-Gwent).
Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".

Dé utilisé
: Dé Correct (60%)

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Témoins de l'Histoire
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:



Little Riding Hood




feat.  @Viper Saito


Ma mère m'emmenait souvent auprès des kaminchu ou "gens de dieux", en leur demandant protection et conseils…
Ce n’était pas souvent que Viper parlait de sa mère, mais il y avait toujours cette fébrilité sur la langue quand c’était le cas. Brynn ne répondit pas, parce que la curiosité la mordait comme un vilain serpent. Elle glissa seulement ses yeux sur lui, du coin de l’œil, en détaillant la silhouette haute. Ses cheveux étaient plus longs que dans ses souvenirs les plus récents, mais ce n’était probablement qu’un rêve, une illusion. Elle avait l’impression qu’il avait disparu depuis des siècles. L’envie de lui prendre la main faisait rage, de même qu’elle se voyait déjà lui dire qu’elle n’était pas une kaminchu mais qu’il aurait ici toute la protection qu’elle était capable de lui offrir.

Au lieu de ça, elle continua, silencieuse un court instant. Ses pensées s’entrechoquaient les unes avec les autres ; les questions avec les reproches, les angoisses avec les caprices. Elle pensait déjà au moment où il faudrait repartir à Poudlard et elle trouvait ça bientôt plus frustrant et ennuyeux. Brynn s’imaginait le suivre, mais alors elle aurait été en danger et elle imaginait la frustration de Viper à la voir le suivre partout, alors qu’il vivotait déjà difficilement.

La raison n’avait jamais été son fort, mais elle comprenait.
Elle comprenait l’urgence de sa situation et prenait comme une faveur l’apparition de l’enfant-loup.

La petite serpentine ouvrit la bouche en réaction mais la referma aussitôt. Le loup était craintif par nature, mais il lui brûlait encore de lui demander pourquoi il avait fui. Était-ce les Dunn qui l’effrayaient autant ? Qu’avaient-ils faits au sang-mêlé pour qu’il se sente à ce point acculé ? L’idée l’agaçait, l’idée la révulsait. Ça lui prenait les tripes et elle fit une vilaine grimace derrière ses cheveux blonds, serrant les dents jusqu’à en sentir les dents supplier d’arrêter. Elle se détendit dans un petit soupir ennuyé. Elle aurait aimé lui assurer que sa mère aurait eu de quoi le protéger, mais Branwen était seule et le monde était grand. Elle était puissante mais il y avait dans l’ombre des marais des créatures plus terrible qu’elle, et elle le savait bien.

Aux pieds de l’arbre, sous sa cape de laquelle s’échappait ses cheveux blonds, les pieds nus enfoncés dans l’humus frais, la silhouette de Brynn donnait à croire qu’il s’agissait de ces enfants dont accouchent les arbres anciens : une fée, un lutin ou encore une elfe, on aurait été bien embêté de choisir exactement. La présence du Loup assurait le fantastique de la scène, alors qu’il progressait derrière elle comme son ombre.

Sans un bruit ou presque, les deux silhouettes disparurent dans le bâillement d’une porte faite de l’écorce même de l’arbre. Comme deux ombres chinoises, l’un déballa les mets, l’autre s’activa à faire le feu et tous les deux se retrouvèrent à la table, à se jauger l’un et l’autre, l’autre plus fébrile peut-être. A l’abri des regards, Brynn avait perdu un peu de sa superbe, de son arrogance qui la rendait aux yeux du monde si sûre d’elle, quand bien même la confiance en soi n’était jamais qu’un mythe.

L’enfant-loup s’excusa, à la surprise de Brynn, qui aurait peut-être préféré encore qu’il ne réponde rien. Ça aurait donné l’occasion de faire comme si rien ne s’était dit, rien ne s’était passé. Elle n’avait pas le courage des gryffondors mais le froid des écailleux qui cherche toujours à se réchauffer auprès de soleil.

« Ce n'est pas aussi grave que ça. Je sais que tu as tes raisons, mais j’aurai préféré l’apprendre autrement », et surtout, de sa propre bouche. Merdé ou pas, ce n’était pas vraiment ça le plus important. Tout le monde faisait des erreurs, elle y comprit.

Elle eut une petite moue boudeuse, tentant vainement de se débarrasser de ses inquiétudes. Lui demander ce qu’elle voulait ? Un petit rire passa dans un souffle de ses narines, alors qu’elle baissait la tête, la secouant amusée. Qu’il pouvait être bête – dans toute sa cruelle ironie.

Sa main passa sur le bois de la table alors qu’elle allait rétorquer. Ses yeux verts accrochèrent les iris noires du nippon, le temps seulement de comprendre ce qui allait finir par se passer. Elle ne cilla pas quand Viper se leva, comme si elle n’attendait que ça. Brynn le laissa venir à elle sans un mouvement de recul ou une seule tension. Elle vint à l’inverse se lover contre lui, ses bras s’accrochèrent dans le dos du Saito alors qu’elle fermait les yeux, le nez coincé contre lui. Juste le respirer calma ses inquiétudes. L’avoir là, contre elle, entre ses doigts, la ramenait à une tendre réalité : il était bien là, il était revenu.

Comme le serpent qui s’approche des flammes en plein hiver, la fille-serpent eut un sourire, serrant un moment plus fort Viper pour finalement murmurer du bout des lèvres, à la façon d’une prière ténue :
« Je te demande seulement de faire attention à toi. »

Sa chaleur l’enveloppait, rendant plus lourde la fatigue de la nuit blanche. Elle n’imaginait même pas ce qu’il avait pu traverser. Etait-ce dur de rester éveillé ? Est-ce qu’il se forçait pour ne pas être vulnérable ? Ou pour la remercier ? Brynn baissa les yeux, soupirant tout doucement. Ses doigts se décrochèrent lentement de son dos, comme à regret.

Elle recula doucement son visage de son torse, affichant un air soucieux. Il n’avait pas l’air d’avoir maigri.

Sa main droite approcha doucement du visage de Viper, son pouce venant essuyer ce qui était désormais du sang séché sur le coin de son menton, puis un peu plus haut, sur la ridule de sa bouche.

« Je veux seulement que tu ailles bien, d’accord ? Je veux que tu saches que je serais là, qu'importe tes ennemis. Si tu es en danger, je veux que tu viennes me trouver. »

Brynn ne se faisait pas d’illusion ; elle n’était pas grand-chose dans ce monde d’adulte, à peine une gamine d’un lignage certes de bonne qualité, mais cela ne lui apportait rien de plus qu’à l’hybride. Cette pensée chassa le rouge qui avait envahi les pommettes de l’enfant-serpent. Face à la difficile acceptation qu’elle ne pourrait en réalité pas grand-chose, il restait toujours cette idée que Viper Saito n’avait pas à affronter le monde seul.

D’une voix un peu hésitante, toujours aussi proche du loup qu’il le lui autorisait, la petite galloise continua, toujours en chuchotant :
« Tu ne m’as pas dit de qui tu devais te protéger. »




Viper Ryūjinchi
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Viper Ryūjinchi
   
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Sang : ❝ Son sang se mêle des accords magiques et moldus (( sang-mêlé )), ses pairs ne voient pas plus loin que son statut d'hybride.
Particularités : ❝ Lycanthropie ( gène actif ; lvl3 )„ force de la nature en sommeil, à la nuit tombée l'enfant et le loup ne font qu'un.
Profession : ❝ Gérant du Nishi Chōme„ Wakagashira du clan Ryūjinchi à la tête de la succursale anglaise. Officiellement, il est bookmaker.
Côté Cœur : ❝ L'amour ne subsiste que du crépuscule à l'aube„ au détour d'une mutation ce sont les bras du serpent qui l'ont accueilli sans jugement..
Multis : ❝ Noma (savage) Karma.
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Little Riding Hood

. feat. @Brynn Gwent





    鬼の居ぬ間洗濯
    (Oni No Inu Ma Sentaku)





Perdu dans le sous-bois, le yokai, aveuglé par l’allégresse de cet instant suspendu dans l’espace-temps, avait laissé pour la première fois, depuis cette échappée d’une terre d’où il se sentait le paria, sa garde s’étioler et se briser dans le silence ecclésiastique d'une oasis indifférente à sa nature. Aux côtés de l'enfant de Gorsedd Arberth, la sûreté offerte par le tertre et sa bienfaitrice apaisant cette pulsion sauvage, le voile des appréhensions et des tourments, cette seconde peau au cuir tenace, le spectre appréhendable de ses peurs se dissipa tel une brume cristallisant la lueur d'un droit auquel il s'était souvent proscrit l'héritage. Un sourire élégiaque fronda timidement les courbes fourbues de ce visage effleuré par la pesanteur d'une faiblesse passagère. La compréhension et l'entendement de l'aspic, lui arrachèrent une contorsion joviale et soudaine, avant que cette dernière ne s'efface subtilement d'une grimace affligée à l'éclat d'une déception nébuleuse et à peine dissimulée. Sa patte consentit à la retraite, mouvement de recul face à l'échec lamentable dont il acceptait la pleine responsabilité. L'Oni n'avait jamais réussi à parfaire ce sentiment, qui à ce jour lui faisait encore cruellement défaut, douce inconnue pour cette âme libre et défaite de l'attache du vivant. Son instinct de survie brandissait plus souvent avec fierté l'oriflamme de l'indépendance, à la défaveur des émotions de ceux qui bien malgré eux étaient parvenus à discerner en cet être forgé dans l'acier et pourtant si fragile à la fois, la précarité dans laquelle il s'échinait à évoluer. Chassé et détesté pour ce qu'il représentait, pour la bête que le commun des mortels s'acharnait à peindre au travers de contes et mythes avilissants, l'enfant-loup n'avait su développer une once d'empathie à l'égard d'une espèce tout aussi frivole et les rares exceptions n'avaient, à elles seules, pu tarir la fleur d'une réserve viscéralement enracinée.

Pourtant, auprès de Brynn tout était différent, telle un esprit descendu du firmament et baigné d'unhabit solaire édénique, elle représentait la flamme fébrile d'un certain espoir. Avec elle, les effluves contradictoires se mêlaient harmonieusement aux instincts primaux ; et une à une, les écailles du Serpent d'Orient consentaient à dévoiler l'apanage cru d'un jeune homme dans son plus simple appareil. À ses côtés, les nuances grisées d'une existence vouée à la fuite, s'émaillaient des échantillons édulcorés d'une normalité admissible. En sa présence, il pouvait finalement n'être que cet animal fragile, qu'un louveteau lardé des cruautés épineuses dont le monde l'avait lacéré. Cependant, dans la précipitation d'un exil nécessaire, comme toujours, l'hybride avait faillit à entretenir l'aurore de l'espérance. Le regard bas, ses iris se réconcilièrent avec cette fugitivité maladive, fauchant l'éther en quête d'une solitude illusoire. Les raisons étaient multiples, portaient différents visages, mais d'aucunes ne justifiaient l'abandon sans détour de précieux alliés. La tête basse, la chaleur de sa main retrouva la douceur des écaillures de la fille des bois, sa lippe fendue d'une moue peinée. « Ça ne se reproduira plus, promis… » Serment scellé dans le souffle d'un murmure scié, qu'il souhaitait plus que tout réussir à tenir. Sitôt l'engagement cacheté d'un vers éploré, sans plus réfléchir, le nippon se jeta sur la silhouette taillée dans le halo d'un feu naissant, d'une étreinte à la timidité sincère. La tension douteuse s'évanouit au contact singulier de leur corps, accolade-remède, antidote aux perplexités d'un avenir incertain et aux dangers déguisés. Ses bras resserrant leur prise sur la carrure menue de la vipère, le retour d'un étau lové contre sa poitrine et se claustrant le long de son épine dorsale, épila sa fourrure lupine d'un frisson gracieux.

Le myocarde du lycanthrope s'emballa, s'allégea allégrement de battements manqués, cadence rythmée par le bienfait d'une proximité quasi-maternelle. Il aurait souhaité que le temps se désiste et ne ferme cette parenthèse, élan à l'égoïsme patent. L'Ookami serait volontiers resté figé de la sorte jusqu'à ce que le sommeil l'emporte de son grain sablonneux, à s'enivrer du doux parfum de la préfète, à succomber à chaque frémissement au goût de caresse d'un cœur se saoulant de l'atmosphère sereine et se confondant au pouls de celle qui susurrait à l'oreille interne des reptiles. Le voile de ses orbites éclusa la nitescence de l'abri, tandis que sa joue embrasée épousa sans regret la chevelure de la jeune femme. À regret, la rumeur d'une demande présageait la brèche d'une protestation intestine. D'un soupir, il soupçonna la fin précoce de ce moment en suspens, incapable de se formaliser d'un accord duquel le ressort ne tenait guère plus à ses caprices qu'à ceux de ses démons. Et comme si l'absence d'une réponse se voulait ordonnance, Gwent coupa court à l'intimité de l'embrassade, rejetant la carcasse du lycaon en pâture au vampirisme d'un froid acerbe. Les pupilles dansantes de pair avec le feu follet ardent, se perdirent alors de nouveau sur les courbes anxieuses, avant de plonger de tout leur soûl dans l'abîme verdoyant de son alter ego. « J'essaierais de faire attention, mais je ne peux pas m'accorder le luxe de te donner ma parole que rien ne m'arrivera… » Retour au spectre lugubre de l'évidence. Si les esprits qu'il priait chaque jour lui avaient épargné les mésaventures de rencontres inopportunes, les chances que sa bonne fortune ne s'éternise, s'amenuisaient à mesure que le tapage des rumeurs se répandait au delà de l'enceinte de Poudlard.

La récurrence d'un nouveau contact dermique ravagea le pavillon de ses oreilles d'un incendie ingouvernable, carnation incandescente sous le baiser d'une empreinte purgeant les traces d'une mue carnassière. Réflexe pudibond aux airs de sourire sucré, la ridule de ses lèvres creva d'un chant plaisantin, à l'instant même où le bout de sa langue humectant cette commissure déshonorée des vestiges rubiconds d'une traque sanguinaire. Et d'un hochement de tête malin, il acquiesça naïvement à la proposition de l'étudiante, même si l'idée de ne plus être seul face au monde ne lui déplaisait pas, il ne s'attendait pas à ce que la cordialité d'une aide suggérée ne contre-carre la puissance de ses poursuivants. Ses phalanges vinrent cueillir ces mèches rebelles tombant en un rideau joueur. Se massant le sommet du crâne, Viper sentit se creuser sous ses pieds, le piège d'un optimisme frelaté. Fatidiquement, la revendication de tout cet acte pointa le bout de sa truffe, et bien malgré lui, le japonais se trouva devant le fait accompli. Une bouderie candide bouscula la jovialité des légèretés, accents de circonstance à la gravité inquiétante. Sa paume malmena son front et sans crier garde, le fils du soleil levant érigea une barrière distante, se drapant de ce linceul mortifère et apathique. Les yeux rivés au plafond écorcé, il rompit cette mitoyenneté sémillante, lui tournant le dos, ses mains flanquèrent sa taille. « Mon père, mon frère et leurs mercenaires rien que ça… Et le Ministère de la Magie s'est dit que ça manquait de sorciers à l'orgie, alors je ne doute pas que Dunn ait envoyé ses traqueurs sur ma piste. » Son emphase se cristallisa d'une rage emportée, bris d'une colère éclatante, mais comme raisonné d'un fatalisme élusive, le fuyard avait depuis longtemps réfuter le sort que lui réservait son unmei¹ et l'hakobu inochi² dont il a été frappé à sa première plainte. Et si les prières, adressées à ces ancêtres étaient restées avares dans leur riposte, Saito n'avait pas encore dit son dernier mot, bien loin d'un naturel à baisser les bras face à l'adversité d'un microcosme se liguant contre cette dualité agglomérant leur aversion.   


¹ Unmei (運命) : Une force/puissance dépassant l’entendement humain qui donne le bonheur ou malheur.
² hakobu inochi (運ぶ命) : le sort ordonné par les dieux.





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feat.  @Viper Saito


« Si tu ne peux pas me le jurer, alors promet-moi au moins de me revenir, même pour mourir. »

C’était une supplique sur le bout de ses lèvres, fragment fragile de ce qu’il valait mieux taire. Brynn leva les yeux sur Viper, tentant d’y voir ce bout de promesse qu’elle ne lui arracherait pas ; elle le respectait trop pour ça, lui et sa liberté pâle couleur de lune. Il était beau aussi, dans sa façon qu’il avait de n’avoir aucun maître, de l’approcher seulement parce qu’il le voulait et non pour aucune autre raison. Il y avait aussi la chaleur que dégageait son corps, véritable piège à femme au sang-froid. La fille-serpent le savait bien, que ce fusse le danger de ses crocs ou l’incendie de sa peau, rien n’était fait pour lui faire peur mais tout pour l’attirer, irrémédiablement, à sa perte.

Elle aurait pu, à le voir dos tourné, se faufiler contre lui et injecter de ses belles dents son venin, siffloter à son oreille de belles promesses. Viper était vulnérable à ce moment, mais au lieu d’attiser en elle la cruelle prédation de son espèce, il la touchait plus profondément encore. Comme le serpent qui glisse dans la main au milieu de sa mue, offrant la renaissance à son ami.

La jeune femme avança d’un pas. La chaleur du feu de bois n’était pas suffisante pour réchauffer son sang. Avec lenteur, pour ne pas le brusquer, elle commença d’abord par attraper le bas de son haut entre ses doigts, le tirant avec pudeur et timidité.

La galloise n’était pas capable d’imaginer ce que ça représentait en terme de dangerosité, mais l’idée simple et seule d’être chassé par son propre père lui retournait l’estomac. Quel père était celui de Viper ? Quel père pouvait-il en vouloir à ce point à la chair de sa chaire ? La pensée lui tira une grimace douloureuse, son cœur s’alourdit dans sa poitrine et alors elle n’y tint plus et vient doucement l’enlacer, ses mains glissant comme deux serpents autour de sa taille, la joue se posant à même son dos. Dans l’oreille du serpent, le cœur du loup battait et elle imaginait que c’était ça le bruit que faisait un myocarde déchiré.

Branwen lui avait dit des centaines de fois qu’il y avait un âge pour tout, surtout quand Brynn demandait à quitter Poudlard ; c’était d’autant plus ironique qu’elle était devenue mère alors qu’elle n’était qu’une enfant. Mais s’il y avait un âge pour tout, Viper Saito n’avait certainement pas l’âge de s’en faire. A l’heure où il aurait été plus heureux à courir et vivre sa pleine, à la croquer à pleines dents, il se retrouvait muselé par la peur de la mort, chassé par les siens.

« Pour fuir les ires d’une famille, il faut se trouver le giron protecteur d’une autre » souffla la fille-serpent, toujours dans le dos de Viper.

Ses doigts blancs accrochèrent le vêtement, sentant se tendre les muscles.

Sa famille à elle n’était sans doute pas assez forte pour ça. Branwen était puissante mais elle était seule ; elle-même n’avait pas réussi à se défaire de l’empreinte des Gwent. Si en revanche Brynn réussissait à devenir cheffe de sa propre famille, alors peut-être pouvait-elle espérer offrir une protection suffisante. Si elle devenait assez forte, peut-être que Viper n’aurait plus jamais eu à s’inquiéter pour sa vie.

Les Dunn ne resteraient sans doute pas longtemps au pouvoir – du moins la gamine l’espérait.

« Peut-être que tu… » …devrais me mordre ?

Les loups marchaient toujours par deux, mais si elle avait fini sa phrase, sans doute que Viper se serait offusqué. Douloureusement elle se pinça les lèvres, sentant sur ses joues la brûlure de la honte. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire, de dire ou même de penser ? Brynn s’en voulut, se trouva idiote, aussi naïve qu’une enfant. Ce n’était pas ainsi qu’elle allait réussir ses entreprises.

Elle ferma les yeux, avant de souffler tout bas :

« Non, rien… En vérité, je ne sais pas comment t’aider. Je le voudrais, par tous les moyens, mais il faut être réaliste. »
Même à deux, nous ne serions pas assez.

C’était un peu de souffrance, un peu de dépit. Elle y avait pourtant réfléchi, mais face au fait accompli, la situation semblait plus compliquée que jamais.

Si seulement il pouvait seulement rester là, entre ses doigts. Là, il ne pouvait pas y avoir de danger, et elle alors, elle aurait été réchauffée. La présence du loup ôtait au serpent son flegme et son apathie naturel. Elle ignorait si c’était parce que sa situation lui était insupportable qu’elle le tenait si près du cœur ou si c’était parce que c’était lui que la situation l’était.

Ce n’était de toute façon pas une question à se poser ; d’autres se bousculaient bien avant, à commencer du pourquoi et du comment.
La lumière commença doucement à pénétrer l’arbre, éclairant ici et là son tronc creusé.

Elle resta là, les sourcils se fronçant en une expression douloureuse et agacée.

Les griffes de Brynn s’enfoncèrent dans le vêtement, jusqu’à sentir la chaleur de la peau du loup. On pouvait sentir ses fines épaules se tendre, alors qu’elle sifflait tout bas, grinçante :

« Pourquoi t’en veulent-ils ? »
Elle écarta doucement la joue de son dos, relâchant ses doigts. S’il avait voulu, il aurait pu s’arracher de sa présence, s’arracher d’elle. Il l’avait déjà fait, juste avant. Lui tourner le dos. Son petit cœur chevrota ; la sensation était piquante maintenant qu’elle s’en rendait compte.
« Les frères ne s’entre-tuent pas » murmura-t-elle, cette fois plus dur, plus sérieuse : « je ne le laisserais pas faire. »

Derrière ses mèches blondes, Brynn semblait sérieuse.
La fille-serpent n’était pas connue pour ses colères ou son goût du sang, mais elle n’en restait pas moins un prédateur comme les autres.




Viper Ryūjinchi
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Viper Ryūjinchi
   
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Sang : ❝ Son sang se mêle des accords magiques et moldus (( sang-mêlé )), ses pairs ne voient pas plus loin que son statut d'hybride.
Particularités : ❝ Lycanthropie ( gène actif ; lvl3 )„ force de la nature en sommeil, à la nuit tombée l'enfant et le loup ne font qu'un.
Profession : ❝ Gérant du Nishi Chōme„ Wakagashira du clan Ryūjinchi à la tête de la succursale anglaise. Officiellement, il est bookmaker.
Côté Cœur : ❝ L'amour ne subsiste que du crépuscule à l'aube„ au détour d'une mutation ce sont les bras du serpent qui l'ont accueilli sans jugement..
Multis : ❝ Noma (savage) Karma.
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    鬼の居ぬ間洗濯
    (Oni No Inu Ma Sentaku)





Le myocarde de l’Ookami s’ébroua d’un sprint meurtri et tapageur, battage d’une cage thoracique sur le point de rompre, avant d’accuser un rebond à la fadeur chétive. Les mots de la vipérine s’arrachèrent âprement à l’atmosphère appesantie, tel un pansement englué à la chair, ôté avec outrage et écorchant le cuir douillet du lycaon. La cruelle réalité se dessinait avec beaucoup moins de finesse, une fois le vers dressé et dispensé d’un tabou bouleversé. À dos tourné, le rempart de son échine dissimula la fièvre d’une grimace fatidique à l’empreinte d’un revers iodé. La jeune femme avait le pouvoir de lui ouvrir les yeux avec le tact d'une maladresse défaite du piège de l’insolence. Certes, c’était toujours là, subtile et silencieuse, elle courait le voile de son esprit sans parvenir à s’y ancrer, elle trottait dans le barouf de ses sabots malaisés, sans que l’Asiatique ne se fasse à l’idée que les démons d’un passé à la proximité immédiate ne viennent à le faucher dans l’éclat de la surprise. Mais là où le louveteau se penchait avec pudeur sur le fil de son destin sans s'attarder sur le potentiel d’une fatalité irréversible, la préfète semblait épouser profusément le cycle empirique animant tout être. La mort, l’enfant-serpent l’abordait avec facilité, une acceptation quasi-cynique. D’un haussement d’épaule succinct branché d’une assurance apyrétique, Saito hocha la tête, ses pensées en sourdine. « Dis comme ça, le refus paraît dérisoire… » La confiance hissée en étendard, un rictus secouant la ridule de sa bouche, si telle était la condition pour que ces deux entités ne se croisent de nouveau sur le pavé de leur destinée respective, le yōkai se promit de ne pas attendre dans l’ombre que Izanami¹ ne l’invite à entreprendre son périple au Yomi² avant de renouveler l’engagement formulé à l’égard de l’aspic. « Mais si tu n’y vois aucun inconvénient, je reviendrai avant… que le voile d’une nuit éternelle ne m’enveloppe pour le transporter dans le royaume d’où ses ancêtres devaient se languir de le voir ramper sur la tissure de l’enfer qu’il craignait si ardemment.

Ravalant la conception d'un dessein funeste duquel nul esprit, même le plus sauvage, ne pouvait se soustraire, l'hybride flaira l'avance feutrée de la serpentine. Un zéphyr embrassa sa nuque balayée de ses mèches d'ébènes, la caresse agréable d'un frisson ardent chambarda ses muscles bandés d'une douceur câline. Et avant qu'il n'ait pu se retourner pour lui faire face, la grippe du reptile se referma sur cet ample haut d'emprunt. Il consentit à l'attraction aérienne d'un gant attendrissant, un sourire ingénu flottant sur ses lèvres corrodés de cette incisive à l'appétit graduel. Sous une impulsion téméraire, l'audace chassa la pudeur en une étreinte à la tendresse généreuse, les paumes de l'enfant de Gorsedd Arberth le ceinturèrent délicatement et ce qu'il devinait être les courbes d'un visage angélique se nichèrent contre son dos. Entre l'amertume d'une solitude consommée dans la fuite et les élans empathiques brûlant de la blonde, le cœur de l'homme-loup se perdit en un ébrouement au chagrin palpable et à l'ivresse délicieuse. D'un soupir grisant, les paupières du grand hebi³ se fendirent d'une jovialité sincère et ses iris s'embrasèrent d'un halo redevable dans la pénombre d'un presque-jour. Ses pattes vibrantes d'une passion allègre couvrirent alors les mains de la préfète avec retenue. Cette proximité, ce besoin d'un contact intime, sans doute, se faisait-il des scénarios trompeurs, mais à la jonction de leur sénestre, l'organe de l'Oni s'apaisa de ces maux, retrouvant la sérénité d'un enthousiasme mystique. Le regard posé sur les poignes jointes, il se plaisait à se suffire de cette contiguïté, de ce sentiment sécurisant, des effusions d'un myocarde sonnant en rythme avec celui de la nymphe. Rien, ni personne pour les extirper de l'illusion d'une paix éphémère, loin des dangers du monde extérieur et de leur a priori, le lycanthrope aurait aimé pouvoir se prélasser de la sorte jusqu'à ce que son corps et son âme ne plissent sous la blancheur de la sénescence.

Une phrase en suspens, une hésitation dépitée, la curiosité du nippon se trouva piquée. Les sourcils légèrement froncés, le fils de l'est se demanda bien ce qu'elle souhaitait suggérer, et pourtant, de cette avidité passagère, il n'en fit rien, même si dans la fibre d'un vide, il conjecturait la frasque d'un projet insensé. Sa pression s'affermit toutefois à la déception de Brynn, sursaut instinctif, il cherchait silencieusement à la rassurer. Ils étaient peu nombreux ces élus pouvant se targuer d'avoir brisé la cuirasse glaciale du loup, d'avoir su préserver, malgré les affronts bestiaux essuyés. « Tu m'as déjà aidé plus que tu ne l'imagines. Ne sous-estime pas tes efforts et ta générosité. » De son pouce, il effleura le dos de ses écailles, avant que son aile ne recouvre de son étuve les menottes cadenassées à sa taille. Le japonais lui était reconnaissant et redevable à bien des niveaux, qu'une vie de croisade ne saurait l'acquitter de sa dette. De son fait, il avait pu se muer sans se soucier d'une traque familiale et ministérielle. De son fait, il n'avait eu à s'inquiéter de fureter dans l'espoir de se procurer un refuge. Et la fierté de pouvoir la compter comme une alliée indéfectible suffisait amplement à refuser qu'elle ne prenne plus part au combat singulier qu'il s'apprêtait à livrer. « Et ne t'inquiète pas pour moi, je ne suis pas assez stupide pour me battre de front. » Son timbre se cingla d'une brocarde amusée, lui qui s'était drapé toute sa courte scolarité, d'un déguisement de Jacques, triste ironie et futile situation qu'était désormais la sienne et de laquelle il allait devoir se sortir. Qu'importe le moyen ou la finalité, d'une promesse scellée de ce mutisme collant, Viper écarta l'hypothèse d'inclure à cette guerre sainte la galloise ou quiconque.

L'influence de l'embrassade et la fraîcheur d'un doigté parcourant son derme fiévreux, la vipère accusa une plainte au parfum de grognement bestial et sa chair se tapissa d'une ondulation bienfaitrice. Perplexe au supplice d'une question laconique, dans un premier temps, l'asiatique se cloisonna d'une ordinaire réticence, ripostant d'un simple soulèvement d'épaule. Anxieux de la sentir s'affranchir de son étau, ses amandes se clore, tandis que son pouls s'emballa à outrance, d'un allèchement alangui, le canidé polarisa sa carcasse éreintée à la silhouette de la Serpentard. « Je comprendrais que je serais en âge, c'est ce qu'elle me répétait… À la manière d'une prière ou d'un adieu avant que je ne m'endorme. Sa voix craqua d'un écho profane. Sa respiration se fit sifflante et désordonnée sous l'intimidation d'un sanglot pointant à l'orée de ses orbites orientales. L'insulaire bâfra l'éther pour se donner la ferveur d'une stabilité émotionnelle précaire. Il pouvait se marteler son innocence, il n'en demeurait pas moins le point de rupture entre l'effacement de toute une lignée et la facture de son foyer. Souffrance de mille morts, crève-cœur duquel il s'empesait du sentiment coupable d'une damnation-fautive. Pour elle, la lâcheté des hommes nourrit leur peur et la peur est le chemin le plus prompt à l'obscurantisme. J'incarne tout ce dont ils sont effrayés, un esprit sur lequel ils ne peuvent exercer aucun contrôle. Mon père a bien essayé de me corrompre et de me rabaisser, mais ses échecs l'ont mené à me détester d'une haine aveugle. Trop lâche pour essayer de comprendre ce qui les dépasse, sans doute, leur est-il préférable de faire disparaître ce qui est hors de portée de leur vision minimaliste. Le ton se durcit sensiblement, manifestation d'une rancune réciproque. Et dans l'éclat d'une animosité certaine, Saito passa sous silence les atrocités commises au nom d'un idéal, les siennes comme les leurs, ces services sous le joug tortionnaire d'une dualité asservie et amenée à s'amnistier des mœurs faillibles d'un adolescent brisé dans sa chair et son âme. D'un raclement angoissé, le loup se défit de cette rage galopante. Pour mon frère, ce n'est pas si différent. Il s'est forgé du même acier que notre Otōsan. La fierté et la cupidité sont ce qui le motive et j'ai sali le nom des Ryūjinchi seulement en naissant ainsi, c'est amplement suffisant pour que je ne sois qu'un obstacle à son ascension future. » Une pointe de regret, une amertume palpable doucha ses paroles. La perspective de voir son kyōdai revenir sur le sentier de la rédemption le berçait d'un optimisme vicieux et chancelant. Les yeux du fugitif se déracinèrent de ses phalanges flagornant les mains de la belle pour danser en harmonie avec leur ombre tanguant et flirtant sur l'écorce de la pièce.


¹ Izanami (イザナミ) : Izanami ou ‘celle qui invite’ est la déesse de la création et de la mort dans la mythologie japonaise.
²Yomi (黄泉) : le pays de la nuit et de la mort dans la croyance shintoïste, un royaume obstrué par « une pierre si lourde que mille hommes n'auraient pas pu la porter ».
³Hebi (蛇) : serpent (Orochi étant son prénom de naissance et signifiant Grand Serpent)





Brynn Gwent
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Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".

Dé utilisé
: Dé Correct (60%)

Maturité Magique (MM)
:
Little Riding Hood Left_bar_bleue26/500Little Riding Hood Empty_bar_bleue  (26/500)

Education Magique (EM)
:
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Potentiel Magique (PM)
:
Little Riding Hood Left_bar_bleue70/100Little Riding Hood Empty_bar_bleue  (70/100)

Rigueur Magique (RM)
:
Little Riding Hood Left_bar_bleue70/100Little Riding Hood Empty_bar_bleue  (70/100)

Expérience Magique (XM)
:
Little Riding Hood Left_bar_bleue70/100Little Riding Hood Empty_bar_bleue  (70/100)

Témoins de l'Histoire
:
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Little Riding Hood




feat.  @Viper Saito


« Mais je m’inquiéterais, quoi que tu dises pour me rassurer... Ne t’en fais pas, je ne t’en veux pas. C’est doux aussi, l’inquiétude. Vivre exige du doute, des frissons d’angoisse. Si on est trop rassuré, c’est qu’on est déjà vieux. Je ne veux pas être rassurée. Je veux être vraie. »

Ses grands iris verts étaient comme du jade, d’un brillant qui rappelait la dangerosité des créatures ophidiennes qui étaient maîtresses terrestres, dragons sans ailes et gueules farouches. Elle les ferma seulement, pour ne pas qu’écouter le bruit du silence qui les enveloppait de nouveau, donnant à chacun le temps de reprendre son souffle dans ce qui semblait être un raz-de-marée silencieux.

Elle remerciait Viper de déguster le temps pour ce qu’il lui permettait aussi de s’ajuster.
Les yeux fermés, la joue fermement collée à son dos, la fille-serpent savoura avec attention le battement du coeur. Ça ressemblait à un petit tambour dont le creux était grave et sourd, ténu dans la poitrine. Elle imaginait un de ces wadaiko dont il lui avait parlé un jour, ces tambours japonais immenses, sur lequel un homme puissant viendrait frapper. Elle n’en avait jamais vu ou entendu en vrai, mais elle pouvait ressentir le frisson parcourir sa peau à seulement l’imaginer, fantasmer la vibration alors que ses doigts se serraient un peu plus fort entre ceux de Viper.

L’inquiétude n’était pas son ennemie, pas plus que ses autres sentiments. Brynn, par bien des aspects, était maîtresse de son corps, reine de ses émotions qu’elle acceptait de ressentir pleinement sans en rougir. Que ce fusse le désir, la colère ou parfois encore la haine. Il ne s’agissait pas de les rejeter, mais de les accueillir, de les ressentir, de sentir sa peau parcourue par le sentiment, de l’adopter jusque sous les écailles.

Comme ce grognement qui vint caresser l’oreille, faire rougir les pommettes délicieuses de l’enfant-serpent. Elle releva le menton, sa joue ne quittant pas le vêtement. Elle ne fit rien de plus, bien que la curiosité lui mordait les chevilles et lui ordonnait de recommencer, encore, seulement pour voir si la bête allait la mordre ou chercher une nouvelle caresse sous ses griffes.

Au lieu de ça, elle reposa pleinement sa tête contre l’arrière de son épaule, pour écouter ce qu’il avait à répondre. Elle regretta presque aussitôt d’avoir voulu le faire parler, d’avoir voulu comprendre, tant cela semblait le marteler. Elle ouvrit de nouveau les paupières, baissant aussitôt les yeux et le serra de nouveau contre elle, le nez enfoncé dans son dos.

Viper avait perdu sa mère, elle était encore présente quand bien même il la conjuguait au passé. Elle n’avait pas besoin de la finesse de son espèce pour le comprendre, il fallait seulement l’entendre, le sentir fissurer entre ses griffes. Elle avait beau serré un peu plus fort, elle sentait l’étreinte du Saito flancher, trembler, ou était-ce la sienne ? Maintenant qu’elle était pressée contre lui, elle ne savait plus où elle commençait, où elle finissait. Était-ce son coeur qu’elle entendait comme à l’agonie ? Elle imaginait le goût du sel sur les lèvres et pourtant elle ne pleurait pas.

L’empathie n’était pas le fort des reptiles, toujours dans l’action, rarement dans le ressenti. Pourtant Brynn ressentait, à travers chaque frisson, chaque crispation, chaque battement, un nouveau sentiment qui venait à bousculer le précédent. Elle se plongeait toute entière dans l’intimité du Saito, ne prenant pas l’ampleur de la marée noire qui pouvait bien la faire disparaître. Elle avait ce besoin viscéral d’y plonger, d’affronter l’obscurité pour comprendre la lumière.

Ses sourcils se froncèrent légèrement, d’une tristesse infinie, alors qu’elle détachait sa dextre pour mieux faire le tour du nippon, venant chercher de nouveau sa chaleur mais aussi son regard. Le visage tout proche, le nez levé en l’air, les deux billes de jade observèrent les iris noires. Ses mains avaient retrouvé leur place contre son torse, pour mieux sentir sous les phalanges assidues les battements instables de son myocarde.

Ses mains se levèrent lentement, l’une comme l’autre, et vinrent épouser les joues de Viper Saito. Son nez se frotta au sien, sans y penser, comme il lui arrivait parfois de le faire avec Noodle son serpent ou encore avec les animaux que le Club de soins aux créatures magiques pouvait avoir à soigner. Elle imaginait que chez les loups aussi on pouvait le faire.

« Les dragons sont arrogants. Ils nous appellent rampants et se moquent de l’absence de nos ailes, tout simplement parce qu’ils peuvent rugir à travers le ciel sans se soucier d'en bas, mais ils ne voient pas combien nos écailles sont belles d’en haut, ni combien nous sommes forts car nos anneaux connaissent le labeur de la terre... » Ses pouces caressèrent les pommettes de Viper, alors qu’elle retombait mollement sur ses talons. « Si seulement ils te voyaient pour ce que tu es, pour ce loup magnifique, ils sauraient que tu n’as rien à envier aux ailes et au souffle de feu, que ta force réside ailleurs. Au lieu de toujours vouloir écraser et mettre en laisse ce qui doit être par nature libre et sans attache.. »

Le sourire de Brynn se fendit en une moue peinée. Elle n’imaginait pas être rejetée pour ça. elle qui ne se cachait pas de savoir parler aux reptiles, elle qui marchait pieds nus et qui observait le monde du haut de son humble âge, n’avait pas idée de ce que le monde pouvait avoir réserver aux moins chanceux. A voir le regard de Viper, lisant dans ses iris d’encre tout ce qu’il ne disait pas, tout ce qu’il avait vu, elle se mordit l’intérieur de la joue, plus en colère qu’elle n’aurait dû l’être.

« Connais-tu l’histoire de la salamandre et du dragon ? »

Caressant toujours de ses pouces les joues du loup, la fille-serpent eut un sourire plein d’espoir et de courage. Elle n’avait que ça à offrir, qu’à peine un peu de réconfort et de loyauté à celui qui était seul depuis des années. Ses bras blancs lui étaient tout ouverts également, pour peu qu’il ait pris le soin de s’y pencher, elle n’aurait qu’accueilli un peu plus de sa peine sur ses épaules.

« C’est une petite histoire que ma mère aimait à me raconter quand j’étais petite. Je la raconte moins bien qu’elle, mais je sais que ça commence au bord de la rivière Wye. Là-bas il y avait un dragon qui ne voulait qu’aucun animal ne vienne s’abreuver au bord de la rivière, quand bien même ils lui présentaient des offrandes pour se faire bien voir. Un été particulièrement chaud, une petite salamandre fraya son chemin jusqu’à la rive et commença à boire. Le dragon vint à sa rencontre, la menaça de nombreuses fois, fut odieux, mais la petite salamandre resta sourde à tous les hurlements du dragon. Furieux de ne pas se faire écouter, et encore moins obéir, le dragon s’éleva dans le ciel jusqu’à cacher le soleil. De là le dragon cracha un feu si chaud qu’il en fit noircir les statues de pierre de Lug. Mais le dragon eut beau souffler, encore et encore, de tout son soûl, la salamandre ne prit pas feu. Au lieu de ça, elle sembla même s’en réjouir, comme si elle dansait au milieu des flammes... je ne connais plus la fin, mais, ce que je veux dire, c’est... »

De nouveau, sur la pointe des pieds, Brynn vint frotter doucement son nez contre le sien :

« Ils ne se rendent probablement pas compte, mais ces flammes forgent ton acier. »




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    鬼の居ぬ間洗濯
    (Oni No Inu Ma Sentaku)





La toute-puissance d’une homélie délivrée avec la sincérité d’un sylphe sauvage le pénétrait, sans effort, Brynn Gwent arrivait à subjuguer l’âme du yōkai, là où d’autres s’étaient fracassés avec violence. Tout en souplesse, à mesure de patience et d’éloquence, elle était parvenue à apprivoiser à la fois l’homme et son alter ego bestial. Sans écorcher l’authenticité d’un esprit pur, sans concession trompeuse, elle bâtissait à la force de son impétueuse générosité, une passerelle entre deux royaumes que l’univers s’éreintait à démarier. Et dans la douceur abrupte d’un vers porté par le crépitement boisé, à la lueur fragile de l’aurore, l’Ookami se permit de succomber aux sirènes d’un optimisme hardi, à peindre l'aquarelle d’un destin incertain les couleurs de lendemains autrefois monochromes. Enlacé et ceinturé par le python de Gorsedd Arberth, la vipère ne songea guère à se défaire de cette emprise à la nippe extatique. Bien au contraire, reposant à son tour ses anneaux avec tendresse, resserrant toujours plus l’étau avec délicatesse, il consentit au réconfort, à s’abandonner dans son ensemble à la chaleur de l’instant. L’écho de leur myocarde se mariant d’un battement singulier, l’échine de l’enfant-loup se cambra, mouvement de bascule aveugle, recherche borgne d’une silhouette qu’il devinait glénée de tout son soûl contre son épine dorsale. Ses paupières amandines pincées d’un trémor béat, ses iris se rincèrent de l’aubade de leur ombre coïncident contre la paroi écorcée du chalet. « Alors, laisse-moi m'inquiéter pour deux… » D’un murmure soufflé avec justesse, un sourire frêle bouscula ses traits tirés par la fatigue et comme pour la remercier de l’éclairer de sa clairvoyance, le loup entrelaça ses phalanges écailleuses à celles de la nymphe. Épouser pleinement ses appréhensions et inquiétudes, si aisées à dire, plus ambitieuses à œuvrer, mais qu’importe la douleur et les affres affluent de sentiments qu’il dévorait si avidement, c’est entier qu’il aborderait désormais les épreuves et calamités dressés sur l’avenue de l’infortune, la lame de sa vengeance brandie et pourfendant les injustices dont il avait tant souffert.

Et pourtant, l'optimisme se limona à travers la pesanteur malsaine d'une raison entachée et un rictus salé raviva la consternation perceptible, habillant les courbes d’un visage affligé par le constat lamentable d’une vie gravée dans le marbre des déceptions et du deuil. S'ouvrir aux quatre vents, se laisser porter par la réminiscence du soufre d'une existence antérieure enchaînèrent le gamin d'orient à l'enfer si familier d'une déchéance graduelle. Sa nuque se détendit, chassant la communion de leur réflexion frivole. Le menton bas, le fin voile de chair termina d'écluser la faible clarté pour l'éblouir d'une noirceur méphitique. Si ce n'était l'Oyabun, personne n’était à blâmer, certainement pas la vision passée d'un adolescent abandonné par les siens, incompris et rejeté par ceux qui l'avaient autrefois aimé. Il aurait voulu se le marteler, se le répéter jusqu’à s’en persuader, mais le sang versé dans son sillage l'en dissuadait, le charnier d'une noble maison décimée par le secret le détournait du droit à la rédemption rêvé. Ancrée à l'inconscient, sa responsabilité demeurait intacte, épargnée de toute expiation, le dogme vicieux de l'Otōsan portait ses fruits, assurance d'une culpabilité illégitime et éternelle dont le réceptacle cristallisait les supplices. Dégagé de toute imputabilité, le monstre musoko acculé, fédérait à lui seul le parricide et l'effacement d'un nom dont il entretenait la sauvegarde. Néanmoins, enfouie dans son subconscient, le pavillon de l'espoir résistait et entretenait dans le secret, les braises incandescentes de la vérité et du pardon. Le silence ourlant ses peines, la sérénité taciturne tomba sur les deux êtres tel un linceul tissé de leurs émotions. Dérivant au gré du néant de ses pensées, Saito ne sentit ni les diamants iodés se prendre d'une course libertaire, telle une rivière taillant le sillon asséché d'un derme blême et crevant le long de son menton, ni l'enroulement soudain de la serpentine le débordant de son flanc pour venir se loger contre son torse, similaire à la constriction d'un reptile s'apprêtant à achever sa proie.

Ouvrant les yeux, ses sens éprouvèrent un frisson, stupéfaction agréable à voir se dévoiler ses boucles blondes dans le flou d'un sanglot, de discerner ses mains cueillir les fibrillations brisées de son âme. Les reflets d'émeraudes de ses bourgeons le submergèrent aussitôt d'une émotion mêlée des embruns marins d'une plainte muette et des faveurs déridées d'un plaisir radiant. Et bientôt, les paumes de l'étudiante caressèrent les joues de l'hybride à l'entaille perlée, bafouées d'un teint à la pudeur furtive. Les orbites écarquillées, les sourcils cintrés d'un doute à l'approche de son visage, le flottement de l'avancée lui coupa le souffle, tandis que leur peau s'accosta à l'extrémité de leur nez. La respiration de la verte et argent brossa la porcelaine de sa truffe, l'écorchant d'une contraction faciale à la confusion patente. Si Viper l'avait déjà observé de loin se comporter de la sorte auprès du bestiaire à l'université, la surprise de la sentir si proche lui faisait ravaler un grognement à l'arôme de luxure. L'ouïe froissée par la poésie d'un discours aéré, un sourire plus flagrant congédia les derniers atomes aux pigments moroses. « Tant qu'il y aura des Ryūjinchi ou des Dunn, nous ne resterons que des dragons sans ailes. Et même si ces noms ne sont qu'indélébiles, d'autres les remplaceront, il n'y a qu'à regarder certains de nos camarades pour comprendre que le monde n'est pas encore prêt à la tolérance ou à s'ouvrir aux différences qui font pourtant sa beauté… Même si j'ai du mal à me l'avouer, ce n'est pas si grave, on finit toujours par se trouver des alliés dans notre malheur. » Malgré le pessimisme dont il se drapait, le lycaon faisait contre mauvaise fortune bon cœur, se contentant d'un peu plutôt que d'un rien et sans ces éminents antagonistes, auraient-ils été amenés à se découvrir sous un nouveau jour, à se jauger l'un et l'autre dans un jeu aussi élusif ?

Sous la caresse de ses empreintes, le nippon encaissait de plein fouet les ratés à répétition d'un myocarde jonglant sous les accords d'une voix à l'espérance maladive. La tête légèrement inclinée, il s'anesthésiait d'une histoire le touchant dans son intimité la plus absolue. Chaque phrase, chaque intonation le frappait d'une familiarité particulière et sur sa faim, Brynn apporta une conclusion bien à elle, mystifiée autour de l'hostilité forgeant l'acier de l'opprimé. Il aurait voulu lui soutenir qu'il se suffisait à lui-même, que le crachat volcanique de son clan n'avait que renforcer ce besoin de rompre le lien, mais la récidive de Gwent embarqua le jeune homme d'une négligence maladroite. Sa carcasse se pressa contre la silhouette de l'enfant-serpent, ses mains se saisirent de ses hanches d'un geste à l'impulsivité inconsciente. Ses pupilles se dilatèrent pour se noyer d’une encre noirâtre à la lueur fébrile, écho d’une timidité dardée, étincelle d’un désir expérimental ou flamme de la bêtise. Leur corps se narguant, relâchant la taille de l'aspic, d’un doigté hésitant, mais tout aussi galant, le dragon déchu vint à cueillir le menton de l’enfant-serpent d’une pincette affectueuse. La proximité de leur visage, l’ardeur de leur peau se confondant si librement, le carmin de l’Oni s’enfiévra d’un brasier caustique et dangereux. Si bien que le fouet d’une euphorie fanatique chambardât son rythme cardiaque. Les battements se résumèrent en une crue dévastatrice avant que le galop solitaire d’une cascade ne rince langoureusement l’organe ingénu en déroute. Et inévitablement, le jade d’un regard envoûtant se reflétant sur le miroir limpide de ses iris, le vice le poussa à la sottise. Son museau glissant contre la pointe blanche du nez de la couleuvre, d’une conduite aérienne, sa patte libre se lova au creux de sa nuque nu et fatalement les lèvres fiévreuses de l’homme-loup rencontrèrent la douce commissure de lèvres à la praline suave. La carnation empourprée de joues accusant l’acte, lippe contre lippe, s’enivrant du parfum sucré d’un baiser volé, le japonais se sentit transporté d’une vogue illusoire, tromperie fugace de sens embrumés par la liesse de l’instant.  




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