A grandmother's love — ft. Eynaelle Sanderson

Eynaelle & Siobhán
Never-Utopia


Depuis trois jours, un goût amer subsistait dans la gorge de Siobhán. Si la déception pouvait se manger, ce serait probablement ce qu’elle laisserait derrière elle. Une saveur acerbe sur la langue qui s’écoulait lentement jusque dans le pharynx, causée par des secrets trop longtemps dissimulés et qui venaient subitement vous exploser au visage. Elle l’avait cherché, dans un sens : c’était le prix à payer lorsque l’on cherchait des réponses. Il fallait s’attendre à ce qu’elles finissent par tomber.

Le pire, c’était que cette altercation avec son père n’avait pas eu raison de sa détermination. Une partie d’elle continuerait à fouiller dans son passé, pour mieux comprendre, d’une certaine manière, son futur.

En tout cas, lorsque le temps de l’émotion serait passé.

C’était précisément parce que ce temps n’était pas révolu qu’elle n’avait toujours pas parlé avec Finn de sa dispute avec son père. La Korrigan attendait que tous les sentiments qui hurlaient dans son esprit se décident à le quitter. Raconter le déroulé de cette discussion à son frère jumeau sous le coup de l’émotion était une idée à proscrire : il était impossible de prévoir à l’avance les réactions de Finn lorsque cela concernait leur père.

Elle n’avait pas non plus consulté les souvenirs confiés par Luke. Là encore, la vélane attendait le bon moment. Et, surtout, la présence de son jumeau. Parce qu’après tout, son passé était aussi le sien.

Siobhán s’était contentée d’errer sans véritable but, pendant soixante-douze heures. C’était la première fois qu’elle se disputait aussi fort avec son père. Et les derniers mots qu’il avait prononcés pesaient lourd dans son cœur.

Embrasse ta mère pour moi.

Impossible d’oublier ces paroles marquées au fer rouge dans sa mémoire.

Le seul évènement qui l’avait tirée de sa léthargie était la propagation d’une rumeur entre les murs de Poudlard. Si elle ne portait pas vraiment d’attention aux bruits de couloir d’habitude, cette fois-ci, elle avait été interpellée. Il se disait qu’une autre vélane était élève parmi eux. Eynaelle Sanderson, Poufsouffle. Siobhán et Finn pensaient être les seuls de leur espèce dans l’enceinte de l’université et, forcément, avec ce timing, la Serpentard n’était pas parvenue à faire la sourde oreille, encore moins à minimiser l’information. Une fois n’était pas coutume : il fallait qu’elle sache.

À Poudlard, les on-dit se répandaient comme une trainée de poudre. Mais vérifier l’information s’avérait toujours plus long.

Pas cette fois.

La jaune-et-noir ne se cachait en rien. Siobhán l’avait observée lors d’une session de révision, de loin, dans la grande salle, alors que la jolie blonde était entourée d’un petit groupe d’étudiants de sa maison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle s’en donnait à cœur joie. A coup de sourires enjôleurs et de rires doucereusement communicatifs, il n’y avait aucun doute quant à ce qu’elle était réellement. Si elle essayait encore de nier la vérité, il lui serait difficile de mentir au visage de Siobhán. Cette dernière ne maîtrisait pas son don mais savait déterminer la façon dont il s’exprimait.

D’un geste franc, la Serpentard avait fermé son livre, décidée à ne plus faire semblant et à arrêter de tourner autour du pot. Elle nourrissait déjà une forme de fascination secrète à l’égard de cette fille vers qui elle se dirigeait sans trop savoir ce qu’elle allait dire. Comme son frère, comme Saúl, la Poufsouffle usait de son don sans se cacher. Siobhán était davantage dans la retenue, encore pudique quant à l’idée de manipuler même si la volonté de s’affirmer pleinement grandissait peu à peu en elle. Toute discussion était bonne à prendre, lorsque l’on cherchait à comprendre.

Une fois arrivée à la hauteur du petit groupe, Siobhán se manifesta comme un cheveu sur la soupe, coupant une conversation dans laquelle la fameuse Eynaelle semblait se porter protagoniste.

« Excusez-moi de vous interrompre. Eynaelle, c’est ça ? », demanda-t-elle poliment en se tournant vers la principale intéressée. « Est-ce que je pourrais te parler, deux minutes ? »

Eynaelle était belle, souriante. Elle dégageait dans ses mots une grande assurance, qu'elle laissait transparaître tout autant dans son attitude. À travers la façon qu'elle avait de s'adresser à son groupe d'amis, il n'était pas compliqué de comprendre qu'elle envahissait l'espace de parole et qu'il n'y en avait que pour elle. Qu'ils n'en avaient que pour elle. Peut-être était-ce l'effet recherché. Siobhán, elle, avait plutôt tendance à agir à l'opposé. Quelques secondes avaient suffi à mettre en lumière leurs différences.

La présence d'Eynaelle en face d'elle ne laissait donc plus aucune place au doute. La Korrigan savait à qui elle avait à faire, et elles ne partageaient pour le moment qu'un seul point commun : du sang de vélane coulait indéniablement dans leurs veines.

La Poufsouffle essaya d'ailleurs de faire usage de ses facultés sur la vert-et-argent. Siobhán avait bien flairé cette tentative de l'attirer dans ses filets, mais elle n'éprouvait aucun attrait prononcé pour les femmes, à l'heure de cette rencontre. Probablement cela expliquait-il son insensibilité à ce qu'était Eynaelle.

« C'est agaçant quand ça ne fonctionne pas, hm ?  », lâcha-t-elle simplement avec une lueur malicieuse dans les yeux.

Elle savait bien à quoi la jolie blonde allait être confrontée, puisqu'elle même l'avait vécu avec @Xris Andērson au début du mois de janvier. Elle avait subi cette froideur. Cette indifférence qui pouvait frustrer. Siobhán avait néanmoins la sensation que ses compétences en la matière s'arrêtaient là, elle qui n'osait toujours pas pousser le vice plus loin.

« Pardon, c'est vrai que je ne me suis pas présentée », réalisa soudain l'Irlandaise qui n'était pourtant pas une grande habituée de l'impolitesse. « Je m'appelle Siobhán Gavalagh-Korrigan et... »

Sa voix marqua naturellement une pause alors qu'elle n'avait même pas pensé à ce qu'elle pouvait dire à cette jeune femme qu'elle rencontrait pour la première fois. Comment parlait-on de ces choses-là avec ses semblables ? Dire « Je suis une vélane », était-ce suffisant ? Pourquoi est-ce que cela avait été si simple avec Saúl, la première fois ?

« Je suis comme toi », avait-elle finalement ajouté, à voix basse, comme si elle confiait un secret. « Enchantée, même si moi je sais déjà un peu qui tu es ».

Elle la gratifia d'un sourire crispé, toujours peu habituée à faire le premier pas vers des personnes qu'elle ne connaissait pas.

En tout cas, pas encore.[/color][/i][/font]

Rarement Siobhán était prise de court, mais il fallait avouer que cette fois-ci, la réaction de la Poufsouffle qui lui faisait face l’avait complètement désarçonnée. Sa voix et son regard avaient changé, à l’image de ces gens dont la vie bascule à la lecture d’un simple courrier ou d’une discussion qui prendrait un tournant inattendu. Aujourd’hui, les deux sorcières se trouvaient dans cette exacte situation. Un échange de prime abord tout à fait normal, mais qui prenait peu à peu un virage tout sauf ordinaire.

Comme pour approuver ses pensées, Eynaelle lui fit comprendre que leur conversation ne pouvait avoir lieu dans la grande salle. Comme s’il y avait des secrets trop grands, trop importants pour y être confiés. Comme si les oreilles indiscrètes n’étaient pas assez fiables pour les recevoir. Siobhán n’avait rien à cacher alors, au départ, elle ne bougea pas d’un centimètre, même lorsque sa camarade se dirigea vers la sortie. En quoi est-ce que le fait d'avouer qu'elle était une vélane pouvait-il la chambouler à ce point ? Il fallait bien admettre que cette réaction incompréhensible n’en restait pas moins intrigante. Et Siobhán laissait, en ce moment, peu de places aux mystères dans sa vie. Alors, bien sûr, elle avait fini par la suivre. Sans un mot, les sourcils froncés, jetant un dernier regard derrière elle adressé aux sous-fifres de Dunn, alors qu’elle franchissait les grandes portes.

Le silence semblait de mise et la Serpentard restait abrupte, peu encline à le briser avant d’obtenir davantage d’explications de la part de sa camarade. Elles arrivèrent finalement dans une pièce, un peu à l’écart, faisant office de placard de rangement à en croire la diversité d’objets qu’elle renfermait. Siobhán était une jeune femme précieuse mais, avant tout, curieuse. Elle fit peu de cas du bazar qui régnait dans cet espace, probablement parce qu'il régnait dans sa tête un désordre tout aussi important.

C’est pour cette raison qu’elle laissa parler Eynaelle, qui semblait d’ailleurs se moquer de ce qu’elle était. Ce qui avait causé cette réaction, ce n’était pas son côté vélane, mais le nom de famille qu’elle portait. L'attention de Siobhán était désormais bel et bien piquée, alors que l’étudiante parlait de « famille » et lui demandait maintenant de l’attaquer.

Quelque chose lui échappait.

«  Ralentis, s'il te plaît. Qu’est-ce que mon nom a à faire là-dedans, au juste ? »

Siobhán marqua un temps d’arrêt et recula d’un pas. Soudainement, elle craignait que cette fille ne soit, d’une manière ou d’une autre, reliée à cette partie de sa famille qui aurait préféré qu’elle ne naisse jamais. Allait-elle se servir du sort qu’elle s’apprêtait à lancer pour qu’ils puissent la localiser ? Cette idée manquait cruellement de logique, puisqu’elle était, comme elle, une créature qu’ils voulaient faire disparaître.

«  Qui es-tu exactement ? », lui demanda Siobhán avec une pointe involontaire de soupçon dans sa voix.

Se pouvait-il qu’elle ait un lien quelconque avec cette tante, dont son père lui avait avoué l’existence deux jours plus tôt ? Comment s’appelait-elle, déjà ? Aethelia. Un prénom aussi doux qu'un mensonge. Eynaelle savait-elle quelque chose à son sujet ? Et pourquoi lui demandait-elle de l’attaquer, volontairement ?

«  Tu comptes m'expliquer ? » lui lança finalement Siobhán sur un ton de défi, agacée que tout semble aussi clair dans l’esprit d’Eynaelle quand tout était encore confus dans le sien.

Toutes les deux n’avaient qu’une seule chose en tête en cet instant, une même volonté. La vérité.

Siobhán avait laissé Eynaelle parler, un peu comme si elle s’était faite surprendre par un livre captivant dès les premiers mots. Son silence était de mise alors que les émotions de la Poufsouffle commençaient, doucement, à la submerger. Plus elle avançait dans son récit, plus il semblait compliqué pour elle de continuer à le conter. La Korrigan comprenait aisément pourquoi. Quand les histoires du passé commençait à toucher à la famille, il y avait toujours une part de douleur cachée qui finissait tôt ou tard par resurgir. Elle l’avait appris à ses dépends, ces derniers jours. Elle aurait voulu afficher un regard tendre que son empathie aurait commandé, mais elle n'y parvenait pas. Probablement parce que le vase commençait à déborder de secrets. Ce n'était pas après Eynaelle qu'elle en avait, mais le silence des autres la pétrifiait.

Au fond d’elle, elle sentit malgré tout quelque chose se casser quand elle entendit parler du décès de l’arrière grand mère d’Eynaelle, sans réussir à assimiler tout à fait qu’il s’agissait, aussi, de la sienne. Le même phénomène se produisit lorsque la Poufsouffle mentionna la grand-mère. Voilà qu’elle se retrouvait aujourd’hui avec une tante, une cousine, et une grand-mère, elle qui avait compté jusqu’ici uniquement sur des membres de sa famille qui ne partageaient, finalement, aucun lien de sang avec elle.

Comme une tante. Comme une sœur. Comme un oncle. Comme une cousine. Comme un cousin. Ils étaient presque, jamais tout à fait. Unis par les liens sacrés du cœur, mais pas par ceux des gênes.

Il était impossible pour elle en cet instant de dire si cette différence était réellement importante. C’était encore trop tôt.

« Ta mère, son prénom, c’est… Aethelia ? »

Siobhán comprenait vite, d’habitude. Mais son cerveau semblait ralentir, comme le temps autour d’elles. C’était comme si, en dehors de ce placard, le monde s’était arrêté. Alors qu’il était, en fait, loin d’attendre après elles. La preuve, l’Irlandaise avait ignoré toute une partie de sa vie depuis 21 ans, et personne ne l’avait attendue pour continuer à mener la sienne. Seule celle de sa mère s’était brusquement arrêtée, saisie en plein vol.

« Je n’ai rien laissé sous-entendre, c’est simplement que j’ai pris le nom de ma mère », précisa-t-elle en grinçant des dents. « Je ne savais pas que tu étais une Gavalagh, toi aussi. Si j’avais su… »

Elle n’aurait pas pu savoir. Surtout si son entourage avait décidé, probablement avant même sa naissance, de garder le secret. Comment aurait-elle pu deviner alors qu’elle avait toujours nourri une confiance aveugle envers son père ? Eynaelle avait parlé de disparitions, elle avait parlé de conflits, elle avait parlé de divisions. C’était trop d’informations en même temps. Trop d’émotions. Pour Eynaelle, comme pour elle. Siobhán était simplement plus douée pour les cacher. Et pour ce faire, elle préférait pour l'instant ne rien répondre. Garder le silence, même si Eynaelle avait terminé son récit. Il fallait qu'elle prenne du recul sur tout ça, rien qu'une minute.

Elle avait déjà entendu parler du Priori Incantatum parce que la baguette de son frère jumeau et la sienne partageaient un cœur commun. Mais ils étaient censés être les seuls dans cette situation. Pas une dizaine, ni une vingtaine — combien étaient-ils, d'ailleurs ?

La vélane s'arrêta un instant pour contempler celle qui était, très certainement, sa cousine. Il était hors de question de tenter quoi que ce soit tant qu'elle était dans cet état.

« Calme-toi, Eynaelle, s'il te plait. »

Elle prit une chaise qui traînait, dans le placard, et indiqua à la Poufsouffle de s'y reposer, d'un geste de la main.

« Là, ça va. »

Une pause. L'empathie naturelle de Siobhán reprenait le dessus sur tout le reste. Sur la colère, sur la peur. Sur la déception.

Elle savait qu'elle pouvait être elle-même devant son père et laisser sa rancœur parler. Un père pouvait pardonner.

Mais il était hors de question de se montrer sous un mauvais jour devant quelqu'un qu'elle connaissait si peu. Même si elle avait appris, entre temps, qu'il s'agissait d'un membre de sa famille.

Siobhán s'accroupit devant Eynaelle pour essayer de la raisonner, à sa hauteur, et partit à la recherche de son regard pour l'apaiser. Sa voix était beaucoup plus douce. Beaucoup plus posée.

« On va le faire, d'accord ? Mais d'abord, il faut que tu te calmes. » Un silence. Il fallait la guider sur une autre direction. « Parle-moi d'elle. Parle-moi de ta grand-mère. »

De notre grand-mère, pensa-t-elle ensuite.

Siobhán allait avoir du mal à s'y faire.

Après s'être assurée qu'Eynaelle s'était calmée et avait recouvré ses esprits, Siobhán s'était levée et avait entamé une marche qui n'allait la mener nulle part. En toute conscience des faits. La pièce dans laquelle les deux filles Gavalagh s'étaient enfermées avaient beau être trop petite pour faire les cent pas, la vélane ressentait le besoin d'occuper son corps pour éviter à son esprit meurtri de sombrer dans la folie.

Du jour au lendemain, sa vie avait changé tout en restant la même et il devenait difficile d'assimiler tous les effets de ces révélations. Alors elle marchait. Comme si elle pouvait fuir ce cauchemar à ciel ouvert.

Elle marchait et elle ne s'arrêta que lorsqu'elle entendit le mot « maman » sortir de la bouche de la Poufsouffle. Comme à chaque fois qu'elle pensait à sa mère, Siobhán sentit un bout de son cœur se déchirer, et la marque de naissance sur sa poitrine se faire douloureuse.

Un jour peut-être, parler d'elle ne sonnerait plus comme une punition.

Un jour, peut-être.

Avant de répondre, la jeune femme préféra laisser parler Eynaelle. Que toutes les vérités sortent d'un coup, plutôt que les unes après les autres. La souffrance subsisterait moins sur la longueur. Elle serait brève. Vigoureuse, mais rapide. Comme lorsque l'on se décidait enfin à retirer un pansement trop bien collé, et qu'on se promettait de l'arracher en une seule fois.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le supplice fut sommaire, mais particulièrement cruel. Parce qu'Eynaelle avait fini par prononcer le prénom de sa mère. Ether. Et parce qu'elle venait de laisser entendre qu'il s'agissait de sa tante. Et parce que le cœur de Siobhán, lorsqu'il avait pris connaissance de ces données, l'avait tout bonnement lâchée.

Son cerveau avait du prendre la suite pour ne pas la voir s'écrouler. Son attitude avait changé. Elle s'était fait plus distante. Plus dure.

Eynaelle n'était pas simplement une cousine, elle était sa cousine germaine. Au premier degré.

Et c'était au tour de Siobhán de parler. Elle voyait bien que la fille aux cheveux de soie n'attendait que ça. Mais sa voix refusait de se faire entendre. Il devait y avoir un nœud, quelque part.

Sa salive était difficile à avaler tant l'émotion avait asséché sa gorge.

Était-il vraiment nécessaire qu'elle parle ? La Korrigan s'appuya sur le premier mur qu'elle put trouver, tournant le dos à Eynaelle. Elle avait trop mal pour la regarder en face.

« Ether, c'est son prénom. C'est le prénom de ma mère », finit-elle par lâcher, non sans difficulté.

Les tremblements de sa voix la poussaient à rester concentrée, cherchant à contenir cette faiblesse face à cette inconnue qui faisait partie de sa famille. Siobhán ne pouvait sciemment prendre le risque de se montrer vulnérable devant quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, ou peu. Il y avait de la pudeur contenue dans chacun des pore de sa peau, il y avait de la peur sagement logée dans chacun de ses ventricules. Et tout ça l'empêchait souvent de se montrer telle qu'elle était. Et de se transformer.

« Ta mère et ta grand-mère ne l'ont jamais su parce qu'elle est morte le jour de ma naissance. »

À cause de moi, faillit-elle lâcher.

Et puis, les mots de son père lui revinrent en tête. « C’est une personne dangereuse et dont il faut se méfier », avait-il dit à propos d'Aethelia. Instinctivement, ses doigts fin se serrèrent autour de sa baguette. La douleur se transformait lentement en colère.

« Qu'est-ce qui me dit que tout ça est vrai ? », questionna-t-elle implacablement en faisant pivoter son visage vers la jeune femme.

Une seule façon de le savoir.

« Expelliarmus !  »