Sio - Luke

@Siobhán Gavalagh-Korrigan
Dortoir de la Maison Serpentard

Ma chérie,

Je sais que cela fait maintenant quelques jours que je n'ai pas de tes nouvelles par ma faute. Je tiens à m'excuser de mon comportement envers toi. Un père est sensé soutenir ses enfants et pas aller à l'encontre de ce qu'ils désirent faire.
Seulement voilà, je n'ai qu'une parole. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point ta mère me manque, et m'accrocher à ce serment c'était peut être une façon de la garder prêt de moi. De plus, tu sais très bien que quand je fais une promesse, je ne reviens pas derrière. Tu ne l'as pas connu, mais crois moi si ta mère en avait décidé ainsi c'est qu'il y avait une raison et que l'on peut lui faire entièrement confiance.
En tant que père, je ne peux pas non plus me permettre d'obéir à toutes les volontés de mes enfants. Certes, connaître sa famille c'est important, ainsi que son origine. Mais j'ai promis à votre mère de vous protéger au péril de ma vie et malgré tous les sacrifices que j'ai été contraint de faire. Et je continuerai encore dans cette voie. Je veux bien te soutenir, parce que je t'aime de tout mon coeur. Mais je ne peux pas me permettre de te laisser aller droit dans le danger, c'est pour ça que je me suis énervé. Et je recommencerai si c'était nécessaire. Je ne veux que ton bonheur et (tache et rature)... je n'ai que vous au monde, Finn et toi.
Je me refuse de te laisser aller dans l'obscurité, parce que c'est ce que tu es en train de faire. Certaines réponses sont dans le souvenir, les autres tu pourras les apprendre de ma part quand tu auras trouvé du temps pour me pardonner.
En attendant, reste prudente.
Je t'aime,
Papa.

@Luke Korrigan
Classe de métamorphose

Papa,

Je sais tout ça.

Un mensonge reste un mensonge, aussi bonnes soient les raisons qui t’ont poussé à le garder sous silence toutes ces années. Ça n’en fait pas une vérité. Et ce, même si tu excelles en métamorphose.

Il n'y a pas de délai de prescription. J’ai besoin de temps. Et je pense que Finn aussi, quand il saura. Je n’ai toujours pas trouvé les bons mots pour lui dire, alors pour pardonner…

Tu as mis 21 ans. Laisse-nous un peu de temps.

@Siobhán Gavalagh-Korrigan

Je viens d'apprendre à l'instant que tu comptais te marier, et que tu avais déjà choisie la date sans men parler. On ne demande plus à son père le droit de se marier, par contre on l'avertit. Mes felicitations.
PS : Jespere que tu fais le bon choix, je te soutiendrais quoi quil arrive mais j'espère que jeune Almadovar te respecte mieux qu'il respecte les autres. Et c'est OK pour le domaine au cas où tu oublierais aussi de me demander ça.
Papa.

@Luke Korrigan
Classe de métamorphose

Papa,

Je comprends. J’attendais la bonne occasion pour t’en parler et elle ne s’est pas présentée, Edel l’a eue avant moi. Dis-toi qu’au moins, tu n’es pas resté 21 ans sans savoir.

Je crois ne pas t’avoir offert un défilé de garçons depuis que je suis née. Et je crois même que quelque part, ça t’inquiétait, au point que tu m’aies poussée à me sociabiliser, à commencer par le bal de Yule.

Edel m’a aidée de bien des manières à m’ouvrir au monde. Il le fait au quotidien, sans rien attendre en contrepartie, parce que c’est ce qu’il est. Il est honnête, il est droit, il est loyal, il est talentueux et crois-moi, il est respectueux avec les gens qui le considèrent comme un égal plutôt que de le juger, le réprimer et de le déprécier dans ce qu’il est. Comme tu me disais très justement pour Finn, il a besoin d’être aimé à sa juste valeur. Comme chacun d’entre nous.

Je l’aime et le mieux là-dedans, c’est que ça me rend meilleure. Je pense que tu le sais, au fond.

Comme toi, comme Finn, comme tout le monde d’ailleurs, il a son caractère, mais ça ne le rend pas moins digne d’amour, bien au contraire. Il me montre chaque jour la beauté d’un monde auquel j’ai toujours été fermée et je me sens libre depuis qu’il est en fait partie. Libre d’être ce que je suis, libre de vivre ce dont j’ai envie, y compris avec lui.

Je fais le bon choix, je le sais. Et j’aurais aimé que tu me fasses assez confiance, pour une fois, pour ne pas le questionner.

Pour le domaine, je croyais que c’était chez nous, mais visiblement, j’ai dû me tromper. Merci pour ton autorisation.

Et pour tes félicitations.