Le froid conserve et les cons servent parfois.

INFOS FICHE DE PERSO

Les rayons blafards d’un pâle soleil matinal jouaient avec la brume créant de menaçantes ombres changeante. Tel autant de petites étoiles, des stalactites de glace pendues aux branches des arbres dévêtues de leurs parures d’été, s’illuminaient d’arc-en-ciel chatoyant sous la lumière hivernale écossaise.

Je comptais sur le froid mordant pour rester seule. J’avais besoin de réfléchir. À peine sorti, le tableau féerique se dévoilant à mes yeux, m’inspira. Sans même y penser, je m’étais mise à jouer, en m’éloignant. La nuit et le vent avaient effacé toutes traces. Seuls mes pas étaient visibles sur la couche de neige immaculée. Assise sur un rocher près du lac, emmitouflé dans un manteau, je jouais pour moi, pour les créatures peuplant le lac, mais surtout pour réfléchir.

Je n'avais pas reparlé à @Blodeuyn Cynfeirdd depuis notre discussion. J'avais été en colère contre elle, j'avais même voulu la haïr pour me la sortir de mes pensées, mais je n'y étais pas arrivé. À vrai dire, j'espérais même qu'elle vienne me revoir, j'avais besoin de savoir ce qui lui était passé par la tête.

Je ne pouvais me résoudre à aller la retrouver. J'étais effrayée à l'idée qu'elle me repousse. J'avais trop honte de moi-même. Une gamine, elle m'avait définie comme une gamine et elle avait raison. C'était ce que j'avais été depuis mon arrivée à Poudlard. Me lamenter sur mon sort ne changerait rien.

Plus efficace que toutes les séances avec Maeve, Blo m’avait ouvert les yeux en m’embrassant. Si je voulais la retrouver, je devais lui montrer que je pouvais changer, que j’étais une adulte. Je ne pouvais pas en parler au docteur Cynfreidd, c'était sa nièce qui m'avait embrassée. Quant à Madame Hope, Nina travaillait pour elle. J’écartais aussi tous mes profs, ne me restais donc que Braxton et Neith sur qui je pouvais compter.

Eyna était revenue à Poudlard ce jour-là après avoir passé quelques jours chez elle, son départ avait été soudain ; elle avait juste eu le temps d'envoyer une note à @Artémisia MacKintosh pour la prévenir qu'elle serait seule dans la chambre pendant quelques temps. Sa famille l'avait rapidement aidée à justifier cette absence, car après les blessures qu'elle avait subies suite à la conversation avec @Siobhán Gavalagh-Korrigan, reprendre les cours le lendemain semblait impossible. Qui plus est, elle avait eu de longues conversations avec sa mère, et son arrière-grand-mère qui s'était montrée étrangement terrifiée par sa réaction. Eyna avait remarqué quelques regards paniqués échangés par les membres de sa famille quand elle avait expliqué les raisons de sa perte de contrôle.

Ce jour-là, elle avait juste besoin de se changer les idées, littéralement de penser à n'importe quoi d'autre, d'oublier la douleur. Alors, elle avait mis sa veste, une écharpe aux couleurs de Poufsouffle et un petit cache-oreille, et elle était sortie en direction du lac noir. Elle espérait que le lac soit toujours gelé pour qu'elle puisse faire du patinage comme la dernière fois. Mais en arrivant, elle remarqua avec déception que même s'il y avait encore de la glace sur le lac, elle était fracturée et instable, donc pas idéale pour patiner.

Ses pensées furent interrompues par une douce mélodie venant d'un peu plus loin. Intriguée, Eyna s'approcha discrètement jusqu'à remarquer la présence d'une jeune Serdaigle avec une belle chevelure de flamme en train de jouer de sa lyre devant le lac. Cette scène lui rappela immédiatement les histoires de ses ancêtres Vélanes qui attiraient les hommes au bord de leur lac pour les noyer. Cette idée la fit tout de suite sourire.

Eyna ne connaissait pas cette fille, ce qui était étrange parce qu'elle connaissait tout le monde dans le club d'art, et la fille avait largement le niveau pour faire partie de ce club. Plus elle y réfléchissait, et plus sa curiosité augmentait. Elle s'approcha de la Serdaigle en faisant le moins de bruit possible et elle l'écouta jouer pendant un long moment. Quand elle se familiarisa avec les notes jouées, Eyna leva sa voix pour venir rejoindre la petite symphonie de la Serdaigle en restant en harmonie avec ses notes. Sa voix était aiguë et profonde, comme celle d'une chanteuse d'opéra, même si elle évitait de donner tout ce qu'elle avait pour ne pas noyer le doux son de la petite lyre.

Malgré tout, ignorer la voix d'Eyna demandait de l'effort. Sa voix était son arme de prédilection pour porter ses charmes. Si, en temps normal, elle était juste une chanteuse plutôt douée mais pas exceptionnelle, qui mettait beaucoup trop d'énergie et de passion dans ses chansons, quand ses charmes venaient faire pencher la balance, elle se transformait en une sirène envoûtante.

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Perdu dans mes réflexions, je jouais à l'instinct. Mes mains parcouraient les cordes de ma lyre sans vraiment que j'y prête attention. Ma musique était personnelle, loin des morceaux académiques. Je transposais tout ce qui me passait par la tête : mes doutes, mes colères, mes peurs, etc. L'ensemble pouvait par moment se montrer chaotique. Mais sans être dénué d'harmonie pour autant.
Je ne perçus pas de suite la petite voix discrète qui s'élevait en rythme en fonction de mes notes. D'abord tenue, elle se faisait de plus en plus présente sans pour autant couvrir ma musique. Je crus d'abord à une sirène qui m'accompagnait de son chant avant de me rendre compte que la source de celui-ci venait de derrière et non de devant. Il n'en fallut pas plus pour que l'enchantement soit levé et que je laisse mourir les derrière les notes.

Embarrassé, je me mis à rougir. Je n'aimais pas qu'on me surprenne dans un moment aussi personnel. Ça me donnait toujours l'impression qu'on violait mon intimité. Pourtant, il m'arrivait de jouer pour les autres. J'avais espéré que Blodeuyn est une assez bonne oreille musicale pour comprendre ce que je voulais lui transmettre, mais je m'étais trompée.

Il était peu probable que la personne à l'origine de la voix soit passée à côté des sentiments que j'avais mis dans ma mélopée. Ça me gênait d'autant plus. Les jardins du château n'étaient il pas assez grand pour qu'elle vienne m'interrompre de sa présence.

Instinctivement, je voulus la repousser, mais la voix avait quelque chose d'enchanteur. J'espérais que le froid cache suffisamment le rouge m'étant monté aux joues quand je me retournais vers la jeune femme. Méfiante et curieuse, je lâchais un simple "Oui ?"Interrogateur. J'attendais qu'elle m'explique la raison de sa présence.
Bien que la méfiance était omniprésente en moi et me poussait à vouloir m'enfuir un peu plus loin, je l'ignorais. Si je voulais changer, je devais commencer ici et maintenant. Ma camarade n'avait pas l'air méchante et nous avions certainement une même passion en commun. Je me repris d'une voix timide et la saluais: désolé... heu... Bonjour.

Quand la mélodie prit fin sans crier gare, Eyna ouvrit les yeux pour observer la Serdaigle. Elle inclina la tête sur le côté en inspectant l'expression de la musicienne. Pour une improvisation, le morceau qu'elle avait joué l'avait impressionnée, mais surtout les émotions avaient résonné avec ce qu'Eyna ressentait, surtout quand le rythme des notes s'accélérait soudainement en reflétant la colère de leur joueuse. Eyna ressentit un petit moment de frustration, il lui en fallait plus, elle ne voulait pas être seule dans sa tête, elle voulait se perdre dans ce flot de musique et hurler sa colère jusqu'à éveiller le kraken.

Mais pour l'instant, sa nouvelle amie la regardait avec une touche de méfiance dans sa voix et un petit éclat de rouge sur ses joues. Eyna ne pouvait pas dire si ce rouge venait du froid ou de la timidité. Mais, dans tous les cas, elle ressentit instinctivement un élan d'affection pour cette inconnue.

"Hey. Désolée si je t'ai fait peur. Je t'avais entendue jouer et tu étais tellement forte que je ne pouvais pas rater ça." Eyna afficha un beau sourire renforcé par ses charmes de Vélane, avant de fixer la Serdaigle droit dans les yeux. "Tu es douée, c'est rare de trouver une musicienne qui improvise aussi bien. Comment as-tu appris ?"

Quand Eyna parle, c'est avec une voix douce et calme mais qui montait très haut dans les aigus, elle leva la main et s'approcha lentement de la Serdaigle en essayant d'être la moins menaçante possible.

"Moi c'est Eynaelle, mais tout le monde m'appelle Eyna." Puis, impulsivement, elle ajouta. "J'ai envie de continuer à jouer de la musique avec toi."

Elle n'avait pas réfléchi plus que ça à ses paroles, elle avait juste dit ce qu'elle avait sur le cœur en toute honnêteté et sans le moindre filtre. Eyna garda la main levée vers la jeune fille en attendant qu'elle vienne la lui serrer. Juste avant, Eyna s'était sentie perturbée et en colère, mais après avoir rencontré la Serdaigle, ses émotions s'étaient beaucoup calmées et elle était désormais curieuse et intéressée. Elle était du genre à changer d'humeur rapidement, donc elle était plutôt contente de cette rencontre... Même si, au fond, une douleur émotionnelle et physique la hantait toujours.

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Ce qu'Eyna avait pu entendre seules Blo et Nina avaient eu l’occasion d’en voir un aperçu. J’avais espéré que cette dernière n’a pas l’oreille musicale pour comprendre ce que j’essayais de transmettre à mon amie. D’ordinaire ce genre de mélodie réservé à moi seule quand j’avais besoin de réfléchir. Aux trois balais, quand il m’arrivait d’avoir un peu de temps pour jouer, je n’improvisais rien. Je m’étais isolé de bon matin, dans les jardins, pour ne pas être surprise justement. De par son chant, il était certain qu’elle avait ressenti ce que je jouais, et même pire l’avait embrassé pour ne faire qu’un. Ça me gênait d’autant plus. J’avais l’impression de m’être mise à nu devant elle.

Tout en elle respirait la confiance. De sa petite voix aiguë à son sourire étrangement attirant. Je secouais la tête pour chasser le baiser de mes pensées. Embarrassée, je baissais la tête pour cacher mes joues qui devaient rougir à vue d’œil. Je Heu... Merci, hésitais-je maladroitement pour la remercier. Je me ressaisis et répondis : A… Au conservatoire. J’avais hésité à dire l’orphelinat, mais je ne voulais pas qu’elle me stigmatise et puis ce n’étais pas comme si c’était un mensonge. J’y ai appris le piano et la harpe. Je jetais un regard à mon instrument avant de finir mon explication : la lyre en autodidacte.

Rassérénée pour avoir parlé musique, je me présentais à mon tour : Mayline, May si tu préfères. La boule au ventre, j’hésitais un instant à lui rendre sa poignée de main. Je n’appréciais pas beaucoup la proximité. Alors avant même que j’aie pu me décider et qu’elle me redemandait de jouer, je me levais d’u bon et reculai en serrant ma lyre contre moi.

Ma paranoïa reprenant le dessus, je jetais des regards aux alentours, craignant de voir sortir de nulle part d’autre élèves pour me prendre ma lyre. Je me calmais quand je n’aperçus aucun mouvement et surtout que deux traces venant ici dans la neige. Méfiante, je refusais d’un bloc sa proposition : non, je ne peux pas. Je n’avais aucune envie qu’elle assiste à une nouvelle introspection intérieure. Et il m'était impossible de refaire la même mélodie, je laissais mes mains se faire guider par le fil de mes pensées sans que j'y fasses attention.

La dénommée Mayline était définitivement très timide, le rouge sur ses joues, le fait qu'elle ne la regarde pas dans les yeux, la difficulté à parler...ne laissaient pas beaucoup de doute sur le sujet. Mais ça ne dérangea pas Eyna, bien au contraire. Elle aima beaucoup les gens timides, même si cet amour impliqua parfois de tout faire pour les sortir de leur bulle. Mais Mayline avait aussi l'air très sensible et délicate, donc ça il ne fallait pas trop la brusquer...Pensa-t-elle avant de dire :

"Tu es vraiment jolie quand tu rougis tu sais ?" Puis après un instant elle ajouta "Ah. Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher."

Eyna n'était pas vraiment douée pour mettre à l'aise les gens timides. Elle était bruyante et énergique et juste épuisante pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude du contact social. Mais elle fit de son mieux. Sa seule vraie arme pour l'aider dans ce genre de situation était ses charmes de vélane, même une personne très timide avait plus de chance de continuer à lui parler tant qu'elle la trouvait attirante. Elle plaça sa main dans ses cheveux et les poussa en arrière tout en affichant un beau sourire à Mayline, Eyna eut bien l'impression que ses charmes étaient efficaces sur la petite Serdaigle, elle ne s'en priva donc pas.

"Enchantée Mayline, c'est impressionnant que tu joues de trois instruments. C'était un conservatoire moldu ?" Elle hésita un instant "Tu as l'air timide, donc j'imagine que tu n'as pas eu envie de rejoindre le club d'art de Poudlard ? Je pense que ça pourrait te plaire, et tu serais populaire avec ton talent"

Quand Mayline se leva brusquement pour s'éloigner d'elle, Eyna ne réagit pas plus que ça. Elle resta souriante et calme. Elle ne savait pas pourquoi Mayline semblait autant opposée à l'idée, mais ça lui rappelait sa colocataire qui avait toujours refusé de chanter avec elle, alors qu'elle chantait avant. Eyna resta silencieuse quelques instants pour laisser du temps à Mayline, puis elle parla avec une voix aussi douce que possible.

"Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'y obliger. La musique ça vient du cœur, ça ne se force pas. Désolée de t'avoir interrompue, si tu préfères que je parte on peut toujours discuter une autre fois ?" Eyna essaya de laisser cette voie de sortie à Mayline, elle se dit que si la serdaigle avait cette option elle se sentirait moins mal à l'aise. "Même si du coup, moi, j'aimerais bien discuter avec toi. Si tu veux, on peut inverser les rôles. Moi je chante ce que j'ai sur le cœur et toi tu fais l'accompagnement. Si ça te rend plus à l'aise bien sûr."

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Stupéfaite, j'écarquillais les yeux. C’était bien la première fois que l'on me faisait un tel compliment. Malgré le froid, je pouvais sentir la chaleur me monter aux oreilles. Je devais être en train de virer au rouge cramoisi. Un petit sourire embarrassé que j’essayais de cacher en détournant une foi de pus le regard se dessinait sur mon visage.

J'avais pourtant une folle envie de fuir retrouver la sécurité relative de ma chambre. Je ne sais pas ce qui me retenait ici si ce n'était sa voix enchanteresse et son sourire envoûteur. Étais-je en train de tomber amoureuse ? La deuxième fois en quelques semaines ; je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Blodeuyn m’avait t’elle jetée un sort ou malédiction ?

Si mal à l’aise par sa proposition et son compliment, je m’étais renfermée sur moi-même, le fait qu’elle remette la musique au centre de la discussion, me fit oublier l’envie de lui tourner le dos. Jouer de ces trois instruments, n’étant pour moi pas exceptionnel, je la corrigeais : oh ! Non, il y a beaucoup de similitudes entre le piano et la harpe. Pour la lyre, je n'ai aucun mérite, c’est un instrument magique. Maeve avait raison, c’était autre chose. Quand j’en jouais, je ne faisais qu’un avec elle. Par moments, j’avais même l’impression qu’elle anticipait les accords.

Le conservatoire, c’était la grande majorité des bon souvenirs que j’avais de mon enfance. Tout le reste n’avait qu’une blague de très mauvais goût. Oui, j’ai grandi parmi eux répondis je avec une pointe de dégoût et de colère ; J’avais toujours ce désir ardent de vengeance. C’était peut-être une de mes plus grandes motivations pour continuer les cours à Poudlard. Dès que j’en serais capable, j’y retournerais pour le faire subir le même châtiment qu’ils m’avaient imposé : un lavage de cerveaux, leurs effacés la mémoire à chacun d’entre eux.

Une fois de plus, je déclinais son offre : j’ai déjà un club et je ne suis pas assez bonne élève pour un deuxième. En vérité, ça m’arrangeait bien. Les autres membres du club de potion avaient dû m’oublier dans leurs listes, car je n’avais reçu aucune invitation à un quelconque événement.

Non pars pas ! Dis-je au quart de tour avant de me mordiller les lèvres comprenant que j’avais laissé passer ma chance de retrouver la solitude. Je poussais un petit soupir, elle allait être déçue si elle insistait encore. Elle avait raison, la musique vient du cœur et elle allait découvrir celle académique, celle que je jouais en public. Ça sera pas pareille soufflais comme dernière tentative pour la décourager.

Eyna a eu beaucoup de mal à dissimuler son rire en voyant la réaction de Mayline face à son compliment qui lui semblait pourtant on ne peut plus évident. Il y a quelque chose de différent avec cette fille, quelque chose qui va au delà de la simple timidité, et ce mystère intrigue Eyna et lui donne encore plus envie d'apprendre à la connaitre. Mais elle sent que Mayline n'est pas encore à l'aise avec elle, peut être même que c'est juste les charmes de vélanes qui la gardent ici. Pour l'instant Eyna essaye de mieux contrôler ses charmes, vu qu'elle commence à trouver Mayline intéressante ça serait dommage de tout gâcher en hypnotisant inconsiemment la pauvre Serdaigle.

"Je vois que tu aimes pas trop les compliments, tu as pas une très bonne estime de toi ?" Gros sourire "Alors je vais pas te faire de compliment. Au lieu de ça, je vais juste dire des vérités, et si tu veux pas accepter ces vérités va falloir me convaincre que je suis une menteuse, tu es prête ?"

Eyna laisse quelques instants à Mayline pour réfléchir, mais elle n'a pas l'intention de se laisser interrompre

"Pour apprendre à jouer de trois instruments, similaire ou pas, magique ou pas, il faut énormément de travail et de dévouement. Alors quand quelqu'un arrive à le faire, la plupart des gens leur accorderait énormément de mérite. La beauté c'est très subjectif, mais la plupart des gens trouvent que les cheveux roux c'est jolie, et je suis prête à parier que si je devais demander à mes amies, la plupart te trouverait très jolie." Elle conclut en disant simplement d'une voix suave "Je suis sûr que je peux trouver d'autres vérités si tu veux, surtout si j'apprends à te connaitre"

Eyan hoche ensuite la tête, elle note une pointe de dégoût dans la voix de Mayline, donc il faudrait peut être mieux changer de sujet.

"Je vois, moi je jouais avec des moldus quand j'étais petite, mais c'est tout. Et pour apprendre la musique j'ai eu la chance d'avoir des tuteurs à domicile. Je sais un peu jouer de la guitare et du piano mais je suis forte que pour chanter."

Pour ce qui est du club, Eyna concluera simplement avec un simple "Dommage" pour ne pas trop insisiter.

Eyna hausse les sourcils et regarde Mayline avec un air surpris quand la jeune fille la retient instinctivement. C'est peut être juste les charmes qui jouent avec les émotions de la petite Serdaigle, mais Eyna trouve ça flatteur est amusant. ça veut aussi dire qu'il y a un peu d'intérêt dans l'esprit de la Serdaigle, mais qu'elle ne veut pas, ou n'arrive pas, à le montrer.

"Aie aie, faut pas me dire ça Mayline. Je vais plus vouloir te lâcher après." Elle lui fait un petit clin d'oeil avant de continuer "Je ne me serais pas attendue à ce que ça soit pareille, joue comme tu as envie."

Eyna s'approche très lentement de Mayline, si la Serdaigle la laisse faire elle viendra s'asseoir sur un rocher à côté d'elle. Elle reste silencieuse pendant un moment, fermant les yeux pour réfléchir et mettre de l'ordre dans ce qu'elle ressent. Elle a très envie de chanter et de hurler ce qu'elle ressent, mais c'est mieux d'accompagner ça par des paroles qui ont du sens.

Elle pourrait chanter une chanson de Dark Sabbath, une chanson traditionnelle irlandaise, une sea chanty plus joyeuse...Mais tout ça, ça sonne faux, c'est pas ça la chanson qu'elle a sur le coeur. Il y a une chanson qu'elle a envie de chanter, qu'elle aurait désépéremment voulu chanter, mais que @Siobhán Gavalagh-Korrigan n'avait pas pu entendre. Parce qu'il y a certaines émotions qui ne peuvent pas être transmise à haute voix, que la musique est une bien meilleure vérité parce qu'elle vient du coeur directement, parce que les vélanes sont un peule de danse et de chansons.

Mais le problème, c'est que cette chanson était un secret, quelque chose qui ne devrait pas être écouté par n'importe qui. Eyna ouvre les yeux et regarde longuement Mayline, et à ce moment-là elle rigole doucement, la serdaigle le ressentirait immédiattement si elle se refusait à chanter la chanson qu'elle a sur le coeur, alors sans plus réfléchir Eyna commence à chanter la mélancholie d'Aphrodite.

Les paroles de la chanson était triste et évoquait des références qui échappait à Mayline, mais les émotions qu'Eyna transmettait dans sa voix était beaucoup plus difficlie à manquer. Elle commence tout doucement par une longue tristesse, un moment de deuil pour une tante qu'elle n'a jamais connu, avant de faire monter sa voix petit à petit pour transmettre une colère plus profonde, un profond sentiment d'inadéquation. Sans le vouloir, ses charmes viennent influencer sur la chanson, agissant comme un orchestre qui accompagne sa voix.

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Je me renfrognais. Je n'aimais pas que l'on me jette des vérités à la figure surtout si celles ci ne correspondaient pas à ma vision des choses et plus encore quand je sentais que la personne était sincère. Je regrettais maintenant de l'avoir retenu. Tu fais bien du chant, du piano et d’la guitare ! Répliquais-je pour me défendre maladroitement mon point de vue devant ses sincères accusations. Et puis on ne pouvait pas vraiment parler de travail et de dévouement quand c'était un plaisir et une libération.

Déjà qu'elle m’exaspérait et mettait mal à l'aise et la voilà qu'elle voulait maintenant m'énerver en parlant des moldus. La chance soufflait je sans joie et d’une voix morne. Il n’y avait pas de jalousie en moi juste de la colère de n’avoir pas pu grandir parmi les miens. J’étais certain qu’il y avait des orphelinats pour jeune sorcière dans mon cas.

Ne plus me lâcher, c’était bien ma veine qu’une groupie vienne me chercher des noises et il fallait que je la retienne en plus de ça. Alors qu’elle s’asseyait à mes côtés et que je m’apprêtais à laisser la poufsouffle bien trop curieuse, sa voix s’éleva.

Son chant me stoppa dans mon élan. Pour commencer, je pris de mauvaise grâce pour l’accompagner d’accord impersonnel. Si toutefois l’air que je jouais ne manquait pas de charme, l’on pouvait s’apercevoir de la légère dissonance entre Eyna et moi. Elle, elle ne se cachait pas. Elle jouait sans honte ce qu’elle avait besoin d’exprimer. Sa tristesse, me ramena à mes propres peines, à Blodeuyn.

Portée par la musique et emportée dans mes pensées très vite ma mélodie changeât pour s’harmoniser pendant un temps sur son chant. Quand je réalisais qu’on se comprenait dans nos chagrins respectifs, qu’elle aussi avait subit une perte, mais surtout ce que j’étais en train de jouer, je ne pus continuer. Je ne pouvais non plus reprendre mes premiers accords sans que ça ne sonne faux.

Elle finit donc seule la fin du dernier refrain, alors que je me détournais de honte. Par deux fois je m’étais ouverte à elle sans le vouloir. Je n’avais plus que l’envie de me réfugier aux trois balais ou dans ma chambre, là où l’importune ne viendrait plus me demander de jouer. J’attendis qu’elle finisse pour me lever et m’excuser : désolé. Blodeuyn avait raison de s’éloigner de moi. J’étais vraiment nulle comme amie.

Clairement Mayline avait pas du aimée ses compliments détournés. Mais Eyna a absolument aucune intention de s'excuser pour ça, elle a juste du la vérité. Mais elle trouve ça amusant, clairement Mayline déteste les compliments pour une raison ou pour une autre, c'est bien la première fois qu'Eyna a l'occasion d'embêter quelqu'un en le bombardant de compliments.

Ce qui embête un peu plus Eyna, c'est que Mayline semble la taquiner avec la musique. Pile quand Eyna commençait à se perdre dans leur mélodie, la Serdaigle se désistait pour une raison qui échape encore à Eyna. Il y a quelque chose derrière ça, un problème plus profond qu'elle n'arrive pas encore à cerner. Mais elle commence à comprendre comment la Serdaigle fonctionne. Mayline n'est pas honnête avec ses sentiments et avec elle-même, ou alors elle n'arrive pas à s'exprimer comme elle veut. Par contre, sa musique elle est aussi claire que la roche et Eyna aime beaucoup ce qu'elle y discerne.

Quand Mayline se lève, Eyna se relève à son tour, souriante.

"Ne t'excuse pas, regarde : Je suis pas en colère." Eyna affiche un très beau sourire et utilise ses charmes un court instant, sans même s'en rendre compte. "Je vois bien que c'est dur pour toi, donc je vais te proposer quelque chose d'autre." Sourire en coin. "À chaque fois que tu acceptes de chanter avec moi, tu auras le droit de me demander quelque chose en retour, alors tu en penses quoi ? Vu que tu as accepté une fois, tu peux déjà demander un truc mainenant."

Eyna ne s'attendait pas vraiment à ce que ça marche, Mayline est juste trop enfermé sur elle-même. Mais elle se disait que ça vallait toujours le coup d'essayer, et au final elle trouvait ça amusant.

"Par exemple, je pourrais t'aider à trouver un endroit ou personne ne pourrait te déranger, pas même moi. Je sais qu'un endroit comme ça dans Poudlard existe, il est juste dur à trouver. Je suis aussi une fille qui connait tout le monde et qui a absolument aucune honte, donc si il y a un truc social que tu arrives pas à faire moi je le ferrais sans le moindre problème. Genre si tu as besoin de propager une rumeur sur quelqu'un que tu aimes pas, moi si je la propage d'ici à demain tout les Poufsouffle seront au courant."

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