sigrid | panic switch

Identité : SIGRID HAUKLAND, huitième de son nom. Un prénom tiré du vieux norrois, et porté dans leur lignée de nombreuses fois avant elle comme un patrimoine, rien de mieux pour la première née, la succession. Surnommée Si, Sig, par ses amis, Sigi par ses petites sœurs.

Date et Lieu de naissance : 38 ANS. Née en plein cœur d’une tempête de verglas, le 19 janvier 1985, à l’hôpital magique norvégien. Toutes les précautions sont prises avec les premiers-nés Haukland, un accouchement à domicile serait perçu comme trop risqué. Sa mère étant britannique, elle a la double nationalité.

Statut civil : CÉLIBATAIRE. Dans ses rêves d’enfant, elle s’imaginait depuis longtemps mariée à un prince, mère de plusieurs enfants. Son futur ne lui a pas réservé un tel destin, ses rêves se sont rapidement dissous face à la réalité. Sigrid a expérimenté chez les deux sexes, mais a toujours su que sa situation n’avait qu’une conclusion: étant l'aînée, c’était sur elle que reposait la continuité de leur lignée pure. Sigrid a toujours su que des fiançailles arrangées étaient dans ses cartes.
Depuis son départ de la Norvège, elle a laissé ces traditions derrière elle, mais sa situation n’a pas changée, âme solitaire. Si elle aimerait un jour vivre son grand jour de princesse, elle ne se voit pas vêtue d’une robe blanche de si tôt, et elle a depuis longtemps abandonné l’idée d’avoir des enfants, même si son statut dicte le contraire.

Scolarité : Sigrid a complété ses études à DURMSTRANG, comme ses parents et leurs parents avant eux. Durant sa scolarité, elle s’est fait enseigner la magie sans baguette en parallèle de ses matières obligatoires, comme le voulait les croyances de sa famille. L'université lui a plu, mais la quantité d’apprentissages supplémentaires et de cours particuliers qu’on lui a forcés dans la gorge on eut vite raison d’elle, triplant sa charge de travail. Épuisée par ses responsabilités familiales, elle n’a complété que ses BUSES et ses ASPICS, le minimum demandé pour travailler au gouvernement. Élève modèle au grand potentiel, mais surchargée et peu en contrôle, diminuant ses capacités scolaires à passables.
Elle a étudié en sécurité magique, dans l’optique de devenir Oubliator. C’est seulement durant son année de service militaire obligatoire qu’elle a trouvé du soulagement dans le travail de terrain, changeant de voie à la dernière minute.


Profession : AUROR. Un métier surprise, une carrière choisie sur le tard, presque comme une envie de balayer les traces derrière elle. Sigrid nourrissait une passion pour le journalisme, avant, et beaucoup ont cru qu’elle y ferait carrière. Elle a vite réalisé qu’elle n’avait pas l’énergie pour défendre aussi avidement des causes qui n’étaient pas les siennes, préférant plutôt s’abandonner aux ordres, oubliant ses problèmes en se servant de l’adrénaline comme une manière de ne plus penser.

Considérée comme un bon atout au gouvernement norvégien, elle était appréciée de ses collègues. Carrière en dent de scie, les problèmes personnels, financiers et le restaurant familial lui ont parfois demandé de mettre sa vie en pause, ayant pris quelques sabbatiques. Dans les dernières années, la pression extérieure et sa consommation personnelle ont souvent mené à des bévues que ses supérieurs n’ont pas osé lui reprocher ouvertement, trop appréciée comme collègue.

Elle a demandé un transfert et opère comme auror pour le Ministère britannique depuis 2 ans.  Actuellement mise sur les bancs de touche, un accident sur le terrain l’a forcé au travail de bureau depuis 6 mois. L’ampleur de ses dégâts ayant été étouffée par le Ministère, elle attend docilement leur feu vert pour retourner dans l’action, mais meurt d’envie d’être déclarée apte à nouveau.

Baguette magique : Officiellement, Sigrid n’a pas de baguette. Un Oracle n’a pas de baguette: la cérémonie officialisant sa place dans la famille consiste en un bri cérémonial. Un bris volontaire, symbolisant la coupure avec la magie moderne. Les pouvoirs des Oracles représente ceux des ancêtres, la magie offerte par les dieux: elle passe par les membres, sans obstruction. Elle pénètre par les runes. Sa première baguette fut brisée dans le rituel lorsqu’elle était toujours étudiante; une baguette avec laquelle elle était extrêmement connectée, réalisant des prouesses dignes des plus grands innovateurs sorciers. Depuis son bris, Sigrid démontre le même potentiel magique, mais une certaine instabilité. Des doutes, peut-être. Dans le cadre de ses fonctions, le gouvernement norvégien lui a fourni une baguette: bois d’if et cheveux de vélane. Une location, plus qu’une connexion. Elles ne fusionnent pas du tout et lancer des sorts semble constamment être un combat entre la sorcière et son propre outil.


Famille : Sa famille, paradoxalement, son bien le plus cher et son plus gros fardeau. Sigrid est une descendante des Haukland, les devins et les vikings peints sur les toiles de leur arbre généalogique. Vieille famille qui a peu pour le montrer, ils ne sont ni fortunés ni célèbres, mais plutôt connus pour leur dévotion. Reconnus pour avoir perpétué les traditions spirituelles des vieilles familles sorcières scandinaves, des croyances qui, dans le monde moderne, s’effacent peu à peu. Première née du second né, elle n’était pas vouée à porter les Haukland sur ses épaules, mais son oncle étant décédé sans progéniture, elle est la continuation directe de la lignée, héritant d’un trône par défaut. Elle est l'Oracle de sa famille: sorcier entraîné à une magie spéciale dès l’enfance, le sorcier qui perpétue la lignée, qui tient le phare pour que tous les autres n’aient pas à le faire. Le sorcier qui soigne, qui materne, qui écoute, qui chéri, qui guide, qui apaise. Sur elle repose les succès, mais aussi tous les échecs de sa branche. Sur elle tombent tous les problèmes que les autres membres de la famille n’ont pas la force de porter. Tel est son rôle.

Parents aimants mais rigoureux, qui on voulu lui enseigner rapidement son rôle dans la famille, plaçant énormément de pression sur les épaules de leur aînée. Difficiles à gérer, les mauvaises décisions financières du père et la santé fragile de la mère ont rendu le maintien à flot de leur restaurant familial difficile. Elle les adore et les méprise, déchirée par son envie de les rendre fiers et sa soif de prouver qu’elle peut être plus que ce qu’ils ont rêvé pour elle.

Elle a deux sœurs plus jeunes:  @Klara Haukland, enfant du milieu avec du mordant, et son acolyte plus délicate, Asta. Sigrid les aime de tout son cœur, malgré la différence d’âge et ses responsabilités qui ont toujours mis une barrière dans leur relation. Elles ont souvent travaillé ensemble, chacune ayant appris à servir café et petit déjeuner aux clients réguliers pour mettre sa main à la pâte, et le labeur leur a donné des occasions de forger des liens. Malgré son départ, ou plutôt sa fuite, Sigrid espère qu’elles vont bien, en sécurité dans leurs écoles respectives: Klara à Koldovstoretz, Asta à Durmstrang.

Il y en a d’autres, des oncles, des tantes, pour lesquels le sentiment de responsabilité a surpassé l’affection. La lourdeur d’une famille. Il y avait, bien entendu, quelques exceptions: Torn, un des seuls cousins qui lui a paru comme une bouffée d’air frais dans une cloche viciée.

Hérédité du sang : SANG PUR. Chez eux, la pureté du sang suit une ligne directrice, comme des héritiers d’une couronne. Les premiers nés continuent la lignée, ils marient purs. Les enfants du milieu représentent une zone grise, une seconde chance advenant un décès précoce, comme c’était le cas avec son père, comme c’est le cas avec Klara. Les derniers nés peuvent bien marier avec des moldus si ça leur chante. Si vous ne suivez pas, ce n’est pas très grave: elle ne vous en tiendra pas rigueur, elle est bien placée pour connaître la complexité de leurs traditions.

Selon les croyances, le rôle ne peut être passé aux cadets ou au benjamin, solidifiant la valeur de l’aîné. Perdre son premier enfant est vu comme une forme de malchance: Sigrid, en toute connaissance de cause, a déserté. A-t-elle vouée sa famille à la damnation avec son émancipation? Oracle, c’est un mot qui bourdonne dans ses oreilles. Si naturel sur sa langue, et pourtant aujourd’hui, il est si méconnu chez les sorciers modernes. Et dans sa bouche, il est teinté d’un goût acide.

Particularité magique : MAGIE SANS BAGUETTE. Apprise par devoir, maîtrisée par obligation.
Sigrid a une grande affinité avec la magie de l’inconscient, et la magie runique. Le sommeil et l’apaisement n’ont plus de secrets pour elle, entraînée à réaliser de brillants rituels pour ce genre de choses, à calmer les paniques, absorber les deuils et noyer l’insomnie des autres. La sédation, un don qu’elle a rarement vu comme tel. Comme la majorité de ses ancêtres, elle performe mieux à l’extérieur: l’air frais, direz-vous.

Si la magie sans baguette n’a plus de secret pour elle, elle souffre tout de même d’une instabilité chronique.
Dotée d’un potentiel magique énorme, mais incontrôlé par la pression, elle est prompt à des explosions. Sigrid a l’impression que sa magie s’échappe par des craques dans sa peau, incapable de la retenir de s’écouler, comme de l’eau.

Caractère : Douce | Calme | Patiente | Secrète | Indépendante | Stoïque | Responsable | Preneuse de risques | Stratégique | Impitoyable | Instable | En conflit avec elle-même | Erratique | Vulnérable | Empathique | Incertaine | Insomniaque | Intuitive | Paranoïaque

Sigrid est patiente, calme, maternelle, mature. Ses mots sont apaisants et ses caresses réconfortantes. Sigrid est responsable, elle est stratégique. Elle est toute ces choses parce que quelqu’un avait besoin de l’être, dans leur famille. Ayant grandi avec le poids des responsabilités sur ses épaules, elle a souvent endossé les problèmes et a donc appris à les prévenir, mais cette attitude lui a souvent coûté la réputation d’être contrôlante, surtout de la part de ses petites soeurs, qui n’ont jamais réellement compris la charge d’être l’aînée, d’être responsable d’elles comme une mère le serait. Mais ce n’est pas grave, elle serre les dents et accepte: sous son extérieur doux et vulnérable, Sigrid est capable et endurcie, faisant souvent preuve qu’une acceptation stoïque de sa propre réalité. Conditionnée à garder la tête froide, elle a rarement montré de failles, jusqu’à dernièrement.
Après tout, combien de temps peut-on veiller sur les autres lorsque personne ne veille sur vous?

Aujourd’hui, les failles se sont élargies, et les craques dans sa propre armure se dévoilent, empirant de jour en jour. De plus en plus instable, après s’être fait reprocher son comportement erratique, elle a abandonné ses responsabilités familiales, laissée derrière cette vie pour suivre sa propre voie, avide de prouver qu’elle peut être autre chose. Le prouver à qui? À sa famille? À elle-même? Elle est incertaine, plus qu’elle ne l’a jamais été. Mais elle suit son instinct, elle prend des risques et navigue un futur où son passé ne la définit plus. Du moins, elle aimerait: si seulement c’était si facile.

Sigrid est en constant conflit avec elle-même, oscillant entre qui elle est, et qui elle devrait être. Malgré les apparences, elle adore ses capacités et sa spiritualité, ayant toujours été une sorcière pieuse. Elle ne méprise pas son héritage, mais elle aimerait être assez forte pour le porter. Tiraillée par son désir de se séparer des autres, et son besoin de veiller sur eux. Incapable de laisser tomber cette nature bienveillante, mais épuisée, elle montre toujours cette touche d’empathie si propre à elle-même, mais ne fait plus l’effort d’essayer de rassurer les autres. Elle semble être, d’apparence, un livre ouvert. Honnête et connectée à ses émotions, elle paraît facile à déchiffrer, et du même coup, facile à sous-estimer. C’est probablement pourquoi c’est une aussi grande surprise d’apprendre qu’elle est en fait indépendante, et secrète. Elle garde ses propres problèmes dans l’ombre, et les règle seule. Sigrid suit son propre compas moral, et tente de faire ce qu’elle pense être juste, qu’on lui reproche ou non: sans excuse. Même enfant, elle avait toujours eu cette sensibilité pour la justice, une faiblesse pour les innocents et une sévérité pour les coupables. Impitoyable dans ce sens, elle n’a pas peur de pointer du doigt les autres pour leurs erreurs, et en démord peu, comme elle sait si bien le faire devant un miroir.

Elle est déchirée, livrant une guerre avec elle-même, anéantie un peu plus à tous les jours. Elle veut être libérée de sa douleur, de n’importe quel moyen possible. Elle désire simplement apaiser la brûlure de la culpabilité et de la colère. Elle veut s’émanciper, et plus l’heure tourne, plus elle songe à le faire de manière radicale. L’insomnie la ronge, la paranoïa prend de plus en plus de place dans sa tête et dans son cœur, convaincue qu’elle aura à faire face aux conséquences de sa fugue tôt ou tard, sans savoir si elle est réellement coupable ou non.


Patronus : Elle a longtemps pensé que son patronus serait un lapin, comme ceux que sa mère essayait de chasser du petit jardin qu’elle chérissait. Doux, inoffensif. Elle s’est longtemps associée à l’animal, c’est donc avec grande surprise qu’elle fut saluée par un CARCAJOU.


Miroir de Risèd : FLUCTUANT, comme une réflection dans un rêve dont on arrive à peine à déceler les contours.
Certains jours, elle y voit sa famille qui se porte bien, elle se voit ENTOURÉE des siens, qui émane un bonheur sincère. Elle se voit jouer son rôle, apaisée. D’autres, elle se voit SEULE, ayant prouvé ce dont elle était capable, défiant les rumeurs, rejetant les doutes de ceux qui l’ont élevé.
La contradiction du Risèd n’aidant pas à son conflit interne, ne faisant que l’exposer au grand jour comme pour la pointer du doigt. En avoir la chance, Sigrid aimerait briser la surface du miroir avant que celui-ci puisse exposer ses propres hésitations.

Epouvantard : Une MEUTE DE COYOTES, depuis son enfance. Elle se rappellera toujours des clapissements et des hurlements de cette nuit-là. Ils avaient hantés la nuit, elle avait pu les entendre comme si ils étaient juste sous sa fenêtre. Le lendemain matin, sa mère et elle avaient découvert les cadavres ravagés des lapins qui vandalisaient le précieux jardin. Elle ne les avait jamais vu, les coyotes, mais au final, c’est toujours ce qu’on ne peut pas voir qui finit par nous terroriser le plus.

Particularités : Rien de particulier, excepté peut-être un facilité à être sous-estimée, avec ses grands yeux de biche, la délicatesse de ses membres et ses long cheveux blonds.

Trivia :
⟠ Sigrid a un passé d'addiction à la cocaïne, sevrée depuis 2 ans
⟠ Elle fait la meilleure omelette des environs; recette perfectionnée au restaurant familial
⟠ Elle nage beaucoup, préfère les plans d'eau extérieurs
⟠ Son repas préféré est le ragoût de mouton
⟠ Elle utilise l'écriture comme une manière de se concentrer et aime correspondre
⟠ Elle a facilement le mal du pays
⟠ Elle est constamment à la recherche de nouvelles tisanes pour l'aider à dormir
⟠ La paperasse n'a plus de secret pour elle
⟠ Elle n'a pas la dent sucrée
⟠ Elle a fait partie de l’éditorial du journal de Durmstrang

Qui es-tu ? : la reine des fiches trop longues c'est encore moiiiiiiiiii (requin/jess, j'habite là où il fait froid, je regrette toutes mes décisions & je résiste pas à la pression sociale )

Faceclaim & Crédits : Deborah Ann Woll

Trigger Warnings : addiction, consommation de cocaïne, pressions familiales, problèmes financiers, maladie, aide médicale à mourir, anxiété, insomnie

Comment avez-vous connu le forum? :  

Un petit plus ? : PLEIN D'AMOUR  

Elle naît dans la réjouissance. Dehors le froid guette, le vent martèle les fenêtres, et le verglas gèle la ville sous une épaisse couche de glace, mais à l'intérieur de l’hôpital, on célèbre chaleureusement son arrivée. Les années qui suivirent seront ses meilleures, ses plus douces, ses plus insouciantes. Elle parcourrera les allées du restaurant dont son père aura hérité comme un air de jeu aux merveilles inépuisables.



À ses treize ans, l’entrée à l’adolescence, Sigrid débute son apprentissage théorique de la magie runique. Mentorée par son oncle, l’Oracle de la famille, elle s'entraîne tous les jours, par obligation mais aussi par intérêt, prenant son rôle très à coeur. Dans la même année, sa petite soeur @Klara Haukland verra le jour.



Sigrid fait son entrée à Durmstrang, sa première fois loin de chez elle pendant aussi longtemps. Elle réalise vite que son mode de vie n’est pas répandu, ni même aussi connu que ce dont elle s’attendait. D’une certaine façon, elle a l’impression que ça la rend encore plus spéciale. Choyée par les dieux. L’âge de la maturité magique est aussi marqué par le début de son apprentissage en tant qu’Oracle, officiellement. Elle est sommée de rencontrer son oncle deux fois par semaine, pour des séances d'entraînement d'une heure.
Et comme si ses soeurs avaient suivi un code secret, celui de naître à chaque moments importants de sa vie, Asta est née durant la même année. Enfant de printemps.



Si elle commence à maîtriser la magie sans baguette, elle doute d’elle-même. Ses professeurs ont vite remarqué le potentiel magique que la jeune sorcière possède avec une baguette entre les mains, et pourtant, aucun Haukland ne semble se soucier que cette force se traduit bizarrement sans sa baguette. Personne n’écoute les inquiétudes qu’elle soulève, l’excusant comme un manque de confiance typique des jeunes Oracles.




Les Haukland sont frappés par la mort de l’aîné. La mort de l’oncle, la mort de l’Oracle. La mort du tuteur. Celui-ci décède d’un problème cardiaque, paisiblement. Il ne laisse derrière lui aucune progéniture, le flambeau de la famille est donc passée à la prochaine aînée de leur branche: Sigrid. Elle sera la prochaine Oracle Haukland. La principale, la plus importante. Sigrid n’a pas le temps de traiter cette nouvelle, ni même de vivre son deuil de nièce: on l’appelle pour alléger la douleur de sa tante, qui souffre de l’absence de son mari. Sigrid fera comme son oncle lui a appris. De par sa magie, elle infiltera le subconscient, elle absorbera la douleur de sa tante comme si il s’agissait de la sienne. Si le rituel est un succès, Sigrid en restera longtemps traumatisée par la pression nouvellement placée sur ses épaules, et l’implication que son nouveau rôle exige.



Sigrid trouve une passion dans le journalisme. Elle adore écrire et s’implique dans le club. Une des seules choses qui semble réellement à elle, son temps n’étant partagé qu’entre cours obligatoires et tuteurs avancés. Son apprentissage de magie sans baguette est brusqué, le reste des Haukland étant particulièrement inquiets à l’idée d’être sans protecteur officiel pendant si longtemps. Nécessitant un Oracle, le rituel est organisé: chants, tambours, danses, feu de joie, célébrations, puis finalement, on brise sa baguette pour compléter la cérémonie. Sa magie est puissante, contrôlée, mais différente. Si certains aînés favorisent la guérison du corps, la potionologie, le savoir ou encore l’illusion, on lui découvre vite un talent pour la magie de l’inconscient, une guérison de l’âme et de l’esprit, que sa famille utilise à bon escient. Un cadeau offert par les dieux.
L’absence de sa baguette lui demandera une grande adaptation dans tous ses cours, le cursus moderne n’étant pas adapté pour sa spiritualité vieillissante, et ses résultats scolaires en prendront un coup.
Dans la même année, elle se mettra à la nage, comme une manière de faire taire le bruit. Elle favorise les plans d’eaux extérieurs, et le froid engourdissant du lac de Durmstrang devient un bon ami.



Sigrid termine ses ASPICS comme on termine un marathon: à bout de souffle. Elle s’implique dans ses nouvelles responsabilités familiales, en plus d’aider ses parents à maintenir le restaurant familial à flot. Comme un bateau qui commence à tanguer, elle sent l’eau à ses pieds. Elle remarque rapidement l’impact du stress sur sa magie, qui semble instable. Dans la panique de ne pas couler, elle jette à la mer tout ce qui peut l’alourdir: elle réalise que le journalisme est une manière de s’impliquer dans des causes qui ne sont pas les siennes, et elle a déjà les problèmes de toute sa famille à supporter. Elle ne peut plus se le permettre, elle a perdu la flamme et l’amour, le besoin de justice, trop encombrée. Elle abandonne son rêve de journalisme et entreprend un parcours en sécurité magique, optant pour une carrière stable comme oubliator.




Sigrid fait son année de service militaire obligatoire, implanté dans le cursus de Durmstrang. Étonnamment, non seulement elle ne déteste pas du tout l’expérience, elle y trouve une forme de réconfort. La servitude lui permet d’oublier: de ne pas penser à ses soeurs, ou aux mauvaises décisions de ses cousins, aux problèmes financiers, à l’éviction de sa marraine, à la dépression de la tante. Elle découvre qu’elle peut oublier tous ses problèmes, quand elle ne fait que suivre les ordres et sauter dans l’action. D’une certaine façon, elle goûte pour la première fois à l’addiction, le rush de l’adrénaline dans ses veines, l’euphorie quand elle les quitte.




Suivant cette découverte, Sigrid abandonne ses plans de devenir oubliator et applique aux bureaux des aurors du gouvernement norvégien. Elle fait son entrée comme n’importe qui, la newbie qui apporte le café et qui n’est pas prise très au sérieux. La novice qui apprend. Son rôle d’Oracle n’importe personne au bureau, on lui fournit une baguette pour compenser. On l’entraîne et on la couvre, on la rassure pour ses erreurs de débutante. Et pour la première fois de sa vie, Sigrid réalise qu’elle ne déteste pas ne pas être spéciale.
Elle apprécie que les dieux lui laissent cette petite chance d’être au bas de l’échelle, la responsabilité des autres pour une fois.



Malheureusement pour elle, son idylle est vite stoppée lorsque ses capacités d’Oracle sont demandées. La santé fragile de sa mère refait des siennes. Sigrid doit mettre sa carrière en pause pour retourner à la maison, où elle veillera sur les quatre autres membres de la famille. Elle apaisera le stress de sa mère. Elle aidera son père à dormir lorsqu’il n’est pas au chevet de sa mère. Elle s’occupera de ses soeurs, préservant l’esprit innocent de Asta et gérant la crise d’adolescence de Klara en cédant à ses envies de cours de boxe. Elle couvrira les quarts de travail au restaurant et s’occupera des employés, pour compenser les absences des propriétaires et rapporter un revenu pour soutenir ses sœurs.

Ses parents lui avoueront qu’ils seront heureux de la voir loin des missions d’aurors. Aucun emploi n’est suggéré pour les premiers-nés, qui sont officiellement libres de choisir leur carrière. Cependant, leur priorité devrait revenir à leur famille en cas de besoin, et les carrières plus humanitaires sont valorisées. Les carrières les plus dangereuses sont découragées, certains ancêtres Haukland ayant d’ailleurs fameusement passé des alliances avec des familles scandinaves, à titre de gardes du corps. C’était une théorie enseignée à tous les jeunes Haukland depuis leur enfance. Et pour les parents de Sigrid, auror ne faisait pas partie de la liste des carrières les plus sécuritaires, inquiets à l’idée de la perdre sur le terrain. Si Sigrid accepta leur opinion comme fondée, elle pria secrètement pour un retour rapide au travail. Ses prières furent entendues un an plus tard, lorsque sa mère fut remise sur pieds.




Sigrid continua de jongler sa carrière et sa famille, accourant chaque fois qu’elle était demandée. La pression s’accumula doucement, pesant sur ses épaules comme un fardeau qu’elle avait encore le courage de prétendre pouvoir porter seule, comme son oncle lui avait enseigné à le faire.

Peu de temps après son 30ième anniversaire, elle est convoquée pour l’aide médicale à mourir de leur grand-mère. Vu le rôle qu’elle tient, sa présence est nécessaire, sa grand-mère croyant dur comme fer que la présence d’Oracle au lit de mort est la clé vers Valhalla. Ses oncles et tantes lui demandent de participer, vu ses talents, elle est donc sommée de sédater la vieille dame juste avant sa mort, comme un cadeau d’adieu.
Sigrid pu sentir la vie de sa grand-mère s’évaporer dans tous ses membres alors que les sortilèges des médicomages faisaient leurs effets. Sigrid eut l’impression d’avoir activement participé à son décès, creusant un gouffre dans sa poitrine.
Elle en fut malade pendant des heures.

Dans la même année, ses parents demandèrent son aide pour choisir un prétendant pour Klara: voyant qu’elle-même n’était toujours pas près d’avoir des enfants, c’était une précaution de perpétuer la lignée, voyant ce qui s’était produit avec elle et son oncle. Sachant pertinemment que Klara prendrait très mal la situation, Sigrid tenta de dévier la situation, de trouver des alternatives, de promettre des fiançailles pour elle-même d’ici la fin de l’année, mes ses parents furent inébranlés. Dans l’espoir d’offrir à Klara le meilleur futur qu’elle pouvait lui offrir, elle arrête son choix sur  @Rafael Lundgren, le meilleur ami d’enfance de Klara, espérant que cela suffirait, lui évitant des fiançailles avec un parfait étranger.
Klara prit très mal l’arrangement, sans surprise - envoyée à Koldovstoretz, elles n’ont pas beaucoup de temps pour en discuter. Les cousines les plus proches en âge de ses sœurs passèrent très vite aux accusations. On reprochera à Sigrid d’avoir planifié l'entièreté de la chose. Les plus vieux clamèrent un mauvais parti, prétextant la voyance d’une mauvaise fortune. Ses parents la félicitèrent pour sa décision.

Pourchasser les mages noirs semblèrent ne plus être suffisant pour ignorer l’eau qui montait doucement. Sigrid répondit pour la première fois à l’appel du soulagement, un besoin d’aide qu’elle ne pouvait demander à personne. Elle était l’aide.
La poudre blanche s’accumula sur les miroirs, et elle ignora son reflet lorsque la consommation devint sa béquille pour continuer à tout porter.



Sa consommation de plus en plus régulière rendent sa magie de plus en plus instable, affectant ses performances au travail et dans ses rituels. L’insomnie qui la ronge depuis des années est encore bien présente, la cocaïne n’agissant pas comme le plus utile des somnifères. Sigrid garde sa consommation secrète, se promettant qu’il s’agit simplement de quelque chose de récréatif, pour l’aider à gérer toutes les responsabilités qui lui tombent dessus. Ses supérieurs remarquent son comportement, mais étant quelqu’un d’extrêmement apprécié au bureau, personne n’ose faire le premier pas pour sonner l’alerte.



L’addiction est bien ancrée dans son système et son esprit. Même dans sa magie, qui s’insubordonne contre sa sorcière, qui explose et crachote, ou qui se tarit lorsqu’elle en a besoin. Une faiblesse dans un de ses boucliers lui cause un accident au travail, l’envoyant à l’hôpital pour un examen de précaution. Plus de peur que de mal, cependant, dans leur crainte de la voir disparaître, ses parents lui avouent commencer à douter de ses capacités en tant qu’Oracle, en tant qu’auror. Des inquiétudes de parents, mal placées, mal exprimées. Leurs doutes - qui dans les oreilles de la blonde sonnent comme des accusations - nourriront la rage de Sigrid pendant des années à venir. Comment osaient-ils douter de sa légitimité, quand ils étaient ceux qui l’avaient élevé comme du bétail? Quand elle n’avait montré rien d’autre que dévotion et servitude? Comment osaient-ils douter de ses capacités? Douter d’elle?




Consommation récréative est devenue consommation quotidienne, un crochet qui semble la maintenir debout. Si elle sait encore bien le cacher, encore mieux le nier, son entourage n’est pas aveugle. Le stress et la drogue lui font brûler de plus en plus de ponts, par mégarde ou volontairement. Amis, familles et relations amoureuses, tout le monde y passe. L’irritation est palpable, et la nervosité encore plus. Sa magie n’est plus fiable depuis longtemps, et pourtant, elle s’obstine à vouloir se prouver capable de tout soutenir.



L’ultime détonation. Une confrontation échauffée avec ses parents - régulières depuis quelques années, souvent provenant d’une discussion financière qui s’embrase - celle de trop. Le stress lui fera perdre le contrôle, sa magie s’échappera des membres comme un barrage brisé. La vague destructrice de sa colère fera exploser une partie du restaurant familial, la source de revenus principale de sa famille. Un accident magique involontaire mais impossible à ignorer. Dans sa panique, elle se demandera, l’espace de quelques secondes, si elle aura causé l’irréparable, mais une fois la poussière des décombres retombées, il était impossible de manquer le regard indéchiffrable de ses parents.
Elle ne saura jamais si c’était plus par colère ou par honte, elle demanda un transfert au Ministère britannique pour pratiquer ailleurs, dès le lendemain matin. Incapable de faire face à aux doutes et à cette vie que les dieux n’avaient visiblement pas offerte à la bonne personne.
Elle fuit sa vie, sans laisser d’adresse, mais elle doute que sa famille ait réellement envie de la revoir.




Londres n’est pas un havre de paix, ni même un endroit rassurant, mais comme une chambre d’hôpital stérile, c’est un endroit neutre, idéal pour guérir. Loin de toute famille proche, de ses traditions et des responsabilités qui vont avec, sachant ses soeurs en sécurité dans leurs écoles respectives, Sigrid reprend sa vie en main. La frousse qu’elle se sera causé au restaurant, mélangé à la culpabilité d’avoir détruit l’établissement, lui offre assez de motivation pour laisser la poudre blanche derrière elle. Le sevrage est douloureux, pénible, mais elle tient bon, déterminée à prouver qu’elle peut être plus que ce que les dieux lui ont promis. Elle évite les vagues, se redresse, et vise une vie meilleure. @Gabriel Standford, le chef des aurors, sans le savoir, lui offre sa chance pour un renouveau.
En 2 ans, si son mode de vie devient plus sain, elle réalise vite que sa magie est beaucoup plus difficile à réparer, la faisant même se demander si elle avait un jour eu un contrôle total de celle-ci. Trop puissante, trop forte pour une sorcière qui se remet à peine debout. Toujours instable, elle ne connecte pas avec les baguettes qu’on lui prête, et craint les dommages qu’elle pourrait accidentellement commettre.
C’est probablement cette insécurité qui l’achève.

Malgré son dossier sans faute, la réalité rattrape vite Sigrid, et en août 2022, un accident avec sa magie entache son dossier d’auror. Un accident totalement invonlontaire, mais résultant en des blessures de civils et de collègues. Le Ministère lui accorde une faveur, minimisant les dommages dans leurs rapports, balayant l’événement sous le tapis, changeant la réalité pour la presse. Sigrid sait qu’ils le font probablement pour leur propre protection, mais elle leur est reconnaissante. Suite à cet accident, elle est mise sur les bancs de touche, forcée au travail de bureau. 6 long mois qu’elle attend, patiemment, sans se plaindre, d’être déclarée apte à nouveau. Elle attend une évaluation positive, tranquillement, remplissant tous les rapports qu’on lui demande, animant toutes les conférences de presse qu’on lui ordonne, répondant, rédigeant communiqué de presse et à tous les journalistes concernant les différents cas survenus dans la métropole, sans broncher.
L’adrénaline du terrain lui manque, mais la magie qui pulse dans ses paumes est un rappel constant de la réalité.



Tous ses efforts pour s’émanciper s’évaporent lorsqu’elle reçoit mot que sa petite soeur, Klara, est non seulement étudiante à Poudlard, mais hospitalisée. Sigrid accoure, comme si elles étaient toujours en Scandinavie, jamais loin l’une de l’autre, et reste à son chevet jusqu’à sa guérison complète.
Le diagnostic tombe: lycanthropie. Ce n’est pas une réjouissance, mais c’est un certain réconfort, une offrande des dieux selon leur culture. Cependant, Sigrid n’est pas rassurée, paniquée par le climat politique de son pays d’accueil. Elle tente comme une démenée de la renvoyer en Scandinavie, là où elle serait en sûreté, là où sa condition serait vue si positivement, contrairement à ici. Irritée que Klara se soit échappée de Koldovstoretz, là où elle la pensait en sûreté, elle voit en sa sœur une responsabilité qu’elle ne peut pas échapper, elle voit en elle le reste de sa famille, qui seront certainement bientôt à ses trousses.
Un blocage dans l’espoir de se prouver.

Suivi peu de temps après par la retraite de Gabriel, remplacé par nulle autre que  @Nótt Tyrfing. Une ancienne connaissance de Norvège, pour ne pas dire un fantôme d'une autre vie, responsable de son évaluation. Sa supérieure, pour ne pas arranger les choses.
Elle avait enfin l’impression de regagner un peu de stabilité, un pied-à-terre. Et la voilà à nouveau, aînée au passé qui la rattrape. Oracle aux responsabilités qui la suivent.