Vocalises nocturnes [Ft. Eynaelle]

Eyna avait bien senti l'immense pression que Freya cachait tant bien que mal sous la surface, le fait qu'elle se tenait difficilement dans un équilibre fragile, comme une funambule dans un cirque à trois anneaux. Mais elle ne s'attendait pas attendu à tout ça, pas attendu à ce que sa famille subisse quelque chose d'aussi difficile. Même Sio ne lui en avait jamais parlé. Eyna voulait garder son calme, mais le fait de voir les larmes couler sur le joli visage de Freya ça a juste un effet instané sur elle : elle se met à pleurer aussi. Même si c'était plus contrôlé que pour Serdaigle. Ce n'était pas une crise de larme incontrôlable, seulement son empathie qui venait lui torturer le cœur à la seule vue de la tristesse de Freya.

La jeune fille vient s'asseoir sur l'herbe à côté de Freya, elle lui attrape le visage avec ses deux mains pour poser la tête de la Serdaigle contre son épaule. Ensuite, elle passe ses bras autour de Freya et elle la sert très fort contre elle. Elle reste figée avec Freya pendant un long moment, tête contre tête, essayant tant bien que mal d'arrêter le flot de larme. Et puis, elle décide soudainement de commencer à chantonner une vieille chanson irlandaise, une chanson traditionnelle qui a toujours évoqué une immense tristesse dans l'esprit d'Eyna, une chanson qui lui rappelle son enfance. Elle la chante avec sa voix de soprano, mais sans y mettre beaucoup de force, sa voix n'était qu'un léger murmure, ce n'était pas un cri de défi qui faisait exploser ses émotions pour les faire monter jusqu'à la lune, cette chanson c'était que pour Freya.

Quand Freya décide de se reculer, Eyna la laisse partir presque à contre cœur. Elle observe le visage de son amie avec beaucoup d'affection et de tristesse. Elle essuie les larmes sur le visage de la rousse avec sa main et beaucoup de douceur. Mais quand Freya se met soudainement à se dénigrer, Eyna fronce les sourcils avec un air honnêtement énervé, ce qui est plutôt rare pour elle.

"Dit pas de connerie. À aucun moment, je ne t'ai trouvé pathétique."

Quand Eyna repensait à tout les fois ou elle était tombée dans une vraie crise de larme...Ce n'était rien comparé à Freya, et contrairement à la serdaigle elle n'a jamais rien vécu d'aussi terrible. Son papa à elle était un homme d'affaire qui avait réussi dans la vie et qui portait très bien. Même si en y pensant, elle se rappelle d'une pièce obscure ou elle était assise à côté de son père dans son bureau, avec un homme recouvert de sang qui supliait au sol pour...

La jeune fille se fait arracher de ses pensées par le doux contact avec les lèvres de la Serdaigle. Elle ne c'était pas du tout attendu à ça et elle pris à contre pied. La proposition qui vient ensuite ne manque pas de lui faire monter légèrement le rouge aux joues, du jamais vu avec elle. Cette proposition direct, couplé avec le fait qu'elle avait été distraite par des pensées beaucoup plus obscure l'ont laissé désarmé, sans aucun masque pour cacher ses véritables pensées.

Elle balbutine un "non" à mis voix.

Après tout, c'était la chose raisonnable à faire. À la base, elle était venu vers Freya avec pour idée de trouver un moyen de lui dire de garder ses distances un petit moment, juste assez pour laisser plus de temps à  @Siobhán Gavalagh-Korrigan de parler de leur situation délicate à sa famille. Freya avait le droit de savoir qu'elle était sa cousine par alliance avant d'aller plus loin dans leur relation. Avec tout ce qui c'est passé dans leur conversation, Eyna avait pas vraiment trouvé l'occasion de dire ça à Freya. Mais il n'empêche qu'elle ne pouvait juste pas accepter cette proposition alors qu'il y avait un tel secret que Freya ne connaissait pas.

Et pourtant, après avoir balbutiné un non à petite voix, elle finit par regarder Freya pendant une fraction de seconde et dire instinctivement, avec une voix beaucoup plus forte

"Ok. Allons-y."

Eyna tend la main dans la direction de Freya