Mayline, tu es une sorcière

L'impuissance de Jameson était palpable. Pour autant, il ne s'avoua pas vaincu pour autant, puisqu'à la minute où il la vit se lever pour partir, il prévoyait de contacter le ministère pour leur envoyer une psychomage assermentée dans l'unique but de défaire ce que ce demeuré Latour avait fait sur cette pauvre Mayline.

Il l'avait écouté lui balancer ces choses à la figure, comme s'il était responsable de tous ces maux. Il n'en revenait pas de la qualité du lavage de cerveau qu'elle avait reçu, mais surtout, qu'elle en fut à ce point convaincu.

Jameson tira vers lui une feuille du bureau de ce criminel de psychologue, et se mit à écrire tout ce qu'il venait de se passer dans l'orphelinat. Du moment où il avait franchi les portes d'entrée de son jardin, jusqu'au moment où Mayline quittait la pièce rapidement.

Les derniers mots de la future Serdaigle semblaient se répéter en boucle dans sa tête. Il n'hésita pas une seule seconde à la retranscrire.

Il leva la tête, observant ce Latour qui le regardait faire. L'envie de se lever et de le jeter aux Sombrals du châteaux lui traversa vaguement l'esprit avant de finalement soupirer. C'était probablement dans ces moments-là où il comprenait cette vague de haine que certains sorciers avaient ressenti à l'égard des moldus du temps où ils se faisaient chasser comme des lapins.

Jameson plia le papier en deux avant de le fourrer dans sa veste. Il se leva de son fauteuil, quittant les lieux sans même se retourner. Passant à la hauteur de la directrice de l'orphelinat, Jameson lui jeta sèchement :
« - Ce n'est pas fini. Je reviens la semaine prochaine. Rendez-lui service, foutez-lui la paix et dégagez-moi ce tordu de cet orphelinat. »
L'envie de lui cracher dessus au bord des lèvres, il continua sa route pour se rendre dans la première ruelle vide et sombre afin de transplaner directement au Ministère.