Pieces of the Sun

@Asel Misra
14.02.2023

Sa réponse émerveilla Adil. Ses yeux s'agrandirent l'espace d'un instant avant de laisser la joie dessinait chacun de ses traits, effaçant alors toute trace possible de fatigue, ou les marques de sa colère qu'il rongeait depuis presque vingt ans. Découvrant la puissance réelle de l'amour alors qu'il pensait l'avoir déjà touché du bout des doigts au mois de mai en l'embrassant pour la première fois, Adil se rendit compte alors qu'avec elle, la vie ne serait qu'une profonde aventure dans laquelle il serait le héros en sa compagnie. C'était quelque chose d'exaltant de se sentir à ce point en phase avec celle qu'il dévorait des yeux depuis maintenant six ans. Un sourire, il baissa rapidement le regard, timide, face à la réaction d'Asel.

Puis, elle vint lui lever le visage et se mit à l'embrasser avec passion. Adil ne se fit pas prier. Rendant son baiser avec la même fougue avec laquelle elle était venue cueillir ses lèvres, le Gryffondor ne se rendit pas compte de toute cette magie qui émanait de cet amour que l'un avait pour l'autre. Il ne sentit pas ses pieds s'élevaient de quelques centimètres, car ses émotions le submergeaient comme un tsunami venant s'écraser sur les côtes nippones.

Tout son corps était galvanisé par l'amour qu'il ressentait pour elle et qu'elle lui donnait. Ses mains vinrent chercher la taille d'Asel puis, sans qu'il ne s'en rende compte, il les fit glisser le long de ses fesses. C'était en cherchant un moyen de découvrir son jardin secret qu'il se revint à lui, se rendant compte d'où ils étaient.

Ses pieds touchaient de nouveau le sol. Il se retira de ses lèvres, mais aussitôt, l'envie de les cueillir le prit, ce qu'il fit avec amour avant de la regarder intensément.

« - Moi aussi, Asel, je t'aime. » Murmura-t-il, le ton juste assez fort pour qu'elle l'entende pour couvrir le bruit que faisaient les petites fées autour d'eux.

« - Il va bientôt revenir avec le dessert. Mais... Mais si tu veux, on pourra reprendre après. » Fit-il, en rougissant légèrement.

Adil et Asel avaient beau avoir consommé leur amour un nombre incalculable de fois*, il n'en restait pas moins pudique sur le sujet. Peut-être qu'avec le temps, cela se disparaîtrait. Pour le moment, le Kabyle était encore bien trop sous le joug de son éducation pour se permettre d'être aussi cavalier. Chose assez étonnante quand on savait qu'Asel, bien qu'elle fut la première qu'il aimait, n'était pas sa première fois.

Il la guida vers sa chaise avec douceur, puis il reprit sa place face à elle.

La dévorant du regard, couper par intermittence par ce sourire candide et amoureux et son regard qui se baissaient sous le trop-plein d'émotions qui tambourinaient sa poitrine et le gênaient sous la ceinture (visible par cette attitude légère par laquelle il s'appuyait machinalement de ses coudes sur la table, le bassin sur sa chaise légèrement en avant), Adil et Asel accueillirent le dessert.

Pour une raison qui n'avait pas besoin d'explication, Adil ne se rappellerait jamais du dessert. Tout ce qu'il se souviendrait, c'était des caresses qu'ils se prodigueraient ailleurs, du contact de ses lèvres sur les siennes ou son corps ainsi que du moment où le monde se figerait au moment où son souffle passionné viendrait s'éteindre dans le cou de sa belle.

Adil était l'homme le plus heureux de la terre. Il resta éveiller quelques instants, la tête appuyée sur sa main, le coude sur le coussin, à la regarder à la clarté de la lune avant de finalement succomber au sommeil, sa tête proche de la sienne.

Note: