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Il y a des blessures qui ne guérissent jamais

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Il y a des blessures qui ne guérissent jamais ...

Quand elles ne vous dévorent pas tout entier.


ft  @Nathanael E. Pierce


En ce dimanche silencieux, Amaranth relisait la lettre qui portait le cachet du célèbre hôpital londonien " St Mangouste ". Derrière les dénominations officielles, se glisser un nouveau traitement et le nom d'un médicomage connu pour son talent et son professionnalisme ; Nathanael Pierce. Elle se souvenait vaguement du sorcier, elle avait partagé des heures d'études à la même table dans la bibliothèque. Il était un élève appliqué, discret avec qui elle avait apprécié faire ses devoirs. Quelques mots échangés, des bonjours silencieux. Il y avait quelque chose de rassurant dans ses souvenirs communs, comme un tableau que l'on regarde tous les jours, une idée chaleureuse de quotidien sans pourtant qu'on ai besoin de le définir.

Elle l'avait rencontré plusieurs fois lors de ces courts séjours dans l'établissement de santé. Il avait fais preuve de discrétion et n'avait demandé que les informations nécéssaires pour entreprendre des traitements, il n'avait pas cherché à en savoir plus. Ou peut-être savait-il mais il avait fais le choix de ne pas évoqué les conséquences des expériences personnelles d'Amaranth. Oui, maintenant qu'elle l'évoquait, un médicomage de son niveau avait sans doute compris qu'en dehors de la condition, et du traitement officiel, l'ainé des Mapleleaf tentait elle-même de se guérir. En témoignagne son ventre marquait de multiples cicatrices, certaines issuent d'injections à répétitions, d'autres sont qualifiés d'auto mutilation.. Elle tentaient de les faire disparaitre avec des onguents et autres pansements enchantées.

Récemment, elle avait fait un malaise, suivie d'une crise lors d'un rempottage dans la serre numéro 3, cet épisode l'avait rendu anxieuse, et elle luttait pour ne pas retomber dans les anti douleurs. Elle avait espoir qu'avec cette visite, le traitement soit plus agressif et lui permettre des jours voir des semaines sans douleur. Amaranth espérait convaincre le sorcier d'augmenter les doses pour qu'elle puisse reprendre des forces.

Elle observa sa silhouette dévêtue dans le miroir, effleurant son ventre marqué avec un soupir. D'un geste lent, elle reboutonna son chemisier clair et glissa ses jambes dans un pantalon palazzo souple d'étoffe noir, nouant la taille avec une élégante ceinture de satin. Elle observa sa montre, constatant qu'il ne devrait plus tarder. D'un geste de la baguette, elle prépara une théière d'eau chaude, hésitant à prendre quelque chose de plus fort, et retourna s'asseoir sur l'un de ses sofas pour patienter dans les meilleures conditions.

L'angoisse lui nouait le ventre, comme à chaque fois.
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Il y a des blessures qui ne guérissent jamais

 @Amaranth Mapleleaf   & Nathanael



 « Pain is inevitable, suffering is optional. »
Buddhist Proverb 



Nathanael n'était pas appelé aussi souvent que cela, par poudlard. Non pas que les élèves ou les membres du personnel ne se blessaient jamais, mais ils avaient leur propre infirmerie, et leur propre personnel soignant. Ils étaient suffisants pour faire les premiers soins, s'occuper des blessures qui n'étaient pas critique : suffisants pour un établissement scolaire, en somme. Mais Nathanael ? Oh il était différent, d'un tout autre calibre. Quand on avait besoin de lui, c'était pour des situations bien plus critiques, délicates, ou simplement parce que l'artillerie lourde était nécessaire. On ne l'appelait pas pour un rhume ou une angine, plus depuis plusieurs années, en tout cas. Alors, quand il reçut un message de Poudlard et reconnut le nom en bas du courrier, le nom de sa patiente, Nathanael sut immédiatement que son doigté délicat était nécessaire, au sein de l'école qui l'avait vu grandir et s'épanouir.

C'était ici qu'il avait commencé sa transformation, pour devenir l'homme qu'il était aujourd'hui. C'était ici qu'il s'était fait ses premiers camarades, ses premiers amis et, bien sûr, c'était ici qu'il avait connu l'amour pour la première fois. Alors il était heureux de pouvoir revenir ici, arpenter ces couloirs à nouveau. Vêtu de son costume gris, taillé sur mesure, Nathanael attrapa ses affaires et transplana jusqu'à la bordure de l'école, se dirigeant directement vers les serres, sans se perdre, comme s'il venait tout juste de quitter l'école. En arrivant à l'entrée de la troisième serre, il fit connaître sa présence d'un :


« Professeur Mapleleaf ? Vous avez demandé à me voir ? »


Un pas après l'autre, Nathanael arpenta ce lieu qu'il connaissait bien, balayant l'endroit de son regard expert, avant de capter la silhouette de sa camarade d'études, tout au fond. Ils n'avaient jamais été proches mais n'étaient pas deux inconnus, pour autant. Nathanael connaissait sa patiente et, surtout, la douleur qui la paralysait, jour après jour. C'était l'un des cas les plus complexes de sa carrière, il le savait bien, mais quel médicomage de renom jetterait l'éponge, face à un challenge de cette taille ? Pas lui, en tout cas. Il avait essayé plusieurs traitements, pour combattre la douleur de la demoiselle, mais les résultats avaient été plus que mitigés. Ce n'était pas suffisant, comme s'il essayait de soigner une plaie ouverture avec un simple pansement, mais il ne pouvait pas baisser les bras, pas maintenant.

Bientôt le médicomage arriva à portée de sa camarade, l'observant là, assise sur le sofa, à l'attendre. Souriant à la demoiselle, en guide de salutations, Nathanael coupa court aux politesses habituelles pour rentrer dans le vif du sujet.


« Comment est la douleur, en ce moment ? Sur une échelle de un à dix. »


Elle n'avait pas besoin de savoir comment il allait, ou ce qu'il devenait en ce moment. Elle avait besoin qu'on l'aide à combattre la douleur, en prenant en compte le risque possible qu'elle ne devienne accroc aux anti-douleurs, si le médicomage ne faisait pas attention. Mais que pouvait-il faire, face à ces maux ? Face à ce mal qui rongeait Amaranth de l'intérieur ? Il était là pour trouver des solutions, et pas pour parler de la pluie et du beau temps. N'était-ce pas la raison de sa présence ici, après tout?Au moins, avec cette question, il pourrait s'enquérir de l'état de sa camarade d'études, pour dresser un portrait de la situation et prendre les décisions qui s'imposeraient ensuite.

Ainsi, attendant une réponse, Nathanael pointant d'un mouvement de tête la place, sur le sofa, à  côté de l'enseignante, demandant s'il pouvait s'asseoir à côté d'elle un :


« Puis-je ?  »



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Il s'était annoncé avec respect et discrétion, deux adjectifs qui qualifiaient chacune de ses actions. Nathanael était précis, et ne perdait pas de temps avec les fausses politesses, on le disait efficace, et appliqué. Le professeur de Botanique comptait sur ces qualités, et nourrissait l'espoir que sa situation s'améliore. Elle le salua avec un sourire aimable, l'observant dans son costume impeccable.

- Sur une échelle de 1 à 10 reprit elle, en réflechissant un instant. Elle fut surprise par sa proximité, mais acquiesça avec politesse. Il était son médecin, il se devait d'être proche de sa patiente.

- J'ai eu une... crise il y a peu de temps, je dirais 8 à ce moment là. C'est monté crescendo, les premières minutes j'ai su me contenir, mais j'ai cédé au bout de dix ? Peut-être douze.. Aprés ça a duré un long moment, soupira t elle. Depuis, je dirais qu'au quotidien, 5-6 selon mes activités. Les angoisses, et terreurs nocturnes ont recommencées.. Je fais souvent le même rêve..

Amaranth s'était levée dans un soupir lasse, balayant sa chevelure d'un geste légèrement tremblant de sa main. Séquelle qu'elle pouvait avoir, après des épisodes douloureux et l'abus d'anti douleurs.

- Je rêve d'un corps. Non, un buste humain mêlé à une matière sombre, coagulé. Du sang, des viscères. Un être tentant de ramper, de s'échapper. Il semblait sortir d'une carcasse, d'une autre créature. J'étouffe un cri et je perds l'équilibre. C'est un charnier. Et puis il y a l'odeur des chairs noires, du sang. J'essaie de reculer, mais impossible. Et soudain, une douleur s'empare de mon ventre, il est ouvert lui aussi, et une masse informe s'en échappe... Ca me brule, ca me dévore... Et la douleur me réveille.. Raconta la sorcière dans une voix étouffée.

- J'ai parfois l'impression d'être maudite, possédée... Est ce possible Nathanael ? Questionna t elle, avec une certaine pudeur. Ses lèvres étaient rouges de gêne, et le souffle se faisait court. Amaranth se sentait mise à nue. Seul son père connaissait la réalité de sa condition, et des étranges visions. Mais maintenant il était parti, il avait rejoint sa mère, laissant la dernière des Mapleleaf seule, orpheline.

Amaranth aspirait à retrouver une vie sans ou du moins avec moins de douleur, des nuits pleines de rêves et un avenir possible. L'amour, et une famille. Perpétuée la lignée, poursuivre l'entreprise familiale et mettre fin à cette malédiction.

- Je suis prête à tout essayer, qu'importe le traitement... Ajouta la rousse avec un certain désespoir. Qu'importe les moyens, Qu'importe la magie... Elle devait trouver une solution..

- Aidez-moi, je vous en prie..
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 @Amaranth Mapleleaf   & Nathanael



 « Pain is inevitable, suffering is optional. »
Buddhist Proverb 



Ce métier était difficile. Pas le côté technique, non. Sur ce point-là Nathanael n'avait aucune difficulté, il connaissait le corps humain dans ses moindres recoins, ses mécanismes de défense immunitaire comme ses limites, mais c'était le côté humain qui était le plus dur. Pourquoi ? Parce qu'il y aurait toujours des patients avec des histoires à vous fendre le cœur, des patients bien trop atteints, bien trop en souffrance pour que les méthodes traditionnelles fonctionnent. Le plus dur n'était pas de trouver de solution, mais de savoir si le traitement allait faire plus de bien que de mal, ou non, et d'être capable de réviser son jugement en cours de route.

Nathanael s'était occupé des autres, pour soigner leurs corps et leurs âmes, depuis qu'il avait 5 ans. Depuis ses 5 ans il avait fait passer tous les autres avant lui. Avait mis son existence entre parenthèses pour aider, soigner, réparer et, si cette voie était la plus gratifiante et noble au monde, elle restait lourde de conséquences. En l'espace de dix années il avait été mis en contact avec la mort et la souffrance plus que n'importe qui le ferait en une vie complète. Comment pourrait-il rester intact, sachant cela ?

Chaque patient avait son histoire, et Amaranth était l'une de ces personnes. Elle souffrait pour quelque chose qui était hors de son contrôle. Sa mère avait voulu un enfant, avait tout fait pour en avoir un, même ce qui serait prohibé par tout le corps médical, mais n'avait pas réfléchi aux conséquences que cela aurait sur son organisme, ou son enfant. Elle était désespérée, prête à tout pour avoir un enfant, et c'était aujourd'hui son enfant qui en payait le prix. En quoi était-ce juste ? Ce cas était dur, très dur, mais le Pierce pourrait faire face. S'il avait suivi la voie de la médecine, c'était justement pour des cas comme celui-ci.

La douleur de l'enseignante était réelle. Certains pourraient essayer de le minimiser, pour paraître plus fort, mais elle connaissait assez Nathanael pour ne pas se permettre de mentir. En tout cas il ne l'espérait pas. Si Nathan nota la douleur dans un coin de sa tête, ce fut la description du cauchemar de la demoiselle qui captiva le plus son attention. Elle rêvait de sa mère, de sa naissance, de ce que sa génitrice avait fait subir à son propre corps parce qu'elle ne l'avait pas accepté, parce qu'elle n'était pas en paix avec les décisions de sa mère, et comment pourrait-elle l'être ? Alors, quand sa camarade mentionna une malédiction, la réponse du médicomage ne se fit pas attendre.


« Les malédictions existent, oui, mais je refuse de croire que c'est votre cas. »


Pas encore, pas avant d'avoir épuisé toutes les possibilités, en tout cas. Alors, quand la demoiselle confirma qu'elle était elle aussi prête, quand elle lui fit part de son désespoir, une partie du cœur du médicomage se fractura. Prenant une courte respiration, pour reprendre le contrôle de son masque, il souffla alors :


« Je vais laisser le protocole de côté, pour un instant, et me permettre un commentaire personnel, si vous m'y autorisez. »


Joignant le geste à la parole, Nathan se leva du sofa et posa un genou à terre, pour être à la hauteur d'Amaranth, juste devant elle. Plongeant son regard dans le sien, après avoir invité la demoiselle à s'asseoir à nouveau, ce fut avec une douceur surprenante qu'il formula :


« Nous ne savons pas encore parfaitement toutes les conséquences que peuvent avoir, sur votre corps, les expériences menées par votre mère, pour vous avoir. C'est vrai. Je ne vais pas vous mentir sur ce point. Mais ce que je peux vous dire, en revanche, c'est que personne ne mérite de souffrir comme vous souffrez. C'est pour aider des gens, comme vous, que je suis devenu médicomage, et je n'arrêterai pas d'essayer de vous soigner, jusqu'à ce que vous soyez débarrassée de cette douleur constante, ou jusqu'à ce que vous en ayez assez de moi. D'accord ?  »


Il était peut-être froid et trop sérieux, par moments, mais son regard parlait pour lui. Son regard brûlait d'une passion étonnante, parce qu'il en avait quelque chose à faire. Il était impliqué, plus qu'aucun autre, car c'était ainsi qu'il fonctionnait. Pas de demi-mesures. Raclant sa gorge pour se redonner une contenance, pour ne pas trop s'emporter car sa patiente avait besoin de lui, et pas de ses émotions, le jeune homme se redressa, plongea la main dans son sac pour en sortir une potion avant de s'approcher et la tendre à sa camarade.


« Cela va aider, pour la douleur. Une gorgée toutes les 4 heures. D'accord ?  »


Ce n'était qu'un remède temporaire, pas une solution aux racines du mal, mais il fallait bien commencer par quelque chose. Attendant que la demoiselle en boive en lampée, au moins pour calmer la douleur le temps de la conversation, et la mettre à l'aise, une idée commença à germer dans la tête du jeune homme. C'était encore trop tôt pour en parler, mais peut-être allait-il réussir à trouver un nouvel angle d'attaque.


« Je sais que vous êtes fatiguée de passer de traitement en traitement, de faux espoir en faux espoir, quand rien ne semble améliorer les choses. Ce n'est  pas mon but de continuer dans cette direction. La question que je dois vous poser est très simple : à quel point me faites-vous confiance ?   »



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Le médicomage, dans un premier temps, rassura Amaranth sur le fait qu'il ne pensait pas que ce soit une malédiction. Elle soupira. Ne sachant pas vraiment si c'était une bonne ou mauvaise nouvelle. Une malédiction était quelque chose d'horrible, voir d'indéfaisable. La professeur de Botanique ne voulait pas tomber dans ce fatalisme. La rousse haussa légèrement le sourcil fasse à sa demande personnelle. Elle craignait ce genre de questions, mais savait qu'elle devait être honnête. Aussi douloureuses puissent elles.

D'un geste doux, et d'une voix velouté, Nathanael appuya la complexité de la situation mais surtout, l'aplomb dont il faisait preuve, et la promesse de poursuivre les traitements jusqu'à trouver la solution qui lui permettrait de vivre sans douleur. De mettre fin à cette mort lente qui la rongeait de l'intérieur. La passion du discours fit bondit le coeur de l'ancienne Serdaigle, elle ne voulait qu'une chose, croire le sorcier. Elle le vit, reprendre contenance en lui proposant une fiole aux couleurs sombres et en lui indiquant le dosage adéquat. Amaranth approuva, en silence.

D'une main timide, elle s'éxecuta. Faisant tomber une goutte sur sa langue, avant de l'avaler. En quelques secondes, une chaleur agréable envahit son corps. Chaque muscle semblait se détendre, et le visage crispait de la sorcière écarlate disparue. Elle gémit de soulagement, elle en avait presque les larmes aux yeux. Elle les essuya du revers de la main.

« Je sais que vous êtes fatiguée de passer de traitement en traitement, de faux espoir en faux espoir, quand rien ne semble améliorer les choses. Ce n'est  pas mon but de continuer dans cette direction. La question que je dois vous poser est très simple : à quel point me faites-vous confiance ?  »

Amaranth plongea son regard orageux dans celui de l'élégant sorcier. Songeant à la confiance qu'elle lui accordait. Elle aurait voulu répondre qu'elle lui faisait confiance au point de tout lui confier.. Mais elle songea à ses cauchemars, et ses visions qui ne lui appartenaient pas. Un jour viendra où il lui faudra trouver le courage d'affronter la réalité de ce qui hantait ses nuits. Cela faisait quelques mois, qu'elle avait compris. Depuis la mort de son père, et ses dernières paroles. Sa naissance n'était pas fait de plantes et de miracles, mais bien de procédés bien plus sombres.

Il s'agissait d'une pièce sombre, une cave peut-être ? Une odeur humide s'échappe des murs de pierres anciennes. Des bougies tremblotantes éclairent la pièce avec inquiétude. Des bocaux remplis de fœtus et d'organes humains sont éparpillés sur des étagères en bois craquelées, laissant une odeur nauséabonde dans l'air.
Le silence n'est interrompu que par le son des chuchotements de la sorcière, qui semble être en communion avec les forces surnaturelles. Ses cheveux sont aussi roux que ceux d'Amaranth, ils sont plus courts et parsemés de mèches étincelantes. Ses yeux sont d'un vert enivrant, et semblent ailleurs. Ils parcourent des ouvrages aux symboles interdits, et aux tâches dégoutantes.


- Au point de vous confier ma vie.. souffla t elle en enterrant la vision de sa mère brisant les tabous de la magie au fond de son coeur. Viendra un jour, où elle devra affronter la vérité et la honte, et confier ses souvenirs à Nathanael.

- Vous êtes mon dernier espoir contre mes propres démons.. La sorcière se leva avec lenteur, observant les photographies qui se dressaient sur l'un de ses meubles. Caressant du doigt une image animée d'un couple au regard amoureux. Je ne vous mentirai pas, si cela devrait être un nouvel échec, j'abandonnerai la médicomagie officielle et respectable pour ne trouver vers d'autres domaines.. Vous vous en doutez, j'ai déjà tenter certaines choses.. Confia t elle, les joues rouges d'embarras.

Elle déglutit avec difficulté, avant de poursuivre d'une voix qui se voulait plus enjouée.

- Alors, il ne vous reste plus qu'à réussir Nathanael ! Elle lui adressa un sourire plein d'espoir. Oui, elle souhaitait de tout coeur qu'il soit l'homme qu'elle attendait. Le sorcier qui lui permettrait d'envisager un avenir bien moins sombre.
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 @Amaranth Mapleleaf   & Nathanael



 « Pain is inevitable, suffering is optional. »
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Pendant longtemps Nathanael avait cru que certaines choses ne pouvaient être changées. Qu'un mal restait un mal, et qu'il fallait l'accepter, tout comme il avait accepté que son géniteur ne changerait jamais. C'était sa certitude de jeune garçon, qui avait bien changé depuis. Depuis quand, exactement ? Il ne savait pas vraiment à partir de quel moment il avait commencé à croire en des jours meilleurs, à se dire que chaque problème avait sa solution, mais c'était cette certitude renouvelée qui l'avait amené jusqu'ici, aujourd'hui. Il devait espérer, il devait croire que certaines maladies attendaient juste d'être découvertes, et que la médecin était en constante progression. Car s'il arrêtait d'y croire, à quoi bon continuer ? Le Pierce en avait trop vu pour être naïf, ou éhontément optimiste, mais il continuait de se battre, jour après jour, parce que cela en valait la peine.

Et elle, cette femme face à lui, valait le coup qu'on se batte pour elle, car elle n'avait jamais demandé à ce que sa vie ne soit qu'un éternel tourment. Elle voulait vivre, avancer, s'épanouir et cette constante douleur l'en empêchait. Alors elle se tournait vers les guérisseurs, ceux ayant dédié leur vie à guérir les maux des autres. Elle avait encore de la force en elle, sinon elle ne souhaiterait plus lutter, sinon elle n'aurait pas demandé à son camarade de l'aider et se serait laissée couler. C'était tout ce dont le médicomage avait besoin, de savoir qu'elle était prête à se battre, autant que lui.

Mais maintenant il lui fallait un plan d'attaque. Les examens traditionnels n'étaient arrivés à aucune conclusion probante, ou sinon Amaranth n'en serait pas là, aujourd'hui. Les médicaments et potions ne faisaient que lutter contre la douleur, qu'améliorer le confort de vie de la demoiselle, mais ce n'était que temporaire, car le mal finissait toujours par revenir. Il fallait changer les choses, observer la situation sous un nouvel angle, car le traitement actuel ne menait à rien, de toute façon. Alors, quand sa camarade confirma au médicomage qu'elle était prête à tout, même à recourir à des moyens moins...traditionnels, le Pierce confirma :


« Laissez-moi au moins essayer, avant d'en arriver à de telles extrémités. Nous n'en sommes pas encore là.  »


Pas encore, et il espérait qu'il trouverait une solution avant que Amaranth n'en vienne à appliquer son idée de départ. Pouvait-il garantir une solution ? Pas encore, pas sans des testes supplémentaires, mais il pouvait garantir qu'il ferait de son mieux et, cela, il le jurait. Après tout, n'était-il pas un homme de parole, un homme honorable ? Se redressant, avant de s'asseoir au bord du sofa, le médicomage ferma les yeux un instant, pour laisser son cerveau carburer à plein régime, à la recherche d'une direction à prendre. Que faire, comment faire ? Il passa en revue tout ce qu'il connaissait, tout ce à quoi il pouvait bien penser et, quand un constat le frappa, il le vocalisa à voix haute.


« On va repartir à zéro. »


Cette nouvelle pouvait être désespérante, mais le Pierce ne tarda pas à expliquer son point de vue. Se redressant, il se tourna vers sa camarade, avant d'expliquer :


« Les méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas. Il est donc temps de commencer à écrire, sur une nouvelle page, pour ainsi dire. Je vais contacter certains de mes collègues les plus expérimentés et capables, pour que nous trouvions, ensemble, un nouveau plan d'attaque, pour vous. »


S'il ne voyait pas le puzzle dans son ensemble, il pouvait demander de l'aide pour rassembler les pièces, hors de sa portée. Il avait besoin d'un autre cerveau, d'un autre point de vue que le sien. Arriverait-il à convaincre certains collègues de participer à cette bataille, à la résolution de ce mystère médical ? Il était sûr de lui, Nathanael avait toujours quelques talents d'orateur et de diplomate. Il y arriverait, il ne prendrait pas non pour une réponse, de toute façon. Mais voilà, il lui restait tout de même un dernier point à préciser.


« Et vous ferez partie intégrante de cette..aventure. Personne ne connaît mieux votre corps et votre douleur, que vous. Si nous devons trouver une solution, vous laisser en dehors du processus de réflexion n'est pas une option.  Qu'en dites-vous ? »



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fr   @Nathanael E. Pierce

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Amaranth se fit la promesse de laisser ses recherches dans un coin, et de se concentrer sur ce que pourrait lui proposer le médicomage. Une dernière chance, et elle devait y consacrer toute son énergie et sa confiance. De nature anxieuse, il s'agissait d'une épreuve pour la sorcière. Instinctivement, elle vint frotter la peau de son poignet qui portait des cicatrices discrètes. C'était un geste qu'elle faisait à chaque fois qu'elle refoulait une angoisse. Elle lui adressa un sourire gêné. Elle qui avait horreur d'être mise à nue, semblait constamment sous le regard percent du sorcier.

- Des collègues plus expérimentés ? Répéta t elle, Merlin, l'idée même que d'autres personnes apprennent sa condition, lui donna la nausée. Elle prit de longues minutes pour digérer l'information.

« Et vous ferez partie intégrante de cette..aventure. Personne ne connaît mieux votre corps et votre douleur, que vous. Si nous devons trouver une solution, vous laisser en dehors du processus de réflexion n'est pas une option.  Qu'en dites-vous ? »

Le professeur de Botanique reconnaissait la logique dans cette démarche, et son rôle actif dans la guérison. Elle devait " collaborer " avec un groupe potentiel de sorcier. Sa pudeur qui lui colorait assez les joues régulièrement ressortie face à la proposition de Nathanael. Elle espérait qu'il ne se détourne pas d'elle, qu'il ne la regarde pas avec pitié ou pire avec honte. Amaranth était terrifiée à l'idée de mourrir lentement, mais encore plus par le souvenirs des travaux hérétiques de sa propre mère. Du peu qu'elle avait découvert, cela suffirait pour la faire exclure de la communauté magique. Les temps étaient durs, les répressions se faisaient de plus en plus violentes.

- Promettez-moi de ne pas me juger.. qu'importe la fin de cette aventure, souffla t elle en posant délicatement la main sur son avant-bras. Merci pour la fiole, j'en ferai bonne usage
termina t elle, en entendant sonner l'horloge de son bureau.

(...)
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 @Amaranth Mapleleaf   & Nathanael



 « Pain is inevitable, suffering is optional. »
Buddhist Proverb 



L'espoir était parfois la pire des maladies, ou tout du moins était-ce la conclusion à laquelle l'aîné Pierce était arrivé, avec du temps et de l'expérience. Car l'espoir n'était pas promesse de résultats. L'espoir n'était qu'une illusion, un jeu de l'esprit poussant un individu à continuer d'aller de l'avant, même lorsqu'il n'avait plus rien à attendre de la vie. Mais Amaranth, elle, connaissait cette limite. Elle savait qu'elle ne pourrait pas continuer à espérer, éternellement. Aussi se donnait-elle une autre chance, une toute dernières chances avant d'accepter sa situation, non sans une peur que Nathanael pouvait presque sentir d'ici.

C'était bien cela le plus dur et surtout la dernière étape du deuil : l'acceptation. Elle était prête à faire son deuil, le deuil de ce que sa mère lui avait fait subir mais, surtout, le deuil de ce qu'elle ne serait peut-être jamais : une mère. Le médicomage ne pouvait que comprendre ce désir de fonder une famille, même si ce désir semblait hors de portée de l'homme depuis trop longtemps.

Était-ce pour cela qu'il était ici ? Parce qu'il comprenait la souffrance de cette femme ? En partie, oui, même s'il n'osait le vocalisait en ces termes. Pas ici, pas maintenant. Alors, quand la demoiselle s'interrogea sur les autres médecins qui participeraient à ce processus de guérison, Nathan comprit qu'elle était très réticente à l'idée de mettre quelqu'un d'autre dans le boucle. Elle avait ses raisons, son médicomage pouvait les deviner, et pourtant il tint à préciser :


« Disons que, compte tenu de la difficulté de la tâche, des cerveaux supplémentaires ne seront pas de trop. Mais je ne souhaite pas vous forcer la main. Si vous préférez que cela reste entre nous, je me plierai à votre volonté. Sachez seulement qu'à plusieurs, nos chances de réussite sont plus grandes. »


Il restait au service de sa patiente et non l'inverse. Si, en bout de ligne, elle voulait qu'il soit le seul à connaître la vérité, même si cela pouvait ralentir ou détruire la possibilité d'un remède, alors il se plierait à la volonté de sa camarade. Après tout n'était-ce pas son corps ? N'était-elle pas libre de choisir qui lui ferait passer d'innombrables tests et expériences ? De décider quoi dévoiler et à qui ? C'était sans doute cela la partie la plus difficile de son travail, quand un patient baissait les bras et se condamnait lui-même, avant d'avoir tout essayer.

Mais ils n'en étaient pas encore là. Amaranth avait encore un feu qui brûlait en elle. Elle avait encore le goût de vivre, le désir de se battre. C'était plus qu'il n'en fallait au jeune homme. Mais, quand elle s'approcha et l'implora de ne pas la juger, l'homme fit un autre pas vers elle, lui coulant un regard plus...humain, avant de lui admettre :


« Je serai la dernière personne à vous juger, pour vouloir reprendre le contrôle de votre vie. Si je le faisais, je deviendrai sans doute le plus grand des hypocrites. »


Il ne pouvait pas en dire plus, mais assez pour qu'elle comprenne qu'il n'était pas prompt à jeter la première pierre. Ne restait plus qu'à mettre les choses en place, à présent. Ainsi, lorsque l'horloge retentit, Nathanael rangea ses affaires et, d'un geste, signifia à sa camarade qu'il allait prendre congé d'elle. Il avait du pain sur la planche, désormais.

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