Merci pour le carry - Feat Freya Korrigan

INFOS FICHE DE PERSO

Le temps s’était légèrement réchauffé récemment mais ça n'empêchait pas Koffi d’être bien couvert alors qu’il arrivait enfin aux abords de pré au lard. La météo était plutôt grise même si quelques éclaircies perçaient ici et là par moment. Rien de bien extraordinaire en cette saison pour tout anglais de souche du moins, ou d’adoption dans le cas du jeune orphelin.

Le jeune homme avait fixé rendez-vous à @Freya Korrigan un peu plus tôt dans la semaine, l’ayant croisée au détour d’un couloir. Il tenait à la remercier pour son intervention durant le cours de métamorphose quelques jours plus tôt qui l’avait sauvé d’une vicieuse attaque d’un mage noir qui aurait stoppé net la l’exercice du professeur Luke Korrigan. Koffi se demandait si les deux étaient apparentés et se promit de lui poser la question à son arrivée.

La jeune sorcière lui avait fait forte impression sur le moment, de par ses capacités magiques, et son apparence physique avait renforcé son aura presque intimidante auprès de l’orphelin. Il s’était surpris parfois durant les cours qu’ils avaient partagé la semaine à la regarder en trahissant une certaine attirance. Koffi avait donc eu d’autant plus de mal à l’inviter aujourd’hui. La discussion s’était faite assez naturellement par contre et Freya avait finalement accepté de le rejoindre à l’entrée de pré au lard un peu après midi.

Le lionceau ne cherchait pas pour autant à la séduire en provoquant cette rencontre, mais surtout la remercier pour son aide durant le cours et en faire la connaissance dans un cadre moins formel qu’une salle de classe, ou que la Grèce antique…

Koffi s’appuya sur le bord d’un pilier au bord de la route aux abords de l’entrée de la ville et commenca à attendre la serdaigle, étant arrivé en avance. Ses doigts chipotaient tranquillement l’étui de son harmonica qu’il avait dans sa poche, trahissant une légère appréhension tout de même, celle qui caractérisait les premières rencontres même si ce n’était pas réellement le cas ici. Il réfléchit à des idées d’activités n’ayant pas réellement d’idées et n’étant pas encore si familier avec le petit village.

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Freya était à la bourre. Elle courrait déjà depuis plusieurs minutes en checkant constamment sa montre. Il fallait qu'elle soit en retard pour un rendez-vous ! Elle qui se vantait d'être toujours à l'heure. Une question de manières s'efforçait-elle à souligner chaque fois que le sujet arrivait sur le tapis. Et Merlin sait à quel point l'aiglonne aimait paraitre parfaite aux yeux de tous. Il lui fallut quelques minutes supplémentaires afin d'arriver en vue de Pré-au-Lard et sa sortie sud, sa destination.

Son date était déjà là.

Freya ralentit le pas à l'approche de ce dernier, tentant de calmer sa respiration et mettre un peu d'ordre dans sa crinière rousse que sa marche forcée avait complètement ruinée. Naturellement frisée, elle ressemblait à un lion. La galloise enleva un chouchou de son poignet et attacha sa chevelure dans une queue de cheval sommaire qu'elle voulut plus décontractée et dynamique. Cela ferait amplement l'affaire.

- Bonjour Koffi ! Je suis navrée, j'ai été retardée.

Freya avoua en baissant la tête de contrition. Elle la releva cependant rapidement, plongeant son regard azuré dans celui du gryffondor avant de lui offrir un magnifique sourire. Elle était contente de le voir mais plus que ça encore, elle jubilait à l'idée de sortir de Poudlard et de toutes ces révisions qui en finissaient jamais ! Le temps s'étant réchauffé en ce début de printemps, la galloise arborait une jupe blanche taille haute censée redonner à sa peau d'hiver un semblant de couleur, un petit haut lavande laissant la part belle à ses courbes très féminines, le tout surmonté d'une veste en jeans qu'elle estimait très cool. Une tenue adaptée à la météo.

- Ca me fait plaisir de te voir. J'espère que tu ne m'as pas attendu trop longtemps ?

Freya s'enquit par pure sollicitude avant de glisser son bras dans le sien et de l'inviter à se diriger vers le centre du village afin de démarrer leur petite ballade.

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Koffi avait eu le temps de réfléchir en attendant Freya, celle-ci ayant accusé un léger retard. Le jeune homme n’en prit pas vraiment ombrage, étant habitué aux retards qui étaient devenus conventionnels dans ce genre d’occasion. Le but était de passer un bout de l’après-midi chill, sans se rajouter de la pression supplémentaire. L’orphelin avait appris à apprécier la solitude durant ces derniers mois et en avait profité pour regarder le ciel se couvrant peu à peu. Le phénomène était bien plus magique ou impressionnant pour le lionceau que toute forme de magie qu’il avait eu l’occasion de contempler dans l’enceinte du château.

Alors que son regard balayait distraitement l’horizon, Koffi vit apparaître Freya au loin qui marchait d’un pas plutôt rapide. Sa chevelure, aux reflets cuivrés, rassemblée en une queue de cheval pour l’occasion, remuait au gré de chacun de ses pas alors qu’elle approchait.
Le jeune homme ne put s’empêcher d’éprouver une certaine attirance pour l’aiglon bleu et argenté mais se garda bien de le montrer. Il semblerait que sa camarade ne soit pas une vélane, ou une demi-vélane, cette fois-ci, ce qui rassura l’orphelin.

Après s’être excusée du retard, la jeune femme vint directement placer son bras sous celui de Koffi, déterminée à commencer à profiter de son après-midi.
C’est donc avec un grand sourire et des yeux rieurs que Koffi, après avoir lui-même échangé les formules habituelles pour ce genre d’occasion à savoir quelque chose comme : “Bonjour, pas de souci, ça va et toi?” prit la direction du centre du village.

Freya semblait de très bonne humeur ce qui déteignait sans nul doute sur Koffi, très sensible à ce genre d’énergie.

“Merci d’être venue, ça me fait plaisir, d’autant plus que tu as l’air aussi de très bonne humeur!”

Koffi avait conscience qu’une invitation d’un inconnu ou presque n’était généralement pas acceptée, et souvent avec raison, par la plupart des gens. Il était donc heureux que Freya lui ait fait confiance pour l’occasion.

“Je tenais à te remercier pour ton intervention providentielle durant le cours de métamorphose, sans toi, mon expérience aurait probablement été fortement écourtée! Tu as déjà une idée de la ou tu veux aller ou tu préfères qu’on discute en se baladant?”.

Les deux options convenait au jeune homme, mais il voulait laisser le choix à sa partenaire du jour, le but étant de lui montrer sa gratitude.

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- Il fait beau. Je ne croule pas sous mes livres de cours enfermée à la bibliothèque et je suis en bonne compagnie. J'ai tout pour être de bonne humeur !

Freya répondit d'une voix guillerette dans ce qui était une demi-vérité. Cela lui faisait évidemment du bien de sortir du cadre de Poudlard et de cette pression de résultats qui pesait sur ses frêles épaules. Une pression que la galloise s'était mise plus ou moins toute seule et qui palissait en comparaison de celle qu'elle s'était mise mise en voulant délivrer son père Eochaid de sa malédiction. Mais elle préféra se contenter de se réjouir de ces petites victoires qui lui aéraient l'esprit.

- Tu n'as pas à me remercier pour cela, vraiment. C'était sous le feu de l'action et c'était même pas réel en plus. Je ne sais pas si je serais capable de faire la même chose si cela arrivait dans la vraie vie.

Freya était clairement une femme de réflexion et non une femme d'action. Elle aimait prendre le temps de peser le pour et le contre et/ou de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de l'ouvrir. Cela faisait d'elle quelqu'un de patient mais manquant souvent d'initiatives. Même si l'aiglonne pouvait se montrer bien plus réactive lorsque la situation l'exigeait. Comme ce fut le cas pendant le cours de métamorphose dans lequel Eynaelle et Koffi se retrouvèrent en danger.

- Si on commençait par Honeydukes ? Et toi qu'est-ce que tu aimerais faire ? Tu connais bien Pré-au-Lard ?

Freya se rappela des potentielles origines humbles de son camarade, ne l'ayant jamais croisé dans des écoles magiques. Mais elle se faisait surtout un point point d'honneur à se rappeler que tout le monde n'avait pas baigné dans ce monde depuis le berceau. Koffi n'avait peut être pas encore eu la chance de visiter toutes les boutiques intéressantes du village.

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L’attitude enthousiaste et décontractée de Freya mettait vraiment Koffi à l’aise, il avait l’impression de discuter avec une amie de longue date, ce qui lui faisait réellement du bien. Sa première remarque provoqua d’ailleurs chez lui un grand sourire qui trahissait à quel point cela lui avait manqué.
Il lui répondit donc, le visage toujours animé par ce grand sourire : « Il fait peut-être beau pour une Galloise comme toi, mais c’est plus compliqué pour un « Froggie » comme moi. »
Il faisait référence au surnom qu’on lui donnait parfois chez lui à Manchester, faisant référence au fait que Koffi avait été initialement été recueilli en France.
« En plus les livres sont une bien meilleure compagnie que certaines personnes ». L’orphelin en savait quelque chose, la bibliothèque ayant constitué sa deuxième résidence depuis le début de l’année. « Enfin j’avoue que je suis quand même une personne très intéressante » rajouta-t-il en emphasant le « très » partant ensuite d’un rire franc, soulignant le second degré de sa remarque.
Reprenant un peu contenance il reprit : « Je n’ai pas à le faire, mais je le fais quand même ! C’est important de souligner ce genre d’action de nos jours, on est de plus en plus autocentrés et ce genre d’acte est à souligner selon moi… ».
Koffi raffermit légèrement le bras en regardant Freya dans les yeux, affichant un regard rempli de gratitude, cherchant là à joindre le geste à la parole.
« Tu sais ce genre d’action est instinctive, si tu l’as eu dans une simulation, tu l’auras probablement également dans la réalité, désolé de ne pas avoir pu te rendre la pareille mais j’ai des progrès à faire en sort et autres enchantements… ». C’était une volonté forte chez le jeune homme, mais il savait que ca s’améliorerait, comme le professeur Amonwë lui avait montré. Il cherchait ici surtout à rassurer sa jeune interlocutrice.
« Je ne connais pas trop Pré-au-Lard, ce n’est que la deuxième fois que je viens ici. Je sais juste ou se trouve l’animalerie et Honeyduke. Du coup si tu connais mieux que moi, je ne suis pas contre un peu de découverte… »
Une légère lueur espiègle traversa le regard de Koffi, preuve d’une complicité naissante avec la jeune femme.
« Dans tous les cas j’irai ou tu iras comme dirait Céline ! ».
Son accent français était à couper au couteau mais il espérait que Freya apprécierait la référence et la blague.

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- Oh, va pour la surprise alors !

Freya se frottait les mains. Koffi n'avait apparemment pas entendu parler de la Cabane Hurlante, la maison la plus hantée de toute la Grande-Bretagne ! Elle espérait clairement lui filait une frousse de tous les diables ! Peut être aimait-il les surprises comme elle ? L'aiglonne le découvrirait lors de cette ballade. Car c'était là les enjeux principaux de cette dernière : S'amuser et mieux connaitre le gryffondor.

- Haha ! Froggie ! C'est mignon comme surnom. Je savais pas que tu étais français. Tu n'as pas eu de mal avec l'anglais au début ?

Freya revint sur les confidences de Koffi. Elle jeta un coup d'œil au ciel et en effet le soleil avait du mal à percer la couche de nuages relativement dense. Toutefois il ne pleuvait pas et il n'y avait pas ce fameux vent à faire s'envoler les pierres, c'était déjà une victoire en soi ! Surtout en cette saison printanière, propice aux caprices de mère nature. La galloise enchaina, tirant toujours le bras de son partenaire du jour à l'écart de la rue principale du village magique.

- J'ai toujours un petit accent gallois mais je fais des efforts. J'imagine même pas si tu m'avais rencontré à ton arrivée. T'aurais rien compris. Déjà que les anglais comprennent pas tout ce que je dis...

Freya éclata de rire en se remémorant ses premiers jours à Poudlard. Elle venait d'une famille de sang-pur et avait reçu une éducation personnalisée à Caer Cynferidd, la demeure ancestrale de la famille de sa mère Maeve. Elle dut faire énormément d'efforts pour se faire comprendre des élèves lors de sa première année. Elle y repensait toutefois avec joie, se souvenant encore des situations embarrassantes et des quiproquos amusants que sa simple présence causait.

- Céline ? Une de tes amies ?

Freya inclina la tête, ne captant visiblement pas la référence à la chanteuse moldue.

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Koffi lança un regard intrigué devant la réponse espiègle de Freya. Il ne savait pas où elle
allait l’emmener mais sentait que sa comparse lui préparait une bonne surprise. Il prit toutefois la décision de laisser la surprise entière et ne posa aucune question.
“Je suis arrivé ici vers mes 5 ans, du coup j’ai appris quand même assez vite la langue, baignant dedans au quotidien. Ma tutrice se débrouille en français mais on a très vite pu communiquer en Anglais donc pas trop de soucis dans mes souvenirs du moins…”.
Koffi ne développa pas plus sur les raisons qui l’avaient emmené jusqu’en Angleterre, le sujet ayant tendance à donner lieu à des discussions trop sérieuses et l’orphelin comptait bien sur cette après midi pour s’amuser. Il reprit donc un attitude enjouée après qu’un bref voile de mélancolie ait recouvert son regard rieur.
“Je l’ai entendu même si c’est léger effectivement!” dit-il en parlant de l’accent de sa partenaire. “Tu sais l’accent de liverpool n’est pas très intelligible non plus, je pense même qu’il a des racines galloise et irlandaises!”
Le lionceau avait prononcé la phrase en imitant l'accent Scouser à la perfection avant de partir dans un grand éclat de rire.
Toutefois il failli s’étrangler en entendant que Freya ne connaissait pas Céline Dion, reine des divas de la pop moldue.
“Quoi tu ne connais pas Céline Dion??? Je dois absolument te la faire découvrir, je suis sur que c’est une sorcière, je n’ai jamais entendu quelqu’un chanter comme elle!”
En écoutant la réponse de la jeune galloise, Koffi prit le temps d’observer ses environs et s’aperçut qu’ils s’étaient éloignés du centre de pré au lard.
“Tu m'emmènes dans la forêt interdite ou quoi? Je dois m’inquiéter sur tes intentions?”
Koffi adoptait un ton rieur mais il commençait vraiment à se sentir impatient de savoir ou Freya l'emmenait.

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- Tu viens du nord de l'Angleterre, c'est intéressant. Je comprends mieux. Mais t'es pas prêt pour mon accent.

Freya lâcha dans un patois gallois que même sa mère n'aurait probablement pas compris. Elle exagéra évidemment ce dernier pour prouver un point mais avant tout pour arracher de nouvelles émotions à son camarade. L'aiglonne aimait s'aérer l'esprit et faisait généralement tout pour que ces interactions se déroulent dans la meilleure ambiance. Il n'y avait rien de pire que de s'ennuyer et ainsi de perdre son temps.

- Si tu le dis. Céline Dion. Je suis une chanteuse, certes amateure, mais je me renseignerai. Je te promets.

Freya fit une note mentale en réajustant sa frange qui passait de temps en temps dans son champ de vision. Elle quitta le bras de Koffi pour se refaire une beauté avant de le reglisser dans le sien et de l'embarquer encore un peu plus loin de la rue principale.

- Oh, un Gryffondor qui a peur ? Comme c'est stimulant.

Freya ne put retenir un rire cristallin, essayant de couvrir sa bouche afin d'imiter la honte. Elle ne se moquait clairement pas de Koffi et cherchait juste à le faire rire voire à le faire réagir d'une manière ou d'une autre. Elle resserra sa prise sur son bras,

- T'as confiance en moi, non ? J'ai une tête à t'embarquer dans un plan foireux ?

Freya lâcha son bras et se planta devant lui en prenant la pose, une main sur la hanche, l'autre désignant le paysage qui se dessinait derrière elle à présent. Ils venaient d'arriver devant la fameuse Cabane Hurlante, la maison la plus hantée de Grande-Bretagne ! L'aiglonne l'avait déjà visité lors de sa deuxième année par pure curiosité avec quelques camarades et elle devait avouer que l'expérience fut des plus mitigées, ses copines ayant pris peur avant même de la visiter dans son entièreté. Elle espérait que le Gryffondor se montrerait plus courageux.

- Tadaaaaa ! Tu as entendu parler de cet endroit ?

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Koffi éclata de rire lorsque @Freya Korrigan utilisa son accent.
« Je suis désolé, rien contre l’accent, mais ca sonne tellement différent qu’on dirait un dédoublement de personnalité, je n’étais pas prêt, tu as raison ! » dit-il en posant le front sur l’épaule de l’aiglonne afin de reprendre contenance. Le geste lui semblait naturel mais étant peut-être trop familier pour l’occasion, l’orphelin se releva en demandant : « Pardon, je me suis laissé aller, j’espère que ce genre de familiarité ne te dérange pas ? ».
Il fallait avouer qu’à l’image de sa rencontre avec @Eynaelle Sanderson , sa rencontre avec Freya lui semblait d’une simplicité naturelle, ce qui le mettait en confiance.
Après avoir écouté sa réponse et entendu sa promesse d’écouter Céline Dion, Koffi reprit :
« J’en prends note ! Je suis musicien de mon côté, on s’organisera quelque chose à l’occasion ! »
La galloise lança une taquinerie concernant les Gryffondor et leur courage ou plutôt l’absence de celui-ci chez le lionceau. Ce à quoi il répondit avec philosophie :
« Je me considère comme une personne intelligente, donc c’est normal que je puisse avoir peur. » avant de reprendre plus légèrement : « Mais en l’occurrence je ressens plus de l’anxiété, malgré le fait que ton air m’inspire la plus grande confiance, j’ai l’impression que ce que je m’apprête à découvrir risque de me surprendre… Peut-être que c’est l’instinct qui parle… »
Koffi avait prononcé la phrase avec une pointe d’ironie, lançant un regard entendu à Freya et son air malicieux.
Lorsque les deux comparses arrivèrent enfin à destination, découvrir le bâtiment d’apparence lugubre ne fut qu’une demi surprise pour l’élève de première année. La bâtisse ne lui disait rien qui vaille, des bruits sinistres s’en échappant à l’occasion. Même la météo semblait plus sombre autour de la cabane.
« Un chalet de luxe ! Tu as vraiment l’œil, juste ce dont je rêvais ! ». Encore une fois, la phrase était remplie d’ironie, servant plus à rassurer l’orphelin qu’à faire rire.
« Tu parlais tantôt de peur, j’avoue que j’en ressens un peu la… Mais ce qui caractérise un Gryffondor ce n’est pas le fait de ne pas ressentir de peur, c’est sa réaction face à elle. »
Sur ce Koffi lâcha le bras de sa partenaire pour partir en courant vers la maison. Il savait que ca surprendrait son amie mais il se disait que l’endroit ne pouvait réellement être dangereux si elle l’amenait ici… Dans le pire des cas, ce serait un bon entrainement pour tester sa progression récente pour lancer des sortilèges.

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- Je suis peut être une sang-pur Koffi mais je ne m'attends pas à ce qu'on me prenne avec des pincettes. Après tout, je ne le fais pas moi-même.

Freya précisa son regard azuré cherchant celui du Gryffondor, estimant que c'était là ou ce dernier voulait en venir. La galloise venait d'une famille traditionnaliste certes mais sa mère n'avait jamais insisté sur la pureté de leur sang, quand bien même les Korrigan et les Cynfeirdd étaient toutes deux caractérisées de la sorte au Ministère. Elle éclata une nouvelle fois de rire à la mention du chalet de luxe. Elle ne sut déceler si c'était de l'ironie, dont Koffi semblait friand mais la galloise était heureuse que cette fameuse cabane attise sa curiosité et le mette ainsi dans de bonnes dispositions. Elle aurait détestée qu'il se montre blasé et indifférent à cette petite escapade.

- J'irais me coucher moins bête ce soir.

Freya lui offrit un magnifique sourire. L'aiglonne était d'une curiosité intellectuelle sans bornes ou presque. Toute connaissance était bonne à prendre. Les qualités requises pour entrer dans telle ou telle maison de Poudlard étaient un sujet intéressant. D'ailleurs le Choixpeau avait failli la répartir chez Serpentard, principalement à cause de as propension à faire cavalier seul et à justifier ses actions par la simple maxime ; "La fin justifie les moyens." Comme sa mère Maeve, Freya aurait fait une serpent honorable si ce n'était pour sa créativité naturelle et sa propension à réfléchir avant d'agir.

- Tu veux pénétrer à l'intérieur ?

Freya demanda après avoir rattrapé son partenaire du jour qui s'était élancé à vive allure vers la cabane. Cette dernière émettait une aura très inquiétante. On entendait une fenêtre battre contre son encadrement, laissant ainsi le vent évoluer en son sein dans d'étranges sifflements comme piégé dans un labyrinthe mortel. L'aiglonne se saisit à nouveau du bras de Koffi à l'aide de ses deux bras cette fois, visiblement moins à l'aise, même si elle ne l'avouerait pas.

Si être un Gryffondor tenait à la manière de réagir à la peur, être une Serdaigle tenait plus de la réflexion que de l'action. Koffi allait devoir prendre la situation en main s'il voulait visiter les lieux.

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