In the shadows — ft. Thesus De Clare

Il y avait, chez Yara, une détermination qui se lisait jusque dans son regard. Depuis qu’elle avait rejoint le département du contrôle et de la régulation magique, à sa sortie de Poudlard, la chasseuse avait montré toute l’étendue de ses talents. Surtout, elle était rapidement devenue aux yeux de tous une référence, tant elle excellait dans les missions qui lui étaient confiées.

Sauf que Yara demeurait une éternelle insatisfaite, au plus profond de son âme. De celles qui en voulaient toujours plus, incapable de considérer le repos avant d’avoir la certitude que la société magique était à l’abri de ceux qui représentait, dans ses yeux verts aux reflets topaze, la plus grande des menaces. Ces créatures qui lui avaient tout pris, et à qui elle s’était juré de tout reprendre en retour. Jusqu’à ce que justice soit faite. Jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau sentir son coeur battre dans sa poitrine, quitte à en arrêter quelques autres au passage.

Ces derniers jours, le ministère tremblait. De nombreuses rumeurs circulaient, mais Yara n’y prêtait pas attention, beaucoup trop prise par son métier pour s’octroyer le luxe d’écouter. L’on chuchotait autour d’elle que d’autres créatures magiques étaient sur la sellette, quand elle ne s’intéressait, de toute façon, qu’à une seule d’entre elles.

Ce jour-là, elle manquait justement de têtes de loups à faire tomber. Les noms à surveiller n’étaient pas assez nombreux à ses yeux, quand ils étaient tout simplement incapables de voir qu’elle avait largement de quoi occuper ses journées pour les cinq prochaines années. Mais les seuls registres du ministère ne lui suffisaient pas. Ceux qu’elle voulait attraper étaient d’abord ceux qui voulaient se cacher.

Des soupçons, elle en avait bien, certains même depuis de trop nombreuses années. Mais elle savait que le Ministère avait besoin de preuves, encore. Que les têtes pensantes ne sauraient se satisfaire de « on-dit ». Que la communauté magique ne le permettrait jamais. Alors, elle irait chercher ces preuves. Parce que les plus dangereux à ses yeux, étaient ceux qui ne se soumettaient pas. La menace était là. Elle l’avait vue de ses propres yeux, avançant aujourd’hui en toute conscience que les cendres pouvaient toujours attiser un nouveau feu.

Ses pas se faisaient lourds dans les couloirs de Ste-Mangouste. Sa cape traînante se mouvait au rythme de ses talons qui résonnaient bruyamment sur le carrelage. Une fois n’était pas coutume, en fin de journée, Yara avait été admise à l’hôpital pour de fausses blessures qu’elle s’était elle-même infligées. Et dès qu’elle en avait eu l’occasion, alors que la nuit obscurcissait la pièce dans laquelle on l’avait sommée d’attendre, elle s’était éclipsée, prétextant à ceux qu’elle avait croisé qu’elle cherchait les toilettes. Elle n’en était pas à son coup d’essai, consciente qu’à cette heure tardive, la voie était libre, nombreux étant les sorciers ceux qui avaient déjà rejoint leur foyer en dehors de leurs heures de travail. Suivant toujours la direction qu’on lui indiquait, sans jamais atteindre le lieu qu’elle disait vouloir rejoindre. Son regard lorgnait les portes qui défilaient devant ses yeux, à la recherche d’un bureau. N’importe lequel, tant qu’elle y trouverait ce qu’elle cherchait. Elle en choisit un, un peu par hasard. Celui de Thesus De Clare. Puis, s’insinua à l’intérieur, s’éclipsant du couloir en un seul battement de cils.

Le temps était limité. Il lui fallait faire vite. Elle entra dans une grande pièce lumineuse, qui s’apparentait à un vaste laboratoire. Partout où son regard se perdait, des fioles, erlenmeyer et autres bouteilles contenant des substances tantôt colorées, tantôt étranges. Un contenant attira son attention, alors qu’elle reconnaissait sans aucun mal le liquide aux teintes bleutées enfermé à l’intérieur. Une potion tue-loup, à n’en pas douter, perdue parmi tant d’autres breuvages et dont la seule vue aurait pu suffit à faire flancher Yara si elle n’avait pas été aussi résolue à obtenir ce qu’elle cherchait. Le bureau en seule ligne de mire, à l’autre bout de cette première pièce, elle ne tarda pas à éplucher les dossiers, activant ses yeux perçants pour débusquer le mot qui l’intéressait. Certains fichiers étaient invisibles à l’oeil nu, et elle n’avait pas le temps pour les sortilèges qui s’imposaient, se contentant de récupérer toutes les informations qu’elle pouvait glaner avant de passer à la pièce suivante. Faire vite et bien, pour que personne ne s’aperçoive de son absence et enfin guérir les fausses plaies ouvertes qui recouvraient son visage déjà marqué.

Ste Mangouste était une mine d’or pour Yara. Elle ne pouvait pas se permettre le moindre faux-pas.

Elle nota sur un bout de papier quelques noms suspects, dans l’idée de poursuivre ses recherches une fois qu’elle serait rentrée au Ministère. Ou peut-être le lendemain, au vu de l’heure avancée. Même si, dans les faits, ne pas dormir ne l’avait jamais dérangée. De toute façon, le marchand de sable avait, depuis longtemps, renoncé à la faire succomber.

Elle fit disparaître la note d’un coup de baguette, avant de traverser le laboratoire en sens inverse. Sa silhouette réapparut dans le couloir aussi rapidement qu’elle s’en était évadée, reprenant la cadence prononcée de sa marche comme si elle n’avait jamais été interrompue.

Au bout de quelques pas, elle entendit un son. Puis une présence derrière elle, qu’elle prit le soin d’ignorer. S’arrêter aurait été beaucoup trop suspect.

Si la personne qui la suivait ne l’avait pas vue sortir de ce bureau, elle ne pouvait pas manquer que Yara cherchait à s’en éloigner.

Sa main emprisonnait avec force la baguette magique qui sommeillait à l’intérieur de sa cape.

Juste au cas-où.

Le 13 mars 2023

Le rythme quasi parfait des pas de l’anonyme sur le carrelage se stoppa net, alors que le bruit reconnaissable entre mille d'un sorcier qui transplantait siffla dans l'air. La cadence de Yara ne prit fin que lorsqu’un homme à la silhouette singulière l'empêcha d'aller plus loin. Sa posture élancée et altière lui disait vaguement quelque chose. Elle avait déjà du le croiser lors de ses nombreux passages à Sainte-Mangouste.

Si elle ne parvenait pas à remettre son nom, il y avait fort à parier que l'aristocrate vêtu d'une blouse ne la reconnaissait absolument pas, de son côté. Ses yeux en amande, d'un bleu perçant, semblaient la passer au crible et la chasseuse fronça les sourcils.

Cette attitude lui déplaisait déjà au plus haut point, au moins tout autant que les mots qu'il prononçait devant elle.

Pas d’accréditation ? Il ne pouvait pas savoir. Un manque de talent ? Passait encore. Une baguette braquée sur elle ? Il avait fini par la baisser, heureusement pour lui. Mais se faire prendre pour une fille de joie ? Il était allé beaucoup trop loin.

Elle se rapprocha lentement de lui, avant de tendre une main douce sur son visage carré. Le regard de son interlocuteur semblait scruter son âme, mais ce n’était pas ces yeux-là qui auraient pu la désarçonner. Il existait encore mille autres nuances dans l’océan.

« Querido...  », dit-elle d'une voix faussement tendre dans sa langue natale, laissant ses doigts effleurer sa joue.

Son ton s’était fait enjôleur, à tel point que le sorcier qui lui faisait face aurait pu croire assez facilement en sa propre théorie. Une fille de joie étrangère qui aurait été envoyée par son ami dans le but de lui faire une blague, dont ils pourraient rire grassement à la pause café, le lendemain.

Mais Yara ne savait plus à quoi ressemblait la joie. Et les épreuves de la vie en avaient fait une femme, loin de la petite fille qu’elle était au Brésil.

Les sorciers Européens avaient peu l’habitude des combats en corps-à-corps. C’était là que la chasseuse se plaisait le plus à les surprendre. D’un mouvement rapide, elle parvint à immobiliser l’homme qui la confrontait. Sans pour autant le blesser, son bras était passé sous son cou et, de sa main libre, elle braquait sa propre baguette sur lui juste à l’emplacement de sa pomme d’Adam saillante à souhait.

Ses nombreuses années d’apprentissage des sports de combat lui donnaient un avantage considérable lorsque ses proies s’approchaient un peu trop, sans qu’elle ne les y ait conviées. L’ancienne Serpentard le maintenait ainsi pendant quelques secondes seulement, juste histoire de lui faire comprendre à qui il avait à faire.

Si vous en doutiez encore ; pas à un enfant de choeur, encore moins à une fille de joie.

« Não sou uma puta, et personne ne m’envoie », lui glissa-t-elle dans l’oreille avant de le relâcher, le laissant à nouveau profiter de tout son libre-arbitre.

Certains mots parvenaient à se faire comprendre aisément dans toutes les langues. Quand il s’agissait de vulgarités, la Brésilienne savait qu’elle pouvait se satisfaire du portugais.

Deux pas sur le côté pour s’éloigner de celui qui avait osé la menacer, et Yara passait ses deux mains sur sa longue cape pour la remettre en état et la défroisser. Se défendre, oui, mais toujours avec style.

Sa main se glissa sous sa cape, à la recherche de l’insigne qui prouvait son appartenance au Ministère de la Magie.

« Si vous n’êtes pas un loup-garou, alors, très cher, vous n’avez rien à craindre de moi. Je suis à la recherche d’Eurion Cynfeirdd, et c’est tout ce que vous avez besoin de savoir. »

Eurion était un vieil ami sur qui Yara savait qu’elle pouvait compter, et qui s’occupait toujours d’elle quand son visage présentait des blessures trop moches pour être soignées par un simple coup de baguette. Comme ce soir-là.

Sauf que cette fois-ci, elle se les était infligées elle-même. Mais ce détail ne regardait personne d’autre qu’elle.

« Est-ce que je peux savoir où il est, ou bien l’emplacement de son bureau ? Sainte-Mangouste est un vrai labyrinthe. »

Le 13 mars 2023

La chasseuse n’était pas réputée pour la tendresse de son coeur, bien au contraire. Nombreux étaient les sorciers qui se demandaient même si sa cage thoracique renfermait autre chose que du vide à l’endroit où l’organe était censé soulever sa poitrine. Pour autant, Yara était loin d’être le pantin inconscient du monde qui l’entourait que les autres s’imaginaient.

Aucun automate digne de ce nom ne pourrait se montrer aussi obstiné.

Son insensibilité ne la pousserait pas à s’acharner de la sorte, s’évertuant quotidiennement à faire ce qu’elle pensait bon pour l’avenir. Elle se moquerait de savoir que d’autres êtres humains pourraient partager son funeste passé. Elle se moquerait de savoir qu’un loup-garou pouvait attaquer, elle se moquerait de défendre ceux qui n’en avaient pas la possibilité. Sa ténacité n’était que la traduction de ses faiblesses les plus profondément ancrées.

Mais son attitude ne poussait pas les gens à s’arrêter sur sa route pour le constater. Au contraire, la froideur de ses yeux, la violence de ses réactions, la dureté de ses mots avait plutôt tendance à faire fuir même les plus téméraires. Elle ne pouvait pas leur en vouloir.

Une partie d’elle aspirait à les repousser, quelque part.

Thesus De Clare, lui, ne se montrait pas particulièrement touché par ce qui venait de se passer. Aucun sentiment de peur ou de colère n’avait traversé son visage aristocratique quand Yara s’était fondue sur lui, brusquement poussée par cette colère qui brûlait incessamment en elle, rallumant d’un seul éclat le brasier qui subsistait à l’intérieur depuis le jour où tout avait basculé. Elle n’était plus bonne qu’à ça ; attaquer ceux qu’elle voyait comme une menace, et se défendre quand le besoin s’en faisait ressentir. C’est en partie pour ça qu'il lui était impossible d’envisager qu’on puisse, une seule seconde, lui manquer de respect.

Elle fit mine de lire la pancarte à l’entrée de son laboratoire.

On pouvait y lire Thesus De Clare, Directeur du Service Recherche.

« Et vous cherchez quoi ? Un moyen de vous faire détester de toutes les femmes que vous croisez ? Je pense que vous avez déjà de quoi écrire une thèse à ce sujet. »

La Brésilienne lui adressa un clin d’oeil mesquin. Elle n’était pas du genre à s’excuser. Et si l’homme qui lui faisait face s’attendait à voir apparaître un air désolé — mieux encore, s’il cherchait à lui faire peur ou à l’inquiéter en lui parlant du Ministre de la Magie — il pouvait très clairement aller se rhabiller, dès à présent.

Un sourire faux s’était dessiné sur son visage quand il s’était essayé à la menacer, pointant sa botte pour prouver qu’il l’avait prise sur le fait. Croyait-il sincèrement pouvoir l’intimider ? Quand bien même il la dénoncerait, les ordres qu’on lui avait donné en provenance d’en haut étaient on ne peut plus clairs. Elle n’avait fait que son travail, et tous les coups étaient permis pour obtenir les informations dont elle avait besoin. Y compris si cela impliquait de fouiller dans les dossiers du beau-frère d’Adair Dunn. Peu importait son rang, peu important son sang, peu importait qui il était. Tant que les résultats étaient là.

« Je ne me présente comme ça qu’aux lycans, habituellement  », avoua-t-elle, faisant mine de s’inquiéter en portant ses doigts à sa bouche. Elle se fondit dans ses yeux avant de reprendre, hautaine comme elle savait l’être : « Et aux sorciers qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas. Ceux-là m’insupportent vraiment, c’est plus fort que moi. »

Elle l’avait regardé s’écarter, le détaillant de bas en haut alors qu’il lui laissait la voie libre. Au lieu de s’éclipser, elle tapota sa chaussure pour retirer les restes de poussière bleutée qu’il avait remarquées.

« Oh, vous auriez voulu que je vous en garde peut-être ?  », demanda-t-elle une fois toute trace de ses méfaits effacée, avec un sourire toujours aussi faux.

Elle sentait le sang couler sur son visage alors que certaines plaies, plus profondes que les autres, n’avaient pas encore entamé le processus de cicatrisation. La douleur émanant de ses blessures n’était qu’une simple information transmise à son cerveau. Yara avait appris à éloigner de son esprit la souffrance de ses contusions, ce qui lui valait parfois quelques infections, brillamment soignées par @Eurion Cynfeirdd. Elle passa le dos de sa main sur son visage pour essuyer les écoulements.

« Si je peux vous donner un conseil... », ajouta-t-elle à voix basse, en se rapprochant de lui sans prêter attention à la quantité de sang qu’elle avait balayée d’un simple revers de main.

Quelques pas suffirent à briser la distance qui les séparait. Yara avait levé le doigt comme pour demander la parole, avant de le poser sur ses lèvres et de se baisser vers son oreille.

« ...Menacez quelqu’un à qui vous pourriez vraiment faire peur. Ça vous permettrait de ne pas perdre le temps qui vous est si précieux. Parce que moi… J’en ai rien à foutre, en fait. »

Elle s’éloigna ensuite de lui, les lèvres pincées. Ses épaules se levèrent comme pour se dédouaner de la situation.

« Ça n’était absolument pas un plaisir de vous rencontrer, Thesus De Clare. Il faut vraiment que je retrouve Eurion. Je vais lui dire combien l’accueil à Sainte-Mangouste est devenu déplorable. », déclara-t-elle avec en adressant un regard dédaigneux au possible à son interlocuteur.

Le 13 mars 2023

Thesus De Clare, à force de trop parler, commençait à lui donner mal à la tête. Ou peut-être y avait-elle été trop fort pour s’auto-mutiler ?

Yara avait horreur des lycans certes, mais aussi des gens bavards, des êtres arrogants, des donneurs de leçons, et de ceux qui venaient à lui manquer de respect. Manque de chance pour elle ; elle semblait être tombée sur le seul sorcier qui cochait toutes les cases de la personnalité la plus détestable d’Europe. Et visiblement, il n’était pas prêt de la lâcher.

Comment ça, Eurion était en congés ? Depuis quand les médicomages avaient des permissions et surtout, pourquoi fallait-il qu’il obtienne la sienne précisément ce jour-là ? Et ses plaies alors, qui allait les soigner ? Grand scientifique aristocratique qu’il était, le directeur du service recherche se foutait bien que Yara se vide de son sang devant lui. À en croire ses yeux baladeurs, il était plutôt captivé par tout ce qui se passait en-dessous de son cou. Les blessures de son visage lui importaient finalement très peu.

Une raison de plus de ne pas l’apprécier. Décidément, il les enchaînait. Rarement Yara se faisait aussi rapidement un avis des gens qu’elle rencontrait. Celui-ci battait des records. Et son cas ne s’arrangea pas lorsqu’il s’intéressa à ses vêtements. Sur quel malade était-elle tombée ? Ses yeux le toisèrent de haut en bas, et de bas en haut, remplis de dégoût pour celui qui lui faisait face. Elle aurait pu lui cracher dessus, mais c’était déjà lui accorder trop d’intérêt.

« Caralho, mais c’est que vous parlez beaucoup en plus d’être un gros vicieux. J’espère vraiment que vous ne regardez pas votre sœur comme ça, sinon les repas de famille ne doivent pas très bien se passer », lâcha Yara en serrant les dents face à lui, alors qu’il avait à nouveau transplané devant elle.

Comme s’il était convaincu que ça pouvait l’arrêter.

Visiblement, il pensait pouvoir lui dicter ses propres règles et continuer à la menacer, comme s’il imaginait sérieusement un seul instant qu’elle allait s’y plier. Un coup de baguette suffit à éloigner l’obstacle de sa route, le décalant légèrement sans une ombre de violence pour qu’elle puisse continuer à avancer, comme si de rien n’était.

Ses menaces ne l’inquiétaient pas. A vrai dire, rien ne lui faisait réellement peur. Assermentée ou non, elle continuerait de faire ce qu’elle croyait bon. Et Thesus n’avait probablement aucune idée de combien elle pouvait être têtue quand elle s’obstinait.

« J’avais oublié que les textes de loi indiquaient qu’il était formellement interdit de se tromper de bureau » ajouta-t-elle en se retournant vers lui tout en continuant à marcher. « Vous tenez un scandale d’État, en effet, la presse sera aux anges. Comme quoi finalement, vous savez en effet rechercher ! Pour ma part, je vais vous laisser enquêter. Si Eurion n'est pas là, il faut que quelqu’un d'autre dans cet hôpital tienne son rôle de soignant. »

Volontairement, Yara avait ignoré ses demandes de présentation. Elle n'avait rien de plus à dire sur elle que ce qu'il avait pu voir sur son insigne. Et surtout, elle n'avait aucune envie de perdre son temps avec ce sorcier.

Elle pointa du doigt ses blessures avec un sourire avant de reprendre sa route, sans lui prêter attention. Ni à lui, ni à ses menaces dont elle se contrefichait ouvertement.

En toute honnêteté... Elle était beaucoup trop bonne dans ce qu'elle faisait. Le Ministère ne pouvait pas se passer de ses services. Surtout en ces temps troublés. Il était à ses côtés.

Yara n’avait besoin de personne pour se faire une place. Quoiqu'il advienne, elle se la ferait toute seule.