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If you're going to london
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FICHE DE PERSO
If you're going to london
Londre | 2023
feat @Nathanael E. Pierce
feat @Nathanael E. Pierce
Cela faisait une éternité qu’il n'était pas allé à Londre. Il faut avouer que s’occuper de deux adolescentes et d’une boutique ça occupe pas mal ses journées, il est toutefois bien heureux de s’être dégagé un jour de repos pour aller voir l’un de ses plus vieux amis. De plus, ça lui donnait l’occasion de sortir son Harley. Des mois qu’elle croupit dans le garage celle-là et qu’il ne la sort pas. Autant dire que la sensation de la route et de l’air sur ses vêtements, lui donne l’impression de liberté qui lui manque. Depuis son retour en Angleterre, il y a de cela presque quatre ans, il ne s'est pas passé une journée sans qu’il se demande comment il allait s’en sortir dans cette nouvelle vie. Père, quand bien même le titre exact était “tuteur légal”, il devait avouer qu’il avait nettement fait évoluer sa condition de “tonton”. L’âme en peine, il ne peut s’empêcher de penser à sa chère sœur Lucy qui lui a laissé ses deux jumelles sur les bras. Elles n’étaient pas faciles les gamines, adolescentes, elles avaient de quoi remettre en question l’autorité de Roy, à son plus grand désespoir.
Au fil des années, ils avaient toutefois trouvé un certain équilibre, un terrain d’entente dans ces vies chamboulées, car pour les uns comme pour les autres, il n’y avait rien de facile. Roy était parti pour une nouvelle, avec les quelques économies qu’il avait ramené d’Amérique il avait pu se permettre d’acheter une maison à Pré-au-lard. Bien loin de la vie londonienne comme Nathanael. Si fut un temps ils pouvaient tous les deux se considérer du même statut, pour les Fourglory la déchéance était grande. Ancienne famille sorcière, les dissensions qui eurent lieu à cause d’Alford (le père de Roy) avaient littéralement détruit le peu de cohésion qu’il y avait entre eux. Si Lucy était resté un important pilier, avec sa disparition, le dernier descendant des Fourglory se trouvait être Roy et il faut bien l’avouer il n’est pas dans la même recherche de gloire que ses ancêtres.
Modeste, il avait réaménager la maison pour en faire une boutique de baguettes. Les étages supérieurs servaient de logement, avec trois chambres et assez d’espace pour que chacun puisse ne pas marcher sur les plates-bandes des autres.
La route entre Pré-au-lard et Londre était des plus simples et manquait de virage au goût du sorcier. La sensation grisante de conduire sa moto avait été d’une trop courte durée. Devant la demeure des frères Pierce, il enleva son casque pour laisser échapper un petit sifflement impressionné.
Il ne se rappelait pas que Nathanael avait investi dans un si prestigieux petit endroit. Il faut dire que le médicomage gagnait relativement bien sa vie. Du moins n’avait-elle rien à voir avec celle d’un modeste artisan. À quand datait sa dernière visite ? Difficile à dire, il ne se rappelle même pas avoir eu l’occasion de quitter Pré-au-lard. C’est d’ailleurs là-bas qu’il avait croisé Nath’, sans doute en visite touristique, il ne s’en rappelle pas vraiment. Honteux il avait baissé la tête dans son trench coat, cela faisait quelques années qu’il n’avait pas donné signe de vie à son ancien colocataire de chambre. En quittant l’Angleterre, il avait fait un trait sur toute son ancienne vie et sur ses connaissances. Il avait à peine griffonné un mot quand il avait appris la mort de Eva (la femme de Nathanael) et fait livrer un bouquet de lys blanc en guise d’excuse à sa non venu au funéraille. Etrangement son ami ne semblait pas lui en tenir rigueur. Lui par contre, s’en voulait encore un peu d’avoir retrouvé une si vieille amitié si “facilement”. Ne devait-il pas faire acte de repentance ?
Il chasse ses mauvaises idées de son esprit avant de sonner à l’entrée. Quand il voit la silhouette de son camarade il lance joyeusement :
“Salut bro’, comment ça va ? Prêt à faire un tour ?”
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If you're going to london @Roy Fourglory & Nathanael « A man's friendships are one of the best measures of his worth. » Charles Darwin Depuis combien de temps était-il là, les bras croisés derrière sa tête, allongé dans son lit, fixant le plafond de sa chambre ? Cela lui arrivait souvent, ces derniers temps, de rester là à regarder le vide, sans que la moindre pensée ne traverse son esprit. Parfois le Pierce avait du mal à reconnaître la vie qu'il menait, à se reconnaître lui-même pour être parfaitement honnête, il savait aussi que cela était lié à cet endroit. Nathanael gagnait bien sa vie, très bien même et il ne manquait jamais de rien. De cela il était fier, bien sûr, mais il ne se sentait pas complètement heureux ou serein, dans cet appartement qu'il avait depuis plus d'une décennie, maintenant. Il avait acheté cet appartement dés la fin de ses études, juste avant de partir en Afrique, comme un point de repère auquel il pourrait toujours retourner, quand il en aurait eu envie. Mais ce n'était pas le plan de départ. Cet appartement était celui qu'il avait choisi pour s'installer avec Eva et commencer à y fonder une famille. Trois chambres, beaucoup d'espace et un jardin à l'arrière, c'était tout ce qu'il avait souhaité, à l'époque, mais aujourd'hui ce logement n'était que le souvenir de ce qu'il n'aurait jamais. Pourquoi croyez-vous qu'il n'y revenait que lorsqu'il n'avait pas le choix ? Il avait cru qu'accueillir Ethan ici pourrait changer les choses, lui apporter un peu de vie, un peu de sérénité, mais malgré les années écoulées cette sensation oppressante n'avait jamais complètement disparu. Alors il réfléchissait, se demandant ce qu'il devait faire, tiraillé entre le fait de pouvoir veiller sur son plus jeune frère et le besoin de repartir à zéro, dans un lieu où chaque pièce ne lui rappellerait pas Eva. Devrait-il vendre ? Ou bien laisser cet appartement à son frère, peut-être ? C'était une idée, oui, mais une idée qui disparut lorsque la sonnette d'entrée ramena le Pierce à la réalité. Il ne recevait que rarement des visites, car ses amis ne savaient jamais quand il était chez lui ou à l’hôpital. Ainsi, à peine extirpé de ses rêveries, le médicomage enfila un jean et un t-shirt noir, avant de se diriger vers l'entrée où il tomba sur une silhouette bien trop familière. Roy était un ami, un très bon ami, un ami fidèle et, si le temps et les épreuves avaient séparés les deux hommes pendant un moment, c'était le genre d'amitié qui pouvait survivre le temps et la distance. Le fait que Roy soit là, devant lui, en était la preuve vivante, non ? La vision de son ami fit naître un sourire sur le visage du Pierce, d'habitude beaucoup trop sérieux, car Roy était le lien le plus solide avec son passé, avec la personne que Nathan fut jadis. Avec la période la plus heureuse de sa vie. Ils avaient tous les deux souffert, endossé des responsabilités par la force des choses, ils étaient tous deux devenus des pères pour d'autres enfants que les leurs et avaient accepté ce rôle, sans sourciller. C'était en cela qu'ils se comprenaient, qu'ils s'acceptaient mutuellement. Alors, quand ils s'étaient croisés à Pré-au-lard, quelques jours plus tôt, après une longue séparation, l'idée de se retrouver et d'aller prendre l'air leur sembla nécessaire. Roy avait donc eu l'idée d'enfourcher leurs motos et partir...là où ils le voudraient. « Salut, Roy. Rentre, rentre. J'enfile ma veste et je suis prêt. » Laissant son camarade se mettre à l'aise, Nathanael alla chercher sa veste en cuir noire, avant d'aller fouiller dans un placard pour sortir son casque de moto. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas sorti ? Un an ? Deux ans ? Probablement plus que cela, mais il savait qu'il en avait besoin. Attrapant son casque, il demanda alors à son ami : « Est-ce que tu veux un café, avant de partir ? Ou autre chose, peut-être ? » S'enfilant lui-même une rasade de café froid dont il se serait bien passé, un restant de la veille sans doute, Nathanael se tourna vers son camarade, satisfait de le voir ici, satisfait de pouvoir renouer à nouveau, avant de souffler : « Merci de l'offre, en tout cas. J'imagine qu'on a autant besoin de se déconnecter, l'un que l'autre. Et ça fait une éternité que je n'ai pas sorti ma moto, pour tout dire.. » NE |
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Londre | 2023
feat @Nathanael E. Pierce
feat @Nathanael E. Pierce
Son ami le laisse pénétrer dans les lieux et Roy à l’impression d’être un gosse qui rentre dans la maison des parents de son ami. Tout est tellement… différent. Il n’a pas vu les années défilés et aujourd’hui il se dit qu’il rentre véritablement “chez” Nathanael. La déco y est agréable et d’un goût nettement supérieur. Quand son hôte l’invite à s'installer, il hésite quelques instants ou poser sa veste en cuir limée par le temps et les trajets. Il se glisse dans un des fauteuils, bien plus confortable que celui qu’il a chiné et où l'on sent les ressorts à travers. C’est bien la vie de riche, du moins dans les apparences, car pour l’avoir vécu il y a des malheurs qui touchent les gens qui sont communs à tous les sorciers même ceux avec un gros coffre à Gringotts.
Quand Nathanael lui propose quelque chose à boire, il sent dans sa voix une inquiétude. Enfin il ne pouvait pas clairement la définir ainsi, mais il avait le pressentiment que parler avant de jouer les riders londonien pourrait être bénéfique pour tous les deux.
“Si tu as un café je suis preneur, pour les bières on attendra plus tard.”
Il en avait glissé quelques-unes pour l’occasion dans les sacoches de sa Harley. Rien de tel après une chevauchée mécanique que de se prendre une bonne Fuller's London Pride. Depuis son retour d'Amérique, il avait repris goût aux Bitters anglaises. Cela lui donne toutefois une forte sensation de nostalgie.
Quand le Pierce lui affirme que cela lui ferait le plus grand bien de se déconnecter en prenant le volant et que ce n’était pas arrivé depuis plusieurs années, Roy lâche un petit rire.
“C’est pareil pour moi tu sais. J’ai pas sorti ma bécane depuis longtemps. J’ai dû la faire rouler qu’une fois par an depuis ses dernières années. Juste pour être sûr que tout marche encore.”
Il baisse un peu la tête, il se sent un peu mal de ne pas être venu plus tôt en quatre ans. C’était toujours un peu comme ça entre eux. Si lui ou Eva n’était pas là, Nathanael avait la parfaite occasion pour rester enfermé chez lui à regarder dans le vide, comme un strangulot à moitié mort.
“Désolé de pas être venu plus tôt bro’. C’était compliqué… C’est dur de revenir après tout ça. La mort de Lucy… Celle d’Eva. J’étais pas prêt à raccrocher les wagons du passé et les filles m’ont demandé beaucoup de patience. Elles ont perdu leurs deux parents et se retrouvent avec un oncle qu'elles n'ont vu qu'en photo. T’imagines le truc ? Même moi j’aurais pas voulu de moi-même alors bon. Bref ! Je suis là maintenant alors on va prendre l’air ça je te le garantit ! ”
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If you're going to london @Roy Fourglory & Nathanael « A man's friendships are one of the best measures of his worth. » Charles Darwin Que pouvait-on appeler un foyer ? Était-ce un lieu ? Une personne ? Une sensation de sérénité et de bien être ? Ou tout cela à la fois, peut-être ? Nathanael n'avait jamais réussi à trouver une réponse car, que ce soit ici comme dans la maison qui l'avait vu naître, il ne s'était jamais senti vraiment à sa place, nulle part. Et pourtant, avec des ressources comme les siennes, il avait l'embarras du choix. S'il voulait, demain il pourrait s'acheter l'une des maisons les plus luxueuses de tout Londres et n'aurait toujours aucun problème d'argent, alors pourquoi ne pas franchir le pas ? Pourquoi rester ici, s'il n'était pas vraiment heureux ? Peut-être n'était-il pas prêt à sauter le pas, peut-être se cherchait-il juste des excuses ou bien...ou bien il n'en savait strictement rien. Dans ces moments-là il avait tendance à se renfermer sur lui-même, et à fermer la porte à double tour. C'était ainsi qu'il gérait les situations stressantes, par habitude plutôt qu'autre chose. Jadis il avait celui qui devait s'occuper des autres, de ses frères et sœurs, alors il avait appris à enfermer ses émotions, pour rester solide, pour rester le roc dont ils avaient besoin. Mais maintenant ? Maintenant qu'ils étaient tous adultes et n'avaient plus besoin de lui ? L'habitude était toujours là. « Le café de monsieur est servi. » Indiqua Nathanael, alors qu'il servit une tasse de café noir à son ami, en s'en servant une également. La nuit avait été courte, un breuvage corsé ne lui ferait pas de mal. Laissant les fragrances de ce breuvage venir lui chatouiller les narines, le Pierce écouta son ami parler de sa moto, avant d'y aller à son tour de son petit commentaire. « Même chose pour moi. Je ne me suis pas accordé beaucoup de moments comme celui-ci, depuis...depuis longtemps. » Ils avaient beaucoup de choses à se dire, après tout ce temps loin l'un de l'autre. Comment se débrouillait Roy, avec les enfants dont il avait le charge ? Avait-il besoin d'un coup de main ? Voilà les questions que son ami voulait lui poser, mais il fut pris de court lorsque le motard lui présenta ses excuses pour cette absence. Nathan fut surpris tout d'abord, même s'il ne le montra pas, avant de balayer ces excuses inutiles d'un revers de la main. Entre eux, des excuses étaient futiles, et Nathanael n'allait pas tarder à expliquer pourquoi. « Tu n'as pas à t'excuser, tu le sais. On gère tous ces épreuves à notre façon, non ? Il m'a fallut du temps pour me remettre de la mort de Eva. J'étais une épave à cette époque, je ne sais même pas comment j'ai réussi à m'occuper de Ethan, avec tout cela, pour être honnête. » Il l'avait fait parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Tout simplement. Avalant une lampée de café au passage, Nathanael observa son ami, un moment, avant que son regard ne se perde dans le large salon où ils se trouvaient, à présent. En observant la pièce, une idée germa dans la tête du médicomage et, après une autre dose de ce café corsé, il osa enfin proposer à son ami : « Cela fait un moment que je pense à me séparer de cet appartement, est-ce que tu le veux ? Je te ferai un prix d'ami. Il est trop grand pour moi et, entre mon métier et celui de mon frère, il est vide la plupart du temps. Il conviendrait sans doute mieux à...oh, je ne sais pas, un ami et ses deux nièces, peut-être ? » NE |
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Londre | 2023
feat @Nathanael E. Pierce
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Un café noir, ténébreux, sans une once de sucre et de frivolité. Voilà le genre de liquide qu’il avale tous les matins et qui lui fait le plus grand bien. Autant dire qu’il est bien heureux quand Nathanael lui sert la même chose. Il décide donc de se lancer dans une longue dégustation en attendant que son ami accepte ses excuses, si seulement il les accepte. Heureusement c’est ce qu’il fait, sans cela Roy aurait été dans une position des plus gênantes, il faut bien l’avouer. Il soulève toutefois un sourcil quand Nath’ lui affirme ne pas savoir comment il a fait avec Ethan.
“On fait tous pareil mon vieux, on tient la barre du navire et on espère qu’il ne coulera pas avec nous. ”
La phrase était lancée avec une certaine évidence et Roy se mordit les lèvres après l’avoir prononcé. Pour lui c’était évident. Il ne s'était pas demandé comment il avait fait avec les filles. Il avait mis la tête dans le guidon de la vie, comme il l’aurait fait avec sa moto, et il avait foncé, droit devant, droit dans la vie. Pas le temps de rester sur le bas-côté de la route. Ce n’était pas pour autant facile et parfois il avait envie de s’arrêter, de tout plaquer, de fuir, comme il l’avait déjà fait finalement.
Il continue de siroter son café quand Nathanael lui propose de récupérer son appartement. Il est à deux doigts de s’étouffer et se met à tousser violemment tout en reposant la tasse qui avait failli le faire mourir asphyxié.
“Koff koff ça va pas non ! Nathanael Pierce tu es un grand malade.”
Il prend quelques secondes pour reprendre une respiration normale.
“J’en veux pas de ton appartement de riche. Je te signale que j’ai une boutique à tenir moi ! Je suis sûr que les filles adoreraient cet endroit, mais chacun doit faire avec ce qu’il a. Débarrasse toi de cette baraque si elle te fais du mal, mais compte pas sur moi pour récupérer autant de… bourgeoisie ? Tu sais je ne suis plus habitué au café à la machine italienne, je me contente de peu maintenant. Et c’est bien comme ça. Les Fourglory vivront un autre type de gloire.”
Roy balaye mentalement cette idée et fait un signe de la main en ce sens.
“Je sais que tu me comprends Nath’, on a vécu tellement de choses ensemble à Poudlard. On a grandi ensemble presque, je t’ai vu t’épanouir et tu as vu le rebelle que j’étais au fond. Je ne saurais même pas dire si je suis assez fréquentable pour le grand médicomage que tu es aujourd’hui. Je suis fier de toi bro’.”
Il l’avait dit tout naturellement et il se doutait que ses mots toucheraient son ami. Pas certain que beaucoup de gens le lui aient déjà dit.
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If you're going to london @Roy Fourglory & Nathanael « A man's friendships are one of the best measures of his worth. » Charles Darwin Nathanael n'avait jamais prévu tout cela. Il n'avait pas prévu de devoir être l'équivalent d'un père, dés ses 5 ans. De défier ses parents, de changer de voix, de tomber amoureux et perdre l'être aimé. Mais il avait continué, il avait posé un pied devant l'autre, sans se poser de question, car le doute était sans doute son plus vil ennemi. Alors pourquoi se poser la question, maintenant ? Probablement parce que, justement, il avait le temps de réfléchir, désormais. Ou peut-être parce que, d'une certaine façon, son horloge biologique continuait de tourner, lui rappelant de ce qu'il n'avait jamais eu, et qu'il doutait d'un jour avoir tout simplement. Il savait très bien qu'il ne se posait pas les bonnes questions, qu'il se compliquait la vie, la réplique de son ami en fut d'ailleurs le triste constat. Il n'y avait pas de plan pré-établi. Pas de recette miracle. Pas de formule magique pour passer à autre chose, il n'y avait que des hommes et des femmes qui faisaient de leur mieux, avec ce qu'ils avaient. Il devait donc agir lui-même, en passant à autre chose, et quel meilleur moyen que de se débarrasser de cet appartement ? Malheureusement la réaction de Roy fut bien plus vive qu'attendue, car ce lieu était à des kilomètres de son univers. Face à cette réponse, Nathanael balaya la pièce du regard, conscient du luxe et du soin apporté à la décoration, et pourtant...cela ne lui faisait aucun effet. Le Pierce connaissait l'importance de l'image et, par la force des choses, la décoration de ce logement était luxueuse parce que c'était ce qu'on attendait de lui, pas parce que le médicomage en avait réellement envie. Roy soulevait un bon point, mais Nathanael n'appréciait guère d'être jugé simplement parce qu'il faisait attention à son image. Était-ce vraiment tout ce que les choses pouvaient voir en lui ? Un riche médicomage, bouffi de fierté et d'arrogance ? Venir d'une famille de sang-pur ne faisait pas tout, surtout avec un père comme le sien. Alors non, ses ressources étaient les siennes, durement gagnées, et il ne voyait pas pourquoi il devrait en avoir honte. « Je m'attendais à ce genre de réponse, pour être franc, mais je devais quand même demander. » Il décida de laisser de côté tout commentaire désagréable sur sa supposée richesse. Peut-être que son nouvel endroit serait l'occasion de repartir à zéro, plus simple, avec moins de pression. S'inquiéter autant n'était pas bon pour sa tension, après tout. Puis, comme pour mettre un bandage sur une plaie, Roy prit le parole pour féliciter Nathanael pour sa réussite, sa réussite professionnelle évidemment, ce à quoi Nathan répondit par un petit sourire discret, sans substance. Il n'y croyait pas, et pourquoi ? « Tu sais, il y a certains jours où je porte tellement de casquettes, que j'ai du mal à savoir qui je suis vraiment. » Oh non, non, non. Il n'allait pas s'aventurer sur ce terrain là. Pas ici, pas maintenant. Décidément, il fallait vraiment qu'il apprenne à contrôler sa fichue bouche. Se raclant la gorge, Nathanael termina son café d'une traite, avant de se lever et ramener sa chaise contre la table. « Bon, allez, je suis prêt. En route ? » Après tout le but n'était-il pas de prendre l'air, initialement ? Il aurait le temps de faire de l'introspection, plus tard. NE |
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Londre | 2023
feat @Nathanael E. Pierce
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La réponse de son ami est des plus énigmatiques, toutefois Roy fait mine de ne pas comprendre l’allégorie des casquettes. Il se rend bien compte que Nathanael n’est pas à l’aise avec la conversation, alors quand ce dernier lui propose de commencer leur tour, il n’hésite pas une seconde et avale le fond de sa tasse d’un trait. Il reprend son blouson en cuir et se lève du confortable fauteuil pour attendre Nath’ dans l’entrée.
Quand celui-ci termine d’enfiler sa tenue, Roy est déjà sur sa Harley à l’attendre.
“Tu me suis ?”
Question bête pour montrer au Pierce que c’est le Fourglory qui prend en main cette escapade londonienne. Enfonçant son casque sur son crâne, le jeune homme démarre sa Harley avant de s’engager sur la route parmi les véhicules moldus. Ils s’élancent dans les artères de la ville qui peut importe l’heure était toujours aussi remplie.
Roy s’arrange pour longer la Tamise en prenant la Grosvenor Road pour tourner à droite une fois arrivé au Vauxhall Bridge. Ce vieux pont d’abord construit en fonte pour ensuite être remplacé fin du XIXe siècle par un édifice plus solide, avait la particularité de disposer de statues sur ses culées (partie du pont sur la rive destiné à porter tout le poids des poutres). Il y a au total huit statues : en aval, L'Agriculture, L'Architecture, La Science de l'Ingénieur et La Poterie (créés par Drury), en amont : La Science, Les Arts, Le Gouvernement Local et L'Éducation (créés par Pomeroy). Des fondamentaux pour la culture Moldu, une hérésie pour la culture sorcière, Roy se plaisait à regarder l’architecture des non-sorciers, il y voyait souvent la naïveté des enfants.
Ils s’élance sur la Vauxhall Bridge road remontant l’une des artères pour arriver sur Victoria Street et prendre les quelques rues passant devant Victoria Square. Cet étrange jardin faisant à peine cinquante mètres de long abritait la statue de la jeune reine Victoria. Situé non loin du Buckingham Palace il était inhabituel de devoir considérer ce lopin de terre comme faisant partie de la résidence royale. Une facétie cadastrale de l’administration londonienne.
Ces hommages rendu à la Reine Victoria, consistant en un simple regard amusé face à ce visage de bronze, les deux motards prennent la Grosvenor Place le long du Buckingham Palace Garden pour rejoindre la destination finale qu’avait fixé Roy : Hyde Park.
Le plus grand parc du centre de Londres, mais aussi l’un des neuf parcs royaux de la capitale. En un sens il rappelle Central Park à New York et c’est ce qui plaît le plus à Roy. Un bout d’Amérique au cœur de Londres. Certes il n’y avait là qu’une simple référence, un mirage, mais ça lui faisait du bien. Parfois il en vient à se dire qu’il regrette sa vieille liberté.
“On va se poser dans un coin du parc ?”
Demande Roy tout en sortant des sacoches de sa moto un sac plastique contenant le pack de bière qu’il avait réservé à cette sortie. Il n’est sans doute pas acceptable pour les moldus de s'enivrer dans les jardins royaux, mais par chance les sorciers ont de quoi se cacher.
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If you're going to london @Roy Fourglory & Nathanael « A man's friendships are one of the best measures of his worth. » Charles Darwin Toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire, voilà pourquoi le médecin ne parlait que rarement de lui-même, de son passé ou même de sa famille. Sa famille il pouvait en parler, oui. Surtout ses frères et sa sœur, bien sûr, mais tout le reste de son passé était volontaire décrit de façon floue, en laissant de côté les détails les plus croustillants car, une fois que quelqu'un saurait pour ses...obstacles, ils étaient tout ce que cette personne verrait, par la suite. Et la pitié n'était pas vraiment le truc du Pierce, il préférait rester silencieux et en dire le moins possible. Roy le savait. Il avait appris, avec le temps, à décrypter les regards du Pierce et à comprendre ses silences. Des silences qui voulait dire qu'il était temps de passer à autre chose. Voilà pourquoi il n'objecta pas quand son camarade de toujours décida de prendre la route, et de laisser ces sombres conversations pour une autre fois. Ils avaient tous les deux perdu une partie de famille et s'étaient retrouvés avec des responsabilités qui n'étaient pas les leurs. Leurs trajets pouvaient être différents, mais la direction restait la même. Refermant sa veste en cuir, Nathanael balaya le salon de son regard une dernière fois, pour vérifier qu'il n'avait rien oublié. La force de l'habitude, sans doute. Un pas après l'autre il s'avançant, levant la bâche qui masquait sa moto et, l'instant d'après, le vrombissement du bolide fit sourire le jeune homme, comme un enfant goûtant les bons petits plats de sa mère. La sensation était la même, teintée d'une pointe de nostalgie de temps plus heureux. Hochant la tête en direction de son ami, satisfait de ne pas avoir à mener la danse pour une fois, Nathan laissa son engin prendre vie, suivant celui de son ami alors que son regard, lui, se perdait partout où il le pouvait. Le médicomage n'avait pas roulé à travers le Londres moldu depuis quelques temps, mais il était toujours amusé par les prouesses architecturales de ces êtres dépourvus de magie. Certes cela manquait de vie, de grandeur, de magnificence, mais certaines constructions restaient tout de même agréables à regarder, comme le témoignage de la marque que ces moldus laissaient en ce monde. Combien de temps leur petite balade dura t-elle ? Le Pierce ne sut le dire. Perdu dans ses pensées et dans le décor qui s'ouvrait devant lui, il lui fallut vingt secondes pour réaliser que son ami s'adressait à lui, pour prévoir une pause bienvenue. Un hochement de tête en guise de réponse positive et le charmant médicomage s'extirpa de sa moto, coupant le contact avant de se débarasser de son casque. Son idée de repos était de boire des bières, au beau milieu de moldus ? Décidément, Roy n'était vraiment pas son ami pour rien. Le duo s'avança donc dans le parc, gagnant quelques regards curieux au passage, car une telle prestance chez deux hommes n'était pas quelque chose qu'on voyait tous les jours. Le Pierce fit un petit signe de tête à son ami, lui indiquant un coin tranquille du parc, avant de s'y diriger et de poser sa veste en cuir, par terre, en guise de support. Il resta là, un moment, balayant le parc de son regard, curieux comme à son habitude, avant de briser le silence d'un : « Ici, cela devrait être bien. Je t'invite à manger, ensuite, si cela te tente ? J'ai quelques adresses, pas loin d'ici, qui pourraient te plaire. » Prenant une petite pause, l'homme vint s'asseoir par terre, le dos posé contre un arbre, avant de demander ! « Il faudra juste me rappeler ce que tu préfères manger. Histoire de faire le tri dans mes options. » NE |
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Les deux hommes s’avancent dans le parc avec une certaine assurance. Forcément les regards se tournent vers eux non sans une certaine méfiance. En même temps deux motards au milieu des jardins royaux, même pour les moldus c’est assez louche. Aucun des deux n’y prête une grande attention et Nathanael enlève sa veste pour s’asseoir dessus. Roy en profite alors pour extirper sa baguette de sa veste, regardez autour de lui si une paire d’yeux les regarde et commence à enchanter la zone.
Sortilège de Désillusion
Avec ce simple sort il avait rendu la zone invisible pour les moldus et tout ce qu’ils y feraient leur sera également impossible à voir. Par mesure de précaution Roy préféra y ajouter un sort de Repousse-Moldu. Une fois son travail achevé il vint se poser à côté de Nathanael en enlevant lui aussi sa veste pour s’asseoir dessus. Il prend alors le temps de répondre à sa question :
“ N’importe quelle nourriture civilisée fera l’affaire. Tu as déjà goûté à du serpent à sonnette ? ”
Question quelque peu ridicule, Roy se doutait que son ami n’avait jamais mangé à un tel animal, mais le voir ouvrir des yeux d’étonnement était toujours aussi amusant.
“ En Amérique j’ai eu l’occasion de vivre des expériences quelque peu uniques. Je me suis même amélioré en sortilège comme tu peux le voir. Enfin… ”
Il baisse la tête pour regarder la baguette entre ses mains. C’était devenu la sienne par la force des choses mais il n’arrive toujours pas véritablement à l'apprécier. Il a conscience qu’il a joué un tour de force en faisant ce qu’il a fait.
“ Je ne sais pas si tu l’as reconnue. C’est la baguette de ma soeur, Lucy… ” souffle-t-il avant de reprendre “ Après sa disparition, je voulais garder quelque chose d’elle, qui puisse aider les filles, du coup j’ai gardé sa baguette. Elle est très bonne pour les sortilèges de défense, mais je ne peux lancer aucun sort d’attaque. Enfin c’est pas comme si j’en avais besoin non plus. ”
Il lâche un petit rire nerveux. Il ne faut pas non plus croire que ce monde et si tranquille.
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FICHE DE PERSO
If you're going to london @Roy Fourglory & Nathanael « A man's friendships are one of the best measures of his worth. » Charles Darwin Oh ils étaient bien loin, les deux jeunes turbulents. Ils avaient pris de la bouteille et, si le temps avait fini par marquer et creuser leurs visages, leur feu intérieur ne s'était jamais tari pour autant. Nathanael n'avait pas beaucoup d'amis. Jadis il avait été trop pris par ses études pour chercher à s'en faire et après Poudlard...eh bien, les choses avaient pris une tournure telle que sa vie sociale n'avait pas été son principal sujet de préoccupation. Mais pourtant, malgré le temps et la distance, le lien entre ces deux hommes était aussi solide qu'avant que tout ne parte en sucette. Si on le demandait à Nathan, il dirait que Roy était un très bon et loyal ami. Mais dans le cadre privé ? Lorsqu'il n'y avait personne pour l'espionner ? Il s'avouait, à lui-même, que Roy était sans doute son premier et meilleur ami. Le premier qu'il s'était fait à Poudlard. Le premier véritable ami, et aussi le plus fidèle. Il avait son tempérament, ce caractère si proche de celui de Nathanael quand celui-ci se laissait aller que leur connexion avait été instantanée. C'était juste...évident, ils étaient tous deux faits du même métal. Nathanael n'avait pas besoin d'une ribambelle de proches. Juste de ses frères, de sa sœur, de deux ou trois amis fidèles et d'un Roy. Car ils avaient beau avoir été tous deux abimés par la vie, tous deux tordus dans tous les sens et brisés jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des fragments de leurs âmes, mais ils étaient toujours là. Car ils étaient des battants, des guerriers, des protecteurs. Ils étaient les falaises, les rocs sur lesquels les vagues venaient s'écraser, encore et encore. La faiblesse n'était pas quelque chose qu'ils pouvaient se permettre. Alors ils avançaient, gardaient la tête haute et plaisantaient pour pouvoir tenir jusqu'au soir, et répétaient la même opération le lendemain matin. Car il ne s'agissait pas juste d'eux, mais des personnes dont ils avaient la charge. Ils avaient appris à être forts, parce qu'ils n'avaient tout simplement pas d'autre choix. Alors ce repas sonnait comme un oasis après une longue traversée du désert, un moyen de se reconnecter et, en même temps, de se déconnecter de tout le reste. Le travail, le passé, les regrets, les doutes : tout le reste. Nathan s'installa donc, laissant son camarade poser les protections qui s'imposaient, avant qu'il ne lui pose une question sur ce qu'il avait déjà goûté. Du serpent à sonnette ? La surprise put se lire sur le visage du jeune homme, un moment, avant d'admettre : « J'avoue que je n'ai pas eu ce plaisir. Ça goûte quoi ? Tendre ? Filandreux ? » Il avait toujours été curieux de tout, même s'il n'avait jamais le droit de le montrer, étant plus jeune. Puis vint alors le sujet le plus sombre, celui de la disparition de la sœur de Roy. Nathanael avait perdu sa femme, mais il n'osait imaginer ce qu'il adviendrait de lui, et de sa santé mentale, s'il devait perdre l'un des trois enfants dont il avait eu la charge, depuis qu'il avait cinq ans. Ils étaient une partie de lui, et imaginer qu'ils puissent disparaître...cette seule idée enserra le cœur du jeune homme, lentement, douloureusement. Ainsi, observa cette baguette qu'il ne reconnaissait que trop bien, il s'avança et posa une main ferme sur l'épaule de son ami, croisant son regard avant de lui souffler : « Je sais que c'est dur, pour toi. L'absence. Le fait de prendre le rôle de parent, à sa place. Mais tu sais que tu n'es pas tout seul, n'est-ce pas ? » Laissant ces mots s'incruster dans l'esprit de son ami, le médicomage conclut d'un : « Je suis là. Je sais que tu préférerais qu'elle soit là, à ma place, mais tu n'es pas tout seul. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que je suis là, hein ? Tu es coincé, avec moi. » Un rappel évident, certes, mais pourtant si nécessaire. NE |
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