Eryn Fletcher | Don't ask questions, you don't wanna know

Identité : Eryn Fletcher. Un prénom banal, et un nom de famille inconnu dans le monde des sorciers. Parfois surnommée Ryn, faute de pouvoir faire plus court, c’est un surnom qu’elle n’autorise qu’à quelques personnes.

Date et Lieu de naissance : Elle est née dans une banlieue près de Manchester, en Angleterre, un soir de 24 juillet 2002. Elle aura donc 20 ans prochainement.

Statut civil : Célibataire. Elle dira sans doute qu’elle n’a pas le temps pour les histoires de coeur, ou qu’elle n’en a simplement pas envie. Les relations peuvent être de vrais poids, et elle est de celles qui sont pessimistes par rapport à l’amour. Son coeur ne penche toutefois que vers les demoiselles, une chose qu’elle sait depuis l’adolescence. Elle se considère également quelque part sur le spectre de l’asexualité, sans qu’elle n’ait pris suffisamment de temps pour y réfléchir et trouver une étiquette.

Scolarité : Eryn est depuis deux ans une fière membre des Serpentard, portant avec élégance le vert et l’argent de sa maison. C’est son ambition et sa ruse qui l’auront envoyée dans la maison de Salazar, à sa plus grande satisfaction. Elle est aussi membre de l'équipe de quidditch de sa maison, un sport qui lui permet de se défouler et de se distraire. Certains diront qu'elle privilégie le sport à ses études, mais elle se débrouille bien dans les deux.
Elle débutera sa troisième année à Poudlard en septembre 2022.

Profession : Fauteuse de trouble.

Baguette magique : Sa baguette est sa toute première, celle que sa mère lui a offerte dès qu’elle a atteint l’âge légal. Un match parfait, selon Ollivander’s. Bois de pin, pour un maître indépendant, solitaire et borderline mystérieux. Ventricule de dragon, un coeur de baguette parfois un peu sombre, qui s’accorde bien aux ambitions de la jeune sorcière.

Famille : Elle se souvient encore de l’époque où elle en avait encore une. Ça lui semble déjà loin, bien que ça ne se calcule qu’en quelques années… Eryn ne sait pas grand-chose de la famille de sa mère, celle-ci ayant été reniée bien longtemps avant sa naissance. Elle ne connaît que les rumeurs murmurées autour de ce nom ; Weston-Wist.
La famille qui l’a vue grandir, c’est celle de son père. Les Fletcher, famille moldue possédant un café depuis plusieurs générations. Dans le monde moldu, Fletcher’s Coffee était un lieu réconfortant pour bien des personnes, avant sa fermeture soudaine en 2015.

Hérédité du sang : Sang-mêlée. Sa mère étant une sang-pur, c’est son union avec un moldu qui l’aura mis à la porte de sa famille. Moldu depuis toujours, sang-pur depuis toujours, l’équation donna une sang-mêlée aux bouclettes rousses.

Caractère : Dans la vie de tous les jours, elle a l’air d’une jeune sorcière avenante, bienveillante. Il n’est pas rare de la voir se préoccuper de ses camarades, de les materner même, par moment. Elle a toujours eu ce petit soupçon protecteur pour ceux qui auront su se frayer une place dans son estime, ou ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre comme elle. Ainsi, vous ne serez probablement pas trop surpris si je vous apprends qu’elle envisage un cursus en médicomagie et qu’elle rêve de faire quelques voyages humanitaires. Mais au-delà de son altruisme, il ne vous faudra pas beaucoup de temps pour reconnaître son fort caractère, ce petit côté peste et mesquin qui lui arrive de porter. Elle n’a jamais ménagé ses mots et bien qu’ils ne s’aiguisent le plus souvent qu’après provocation plutôt que par pure méchanceté, elle est tout de même bien connue pour sa grande gueule et son cran pour froisser ceux qui se frottent trop à elle. Elle déteste ceux qui prennent les autres de haut ou qui semblent avoir quelque chose de coincé dans le derrière, et ne se gêne pas pour leur dire haut et fort. Caractérielle, elle l’est, colérique aussi, mais impulsive ? Un peu moins. Elle est plutôt du genre à réfléchir froidement à ses réactions plutôt que de se jeter tête baissée, privilégiant une façon de s’en sortir indemne malgré ses vengeances. Parce que sa rancune est piquante et brûlante, et qu’elle n’a pas souvent de fin. Aussi ambitieuse que rusée, il va sans dire qu’elle reste quelqu’un de brillant qui place parfois son intelligence aux mauvaises places.
Élève studieuse, Poudlard est un peu comme sa safe place, le seul endroit où elle se sent elle-même et où elle peut s’évader de sa vie normale.

Mais ce qu’elle ne montre pas, c’est que c’est quelqu’un qui accumule sa rage bouillante depuis des années. Elle rêve de tout faire péter, parce que c’est peut-être la seule solution pour faire la paix avec ce qu’il s’est passé, ou pour faire subir au monde ce qu’elle a ressenti. Alors sous un masque, loin des regards, on la retrouve souvent à pencher vers un côté sombre que l’on ne lui soupçonnait pas. Vandalisme, vol, menaces, violence… Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. C’est dans ces moments que l’on retrouve son ambition froide et cassante, sa détermination mal placée. Dans ces instants, vaut mieux ne pas lui faire confiance et ne pas s’attendre à ce qu’elle vous fasse confiance. Travailler en collaboration est pour elle une façon de se mettre en danger, à moins d’avoir une monnaie d’échange pour assurer ses arrières. Des accords, des marchés, des pactes, c’est une chose. Mais une confiance aveugle… Impossible. Pour elle, presque tous les coups sont permis dans ce jeu dangereux auquel elle s’adonne depuis quelque temps. Après tout, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Patronus : Un scorpion. On peut penser à la fable du scorpion et de la grenouille pour en comprendre les raisons.

Miroir de Risèd : Son père avec elle, prêt à ressortir la pancarte de Fletcher’s Coffee. Cette partie de sa vie lui manque terriblement, qu’est-ce qu’elle donnerait pas pour y retourner. Parfois, elle se verrait aussi devant un public composé de sorciers et moldus prêts à l’écouter. Elle aimerait se faire entendre de façon plus pacifique, tout serait alors bien plus simple.

Epouvantard : Elle, derrière les barreaux. Elle sait que ce qu’elle fait comporte des risques, et c’est sa plus grande peur d’en rencontrer les conséquences. Se retrouver privée de sa liberté l’inquiète, elle a encore trop à perdre pour avoir droit à l’erreur.

Particularités : Elle a terminé de se confectionner un second masque, prête à repartir à l’attaque. Fait partie du Witan.

Qui es-tu ? : Mary, elle, du Québec.

Faceclaim & Crédits : Erin Kellyman, crédits en profil.

Trigger Warnings : Discutons avant d’aborder un sujet sensible, mais avec Eryn je vais aborder : Violence, manipulation, deuil.

Un petit plus ? : J’espère qu’elle vous plaira hihi

Once upon a time...
CW : Deuil, meurtre, violence.



C’est dans un hôpital moldu de Manchester qu’Eryn vit le jour, entourée d’amour de la part de ses deux parents et de la famille de son père. Si elle ne se souvient pas vraiment des premières années de sa vie, il est important de noter qu’Eryn fût le fruit de l’union d’une sang-pure (Francesca Fletcher née Weston-Wist) et d’un moldu (David Fletcher), une union qui aura bien vite fait de rayer le nom de sa mère de l’arbre généalogique de la famille d’adoption de cette dernière. Une union qui aura choqué et qui aura déplu. Une union qui lui aura presque garanti ses pouvoirs magiques, malgré le sang moldu qui coule dans ses veines. Car si le sang de moldu de son père était aussi terne que l’encre la plus noire, celui de sa mère était plus puissant que la magie elle-même.
Si la famille de sa mère brilla par son absence, ses grands-parents paternels auront été présents jusqu’au bout, toujours là pour la gâter un peu trop au goût de ses parents. Elle aura grandi au sein d’un quartier moldu réputé pour sa convivialité, en banlieue de Manchester. Le bon voisinnage, les potagers communautaires, les soirées BBQ et les feux de camp, elle a bien vite cessé de les compter. La réputation des Fletcher, au vu de leur commerce familial, l’aura suivie dans une aura réconfortante qui aura gratifié son enfance de doux souvenirs.



L’innocence d’une enfant ne la rend pas plus aveugle.
Quand les tensions sont nées chez eux, que les mots et les phrases dont elle ne comprenait pas le sens se sont mis à exploser, elle a tout vu. Elle a tout absorbé, aussi. Étrangement, elle s’est sentie coupable, parce qu’elle avait l’impression que les disputes s’estompaient dès qu’elle mettait les pieds dans le salon, comme s’ils parlaient d’elle. Ça parlait de secret, ça parlait de traque d’animaux inexistants, ça parlait de torts et de magie. Des éléments qui, jusqu’ici, aux yeux de la petite, ne se retrouvaient que dans les contes de fée.
Quand les disputes se sont atténuées, c’est l’absence qui s’est mis à alourdir l’atmosphère. Eryn avait toujours partagé plus de points en commun avec son père, mais elle ne s’est pas moins sentie délaissée en voyant que sa mère était de moins en moins présente. Qu’elle “travaillait” plus tard, même les week-ends. Et les moments où elle était là, elle souhaitait juste qu’elle s’en aille, parce qu’elle amenait avec elle un froid plus polaire que l'Antarctique. Aussi égoïste que ce soit, à son 12e anniversaire, Eryn souhaita retrouver sa mère. Pas celle qui allumait distraitement les bougies sur son gâteau, mais celle qui, autrefois, laissait des petits mots doux dans ses lunchs. Celle qui l’enveloppait dans ses petits pyjamas, celle qui lui chantait une berceuse. La présence de sa mère ne semblait plus qu’être qu’une ombre impossible à saisir, et la lumière solaire de son père ne parvint pas toujours à combler ce trou béant.



C’est sans surprise que ses parents lui annoncèrent leur divorce quelques mois plus tard. Ils lui promirent tous les deux que tout allait bien aller. Qu’elle les verrait tous les deux de façon égale, que sa mère partirait habiter à quelques pâtés de maisons plus loin et que ça serait facile. Résiliente, Eryn hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. Elle espéra que ce soit suffisant pour pouvoir retrouver ses parents dans un environnement plus sain, plus confortable.
Bien que ce ne fut pas entièrement le cas, le changement apporta sa dose de réconfort et de chaleur. Si elle souffrait de ne plus avoir de famille unie, ce qu’elle avait dû mettre une croix dessus depuis longtemps, au moins, il lui sembla avoir retrouvé une mère plus présente, plus aimante. Peut-être parce qu’elle tentait de rendre le divorce plus facile pour eux tous, peut-être parce que maintenant elle n’avait pas le choix d’être là pour sa fille si son mari n’était plus avec elle.
Eryn trouva également réconfort dans le café de son père, les semaines qu’elle était avec lui. La garde partagée n’était pas toujours une chose facile, mais ça avait tout le mérite de faire ressortir ce qu’elle aimait le plus de ses deux parents. Pendant quelques temps, elle eut l’impression que tout était redevenu normal. Différent, mais normal.



Cette période illusoire vola en éclats le jour où des brigadiers de la BPM vinrent cogner à la porte de la maison de sa mère pour leur annoncer le décès de David Fletcher. Il n’y a pas de mots assez puissants pour décrire le déchirement d’Eryn à cette nouvelle, alors qu’elle venait tout juste d’atteindre l’âge de 13 ans. Jamais elle n’aurait cru être confrontée à quelque chose d’aussi douloureux que le deuil, si bien que la magie qui avait commencé à se manifester chez elle retomba en dormance pendant plus d’un an et demi, affaiblie par le chagrin.
Elle sentit que, malgré le divorce, sa mère en était tout aussi affectée. L’amour ne s’était probablement jamais réellement tari, mais ses ambitions étaient simplement devenues incompatibles avec celles de son père. Une réalisation qu’Eryn vécut encore plus difficilement, surtout en voyant sa mère reprendre du poil de la bête plus rapidement qu’elle, comme soutenue par une force invisible. À ce moment-là, la jeune fille était complètement dans le flou. On lui avait dit que son père avait été la malheureuse victime d’un accident, sans plus. Et sa mère, elle semblait plus déterminée que jamais à accomplir quelque chose dont elle ne savait rien.



Elle avait 17 ans lorsque sa vie prit un tournant radical.
17 ans lorsqu’elle apprit la vérité sur les absences de sa mère durant son enfance.
17 ans lorsqu’elle comprit les causes du divorce de ses parents, ainsi que la cause du décès de son père.

Sa mère, ayant vécu pendant des années dans le monde moldu, en était venue à voir sa magie s’affaiblir et à s’indigner devant les efforts menés dans le but de conserver le secret sorcier. Des animaux traqués jusqu’à extinction, la pollution affectant les capacités magiques des sorciers, la honte de devoir se cacher… Des idées qui avaient menées Francesca tout droit dans les bras de l’Oracle et les Witan. Son implication dans l’organisation la poussa souvent à passer son temps libre avec eux pour accomplir quelques actions nébuleuses et fort probablement illégales, mais qui eurent le mérite de lui apporter l’honneur dont elle avait besoin pour regagner sa puissance d’antan. Alors de fille de personne elle passa de membre d’influence d’une secte criminelle, le tout dans un secret le plus silencieux.
Les tensions avec David étaient nées lorsqu’elle avait commencé à manifester son inconfort à rester dans le secret sorcier, et que le moldu lui supplia de ne pas se laisser entraîner dans cette folie irraisonnable. Pour Eryn. Pour eux. Faire des vagues ne signifiait rien de bon pour leur famille et leur entourage, et il refusait qu’Eryn grandisse avec une mère à Azkaban. Alors le mieux qu’elle puisse faire, c’était prendre ses distances. Accomplir ce qu’elle avait à faire en silence, et enfermer cette rage en elle.

La goutte qui fit déborder le vase fût la révélation sur la mort de son père. L’implication de Francesca avec les Witan attira les foudres de sorciers dont l'allégeance était relativement clandestine. Des sorciers qu’elle avait froissé et qui cherchaient une façon de reprendre leur dû et de venger leur honneur. Alors si le divorce venait tout juste d’être officialisé, l’adresse de Francesca était encore officiellement celle de David Fletcher, ce qui les mena tout droit vers son ex mari impuissant face à la sorcellerie.



Elle n’aurait probablement jamais développé cette rage envers sa mère si elle ne lui avait jamais expliqué que la raison pour laquelle elle s’était remise aussi vite du décès de son père, c’était parce qu’il lui fallait persévérer. Parce qu’aussi triste que ça soit, elle ne pouvait plus faire marche arrière, parce qu’elle avait fait trop d’efforts, trop de sacrifices pour tout laisser tomber. Eryn comprit facilement ce qu’elle n’osa lui dire en plein visage ; Indirectement, son père avait été un dommage collatéral. Et malgré le danger que tout ça signifiait, sa mère ne voulait pas arrêter, même pas pour les protéger toutes les deux.
Cette rancoeur qu’elle accumulait depuis de nombreuses années, avec les froids, les tensions et les absences, elle s’est aiguisée en colère ardente. Une colère lourde, silencieuse, qui poussa la rouquine dans des idées de chaos et de vengeances qu’elle s’efforça d’affiner jusqu’à son entrée à Poudlard.
Son anniversaire de ses 18 ans se passa au sein de l’organisation qui l’accueillit à son tour, pour suivre sa mère dans ses traces. Essayer de s’en distancer aurait été une erreur, une façon de se plonger encore plus dans l’ignorance et le danger. Suivre sa mère était la meilleure option afin de mettre ses plans en action. Son allégeance officielle à l’Oracle, elle la fit avec une fluidité surprenante, décidément douée pour jouer la comédie.



Il est certain que ce qui a facilité son infiltration chez les Witan, c’est le fait qu’elle partage certaines idées. Elle croit que le secret magique est une erreur et que la mort de son père en est la preuve. Combien de pertes auraient pu être évitées si les moldus avaient été mis au courant et outillés pour se défendre contre le monde magique ? Qu’aurait-il pu régler en unissant les forces non-magiques à celles des sorciers ? À son avis, c’est impensable de répandre volontairement l’ignorance au nom d’un gouvernement aussi coupable que ses disciples. Si elle ne déteste pas les moldus - au contraire - elle croit tout de même que leurs erreurs aura causé bien des dommages qui pourraient se réparer avec l’union de leurs deux mondes.
Elle déteste les autorités, qui participent à renforcer ce système déplorable.
Elle cherche à mettre des bâtons dans les roues du Witan, par rancune mais aussi parce qu’elle juge que leur foi est insensée. À son avis, ils n’ont pas les pieds sur Terre et elle souffre de les voir s’en prendre aussi violemment aux autres pour parvenir à leur fin. Les meurtres, c’est une limite franchie (une limite qu’elle ne franchira jamais, grâce à sa mère qui veille tout de même à ce qu’elle puisse participer sans se mettre en danger. Eryn est plus vue comme la fille de Francesca qu’une membre à part entière). Elle les juge tout aussi coupables que le gouvernement, parce qu’ils s’orientent vers la terreur plus que vers l’union et l’entraide. À son avis, ils divisent le peuple et s’attirent des foudres inutiles.

Paradoxalement, ses actions à elle ne sont pas plus honorables. Que ce soit des graffitis magiques laissés en quartier moldus, des vols, l’usage de violence ou de manipulation pour obtenir ce qu’elle veut, il faut dire qu’Eryn sait naviguer dans les ténèbres de l’illégalité. Elle connait suffisamment l’Allée des Embrumes et le Marché aux Trolls pour s’y rendre de façon prudente, toujours avec ce masque et cette capuche que certains reconnaissent. Parce qu’en plus de jouer au jeu dangereux des espionnes, elle s’assure de couvrir ses arrières à l’aide de menaces et de dettes à réclamer. Si elle s’est fait des ennemis, elle s’assure de rester discrète.
Tout pour essayer de répandre le chaos de l’intérieur, tout pour se faire entendre.

Elle a cessé d’espérer d’être sauvée, alors elle a commencé à mettre sa rage à l’oeuvre.

NB : Ses activités en tant qu'infiltrée ne prenne qu'une petite partie de son temps. Elle reste une étudiante normale avec une vie d'étudiante ordinaire, puisque Poudlard est son échappatoire, mais il lui arrive de sombrer du côté sombre pour causer des problèmes.