Curiosity (Queenie)

Faussant compagnie à @Norà Millar et son problème de devoir de divination, après tout, elle n’a pas voulu de ta diversion, tu descends au premier étage. Tu attends avec impatience qu’elle te raconte ses péripéties. Ce soir avec un peu de chance, si tu ne rentres pas trop tard au dortoir, ou demain matin pendant le petit-déjeuner.
Pour patienter, tu décides de n’en faire qu’à ta tête, encore, et de visiter ce passage secret dont tu possèdes l’immense honneur d’être initiée. Tu espères ne pas faire d’impair pour que l’expérience ne soit pas unique et non renouvelable.

Une fois la phrase d’accroche donnée, pendant le temps de pause des chaudrons, tu franchis l’ouverture qui se révèle à toi. Tu n’as pas le temps de savourer ta victoire ni de t’extasier, que tu te fais pousser plus en avant. Tu fronces les sourcils, prête à traiter le malotru responsable de cet affront de tous les noms. Et toi avec… Quel manque de discrétion de ta part.

Tu hausses des épaules en reconnaissant ton interlocuteur. « Et vous êtes cruellement prévisibles vous les Serpentards. » Tu exagères bien évidemment. Mais tu ne laisseras pas une répartie se taire.
Tu jettes un œil derrière Edel en direction du passage qu’il a refermé. Tu espères qu’il ne l’a pas claqué comme un malpropre. L’occupant du tableau, un vieil homme acariâtre, plongé dans la vapeur de plusieurs chaudrons bouillonnants, déteste ça et n’offre pas souvent une chance de reddition. Pour qu’il t’accorde un accès, tu as déjà bataillé comme un preux chevalier et montré patte blanche également. Ce qui ne fait aucun sens puisque c’est clairement une violation du règlement.
Puis tu regardes de nouveau le vert et argent, semblant le jauger. Comme si tu devais évaluer son droit à la connaissance. « Je sais pas si tu mérites de l’apprendre. » Tu le fixes avec un sourire joueur. « Tu m’offres quoi en échange du savoir ultime ? » Tu considères son lumos toujours en place. « Et ne me dis pas ces excellents petits pains d’Halloween. Je ne veux pas me souvenir de cette putain de gueule de bois. » Tu grimaces pour illustrer tes propos. Souviens-toi que tu es celle qui en parle.

Tu fronces les sourcils devant les paroles de ton camarade. Tu n’as pas lancé de rumeur récemment puisque tu sais, par des faits, qu’@Amy Jordan sabote les équipes de quidditch. Quand bien même @Eynaelle Sanderson n’a pas voulu te le confirmer. Tu finiras par avoir le fin mot de l’histoire un jour. Tu ne lâches pas l’affaire. Et tu continues de te méfier des poufsouffles brunes.

Puis alors qu’il explicite le sujet de la rumeur en question. Tu te figes, perdant tes mots, avant de le fusiller du regard. « Je te prierais de ne pas te méprendre. » Perdant également ton air amusé et joyeux. Adoptant une posture sérieuse avant de poursuivre. « J’ai beau ne pas apprécier les Dunn, et je persiste à dire que notre ministre est un raciste xénophobe, je ne me permettrais pas de rire d’un mort. » Parce que pour tout le reste, tu l’avouerais sans honte, tu as apprécié cet article. Mais la diffamation d’un mort, tu ne tolères pas. Tu montres bien trop de respect à ce sujet. Surtout depuis la disparition de tes parents. Tu l’as vécu, tu sais ce que ça représente. Tu n’en parles pas tous les quatre matins, mais tu ne t’en es jamais caché non plus. Donc ce n’est pas un secret.

Tu te détournes de lui, prenant de l’avance sur le chemin. Cherchant à couper court à la conversation ? Le laissant rire de ton courage, sans réagir à la pique. Qu’importe, tu n’as plus l’esprit à la plaisanterie. Presque déçue qu’un ami d’Alvaro puisse penser ça de toi. Comme quoi, tu tiens les gens en trop haute estime très vite. « Je n’ai pas besoin de ton silence. » Puis alors que tu continues ton chemin, tu te retournes pour le fixer. « Ne t’extasie pas trop vite. Il ne mène qu’à une salle désaffectée des cachots. » Ou comment tenter de le décevoir pour qu’il te lâche la grappe.

Tu louches sur la baguette. Qu’il tente de t’attaquer avec et tu lui décroches ton poing dans la figure. Qu’il se retrouve avec un magnifique œil au beurre noir pourrait refaire ta journée. Tu ne vas certainement pas te laisser faire. Néanmoins, même s’il se montre imbuvable, il ne semble pas avoir de sort sur le bout de sa langue. « Éloigne ça, tu pourrais te blesser. » Tu repousses la baguette de ta main pour qu’il éclaire le chemin. Le piquant de ta réplique n’a pour but que de te moquer.

Tu roules des yeux. « T’es encore plus naïf qu’un poufsouffle. » Pourquoi croit-il que t’es là franchement ? Pour faire du tricot ? Tu ne t’intéresses pas vraiment à une salle désaffectée dans les donjons. Sauf si elle regorge de soie d’acromentule, pour le tricot justement. Quand bien même elle te rapproche de ton frère adoré chéri Shiny.
Attention, ne vas pas chatouiller la vipère trop longtemps, elle pourrait cracher son terrible venin. Effrayant.

Tu adoptes une moue crispée face à ses mots. L’art et la manière dans toute sa splendeur. Un vrai gentleman à n’en point douter. Doux Merlin. Qui t’a foutu un goujat pareil dans les pattes franchement. « Ma tête et mon boule d'hippogriffe t’emmerdent. » Il ne manquerait plus que ça te touche et ce serait le pompon. « Fort. » Un peu en vérité. Et c’est un problème. « Tu sais parler aux filles toi. » Ta phrase pue l’ironie. « Je plains la pauvre qui finira par se faire avoir par ta belle gueule. » Son caractère ne présente pas franchement un attrait digne d’intérêt actuellement.

« Et éclaire le chemin, au lieu de t’admirer les pieds. » Oui, tu l’as mauvaise. Et alors ? Tu ne vas pas te laisser marcher dessus. En rapport aux pieds ? Tu pourrais presque en rire de ta boutade involontaire.

Tu le fixes avec des yeux ébahis. La capacité de ce garçon à te perdre, métaphoriquement parlant, semble infinie. « Tes connexions neuronales m’effraient. » Tu fronces les sourcils. « T’es sûr que tu vas bien ? » Tu hésites à poser ta main sur son front pour tester sa fièvre. Ou à l’emmener à l’infirmerie pour voir s’il ne s’est pas pris un sortilège de confusion dans la tronche. Mais ça, c’est avant qu’il n’ouvre la bouche et que tu te rappelles que le serpentard se révèle être une créature fortement sympathique lorsqu’elle se trouve à plusieurs kilomètres. En d’autres mots, loin. Très loin. « Oublie. » Qu’il se démerde s’il a un problème.

Respirer profondément. Rester calme. Inspirer. Ne pas écouter les mots plein de venins de cet orvet qui va finir par te plomber ta soirée. Expirer. Répéter ce mantra deux ou trois fois, et reprendre comme si tu n’avais pas entendu sa dernière provocation. Tu ne te laisseras pas marcher sur les pieds. Tu te le répètes dans l’espoir de te convaincre. Peut-être qu’une fois de plus t’aidera. Et de ne pas te laisser manipuler en réagissant au quart de tour. Tu vaux mieux que ça. Appeler ton frère à l’aide ne va certainement pas réhabiliter ta crédibilité. Surtout que tu sais ce que tu vaux au quidditch. Qu’envisager une carrière dans cette profession n’a rien de déconnant. Adil aux pays des merveilles te le répète assez souvent. Et ce n’est pas Edelweiss ‘je suis une rareté parmi la flore et je suis supérieur aux autres’ qui va réussir à te faire douter. Bien qu’@Adil Mesli ne joue plus avec toi, et tu regrettes de ne plus le compter parmi tes coéquipiers, il n’en reste pas moins connaisseur. Contrairement à l’autre beau-parleur là.

Une fois ta petite introspection finie, tu décides de ne pas rentrer dans son jeu. « Des mains de qui ? » Tu ne veux pas parler de cet idiot de capitaine de poufsouffle. Qu’il attrape le vif d’or avec sa bouche et s’étouffe avec. Oui, t’es salée. « En quoi ça t’intéresse de toute façon ? » Tu ne vas certainement pas faire confiance à cette plante en pot.

« Ha ha ha. » La vérité, l’atmosphère ne serait pas tendue entre vous, tu y jouerais volontiers. Histoire de le battre et de t’assécher les pupilles. Parce que rien n’est trop grand comme sacrifice pour une victoire. Même aussi débile soit-elle. « Gamin. » C’est le filet du diable qui se moque du strangulot. Sauf que présentement, il t’énerve plus qu’autre chose, avec ses grands airs de supériorité. Chose qu’il n’est pas.

Tu soupires de la conversation. « Apprends à lire entre les lignes. » Tu ne veux pas parler de ce cloporte de Grimm. Peu importe que ce soit pour le descendre plus bas que terre. Vous pouvez bien aborder un autre sujet. « Tiens donc. » Tu le fixes, ton expression montrant bien que tu ne le crois pas du tout. « Tu applaudirais les gryffondors, toi ? » Parce que tu ne l’as jamais vu faire. Même si objectivement, tu ne peux pas le voir faire puisque toi-même, tu joues. Et tu ne vas certainement pas prendre le risque de mettre en péril ton match et la victoire pour le suivre des yeux. Ce serait contre productif. « Ne cherche pas à me corrompre. C’est votre méthode de serpentards ça. » Tu respectes bien trop le fair-play de ce jeu pour prendre le risque de blesser volontairement autrui. De toute façon, ruser ne veut pas dire tricher ni porter atteinte à un autre joueur. Et ruser, tu sais faire. @Xris Andērson le confirmera très bien.

Tu grimaces de son clin d'œil. Encore plus face à la vulgarité utilisée. Pourquoi donc est-ce que c’est toujours ce que tu comprends le mieux dans cette langue chantante… « Si de la terre meuble te dérange à ce point, t’es pas prêt pour le pédiluve. » Il y a une énorme flaque plus loin qui prend tout le passage et qui te laisse toujours les chaussettes trempées. Et qui rend tes chaussures grinçantes accessoirement.

Tu ne vas pas prendre la défense de ta camarade, mais tu ne vas pas l’enfoncer non plus. Pas sur le sujet du quidditch. Tu hausses donc les épaules. « C’est une grande fille. Elle peut se débrouiller seule. » Puis alors que vous avancez toujours, tu poursuis. « C’est pas sympa les menaces. » Surtout de la part de quelqu’un qui n’est en rien concerné. « J’aimerais bien te voir faire la même chose avec @Evelyn Morgan. » Parce qu’elle a du sang de dragon dans les veines cette fille et tu doutes que quiconque tente l’imbécilité de proférer des menaces à son encontre. Tu te gausseras de celui qui s’y frottera.