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I see it all, such is my burden - Iantheus Valentine Marleau

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INFOS
FICHE DE PERSO



Dossier Confidentiel - n° 221b

Iantheus V. Marleau



 

   A mind like a razor,
   A tongue like a tumor,
Always high on liquor
 


Dossier Administratif

Identité : Iantheus Vanlentine Marleau, anciennement Eliott Duval. Il à choisi le prénom de Iantheus car sa signification est liée à sa couleurs préférée et à une plante que sa mère affectionnait particulièrement. En général les gens l'appellent Ian.


Date et Lieu de naissance : Le 13 Février 2001, Saint-Denis, France


Statut civil : Iantheus, depuis sa naissance, n'a jamais semblé éprouver le besoin d'explorer les subtilités de la vie sociale. Insensible aux indices les plus évidents, il peine à interpréter les signaux subtils émis par ses semblables. Cependant, malgré cette difficulté, le jeune sorcier nourrit une fascination toute particulière pour les mystères de l'interaction sociale. Cette fascination, bien qu'elle ne se manifeste pas de manière conventionnelle, demeure pour lui une source constante de curiosité et de réflexion. En somme, l'univers mystérieux de la sociabilité humaine semble, pour Iantheus, être une énigme passionnante et sans fin, dont il continue de scruter chaque recoin avec une fascination quasiment académique.


Scolarité : Autrefois étudiant à l'éminente Université de magie Beaubaxtons, le jeune sorcier s'est désormais établi à Poudlard en cinquième année, en qualité d'élève distingué de la noble maison Poufsouffle. Si ses capacités intellectuelles ne font aucun doute, le manque de concentration qui l'afflige parfois l'entraîne dans des égarements de comportement qui font de lui un étudiant difficile à cerner. Son penchant pour l'insolence et l'insubordination, bien que souvent motivé par un esprit libre et critique, lui attire régulièrement les foudres de ses professeurs et le met en porte-à-faux avec les règles de l'école. Toutefois, malgré ces défauts, le jeune étudiant continue de susciter admiration et respect auprès de ses pairs, qui reconnaissent en lui un esprit brillant et perspicace, capable de voir au-delà des apparences et de briser les conventions les plus rigides.


Profession : Même s'il n'est encore qu'un simple étudiant, le jeune Iantheus a déjà été repéré par le Ministère des Affaires Magique pour ses capacités de déduction hors du communs, bien qu’il n’ait jamais été appelé à l’utilisé, étant encore étudiant. Toutefois, une de sa préoccupation reste d'apporter son aide à ses camarades, ça a été le cas lorsqu'il étudiait à Beaubaxtons et cela continue lors de sa scolarité à Poudlard, qu'il n'hésite jamais à assister de manière désintéressée ... Ou non.

Avec son parcours de vie atypique, Iantheus a développé une expertise dans une pratique magique peu connue et pourtant ô combien fascinante. Se présentant volontiers comme un "Tordemage", il revendique fièrement son statut de pionnier dans l'art subtil de l'altération de sorts. Doté d'une curiosité naturelle insatiable et d'une soif de connaissance inextinguible, ce jeune homme audacieux s'est lancé dans l'étude minutieuse de la trame même des sortilèges afin de comprendre comment ceux-ci interagissent avec l'univers qui les entoure. Cette pratique, qui consiste à altérer un sortilège déjà placé, est sans nul doute une pratique extrêmement minutieuse et éprouvante, mais Iantheus y trouve un émerveillement sans cesse renouvelé. Par le biais de cette activité longue et épuisante, il explore les limites de la magie, tout en mettant en œuvre son talent, sa patience et son habileté à manipuler des forces connue de tous mais sous exploitée.

Il se heurte cependant à certaines difficultés. Bien que travailler sur un sortilège est simple, de par les nombreuses sources de documentations existantes, s’aventurer dans des pratiques encore vastement inexplorées de la magie relève d’un tout autre défi. Le peu de documentation existant étant souvent des ouvrages philosophiques plus que pratique, Ian doit développer cela seul. Sa technique est à un stade embryonnaire, et il n’est jamais réellement sûr de ce qu’il fait, ce qui ne l’empêche pas d’essayer cependant.


Baguette magique : La Baguette de Iantheus est un objet d’une rare finesse, façonné avec un art consommé par un artisan français dont la famille s'enorgueillit d'une lignée de druides ayant exercé leur talent dans la forêt de Brocéliande, lieu reconnu pour ses propriétés magiques depuis des temps immémoriaux. Elle fut vendue à Iantheus par son arrière-petit-fils, lui aussi fabricant de baguette. La baguette fut conçue en 1910, mais demeura sans maître, des année durant, en raison de ce qui est décrit comme un "comportement particulièrement capricieux". Elle est taillée dans un bois de poirier d'une teinte si sombre qu'elle semble presque pourpre, agrémenté de nuances violacées qui la rendent unique en son genre.

D'une longueur de 29,7 cm et d'une souplesse très légère, elle arbore une forme voluptueuse et des courbes audacieuses, la lame étant étrangement courbée mais le bout revenant avec grâce dans l'axe initial. Une garde en or, surmontant un manche noueux, permet une prise en main parfaite pour Iantheus. Le bois et la lame sont ornés de gravures, certaines en runes, ajoutant encore à son charme envoûtant.

Le cœur de la baguette est constitué d'un crin de quilin, coeur sans doute récupérer par l'encêtre de l'artisant lors d'un voyage. Cette baguette, à l'instar de son propriétaire, se distingue par son atypisme, se manifestant par des sortilèges qui se distinguent par leur subtile déviance, offrant des variations de couleurs légère et inattendues et des effets empreints d'une certaine flamboyance théâtrale, souvent bien au-delà des stricts besoins de la situation sans que cela n’affecte toutefois les effets du sortilège.


Famille : La famille Marlow, éminente lignée de l'archipel anglo-saxon, incarna pendant des siècles la quintessence de la puissance économique de la société sorcière Irlandaise. Leur entreprise florissante, Marlow & Sons, se distingua par une compétence étonnante dans l'art de la vente. Dès 1640, les mines, carrières et plantations des Marlow fournissait l'essentiel des matériaux nécessaires à la fabrication de chaudrons et autres objets de ce genre, au point d'établir plusieurs monopoles.

Le prestige des Marlow était incontestable, leur fortune proverbiale, et l'on racontait que leur coffres-fort débordait de richesses à en faire pâlir les banquiers de Gringotts qui devaient faire les comptes. En revanche, ils peinaient à avoir plus de reconnaissance, leurs prouesses n’étant qu’économique et ne s’étendant pas aux valeurs de pureté et de pouvoir magiques que les communautés sorcières affectionnait tout particulièrement à cette époque.

En 1720, la question de la succession de l'entreprise agita les esprits. Victor Marlow, actuel tête de la dynastie, dut trancher parmi ses sept enfants pour désigner celui qui serait à même de diriger l'affaire familiale. Son choix, porté sur le cadet, suscita la fureur de l'aîné, fervent défenseur du droit d'ainesse, pour des raisons évidentes. Cet affrontement entre les deux frères s'étendit à toute la famille, dégénéra en conflit armé, et se solda par la mort des deux héritiers.

Sans successeur direct, les cinq membres restants firent le pacte de diriger l'entreprise ensemble. Ils divisèrent la clé du coffre-fort en cinq fragments, qu'ils métamorphosèrent en objets personnels. Désormais, seuls les dirigeants des cinq branches et leurs successeurs – si ils étaient réunis, pourraient accéder aux trésors de la famille. Cette organisation permit une gestion plus démocratique de l'affaire familiale et évita les conflits internes jusqu'au début du XXe siècle.

C'est à cette date qu'un mariage de sang-mêlé dans la famille raviva les tensions. Certaines branches s'évertuaient à gravir les échelons de la société magique, mais pour les partisans de la pureté du sang, voir leur lignée s'altérer au contact de créatures inférieures ne pouvait être toléré. Ce fut le prélude à un conflit plus violent, exacerbé par les guerres qui embrasèrent le monde sorcier et moldu.

Lorsque la guerre éclata, les différentes branches des Marlow se retrouvèrent dans des camps opposés, entérinant l'hostilité grandissante entre leurs idéologies. À la fin de la guerre, les adeptes de la pureté du sang, entraînés par une obsession vindicative, cherchèrent à éradiquer les autres castes. C'est à ce moment-là que la famille Marlow perdit tout, la guerre ayant ruiné leur entreprise florissante. Incapables d'accéder aux fonds stockés à Gringotts sans le reste des fragments de la clé, la plupart des chefs de famille se résolurent à abandonner le combat et la famille éclata.

Une branche spécifique pro moldue, dirigée par une femme du nom de Gloria, fut la cible d’une branche très hostile de leurs familles. De nombreux membre de la branche de Gloria se fire violemment assassinés, ce qui poussa la femme à fuir le pays, et les conflits. Elle s’installa en France avec les membres survivant de son attaque, et changea de nom pour « Marleau » pour se faire oublier.


Hérédité du sang : Iantheus, croyant être un simple "né-moldu", a finalement découvert qu'il était en fait de "sang-mêlé".


Particularité magique : Iantheus est doté d'un don rare hérité de son arrière-grand-mère : le pouvoir de Métamorphomagie. Bien que cette capacité ait toujours été présente en lui, il n'a jamais vraiment pris conscience de son véritable potentiel. Cette capacité se manifestait simplement lorsque des émotions intenses s'emparaient de lui, sans pour autant modifier suffisamment son apparence pour être repérable par les moldus. C'est à l'âge de neuf ans que Iantheus a commencé à comprendre l'étendue de son pouvoir, et depuis lors, il a cultivé cette aptitude avec assiduité, cherchant à approfondir la maîtrise de cette particularité.

Pourtant, malgré sa maîtrise apparente de ce pouvoir, Iantheus a découvert qu'il y avait des parties de son corps qu'il ne pouvait pas altérer, des cicatrices profondes résultant de traumatismes passés qui lui avaient laissé des séquelles indélébiles qu’aucun sortilège ne semblait effacer.



Bilan psychologique

Caractère : Comment décrire ce personnage énigmatique qu'est Iantheus Marleau ? A première vue, il peut sembler désagréable, avec une certaine propension à l'antipathie. Il est rarement méchant, mais se montre souvent sarcastique, cynique et moqueur, et n'hésite pas à donner son avis. Cependant, ce qui distingue Ian avant tout, c'est sa capacité extraordinaire d'observation et de déduction. Ce talent a été affiné et perfectionné au fil des années, offrant à Ian une capacité spectaculaire pour déterminer les subtilités de l'identité d'une personne, ses activités passées, ou même ses préférences alimentaires. Mais cette capacité intrigante a également été source de problèmes et de stigmatisation, car certaines personnes craignent cette aptitude à découvrir leurs secrets.

Iantheus est conscient de l’utilité de cette capacité, bien qu'il préfère ne pas trop la montrer. Afin de nourrir ses réflexions, il a passé la majeure partie de sa vie à apprendre, à découvrir et à consommer des connaissances sous toutes leurs formes. Curieux de nature, il se passionne souvent pour des sujets extrêmement variés, qu'ils soient magiques ou moldus, et accumule ainsi une quantité exhaustive de savoirs.
   
C'est un savoir qu'Iantheus acquiert au cours de ses fréquentes hyperfocalisations, des moments où il se passionne soudainement pour un sujet pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Pendant ces périodes, il peut passer des heures à se documenter sur ces sujets spécifiques, ce qui lui a notamment donné un goût pour le café, dont il collectionne les grains. Bien qu'il déteste l'amertume de cette boisson, il n'hésite pas à la mélanger avec d'autres ingrédients pour créer des saveurs nouvelles et surprenantes.
   
Du côté vestimentaire, le jeune homme apprécie énormément les tenues élégantes, portant souvent un costume trois pièces avec des vestes longues ou des manteaux. Il utilise fréquemment la métamorphose pour changer les couleurs de ses vêtements, voire pour les transformer complètement. Bien qu'il soit parfois plus décontracté dans ses choix vestimentaires, il prête toujours une attention particulière à son apparence et à sa façon de s'habiller.
     
Pourtant, malgré sa personnalité charismatique et confiante, Ian cache des parties de lui-même qu'il ne dévoile que rarement. Certains évènement de sa vie l’ont marqué fortement et il souffre encore de syndromes post traumatique et de forte anxiété. Sujet aux crises d’angoisse, il lui arrive également de faire des insomnies ou des cauchemars. Il déteste cette vulnérabilité qu'il ne montre qu’a des gens en qui il a une confiance aveugle, et préfère garder ses insécurités cachées pour éviter de se montrer vulnérable. Son manque de compréhension sociale le pousse souvent à l'isolement, et il peut ressentir une profonde solitude, même s'il apprécie d’avantage sa propre compagnie. Il calme son anxiété à l’aide de narcotiques, notamment des cigarettes dans un papier noir dont la fumée prend des couleurs vives et changeante, du vert au rose en passant par le bleu et le violet. Sous l'emprise de ces substances, Iantheus deviens étonemment sociable et de bonne humeur.
     
Derrière son sarcasme et son anxiété se cache une grande attention pour les personnes qui lui sont chères. Il est d'une grande loyauté et bienveillance envers eux, et s'assure constamment de leur bien-être. Lorsqu'il porte une estime particulière pour quelqu'un, le regard de cette personne aura un fort impact sur lui, et il lui accordera une attention particulière. Bien qu'affichant une attitude initialement distante et froide, ou grossière et impertinente, envers les autres, Iantheus peut révéler un surprenant comportement chaleureux lorsque la personne en question parvient à percer sa carapace.
   
C’est également une personne très dissipée, prompt au papillonage. Il est également très maladroit et étourdi, oubliant fréquemment sa baguette ou d’autre affaires derrière lui.
   
Arrogant * Impertinent * Sarcastique * Quirky * Cynique * Observateur * Analytique * Curieux * Obsessionel * Scolaire * Élégant * Attentionné * Loyal * Bienveillant * Tsundere (sisi) * Chaleureux * Introverti * Vulnérable * Anxieux * Grand fan de bouffe * Impulsif * A tendance à papilloner


Patronus : Un lynx roux, précis, rapide et agile, représentant la vigilance et l'indépendance.


Miroir de Risèd : Il se verrait lui même, entouré de personne dont il n'arrive pas à déterminer l'apparence. Une forte sensation chaleureuse émane de cette vision, bien qu'elle soit en majorité floue.


Epouvantard : Lorsque Iantheus se retrouve face à épouvantard, l'atmosphère devient soudainement pesante, étouffante. Tout semble se figer et se cristalliser en une imposante vieille horloge. Les aiguilles s'immobilisent, comme si le temps lui-même avait décidé de suspendre son vol.

Le cadran de l'horloge, brisé et fissuré, est une invitation morbide qui provoque chez Iantheus une angoisse paralysante. Son son dysharmonique s'échappe comme un cri perçant, glaçant le sang dans les veines dans ses veines. La lumière, aspirée par l'obscurité ambiante, ne laisse qu'une lointaine lueur violette, faisant ressembler l'endroit à une chambre des plus sinistres.

Pourtant, ce qui effraie le plus Iantheus est la silhouette imposante qu'il peut distinguer dans le reflet de la vitre de l'horloge. Elle semble le fixer intensément, alors qu'elle n'est qu'une simple réflexion, captive dans le monde inversé. Et malgré la distance apparente, Iantheus peut sentir la présence de cette créature cauchemardesque, comme si elle était tout près de lui, ses yeux vide et un sourire béat sur le visage, vestige de son passé qui pèse encore sur ses épaules.


Particularités : Sur l'épaule droite de Iantheus, on peut apercevoir une cicatrice de brûlure qui a laissé sa marque indélébile. Bien que sa peau se soit régénérée depuis l'incident, cette zone reste fortement plus foncée que le reste de son teint. Malgré ses multiples tentatives de l'effacer en utilisant son talent inné de métamorphomage, cette marque tenace est restée inchangée, ancrée dans sa peau comme un rappel.

Iantheus dispose également d'une tache de naissance au niveau de la partie haute gauche de son dos, une marque qui peut être facilement camouflée avec son don de métamorphomagie. Pour Iantheus, cette tache représente la complexité de l'être humain et de la magie, et il a consacré beaucoup de temps à explorer les liens entre les deux.

Il s'adonne souvent à l'utilisation de sa capacité innée de Métamorphomage pour se parer de tatouages éphémères, s'exprimant ainsi dans son corps tout entier. Il manie cette technique, faisant apparaître des dessins aux formes variées, en harmonie avec son humeur et son ressenti du moment.

Il ne croit pas à la chance, ayant une approche plus cartésienne et déterministe de la vie. Cette mentalité analytique l'a poussé à étudier la magie et les sciences moldues, afin de mieux comprendre où ces deux pratiques se rejoignent et comment il peut utiliser son savoir pour résoudre les problèmes auxquels il est confronté. Pour Iantheus, chaque épreuve est une opportunité de grandir et d'apprendre, et il est déterminé à continuer à explorer le monde qui l'entoure, avec courage et curiosité.

A une étrange affinité avec les félins, qui ont tendance à lui faire facilement confiance, pour une raison mystérieuse.



Derrière l'écran

Qui es-tu ? : Lusyphel, jeune parisien de 24 ans, développeur web, et fan du Wizarding World depuis un bon moment ! :D

Faceclaim & Crédits : Ansel Elgort

Trigger Warnings : Je sais pas trop pour le coup, si jamais vous en voyez dans mon histoire ou autre, hésitez pas à me le faire savoir et je le rajouterai !

Comment avez-vous connu le forum? : WITH THE POWER OF GOOGLE AND THE INTERNET

Un petit plus ? : La pizza ananas c'est grave bon en vrai ...

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INFOS
FICHE DE PERSO

   
Dossier Confidentiel - n° 221b

   
Iantheus V. Marleau

   

   

   
   


       Behind sharp eyes,
       The clock cries thunderously,
       An eerie chime like strings.
   

   
   
Histoire de Iantheus Marleau Partie 1

   

   


   
Sweet Youth

   
A seed grow in a garden, looking upon the towering tree of life

 
  La nuit était claire et empreinte d'une douceur trop précoce pour la saison, enveloppant la commune de Vaujours de son voile mystérieux, un 13 février, alors qu'Elliott Duval venait tout juste de prendre sa première bouffée d’air. Sa naissance avait été difficile et imprévue, et le nourrisson était né avec quelques semaines d'avance à l’arrière d’une ambulance qui filait à travers les rues de la ville endormie. La mère, Sophie Duval, rayonnait d'une beauté épuisée et radieuse à la fois. Sophie était une femme singulière, passionnée de science et plus particulièrement de botanique. Après avoir travaillé un temps dans un laboratoire botanique, elle avait décidé de tout quitter pour se consacrer à sa passion en devenant fleuriste. Elle avait une fascination pour les plantes, en particulier les fleurs, et son jardin était un véritable havre de paix et de couleurs, ce qui était surprenant pour ce jardin, la terre du pâté de maison environnant étant de piètre qualité. Dans les couloirs de l'hôpital, un homme grand et costaud attendait aux côtés de Sophie. C'était Quentin Duval, le père d'Elliott, et il affichait un sourire heureux et timide. Il tenait leur fils dans ses bras, l'air maladroit et craintif, comme s'il craignait de l'abîmer. Quentin avait eu une vie simple, sortant d'un bac professionnel pour devenir menuisier dès l'âge de 20 ans, suivant une carrière pour le moins linéaire. Ils s'étaient rencontrés de façon banale, lorsque Sophie passa des commandes à son atelier pour réparer des meubles pour sa mère. Sophie avait toujours été une femme curieuse et cette particularité, elle l'avait transmise à son fils. Elliott avait grandi dans un univers de couleurs et de parfums, émerveillé par les fleurs qui semblaient lui offrir une lueur de vie nouvelle à chaque fois qu'il les observait. Il était évident que l'enfant avait hérité du tempérament curieux et passionné de sa mère.
 
  Le petit Elliott grandit dans une maison familiale tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Alors au cœur des années 2000, le jeune garçon ne portait que trop peu d’intérêt pour l’effervescence technologique de l’époque, hormis dans un domaine. Ce qui passionnait Elliott, c'était la science et la connaissance, ayant eu beaucoup entendu parler de botanique, domaine dans lequel sa mère excellait. Sophie avait travaillé un temps dans un laboratoire botanique avant de tout quitter pour se consacrer à sa passion, devenant fleuriste. Dans leur maison, les plantes occupaient une place de choix, témoignant de l'expertise de Sophie en la matière. Elle partageait volontiers ses connaissances avec son fils, avec qui elle passait la plupart de son temps. Le père d'Elliott, Quentin, était souvent absent, travaillant dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Lorsqu'il était présent, sa maladresse avec les enfants le rendait hésitant et il ne s’occupait pas beaucoup d’Elliott. Elliott, lui, ne lui en tenait pas rigueur, son père montrant tout de même son affection à sa manière. Le petit garçon aimait apprendre, et sa mère était une source intarissable de connaissances. Elle lui enseignait tout ce qu'elle savait, transmettant sa passion pour les plantes et la science avec une infinie patience. Elliott était doué, très doué même. À cinq ans à peine, il savait déjà lire sans difficulté. À six ans et demi, il avait appris à écrire, et à huit ans, il connaissait le tableau périodique par cœur. Il lisait beaucoup, dévorant les livres de sa mère sur les plantes et leurs propriétés. Mais Elliott avait aussi un côté un peu trop curieux, une fâcheuse tendance à mettre son nez partout, sans réfléchir aux conséquences. Sa mère ne semblait pas s'en inquiéter, fière de voir son fils partager sa passion pour la science. Elle était heureuse de voir à quel point il était avide de connaissances, et ne mesurait peut-être pas suffisamment les risques qu'il pouvait prendre. En grandissant, Elliott ne changea pas. Il aimait toujours autant la science et la botanique, mais sa curiosité le poussait parfois à prendre des risques inconsidérés. Sophie ne le voyait pas, aveuglée par l'amour qu'elle portait à son fils unique. Mais peut-être était-ce aussi la nature de cet amour qui l'empêchait de voir les dangers. Elliott, lui, continuait d'apprendre, avide de connaissances, sans se soucier des risques que cela pouvait comporter.
 
  Apprendre était une passion insatiable pour Elliott, un feu ardent qui consumait chaque instant de son temps libre. La soif inextinguible de savoir qui animait son esprit curieux ne pouvait être assouvie par rien d'autre que la découverte constante de nouvelles connaissances. Pourtant, cet amour dévorant pour l'apprentissage était perçu comme étrange, voire incompréhensible, par ses camarades de l'école primaire. Ils se tenaient à distance de lui, comme s'ils étaient effrayés par cette aura passionnée qui émanait de lui. Elliott ne comprenait pas cette distance, cette méfiance. Pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre la fascination qu'il éprouvait en examinant les plantes qui poussaient autour de la cour de récréation ? Pourquoi n'étaient-ils pas aussi émerveillés que lui par la complexité de l'univers qui les entourait ? Ainsi, Elliott rencontra pour la première fois le grand mystère de la nature humaine, un mystère qui allait le hanter pendant des années. Malgré sa soif de connaissances et sa passion pour l'apprentissage, Elliott se sentait seul. La solitude l'envahissait dès son entrée en CP. Il essayait de se lier d'amitié avec les enfants de son âge, mais aucun d'entre eux ne pouvait réellement comprendre sa vision du monde. Les rares moments où il partageait ses idées avec eux, il avait l'impression de parler dans le vide. Les mots semblaient creux, vides de sens. Ainsi, Elliott vécut dans un isolement relatif, nourrissant son esprit d'une soif inextinguible de savoir, tandis que les autres enfants s'amusaient et jouaient ensemble. La vie allait continuer ainsi, jusqu'à la fin de sa scolarité primaire.
 
  Dans cette période charnière de sa vie, Elliott fut la source de nombreuses surprises pour ses parents, en particulier pour son père, sa mère étant trop aveuglée par sa fierté maternelle pour remarquer quoi que ce soit d'inhabituel. En effet, ses difficultés à s'intégrer au milieu des autres enfants, son avance considérable sur les cours dispensés à l'école, étonnèrent ses géniteurs qui finirent par consulter divers médecins pour comprendre ce qui pouvait expliquer de tels écarts. C'est ainsi que commencèrent pour Elliott de longues années de suivi psychologique qui permirent de mettre en lumière plusieurs atypismes latents chez le jeune garçon. Ainsi, il fut diagnostiqué comme étant à la fois Haut Potentiel Intellectuel et autiste, ces deux caractéristiques découlant d’observation sur son incroyable mémoire photographique, sa capacité à remarquer des détails que personne d'autre ne voyait et son aisance à créer des liens entre les observations les plus disparates. Bien sûr, d'autres troubles furent également identifiés, tels que des difficultés d’adaptation sociale, mais Elliott ne semblait pas se formaliser de tout cela. De temps à autre, Elliott avait l'étrange impression de percevoir des choses que les autres ne pouvaient pas voir. Des liens subtils se dessinaient devant lui, des motifs complexes apparaissaient dans des détails qui semblaient anodins à tous les autres, bien que le jeune garçon semblât trouver que ses observations tombaient sous le sens. Sa vie scolaire continua ainsi, à un rythme effréné, et il arriva au collège à l'âge tendre de dix ans à peine. Cependant, cette nouvelle étape de sa vie ne lui réserva guère de surprises, ni bonnes ni mauvaises, et sa vie sociale demeura telle qu'à l'école primaire.
 
  La vie d'Elliott était déjà empreinte de stress, comme si chaque jour était une lutte incessante contre les forces invisibles qui semblaient le guetter à chaque coin de rue. Le garçonnet se retrouvait souvent au milieu des disputes de ses parents, son père reprochant sans cesse à sa mère de manquer de confiance en lui. Pour Sophie, parler de son passé était une source d'inconfort constant et elle refusait catégoriquement d'aborder certains sujets, comme l'occultisme, qui ne faisait pas partie de sa conception rationnelle du monde, selon ses dires. En tant que femme de science, elle ne tolérait pas les croyances superstitieuses de son mari, Quentin, qui, bien qu'il soit un peu crédule, s'accommodait de ce trait de caractère chez sa femme. Mais il y avait quelque chose de plus étrange. Parfois, lorsqu'il était en proie à une forte colère ou détresse, ses yeux semblaient changer de couleur et sa morphologie se modifiait, ce qui inquiétait profondément son père. Celui-ci craignait une maladie grave, mais pour une raison mystérieuse, Sophie refusait catégoriquement de consulter un médecin. C'était comme si elle craignait de découvrir quelque chose de terrifiant, ou comme si elle tentait de cacher quelque chose. Pourtant, malgré les apparences, il y avait quelque chose de bizarre qui semblait planer autour de la famille de Sophie. Elle et sa mère, Gloria Marleau, semblaient garder un secret.
 
  Les vacances étaient pour les Duval l'occasion de se retrouver dans la campagne normande, non loin de la mer, où la charmante maison en brique de Gloria les attendait. Cette demeure au charme ancien et vieillot dégageait une atmosphère envoûtante et presque occulte qui ne manquait pas de fasciner Elliott, habituellement si rationnel qu'il frisait parfois le pragmatisme. Pourtant, lorsqu'il franchissait le seuil de cette maison, le jeune homme ressentait une étrange attirance pour les mystères qui semblaient y régner. La grand-mère d'Elliott, bien qu'ayant un côté conservateur, appréciait-elle aussi ces moments privilégiés passés en compagnie de son petit-fils. Les journées étaient douces et paisibles, rythmées par les promenades dans les champs alentour, les pique-niques sur la plage et les parties de pêche en mer. Elliott, quant à lui, aimait explorer la maison, fouiller dans les tiroirs et manipuler les objets accumulés par Gloria au fil des années. Ces artéfacts avaient tous une histoire à raconter, et Elliott aimait s'imprégner de leur passé. Parfois, il s'amusait à imaginer les vies des précédents propriétaires de ces objets, à partir des indices qu'il pouvait y trouver. Cette maison, emplie de souvenirs et de secrets, était pour Elliott un lieu de fascination, où le temps semblait s'écouler différemment, dans une bulle de tranquillité intemporelle. Cette bulle éclata un beau jour, lorsque Gloria finit par tomber malade et s’éteindre paisiblement, Elliott avait alors 9 ans.
 
  La tragédie de la mort de la grand-mère d'Elliott ne put ébranler la résolution de la famille Duval à prendre quelques vacances de temps à autre dans la vieille demeure. Sans Gloria pour veiller sur les lieux, la demeure ancestrale se languissait dans la solitude, livrée à l'humidité et à la poussière, comme si le temps s'y était figé. Sophie, silencieuse, continuait de faire son deuil en rassemblant les anciennes photos de famille. Elliott aurait juré avoir vu ces images bouger sous ses yeux, comme si les souvenirs et les émotions qui y étaient attachés leur donnaient une vie propre. Quant aux affaires de sa grand-mère, Sophie les rangeait consciencieusement dans le grenier, comme si elle voulait les garder en sécurité, les préserver de l'oubli. Malgré la tristesse qui les enveloppait, Elliott trouvait encore des moments de bonheur dans ce deuil. Il se raccrochait à la présence de ses parents, qui étaient toujours là pour lui, et aux souvenirs heureux qu'il avait partagés avec sa grand-mère. Cependant, il ignorait que sa vie allait être bouleversée de façon brutale et dramatique. Les secrets enfouis depuis trop longtemps dans l'obscurité menaçaient d'émerger de nouveau. Leurs ombres pesantes, presque tangibles, planaient au-dessus des Duvals telle une épée de Damoclès dont le fil se serait érodé.
 
 
   
Shattered

   
When the past comes back, the clock screams, scarring the mind forever

 
  La funeste menace qui pesait sur la famille Duval se concrétisa en ce jour éclatant du 18 août 2014. L'absence de Gloria s'était insidieusement installée dans les habitudes d'Elliott et de sa famille, alors qu'ils profitaient d'un repos bien mérité sur les côtes normandes. Elliott était de bonne humeur, libéré des soucis de son collège où il ne trouvait pas sa place, et pouvait s'adonner paisiblement à la lecture des nombreux livres qu'il avait achetés. Des sujets aussi variés que la philosophie et la physique quantique lui offraient une évasion intellectuelle des plus exquises. De retour dans la demeure de Gloria pour quelques semaines, Elliott s'était confortablement installé sur le sable chaud, attendant patiemment que ses parents aient terminé leur baignade. La plage n'était pas son lieu de prédilection, hormis pour y savourer le confort du sable sous ses pieds lorsqu'il lisait ou écrivait. Quant à se baigner dans la mer, il préférait de loin une baignoire ou une piscine. Ses parents revinrent enfin, se séchant avant de rentrer. Elliott, quant à lui, préféra rester sur le sable encore quelques minutes. Mais ces quelques minutes se transformèrent en heures, et lorsque le jeune garçon leva les yeux de son livre, il s'aperçut soudain que le soleil était sur le point de se coucher. Il décida alors de prendre le chemin de la maison, non sans une touche de désappointement.
 
  Elliott s'approcha lentement de la rue où la maison de Gloria se trouvait, adossée à d'autres habitations mitoyennes qui partageaient une cour. Au moment où il pénétra dans ladite cour, une étrange sensation s'empara de lui, comme si ses sens s'étaient subitement réveillés. Il s'immobilisa, scrutant chaque recoin de la cour d'un regard perçant. Et c'est alors qu'il la vit : la porte de la maison voisine était grande ouverte, à moitié dégondée. Son front se plissa, sa respiration s'accélérant, tandis qu'il posait précautionneusement ses livres sur le muret qui délimitait l'entrée de la cour. Les débris de la vitre gisaient à l'intérieur de la maison, le bois brisé étant enfoncé vers l'intérieur, comme si une force surhumaine avait pris possession des lieux. Devant la demeure, la terre était retournée, comme si une main désespérée s'y était accrochée, cherchant à se retenir en vain.
 
  Elliott s'attela à suivre les empreintes qui sillonnaient la terre. Son sang ne fit qu’un tour quand il s'aperçut qu’elles menaient dans sa maison. Là, alors qu'il levait les yeux, la porte d'entrée grinça, libérant un mastodonte sculpté à la manière d'un buffle. Ce dernier se figea net à la vue du jeune garçon. Tous deux demeurèrent muets, tels deux bêtes de proie aux aguets, pendant cinq longues secondes. Le regard de l'homme s'enfonça dans celui du jeune garçon, tandis que sa main droite, telle une ombre menaçante, se posa sur la poche arrière de son pantalon. Elliott, quant à lui, prit aussitôt ses jambes à son cou, cherchant désespérément de l’aide. Malheureusement, il n'eut pas le temps de courir bien loin, entendant l’homme hurler quelque chose qu’il ne comprit pas bien. Il se fit alors brutalement soulevé de terre comme une vulgaire marionnette, et fut tiré en arrière avant d’être attrapé par une main aussi grosse que sa tête, laissant le jeune garçon de douze ans autant effrayé que confus quant à ce qui venait d’arriver.
 
  Si l'homme avait la stature d'un buffle, il possédait également son allure. Son souffle rauque et son déplacement pesant résonnaient dans la maison de Gloria, où il venait d'entrer une seconde fois en se baissant pour franchir le seuil. Il sentait fort une odeur mélangeant le tabac, la sueur et un fromage particulièrement nauséabond. Elliottt observait avec stupeur le désordre qui régnait dans le couloir, où les tiroirs étaient éparpillés sur le sol, arrachés de leurs meubles, tandis que les armoires étaient déchiquetées. Tout avait été ravagé. Le géant fit passer son corps massif par la porte de la cave avec difficulté et jeta Elliottt sur le sol comme on lance un morceau de viande à un chien de garde. "Je l'ai trouvé en train de fouiner dans la cour...", articula-t-il péniblement, butant sur les mots. Et devant lui se dressait une vision d'horreur absolue. Sa voisine, une vieille femme solitaire et acariâtre, gisait immobile dans une mare de sang, entourée de ses parents et de deux individus encapuchonnés. "Quoi, la vieille te suffisait pas, faut qu’on bute un gamin aussi ?!"  hurla l'un des complices. "Si tu avais vérifié tes sources, tu saurais que la vieille bique qu'on vient de flinguer c'est pas Gloria Marlow. Et sais-tu pourquoi ? PARCE QU’ELLE EST MORTE DEPUIS TROIS PUTAIN D’ANNÉES !" s'écria l'homme en pointant Sophie. La femme masquée, à ses côtés, soupira en secouant la tête. “Ça nous apprendra à donner du travail de collecte d’info à un demi géant bête comme ses pieds.", ajouta-t-elle avec dédain tandis que le géant se dandinait d’un pied sur l’autre, mal à l’aise et penaud. « Désolé … », commença-t-il avec peine. Mais l'homme l'interrompit sèchement. « J’en ai rien à foutre ! C’est la dernière fois ! Putain ... », s'emporta-t-il avec véhémence.
 
  Elliott se tenait là, complètement désemparé devant la scène qui se déroulait devant lui. Malgré tous ses efforts pour relier les différents éléments, pour donner un sens à ce qu'il voyait, il ne parvenait pas à saisir la situation dans son ensemble. Le colosse semblait être dans la trentaine malgré ses dents manquantes. Elliott voyait qu’il ne présentait aucun signe de problèmes de santé liés à l'âge. Ses mouvements étaient fluides et puissants, témoignant d'une force physique exceptionnelle et, bien que maladroits, ses mouvements ne dénotaient pas d’une détérioration quelconque. Les deux autres individus, quant à eux, étaient vêtus de manière ample, ce qui rendait impossible toute tentative d'observation de leurs traits distinctifs. Seul le son de leurs voix trahissait leur âge approximatif, à peu près le même que leur compère massif. La femme, quant à elle, était tournée vers les parents d'Elliott, qui semblaient horrifiés, et elle les menaçait avec un objet longiforme, apparemment en bois.
 
  Quentin, incrédule, observait le cadavre de la vieille femme, alors que Sophie, consciente du danger, tentait de le protéger en hurlant, mais elle ne parvenait pas à articuler le moindre mot entre ses cris de détresse. “La ferme !” dit la femme d’un ton sec. Le géant reprit son articulation laborieuse. “On a fait en sorte que personne viennent nous déranger héhéhé …” fit-il en lâchant un ricanement sardonique avant que l’homme lui mette un coup dans les côtes. “Enfin, ça serait vrai si un gros con de deux mètres de haut s’amusait pas à faire rentrer tous les chats errants qu’il trouve dehors !” siffla-t-il. Le géant émit de petits gémissements plaintifs et grotesques en se dirigeant vers l'escalier. "Reste ici. Ne sors plus de cette maison." [/b][/color], le stoppa l'homme avec sécheresse. "Je ne veux pas avoir à buter le laitier et le facteur en plus de tout le reste." Elliott remarqua alors un léger accent écossais malgré son français impeccable. L’accent s’entendait particulièrement lorsqu’il s’énervait. L’homme soupira profondément et se retourna vers Sophie avec une colère grandissante. "Je vais vous demander une SECONDE fois. Où est-elle ?!" rugit-il. Sophie secoua la tête, les larmes coulant le long de ses joues. "Je vous le jure, je ne sais pas de quoi vous parlez !" L'homme secoua la tête avec un air de frustration. "Tu nous rends décidément pas la tâche facile ma belle …", soupira-t-il.
 
  Il glissa sa main dans la manche opposée et en sortit un outil semblable à celui de sa comparse. “Je crain devoir me montrer plus persuasif.” pestifèra-t-il avant d'adresser un signe de tête à sa compagne. Cette dernière s'écria d'une voix forte : "Levioso !" tout en maintenant son arme braquée sur la mère d'Elliott, tandis que sous le regard ahuri du jeune homme, une lueur bleutée enveloppa sa génitrice avant de la soulever violemment dans les airs pour la plaquer sans ménagement contre la paroi de la cave. "Si vous aviez été coopératifs, on aurait pu éviter ça." , réprimanda-t-il en dirigeant son arme vers Sophie, la voix empreinte d'une impatience grandissante. "Je vous le demande une dernière fois...Où est cette putain de chevalière de merde ?!" s'écria-t-il, les mains crispées par la colère. Sophie, quant à elle, était en panique, secouant la tête frénétiquement pour signifier son ignorance. L'homme poussa un soupir désappointé. "Tu m’y auras obligé." , dit-il avant de pointer sa baguette vers Sophie. "Legilimens," souffla-t-il, sa voix feutrée résonnant dans l'air immobile. Sa baguette était dressée devant lui, pointée vers la femme en face de lui, les yeux clos, concentré. Un silence pesant enveloppa la pièce, seul le bruissement vent sifflant au travers des interstices du soupirail venait rompre le calme plat. Puis, dans un soupir las, il abaissa sa baguette. "Rien." murmura-t-il. La femme libéra alors Sophie, qui retomba lourdement au sol, sa poitrine soulevée par des respirations saccadées.
 
  Avec empressement, Elliott se précipita vers elle en même temps que Quentin, saisis par une même inquiétude. "Maman !" gémit-il, désespéré. Sophie haletait bruyamment, mais son souffle haletant trahissait un soulagement évident, la douleur s'estompant progressivement. "Qu- Maman ?!" hoqueta la femme, en, faisant volteface vers le colosse. "C'est son môme ?! Tu n'as même pas été capable de savoir qu'elle avait un fils de cet âge ?!" fit-elle, tamponnant rageusement le torse du géant de son doigt accusateur. "Mais je ne savais pas..." , gémit-il à nouveau, sa voix pleurnicharde et bancale. L'homme se frotta les yeux, comme s'il s'apprêtait à commettre un acte qu'il redoutait. "Bon... On se tire." , dit-il. La femme soupira lourdement. "On doit s’occuper d’eux d’abord." , fit-t-elle. L'homme retira sa main de son visage et soupira, déterminé malgré sa résignation apparente. "Oui..." , acquiesça-t-il d'un air sombre. Il se tourna vers Quentin, pointant sa baguette magique sur lui d'un geste menaçant. "Impero." , marmonna-t-il d'une voix caverneuse, libérant un nuage coloré qui s'enroula autour de la tête de Quentin, s'infiltrant dans ses narines et sa bouche dans une brume ensorcelante.
 
  Quentin se redressa de manière presque automatisée, comme si son corps était tiré par les fils d’un marionnettiste invisible. Elliott observait avec inquiétude le visage de son père, lui adressant un timide "Papa ?" . Pourtant, ce qu'il vit figea son corps dans une terreur indicible. Son père arborait un sourire béat, une béatitude exquise illuminant son visage alors que ses yeux semblaient presque révulsés. Le mystérieux personnage encapuchonné acquiesça silencieusement, et Quentin se dirigea vers son établi, empoignant un imposant couteau avant de s'approcher lentement de son épouse. La lame s’abattit à plusieurs reprises, sous les yeux impuissants d'Elliott. La panique initiale du jeune garçon s'évanouit pour laisser place à un état de choc intense, le temps semblant se ralentir autour de lui. Ses sens s'engourdissaient, alors qu'il percevait un picotement étrange sous sa peau. Au-delà de cette sensation de picotement qui l'envahissait, le monde cessa d’exister. Il ne discernait même pas son père, se relevant de manière funeste, avançant d'une démarche hachée et heurtée vers lui. Il ne remarqua pas non plus la transformation de ses propres cheveux qui lui tombaient d’ordinaire sur les épaules, d'un blond cendré familier à un blanc livide, évoquant l'image d'un fantôme surgissant des limbes de l'au-delà. Le jeune homme était plongé dans un abîme, un gouffre profond, où la réalité se délitait pour laisser place à une brume épaisse, au milieu du néant. Les prunelles d'Elliott, voilées, erraient sans but, dépourvues d'émotion. Son être tout entier s'était évadé de ce sous-sol, laissant derrière un corps abattu comme si on lui avait coupé les fils.
 
  Les trois assaillants fixaient Elliott avec un silence de plomb, attendant que la lame s'abatte sur lui. Le géant semblait mal à l'aise, regardant ses pieds tandis que les autres croisaient les bras, imperturbables. Soudain, la fameuse horloge à pendule, qui pourrissait encore dans son coin sous l'escalier, se mit à sonner d'un son difforme et disharmonieux, les faisant sursauter. Ils pointèrent tous leurs baguettes en direction de la source du bruit. Pour Elliott, ce vacarme assourdissant eut l’effet d’un coup de fouet. Il reprit en partie ses esprits, fixant les yeux sur son père qui commençait à brandir sa lame au-dessus de sa tête, arborant encore une expression d'extase intense. L'apathie qui l’habitait auparavant se transforma alors en un tumulte chaotique et infernal d'émotions, allant de la panique, à l'inquiétude, à la fureur. Ses cheveux prirent alors une teinte flamboyante, rougeoyante. Sa perception se troubla, plongeant son regard dans une mer écarlate.
 
  "Raaah putain c'était rien ..." souffla l'homme en se retournant, soulagé que le bruit infernal se soit enfin tu. Il se tourna à nouveau vers Elliott et Quentin et s'immobilisa. Quelque chose clochait. Il ressentait un picotement sous sa peau et une chair de poule inexpliquée. Mais c'était quelque chose d'autre qui attira son attention. Un grincement sinistre, comme si on tordait du métal, se fit entendre. Il pointa sa baguette vers le plafond et aperçut des conduits de gaz qui le parcouraient. Une pression invisible les faisait se comprimer de l'intérieur. Ses comparses réalisèrent bien vite ce qui allait se passer et, dans un fracas assourdissant, un tuyau se fendit, répandant son gaz inflammable en sifflant. “MOTHERF-” hurla l’homme, avant que les trois ne s’évanouissent dans un tourbillon en émettant un claquement sec. L'émanation de gaz qui s'écoulait en continue ne demanda qu'une étincelle pour s'enflammer. C'est ainsi qu'une flamme vive se projeta subitement sur Elliott. La douleur fulgurante qui irradiait depuis son épaule ne faisait qu'accentuer le tumulte qui agitait son être, comprimant les tuyaux avec une force redoublée et embrasant l'intérieur de ceux-ci. En un clin d'œil, le sous-sol tout entier fut drapé de langues ardentes, dans une effroyable conflagration. Elliottt, frappé par une lueur de lucidité, saisit avec une inéluctable clarté que sa fin approchait à pas de géant. Les flammes, dévorantes, allaient bientôt le consumer tout entier. Soudain, dans un éblouissement qui le fit vaciller, une lumière éclatante recouvrit entièrement celle des flammes incandescentes. L'instant d'après, le sol se déroba sous ses pieds, l'entraînant dans une chute vertigineuse. La sensation de tomber dans un abîme infini, impitoyable et sombre, le submergea.
 
  Sa chute ne dura que quelques instants, mais pour Elliott, elle semblait s'étirer sur une éternité. Il heurta le sol avec violence, glissant sur une surface molle et humide. La douleur aiguë qui lui déchira l'épaule fut amplifiée, tandis qu'un fluide froid et poisseux s'épandait sur sa peau meurtrie. Étendu sur le dos, il se trouvait sur la plage, le regard levé vers un ciel nocturne limpide. Les embruns salés et les grains de sable se mêlaient à sa chair endolorie, mais l'état de choc et le froid qui l'étreignaient l'empêchaient de réfléchir aux circonstances qui l'avaient mené là. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre, tremblant et abasourdi, que ce cauchemar qui semblait bien trop réel, prennent fin. Des bruits répétés, des claquements distincts, lui parvinrent, et il distinguait des ombres qui s'approchaient de lui. Il chercha à leur expliquer ce qui s'était passé, mais seuls des mots incohérents et désarticulés franchirent ses lèvres. Dans un dernier soupir, Elliott perdit connaissance sur le sable, les silhouettes ne devenant que plus floues.
 
 
   
Bitter Resilience

   
Dropped from high ground, slowly crawling his way back

 
  Lorsque le jeune garçon émergea de son inconscience, il se trouva allongé dans un lit d'hôpital, pris dans une confusion paralysante. Une part de lui souhaitait que tout cela ne fût qu'un cauchemar, mais ses épaules meurtries, lourdement bandées, étaient là pour attester du contraire. L'endroit où il se trouvait avait quelque chose d'étrange, mais son esprit était bien trop tourmenté par les événements récents pour s'en préoccuper. Les souvenirs du garçon n'étaient que des fragments incohérents. Seul le visage de son père, irradiant une joie ineffable, demeurait gravé dans sa mémoire, ainsi que le bruit discordant et infernal de l'horloge. L'infirmière qui se présenta à lui essaya en vain de briser le silence oppressant qui régnait dans la chambre. Mais le garçon, figé par la douleur et le chagrin, ne répondit pas. Il était encore loin de comprendre la terrible réalité de ce qu'il avait vécu. Les jours passèrent sans que le garçon ne s'en aperçoive. Les infirmières se succédaient, apportant des plateaux de nourriture insipide et des flacons de potions mystérieuses, mais le garçon demeurait impassible, plongé dans une torpeur irréelle. Des jours s'écoulèrent ainsi, mais rien ne semblait pouvoir le faire sortir de son mutisme. Son monde, jadis stable et paisible, avait volé en éclats.
 
  Un jour, Elliott eut la visite d'un personnage hors du commun, un homme vêtu d'une tenue extravagante qui semblait tout droit sorti d'une autre époque. Accompagné de deux infirmières, il entra dans la chambre avec une assurance non dénuée d'une pointe d'angoisse palpable dans ses gestes. Son costume trois-pièces, impeccablement taillé, était agrémenté d'un manteau aux allures des capes de jadis. Il avait les mains crispées sur une bague qu'il ne cessait de manipuler, détails qu’Elliott releva instantanément à sa grande surprise, lui qui s’enlisait dans une apathie amorphe pendant quelque semaine déjà. L’homme s'installa sur une chaise de paille, dont l'aspect rustique contrastait avec sa prestance. Il lui semblait l'avoir déjà rencontré, sans pouvoir mettre le doigt sur le moment et le lieu de cette étrange familiarité.  Il se frotta les yeux, visiblement éprouvé par un manque de sommeil, autre détail que releva Elliott tout aussi satisfait de récupérer ses capacités autrefois atrophiées qu’effrayé de devenir suffisamment lucide pour se rappeler de la scène affreuse qu’il avait vécu. L’homme le regarda et soupira longuement.  “Je suis vraiment désolé Elliott … Ce qui s’est passé c’est …” commença-t-il. Elliott le coupa. “Qui êtes-vous ?” demanda le garçon.
 
  L'inconnu le fixa sans rien dire pendant un instant avant de répondre solennellement : "Je me m’appelle Phineas Orguelius Bletcher. J'ai eu l'honneur de connaître votre mère et votre grand-mère." Elliott plissa légèrement les yeux, semblant toujours un peu assommé. Il ne répondit pas, laissant l'homme poursuivre : "En réalité, j'ai été considéré comme partie intégrante de la famille Marleau. Mais je suis venu t’annoncer quelque chose, Elliott." Chaque fois que quelqu'un prononçait son nom, Elliott entendait la voix de sa mère, ce qui avait pour effet de le faire grincer des dents. Phineas poursuivit : "Il existe des nations entières, dissimulées au reste du monde, peuplées d'individus dotés d'un don particulier qu'on appelle..." À ce moment-là, Elliott eut comme un éclair de lucidité. Tout s'éclaira soudainement : l'endroit où il se trouvait, les infirmières étranges, tout paraissait figé dans une autre époque. L'hôpital entier, de son architecture jusqu'aux uniformes, semblait provenir d'un autre siècle. Elliott, ce jeune homme pragmatique, fut brutalement confronté à sa propre ignorance face à l'inexplicable. Ce qu’il avait vécu était inexplicable par les sciences qu’il connaissait, et cela lui laissa une simple déduction qui, à ses yeux, était sans équivoque. "La magie..." , prononça-t-il en interrompant Phineas, qui afficha un air de surprise face à la certitude dont faisait preuve le jeune homme. Il est vrai que les moldus avaient pour habitude de nier l'existence de la magie par tous les moyens, il était surprenant qu’Elliott prennent l’info avec autant d’aisance. Il hocha simplement la tête et sortit sa baguette. Le simple geste fit frémir Elliott, lui rappelant douloureusement l'agression qu'il avait subie. Phineas remarqua son trouble et rangea rapidement son ustensile, s'excusant simplement d'un murmure.
 
  Phineas rendit visite à Elliott à maintes reprises pendant sa convalescence. Au fil des conversations, il lui dévoila peu à peu les subtilités de l'univers magique ainsi que les répercussions de son existence. Tout en douceur, il évoqua également le secret qui entourait leur monde, avec une sagesse empreinte d'expérience. Elliott, quant à lui, se sentait apaisé par la présence réconfortante de Phineas, qui venait rompre la monotonie de son quotidien hospitalier. Ce jeune garçon, rongé par des terreurs nocturnes et autres séquelles post-traumatiques, n’avait que de vagues souvenirs de la nuit où sa vie avait basculé. Son esprit, bien qu'assailli par des images traumatisantes, s'évertuait à gommer les détails les plus douloureux de son calvaire, comme pour se préserver de cette horreur qu'il avait subie. Mais le poids de ses traumatismes était bel et bien palpable : une peur irrationnelle des horloges, des flashs effrayants où il revoyait le visage de son père arborant un sourire extatique, et des cauchemars obsédants qui le hantaient jusque dans sa vision périphérique. Heureusement, la présence attentive de Phineas lui permettait de souffler et de se recentrer, et il devint bien vite un refuge pour Elliott.
 
  Phineas parla de lui à Elliott, dévoilant quelques aspects de son parcours de vie. Il lui confia ainsi être un Auror, un représentant du Bureau de la Justice Magique, un département émanant du Ministère des Affaires Magiques. Elliott hocha la tête. “Ça fait quand même beaucoup de mots compliqués pour dire qu’on fait partie des forces de l’ordre” pensa t-il. Toutefois, Phineas ne se contenta pas de révéler son statut professionnel. Il s'ouvrit également sur son passé, celui d'un rescapé des guerres sorcières ayant fui le pays de Galle pour trouver refuge en Irelande. Là-bas, il trouva soutien et protection auprès de Gloria Marlow, cheffe d’une branche de la famille Marlow, impliquée dans un conflit familial violent. Gloria prit sous son aile Phineas, qu'elle considéra dès lors comme son propre fils, avant de s'envoler avec lui pour la France. En outre, Phineas avait été comme un frère pour Sophie. Bien que plus de nouvelles ne lui parvinssent depuis que Gloria avait décidé de rompre tous les liens avec le monde magique pour protéger sa famille. Phineas était donc un peu comme un oncle pour Elliott. La simple présence de cet homme, même sans lien de sang, lui apportait un sentiment de réconfort familial.
 
  Un jour en début d'après-midi, Phineas fit une apparition inattendue dans la chambre d'hôpital d'Elliott, revêtu de son insigne d'Auror. C'était surprenant car Elliott savait pertinemment que son oncle travaillait au ministère à cette heure-là. Le visage fermé, Phineas posa des vêtements sur le lit d'Elliott avant de lui dire d'une voix grave : "Viens avec moi, mon garçon. Des personnes souhaitent s’entretenir avec toi." Elliott n'hésita pas une seconde. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas quitté cette chambre, hormis pour utiliser les salles d’eau, qu’il aurait accepté d’aller n’importe où. Il enfila le pantalon et le t-shirt noir que son oncle lui avait apportés et sortit avec lui. À peine avaient-ils franchi la porte que l'architecture haussmannienne de la capitale parisienne s'offrit à leurs yeux, baignée dans la chaleur accablante de la fin du mois d’Août. Phineas se dirigeait d'un pas vif vers une vieille Citroën Traction dans un état impeccable où les attendait un autre homme, vêtu de manière similaire et affichant fièrement l'insigne d'Auror sur sa poitrine. L'individu, à l'allure rude et peu avenante, mâchonnait un chewing-gum, sans doute pour masquer l'odeur désagréable de gnôle et de tabac qui émanait de lui. Ses cheveux dégarnis étaient peignés en une sorte de cache misère, tentant de dissimuler sa calvitie avancée. Son teint rougeâtre et sa peau grasse laissaient deviner une santé fragile, tandis que la sa sclérotique jaunie trahissait ses problèmes d’excès en tout genre. Tout en lui indiquait qu'il était en mauvaise santé. "C'est pas trop tôt", lâcha-t-il, presque agacé, avant de s'installer sur le siège passager. Elliott prit place à l'arrière de la voiture, Phineas prit le volant sans même le présenter à son, collègue, qui n’eut pas même un regard pour Elliott de toute manière, et le véhicule s'ébranla dans les rues animées de la ville lumière.
 
  Ils empruntèrent un chemin sinueux, serpentant à travers des rues tantôt bruyantes, tantôt désertes. Elliottt observait à travers la vitre les monuments parisiens qui défilaient. Soudain, Phineas tourna brusquement et les conduisit jusqu'à l'entrée d'un centre de recyclage, situé à proximité de la place de Furstemberg. Bien que la lourde porte en acier rouillé demeura obstinément close, la voiture la traversa comme par enchantement, comme si elle avait été une simple illusion. Le véhicule pénétra alors dans un lieu incroyablement surprenant, qui n'avait rien à voir avec une usine de recyclage. L'intérieur était soigneusement aménagé, construit dans un matériau étrange, mi-céramique, mi-métal. Phineas gara la voiture sur une place entourée de véhicules identiques, tous brillants et impeccables. À peine sortis de la voiture, un seau d'eau et une éponge apparurent mystérieusement pour nettoyer la voiture, comme s'ils étaient animés d'une volonté propre. Ils passèrent sous une arche majestueuse qui les conduisit dans une vaste salle, grouillante de monde. Les plafonds, formés de dômes de verre interconnectés, laissaient filtrer une lumière bleutée, éclairant l'ensemble de cette immense pièce qui ressemblait à une gare de rêve, tout droit sortie d'un conte pour enfants. Phineas sourit à Elliottt, tout en poursuivant leur marche. "Bienvenue au Ministère des Affaires Magiques", murmura-t-il d'un ton amusé. Ils arpentèrent une série de couloirs avant d'arriver au bureau de l'homme nauséabond qui les avait accompagnés. Le mobilier et les murs étaient couverts d'une fine couche jaunâtre et visqueuse, que Elliottt reconnut immédiatement comme étant des taches de nicotine, l'homme devant être un fumeur invétéré. L'odeur qui régnait était nauséabonde, et Elliottt ressentit une légère nausée. Un petit écriteau en lettres d'or indiquait : "Hector D. Archembaud". Soudain, deux autres personnes entrèrent dans la pièce, interrompant le silence. Phineas fut convié à sortir.
 
  Hector poussa un long soupir avant de prendre la parole d'une voix lourde de sens. "Je suppose que vous savez tous pourquoi nous sommes ici." Il marqua une pause, fixant Elliott d'un regard intense. Elliott s’en doutais bien. Depuis son arrivée à l'hôpital, personne n'était venu le questionner à propos de l'agression. "Nous avons préféré attendre que vous soyez un peu plus reposé et que vous ayez eu le temps d'encaisser ce qui s'est passé" , ajouta un homme d'une voix douce et rassurante. Elliott se sentait de plus en plus mal à l'aise, épié par ces hommes sombres et mystérieux, les souvenirs douloureux de cette nuit lui arrivant à l’esprit en flash intense. Hector gloussa grassement, lançant un regard en coin à ses collègues. "Phin a insisté pour que nous attendions, appuyant sur les recommandations de ce médicomage pompeux. Si cela avait dépendu de moi, vous seriez ici dès votre réveil", cracha-t-il avant qu'un homme jusque-là silencieux ne s'exclame d'un ton scandalisé : "Hector !" Ce dernier le regarda d'un air dédaigneux. "Oh, ça va... Les jeunes ne supportent plus grand-chose de nos jours", rétorqua-t-il, l'air agacé. Hector ouvrit alors un dossier en carton et en sortit une liste de documents. Revêtant une paire de petites lunettes de lecture, il se racla la gorge et se mit à lire d'une voix solennelle. "Dans la nuit du 18 au 19 août 2014, à exactement 1 heure 54 du matin, le BSMA, Bureau de Surveillance du Ministère des Affaires Magiques, ainsi que le BACM, Bureau des Accidents et Catastrophes Magiques, ont mené une enquête suite à la détection, dans la commune de Port-Bail sur Mer,  d'un usage non conforme de la magie, selon l'article 10 alinéa 7 et l'article 15 alinéa 3 du Code International du Secret Magique.” fit-il avant de faire une pause, essoufflé. “Sur place, ont pu être confirmés le décès de Sophie et Quentin Duval, ainsi que de Nicolette Dupuit. Le fils des Duval, Elliott, a été retrouvé dans un état critique à 150 mètres du sinistre et a été transporté au CHS, Centre Hospitalier pour Sorciers, de l'Hôtel Vincent Duc de Trefle-Picques", termina-t-il en reposant le papier sur le bureau, retirant ses lunettes et les laissant pendre par le cordon qui lui passait autour du cou.
 
  Un silence pesant envahit la pièce. Elliott observait l'homme qui avait posé ses mains sur son ventre, s'enfonçant dans son fauteuil qui grinçait comme s'il suppliait qu'on le libère de ce fardeau. « Sachez, Monsieur Duval, que nous ne convoquons pas un comité d'enquête à chaque fois qu'il y a une utilisation de la Magie Accidentelle. Cependant, il est rare que ces incidents causent autant de dégâts. Nous souhaiterions donc savoir ce qui s'est réellement produit. » , déclara l'un des hommes, celui qui avait pris la défense d'Elliott quelques instants auparavant. Hector gardait le silence, bien que l'on devinât que des pensées peu flatteuses traversaient son esprit. « En réalité... », bredouilla Elliott, hésitant. « Je ne me souviens pas clairement. C'est flou, je me rappelle avoir eu très peur... » , continua-t-il. Elliott raconta tout ce dont il se souvenait, les agresseurs, le comportement étrange de son père, les flammes ardentes qui surgissaient de nulle part. Les trois hommes prirent des notes consciencieusement. « Ah, et ils semblaient chercher quelque chose... Ils ont mentionné une bague, je crois » , ajouta-t-il avec hésitation, ses mains tremblantes. La nausée qui l'assaillait s'intensifia, mais l'odeur écœurante du bureau n'était pas la seule responsable. Les trois hommes acquiescèrent et l'un d'eux fit signe à Elliott de se lever. « Nous allons délibérer entre nous » , annonça-t-il en l'escortant vers la sortie du bureau. Il interpella une femme assise derrière un guichet du Bureau de la Justice Magique. Elle s'approcha rapidement. L'homme confia Elliott à cette dame, qui le conduisit dans une salle de réunion vide arborant les mêmes verreries semi opaques que les dômes du hall sur les murs. La pièce était parfumée par un vase de fleurs multicolores, d'où s'échappait une fumée lumineuse.
 
  Soudain, une voix s'éleva derrière Elliott, le faisant sursauter. “Tu aimes bien ?” . Il se retourna vivement pour se retrouver nez à nez avec une jeune fille d'environ quinze ans. Son rire cristallin résonna dans la pièce, tandis qu'un sourire tendre fleurit sur ses lèvres. "Pardonne-moi si je t'ai effrayé. Les fleurs te plaisent-elles ? C'est moi qui les ai cueillies... Bien que l'enchantement ne soit pas de mon fait, leur parfum est des plus délicieux,"  lui confia-t-elle, rayonnante. Elliott recula, embarrassé par sa proximité soudaine. La jeune fille, émerveillée, écarquilla les yeux et désigna la tête du jeune homme. "Tes cheveux ! Ils ont viré au rose !" s'exclama-t-elle. Elliott se saisit alors d'une mèche de ses cheveux pour constater leur teinte inattendue, s'éloignant peu à peu de leur blondeur cendrée habituelle. La jeune fille semblait fascinée par la couleur changeante de ses cheveux, tendant une main vers lui. Cependant, Elliott, perturbé par sa conversation avec les Aurors, s'écarta légèrement. Elle leva la main en signe d'excuse. "Au fait... C’est quoi ton nom ? Moi c’est …" Elliott allait répondre, mais la porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître un homme exaspéré. "Raphaëlle, tu branle quoi ? Maman te cherche partout," s'impatienta-t-il en saluant Elliott d'un bref mouvement de tête. Elle soupira, tournant son attention vers Elliott. "C'est mon frère. Je dois partir avant que ma mère ne fasse une crise ! Bonne chance pour... enfin, pour ce que tu fais !" lui souhaita-t-elle avant de filer en sautillant, son frère refermant aussitôt la porte derrière eux, juste avant que Phineas n’arrive juste avant que le frère de la jeune fille ne ferme la porte. Il entra en déposant un paquet et s’enfonça dans un des sofas, la mine fatiguée, tenant des documents à la main.
 
  Le visage inquiet, Elliott posa la question qui pesait sur son esprit : "Est ce que je suis accusé de tout ça ?" Phineas lui adressa un sourire bienveillant et rassurant, malgré les cernes creusant son visage fatigué. Elliott sentit son anxiété se dissiper. "Fort heureusement, non", répondit Phineas d'une voix apaisante. "En vérité, l'enquête ne te considérait pas comme un suspect crédible, mais tu étais le seul qui a été identifié ... Les enquêteurs piétine." ajouta-t-il en posant un rapport devant Elliott. "Des enquêteurs ont fouillé ta maison à Vaujours. Elle a été mise sens dessus dessous peu de temps après les événements de Portbail, quelques heures à peine. Étant donné que les pièces épargnées par les flammes de la maison de ta grand-mère étaient également en désordre, il est peu probable qu’un enfant de douze ans grièvement blessés, et usant de magie accidentelle ait commis ces deux méfaits. De plus, certains objets étaient encore imprégnés de magie, suggérant que quelqu'un avait tenté de les dé-métamorphoser." Elliott poussa un soupir de soulagement. Un silence s'installa. Phineas avança ensuite un paquet vers Elliott. "Ce sont les effets personnels récupérés par le Ministère pour analyse. Je suppose que tu souhaites les récupérer." Elliott ouvrit le paquet et y découvrit des livres de botanique ayant appartenu à sa mère, ainsi que des jouets en bois que son père avait fabriqués pour lui lorsqu'il était encore un tout jeune enfant. Le jeune homme sentit ses yeux s'embuer de larmes, mais les retint, se contentant de remercier Phineas d'un signe de tête. Ce dernier prit alors une feuille parmi les documents. "Il y a autre chose..." commença-t-il, visiblement mal à l'aise. "Il est inhabituel pour des sorciers de passer sous le radar du Ministère pendant aussi longtemps." poursuivit-il. "L'enquête nous a pris du temps, et les autorités moldues n'ont pas réussi à identifier les corps à 100%. Par conséquent, tu es déclaré mort dans l’incendie." Phineas posa alors un document sur la table. "Il s'agit d'un formulaire pour te recenser dans les banques de données du Ministère. Ayant été autorisé à être ton responsable légal, j'ai déjà rempli la plupart des cases. Mais tu dois remplir celles te concernant : nom, prénom, date de naissance, etc. Ça te convient, Elliott ?" Elliott eu une sensation désagréable lorsqu’il entendit son prénom. “Je peux choisir le nom que je veux ?” demanda-t-il. Phineas arqua un sourcil, étonné. "Seul le nom de famille doit être changé. Elliott ne te convient pas ?" interrogea-t-il. Elliott fit une moue dubitative. "Je crois surtout qu'il me rappelle trop de choses que j'aimerais oublier."répliqua-t-il en fixant le vide. Phineas hocha la tête et tapota l'épaule d'Elliott. "Je te laisse y réfléchir. Je repasserai plus tard." conclut-il, avant de se lever et de sortir de la pièce, fermant la porte doucement, laissant Elliott avec ses pensées.
 
  La pièce fut enveloppée dans un silence pesant, faisant échos au bruit sourd des bureaux environnants en plein tumulte. Il examina le document, déposé sur un bureau à côté d'un encrier et d'une plume. Le jeune sorcier arqua un sourcil, se demandant pourquoi la communauté magique s'obstinait à utiliser des instruments aussi archaïques. Il contempla le document un instant, tentant de trouver un nom approprié pour remplir les cases vides, mais en vain. Attrapant l'un des jouets en bois que son père avait jadis sculpté pour lui, Elliott le manipula nerveusement, non sans mélancolie, entre ses doigts, cherchant l'inspiration qui lui faisait défaut. Soudain, un sentiment de colère monta en lui, et il se leva brusquement, projetant le jouet contre la vitre en laissant s’échapper un hurlement meurtri entre ses dents. Le bois ricocha contre la vitre, sans même laisser une égratignure, avant de glisser sur le sol. Se laissant retomber lourdement sur le canapé en cuir, Elliott attrapa l'un des livres de botanique de sa mère, réprimant son envie de le déchiqueter de rage. Les pages du manuel étaient couvertes de post-it multicolores, témoignant de l'importance que sa mère accordait à cet ouvrage. Elliott le prit avec délicatesse et le parcourut avec un air chagriné, contemplant les annotations qui parsemaient les marges. Les plantes préférées de sa mère lui revinrent en mémoire, et il lut le nom d'une variété : "Dicentra Spectabilis". Il se remémora les spécimens luxuriants qui pullulaient dans le jardin familial. À côté du nom, sa mère avait écrit "Valentine" entre guillemets. “Un cultivar” se remémora Elliott. Il hocha la tête avec mélancolie, songeant que ce prénom était à la fois beau et évocateur. Soudain pris d'inspiration, il feuilleta nerveusement les pages, cherchant les post-it mauve, couleur favorite de Sophie et de lui-même, représentatif de ses plantes favorites. Il tomba sur une espèce fongique, appelée la Lépiote violette. Il baissa les yeux et lut à voix basse le nom scientifique : "Leucocoprinus ianthinus". Avec précaution, il prit la plume et inscrivit sur le document : "Prénom : Iantheus, Deuxième Prénom: Valentine, Nom : Marleau".
 

   

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INFOS
FICHE DE PERSO

   
Dossier Confidentiel - n° 221b

   
Iantheus V. Marleau

   

   

   
   
   
Histoire de Iantheus Marleau Partie 2

   

 
       
Shedding

       
Leaving a shadow behind, climbing in the dark

     
      Ainsi fut créé Iantheus Marleau, lorsque Elliott Duval laissa derrière lui son nom et son ancienne vie pour embrasser une nouvelle existence aux côtés de Phineas, figure paternelle de substitution pour le garçon. Leur demeure, relativement spacieuse, était divisée en plusieurs appartements. Les autres locataires étaient un couple de personnes âgées, qui s'enorgueillissaient de leurs prouesses passées en Quidditch, une vieille femme solitaire qui recueillait tous les animaux qu'elle croisait, magiques ou non, et une artiste du nom de Joanna, qui se rapprochait dangereusement de la trentaine et qui prit Iantheus en affection, se comportant avec lui comme une grande sœur. Dans ce cadre enchanteur, le jeune garçon, débarqué dans un monde qui lui était inconnu et où il avait tout à apprendre, trouva enfin le réconfort tant recherché. Outre sa brûlure qui lui avait laissé une vaste zone rougie allant de son cou à son aisselle, Iantheus devait traiter les conséquences psychologiques de tous les événements qu'il avait vécus. Il comprit rapidement que les sorciers étaient attachés non seulement à leurs instruments traditionnels, mais également à d'autres aspects de la vie quotidienne, tels que la médecine. En effet, la psychologie était considérée par les sorciers avec autant de scepticisme que l'ostéopathie par les Moldus et était souvent discréditée. Les seuls soins mentaux qui lui furent proposés étaient des potions d'Allégresses, qui, bien qu'apportant un sentiment de bonheur, semblaient insuffisantes pour apaiser les violentes crises d'angoisse dont le garçon souffrait. Heureusement, Phineas, qui était devenu l'oncle adoptif d'Iantheus malgré l'absence de lien de parenté, veillait sur lui avec attention et dévouement, tout en l’aidant à entraîner ses facultés magiques, comme son don de métamorphomagie, que Iantheus maîtrisait de mieux en mieux.  
     
      Le temps s'écoulait paisiblement, laissant Iantheus s'épanouir au sein de ce cadre rassurant. Sous les ailes protectrices de Joanna, il continua à avoir une éducation, réveillant ainsi son insatiable curiosité. Les crises d'angoisse, tout comme l'absence de ses parents, furent peu à peu intégrées à son quotidien. Pourtant, une chose persistait, insidieuse et inquiétante : ces débordements de colère et de frustration, qui émergeaient soudainement dans l'esprit fragilisé du jeune homme. Phineas, bienveillant tuteur qui avait pris sous son aile ce garçon en quête de repères, songea à consulter un psychologue moldu, malgré ses réserves vis-à-vis de cette pratique. Mais Iantheus, soucieux de préserver son intégrité psychique, refusa net. Les médicaments qu’ils prescrivent, n'étaient guère plus attrayants que les potions d’allégresse au yeux de Iantheus. Alors, pour canaliser cette violence latente, le jeune homme décida de s'engager dans diverses activités. Il intégra plusieurs clubs, notamment ceux de sport de combat, au grand dam des sorciers qui les trouvaient sauvages et primitifs. Il se passionna également pour la musique rock, punk et métal, qui devint vite un exutoire de choix pour ses maux intérieurs. La guitare devint pour lui une échappatoire, une façon de faire vibrer sa peine à travers les cordes de l'instrument, de calmer ses crises d'angoisse.
     
      Iantheus fit également la rencontre d'un personnage singulier: Hudson. Cet être étrange, un elfe de maison, avait servi la famille Marlow en Irlande avant que celle-ci ne soit déchirée par une guerre fratricide. Malgré l'absence des Marlow, Hudson resta fidèle et entretint le manoir familial, consacrant des années de sa vie à maintenir en ordre la demeure abandonnée. C'est Phineas qui l'avait découvert alors qu'il menait sa propre enquête pour retrouver les agresseurs d'Iantheus. L'homme avait retrouvé l'elfe cirant les parquets, comme si ses maîtres étaient encore là. Bien que son allégeance envers la famille Marlow fût rompue, Hudson avait choisi de demeurer auprès de la demeure, le dernier vestige de l'ancienne splendeur de la famille. Doux et aimable, il avait accepté avec empressement de rejoindre Phineas lorsque celui-ci lui annonça qu’il connaissait un des héritiers de la famille. De retour d'Irlande, Phineas révéla les résultats de son enquête à son neveu adoptif. Il soupçonnait que les agresseurs étaient à la recherche du fragment de clé hérité par Gloria. Peut-être étaient-ce de simples brigands, attirés par la richesse que détenait le coffre des Marlow à Gringotts. Ou bien, peut-être s'agissait-il de membres de la famille, assoiffés de pouvoir et de richesse, cherchant à s'approprier les biens communs de leur lignée. Ou peut-être que leurs intentions étaient beaucoup plus sombres ...
     
      Joanna interrompit l'enseignement à domicile de Iantheus à l'aube de ses quinze ans, lorsque ce dernier s'apprêtait à fouler les couloirs du prestigieux établissement pour jeunes sorciers Nicolas Flamel, en France. Ces années furent pour lui l'occasion de se mesurer à une énigme qui défiait toutes ses études et recherches : les êtres humains. Iantheus, éternellement inapte socialement, peinait à saisir la subtilité des comportements humains. Cependant, le jeune homme avait grandi et ne ressentait plus la même gêne face à cette incompréhension. Désormais, il considérait les individus comme des mystères à déchiffrer, source intarissable de fascination pour son espris. Son assurance grandissante avait modifié son rapport aux autres, effaçant les souvenirs de solitude de son passé scolaire solitaire. Enfin, les murs du lycée l'avaient rapproché du monde magique et Iantheus avait tissé des amitiés solides, dont Raphaëlle, la jeune fille croisée au ministère quelque année plus tôt qui entamait alors sa dernière année dans l’établissement. Le don de Iantheus était demeuré intact, ce qui fut à la fois une attraction pour ses pairs, mais également une source de sollicitude de la part de ses camarades, car ce fut dans ces années que Iantheus se passionna pour l’investigation.
     
      Le jeune Iantheus était doté d'un esprit éveillé et ne reculait que rarement devant les mystères qui lui faisait face. Sa curiosité était inextinguible et sa soif de résoudre les énigmes qui se présentaient à lui était sans bornes. Bien souvent, lorsque quelqu'un venait le trouver en quête d'aide, il ne refusait que rarement, car son âme charitable se souciait sincèrement du bien-être des autres. Toutefois, ce qui motivait principalement le jeune homme, c'était l'adrénaline qu'il ressentait lorsqu'il était en mesure de percer un mystère. Cette passion était si intense qu'il semblait presque oublier les règles et les interdits de l'école pour parvenir à ses fins. Iantheus passait des heures entières à s'adonner à sa passion, cherchant à résoudre des énigmes allant du vol de la plume à papotte à la traque de l’énergumène qui avait caché une bombabouse dans les affaires de l'un de ses camarades. Mais, à force de résoudre des affaires aussi anodines, la lassitude s'empara de lui. Les mystères simples ne suffisaient plus à combler sa soif de défis. Il se lança alors en quête de cas plus complexes, sans réaliser les risques qu'il prenait. Malgré les nombreuses péripéties et les ennuis que cela lui occasionna, rien ne put le freiner dans sa quête insatiable de résolution de mystères. Ce fut à cette époque que Iantheus entreprit ses premières expérimentations avec des narcotiques. Au fil de ses essais, il découvrit que les cigarettes qu'il fumait de temps à autre étaient une méthode diaboliquement efficace pour apaiser ses crises d'angoisse. Il développa ainsi une légère addiction à la nicotine.
     
      Un jour, une lettre portant le sceau prestigieux de l'Académie Universitaire Beauxbâtons trouva son chemin jusqu'à la demeure de Iantheus, suscitant en lui une émotion indescriptible. L'heureux destinataire venait d'être officiellement accepté dans l'une des institutions magiques les plus renommées de la région, et son esprit était animé par une joie incommensurable à l'idée de fouler les couloirs de cet établissement exceptionnel. L'obtention d'une place à l'académie signifiait bien plus que de simples cours de magie. C'était l'opportunité tant attendue pour Iantheus d'avoir enfin accès à sa propre baguette, outil essentiel pour tout apprenti sorcier. Bien qu'il ait osé subtiliser celle de son oncle Phineas à plusieurs reprises par simple curiosité, l'aspirant magicien était impatient de pouvoir apprendre l’art des arcanes par lui-même. C'est ainsi que, à peine majeur, le jeune homme prit la route des Pyrénées, où se dressait fièrement le prestigieux collège. Les années qu'il passa à l'académie devinrent rapidement les plus belles de sa vie. Doué dans de nombreuses matières, bien que peu à l'aise sur un balai, Iantheus sut se faire apprécier par ses pairs, malgré une propension certaine au sarcasme qui suscitait également nombre d’inimitiés. Sa passion pour les sortilèges et les enchantements était puissante, et il prenait plaisir à concevoir ses propres objets magiques entre deux recherches pour satisfaire sa curiosité insatiable. Toujours avide de connaissances, il passait de longues heures, plongés dans les livres de la bibliothèque de l'école, en quête de nouvelles expériences à mener et de mélanges inédits à essayer. Qui aurait pu croire qu'un simple mélange de feuilles de dictame séchées imbibées d'essence de fève soporifique distillée et de tabac pouvait offrir des sensations similaires à celle de plusieurs narcotiques au vertues relaxantes. Sa soif de découvertes et d'expériences n'avait pas de limites, et il était prêt à tout pour satisfaire sa curiosité, quitte à prendre des risques inconsidérés.
     
      Iantheus consignait scrupuleusement ses trouvailles dans des livres, qu'il entreposait au sein de sa bibliothèque personnelle. Mais la passion de ce jeune homme pour l'écriture dépassait largement la simple prise de notes. Disposant d’une plume délicate, il nourrit encore le désir de faire publier ses écrits un jour ou l’autre. "L'art de la déduction" était le fruit de ses réflexions les plus abouties. Cet ouvrage, qu'il considérait avant tout comme un recueil, relatait de certaines affaires qu’il avait résolues dans son temps libre, en énumérant ses chemins de réflexions. Bien qu’il n'ait jamais été impliqué dans de grandes affaires, il avait tout de même sélectionné certains cas mineurs qui lui semblaient digne de figurer dans les pages de cet ouvrage, qu’il n'avait pas terminé de rédiger. "Usage et utilité de la Tordemagie" était, quant à lui, le titre de ce second ouvrage, fruit de longues heures passées à étudier l'altération des sortilèges, pratique qui consistait à modifier manuellement les effets d'un sortilège pour les adapter à ses propres besoins. Cette passion dévorante pour la Tordemagie avait conduit Iantheus, non seulement à inventer le terme, mais également à mener des recherches approfondies et à expérimenter de nombreuses théories. Toutefois, ce domaine s'avérait particulièrement complexe, car il était rare que les sorciers se penchent sur les capacités d'altération des sorts, mis à part le simple brisage de sortilèges, rendant les sources de recherches extrêmement minces et avare d'informations. Il essaya de contourner les protection anti transplanage de son école à des fins d’expérimentation, mais il ne réussit jamais cet exploit.
     
     
       
Reflection of the past

       
The clock tic and tacs echoing in his ears, he is drawn toward it

     
      Des évènements sombres approchaient à grand pas. Les vacances d'hiver avaient finalement commencé, et Iantheus, alors en cinquième année, était de retour chez Phineas, dans la périphérie de Paris. Pourtant, il se morfondait, prisonnier d'un ennui profond. Les jours s'écoulaient sans qu'il ne trouve rien à faire, ayant lu tous les livres qu'il avait empruntés, plus ou moins sans le consentement de la bibliothécaire de Beauxbâton. Un jour, las de cette routine monotone, il se leva de son lit et se mit à déambuler dans la maison, en quête d'une distraction. Mais le silence qui régnait, à peine troublé par les bruits assourdis de Hud qui frottait de la vaisselle avec zèle tout en chantonnant, l'oppressa davantage. Un profond soupir s'échappa de ses lèvres, et il se résolut à sortir pour changer d'air, revêtant un costume trois pièces en tweed et un fedora. Il se dirigea vers la capitale, sa silhouette élancée se découpant dans le paysage urbain enneigé. Après deux heures de marche, il songea à se rendre au cinéma pour tuer le temps. C'est alors qu'il passa devant un troquet à l’apparence miteuse. Soudain, quelque chose attira son attention, une voix qui lui semblait étrangement familière. Il s'arrêta, stupéfait, sans comprendre ce qui l'avait interpellé.
     
      Des éclats de voix jaillissaient du bar, créant un grondement sourd qui attira son attention. Il jeta un coup d'œil à l'intérieur, et là, sous ses yeux ébahis, il aperçut la source de son inquiétude. Comment aurait-il pu le rater ? Même si cela faisait des années, on n'oublie jamais ce genre de personne, surtout pas sa voix. Iantheus entra dans le café, en quête de réponses. Il prit place, commanda un cappuccino simple, tout en gardant un œil sur le colosse qui se tenait à une table, à environ 4 mètres de lui. Il était sûr de lui. Il avait reconnu son agresseur, son crâne lisse comme une boule de cristal, son ricanement sardonique traduisant une intelligence peu reluisante, et son élocution saccadée et laborieuse. Iantheus sirota sa boisson insipide, tout en guettant le moment opportun pour agir. Lorsque le géant se leva et sortit du café, il le suivit discrètement, prenant soin de rester hors de vue. Ainsi, il le filait dans les rues parisiennes, déterminé à découvrir ce qui se tramait derrière cette rencontre fortuite. L’homme entra alors dans un entrepôt dans une zone de la capitale qui n’était que très peu fréquentée. La nuit avait commencé à tomber. Iantheus attendit une heure, et ne voyant pas l’homme sortir, il escalada la clôture de l’entrepôt et trouva une fenêtre ouverte, ce qui lui permit de se glisser à l’intérieur.
     
      Iantheus avait pénétré l'entrepôt avec prudence, conscient de l'illégalité de sa mission et du danger qui planait sur sa tête. Les caisses de tuyaux en plastique industriel sans intérêt, entassées dans la première pièce, semblaient témoigner de la légalité de l'endroit, mais son intuition lui soufflait qu'il y avait autre chose dans cet entrepôt. C'est en se dirigeant vers une autre pièce qu'il remarqua qu’elle était vide de monde. Aucune pièce adjacente mis à part celle qu’il venait de traverser. Iantheus fronça les sourcils, s’avançant vers une pile de parpaing entreposés. Il tendit sa baguette et murmura “Revelio.” , laissant alors les parpaings se déplacer pour dévoiler un escalier caché. Iantheus sentit sa respiration s'accélérer alors qu'il se préparait à affronter l'inconnu. En descendant les marches avec précaution, il fut assailli par une vision surprenante. Une pièce immense, remplie de caisses débordant de matériel qu'il reconnut immédiatement comme étant des marchandises illégales d'origine animale. Le jeune homme venait de pénétrer dans un véritable centre de contrebande de ressources d'animaux magiques. Iantheus chercha le colosse du regard, mais ne le trouva pas. Il s'avança doucement et, au détour d'un couloir, tomba nez à nez avec un homme qui semblait faire des tours de garde. Ce dernier ouvrit la bouche pour crier, mais avant qu'il ne puisse alerter qui que ce soit, Iantheus lui porta un coup à la gorge, étouffant son cri en un faible râle. La pomme d'adam de l'homme avait été repoussée contre sa trachée, bloquant partiellement sa respiration. Le jeune homme le saisit par la tête et l'envoya contre le mur, où elle rebondit avec un bruit sourd. L'homme s'effondra, assommé. Afin de dissimuler son forfait, Iantheus déplaça le garde dans un coin sombre, laissant une bouteille vide dans sa main pour faire croire à une quelconque ivresse. Il observa ensuite ses traits faciaux et se concentra en contorsionnant son visage, prenant petit à petit son apparence. D'un moulinet de sa baguette, ses vêtements changèrent également pour prendre l'apparence de ceux du garde. Iantheus savait qu'il avait franchi une limite dangereuse, mais il était déterminé à continuer son enquête jusqu'à ce qu'il trouve la personne qu’il cherchait.
     
      Tel un funambule sur une corde raide, Iantheus avançait d'un pas hésitant sur les passerelles en ferraille qui surplombaient le vaste hangar. Sur le mur à sa gauche, un Triskèle était dessiné, ce qui laissa Iantheus perplexe. Sous ses pieds, les ressources étaient rangées avec ordre et précision sur d'imposantes étagères. De temps en temps, il apercevait des personnes se promenant entre les allées, livres et plumes à la main, sans doute occupées à dresser un inventaire méticuleux. Poursuivant son périple, Iantheus s'efforçait de passer inaperçu jusqu'à parvenir à une pièce éclairée en hauteur. Des voix lui parvenaient, témoignant d'une activité intense en son sein. Prudemment, il s'approcha et colla son regard sur la petite fenêtre qui séparait le bureau industriel du reste du hangar. Ce qu'il y découvrit le laissa perplexe. La pièce était d'un minimalisme attendu, dans un style industriel, avec une simple table et des chaises, qui semblaient tout droit sorties d'un salon d'attente. La cheminée de pierre encastrée dans le mur, en revanche, attira son attention. Elle ne correspondait guère à l'apparence générale de la pièce. Elle avait dû être ajoutée postérieurement. La poussière verdâtre scintillante qui recouvrait le sol autour de l’âtre laissait à penser qu'il s'agissait d'un accès au réseau de cheminette, sans doute un réseau clandestin. Tout cela était fort étrange et suscitait la curiosité d'Iantheus. Ses yeux se posèrent alors sur les personnes qui avaient pris place dans cette pièce. Deux hommes vêtus de costumes hors de prix semblaient en pleine discussion autour de verres d'un alcool sombre. Ils semblaient profiter d'une trêve dans leur activité pour refaire le monde. À leurs côtés, il y avait le colosse, une femme revêtue d'une grande robe luxueuse et un homme pas loin d'être aussi imposant que l'autre mastodonte, mais plus velu. Cet homme, dont les yeux jaunes brillaient comme deux lucioles sous sa tignasse grasse, n'inspirait rien qui vaille à Iantheus. Une sensation de malaise l'envahit alors qu'il observait la scène.
     
      Le jeune homme, avide de découvrir les secrets que renfermait l'entrepôt, s'approcha subrepticement de la porte pour essayer d'entendre les paroles échangées. Cependant, son approche ne passa pas inaperçue, car l'homme velu présent dans la pièce gronda, se redressant d'un coup, comme si son sixième sens l'avait alerté. Il huma l'air, suspicieux, lançant un regard méfiant tout autour de lui. L'un des individus, présent dans la pièce, adressa quelques paroles que Iantheus ne put comprendre. Cependant, cela suffit au molosse pour hocher la tête, signifiant ainsi son accord. Les deux hommes et la femme, suivis du géant que le jeune homme avait suivi jusqu'ici, se levèrent brusquement avant de disparaître dans la cheminée, engloutis par un tourbillon de flammes vertes. Iantheus demeura perplexe, essayant de comprendre ce qui avait pu pousser ces individus à partir aussi rapidement. Alors qu'il allait se redresser pour quitter les lieux, le molosse, soudain, ouvrit la porte à la volée. Il renifla l'air profondément, fixant Iantheus, toujours dissimulé derrière son illusion, avec des yeux carnassiers. "Tu sens le mensonge !" gronda-t-il, avant de ricaner. La panique s'empara du jeune homme, qui dégaina rapidement sa baguette de sa manche. Il avait été imprudent, trop curieux cette fois-ci, et cette créature ne se laissait pas duper facilement. Le monstre s'approcha lentement de lui, ses ongles sortis telles des griffes acérées. C'est alors qu'Iantheus fit un geste vif et précis de sa baguette. "Repulso!" lança-t-il, repoussant le loup-garou qui, surpris, perdit l'équilibre. Iantheus saisit cette occasion pour s'enfuir de l'autre côté, mais il entendit une clameur provenir du hangar, où les autres membres de la bande étaient encore présents. L'un d'eux, visa le jeune homme. "Revelio!" s'écria-t-il, lançant un sort qui toucha Iantheus à l'épaule. Soudain, une sensation épouvantable d'aiguilles brûlantes s'empara de chaque muscle de son corps, y compris son visage, le faisant chanceler dangereusement. Il dégringola les escaliers de la passerelle en un tumulte cacophonique, finissant par s'effondrer de tout son être sur le sol, à la hauteur des étagères. La douleur lancinante s’estompa dès qu’il eut touché le sol. Le monde semblait tourner autour de lui, comme s'il avait été pris dans un tourbillon infernal.
     
      Le jeune Iantheus, sonné par cette douleur, se retourna sur le dos et réalisa, avec stupeur, que ses vêtements s'étaient démétamorphosés. Pire encore, son apparence physique avait été altérée par le sort de révèlement, le ramenant à sa forme originelle. Bien qu'il fût doté d'un don inné, sa maîtrise de la magie était encore insuffisante pour se soustraire aux effets du Revelio. Il se releva avec peine, les bruits de pas précipités des poursuivants résonnant dans les allées alentour. Fermement agrippé à sa baguette magique, Iantheus tenta de se transplaner, mais la protection anti-transplanage l'en empêcha. Soudain, un homme surgit de nulle part, brandissant sa propre baguette et lançant un sortilège de pétrification. Iantheus réagit aussitôt, ripostant avec un sortilège de repoussement. Les deux sortilèges s'entrecroisèrent alors, s'agitant dans les airs tels des éclairs scintillants. Toutefois, l'adversaire d'Iantheus était bien plus habile en magie martiale que le jeune homme. Son sortilège progressait rapidement, menaçant de le submerger. Et, pour couronner le tout, le loup-garou qui l'avait traqué jusque-là, fonçait vers lui à toute allure, à quatre pattes. C'est alors qu'Iantheus remarqua, dans son champ de vision périphérique, des œufs de serpencendres. D'un geste rapide et déterminé, il détourna les deux éclairs en direction des boîtes contenant les œufs. Les récipients s'enflammèrent instantanément, propageant des flammes intenses. Profitant de ce moment de confusion, Iantheus se précipita en courant, gravissant les escaliers menant au sous-sol à vive allure. Il entendit ses oreilles siffler et se pencha en avant juste avant qu’un sortilège de découpe ne heurte le mur au-dessus de lui. Il reprit son ascension bien vite et une fois parvenu dans le hangar principal où il s'était introduit, il transplana en un éclair, atterrissant en roulades dans le jardin de Phineas. Une pluie fine avait commencé à tomber. Là, il demeura un instant à bout de souffle, l'adrénaline déferlant encore dans ses veines, épuisé mais soulagé d'avoir échappé à ses ennemis.
     
      Iantheus se leva enfin pour rentrer chez lui. Hud, son fidèle serviteur elfique, l'accueillit avec douceur. "Bonsoir, jeune maître. Vous êtes... bien sale.", fit-il en se frottant les mains. "Monsieur Bletcher ne sera pas là pour dîner ce soir, une situation urgente, paraît-il. Vous l’avez manqué quelques minutes …", ajouta-t-il avant de prendre un air horrifié en remarquant la blessure qui saignait dans le dos d'Iantheus. Le jeune homme n'avait pas remarqué la plaie, engourdi qu'il était par l'adrénaline de sa fuite effrénée. Mais le cri d'alerte d'Hud le ramena brutalement à la réalité. "Laissez-moi vous aider", s'exclama l'elfe de maison, tandis qu'il partait chercher un coffret dans l'armoire à pharmacie. Il en sortit des bandages et de l'essence de dictame qu'il imbiba aussitôt. Iantheus se déshabilla avec docilité et se laissa bander par son serviteur, reconnaissant pour sa bienveillance. Peu après, ils entendirent la Traction de Phineas se garer dans l'allée. L'oncle adoptif d'Iantheus entra, un air interloqué sur le visage en voyant son neveu couvert de bandages. "Un problème ?" , demanda Iantheus, feignant l'indifférence. "Le Bureau m'a appelé, une affaire urgente... Et toi ?" , répliqua Phineas, d'un ton suspicieux. Iantheus lui raconta alors ses déboires, en toute franchise. Phin commença par le réprimander fortement avant de s'émouvoir à la vue des blessures de son neveu. "Tu étais transformé ?" , s'étonna-t-il. Iantheus acquiesça, plongeant son regard dans celui de son oncle. "Donc ils n'ont pas vu ton vrai visage ?" , enchaîna-t-il. Iantheus raconta alors son altercation avec le loup-garou et les possibilités qu'ils aient pu avoir de lui voir le visage ou sentir son odeur. Phineas était hors de lui et, sans plus attendre, envoya un hiboux au Bureau de la Justice Magique. Iantheus observa son oncle adoptif avec appréhension. "Qu'est-ce qui se passe ?" , osa-t-il enfin demander. Phineas soupira longuement, le visage grave. "Tu as fait une très grosse bêtise, mon garçon", dit-il simplement. La situation était désormais bien plus sérieuse que ce qu'Iantheus avait pu imaginer.
     
      Les semaines qui suivirent s'écoulèrent dans une angoisse palpable, oppressante. Après son évasion, Iantheus se vit contraint de rester à domicile, sous la surveillance constante et vigilante d'une poignée d'Aurors. Nuits et jours, ils se relayèrent, essayant de ne pas trop attirer l’attention. Mais l'atmosphère était lourde de menace, de crainte. Le jeune homme ne savait pas vraiment ce qui allait lui arriver, mais il sentait que ses actions passées avaient entraîné des conséquences désastreuses. Assez, du moins, pour qu'on lui interdise de retourner à Beauxbâtons alors que les cours avaient déjà repris. On lui avait même confisqué sa baguette. Un jour, Phineas vint le voir, en fin de matinée. Le visage de son oncle adoptif était marqué par l'inquiétude et la fatigue. Il s'assit en face de Iantheus, cherchant ses mots avec précaution. C'est alors qu'il lui expliqua la situation dans laquelle il se trouvait. En s'attaquant sans le savoir à une entité criminelle majeure du pays, la Tria Unum, Iantheus avait déclenché une tempête sans précédent. Au-delà de l'offense d'avoir osé les attaquer, ils avaient perdu un pactole très précieux. Les marchandises illégales se trouvant à l'intérieur avaient été pour la majorité réduites en cendres. Ils craignaient une vendetta, ou une tentative de réduire le garçon au silence. Les cernes sous les yeux de Phineas semblaient avoir triplé de volume. Iantheus sentait que, par sa faute, nombre de personnes se trouvaient actuellement dans une situation délicate. Il se demanda alors comment il avait pu pénétrer si aisément dans cette propriété, si elle était réellement aux mains d'une mafia. Phineas lui répondit que, selon les observations faites, ils étaient sans doute sur le point de faire transiter leurs marchandises. Iantheus hocha la tête avec un air sérieux. Il n’avait pas tellement envie de faire preuve d’impertinence à ce moment-là. "Et qu'est-ce qu'on peut faire ?" demanda-t-il finalement. Phineas haussa les épaules avec résignation. "Je l'ignore, ce n'est pas à moi d'en décider", fit-il simplement.
     
      Quelques jours après sa discussion avec Phineas, Iantheus aperçut ce dernier se préparer à partir. Sa Traction de fonction avait été renvoyée au garage ministériel, et il était escorté chaque fois qu'il s'y rendait. « Où vas-tu ? » s'enquit-il. Phineas, après avoir pris des documents qu'il rangea dans sa mallette, le regarda. « Apparemment, le Ministère a pris une décision, je dois aller voir ce qui va se passer maintenant » , dit-il. Iantheus acquiesça, affichant une expression coupable. Phineas posa une main réconfortante sur son épaule avant de partir, fermant la porte derrière lui. Iantheus, soucieux, accepta la tasse de thé que lui tendait Hud. Il attendit pendant de longues heures, habillé d'un débardeur, d'un pantalon de jogging et de sa veste de kimono préférée, assis sur un vieux canapé que Phineas refusait de remplacer. Soudain, il entendit un crépitement étrange. Il se tourna vers la cheminée qui fut alors embrasée par des flammes d'un vert émeraude. C'était étonnant car leur cheminée n'avait jamais été connectée au réseau de cheminée auparavant. Plusieurs personnes en sortirent, dont Phineas mais aussi Hector, dont les chaussures sales venaient de salir le tapis que Hud avait passé des heures à nettoyer la veille, ce dernier se lamentant. Iantheus se redressa en silence. Il observa les gens qui venaient d'entrer dans la maison. L'un d'eux était singulier et ne semblait pas à sa place. Iantheus l'observa, remarquant sa manière de se tenir, les accessoires qu'il portait, la fragrance qu'il semblait arborer ainsi que le produit qu'il utilisait pour ses cheveux. Un Anglais, pensa le jeune homme. Un autre homme, sans doute un supérieur, si l'on en croit la façon dont les autres l'observaient en attendant son approbation, s'avança. « Bonjour monsieur Marleau, laissez-moi me présenter : Sébastien Wagner, Auror et chef de cette opération, enchanté... » dit-il. Il toussa pour se donner une contenance. « Monsieur Marleau, je suppose que vous êtes déjà au courant de ce qui nous amène ici aujourd'hui, n'est-ce pas ? » demanda-t-il. Iantheus hocha la tête, un peu penaud. Monsieur Wagner esquissa un sourire crispé. « La Tria Unum est une organisation très puissante contre laquelle nous avons du mal à lutter. Et depuis votre intervention, dire qu’ils sont furieux serait un euphémisme. », poursuivit-il, alors qu'Iantheus baissait les yeux, mal à l'aise. « Rassurez-vous, nous ne vous mettrons pas en prison. L'entrepôt était occupé illégalement. Reste que certaines personnes ont émis un avis de recherche vous concernant. » , ajouta-t-il. « Nous sommes très préoccupés par votre sécurité. Il n'est pas bon de se faire des ennemis aussi puissants. Heureusement, il semble qu'ils n'aient pas réussi à vous identifier complètement, sinon vous auriez très probablement déjà eu de leurs nouvelles.", ajouta-t-il en riant légèrement. Iantheus ressentit un profond soulagement face à l'aisance avec laquelle cet homme abordait cette affaire. Phineas était en train d’user du sortilège de failamalle derrière le cortège.
     
      Monsieur Wagner adressa à Iantheus un sourire empreint de bienveillance. "Fort heureusement, nous avons trouvé une solution", lança-t-il avant de déposer des documents sur la table. Iantheus comprit immédiatement ce qui allait suivre et, amusé, parcourut les feuillets du regard. "Pourquoi ris-tu donc ?", grogna Hector, les sourcils froncés. "Je crois que tu ne mesures pas les conséquences de tes ac..." commença l'homme corpulent avant d'être interrompu par Iantheus. "Tais-toi donc, Hector. J’arrive à lire ton quotient intellectuel sur le thermomètre. Si t’en perds encore un peu, on devra t'arroser deux fois par jour.", rétorqua-t-il, à la fois railleur et incisif. Hector bafouilla, indigné, puis se tourna vers Phineas qui tentait de réprimer un ricanement. Iantheus avait pris l'habitude de rembarrer cet individu repoussant chaque fois qu'il s'apprêtait à sortir une parole désobligeante. Hector se renfrogna alors, marmonnant quelque chose d'incompréhensible qui ressemblait à "Bon débarras". Monsieur Wagner soupira de nouveau et fit signe à l'Anglais qui attendait dans un coin. Ce dernier s'approcha. "Permettez-moi de vous présenter Monsieur Jacob Lestrade", lança Wagner, alors que l’homme tendait une main que Iantheus serra. "Nous avons décidé de vous déplacer en…"[/b][/color] commença-t-il avant que Iantheus ne le coupe. "En Angleterre ?", demanda-t-il. Wagner parut légèrement surpris mais sourit aussitôt. Les dons d'Iantheus n'étaient plus un secret pour son entourage. "Tout à fait. Il est plus sage que vous partiez, du moins pour achever votre scolarité. Pendant ce temps, nous allons essayer de régler la situation ici. Monsieur Lestrade est notre contact auprès du Ministère de la Magie britannique", expliqua-t-il. "Cela dit, nous n'avons pas une seconde à perdre. Veuillez faire vos bagages. Ah et reprenez donc votre baguette", enjoignit-il en lui tendant sa baguette. Iantheus se dirigea alors vers sa chambre, y rangea ses affaires dans une imposante armoire normande qui, agrandie par magie, avait la taille d'un petit dressing. Il prit sa guitare électrique, la plupart de ses livres, son matériel de potions, un petit bureau dépliable, des plumes et de l'encre, ainsi que ses vêtements. Puis, il referma les portes de l'armoire et, d'un geste de sa baguette magique, l'armoire se transforma en un tourbillon lumineux qui se rétrécit jusqu'à prendre la forme d'un Fedora qu'Iantheus plaça sur sa tête.
     
      Lorsqu’il revint, tout le monde était déjà prêt à partir. "Nous avons ouvert un accès temporaire au réseau de cheminette du ministère, voyager en carrosse ou en balais aurait été trop dangereux", expliqua Wagner tandis que la troupe pénétrait dans l'âtre. Ils atterrirent alors dans un bureau du Ministère des Affaires Magiques. "Vous voyagerez par Portoloin", annonça-t-il. Les conduisant hors du bureau, ils arrivèrent dans une pièce où trônait une vieille souche d'arbre sur un piédestal. Phineas, Iantheus et Lestrade s'assurèrent que tout était en ordre avant de se placer autour de la souche. "Et Hud ?", interrogea-t-il en direction de Phineas. "Je l'ai envoyé en reconnaissance", répondit l'oncle. Monsieur Wagner claqua des mains. "Bien ! Il est temps. Bon voyage messieurs !" s'exclama-t-il en reculant. Les trois se regardèrent avant de poser leurs mains sur le portoloin en même temps, se laissant aspirer dans un tourbillon qui ne laissa plus aucune trace de leur passage. Ils émergèrent du tourbillon dans une pièce similaire, mais dont l'architecture était bien différente. Les céramiques et vitraux bleutés avaient été remplacés par un carrelage noir brillant. Jacob s'avança, faisant signe à Phineas et Iantheus de le suivre. Ils se rendirent dans un bureau où Iantheus et Phineas remplirent des documents. À la fin des formalités administratives, on remit un courrier à Iantheus l'informant qu'il devait refaire sa cinquième année, ayant été absent des cours pendant plus d'un mois, et ne pouvant retourner à Beauxbâtons. Il serait donc scolarisé à l'Université de Sorcellerie Poudlard, réputée pour son prestige et son histoire. Iantheus se sentit impatient de découvrir cet établissement. Le reste de la semaine fut un peu monotone. Phineas et lui logèrent au Chaudron Baveur durant ce temps. Phineas en profita pour finaliser les dernières démarches de sa mission, étant désormais un Auror du Ministère français travaillant à l'étranger. Quant à Iantheus, il en profita pour visiter la ville de Londres et découvrir ses charmes.
     
      Au samedi de cette même semaine, Hudson apparut dans leur chambre en transplanant. Couvert de poussière et de toile d'araignée, il hocha la tête en signe de salutation envers Phineas. "Tout est prêt !", déclara-t-il d'un ton assuré. Sans tarder, les deux compères rassemblèrent leurs affaires et s'acquittèrent de leur chambres auprès du tenancier du Chaudron Baveur. Puis, prenant la main de l’elfe, ils le laissèrent les entraîner avec lui en transplanant à nouveau. Soudain, le vent s'engouffra avec force et froideur, faisant vaciller le fedora d'Iantheus. Les yeux écarquillés, il observa les alentours. Ils se tenaient sur un chemin de gravillons humides, au milieu d'une plaine balayée par les vents. Au loin, se dressait une imposante bâtisse bordée d'un côté par la plaine à perte de vue et de l'autre par un petit bosquet. Sur le portail en fer forgé, gravé en majuscules, se déployait le nom "Marlow". Un soupir mélancolique s'échappa des lèvres d'Iantheus, tandis que Phineas esquissait un sourire énigmatique. Hud ouvrit la marche et les deux compagnons le suivirent de près. Pour Iantheus, l'avenir semblait incertain. Dans quelques mois, il retournerait à l'école, dans un établissement où il ne connaissait personne. Mais pour l'instant, il se savait en sécurité auprès de ses amis. Il avait tout le temps nécessaire pour se préparer à l'avenir qui l'attendait.
     

   

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Rigueur Magique (RM)
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Expérience Magique (XM)
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Témoins de l'Histoire
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Inventaire
:
Alors avant toute chose, j'aimerais m'excuser auprès de  @Síle A. ó Gallchobhair,  @Edel Almadovar,  @Freya Korrigan,  @Tristan Pendragon,  @Queenie Walker,  @Apolline Dunn,  @Cléopatra Amonwë,  @Lyvan Gremlins,  @Aena Nightingale, et  @Siobhán Gavalagh-Korrigan pour vous avoir supprimer vos messages de bienvenues afin de rendre la fiche plus lisible I see it all, such is my burden - Iantheus Valentine Marleau 351550303

La fusion n'a pas marché comme je le croyais et ça faisait moche I see it all, such is my burden - Iantheus Valentine Marleau 524872438


Je copie/colle la précédente intervention de @Glenn Yard :

Glenn Yard a écrit:Hello  @Iantheus V. Marleau =)
Le délai d'une semaine pour terminer sa fiche est dépassée, souhaites-tu avoir quelques jours de plus afin de pouvoir la compléter?

Nous avons pu lire quelques éléments et nous souhaitons pouvoir rectifier certains éléments qui nous paraissent peu cohérent vis à vis d'un personnage étudiant :
- cette affiliation au Ministère de la Magie pour la résolution des affaires : il est très peu probable que le Ministère prenne des consultants étudiants avant la 6ème année durant leur stage, sachant que même durant ces stages, les tuteurs ne donnent pas autant d'aise aux apprentis. D'autant plus que ton personnage vient de Beaubaton et devra donc aussi mériter la confiance d'un étudiant venant d'un pays frontalier et pas entièrement anglais.

- L'hérédité du don de métamorphage provenant de l'arrière grand mère, qui s'est perdu sur deux générations en passant par une mère cracmole donc le lore prévoit que c'est une personne née d'au moins un parent sorcier mais qui est dépourvue de pouvoirs magiques. Ce sont des cas très rares car la magie est un gène dominant et résistant. Donc techniquement, il ne pourrait hérité ça de sa famille en passant par une ligne cracmol entre les deux. Il faudrait juste faire un choix entre le fait d'en faire juste un don rare ou qu'il soit d'une hérédité assez exceptionnelle.

Globalement, j'aime beaucoup cette fiche mais qui aurait eu sa place du coté des adultes directement car il semble avoir vécu et expérimenté déjà pleins de choses et je pense qu'il serait pas mal de revoir légèrement à la baisse son expérience à ce niveau là pour rester cohérent.

Voilà, maintenant que tout est propre, je passe à ta fiche Razz

Avant la validation, il y a quelques points qui me dérangent un petit peu et que j'aimerais discuter avec toi concernant Iantheus et tout ce qui le concerne.

Pour la partie profession, je suis d'avis de retirer tout cela. Dans l'idée, c'est intéressant, mais dans le jeu, ça passe au travers de beaucoup de choses qui pourraient, justement créer du jeu (le but du forum du coup) en créant des liens, des passes avec d'autres joueurs et pourquoi pas les animateurs.  Je préfère donc te dire que pour le poste de consultant, c'est non, et que ça pourra être développer lorsqu'il sera en sixième année lorsqu'il entamera ses MULOTs.

Pour le caractère, y a des trucs qui me chiffonnent un peu.
→ Iantheus, de ce que j'ai compris, est censé avoir des incompréhensions sur ses liens sociaux, mais, il parvient à comprendre la moindre expression, à lire sur le visage des autres avec une facilité déconcertante.

→ Aussi, tu écris qu'il a une mentalité analytique, mais en même temps il est généralement dissipé. J'ai du mal à comprendre, ça me semble assez aux antipodes de ce que l'un et l'autre signifient. Tu dis qu'il est analytique mais en même temps instinctif.

Pour le don de métamorphomagie, les élèves ne peuvent les maîtriser comme Iantheus maîtrise le sien (en plus de son don d'analyse, de déduction exacerbé et de fin observateurs et sa mémoire eidétique + ses prouesses en sport de combat (ça fait un peu beaucoup :nop: )) sinon, il n'y a pas vraiment d'intérêts là dedans bien qu'on l'accepte facilement pour un sorcier accompli. Dans l'idée, j'ai l'impression que ton personnage a l'air d'être capable de tout faire et de tout comprendre sans pour autant avoir de réels faiblesses puisqu'il est très intelligent de surcroit.

Pour le Tordesort, on préfère garder cela pour les Briseurs de sorts ou encore les Chercheurs en Sortilèges qui sont des pratiques de magies avancés. L'idée est intéressante et peut être exploité, mais pareil, si c'est un génie, ça lui apporte encore une force et il en a déjà beaucoup (trop). Être un passionné au même titre que @Sheraz Mahal en mécamagie est une bonne option si tu souhaites conserver ce trait (mais ça ne sera pas aussi pousser qu'un profession dans le milieu).

Concernant les expertises dans certains sorts qu'il aurait, c'est non. On a une boutique, un comptoir qui en proposent contre un certain montant de gallions (qui s'acquiert en écrivant tout simplement). Nous préférons donc que Iantheus passe aussi par cette case pour éviter le favoritisme I see it all, such is my burden - Iantheus Valentine Marleau 2958265142

Dans la partie famille, j'aimerais que tu me clarifies ce passage : Ce fut le prélude à un conflit plus violent, exacerbé par les guerres qui embrasèrent le monde sorcier et moldu. À quel point le conflit fut violent ? Quels impactes ce conflit a eut sur le reste de la communauté ?


Dans l'Histoire : Pourquoi Iantheus est considéré comme mort s'il a été retrouvé bien vivant à 150m de sa maison ?


Voilà, j'attends tes retours avec impatience.

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Compte MJ.
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Bonjour @Iantheus V. Marleau =)

Effectivement, c'est une fiche qui demande un peu de temps pour comprendre beaucoup de points qui sont restés flous malgré quelques explications.

J'aurais aimé effectivement que le point que j'ai pu soulevé concernant son rôle de consultant soit enlevé. Comme il a été dit, c'est une catégorie qu'on peut réserver à des étudiants durant leur stage en dernières années et encore, ils n'ont encore que très peu de poids dans les enquêtes pour ceux qui sont dans le département de la justice magique. Il y a même une période où il y a des novices et je pense que ça serait accorder trop de crédit à un élève de cinquième année, simplement parce qu'il est surdoué.

Globalement, et tu m'excuseras si je mâche pas mes mots, je trouve qu'il y a beaucoup de points qui vont à l'encontre des annexes et d'une cohérence qu'on a pu construire jusque là. Entre ce don de métamorphage presque parfaitqu'il semble apprendre seul (alors qu'à son niveau, seul sans repère, il n'a aucune idée de comment le faire - surtout qu'il est censé à ce stade là le contrôler par ses émotions, à savoir donc que c'est très instable), une histoire de famille qui oscille entre deux frontières sans que ça ne se sache aux yeux du Ministère - sauf si la famille se soit réellement tourné vers l'occulte, comme tu le dis - je pense qu'il faudrait alléger le tout. Une baguette magique avec une garde à moitié en or, des runes, une capacité à tout comprendre, ton personnage semble avoir 50 ans dans ses expériences, que ce soit pour contrôler ses capacités magiques, déjoués un plan dans l'entrepôt ou sa manière très poussée de conceptualiser le monde qui l'entoure, on se demande du coup "Mais pourquoi il est dans une université s'il sait déjà se débrouiller."

Je comprends qu'il a un niveau social très bas, que sa passion le mène démesurément à être indépendant (d'ailleurs je trouve du coup qu'il ne correspond pas trop à l'idée que je me ferais d'un Poufsouffle) mais à part ça, la fiche est "lisse" et en même temps, avec beaucoup trop d'idées qui vont dans tous les sens. Si on se dit qu'on peut faire un point chronologie avec des dates clés, il se passe des trucs de fou dans sa vie alors qu'il a que 23 ans. Il est né dans un monde moldu, sa mère lui cache son ascendance sorcier mais elle accepte des petits changements, il voit son père commettre un acte terrible, il se fait juste suivre par un auror alors qu'on pourrait imposer un suivi psychomagique vu son âge, après une escapade, il est transféré en Angleterre où il rejoint une partie de la famille qui veut sa mort et il est protégé par une armée d'Auror. C'est pas très cohérent pour moi car à ce niveau là, on parlerait de témoin protégé dès le début et on lui ferait faire ses études à l'autre bout du monde.

Voilà pour ma part =)
Je m'excuse si je casse un peu l'histoire et le background que tu as mis du temps à construire mais ça me semblait important de souligner qu'à 23 ans, même si tu as pu vivre des folies durant toutes ses années, tu peux pas en sortir avec un don maitrisé ainsi et une acceptation parfaite de la magie quand elle a été caché.
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@The Wizarding World

Je vais reprendre point par point.

je vais commencer par m'excuser en premier lieu de l'aspect un peu brouillon, je sais que y'a beaucoup d'idée qui s'enchaîne et j'ai sans doute eu beaucoup de mal à exprimer ses idées de la façon dont je voulais les exprimer, l'idée n'ayant jamais été de faire un Marysue, j'ai essaye d'apporter de la nuance, y'a ça et le fait que j'ai aussi écris certains soir dans un état de fatigue critique, du coup y'a moyen que j'ai laisser des incohérence sans y faire gaffe.  

Pas de soucis pour la profession, je modifie ça, je maisserais juste "Etudiant" histoire de pas laisser un champs vide, ça fais moche

Pour ce qui est du caractère :

- J'ai du mal à trouver le passage ou Iantheus est capable de déchiffrer les visages, vu que dans mon idée c'était une de ses grosses lacunes. C'est plus des petits détails qu'il voit et il à une facilité pour tisser des liens. Il se passionne dans l'apprentissage, mais Iantheus n'est pas non plus un génie qui peut prévoir toutes les situations, et voir dans le futur, c'est pas l'idée. C'est pas non plus une capacité dont je compte abuser, justement pour le second point.

- Ian est analytique, mais ça veut pas dire qu'il est constamment dans cet état. Quand quelque chose le stimule, comme une activité qui l'intéresse, il peut se concentrer dessus simplement et maintenir son focus pendant un moment. Des choses qui l'intéresse moins ont tendance à ne pas maintenir sa concentration. Ça implique qu'il est pas non plus constamment en observation de son environnement. genre si quelqu'un lui parle, il aura tendance en l'écoutant à remarquer des détails et à tisser les liens mais c'est tout. Basiquement il à un ce "don", mais il à un TDAH, d'ou les manques de concentration et le fait qu'il a des moment d'impulsivité.

J'espère que vous voyez ce que j'essaye de dire avec tout ça, mais si vous avez besoin de plus d'explication sur la façon dont je voyais son caractère, hésitez pas à demander.

Pour la tordemagie, aucun soucis, c'est un élément que j'aurais aimé creuser parce que le concept me paraissait intéressant, mais l'un dans l'autre, cette partie était secondaire pour le perso ! :D

Pour la maîtrise de sort, je pense ne pas avoir bien compris de quel maîtrise ont parle. Conscient de la présence de ces maîtrise achetable, j'ai essayer de limiter l'usage de sortilège formulés de la part de Ian, en essayant d'utiliser des sort qui faisait partit des basique vu qu'il a déjà fais 4 ans. Si c'est par rapport au quelques sort dont il à usé pendant la partie dans l'entrepôt, ça m'avais pas semblé être abusé tant que ça, après je manque peut être de connaissance sur le règlement spécifique du forum concernant la magie et à ce moment là, je veut bien qu'on me réexplique comment un élève de quatrième année peut user de la magie dans son histoire si ça vous dérange pas ;w;

Justement pour en venir au point par rapport au capacité en duel de Ian, niveau magie il n'excelle pas du tout en magie martiale, les sort qu'il utilise sont majoritirement des sort appris en enchantement et non en DADA. Pour les compétences en combat au corps à corps, je m'excuse, car me semble que j'ai oublié de préciser qu'il à pratiquer un sport pendant juste quelque année et à arrêter. L'avantage que ça peut lui apporter c'est qu'il peut avoir un effet de surprise en faisant un coup bas, surtout que les sorciers sont pas forcément préparer à se défendre au corps à corps. Mais je peut également retirer cette partie si ça vous paraît gênant.

par rapport à sa famille, le conflit dont on parle est un conflit interne qui a eu très peu de répercussion en dehors de la famille. Disont qu'après les guerres, les société magiques se remettant sur pieds après les éventuels combat, les hostilité chez les marlow ne se sont pas dissipée et ils ont continué à se battre. C'est tout.

Pour son histoire, Ian a été découvert par des sorciers, les moldus l'ont considéré comme mort. C'était une façon de justifier sont changement d'identité, et aussi une raison pour Ian de move on et de s'émanciper de son passé.

@Glenn Yard

Je corrigerai cette partie asap, je promet rien niveau délais avec mon travail ^^'

Pour le don de metamorphomagie, j'ai aucun problème à le nerf ! Je vais essayer de rectifier ça, et je vous dirait ce que j'ai changé histoire que vous ayez pas à vous retaper les 13400 mots que j'ai écris xD

Pour l'histoire de sa famille, je peut revoir ça, globalement ça invalidera pas beaucoup de son histoire. après pour ce qui touche à son pouvoir, je vais le nerf sans doute, en faisant en sorte à ce qu'il puisse quand même le contrôller un minimum. Cela dit, je ne vois pas tellement le problème dans sa conceptualisation du monde, enfin d'après moi ça à moins a voir avec l'âge que l'angle dont on regarde les choses, justement je pense que son atypisme joue la dedans.

Pour le suivis par un auror ça peut être changer aussi, Phineas avait surtout pour vocation d'être une figure paternelle qui offrirait justement de l'indépendance à Ian. Pour les psychomage pour le coup je sais pas si le forum en parle quelque part, j'ai sans doute manqué cette partie, parce que dans la pluspart de mes recherches j'ai vu que le monde sorcier manquait cruellement d'attention au milieu psy, alors que c'était une option que j'envisageai à la base !

Pour le coup maintenant que tu le dis, c'est vrai que pour une protection ed témoins, il est pas loin du pays qui le met en danger, j'avais pas réfléchis à ce détails et je m'en excuse !

Seul détails : la famille Marlow n'existe quasiment plus, les membres ce son dispersé un peu partout et le manoir familial (plus une grande maison en réalité) est inoccupé à l'heure actuelle, d'ou le fait qu'il soit revenu la bas. Je m'excuse également pour cette confusion !

EDIT : je modifie aussi la baguette, je me suis un peu basé sur Hogwart Legacy j'avoue pour le côté doré, les runes après c'est juste du design. Je vais remplacer par des matériaux qui sont moins connoté précieux si jamais ça dérange aussi à ce niveau là

Je vais tâcher d'apporter des modif et je vous laisse revenir vers moi si vous avez la moindre question par rapport à d'autre détails ou à ce que j'ai écris plus haut, merci en tout cas pour votre vitesse de réaction et pour avoir lu mon pavé aussi vite ToT
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Alors je vais revenir aussi point par point sur ta réponse et ne t’excuse pas d’avoir développer ton personnage à ce point, c’est très louable de ta part mais comme tu l’as souligné, il y a beaucoup de choses secondaires, bien qu’il le rende particulièrement complet, vont amener à nous dire qu’il a déjà pas grand chose d’autre à découvrir.


Concernant la matière “Tordemagie”, tu peux effectivement en faire une passion voir même un métier d’avenir à creuser par la suite, ça pourra forcément te rapprocher de beaucoup de membres de l’IDEM ou des briseurs de sort qui sont déjà sur le forum. Plutôt que de le mettre en consultant, ça sera une alternative pour plus tard =)

Pour le sport de combat, tu peux tout à fait l’intégrer à ton personnage mais juste se dire que du coup, l’accumulation “combat, métamorphose, TDAH” et autres spécificités font beaucoup pour un seul personnage. Si la métamorphomagie ne sera par exemple qu’en niveau 1 et idem pour le sport de combat en niveau débutant, il faut vraiment tout prendre en compte. Nous allons rester particulièrement vigilant sur le TDAH d’ailleurs, je pense que tu es assez renseigné là dessus également =)

Personnellement, je veux juste être certaine que tu ne sois pas trop éparpillé et que tu as une sorte de ligne directrice pour ton personnage et voir s’il peut aussi évoluer avec le contexte du forum, pas qu’il en soit totalement hors sujet. Par exemple, dans le contexte où il arrive d’un pays frontalier par le Ministère, sa particularité va être déclarée et suivi avec intérêt par les services des affaires magiques et pas forcément dans un acte de pur bienveillance.

Le suivi psychomagique a été mis en place par @Maeve Cynfeirdd suivi par @Kashmiri-Lyall Sanahuja qui est aussi dans la profession. Par exemple, tous les agents du Ministère passe par Maeve qui est assermenté etc .. Mais c’est vrai que cette particularité n’est pas trop mise en avant, malgré un poste de permanence à Poudlard.

La figure paternelle que tu as mise est parfaite, y’a aucun soucis dessus surtout que ça lui fait son tuteur et son pied à terre dans le monde magique quand il ne lui reste plus rien du monde moldu.

Le but étant de ne pas surcoter les capacités de ton personnage, c’est surtout là dessus que nous souhaitons intervenir. Lire en maternelle et apprendre le tableau périodique à huit ans sont des faits rares qui vont forcément creuser de grosses lacunes ailleurs et je ne les vois pas dans ta fiche. Il n’y a que le bon coté alors qu'être TDAH sensibilise énormément le personnage, sans pour autant le rendre froid, surtout pour le tien qui a en plus connu des événements traumatisants. Il y a ses risques scolaires à prendre en compte, la dépression aussi, des sentiments d'échec permanent qui ne sont pas là. La notion d’hyperactif et d’impulsivité est présente mais elle est tournée vers quelque chose de trop parfait. Je ne sais pas si j’arrive à être clair la dessus ><
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@Glenn Yard

Oui je comprend tout à fait, et je vois bien les points qui font tâche une fois qu'on les pointes ! Je vais travailler sur une refonte un peu globale de plusieurs partie de la fiche (pas que l'histoire) en essayant de nuancer tout ça ! Et ajouter un passage pour évoquer la psychomagie du coup !

Pour le point du Ministère, je suis bien conscient que rien n'est fais de leurs part par acte de bienveillance, y'avais pas d'idée de la sorte dérrière non plus.

Merci pour votre patience en tout cas ! =w=
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Hello @Iantheus V. Marleau =)

Nous revenons vers toi pour savoir si tu avais eu le temps de corriger et revoir les modifications demandées =)
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Hello ! C'est toujours en cours, j'ai apporté pas mal de modif sur une grosse partie des éléments de la fiche, je suis en train d'éditer l'histoire en essayant de garder la cohérence, je poste ça asap !
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