Miss Sourire. (Apo)

15 Mars au matin

« Et voilà. Et pensez bien à noter les effets secondaires s’ils apparaissent. »

Saluant l’infirmière, je déposais le grimoire des protocoles expérimentaux pour certains élèves dotés de maladies chroniques. J’étais venu tôt, comme à mon habitude, et également sans prévenir au préalable. Enfin, j’avais au moins averti Poudlard. On n’entrait pas ici comme dans un moulin. La saluant sans aucune émotion supplémentaire, je me dirigeais vers les étages inférieures, quand je croisais un bon nombre d’étudiant en train de marmonner et de parler à voix basses. Il était visiblement question d’une fermeture. Fronçant les sourcils, je prêtais plus attentivement l’oreille, quand je me rendis compte qu’une réunion venait d’avoir lieu.
La directrice Mahyar avait annoncé la fermeture de l’Université. Tiens, c’était curieux… Justement, alors que je descendais, je croisais ma nièce qui semblait plus fâchée que d’habitude. Visiblement la nouvelle semblait fortement la contrarier. Elle allait pouvoir m’apporter plus de détails.

« Ah ! Apolline ! »

Ni une ni deux, je déposais un baiser sur la joue de ma nièce. Nous étions certes des sangs purs, mais nous avions quand même une âme. Et la tradition voulait que les aînés embrassent leurs cadets comme des pupilles. C’était ainsi que nous avions été éduqué.

« Quelle curieuse rumeur que j’entends. Il semblerait que la Directrice ait décidé de fermer l’établissement aux étrangers par mesure de sécurité ? Est-ce qu’elle ait fondé ou est ce que ce petit Serpentard au regard fuyant ne disait que des insanités comme il en va souvent pour cette maison de snobinard ? »

Oui, c’était Ste Mangouste qui se fichait de l’infirmerie de Poudlard. Mais c’était une façon que j’avais de faire de l’humour. Les mains dans les poches de mon manteau, je regardais et écoutait toujours les étudiants qui nous entouraient. Plus j’en entendais, plus je commençais à comprendre où l’avenir allait nous emmené.

« Et c’est pour cela que tu fais la même tête que le jour où ta mère t’a dit qu’il y avait toujours plus brillant que soit dans le monde magique ? »

Je ricanais d’un air mauvais, juste pour l’embêter. Les mains toujours dans les poches, j’arrêtais brusquement de regarder autour de moi et je me focalisais sur ma nièce. Je l’observais de mon regard qui alla de haut en bas, comme pour la passer au rayon X.

« Tu as fort mauvaise mine. Il faut dormir la nuit. Mais je suppose que tes obligations de préfète-en-cheffe et le travail acharné qui doit allé avec ton nom t’épuise. »

J’étais sérieux, cette fois-ci. J’avais pris un regard inquiet. Sans un mot de plus, je m’étais avancé vers elle. Et, comme lorsqu’elle était enfant, je lui avais pris le poignet pour commencer à lui prendre le pouls. Sourcils froncés, je relevais mes yeux vers elle.

« Ton rythme cardiaque est supérieur à la normale de 20 pulsations minutes. Tu te sens bien ? »

J’enlevais ma main, pour la remettre dans ma poche le visage un peu inquiet. Elle n’avait plus 8 ans et l’ausculter comme autrefois n’était plus un simple jeu.

Miss Sourire

@Thesus De Clare & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Pour la première fois depuis le début de sa scolarité à Poudlard, Apolline avait hésité à remonter dans la tour des Gryffondor et plus précisément dans son dortoir, dans son lit pour ne pas à avoir à affronter cette journée. La nouvelle du petit déjeuner avait jeté une énorme tension au sein de Poudlard et Apolline était malgré elle au centre de plusieurs conversations. Une fois le petit déjeuner terminé, Apolline était tout naturellement sortie de la Grande Salle, la Gazette du Sorcier sous le bras. C’est à ce moment-là que les regards commencèrent à se faire sentir. Aussi, Apolline décida de ne pas s’éterniser dans le Hall d’Entrée. Même si l’envie d’attendre @Michel-Ange Grimm était grande, ayant besoin plus que jamais de son soutien, Apolline savait qu’elle n’arriverait pas à contenir sa colère très longtemps. La préfète-en-cheffe prit donc la direction des escaliers pour se rendre le plus rapidement possible à son premier cours de la journée, même si cela voulait dire qu’elle aurait de l’avance.

Cependant, au moment où elle allait poser son pied sur la première marche, Apolline fut stoppée par…son oncle. Elle ne l’avait pas revu depuis l’incident avec Charles. Et elle ne s’attendait pas du tout à le voir ici, surtout pas après les nouvelles de la directrice. Un peu déconcertée par cette rencontre, Apolline resta immobile face au baiser déposé sur sa joue. Mais elle reprit vite contenance lorsque Thesus évoqua les rumeurs qu’il venait d’entendre. C’était évident. Ce serait le sujet de discussion.

« Et ça, c’est tout ce que vous avez entendu ? Rien sur mon père ? Rien sur moi ? » siffla Apolline qui ne décolérait pas de cette situation.

Pourtant, Thesus n’y était pour rien. Aussi, il fallait qu’Apolline se calme. Au moment légèrement, assez pour ne pas agresser son pauvre oncle.

« Pardonnez-moi mon oncle. » s’excusa Apolline avant de finalement hocher la tête, d’un air grave. « J’aurais préféré que cela ne soit que des rumeurs comme celle de mes fiança…Eh ! »

Apolline croisa les bras contre sa poitrine, visiblement vexée par la remarque, le pique lancé par Thesus. Il était vrai qu’Apolline avait fait la tête ce jour-là. Mais simplement parce qu’elle était eune et naïve. Chose qu’elle n’était plus vraiment désormais.

« J’ai grandi depuis. » rétorqua Apolline, les bras toujours croisés.

Mais la gryffondor changea de position, les bras tombant contre elle. Elle fronça les sourcils face à ce regard d’analyste qu’avait son oncle. Puis lorsque le verdict tomba, Apolline arqua un sourcil. C’était vraiment très agréable de parler avec Thesus. De nouveau vexée, Apolline croisa les bras encore.

« Je suis ravie de te voir pour que tu me fasses ce genre de compliment. » ironisa Apolline avant de prendre un air plus sérieux, comme semblait l’être son oncle. « J’ai une charge de travail plus importante que les autres étudiants, des responsabilités avec cet insigne mais aussi au sein de l’équipe de Quidditch. Et les examens de fin d’année vont arriver plus vite qu’on l’imagine. Peut-être que tous ses éléments les uns à la suite des autres font que j’ai l’air fatiguée. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, je vai… »

Mais Apolline n’eut pas réellement le temps de s’expliquer plus longuement. Son oncle venait de lui prendre le poignet, l’obligeant à arrêter de croiser les bras. Elle laissa tomber son bras libre le long de son corps en poussant un léger soupir.

« Pas étonnant. Cette situation m’énerve au plus haut point. Cette histoire de ne pas quitter Poudlard, même pour nos stages, qui sont quand même l’essence de nos MULOTs…. » s’emporta Apolline, agacée. « J’imagine que ça doit augmenter mon rythme cardiaque. Mais ne vous inquiètez pas, je vais bien. Pour l’instant en tout cas. » tenta de rassurer Apolline. « Vous n’avez pas lu la gazette spéciale sortie dans la nuit ? »

Peut-être parviendrait-il à comprendre pourquoi Poudlard fermait ses portes et pourquoi Apolline était dans le collimateur de nombreux étudiants.

(c) oxymort

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Emotion is the engine of change.

Je fronçais les sourcils tout en lui lâchant le poignet. Avec un léger sourire à la fois rassurant et un peu moqueur, je me contentais de dire d’un air amusé et un poil sarcastique :

« Ton père n’a pas besoin de qui que ce soit pour que des rumeurs viennent sur lui. Il est Ministre de la Magie. C’est dans sa fonction, d’être détesté par les sorciers. »

Je me mis à croiser les bras dans une posture semblable à la sienne. Alors que mes yeux passaient alternativement d’Apolline aux autres étudiants, je remarquais qu’effectivement plusieurs personnes commençaient à nous regarder de travers. Personnellement, j’avais l’habitude avec mon nom de famille et son histoire familiale mais… Il fallait croire que cela surprenait encore Apolline.

« Avec ton niveau d’intelligence, la charge de travail ne devrait pas te monter tes pulsations. Tu n’as pas besoin de tant travailler. Tu ne fais ça que pour te rassurer, quand tu auras compris cela, tu seras déjà un peu plus heureuse. »

Je continuais de l’observer. C’est vrai qu’elle avait grandi. Et moi je ne m’étais rendu compte de rien. Sans exprimer la moindre émotion, je m’emparais de la Gazette qu’elle tenait. Lisant l’article, je restais le visage de marbre. J’avais un avis très précis sur la question, mais je me gardais bien de le dire à qui que ce soit. Je n’étais pas pour le développement des Hybrides et j’étais pour un encadrement de ces derniers s’ils devenaient dangereux pour le monde magique. Mais la mort de mon neveu Ulysse avait rendu son père fou furieux. Même si publiquement il n’en montrait rien, on assistait à une radicalisation des idées, qui frôlaient parfois le non-sens.

« Oui. J’ai vu. »

Je roulais la Gazette et je lui rendis d’un air calme, laissant un silence. En réalité je cherchais une façon calme et posé d’expliquer la situation à ma nièce sans qu’elle s’énerve. Il fallait qu’elle apprenne à comprendre le comportement d’une population si elle voulait un jour être une femme de haut rang.

« Je comprends mieux votre réunion de ce matin et ta réaction. Ecoute, de mémoire cet article de loi qu’utilise la Directrice est quelque chose de très éphémère. Il a été monté pour protéger Poudlard sur une courte durée. A l’issue de cette période, le Conseil d’Administration, et donc ton père, reprendra très certainement le dessus sur la situation. Tu as encore une année de MULOT devant toi. Honnêtement, ça ne vaut pas le coup de s’abîmer la santé pour si peu. »

Je cherchais quelqu’un d’autre en particulier. Mes sourcils se froncèrent, il y avait quelque chose que je n’aimais pas trop. Les idées politiques, pour ou contre la politique Dunn, avait tendance à diviser la société Sorcière. Je me doutais que l’opinion de ma nièce Yeleen n’était pas du tout le même que celui d’Apolline.

« Quelque soit ton opinion, le mieux c’est de ne jamais la montrer. Et ne me sort pas de grand discours sur le soutient familial. Il s’agit d’un raisonnement logique et de ce qu’il y a de mieux pour toi. J’espère que tu n’as pas dit ouvertement que tu soutenais ton père ? »

Au vu de son regard, je comprends que si. Roulant des yeux et croisant des bras à mon tour je soupirai bruyamment.

« Tu ne fais que gagner des ennemis et perdre des amis en faisant cela. Les idées politiques de ton père divisent. Et ce sont les siennes, pas les tiennes. Le mieux pour toi, c’est en ces temps troublés rester proche de ceux qui compte de tes amis. Ou ta famille, comme Yeleen. »

J’avais insisté sur ce mot. Car maintenant que je savais ce que c’était que d’en avoir grace à @Aram Romanez , je pouvais me permettre de faire la leçon aux autres.

« Donnez ton avis n’apportera que du négatif. Ils ne verront que l’ombre du Ministre de la Magie. Crois-moi c’est une position qu’il est difficile d’assumer sur le long terme. »

Miss Sourire

@Thesus De Clare & Apolline Dunn

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Difficile de retenir le soupir face à la vérité cinglante de son oncle. Son père n’avait besoin de personne pour être au cœur des rumeurs et de nombreuses discussions. Il était le Ministre de la Magie. Et même si Apolline avait toujours su les répercutions que cela aurait sur la vie des Dunn, Apolline n’avait pas imaginé que cela prendrait de telles proportions.

« Ce n’est pas très anglais de n’être content de rien. » rétorqua Apolline, les bras toujours croisés, faisant référence à ce qu’on disait des français. « Il agit seulement pour la sécurité de tous. »

Et ça, tout le monde semblait l’avoir oublié. Mettre tout le monde dans le même panier n’était pas forcément une excellente chose, mais penser que tous les hybrides étaient mignons et dociles était clairement de la naïveté. Apolline arqua un sourcil, intriguée par les propos de son oncle. Après tout, c’était lui le spécialiste dans la santé. Mais alors, qu’est-ce que cela voulait dire ?

« Tu crois que…je suis malade ? » s’interrogea Apolline qui cachait difficilement sa panique. « Franchement je n’ai pas le temps d’être malade. » soupira la brune avant de lever un index. « Pas que ! » rétorqua-t-elle avant de s’expliquer. « Certes, je travaille autant pour me rassurer mais également parce que j’aime ça. »

Un petit sourire presque de fierté s’installa sur le visage d’Apolline avant qu’il ne s’efface en observant son oncle lire la une de la Gazette. La préfète-en-cheffe tentait de percevoir quelques émotions sur le De Clare, mais il restait impassible. Etait-il d’accord avec son père ou était-il contre ? Impossible de le savoir. Mais pour Apolline, malgré tout, il fallait défendre la famille. Thesus était entré dans la famille d’Adair lorsque ce dernier avait épousé la sœur du médecin.

« Et alors ? »

Apolline voulait son avis sur la question. Sur la décision de son père, sur la décision de la directrice. Mais au lieu de cela, il commença à donner des explications sur ce qui venait de se passer ce matin. Apolline fronça les sourcils mais ne perdit pas une miette de ce que son oncle lui racontait.

« Mais pour protéger Poudlard de quoi ? De mon père ? Jamais il ne porterait atteinte à l’école ! » s’offusqua Apolline qui avait toujours du mal à diriger la nouvelle. « La seule chose que la directrice va réussir à faire c’est à rendre notre diplôme d’aucune valeur. » soupira-t-elle, les dents malgré tout serrées.

Et même si les paroles de son oncle étaient difficiles à entendre, elle savait parfaitement qu’il avait raison. Apolline en avait fait les frais. Elle avait montré publiquement et ouvertement à qui voulait bien l’observer qu’elle soutenait son père. Si cela était surement une erreur, Apolline ne pouvait tout de même pas s’empêcher de ressentir une petite fierté. La famille avant tout. Mais comme il venait si bien de lui rappeler, sa famille c’était Yeleen, c’était aussi sa famille de cœur…avec qui elle n’avait plus autant de contact qu’avant. Apolline fit une légère moue de tristesse en pensant à ses amis qu’elle était en train probablement de perdre…Mais en une fraction de seconde, la brune se ressaisit et une lueur de colère se lisait dans son regard.

« Je n’ai que faire de gagner des ennemis. J’en ai toujours eu et j’en aurais toujours. Ils ne me font pas peur. » rétorqua-t-elle. « Et s’ils étaient réellement mes amis, alors il ne me tournerait pas le dos. Mieux vaut être seule que mal accompagnée. »

Et même si la solitude était quelque chose de pesant, Apolline commençait doucement à s’y préparer. Techniquement, elle savait qu’elle ne le serait jamais vraiment. Elle avait toujours sa famille, ses amis venant de familles partageant les mêmes idées que son père comme @Xris Andērson. Et puis surtout, elle pouvait compter sur son petit ami, @Michel-Ange Grimm . Il lui avait promis, il ne la laisserait pas s’échapper une nouvelle fois.

Cependant, il fallait revenir à la raison. Et à l’heure actuelle, Thesus semblait la détenir.

« Mais je suis d’accord avec toi. Donner mon avis n’est peut-être pas la meilleure chose à faire. Pas ici, pas en ce moment. Je me ferais plus petite, plus discrète. » avoua Apolline avec une idée claire et nette dans sa tête.

D’ailleurs cela se lisait facilement dans son regard. Thesus n’avait pas tort du tout en expliquant qu’Apolline pourrait être vue comme l’ombre du Ministre de la Magie. Elle allait clairement tout faire pour empêcher une quelconque rébellion, quitte à donner des informations à son père sur la situation à Poudlard.

(c) oxymort

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Emotion is the engine of change.

Tout en parlant, je descendais les escaliers de marbres en lui indiquant de me suivre, tout le visage dénudé d'expression comme à mon habitude. Sans rien dire pendant un moment, je me contentais de déclarer avec calme :

" C'est certainement le stresse. Ne t'inquiète pas. Et si jamais cela persiste, je te ferai un examen complémentaire. "

J'observais les étudiants que nous croisions. Certains observaient Apolline avec un air assez mauvais. Bien évidemment, je leur rendais leur regard avec toute la superbe et la noblesse que mon sang pouvait leur répondre. Plissant des yeux, sous le rare soleil de ce mois ci, je me tournais vers Apolline pour continuer :

" Et alors? Je maintiens ce que je t'ai dit. Moins tu en dis, moins ils en savent, et plus l'avenir te laisse une marche de manoeuvre. "

Je lui adressais le premier sourire depuis que nous étions là. Preuve que par cette remarque non seulement je lui donnais une leçon de vie, mais qu'en plus qu'il était hors de question qu'elle connaisse le fond de ma pensée. Pour moi, la politique de son père n'était pas mauvaise, mais à partir du moment où Ulysse avait trouvé la mort, tout avait changé. Et vite. Trop vite.

" Mais si tu veux la vérité, je pense que depuis la mort de ton frère, tout va trop vite. Que même s'il ne veut pas le montrer, les décisions qu'il avait prévu pour plus tard sont arrivé plus tôt et que l'opinion publique n'est pas forcément encore prête à l'entendre. "

Je m'arrêtais au milieu du parc. Nous nous dirigions vers la sortie et quand elle me demanda pourquoi Mahyar avait fermé l'école, et surtout que son diplome n'allait avoir aucune valeur. Je l'observais les sourcils froncés.

" Parce que tu penses qu'avec ton nom et ton rang, tu as vraiment besoin d'un diplôme de valeur pour faire ce que tu veux Apolline? Allons réfléchis. C'est très humble de ta part mais... tu ne devrais pas te faire de soucis avec ça. "

Je souriais, d'un sourire un peu sarcastique et cynique. Elle ne se rendait pas compte qu'elle perdait du temps, à vouloir avoir un diplôme de valeur... Mais bon, qui étais-je pour lui dire ça, car si nous avions bien un point commun, c'était ce dernier. Je mis une main sur son épaule, dans un des rares gestes affectueux que je pouvais accorder à qui que ce soit :

" Certes, mieux être seule que mal accompagnée. Mais parfois il est plus important d'avoir des amis. Regarde. Je n'en ai quasiment aucun et penses-tu que j'en sois heureux? Hm? "

J'enlevais ma main et je continuais ma route. Alors que nous approchions du portail, les élèves étaient de moins en moins nombreux et donc notre conversation de plus en plus privé. Quand nous arrivions proche du portail, personne n'était aux alentours et je m'arrêtais.

"Je veux que tu restes vigilante. Je n'oublie pas ce qui a failli se passer avec toi et ce qui s'est passé avec ton frère. Plus ton père et ses décisions seront critiqués, plus tu seras en danger. Même si je sais que tu n'as pas peur je te rappelle encore une fois que c'est bien tes amis qui t'ont sorti du mauvais pas dans lequel tu étais. Voilà en quoi ils sont important. Alors, je t'en pris... Adoucie toi."

J'avais croisé les bras, attendant sa réponse. J'avais parlé deux fois d'Ulysse pour essayer de la convaincre. Mais... peut être que ça allait plus la braquer qu'autre chose...

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