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Run in the shadows (Miranda)

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Run in the shadows

ft @Miranda Vayne
30 mars 2023 - Pleine nuit

S’il avait fait l’impasse sur la mention d’un dîner qu’elle lui aurait lancé en invitation, bien trop occupé à observer ce qui se passait devant eux, Glenn aurait largement pu s'étouffer avec sa propre voix coincée dans sa gorge lorsqu’elle avait insinué qu’elle ne le jetterait pas dans la gueule du loup, en plus de poser sa main avec un naturel très évident. Il en plissa les yeux, se rendant bien compte qu’une jeune femme qui usait tant de la parlotte était probablement loin de pouvoir orchestrer autant de machinerie. Bien loin du quartier où il rodait pour surveiller le voisinage, il ne put s’empêcher de regarder en arrière, se demandant si tout se passait bien pour le chien-loup resté derrière eux. Loin d’être dans son élément, il était évident que Glenn n'était pas dans la position la plus confortable et profita que la jeune femme finisse par se parer de ses lunettes pour l’observer un instant avant de porter son attention sur le quai de chargement.

Elle avait cette manie d'être légèrement agaçante malgré une voix tout à fait prompte à pouvoir ensorceler n’importe quel sorcier sous son passage. L’inconnue avait même des allures félines, élancée et prompte à bondir dès qu’une proie apparaissait dans son terrain de chasse et c'était probablement cette opposition avec lui qui le rendait, non pas nerveux, mais apte à se disputer comme chien et chat pourrait le faire. S’ils étaient restés dans l'étage de la maison, il ne faisait nul doute qu’il aurait cédé à toutes les piques qu’il contenait alors que la contre bande qu’elle cherchait à localiser était presque invisible.

"Elles ne marchent probablement pas, vos lunettes.“ Il l’avait claqué, comme il avait pu la plaquer contre le mur de la maison au moment même où il avait entendu du bruit émaner de l’intérieur alors qu’elle avait devancé par un autre. Elle était peut-être une piètre cambrioleuse, malgré un regard avisé sur ce qui les avait entouré jusque-là. Son sens de l’observation était aiguë, ce n'était pas de l’instinct comme celui que Glenn pouvait avoir, trompé par la logique, elle avait là un sens plus directe et analytique de la situation.

Mais alors qu’elle notait soudainement un changement infime dans le tableau, il vit également deux individus se détacher du lot, et Glenn se rapprocha du bord en laissant trainer son ouïe fine qui porta à ses oreilles le vif échange entre les deux hommes. Si l’inconnue avait ses lunettes pour tout voir, le lycan pouvait tout entendre et il ne se fit pas prier pour donner un coup de coude vers la jeune femme pour qu’elle se décale un peu.

"Pas de sortilège lié aux éléments … je suppose que ça affecte le tableau.“ Il comprenait bien que le système de peinture où ils étaient rentrés avait ses points faibles. De l’eau, du feu, un déchirement, tout pouvait mettre en péril l’endroit où ils étaient et ils pouvaient certainement y périr dans la foulée.

Il observait les deux hommes s'éloigner, son regard suivant celui avec la mallette qui semblait avoir un ascendant sur l’autre. Prendre le plus fort des deux auraient été la solution la plus évidente, mais la jeune femme avait raison, ils étaient probablement bien plus nombreux.

"C’est clairement pas un échange de bons procédés.“  Il avait du mal à comprendre pourquoi l’un tenait une mallette tandis que l’autre avait deux grands sacs de monnaie. La caisse devait probablement contenir la marchandise, mais pourquoi apporter du change avec? "Il faut qu’on récupère les deux sacs, à ce moment-là, pas de marchandise, pas d'échange et on repart ni vu ni connu?“

Il l’avait tiré par le bras une nouvelle fois, les attirant un peu plus près au fur et à mesure que les deux hommes s'éloignaient. Ils allaient probablement rencontrer le second groupe, qui se rendrait bien compte que le contrat qui les liait serait caduque. Même si deux hommes menaçaient de les tuer, il était certain que ceux là n'était pas innocent pour autant et n’hésiteraient pas à se liguer ensemble pour avoir l’inconnue et lui s’ils venaient à les voler. Parce que c'était probablement ce qu’ils comptaient faire et que cette évidence semblait être la meilleure des solutions à cet instant.

Acceptant ainsi visiblement d’y aller, Glenn se vêtit d’un sortilège de désillusion avant de marcher sans se faire remarquer. Invisible et se fondant parfaitement dans le décor, il usait de son don pour avancer en silence, le bruit des bateaux amarrés sur les quais et le vent soufflant dans les voiles amoindrissant le bruit du long drap qui le couvrait.

Bousculant alors le premier, il lui fit lâcher prise la mallette en acier qui retomba par terre et dans l’espoir d’en faire un duplicata, profitant du trouble pour ne faire que subtiliser la vraie en y laissant une copie, il fut arrêté dans ses mouvements au moment où l’autre sorcier s’empêtra dans ses draps invisibles, tombant également à la renverse mais dévoilant surtout la position de Glenn.

A deux doigts d'être démasqué alors qu’il avait foncé dans le tas, misant le tout pour le tout comme il avait la belle habitude de faire, Glenn s’empara de la mallette et des deux sacs de monnaie pour courir du côté du phare, à l’opposé de là où se trouvait la jeune inconnue.



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Run in the shadows

« Pas de sortilège lié aux éléments. » répète-t-elle pour signifier qu’elle a bien compris le message – et c’est somme toute logique : il serait effroyable pour l’œuvre d’art et pour eux-mêmes de disparaître dans une dilution ou un embrasement. « C’est tout ? » La candeur et le bon sens auraient voulu qu’elle le pense sincèrement incapable de dissimuler la moindre information susceptible de garantir l’intégrité du tableau, mais enfin, elle ne connaît ni son tempérament, ni ses intentions – et lui, à sa décharge, ne peut que soupçonner sans certitude sa fâcheuse propension à faire feu de tout bois. Du reste, elle n’a pas le loisir de l’interroger davantage à ce sujet : il leur faut intervenir rapidement, et sa suggestion, quoique pertinente, achève de la jeter dans une grande perplexité : « Vous avez une idée de ce que ces sacs contiennent… ? » Il la saisit encore une fois par le bras – décidément ! – et elle se laisse à nouveau manipuler comme une poupée de chiffon. Selon toute apparence, il a une idée derrière la tête, et il ne lui permet pas de formuler une boutade sur le fait qu’ils forment une équipe, qu’il le veuille ou non, et qu’elle n’a pas l’heur – ou le malheur – d’avoir accès aux méandres de ses pensées : il disparaît.

Elle l’imite aussitôt, mais ne le suit pas encore, préférant l’observer avec un intérêt non feint, sans chercher à le retenir quand elle comprend pour de bon ce qu’il a l’intention de faire. Qu’est-ce que c’est… ? Un mélange d’audace et de pragmatisme, manifestement motivé par l’espoir d’éviter tout affrontement en grand comité. Oh, il n’a que trop raison, mais elle trouve dans sa progression quelque chose de bizarre : s’il ne semble pas exactement rompu à la furtivité, il n’en reste pas moins étrangement silencieux.

Un mystère de plus à élucider.

Elle doit réprimer un pouffement lorsqu’il percute à dessein l’homme portant la mallette. L’approche manque peut-être de subtilité, mais l’effet de surprise y supplée efficacement, et il est follement amusant pour elle d’assister au carambolage qui s’ensuit, dans un brouillon composé de jurons, de pas saccadés et de mouvements amples. Elle croit percevoir une tentative ratée de créer un leurre – dommage, songe-t-elle avec l’appréciation intéressée d’une cambrioleuse –, puis tout s’emballe. Avant d’être démasqué, il s’empare des sacs et de la mallette pour s’enfuir avec dans une ultime impulsion. Elle se fait la réflexion que sa course est étonnamment puissante mais ne s’y arrête pas : l’affolement délicieux de son propre cœur lui commande d’intervenir à son tour. Oh, elle aurait pu lui crier de ne surtout pas se diriger vers le phare – c’est qu’il y tient, à la gueule du loup ! – ou lui faire remarquer que le moment est particulièrement mal choisi pour faire sa crise de la quarantaine, mais ç’aurait été dévoiler sa propre position. Et puis, celui qui tenait la mallette laisse échapper en se redressant un ultime juron – « Merde, les poinçons ! » – qui retient son attention.

Les poinçons… ?

Quant à l’éventualité que son complice-malgré-lui puisse bel et bien être un voleur, évidemment, elle y songe – une seconde.

Mais chaque chose en son temps.

Dans son infinie bonté, elle essaie d’anticiper la riposte de celui qui s’élance à sa poursuite, hélas son sortilège de mutisme informulé ne fonctionne pas, et l’Hominum Revelio parvient à franchir les lèvres de l’homme alors que sa cible est encore à portée. Si plusieurs caisses ne la dissimulaient pas, elle-même aurait été découverte ; hélas il lui faut bien s’y résoudre sans plus tarder : elle a tout juste le temps de se fondre à nouveau dans le décor et de lancer un deuxième sortilège de Désillusion en direction de son compagnon d’infortune pour le soustraire à son poursuivant, qu’un maléfice d’Entrave retient à peine et qui ne manque pas de crier à l’attention de son acolyte : « Y a quelqu’un d’autre, occupe-t’en ! »

Tant pis : son voleur en herbe devra se débrouiller tout seul.

Elle se réfugie un peu plus derrière l’une des caisses, comme une bête acculée, mais sa main reste ferme autour de sa baguette. Elle a toujours trouvé les confrontations physiques extrêmement pénibles, faute d’avoir réussi à prendre goût à la violence. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle n’aurait jamais fait aucun mal à personne, vraiment, mais quelle idée a-t-on, aussi, de ne pas lui complaire dans la seconde lorsqu’elle le demande ? Non, elle ne se laissera pas émouvoir par ce deuxième corps plus chétif qui, elle en est certaine, tremble comme une feuille. Si elle ne parvient pas à le désarmer avec le sortilège d’usage, elle parvient à lui faire lâcher sa baguette au moyen d’un « Levicorpus ! » avant d'éloigner l'arme d’un coup de pied. L’homme remue dans l’espoir de se libérer, l’obligeant à le déplacer au-dessus de l’eau noire d’un « Mobilicorpus. » afin de lui ôter l’envie de gesticuler. Le corps s’immobilise soudain et l’imploration ne se fait pas attendre :
« N-non, s-s’il vous plaît, ne me laissez pas tomber ! J-j’ai suivi mon frère mais je ne voulais pas être impliqué dans toute cette histoire ! Je vous assure ! »
Des frères, allons bon, s’impatiente-t-elle intérieurement en levant les yeux au ciel. Peu importe : elle ne doit pas perdre de temps – c’est courir le risque d’attirer l’attention des dockers qui mettent du cœur à l’ouvrage quelques mètres plus loin.
« Ton frère a parlé de poinçons, tente-t-elle en modulant légèrement sa voix – il n’est pas très amusant pour elle de devoir se rendre plus intimidante, et d’ailleurs, cela ne fonctionne pas tout de suite :
V-vous avez dû mal entendre…
Par bonheur, il ne pousse pas le culot jusqu’à prétendre que son frère parlait sans doute de poissons.
Vraiment… ?
De toute évidence, elle n’a pas demandé assez gentiment.
Ma curiosité ne discrimine pas, tu sais. Je peux continuer de m’interroger au sujet de ces poinçons… Ou commencer à me demander s’il est possible de se noyer au cœur d’un tableau. Elle joint le geste à la parole en levant une baguette menaçante vers lui. Or il se trouve que j’ai le parfait cobaye pour mener l’ex-
N-non, attendez ! A-attendez ! C-c’est d’accord, je vais vous expliquer – m-mais ça ne vous avancera pas à grand-chose, i-il n’y a que lui qui sache c-comment ouvrir la mallette…
Elle esquisse un sourire de chat derrière son masque.
C’est bien. Au but, maintenant : les poinçons ?
D-des poinçons magiques, révèle-t-il à contrecœur. C-ce sont des poinçons magiques.
L’information la laisse dubitative, mais éveille déjà au creux de son ventre une joyeuse excitation.
Pour quoi faire ? demande-t-elle en fronçant les sourcils.
J-je…
Pour quoi faire ?
P-pour frapper de la fausse monnaie…
L’arc de ses sourcils se détend tout à coup dans une expression de surprise – déjà mêlée de ravissement.
De la fausse monnaie… ? C’est une blague ? C’est ce que contiennent les sacs ?
O-oui – maintenant libérez-moi, s’il vous plaît, j’ai peur de ce qui peut arriver à mon frère, i-il faut que –
Malheureusement, le raz-de-marée de la curiosité la rend tout à fait sourde à sa détresse.
Les poinçons magiques, insiste-t-elle, quel effet sont-ils censés avoir ? Où aviez-vous prévu de faire circuler cette fausse monnaie ? Et qui est impliqué, au juste ? »

Mais son interrogatoire est interrompu par une clameur dans le lointain.

[Au même moment, un peu plus loin…]

Quatre silhouettes sous sortilège de Désillusion ont dévalé en vitesse les marches encerclant le phare et, sans le savoir, se dirigent droit vers Glenn et son poursuivant.

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Run in the shadows

ft @Miranda Vayne
30 mars 2023 - Pleine nuit

Ne pas voir la jeune inconnue le suivre était à la fois un soulagement mais relançait vivement ses inquiétudes qu’il ne sut trop comment interpréter. Les bras chargés, les tenant avec sa force naturelle sans même prêter attention au fait qu’il mettait presque à nu un des privilèges d'être un lycan, Glenn courait à travers les quais qui étaient étrangement bien trop détaillés à son goût, rendant sa progression bien plus difficile que prévu.

Et ce ne fut qu’au dernier moment, profitant de la ruée de son poursuivant qu’il fit soudainement machine arrière, fonçant délibérément vers l’homme qu’il pris au dépourvu par sa force, sa lancée mais surtout sans faire la moindre attention au taquet d’amarrage fixé au sol pour faire tomber l’homme par-dessus, accrochant le fil fort qui retenait le sac de pièce entre ses mains pour le tirer dans le fond alors qu’il tombait dans l’eau. S’il avait bien compris qu’il était néfaste d’importer des élements pouvant dénaturer le tableau, Glenn était presque certain que l’homme ne se noierait pas, seulement importer dans un puit sans fin. Au fond, le Yard n’avait pas réellement l’utilité de prendre le sac pour lui, il devait seulement empêcher les autres de s’en emparer.

Gardant la mallette d'une main et le dernier sachant dans l’autre, les sens parfaitement aux aguets, Glenn se jeta un nouveau sortilège de désillusion, cachant alors ses deux butins derrière un grand coffre en bois avant de prendre l’avantage qui lui revenait de droit, pouvoir se transformer à l’insu de tous les regards. Si les quatre hommes pensaient pouvoir s’en sortir sans être vu, l’œil affuté du loup sentait leurs présences une par une. Ils dévalaient les escaliers de pas lourds, ne cachant à peine leur souffle court. Un sourire presque carnassier se pointait sur le bout de ses babines, le dos du loup dressant tous son pelage blanc dans le besoin de les faire fuir. Claquant la mâchoire une fois alors que les quatre assaillants se figeaient devant lui, sentant la peur glisser sur leurs mains moites, le loup courba son dos avant de grogner férocement, profitant de son invisibilité et de sa dextérité pour se déplacer en silence autour d’eux. Grognant et claquant de la mâchoire encore et encore, il fit entendre un seul bruit de ses patte martelant le sol trempé pour leur faire comprendre qu’il était temps de rebrousser chemin.

Mais pris de peur, un des sorciers leva sa baguette vers lui, un peu agar et le visa d’un expelliarmus qu’il évita d’un bond, bousculant un autre sorcier de tout son poids sans la moindre restriction pour l’assommer contre le mur du phare. Profitant de la panique d’un des deux hommes, le loup bondit sur lui pour se saisir de sa veste entre sa mâchoire avant de le tirer vers l’autre, cognant leur tête l’une contre l’autre dans un silence creux.

Ce ne fut qu’en sentant le parfum de la jeune inconnue, un peu plus loin, qu’il se rendit compte que cette dernière pouvait être en mauvaise posture. S’il s’entrainait bien davantage sous sa forme de loup qu’avec un coup de baguette pour s’extirper de pareilles situations, il était évident que la cambrioleuse, aussi douée pouvait-elle être avec ces petits talents, serait loin de rivaliser avec autant d’hommes cherchant fermement à remettre la main sur ce qu’il venait de voler.

Reprenant sa forme humaine, il se revêtit des vêtements d’apparat qu’il avait laissé près de la mallette et du sac encore en place avant de courir en faisant marche arrière, regagnant les abords du quai, toujours sous sortilège de désillusion. Cependant, arrivant rapidement à sa hauteur, il se fit plus silencieux, ayant entendu sa question au loin concernant des poinçons magiques et de la fausse monnaie.

Il la contourna, l’avertissant de sa présence alors qu’il observait ce qui lui restait en main. De la fausse monnaie n'était pas facile à faire circuler, les Gobelins de Gringotts ayant largement le monopole pour faire tourner toute l'économie de la communauté des sorciers britanniques. Mettre en circulation de la fausse monnaie visait également à mettre en péril un système politique rondement mené jusque là et à en juger par le sac qu’il portait, les gallions étaient nombreux. Un seul de ses poinçons magiques entre de mauvaises mains et le pays pouvait s’assurer une descente vertigineuse vers la contre bande et tous les crimes qui pouvaient s’en suivre.

"Je crains que votre frère soit dans l’eau.“

Il s'était approché de l’homme, pendu par les pieds et lévitant avec la peur au ventre à l’idée d’avoir suivi son frère dans un tel traquenard. Il était évident que cette fausse monnaie allait aux marchés au Trolls mais avec les nouvelles mesures du gouvernement, Glenn se mit à penser qu’elles auraient même pu aller directement aux mains sales du Ministère pour se passer des gobelins. Ou même pour un autre groupuscule d’hybride. Mais la Meute ne se servait pas de sous fifre sorcier, les membres usaient et abusaient de leur condition de lycan pour orchestrer ce qu’ils voulaient.

"Je peux le repêcher si vous lui parler ou je peux aussi vous noyer avec lui.“

Usant simplement de bluffe vu la carrure frêle du sorcier, Glenn quitta son sortilège de désillusion, il ouvrit le sac pour en prendre un gallion entre les mains, pesant sensiblement le même poids qu’un vrai. Les poinçons étaient remarquables, le faussaire avait réalisé une belle œuvre d’ailleurs mais pendant un instant, Glenn se demanda si eux aussi, n’avaient pas été simplement volé de Gringotts, tant ils étaient bien fait.
Mais n’y connaissant trop rien et ne voulant se faire des idées sans rien, il préféra encore jeter la pièce dans les mains de la jeune femme pour qu’elle en juge d’elle-même avant de s’agenouiller pour ouvrir la mallette, surprit par le contenu.



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Elle ne parvient pas à identifier la provenance du bruit qu’ils viennent d’entendre et n’a pas le temps de s’interroger plus avant : son complice-malgré-lui reparaît, manifestement débarrassé de son poursuivant et délesté d’une partie du butin. Étrange ! Se peut-il qu’il ait passé un marché avec lui et consenti à lui céder l’un des sacs ? Mais dans ce cas, pourquoi revenir vers eux ? Sa remarque au sujet du frère aîné, à supposer qu’il ne mente pas, lui rappelle cependant qu’elle ne doit pas tirer de conclusions hâtives ; et quoiqu’elle soit à mille lieues de penser qu’il ait effectivement pu revenir pour s’assurer de sa sécurité, elle se permet tout de même une taquinerie à ce sujet : « Oh, vous vous inquiétiez pour moi ? C’est trop mignon. » Elle le dit avec la frivolité de celles qui ont l’habitude d’être sous-estimées et qui n’hésitent pas à s’en faire un avantage le cas échéant. Le garçon, quant à lui, s’est aperçu du fait qu’il manquait un sac. Il s’agite à nouveau, comme saisi de panique : « V-vous avez perdu l’autre sac ?!
C’était plutôt le moment de t’inquiéter pour ton frère, non ? se moque-t-elle avec la curieuse impression qu’il ne révèle pas tout.
É-écoutez, je n’en sais pas beaucoup plus que vous, je
Tu commences mal.
N-non, c-ce que je veux dire, c’est que… Il y a… b-beaucoup de gens impliqués. O-on n’est qu’un petit maillon de la chaîne…
Qui ça, on ?
M-mon père, mon frère et m-moi.
Mais votre père n’est pas là. C’est de lui que vous parliez un peu plus tôt ?
O-oui.
Quel est son rôle dans tout ça ?
C-c’est lui qui a créé les poinçons.
Elle cherche aussitôt à préciser :
C’est lui le faussaire.
I-il refuse de se faire désigner ainsi.
Ah ! Il se voit comme un genre d’artiste incompris, je suppose… »

La grimace offensée du jeune homme lui confirme qu’elle a touché juste, mais elle ne le tourmente pas davantage à ce sujet, préférant observer la pièce qui a atterri au creux de sa main gantée. Elle l’examine sous tous ses angles avec ses lunettes mécamagiques, tandis que la curiosité de son compagnon d’infortune le pousse à regarder ce que contient la mallette. « V-vous ne pourrez pas l’ouvrir, l'avertit le jeune homme suspendu avec un soupçon de vanité dans la voix. J-je veux dire, v-vous ne pourrez pas l’ouvrir vraiment. Chaque fois que vous le ferez, v-vous tomberez sur un leurre qui… qui p-prendra la f-forme de ce dont vous avez envie d-dans l’immédiat. » Elle échange un regard perplexe avec son complice-malgré-lui : « Ne me regardez pas comme ça : je vous ai déjà dit que je n’étais pas une cambrioleuse… » Cela n’est pas tout à fait faux, au sens où elle est bien plus que ça, n’est-ce pas ? « Et je serais bien incapable d’ouvrir une telle mallette. » Ça, en revanche, c’est un mensonge éhonté, quand bien même ce n’est pas le fait de l’avoir proféré qui accélère légèrement son pouls, mais l’excitation que provoque toujours chez elle la perspective d’une nouvelle serrure à crocheter. « Qu’est-ce que vous voyez, d’ailleurs ? lui demande-t-elle d’une voix où l’ironie pointe très perceptiblement. Une pomme, j’imagine ? » Enfin, elle en revient à la pièce et au garçon. « Ce n’est pas de la fausse monnaie.
S-si, insiste-t-il. L-les pièces sont d’origine, p-parce que le système de sécurité de Gringotts repèrerait la m-m-moindre anomalie dans la c-composition de l’alliage, m-mais mon père a trouvé le m-moyen d’en m-modifier l’emp-p-reinte légale g-grâce aux p-poinçons…
De façon indétectable ? s’étonne-t-elle sans s’impatienter de son bégaiement.
O-oui.
J’ai du mal à y croire. Le système de sécurité de Gringotts est tout aussi bien capable de
M-mon père est un génie, l’interrompt-il orgueilleusement.
Mais ton père n’est pas là. Pourquoi ?
Il… Il a dû disparaître.
Oh ? Il a compris qu’on ne pouvait pas contrefaire la monnaie magique sans avoir de gros ennuis ? »

À ce moment-là, le jeune homme s’agite de plus belle, de toute évidence excédé par la situation. Toutefois, il se calme en considérant la posture dissuasive de l’inconnu et en voyant qu’elle-même a resserré sa prise autour de sa baguette. « V-vous ne comprenez pas. Ces pièces… C’était une commande de la banque elle-même p-pour commencer. En tout cas c-c’est ce que mon père c-croyait.
Explique-toi plus clairement, alors, soupire-t-elle, parce que pour l’instant, ce que tu dis n’a absolument aucun sens.
J-je ne sais pas qui exactement a p-pris contact avec lui, m-mais l’idée était de m-modifier des pièces, s-surtout des Mornilles, p-pour leur donner des p-propriétés magiques.
Un peu comme les faux Gallions ?
P-pas tout à fait. L-les p-propriétés m-magiques devaient être plus d-diverses et faire de ces p-pièces aussi bien des objets de f-filature que d’espionnage c-capables de t-transiter de c-coffre en coffre, de b-bourse en bourse… et donc de b-bourse en éventuel v-voleur ou escroc à appréhender. Bien sûr, ces p-pièces n’étaient p-pas d-destinées à c-circuler l-librement au sein de notre s-système m-monétaire, elles d-devaient être réservées à la s-surveillance des c-coffres les p-plus importants et à certaines t-transactions exceptionnelles jugées risquées par l’une des p-parties concernées.
Les Gobelins ne s’en remettent généralement pas aux sorciers pour consolider leur système de sécurité.
Elle est douloureusement bien placée pour le savoir.
Et c-certains estiment m-manifestement que c’est pour cette raison qu’une t-tentative de c-cambriolage a fini par réussir. Ce p-projet de p-poinçons magiques n’est qu’une réponse p-parmi tant d’autres p-pour f-faire en sorte que cela ne se rep-produise p-plus.
Elle a une moue incrédule sous son masque. Elle sait que le Marché aux Trolls est en effervescence depuis le cambriolage de la banque réputée inviolable mais :
Quelque chose me chiffonne, cela dit. Il m’est difficile de penser que Gringotts ait pu amorcer un tel projet sans museler ton père, et pourtant tu as toi-même l’air d’être un peu trop renseigné sur le sujet.
C-c’est… C’est parce que je l’ai assisté s-sans que p-personne ne le sache. M-même m-mon frère n’en sait pas autant. Il p-pensait n’avoir affaire qu’à de la f-fausse monnaie…
Ah ! Et toi qui sais de quoi il en retourne, tu as forcément plus de réticences. Je sens que tu vas maintenant enfin nous dire pourquoi ton père a éprouvé le besoin de disparaître, n’est-ce pas ? »

Le jeune homme s’abîme dans un long silence, avant de pousser un gros soupir. « La v-vérité, c’est que m-mon père n’a j-jamais v-vraiment su qui sollicitait ses s-services. Il a c-commencé à avoir des s-soupçons quand on lui a d-demandé d’ajouter aux pièces des p-propriétés s-semblables à celles d’un Portoloin.
Des Portoloins dans les coffres de Gringotts !
P-pas exactement des P-portoloins… ! corrige-t-il comme s’il trouvait le concept trop convenu. U-un autre g-genre de p-portails, q-qui ne soient n-ni d-détectés comme tels, ni p-perçus comme des t-tentatives de t-transplaner p-par les p-protections usuelles. J-j’aime à p-penser que mon p-père aurait été c-capable d’une telle p-prouesse, m-mais il n’a pas p-pris le risque et a p-préféré disparaître.
Sans ses fils, remarque-t-elle. Et surtout, sans ses créations. Tu conviendras que quelque chose ne colle pas dans ton histoire… ?
De nouveau, un long silence.
M-mon frère et moi avons f-fui avec lui. M-mais Bre – M-mon frère a toujours eu les yeux p-plus gros que le v-ventre. Et v-vous non plus vous ne c-comprenez p-pas dans quoi v-vous venez de vous emb-b-barquer. V-vous en savez déjà trop.
Elle échange de nouveau un regard avec son complice-malgré-lui.
C’est une menace… ?
P-pas de ma part, non. S-s’il vous plaît, laissez-moi descendre m-maintenant. J’ai p-peur pour mon frère, j’aimerais qu’on p-puisse rentrer chez n-nous. »

Elle feint de réfléchir longuement avant de conclure comme elle aurait laissé tomber un couperet : « … Non. » Et, malgré les protestations du jeune homme, elle récupère sa baguette abandonnée un peu plus loin, avant de réutiliser la sienne pour déplacer son corps une nouvelle fois. « Reste tranquille, ordonne-t-elle d’une voix où ne perce aucune animosité. On va repêcher ton frère, s’il n’a pas été complètement englouti par le tableau, et ensuite vous nous expliquerez le rôle de la projection picturale dans toute cette histoire. » Elle coule un regard incertain vers son compagnon d’infortune. Que s’est-il passé là-bas, au juste ? Elle ne va pas tarder à le découvrir. En attendant, elle le laisse en possession des poinçons et du sac restant, pour des raisons dont elle seule a le secret.

Alors qu’ils progressent sur le quai, elle aperçoit les quatre corps étendus par terre, toujours assommés. « C’est vous qui les avez mis hors d’état de nuire… ? » demande-t-elle à son inconnu aux yeux bleus, songeant aussitôt que c’est tout de même difficile à croire. Y a-t-il dans les environs un autre ennemi à craindre ? Sans un mot de plus, elle met fin au Levicorpus qui retenait le jeune homme. Celui-ci retombe lourdement près d’un amas de cordages et se voit immédiatement entravé par un « Incarcerem. » dont il donne l’impression qu’il s’agit d’une précaution superflue, tant il semble secoué et affaibli.

Pendant que son compagnon d’infortune s’occupe de repêcher le frère aîné, elle en profite pour mener un début d’enquête, soucieuse de comprendre ce qui a pu se passer ici un peu plus tôt. Le Revelio de ses lunettes mécamagiques ne révèle rien, mais à la hauteur des quatre corps se trouvent des signes évidents de lutte et des empreintes encore mouillées qui foncent le quai par endroits, à cause des flaques d’eau qui le parsèment çà et là. Pour essayer de visualiser un peu mieux le rapport de force qui est venu à bout des quatre sorciers, elle lance un « Appare vestigium. » et découvre avec stupeur des marques qui n’ont absolument rien d’humain.


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ft  @Miranda Vayne
30 mars 2023 - Pleine nuit

Longeant de nouveau les quais en faisant marche arrière, Glenn fronçait les sourcils alors que la version de l’histoire raconté par le “petit frère” lui trottait en tête. L’affaire familiale qu’il leur avait dépeint semblait manquer d’un élément qui lui échappait encore, entre des pinçons magiques utilisés pour leurrer Gringotts mais qui finalement était simplement là pour détourner encore une autre propriété magique de la pièce. Il eut soudainement la vision de son ami @Saúl Ochoa avec une de ses pièces modifiées par les Auror, utilisée comme outil de communication et Glenn se demanda un instant si les pinçons magiques ne traceraient pas en même temps d’autres activités dans un marché noir que les Gobelins possédaient en grande partie. Mais c'était une intrusion dans un système économique qui semblait bien trop grand pour la tête du petit frère et Glenn grogna presque au moment où il se rendait à l'évidence qu’il fallait remonter le grand frère de l’eau, ne répondant même pas à la question quant à savoir s’il avait eu une chance inouïe de mettre à terre aussi facilement quatre hommes.

Avisant l’eau qui ne cessait de faire d'étranges bulles éclatant à sa surface, le lycan ne sembla presque pas de soucier de savoir comment il était possible de rester sous l’eau aussi longtemps dans une projection picturale avant de balayer la surface de l’eau, se rendant compte à quel point les abords du quai était loin d'être profond. Les éléments semblaient interagir étrangement dans la peinture et Glenn se saisissait alors du gros sac de poinçons magique d’une main pour la poser à quai, démontrant une force inhumaine en soulevant de la même manière le frère ainé par le col alors que celui-ci se débattait maintenant qu’il regagnait la surface.

Cependant, loin d'être immobile, l’homme s'était déjà réveillé de sa torpeur attirant vers eux un tonneau qui heurta soudainement le dos de l’Alpha qui perdit légèrement l'équilibre. Se retenant contre la bordure du quai en y ancra fermement les pieds, Glenn fronça les sourcils au moment où il rencontra le regard fébrile du sorcier qui cherchait à s’enfuir. Basculant alors tout deux à l’eau, le loup fut le premier à lui enfoncer son poing dans sa mâchoire, l’assommant en tout discrétion avant de le remonter, inerte à la surface de l’eau qui semblait vouloir les attirer dans le fond.

Totalement trempée, il resta un moment plié sur le corps du sorcier qui semblait dormir la bouche ouverte, avant d’aviser les cordages incertains qui entouraient le petit frère et la jeune femme, qui semblait plus être intéresser par la méthode utilisée pour réaliser la transaction via la peinture que la transaction en elle-même.

"Changement de plan, il ne parlera pas.“

Glenn l’avait soufflé en se relevant, avançant vers la jeune femme d’un pas certain alors qu’il entrainait le second sac avec lui dans la foulée. Quelque chose ne tournait pas rond et il avait bien trop de doute au sujet de la jeune femme qui semblait cacher bien plus de tour dans son sac.

"Vous par contre, vous parlez trop.“ Ronchon au possible sans pouvoir utiliser un sortilège de chauffe, soucieux de ne pas endommager un tableau qui n'était pas stable, Glenn avait déjà remis la mallette entre les mains de la jeune femme, sachant pertinemment qu’elle pouvait l’ouvrir. Ses sens aux aguets mais avec une patience qui avait ses limites, il lui semblait plus évident d’aller lui-même chercher les réponses pour sortir rapidement de cette situation. "Vous ouvrez ça et on y va. Et sous mes yeux.“

Conscient que la mallette n’offrait ainsi que ce qu’on désirait si on ouvrait pas correction, tout comme un épouvantard se figeait en incarnant la peur exact d’un individu, Glenn était persuadé que la mallette ne saurait pas leur montrer deux contenus différents. Lui reposant les lunettes de mécamage sous le nez lui-même, l’Alpha n’avait clairement pas apprécié le plongeon forcé dans une eau trouble, et leva le regard vers le petit frère qui commençait doucement à se défaire de ses cordages.

"Attache toi correctement sinon je m’occupe personnellement de toi.“ La menace était réel, Glenn levant clairement le doigts vers lui pour lui montrer qu’il aurait loin d’avoir la même courtoisie desservie pour son frère.



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Elle entend bien le bruit caractéristique d’une chute dans l’eau mais ne détourne pas encore son attention des empreintes, supposant simplement que le grand-frère respire toujours – grâce à un sortilège de Têtenbulle, peut-être ? –, et que son complice-malgré-lui saura bien déployer la force nécessaire pour le maîtriser. Prudemment, elle approche des quatre corps tour à tour, constate qu’ils sont tous vêtus mais qu’aucune trace de sang ne macule leurs habits, et qu’aucune morsure ni griffure ne mutile leurs membres. Tous semblent avoir été engagés dans une lutte qui les a avant toute chose assommés – en d’autres termes, qui les a épargnés. L’espace d’une seconde, elle songe à faire part de ses observations à son compagnon d’infortune, toutefois elle s’abstient, jetant un regard soucieux en direction du phare. Un mystère de plus à résoudre, mais surtout, un danger supplémentaire avec lequel composer – sans compter la présence éventuelle d’autres sorciers au sein du tableau.

Elle finit par rejoindre son compagnon d’infortune qui s’est penché sur l’aîné, désormais incapable de leur révéler quoi que ce soit. Décidément ! Leurs chances d’en savoir plus sur les tenants et aboutissants de cette affaire s’amenuisent, et pour ne rien arranger, son inconnu n’a pas apprécié son petit bain nocturne. Elle aurait pu s’amuser et s’attendrir de ses ronchonnements, mais son reproche, la façon dont il lui remet la mallette d’autorité et l’inflexion soudain plus impérieuse de sa voix lui déplaisent. Il semble persuadé qu’elle est capable de venir à bout de la serrure enchantée, et elle se demande bien ce qui peut le rendre si sûr de lui. Comme il rappelle le cadet à l’ordre, celui-ci se fige – et elle-même s’assure qu’elle a toujours sa baguette confisquée à la ceinture. « Je préférais quand vous vous inquiétiez pour moi. » ironise-t-elle en reportant son attention sur lui. « Quant à votre charmante injonction… » Il ne peut pas savoir qu’il n’a pas employé le ton approprié pour s’adresser à elle, qu’il n’obtiendra rien d’elle de cette façon, et que ses ordres, aussi sûrement qu’un aiguillon, hérissent sa nuque en éveillant son intraitable esprit de contradiction. « C’est non. » Toute l’insolence du monde paraît s’être concentrée dans sa réponse, et elle ne peut rien y faire : en prétendant reprendre les choses en main avec dureté, il a suscité en elle le besoin viscéral de le contrarier. Enfin, si elle donne l’impression de se radoucir, le sarcasme n’en a pas pour autant quitté sa voix : « Mais je vous sais gré de me surestimer, pour une fois. »

Elle a conscience de jouer dangereusement, hélas c’est un travers dont elle a du mal à se défaire. Sans plus tarder, elle ajoute en désignant le petit-frère du menton. « Je comprends votre méfiance, mais ne perdez pas de vue que c’est lui, l’expert. » Au-delà de ses propres compétences en la matière, elle est intimement convaincue que le garçon leur cache encore de nombreuses choses et qu’il pourrait mettre un terme à leur vaine investigation. « Il a prétendu que seul son frère pouvait ouvrir la mallette tout en affirmant que celui-ci en savait beaucoup moins que lui et leur père sur cette affaire. Ça ne tient pas debout. » En plus de ce mystère sur l’implication véritable de chacun, elle n’oublie pas qu’il s’est curieusement inquiété au sujet du deuxième sac de fausse monnaie, tandis que le frère aîné, lui, a crié après les poinçons lorsque son complice-malgré-lui s’est enfui avec l’entièreté du butin. « Je pense… »

Bien sûr, elle n’a pas le loisir d’aller au bout de son raisonnement : elle sent aussitôt la baguette du cadet s’extirper de sa ceinture d’un coup sec, manifestement sous l’effet d’un sortilège d’attraction informulé. Elle comprend que, n’ayant pas l’expertise nécessaire pour aller plus loin sans sa baguette, il en a besoin afin d’incanter un sortilège de découpe digne de ce nom. Le premier échoue, comme sa tentative de le réduire au silence, et c’est in extremis, d’un « Expelliarmus. » plein d’agacement, qu’elle parvient à jeter son arme dans l’eau. « Il est temps de mettre votre menace à exécution, je crois, autrement on ne sera jamais tranquilles. » s’impatiente-t-elle à l’attention de son compagnon d’infortune.

Pendant que celui-ci – elle l’espère – s’occupe de maîtriser le cadet, elle tâche de vérifier l’une de ses hypothèses en ouvrant le deuxième sac – reconnaissable par son humidité – pour en répandre doucement le contenu au sol. Ce sont ses lunettes mécamagiques, qu’elle a toujours sur le nez, qui lui permettent de comprendre pourquoi le petit-frère tenait tant à cette part du butin. Sa main gantée, qui feint de tâtonner parmi les pièces pour déterminer si l’une d’entre elles présente une quelconque particularité, finit par en subtiliser une avec habileté, abandonnant à la place celle que son inconnu a précédemment soumise à son examen.

Elle ponctue sa recherche d’un long soupir, comme pour la déclarer infructueuse, puis remet les pièces dans le sac, avant de se donner l’air de s’intéresser de nouveau à la mallette. Le petit-frère, lui, semble subitement beaucoup plus agité, voire franchement farouche : quoiqu’immobilisé par la forte poigne de son complice-malgré-lui, il garde au fond des yeux un éclat vindicatif qu’il n’avait pas laissé paraître jusqu’à maintenant. « Il n’y a donc pas que les sortilèges liés aux éléments qui puissent provoquer l’effondrement du tableau… ? » murmure-t-elle pensivement. Car enfin, elle refuse de croire que le sortilège de découpe était simplement destiné à se débarrasser de cordes qui ne l’entravaient déjà plus. Elle se retourne vers son compagnon d’infortune et le considère en silence. Le savait-il ? Ah ! Qu’importe, au fond : « S’il était prêt à en arriver à une telle extrémité, quitte à sacrifier son propre frère, c’est qu’il ne nous aidera pas. » Et, comme pour le lui confirmer, le garçon se débat de plus belle, sa mâchoire serrée leur indiquant éloquemment qu’il ne leur dira rien de plus. Elle secoue négativement la tête. « On devrait sortir d’ici tant qu’on peut le faire sans accroc. L’environnement est trop instable : non seulement on ignore si d’autres ennemis sont susceptibles de nous tomber dessus mais je crains en plus qu’il n’y ait un loup – ou un très gros chien – qui se balade à l’intérieur du tableau – j’ai trouvé des empreintes inquiétantes, là-bas. » Son esprit retors et la plus élémentaire prudence lui commandent de ne pas le laisser penser qu’elle ait pu tirer la moindre conclusion définitive de ses observations. Elle se contente d’ajouter, dans un mélange de sérieux et de légèreté : « Impossible de me concentrer dans ces conditions. En plus, vous êtes tout mouillé, ça vous rend méchant – sans compter que vous risquez d’attraper froid. Vous n'êtes pas d'accord… ? »

Il ne lui fait pas confiance, c’est évident, mais à cet instant, il ne tient qu’à lui de faire en sorte qu’elle consente à lui donner tort – ou pas.

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30 mars 2023 - Pleine nuit

D’un “non” qui semblait très ferme à une série de geste qui prouvèrent à Glenn que la jeune femme n’avait nullement besoin qu’on lui dise quoi faire pour le faire, le lycan écarquilla les yeux au moment où il se rendait bien compte qu’un sortilège de découpe n’avait nullement eu un effet désastreux sur le tableau où ils étaient. Seuls les éléments naturels pouvaient être pris en compte et à en juger par les clapotements de l’eau près des quais, ceux-là n’avait rien de naturels et permettait certainement de pouvoir faire bon nombre d’exploration sous marine sans en ressentir les mêmes effets que sur terre.

Tenant fermement le deuxième frère par le bras sans réellement plus d’effort, Glenn observait la jeune femme qui avait fini par regarder l’intérieur de la mallette et de sacs sans pouvoir en tirer grand chose. Alors qu’elle mettait tous ses efforts pour tirer son attention sur le frère qui avait fini par se taire après son escapade raté et peu coopératif à présent, Glenn eut un instant d’inattention où il observa le frère, dans la ferme intention de le mettre aussi dans l’eau pour tirer plus d’informations. Confirmant qu’il n’aurait clairement pas du la surestimer, contrairement à ses dires, il en lâcha un soupire alors que l’intégrité du tableau était remis en question. Et surtout, elle avait clairement noté un point important, un loup était passé dans les environs.
Faignant la surprise en regardant autour de lui, il serra maladroitement un peu plus sa main sur le bras du sorcier qui laissa échapper un gémissement et Glenn préféra le secouer légèrement pour qu’il se reprenne. Il prenait conscience que si la situation pouvait lui échapper en se transformant à volonté pour revêtir sa véritable nature, il pouvait se faire griller en tout instant et surprenant peut-être la jeune femme, il hocha la tête.

"On rentre, mais je garde tout.“ Montrant d’un regard le sac, la mallette et le sorcier apeuré, Glenn était loin de lui laisser le choix, plissant les yeux devant le reproche qu’elle cachait derrière l’inquiétude qu’il prenne froid. Cependant, alors qu’il devrait en soi, imiter un certains frissons comme pourrait le faire un sorcier lambda en sortant d’une eau aussi froide, Glenn avait une température corporelle assez élevé pour ne pas en ressentir les effets. Ratant expressément un premier sortilège d’Incarcerem en feignant une tremblote et un grognement, il lança un Brachialigo efficace qui se chargea de ligoter le frère alors qu’il le poussait à avancer devant lui, prenant des mains de l’illustrer inconnue la mallette et le sac. "On va dire que je m’inquiète pour vous parce que c’est lourds.“  Il railla, ne manquant pas de souligner d’un simple regard son allure frêle, avant de soupirer doucement. Elle avait un sang froid indéniable, tenant tête à deux frères et aussi lui sans sourciller et pourtant, il voyait bien que la jeunesse était fraiche dans les traits de son visage, avec ce semblant de coquetterie qu’il pouvait même retrouver chez @Mira Aslan tout en étant radicalement différentes. Elle avait une retenue, amenée certainement par une expérience bien plus conséquente que celle qu’il avait lui-même eu à l’intérieur des champs, bien trop sagement posé depuis longtemps pour protéger son secret. Et celui-ci prévalait tout.

Alors qu’il menait la marche, donnant quelques coups d’oeil discrète vers la jeune femme, il se retrouvèrent très vite devant le mur par lequel il avait traversé. Il eut un bref regard en arrière, observant le tableau qui n’avait à peine bouger d’un poil depuis leur entrée et il posa sa main sur ce qui devait encore être, l’encadrement du paysage de l’autre coté avant de froncer les sourcils. Il sentait une présence qu’il n’avait pas vu venir avant, certainement depuis le phare dont il avait préféré se détourner pour sa propre sauvegarde. Se retournant en se posant volontairement devant la jeune femme dans un instant de protection, il manqua un mouvement pour un Protego mais parât l'éventualité d’une embuscade par un Expulso assourdissant.



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Son complice-malgré-lui se montre étonnamment raisonnable et consent à quitter l’instabilité du tableau pour retrouver les lois – un peu plus fiables – du monde sorcier. Elle esquisse un sourire satisfait, légèrement insolent peut-être, car elle a toujours aimé qu’on lui complaise sans trop discuter. En somme, elle s’adoucit, et feignant d’être arrangeante, elle acquiesce à la condition qu’il formule : elle lui aurait volontiers laissé le reste du butin, de toute façon, n’étant intéressée que par ce qu’elle vient de subtiliser avec succès – quoiqu’elle regrette déjà de ne pouvoir se ménager l'occasion de s’attaquer véritablement à la serrure de la mallette. Et puis, tout travail mérite salaire, n’est-ce pas ? Or elle estime qu’il a assez donné de sa personne et que ses efforts lui ont épargné quelques désagréments – tout en en créant d’autres, bien plus amusants. Elle se laisse donc délester de son précieux fardeau tout en accueillant d’un rire entendu sa comédie de sollicitude. Nul doute que s’il lui avait été moins sympathique par sa curieuse propension à vouloir la protéger, elle lui aurait aussitôt retourné un « Pas plus lourd que vous. » bien senti. Elle reste douce, cependant, et lui répond en ronronnant presque : « Vous êtes trop aimable. »

Alors qu’elle se livre à son examen sans frémir, elle se félicite d’avoir pris un semblant de précautions pour dissimuler un tant soit peu ses traits, bien que cela risque sans doute de ne pas être suffisant pour tromper un œil attentif en cas de retrouvailles. Tout depuis le début indique que cet homme a un peu trop de flair ; pourtant, quand bien même l’idée de se montrer aventureuse ou trop naïve contrarie son professionnalisme, elle a l’étrange intuition qu’il ne sera pas un danger pour elle, tant qu’elle ne se hasarde pas à le menacer sur son terrain.

Sans remarquer les deux dernières silhouettes qui se détachent de l’ombre du phare avec beaucoup plus de discrétion que les précédentes, elle le suit docilement tout en gardant un œil sur le cadet ligoté, soucieuse de retrouver le monde sorcier au plus vite – pour quoi, au juste ? Lui jouer un mauvais tour ? Fuir ? Pas d’entourloupe pour l’instant, lui confirme-t-elle silencieusement d’un geste enjoué de la main lorsqu’elle surprend l’un de ses regards inquisiteurs. Elle s’amuse de ce qu’il semble toujours se méfier d’elle, comme elle aurait dû le faire de lui sans doute, mais l’apparition de leur porte de sortie la tient bien éloignée de ces considérations-là. Elle commet malheureusement l’erreur de ne pas regarder par-dessus son épaule, et lui de s’immobiliser au lieu de poursuivre son chemin, trop sensible au danger approchant.

La détonation la fait violemment sursauter, et elle comprend, au soudain blêmissement du cadet, que son complice-malgré-lui s’est encore une fois montré trop zélé. Elle n’a pas même le temps de le remercier pour son geste, tout périlleux soit-il : un craquement sinistre se fait immédiatement entendre, et une déchirure apparaît tout à coup entre eux et leurs adversaires, agissant comme une bonde ouverte prête à tous les aspirer. « Attention ! » Avec horreur, elle voit les deux silhouettes encapuchonnées se faire avaler dans des hurlements d'épouvante, bientôt suivies du petit-frère et d’éléments de décor qui se percutent avec fracas. Plus proche de la sortie que son protecteur, ce n’est qu’au prix de gros efforts qu’elle-même parvient à résister à l’attraction exercée par l’effondrement du tableau et à passer la moitié du corps dans le monde réel – qui par bonheur semble vouloir l’aspirer dans un mouvement inverse. « Accrochez-vous à moi ! » s’écrie-t-elle en agrippant son compagnon d’infortune avec l’énergie du désespoir pour essayer de l’entraîner avec elle – et dans le même temps, elle sent deux rangées de crocs se refermer avec fermeté sur sa botte, comme pour ajouter un peu de force à la sienne.

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ft @Miranda Vayne
30 mars 2023 - Pleine nuit

Si son reflexe premier aurait été de bondir sur les assaillants en se transformant dans ce qu’il avait toujours su mieux faire que sa propre magie, Glenn fut surprit par la détonation qui tonna un instant dans ses oreilles avant de voir le tableau lui-même se déchirer sous ses yeux, créant une faille béante dans laquelle il vit les hommes s’y engouffrer par aspiration, éloignant les cris mais ne perturbant nullement les personnages qui continuaient leur affaire sans être dérangés. Et alors que la jeune cambrioleuse tentait tant bien que mal de se raccrocher au cadre, le souffle emportant le déguisement qu’ils avaient récupéré en espérant se fondre dans la masse, Glenn s’arma fermement de la mallette et du sac avant d’agripper le bras de la jeune femme qui le surprit par les paroles qu’elle avait allié aux gestes. Loin du chacun pour soi, encore une fois, c'était presque une demande de lui faire confiance qu’elle lui adressait et alors qu’il sentait l’odeur de Banshee de l’autre coté du tableau, Glenn s’y hissa férocement à travers en se claquant quelques doigts alors qu’il envoyait valser le précieux butin en face, sans pouvoir rattraper le frère cadet en même temps. Mais très rapidement, l’Alpha agrippa la jeune femme pour l'éloigner du tableau qui semblait s’effondrer sur lui-même, aspirer par une magie interne sans toucher aux éléments de la chambre où ils étaient revenus.

"Banshee!“ Il la siffla un peu plus rudement que souhaiter, la louve s’arrêtant d’agripper le bras de l’inconnue alors qu’ils revenaient sous un soleil presque levant de l’autre coté des fenêtres. Combien de temps s'étaient-ils absenter? Lui qui n’avait pas eu l’impression d'être resté une heure, il lui semblait qu’au contraire, le temps était passé plus vite à l’intérieur de l’œuvre.

Levant sa baguette sur ses doigts plus qu’endoloris, Glenn plissa légèrement les yeux en entendant le craquement lui rétablir l’usage normal de sa main d’un efficace Episkey avant de se diriger vers la jeune femme dont il s’approcha avec toute l’assurance qu’il avait lorsqu’il s’inquiétait. De gestes qui n'étaient pourtant pas résolument tendre, l’Alpha lui avait levé le menton pour s’assurer qu’elle n’avait aucune coupure ni légère égratignure, par simple reflexe comme il l’aurait fait pour tout membre de la meute. Par précaution, alors que Banshee commençait à grogner en direction de la porte, Glenn glissa un rapide “Vulnera Sanatur” sur la jeune femme avant que la louve se mette plus sérieusement à aboyer, grattant le bas de la porte alors que les alarmes se mirent à sonner autour d’eux.

Ecarquillant les yeux, Glenn était presque certain que les propriétaires venaient de rentrer en réactivant leur système de surveillance, constatant des dégâts à l'étage d’en dessous. Avisant alors la seule fenêtre de la chambre, l’Alpha le lui indiqua en silence sifflant pour que la louve le suive sans chercher à gratter encore la porte pour ne pas alerter les occupants qu’ils étaient juste au-dessus de leur tête. L’arbre juste en face leur permettrait certainement de glisser jusque dans la cour par laquelle ils étaient arrivés en début de soirée.

De quelques signes, il lui indiquait d’y aller avant lui et alors qu’ils étaient sur le point de s’enfuir, Glenn remarqua seulement à cet instant là qu’il avait encore laissé le butin de l’autre coté du lit, occupé sur le moment à soigner la jeune femme. Et même si elle l’avait aidé l’instant d’avant, il avait nettement vu dans son regard qu’elle lui cachait bien assez d'éléments pour s’octroyer aussi le droit de subtiliser la mallette et rompre un accord tacite qu’elle n’avait à peine approuver, un peu plus tôt.



Lancé de dé :
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Pendant quelques secondes, elle a l’impression terrifiante que son corps va se scinder en deux. Les crocs qui se sont d’abord refermés sur sa botte, puis sur son bras y sont sans doute pour quelque chose, mais il lui semble aussi que la force d’attraction du tableau, comme hérissé d’une sainte colère, devient de plus en plus impérieuse. L’idée de lâcher son compagnon d’infortune pour se sauver elle-même lui traverse-t-elle l’esprit ? Peut-être : son cœur, quoique d’un naturel assez tendre, n’en reste pas moins bardé de petites quenottes égoïstes et ingrates. Elle tient bon, pourtant, et se réjouit d’avoir insisté lorsqu’ils retombent tous deux lourdement sur un sol enfin ferme, éclairé par les premiers rayons du jour.

Le mystère des lois temporelles régissant la projection picturale ne l’occupe pas longtemps néanmoins, puisque la douleur qui lui étreint toujours l’avant-bras l'oblige à porter son attention sur les crocs de Banshee, fermement rappelée à l’ordre par son maître. Elle essaie de rester vaillante lorsque l’animal la libère enfin, se hasarde même à dédramatiser sa blessure – en vérité peu profonde – d’une petite plaisanterie – alors qu’elle aurait tout aussi bien pu se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps en réclamant sa maman : « Je la comprends, vous savez : ce n’est pas la première fois qu’on me signifie que je ferais un excellent petit-déjeuner. »

Quant au reste, elle doit rassembler tout son courage pour ne pas s’évanouir lorsqu’il remet ses doigts désartibulés en place. Et avant qu’elle n’ait la présence d’esprit d’essayer de se soigner elle-même, il est déjà à sa hauteur pour lui administrer les soins dont elle a besoin, au moyen d’un sortilège qu’il semble particulièrement bien maîtriser – à qui a-t-elle affaire, au juste ? « Merci. » Elle aurait pu se renfrogner sous son nouvel examen mais lui adresse plutôt un petit sourire d’enfant intrépide bien décidée à faire de nombreuses bêtises encore. C’est assez pour aujourd’hui, cependant, et la réactivation du système de surveillance le lui indique on-ne-peut-plus péremptoirement.

Elle reste parfaitement calme, prend le temps d’effacer leurs traces, consciente du fait qu’il faut toujours un moment à des propriétaires victimes d’un cambriolage pour se remettre de leur première émotion – quand bien même des receleurs d’œuvres d’art sont probablement mieux disposés à retrouver rapidement leur esprit pragmatique que des individus sans histoire. Elle rejoint à son tour l’unique fenêtre de la pièce et secoue négativement la tête quand son complice-malgré-lui semble désigner l’arbre qui leur fait face. « Il faut qu’on se sépare, au cas où. Je trouverai un autre moyen de sortir. » Elle sort sa baguette pour amortir une éventuelle chute – et son propre futur saut – d’un sortilège de coussinage, car le sol est après tout une assise comme une autre, avant de suivre son regard jusqu’au butin oublié. « Vous faites vraiment un piètre voleur. » feint-elle de déplorer dans un murmure franchement amusé. Quant à elle, il lui faudra attendre quelques jours de plus avant de s’attaquer à la maison qu’elle était censée cambrioler initialement. Cette fois, celle-ci fera l’affaire. Elle attire les sacs de pièce et la mallette à eux d’un « Accio. » et, contre toute attente, remet à l’inconnu une partie du butin : « Je vous laisse les sous, vous en ferez un meilleur usage que moi. En revanche, je doute que la mallette vous soit d’une quelconque utilité, et puis l’avoir oubliée ainsi dans un coin, c’est le signe que vous ne la méritez pas. Vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que je la garde, n’est-ce pas ? » Sa voix enjouée n’admet de toute façon aucune discussion et c’est dans un dernier sourire qu’elle lui dit nonchalamment au revoir – « Allez, salut. » – avant de disparaître dans un sortilège de désillusion et de se laisser choir jusqu’au sol amorti. Dans sa chute, elle ne manque pas d’escamoter une dernière fois son complice-malgré-lui et sa louve, afin qu’ils ne soient pas repérés dans leur fuite.

Sortir de la propriété ne lui pose aucune espèce de problème, mais elle sent que les rouages de son corps ont été mis sens dessus dessous par la projection picturale et l’effondrement du tableau. Ou est-ce parce qu’elle pense à une personne plutôt qu’à un lieu avant de transplaner ? Il lui a toujours semblé qu’un individu pouvait être une destination à part entière, un foyer à lui tout seul, et c’est finalement avec la grâce d’un baleineau ayant décidé d’entreprendre l’ascension d’une montagne qu’elle atterrit sur Franz, parmi les effluves du café qu’il vient tout juste de préparer. Elle laisse aussitôt échapper un rire à la fois contrit, soulagé et ravi : « Je n’apporte pas les croissants mais deux nouveaux joujoux à expertiser… ! » Avant de s’apercevoir dans un sursaut de panique et de douleur que son auriculaire droit est tout tordu – et bien évidemment, il ne lui en faut pas davantage pour se mettre à sangloter comme si elle était soudainement à l’article de la mort.


Le mot de la fin:

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