To kill a mockingbird — ft. Eynaelle Sanderson & Freya Korrigan

To kill a mockingbird

Eynaelle, Freya & Siobhán

Poudlard semblait étrangement éteint, depuis que la fermeture des portes avait été officialisée. Les mines déconfites des élèves qui erraient dans les couloirs donnaient au château son air des mauvais jours. Quelques heures seulement s’étaient écoulées depuis que le verdict était tombé et personne ne semblait pouvoir s’en remettre. Il y avait comme une forme d’abattement qui pesait sur les épaules de certains étudiants et professeurs.

Pourtant, depuis le matin-même, son sourire ne la quittait pas, y compris dans ses déambulations tardives alors qu’elle était en chemin pour le septième étage. Le ciel venait brusquement de leur tomber sur la tête et pourtant, Siobhán avait encore la tête dans les étoiles. La faute à ce prénom qui tournait en boucle dans sa tête, à ces moments suspendus qu’ils venaient de vivre. Parfois, Siobhán se surprenait même à tenter d’assombrir son visage, pour montrer qu’elle se sentait concernée.

Parce qu’elle l’était, concernée.

Alors, quand elle avait reçu la note d’Eynaelle, elle s’était empressée de répondre, curieuse à l’idée de découvrir ce qu’elle mijotait. Siobhán n’était pas très heureuse de savoir que sa cousine serait de la partie, tout simplement parce qu’elle refusait de mettre sa famille en danger. Eynaelle en faisait partie aussi, mais c’était différent. Parce que leur lutte était partagée et parce que le sang de velane qui circulait dans leurs veines les définissaient aux yeux de certains. Et qu’elles ne laisseraient personne leur imposer quoi que ce soit.

Lorsque sa destination apparut devant ses yeux, l’Irlandaise poussa la porte de la salle des trophées. Elle était la première arrivée, probablement parce qu’elle était un peu en avance. Freya ne devrait pas tarder, toujours à l’heure. Il fallait qu’elles aient le temps de discuter avant de retrouver Eynaelle.

Il y avait trop de secrets dans leur famille, un peu d’honnêteté ne ferait de mal à personne.

Le silence qui l’entourait fut rapidement brisé par le couinement d’une porte mal huilée qui s’ouvrait. Siobhán fit quelques pas vers sa cousine avant de la serrer dans ses bras.

Il n’y avait qu’avec la famille qu’elle se permettait ces choses-là, et avec Freya, elles n’étaient pas en froid. Et avant toute chose, elle voulait s’assurer que sa cousine allait bien. Elle s’éloigna doucement d’elle avant de lui demander :

« Merci d’être venue. Est-ce que ça va ? Comment tu as pris les annonces de Mahyar ? »

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ANAPHORE

INFOS FICHE DE PERSO

La journée de Freya s'était avérée des plus ennuyantes alors que Poudlard avait fermé ses portes la veille et qu'il régnait une atmosphère déjà anxiogène. Enfermer des étudiants, même dans un château, n'allait clairement pas leur faire le plus grand bien. Freya craignait que l'endroit devienne rapidement comme Azkaban, une prison de haute sécurité de laquelle il serait impossible de s'échapper. Elle pensait déjà à faire le tour de ses connaissances afin de dénicher quelques passages secrets. Ses pensées allèrent à @Mayline Smith, sa colocataire et amie qui était restée coincée en dehors de ces murs ou encore à sa cousine @Astrid Stegalkin, loup-garou de son état. Lorsque Freya poussa la porte rouillée de la salle des trophées, lieu du rendez-vous avec son amie Eynaelle, elle fut agréablement surprise d'y trouver sa cousine.

- Salut Sio. Je tourne un peu en rond à vrai dire mais j'imagine que c'est un peu pareil pour tout le monde. J'ai réussi à convaincre Blo de rester au château mais j'ai dû en payer le prix. Ca à l'air sérieux et je vais devoir m'employer pour lui remonter le moral.

Freya avait clairement connu des jours meilleurs. Du moins selon ses standards. Elle n'arborait pas sa façade de femme parfaite devant ses proches et surtout pas devant sa cousine qui la connaissait que trop bien. @Blodeuyn Cynfeirdd était toujours fâchée contre la galloise ou encore dans son cycle dépressif et cela ne s'arrangerait pas facilement. D'ailleurs, il lui fallait absolument trouver des clopes avant de l'apaiser ne serait-ce qu'un minimum.

- Pour tout t'avouer je suis mitigée. J'ai pas encore eu le temps d'encaisser. Comme tu le sais je suis plus dans la réflexion que dans l'action. C'est pas forcément ma principale qualité. J'attends de voir pour éventuellement réparer les pots cassés en somme.

Freya avoua dans un soupir en se détachant difficilement de l'étreinte réconfortante de sa cousine. L'aiglonne n'avait pas eu l'occasion de faire le plein de tendresse ces derniers temps. Même la méditation ne parvenait pas à lui aérer l'esprit. Elle songeait même à aller demander de l'aide à @Xris Andērson c'est dire ! Et cela ne faisait que quelques jours que les élèves étaient confinés ! Elle lui offrit un sourire sincère et l'inspecta de haut en bas.

- Et toi, tu as l'air de bien te porter. Tu sais pourquoi Eyna nous a donné rendez-vous ici ? Ca avait l'air important.

Freya demanda éventuellement, allant droit au but comme à son habitude.

To kill a mockingbird

Eynaelle, Freya & Siobhán

La mine de Freya affichait un mélange de fatigue et de tristesse qui ne lui était pas habituel, voire une certaine mélancolie. Son étreinte se faisait plus vive, plus forte qu’à l’accoutumée ; preuve qu’elle avait besoin de ce bref moment de réconfort qui respirait la simplicité. Pourtant, la demie-vélane ne put s’empêcher de froncer les sourcils alors que sa cousine lui répondait. Ses épaules allèrent même jusqu’à s’affaisser légèrement lorsqu’elle mentionna @Blodeuyn Cynfeirdd.

Sans doute sentait-elle tout le poids de la culpabilité, couplé à celui de l’absence de celle qu’elle considérait comme la petite sœur qu’elle n’avait jamais eue.

« Il n’y a que toi qui pouvait la faire rester. Je suis contente que tu aies réussi à la convaincre. Mais ça ne m’étonne pas. Tu sais y faire avec elle. Mieux que moi, mieux que Maeve. Mieux que personne », avoua Siobhán en caressant tendrement l’épaule de sa cousine pour lui témoigner toute son affection… et son soutien. « Je sais… que j’ai ma part de responsabilité dans son état en ce moment. Elle te l’a peut-être dit, à toi… Je… J’aurais aimé que les choses se passent autrement. Mais elle ne veut plus me parler. Et je comprends… »

Oui mais voilà, les événements l’avaient dépassée. Ses sentiments pour @Edel Almadovar, surtout. Parce que la Serpentard se rendait bien compte qu’il était trop tard pour faire demi-tour. Que la chute était déjà bien entamée et que plus rien ne pouvait la retenir de tomber, désormais. Et le plus dur à accepter, c’est que c’était déjà probablement le cas quand Blodeuyn lui avait balancé la vérité. Même si elle avait complètement oublié d’ouvrir les yeux sur ce qu’elle ressentait à ce moment-là. Trop obstinée à penser que ces choses-là n’étaient pas faites pour elle et que réciproquement, elle ne s’était pas construite pour ça.

« Enfin. Je te raconterai tout en détail plus tard. Eyna ne va pas tarder à arriver et il y a quelque chose que j’aimerais te dire avant. »

Le courant d’air d’une brève inspiration traversa ses poumons. Les secrets pesaient lourd dans son esprit mais il y avait quelque chose de satisfaisant qui subsistait lorsque l’on savait que la vérité était là, tout près et qu’elle allait sortir. Freya et Siobhán étaient assez proches pour se parler de tout, de rien, mais surtout de ce qui comptait vraiment. Il lui était impossible d’envisager une seule seconde écouter ce que la Poufsouffle avait à leur dire sans avoir pris le temps de poser les choses auprès de la cousine avec qui elle avait grandi, presque à la manière d’une sœur. Les deux Korrigan s’étaient construites différemment mais rien ne pouvait effacer les liens du sang, ni tout ce qui pouvait les rassembler.

« Je ne sais pas exactement ce que mijote Eyna mais je pense que ça a un rapport avec tout ça, justement. Les nouvelles lois qui sont passées, celles qui nous mettent en danger nous, mais aussi tous ceux qui nous sont proches. Parce que j’imagine que tu n’es pas sans savoir qu’Eyna et moi on a un gros point commun… »

Pour sûr Freya était au courant, puisque la jaune-et-noir avait laissé entendre qu’il y avait eu un peu plus qu’une simple amitié entre elles. Il n’y avait aucun débat à ce sujet : Siobhán avait tendance à faire confiance à ceux qu’elle aimait lorsqu’il s’agissait des choix de leurs cœurs. Mais elle tenait à ce que Freya ait toutes les cartes en main.

« C’est pas vraiment un hasard. Je vais te la faire courte mais j’ai découvert il y a peu que ma mère… avait une sœur. Et encore plus récemment, j’ai découvert qu’Eynaelle était sa fille. »

Elle marqua une pause pour prendre sa respiration alors qu’elle avait tout déballé sans même hésiter. En famille, et encore plus avec Freya, Siobhán n’avait pas pour habitude de prendre des gants. En partie parce que la Galloise était d’une perspicacité et d’une vivacité rare, une qualité qu’elle avait toujours admiré chez @Maeve Cynfeirdd et qui se retrouvait sans aucun doute chez sa fille.

« Ma cousine au premier degré, donc. »

Une nouvelle pause, plus courte, créa le silence autour d’elles alors que Siobhán levait ses yeux vers Freya pour guetter sa réaction, prenant tout à coup conscience combien sa cousine lui avait manqué, ces derniers temps, alors qu’elles n’avaient eu que trop peu de temps pour se voir et papoter.

« Ça ne change rien dans les faits, mais je voulais juste que tu sois au courant. »

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ANAPHORE

INFOS FICHE DE PERSO

- Tu sais de tous c'est moi qui l'ai le plus pratiquée ! J'imagine que tu gères Finn mieux que quiconque aussi. Ca lui passera. Le temps guérit toutes les blessures on a coutume de dire.

Freya lui offrit un sourire réconfortant en essayant de lui remonter le moral. Elle savait ce qui se tramait entre Sio et Edel et le mal que cela avait causé à Blo. Même si pour une Serdaigle elle avait recollé les morceaux que très récemment. Toutefois, elle n'en voulait assurément pas à sa cousine de poursuivre les élans de son propre cœur. D'ailleurs elle avait même conseillé à Blo de se battre pour Edel et de lui avouer ses sentiments. Histoire d'être fixée. Un raisonnement probablement trop Serdaigle pour ce genre de situation mais on ne se refaisait pas. Elle fut ravie que le sujet se porte sur Eynaelle. Comme à son habitude, la galloise écouta avec grande attention et s'attela à ne pas interrompre sa cousine.

- Oh c'est intéressant. Je ne savais pas que les Gavalagh étaient parents avec les Sanderson. Ceci explique beaucoup de choses, notamment votre condition.

Freya croisa les bras sur sa poitrine comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était pensive. Elle laissa son regard vagabondé quelques instants, acquiesçant machinalement de la tête. L'aiglonne évalua l'impact de cette révélation sur la relation qu'elle entretenait avec Eynaelle. Le fait qu'elle soit une parente des Gavalagh importait-il vraiment ? Qu'elle soit la cousine germaine de Sio comme la galloise ?

Peut être un peu plus.

Mais au bout du compte cela changerait-il la façon dont Freya verrait la Poufsouffle et cela serait-il suffisant pour mettre à mal leur relation ? Evidemment que non ! Même si la galloise s'imaginait déjà charrier son amie à ce sujet à l'avenir. Freya reprit sa contenance et offrit un grand sourire à sa cousine.

- J'apprécie que tu me dises la vérité. Tu me connais, c'est tout ce que je demande. Quant au problème qui touche à vos origines vélanes, je suis curieuse de savoir ce qu'Eynaelle mijote à ce propos.

To kill a mockingbird

Eynaelle, Freya & Siobhán

Le doux sourire de Freya aurait probablement pu rassurer n’importe quelle âme effrayée tant il était empli d’une tendresse sincère et sécurisante. Mais pas cette fois. Siobhán connaissait assez Blodeuyn pour savoir toute la rancœur qui irradiait ses veines à l’instant où elle se bornait. Si ça finissait effectivement par lui passer, il était certain qu’il allait falloir beaucoup de temps et d’énergie. Sur le premier point, elle ne pouvait que s’accorder avec Freya. Mais le problème était de savoir combien de temps elle allait restée fâchée, d’autant que la vélane savait parfaitement que ce qui était à l’origine de leur dispute n’avait pas réellement d’issue. Elle ne pouvait clairement pas arrêter de voir Edel. Pas après la dernière journée qu’elle avait passé à ses côtés.

Ses yeux se concentraient toujours sur Freya alors que celle-ci devait probablement analyser la situation, comme elle avait coutume de le faire dès qu’elle recevait une information. A la grande surprise de Siobhán, elle ne paraissait pas le moins du monde étonnée de ces révélations, cherchant plutôt à comprendre quel impact elles avaient sur le lien qu’elles entretenaient. Par pudeur, la vélane ne fit aucun commentaire, laissant ses méninges s’activer dans le silence. Elle ne put retenir un sourire à cette idée.

Parce que Freya ne savait pas que sa cousine savait. Mais Siobhán aurait-elle arboré le même sourire si elle avait su que la Serdaigle connaissait le lien qu’elle entretenait avec Edel ?

Certains secrets pouvaient aisément se révéler quand d’autres s’obstinaient à subsister dans les silences les plus marqués.

La Korrigan entendit un bruit derrière elle qui chassa ses pensées.

« Je crois qu’on va le savoir très vite… », suggéra-t-elle en sentant le parfum de sa cousine.

Les effluves d’une vélane, même si elle ne l’était qu’à moitié, ne trompaient jamais.

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ANAPHORE

Eyna avait entendu seul, dos contre le mur, pas loin de l'entrée de la salle des trophées. Sio avait besoin d'espace pour parler à Freya et elle avait bien l'intention de le lui laisser. De son côté, ça lui a permis de mettre de l'ordre dans ses idées, à défaut de pouvoir faire de même pour ses émotions. Au bout d'une dizaine de minutes, elle est entrée dans la salle sans faire un bruit, et sur un coup de tête, sans même prendre le temps d'y réfléchir, elle fonce direct sur Sio pour lui faire un câlin très brièvement, elle se dira simplement que c'était la faute des charmes de sa cousine. Ensuite, elle se recule, fait un petit clin d'œil à Freya et dit simplement :

"Restons pas là, suivez-moi."

Elle se retourne immédiatement, entrant en scène comme une bourrasque d'été qui venait faire claquer les portes. Dans sa tête, elle ne voulait juste pas attirer l'attention sur eux, et c'était évidemment la meilleure manière d'accomplir cet objectif. En tout cas, elle les amène quelques mètres plus loin dans une cage d'escalier peu fréquentée, elle s'arrête face à un mur pendant un moment, pendant que Sio pourra se rappeler qu'elle a visité le même endroit la veille avec @Edel Almadovar. Au bout de quelques instants, une porte apparait progressivement, et Eyna l'ouvre sans la moindre hésitation, entrainant Freya et Sio avec elle dans la salle sur demande.

À l'intérieur, les trois filles se retrouvent soudainement en plein milieu d'une forêt féérique. Eyna s'arrête comme un piquet en observant la salle bouchée, elle marmonne doucement en levant la tête, comme pour parler à la salle :

"Attends, c'est ça ma définition de la sécurité ? Je pensais qu'on allait se retrouver dans le manoir Sanderson...Je voulais vous faire visiter ma chambre...Enfin, peu importe."

Eyna continue de marcher le long d'un sentier qu'il lui était bien familier. La forêt où ils se sont retrouvés, ne ressemble nullement à une forêt moldue, les arbres sont anciens et imposants, en dehors du sentier le sol est majoritairement inondé par l'eau qui semble venir d'un lac visible plus loin. La forêt est plongée dans une nuit noire, mais elles n'ont aucun mal à voir où ou elles vont parce que toute la forêt est éclairée par des dizaines de milliers de lucioles. Alors qu'elles avancent, elles pourront entendre des bruits de musiques et de fêtes, des étendards et des tentes colorés, elles s'approchaient d'un campement en plein dans la forêt. Tout en marchant, Eyna leur explique la situation

"Mon arrière-grand-mère m'a beaucoup parlé de cette salle. C'est la salle sur demande, elle s'adapte automatiquement aux besoins des élèves. Ici, personne ne peut nous rejoindre ou espionner ce qu'on dit. En l'occurrence, la salle a pris la forme de la vallée des milles lacs, en Irlande. C'est un refuge de vélane pas loin du domaine Gavalagh. "

Dans le ciel, au-dessus de leur tête, trois silhouettes aux plumes resplendissante fondaient le ciel en volant d'arbre en arbre avec une aisance et une grâce innée. Elles étaient bien trop grandes pour passer de pour de simples oiseaux, c'était trois vélane sous forme de harpie, même si la salle sur demande n'était pas capable d'imiter leur charme, elle pouvait au moins prendre leur forme en se basant sur la mémoire d'Eyna. La poufsouffle sourit un instant avant de se tourner vers ses amies.

"Vous devez vous demander pourquoi je vous ai amené ici, pourquoi je tiens à autant garder le secret. Maintenant qu'on est en sécurité, je ne vais pas passer par trois chemins : j'ai contacté ma mère pour lui demander ce que je vais faire, et sa réponse a juste laissé sous-entendre que de son côté, elle se prépare pour une guerre. Ma famille a déjà abandonné notre maison pour se réfugier en lieu sûr. Impossible que les matriarches restent indifférentes à la dernière annonce du ministère, qui plus est..."

Eyna affiche simplement un sourrire triste en repensant à des évènements qui ont eu lieu quelques jours plus tôt.

"Il y a eu une attaque à Gringott, des loups garou et des gobelins ont affronté le ministère. J'étais là-bas pour..." Elle s'arrête un instant, reprenant en sautant quelque chose "Je me suis retrouvé en plein dans l'attaque, mais on m'a pas attaqué, je crois même qu'ils m'ont évités en comprenant que j'étais demi-vélane. En tout cas, j'ai vu une vélane dans le camp des attaquants, elle avait l'air de jouer un rôle important dans leur groupe, peut-être leur leader. Le timing de l'annonce de ministère me fait penser que l'extension de l'interdiction est en réaction à cette attaque."

Eyna balançait ces révélations sans la moindre hésitation et avec une légèreté surprenante. Après tout, ce n'était que le début.

"Tout ça pour dire, la sécurité que nous ont donnés les professeurs est temporaire. Je m'attends au pire. Mais en même je ne me sens pas capable de rester les bras croisés alors que ma famille est en danger et qu'une guerre se prépare. Donc j'avais envie d'organiser quelque chose, réunir ceux qui s'opposent au ministère. Et j'avais besoin de votre avis, de vos idées."

Et de leur aide bien sûr, mais ça, elle ne voudrait pas le leur imposer.

To kill a mockingbird

Eynaelle, Freya & Siobhán

Sans grande surprise, son corps se retrouva rapidement pris en étau dans les bras de sa Poufsouffle de cousine. Le petit sourire guilleret et étincelant qu’Eynaelle arborait habituellement entre ses cheveux dorés semblait plus troublé qu’à l’accoutumée, probablement à cause des effets d’annonce qui avait mis en émoi l’intégralité des créatures magiques. Mais Siobhán n’a pas besoin de parler pour lui faire comprendre qu’elle était dans le même état qu’elle. Un regard sérieux asséné à l’instant où elles s’étaient éloignées avait probablement suffit à lui faire entendre l’indicible.

Le fait qu’elle la suive, aussi sans poser de questions, aussi. Car la Serpentard n'était pas coutumière du fait. Elle aimait comprendre avant d'agir, elle aimait anticiper toutes les options avant de se décider à participer. Mais pas cette fois.

Pourtant, quand Eynaelle s'arrêta au bout de quelques pas, les questions lui brûlèrent les lèvres. Sans s'en rendre compte, ses joues rougissaient alors que ses pensées allèrent aux évènements de la veille et à ce qu'il s'était passé quand elle avait franchi une porte dans ce même couloir. Son regard s'attarda sur la tapisserie de Barnabas Le Follet alors que le prénom d'@Edel Almadovar était martelé à l'aide d'un maillet invisible dans sa tête. Ce garçon ne quittait plus son esprit et il y avait fort à parier qu'il n'apprécierait pas trop de la croiser en ces lieux en compagnie de celle qui avait failli être à l'origine d'une discorde entre les deux vert-et-argent. Alors, dès qu'elle en eut l'opportunité, Siobhán avait suivi ses deux cousines à petites foulées.

Toujours sans poser de questions.

Y compris quand la Sanderson s'adressa au vide ambiant qui règnait entre des centaines d'arbres, probablement millénaires, qui semblaient presque les regarder. Leur immobilité probablement causée par la surprise de leur présence.

L'incompréhension saisit aussitôt la vélane, tant le décor qu'elle découvre est différent de celui qui s'est offert à elle la veille. Sa bouche s'ouvre pour parler, mais elle la referme quand Eynaelle prend la parole devant elle, sans savoir qu'elle allait donner un sens à ses dernières vingt-heures.

Alors que son pas s'accélère pour tenter de garder une certaine cadence derrière la Poufsouffle et la Serdaigle, ses yeux ne peuvent s'empêcher de voyager pour découvrir le paysage qui s'offre à elle, alors que la douceâtre odeur de l'humus après une grosse pluie lui chatouille les narines. Si elle avait été seule, Siobhán aurait pris mille fois le temps de s'arrêter pour se laisser émerveiller par la danse d'une centaine de lucioles qui semblaient presque leur montrer la voie, éclairant le sentier de leur lueur effrontée. Ce prénom traversa à nouveau son esprit tant elle aurait aimé lui montrer ce qu'elle voyait, avant de secouer la tête en se rappelant que c'était probablement une mauvaise idée. Heureusement, l'horizon s'anima peu à peu, lui offrant la vision d'un petit camp qui semblait s'être monté, au cœur des bois qu'elles avaient traversés.

Et puis, le mystère de cette porte magique se vit enfin trouver un nom : la salle sur demande — et elle n'était pas prête de l'oublier de sitôt.

Mais à nouveau, elle fut distraite par le spectacle qui s'offrait juste au-dessus d'elle. Siobhán s'était contentée d'imiter Eynaelle quand celle-ci avait levé les yeux. Alors que sa cousine ne semblait pas le moins du monde surprise par ce qui se passait en haut, la demie-vélane resta bouche-bée, alors que de nouvelles questions menaçaient de s'échapper de ses lèvres.

Son silence commençait à la titiller, menaçant sous peu de se briser sous l'impulsion de ses propres pensées. Mais elle se contenta d'écouter la jaune-et-noir, ne parvenant malgré tout à s'arracher à ces silhouettes gracieuses qui volaient dans l'obscurité de la nuit.

Sa mémoire s'attacha à quelques mots-clés : secret, guerre, attaque, loups-garous, gobelins, Gringotts, vélanes, leader, sécurité, temporaire, organiser, réunir, sans oublier : avis et idées. Il n'en fallut pas plus à Siobhán pour se manifester, elle qui croulait désormais sous la pression de son mutisme passé. Incapable de s'asseoir en cet instant, elle avait juste commencé à faire les cent pas.

« Le tout est de savoir comment agir sans mettre en danger les nôtres. Car nos familles sont forcément des cibles potentielles à l'instant où le Ministère nous prend en grippe. »

Son regard s'attarda sur @Freya Korrigan qui faisait partie des proies latentes du Gouvernement. Siobhán commençait à regretter que la Serdaigle ait été mise dans la confidence, considérant que sa participation à ce projet, peu importait sa tournure future, pouvait constituer un risque. Sa famille était son gros point faible.

« Je pense qu'il faudrait qu'on s'attache à prendre le pouls à l'extérieur. Je connais quelqu'un qui pourrait nous y aider. Mais lui-même est en danger, dehors, alors il faudra vraiment la jouer fine. Il est comme nous, Eynaelle, et plus âgé. Et un sorcier aguerri. Ta famille pourra aussi nous en dire plus sur l'état général et le climat qui règne dehors. »

Ses pensées allèrent à @Saúl Ochoa. Aucune de leurs actions ne pouvaient avoir de poids si elles ne savaient pas ce qui se tramaient de l'autre côté des portes.

« Et pour mener une action, il faudrait encore qu'on soit prêts. Qu'on s'entraîne. Regarde-nous, on n'est même pas à la moitié de notre cursus, on a tout à apprendre. On ne peut pas envisager quoique ce soit si on ne sait pas se battre. Ok, on peut manier le Piertotum Locomotor — si on a de la chance. Mais après ? Il faudrait qu'on puisse se confronter à d'autres simulations comme celles de mon père pour progresser vite et bien. Et puis surtout, on est trois. Il faut qu'on trouve du monde, des gens de confiance, et surtout, des étudiants plus âgés qui pourraient nous montrer deux trois trucs. »

Mais il y avait un dernier détail qu'elle n'avait pas mentionné.

« Tout ça, sans attirer l'attention de Madame Parfaite-en-Chef. »

Les yeux et les oreilles de ses parents, et, par extension, du Gouvernement.

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ANAPHORE

INFOS FICHE DE PERSO

Comme Sio l'avait annoncé, les deux cousines n'eurent pas à attendre longtemps le troisième larron du jour. Toujours aussi belle, Eynaelle se jeta dans les bras de la Serpentard et alors que Freya s'attendait au même traitement, surtout après leurs dernières interactions, il n'en fut rien. Elle lui offrit toutefois un clin d'œil que la galloise prit pour de la retenue. Ce n'était pas le style de la Poufsouffle mais peut être qu'elle ne souhaitait pas que Sio se fasse de mauvaises idées ? Ou alors c'était cette histoire de cousine par alliance ? L'aiglonne ne s'attarda toutefois pas sur ce genre de considérations et emboita le pas de ses deux compères.

- Oh la salle sur demande. C'est une belle trouvaille ! C'est magnifique.

Freya s'exclama en suivant Eynaelle à l'intérieur, son regard se perdant sur la décoration de la salle créée à l'image des désirs de son invocatrice. L'endroit était emprunt de nostalgie pour l'aiglonne et lui rappelait un peu les environs de Caer Cynfeirdd au Pays de Galles. Ca lui rappelait aussi de manière plus évidente la demeure des Korrigan en Irlande. Des endroits d'une beauté naturelle à couper le souffle. Légèrement prise par l'endroit couplé à l'attraction de ses deux partenaires, la galloise dut se ressaisir et faire le vide dans son esprit sous peine de succomber à tout ce charme.

Freya écouta avec son sérieux habituel.

Les bras croisés, elle absorba ces nouvelles informations telle une éponge, catégorisant ces dernières afin de formuler dans son esprit une logique mathématique afin plus tard d'émettre une réaction appropriée. Jamais l'aiglonne n'agissait sous le coup de l'émotion et jamais elle prenait de décisions hâtives. Ce n'était pas dans sa nature. Quand bien même les décisions du Ministère impactait grandement ses proches, voire même les menaçait directement. De ce que disait Eyna, cela avait l'air tendu en dehors des murs de Poudlard et des attaques avaient même eu lieu, entrainant de lourdes conséquences. Il était difficile de se rendre compte de l'ampleur du phénomène à l'abri dans l'enceinte du château.

Elle qui croyait que c'était l'affaire de quelques semaines...

Freya était globalement d'accord avec ses amies. Dans le cadre d'une guerre ouverte, il serait de bon ton de se préparer. De toute manière, ce n'était pas des compétences qui seraient perdues à l'avenir, même si elles ne s'en servaient pas dans cette hypothétique guerre. Pour l'aiglonne, prendre de l'avance sur les sorts était assurément une bonne chose. A la manière du cours de son oncle sur le Piertotum Locomotor, normalement enseigné bien plus tard dans le cursus universitaire.

- Les élèves plus âgés feront assurément l'affaire. Mais peut être qu'un professeur serait volontaire pour nous enseigner ce qu'il sait ? On peut aussi chercher de ce côté là. Certains sont des vétérans qui ont connu ce que Poudlard traverse aujourd'hui.

Freya acquiesça en direction de Sio, approuvant son courant de pensée. Décidément, les deux cousines étaient souvent sur la même longueur d'onde. Cela ne l'étonnait guère. Après tout il s'en était fallu de peu pour que l'aiglonne soit répartie chez les serpents. Là où elle la rejoignait moins c'était sur sa perception de leur camarade @Apolline Dunn. Elle pensait que cette dernière ne faisait que protéger son père et qu'elle le ferait peu importe ses décisions. Comme nous tous dans la même situation. La galloise se gardait ainsi de la juger sur ce genre de situation intenable. Par contre elle était évidemment d'accord pour ne pas la mettre dans la confidence.

- A ce que j'ai vu dans la Grande Salle, certains Gryffondor comme Queenie et Koffi seraient assurément partant pour nous rejoindre dans cette entreprise. Ils devraient connaitre d'autres étudiants dont l'alignement se rapproche du notre.

Ainsi, les trois filles continuent de suivre la poufsouffle tout en discutant. L'intérieur du camp est à mi-chemin entre un camp de vacances et un festival de musique. De grands feus de joie semblent constamment allumés et attirent vers eux des lucioles qui virevoltent autour de danseurs aux gestes envoutants, comme si leur rythme seul suffisait à enchanter les habitants de la forêt. Eyna s'approche d'une tente, mais au lieu de rentrer, elle vient s'asseoir sur un tronc d'arbre coupé, tout en invitant Sio et Freya à venir s'asseoir à côté ou à même le sol sur un rocher. Elle observe les flammes avec un léger sourire et un dos légèrement arqué, comme s'il y avait un poids qui pesait sur ses épaules.

"Si on peut sortir de Poudlard et rentrer en contact avec les nôtres... ça serait parfait. Le seul problème, c'est comment rentrer ensuite ? Je pense honnêtement que Poudlard est le meilleur endroit pour aider actuellement, en plus d'être plus sûr pour nous."

Peut-être la plus grande différence entre Enya et Sio, c'est que pour Eyna ce n'est rien d'exceptionnel ou d'anormal que Sio connaisse un demi-vélane comme eux. Elle n'y pense donc pas plus que ça. Au lieu de ça, ce qui la surprend, c'est la facilité avec laquelle Sio parle de s'entrainer à la guerre, non pas qu'Eyna n'y ait pas pensé, mais elle comptait amener ça plus progressivement pour ne pas les choquer.

"On ne sera jamais vraiment capable d'affronter des soldats du ministère, mais on peut au moins se préparer autant que possible et les surprendre. Ça tombe bien, on a la salle sur demande qui est discrète et qui peut définitivement se transformer en salle d'entrainement. En plus de ça, on peut compter sur le professeur Korrigan pour nous entrainer non ?"

Eyna demande ça en tout innonce, la seule chose qu'elle sait de @Luke Korrigan c'est qu'il c'est marié avec sa tante, une vélane, et qu'il a deux enfants demi-vélanes, donc il est dans leur camp. C'est le seul professeur dont la loyauté ne fait aucun doute.

"Il faudra faire très attention à qui on recrute, ramener des élèves petit à petit pour pouvoir vérifier leur loyauté un à un. Je suis d'accord pour @Koffi Martin, je sais qu'il a un petit côté idéaliste. Pour @Queenie Walker... J'ai plus de mal à la prendre au sérieux, mais elle est très gentille donc ça ne serait pas un gros risque de la sonder pour voir si elle pourrait être intéressée. J'ai aussi pensé à @Síle A. ó Gallchobhair, c'est une autre de mes cousines par alliance. Côté Sanderson cette fois hein. Je lui fais complètement confiance."

Il y avait d'autres noms, beaucoup de gens avec qui Eyna est amie, tout son gang de Poufsouffle bruyant avec qui elle passe tout son temps. Mais non seulement il faut qu'elle soit à l'aise avec le fait de les mettre en danger, il faut aussi qu'elle soit sûre qu'ils ne vont pas réagir négativement en se rendant compte qu'Eyna utilise ses charmes sur eux depuis tout ce temps. Perdu dans ses pensées, le regard d'Eyna s'attarde sur celui de Freya pendant un long moment, sans la quitter des yeux, elle finit par continuer d'une voix plus faible.

"Une partie de moi n'a pas vraiment envie d'aller vers le combat. C'est ce que Dunn a envie, c'est comme ça qu'il nous voit. Comme des bêtes sanguinaires, des créatures qui ne peuvent pas se contrôler. Je me rends bien compte qu'il ne nous laisse pas beaucoup de choix, mais ce n'est pas ce que nous sommes."

Dès qu'Eyna termine sa phrase, la musique autour d'eux s'arrête soudainement, tous les instruments disparaissent, mais ils se font rapidement remplacer par une longue symphonie, chantée à l'unisson par les illusions des habitants du refuge. Une chanson douce et paisible qui parlait des lacs qui avaient vu naitre les premières vélanes.

"Nous sommes un peuple de dance et de chanson, pas juste un peuple de séductrice et de manipulatrice, mais plutôt quelque chose de si profond que la langue des sorciers ne peut le décrire. Une recherche de l'envoutement, une acceptation de la beauté et des désirs de chacun. On a juste jamais ressenti le besoin de se battre. Alors une partie de moi se dit que cette fois aussi, on ne devrait pas le faire, qu'on devrait plutôt chercher à captiver et opposer nos chansons de paix à la flamme de leur haine."

Elle se rend très bien compte que ce qu'elle dit est naïf, et très risqué. Mais cette idée lui semble beaucoup moins terrifiante, beaucoup plus en accord avec qui elle est réellement. Il faudrait juste qu'elle puisse l'implémenter plus réalistiquement.

"ça fait quelque temps que j'utilise la salle sur demande pour m'entraîner à chanter...J'ai fait des progrès de fou, il faudra que je te montre Freya. Mais surtout, j'avais prévu d'organiser un concert avec le club d'art, un petit défi peut-être. C'est l'occasion parfaite, je vais participer au concert sous un masque avec une fausse identité, et quand la plupart des élèves de Poudlard seront réunis, je chanterai une des chansons des vélanes, je dirai exactement ce que j'ai sur le cœur aux élèves sans cacher mon héritage. Ça serait l'occasion parfaite d'encourager tout le monde à faire quelque chose..."

Après ça, Eyna reste silencieuse avec un air pensive.

To kill a mockingbird

Eynaelle, Freya & Siobhán

Ses pieds faisaient toujours les cent pas alors que Siobhán écoutait ses cousines parler avec patience et politesse même si elle n'approuvait pas toujours ce qui se disait. Plusieurs fois, elle avait relevé la tête et ouvert la bouche pour amorcer une réplique, se refusant toujours au dernier moment à la concrétiser.

Sans même s'en rendre compte, le spectacle qu'elle offrait était semblable au reflet d'un miroir montrant son père lorsqu'il réfléchissait. La main sur le menton, elle se le grattait comme si les réponses à ses questions pouvaient en surgir à tout moment. Ses yeux restaient dirigés vers le sol pour éviter de se distraire avec les éléments qui les entouraient. Elle ne remarqua cette ressemblance que lorsque @Freya Korrigan eut l'idée d'un professeur pour les guider, rapidement approuvée par @Eynaelle Sanderson dont l'esprit fut immédiatement dirigé vers @Luke Korrigan.

Forcément, comme ça, ces prémices de plan paraissaient être la solution de facilité. Et pourtant, le discours que son père avait tenu dans la Grande Salle le jour de l'annonce de la fermeture de Poudlard la refroidissait grandement. Aucun des mots prononcés par son père n'avait laissé sous-entendre quelconque volonté de lutte dans un monde où ses propres enfants étaient pourtant directement menacés. Siobhán freina brusquement sa marche folle en se retournant vers ses cousines.

« Vous avez entendu mon père comme moi dans la salle commune. Il a prononcé le mot "apaisement". Je ne crois pas qu'on soit sur la même longueur d'ondes. »

Aussi douloureux que ce fait puisse l'être, Siobhán avait compris depuis longtemps qu'elle ne pouvait pas contraindre son père à agir de la bonne façon, ou, tout du moins, d'une manière qui paraissait la plus juste possible à ses yeux. C'était à croire qu'il s'évertuait à prendre de mauvaises positions. La vélane savait bien qu'à l'instant où elle lui parlerait de quelconque forme de rébellion, il tenterait de l'étouffer dans l’œuf et en cet instant, cette idée lui était insupportable.

Freya semblait avoir approuvé sa volonté de se battre, son esprit éclairé partant immédiatement à la recherche de noms à rallier à leur cause. Eynaelle aussi, ajoutant un nom à la liste. La Serpentard aurait bien voulu apporter sa contribution, alors que son esprit s'était immédiatement tourné vers @Edel Almadovar... qui n'avait ni cautionné sa bonne entente avec la jaune-et-noir, ni ses plus furieuses envies d'agir depuis l'intérieur même de Poudlard. Restait son frère, @Finn Gavalagh-Korrigan qui la suivrait sans broncher @Céleste Delacroix, talentueuse par nature, et @Xris Andērson. Lorsque son esprit s'orienta vers ce dernier nom, l'Irlandaise reprit la cadence de ses pas, les accélérant même légèrement.

Elle repensa au sourire adressé à @Apolline Dunn, après son horripilant discours publique.

Siobhán ne serait pas celle qui lui demanderait de choisir. Du moins, pas tant qu'il avait encore d'autres possibilités. Loin de tolérer sa réaction, elle décidait a minima de lui laisser le bénéfice du doute, s'octroyant dans le même temps une occasion de remettre ce débat intérieur à plus tard. Il aimait la Gryffondor, cela signifiait-il pour autant qu'il devait prioriser ses sentiments ?

« Vous avez raison, il faut qu'on soit sûres des personnes à qui on en parle. J'en toucherai deux mots à Finn, Céleste et... Edel. »

Elle se pinça les lèvres en prononçant ce dernier prénom, dissimulant ses ressentis dans chacune de ses foulées. Même s'il refusait de la suivre, elle ne lui mentirait pas. Quant à Xris... Le temps l'aiderait probablement à y voir plus clair.

Siobhán n'avait pas beaucoup d'amis. Elle avait déjà fait le tour de ceux qui avaient sa pleine confiance. Cette pensée la fit sourire. Elle aimait l'idée de n'avoir que peu de personnes sur qui compter, mais de savoir immédiatement les nommer.

Un petit silence se fit, durant lequel la vélane repensa aux derniers mots de la Poufsouffle.

« Dunn veut surtout nous soumettre, mais il oublie qu'on a ce quelque chose en plus qu'il n'obtiendra jamais. Je refuse de le laisser croire qu'il peut nous contrôler. Eyna... » Elle se rapprocha de sa cousine pour attraper ses mains. « Rien de bon dans la vie ne s'obtient sans lutte. Même la paix se gagne par le combat. Ne crois pas un seul instant qu'ils hésiteront à nous éliminer le jour où ils se mettront à penser qu'on est un danger trop important. Ce registre, ce n'est que la première étape à un projet beaucoup plus large et même si je comprends ce que tu dis... » Ses yeux d'azur se mêlèrent aux siens. « Je reste persuadée qu'il faudra qu'on en passe par là. Mais ça ne veut pas dire qu'on y arrivera pas sans embrasser ce que nous sommes. Et c'est là où je te rejoins. Tout art est une forme de lutte et de toute façon, tant qu'on est à Poudlard, il faut bien commencer quelque part. »

Son visage s'était fait plus grave alors que ses mots étaient censés la rassurer. Mais Siobhán était une insubordonnée dans l'âme, même si ses airs de Madame-Parfaite renvoyait généralement le portrait contraire à qui n'allait pas plus loin que les apparences.

« Peu importe ce que tu entreprends. J'en suis. »

Elle se tourna naturellement vers Freya, attendant naturellement son approbation. Sa cousine et elle étaient faites du même sang, à n'en pas douter, celui d'un combattant.

« Dis-nous quel est le plan et ce qu'on doit faire. »

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An té nach bhfuil láidir ní foláir dó a bheith glic

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