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Comme un souvenir exotique
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FICHE DE PERSO
@Atlas de Clare & Dawn Nightingale
Comme un souvenir exotique
Pendant quelques longues heures, elle s'était sincèrement posée la question. Devait-elle, oui ou non, repartir en expédition ? Devait-elle à nouveau quitter sa famille, ses proches, ses amis, ceux qui restaient à Londres ou en Angleterre tout au long de l'année. Personne ne lui avait jamais proposé de l'accompagner, ou de lui rendre visite quand elle se trouvait à l'autre bout du monde. On l'aimait, elle n'en doutait pas un seul instant bien évidemment, on était protecteur avec elle, et certains étaient près à déplacer des montagnes pour elle, elle le savait, elle l'avait vu, elle l'avait senti et compris sans que les mots soient réellement nécessaires pour en parler, pour le lui exprimer. Et pourtant, on ne venait jamais partager quelques jours avec elle, sortir de son quotidien et aussi de son confort habituel. Il fallait dire que les conditions de vie de la jeune femme n'était pas toujours idillique, même si elle avait la chance d'être sorcière et que ce simple état de fait, faisait qu'elle parvenait à faire pas mal de chose avec sa tente magique qu'elle avait toujours avec elle dans ses bagages. Et quand le climat se montrait bien trop rude, quand la tempête venait à menacer son installation de fortune en pleine jungle et que des trombes d'eau lui tombaient dessus, ou encore quand elle se retrouvait sous une chaleur écrasante en plein milieu du désert, elle s'accordait des petites pauses. Des moments de bien être où elle redevenait une jeune femme qui était là pour découvrir, comme une simple touriste en vacances. Dawn aurait voulu partager tout cela avec quelqu'un juste une seule fois, mais elle menait une vie totalement à part, une vie qui n'était pas réglée sur les mêmes horaires que ceux du commun des mortels. Elle passait à côté de beaucoup de choses, mais elle était tellement passionnée que c'était difficile pour elle de mettre un stop à tout cela ou juste de freiner l'allure. Que pourrait-elle faire sinon ?
Les paroles de @Glenn Yard lui revenaient en mémoire. Le soir du Nouvel An, il l'avait emmené sur le balcon de la maison de son frère, et il lui avait à ce moment-là demandé si elle ne désirait pas rentrer à la maison. Et elle avait été profondément tentée. Elle se souvenait encore de son anniversaire au cours du mois de décembre, avec les petits dessins offerts par son neveu et sa nièce, le délicieux gâteau préparé par sa mère. Puis, il y avait eu Noël et l'excitation que tout cela procurait, les yeux brillants de mille feu. Chacun profitait plus des moments en famille quand on se retrouvait comme ça. Combien de ses amis venaient à lui dire que les contacts étaient peu nombreux et qu'ils ne se voyaient guère entre eux au cours de l'année alors qu'ils vivaient dans la même ville ? Une partie d'elle aurait aimé s'accorder un peu plus de temps, mais une autre part d'elle-même, la plus importante sans doute, estimait avoir trouvé son rythme de vie et n'envisageait pas de le changer, même à trente-deux ans maintenant. Alors, bien qu'elle avait pris un peu de retard sur la date de départ qu'elle s'était fixée, elle n'avait pas manqué pour autant de s'accorder un petit arrêt au cœur du Maroc. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas profité des charmes de Marrakech, et bien qu'on était encore en hiver en ce milieu de mois de janvier, il faisait déjà une certaine chaleur au cœur de la ville.
Comme toujours dans ce genre de pays, il fallait se lever tôt si on désirait en profiter un peu. Le vent soufflait, il était un peu frisquet, mais cela ne l'empêchait pas pour autant d'avoir envie de profiter, comme une simple moldu. C'était ainsi qu'elle visitait chaque pays qu'elle traversait avant de rejoindre le site où se trouvait les créatures magiques. Elle aimait s'habiller comme ses femmes partant à la conquête de l’Égypte Antique au cours du XIXème siècle, dans une robe blanche, un chapeau large couvrant sa tête. Une blonde aux yeux d'un bleu hypnotique, cela faisait des ravages dans ce genre de pays, mais elle était là pour apprendre, pour découvrir, elle prenait des phots, s'arrêtait parfois pour faire quelques croquis sur son petit carnet. Et c'était ainsi que la journée s'était écoulée. Elle avait donc trouvé un riad pour l'accueillir au cours de la nuit, elle était montée sur la terrasse haute de celui-ci pour pouvoir observer le coucher de soleil, un verre de thé à la menthe à côté d'elle et un bon livre sur les genoux. Elle aurait pu rester là pendant une éternité, elle se sentait si apaisée.
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FICHE DE PERSO
Le royaume d'Atlas (@Adil Mesli)... Un nom qui semblait prédestiné à le voir débarquer dans ses contrées. S'étendant sur une partie du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, le royaume d'Atlas était le berceau du peuple berbère ainsi que d'une faune et d'une flore magique unique au monde. Autant dire que cette région fourmillait véritablement d'opportunités pour s'enrichir. Enfin, en tout cas, pour ceux qui étaient prêts à prendre quelques risques. En effet, malgré les efforts du conseil des sorciers et de leur Sidi pour l'endiguer, l'organisation connue sous le nom de la Main d'Atoum avait réussi avec les années à étendre ses tentacules sur tout le Maghreb et au-delà. Prostitution, vol, meurtre, pari illégal, trafic en tout genre, ils avaient fait main basse sur la majorité des activités criminelles les plus lucratives. Leur réseau était si étendu et si bien rodé qu'ils avaient en partie noyauter le gouvernement du royaume pour l'obliger à fermer les yeux. Vous vouliez monter un business ? Faire des affaires ? Devenir quelqu'un ? Vous deviez avoir l'approbation de la Main et, au passage, lui verser une part. Quoique vous fassiez, quoique vous vouliez, la Main devait toucher sa part, c'était non négociable. Enfreindre cette règle, c'était se vouer à disparaître dans les jours, les semaines ou les mois à venir. À tel point que dans certaines communautés, c'était devenu le moyen traditionnel pour se suicider. Un moyen plus sûrs et efficaces que de prendre une potion ou de se défenestrer...
Bien sûr, tout cela, Atlas le savait. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il s'était arrangé pour intégrer l'organisation. Il n'avait jamais été complètement satisfait par cette décision mais cela avait eu au moins le mérite de lui donner un peu plus de marge de manœuvre lorsqu'il s'aventurait dans les parages. En contrepartie de cette liberté, il devait parfois remplir certains contrats que la Main lui fournissait. C'était justement pour cette raison qu'il se trouvait au Maroc depuis trois jours. Il avait été contraint de quitter Marrakech pour s'enfoncer à une centaine de kilomètres de là dans le massif montagneux de l'Atlas pour conclure une transaction. Sans entrer dans les détails, l'affaire c'était montré plus difficile à conclure qu'il ne l'avait prévu. Il avait dû déployer des trésors de patience et de bonne volonté avant qu'une crise de colère et l'exécution d'un ou deux partenaires récalcitrants ne règle le problème définitivement. Comme quoi, rien ne valait mieux que les bonnes vieilles méthodes pour gagner du temps. Il avait ensuite rejoint une Kasbah non loin de là pour passer la nuit avant de regagner la civilisation le lendemain.
De retour à la ville rouge au petit matin, la journée c'était déroulé plus tranquillement que celle d'hier. Il s'était assuré que les marchandises promises à la Main parviennent à destination, s'était entretenu avec quelques contacts locaux et avait conclu d'autres affaires dans le partie magique du Souk de la ville. Cette fois, sans avoir à tuer personne. Au soir, il était retourné à son hôtel et avait pris une bonne douche pour retirer la sueur et la poussière qui lui collait à la peau. Il avait ensuite enfilé un élégant costume blanc puis était descendu se mêler aux restes des privilégiés. Le soleil avait commencé à se coucher à l'horizon quand il avait décidé de quitter l'atmosphère chaude et étouffante de l'intérieur pour se rendre sur la terrasse supérieure et se rafraichir. Il avait foncé droit vers la rambarde en s'allumant une cigarette. Il avait inspiré puis expirer une bouffée avant de jeter un regard sur le panorama qui s'étendait devant lui. Les teintes rougeâtres que prenait le ciel face au soleil couchant se mêlait parfaitement aux terres rouges des bicoques qui se dressaient en contrebas. Dans ce royaume exotique dont il portait le nom, le magnifique spectacle qui s'offrait à lui allégeait tout à coup le poids du monde qui pesait sur ses épaules. Il se sentit plus léger, apaisé, en paix. Même si ce n'était qu'une fausse impression, même si cela ne durerait pas, il allait profiter de chacune de ces secondes, de chacune de ces minutes car c'était ainsi qu'il avait décidé de mener sa vie.
Une fois sa cigarette terminée, ce sentiment de quiétude disparue. Il s'était retourné et avait fait quelques pas en direction d'une table pour écraser son mégot dans le cendrier laissé sur celle-ci. Et en relevant la tête, c'était là qu'il l'avait vu. Une sublime apparition vêtu d'une légère robe blanche. Le soleil africain lui avait légèrement bronzé la peau, lui donnant une jolie teinte hâlée. Sa magnifique chevelure dorée resplendissait dans les rayons du couchant, rehaussant davantage leur couleur et attisant encore plus leur brillance. Sur ses genoux était posé un livre qui semblait accaparer toute son attention. Quant à lui, il était resté là à l'observer sans réussir à détacher son regard d'elle. Des commissures de ses lèvres en passant par le trait de ses sourcils, la ligne de son visage et la fente de son menton, pas le moindre petit détail ne lui avait échappé. Mais au final, c'était ces orbes, d'un bleu stupéfiant, qui avait finis par le séduire. Il avait alors pris la décision d'aller lui parler. Avec une lenteur calculée, comme un prédateur s'apprêtant à fondre sur une proie, il s'était approché d'elle et avait finis par trouver un prétexte pour engager la conversation. Était-il bon ? Dit-il en laissant un blanc pour qu'elle puisse lever la tête vers lui. Votre livre... Ajout a-t-il en pointant avec deux doigts le tome posé sur ses genoux. De quoi cela parle-t-il ?
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@Atlas de Clare & Dawn Nightingale
Comme un souvenir exotique
Tout était ici si différent de l'Angleterre. Tout était tellement plus vif, plus coloré, plus parfumé, plus vivant que ce qu'elle pouvait connaître au Royaume-Uni et ce qui venait d'ailleurs à lui manquer quand elle passait plusieurs semaines sous la grisaille et la pluie qui semblait être un manteau qui recouvrait les terres les trois quarts de l'année, ce qui était profondément déprimant au bout d'un certain temps. Dawn était un personnage solaire, qui n'avait pas besoin de l'astre lumineux pour pouvoir répandre la lumière tout autour d'elle, mais il fallait bien dire que la vie à Londres, comme elle avait pu la vivre durant de longues années, ou encore celle qui avait été la sienne en Écosse quand elle avait été étudiante à l'établissement magique de Poudlard, était souvent faite de pluie ou de vent glacé. Sa passion pour les créatures magiques avait commencé extrêmement jeune et bien qu'elle avait pu profiter d'avoir quelques modèles miniatures dans sa chambre, au grand damne de sa mère quand elle venait à découvrir d'étranges animaux cachés dans les recoins de la pièce, la majorité de ces espèces se trouvait à l'extérieur, et il fallait donc être à l'extérieur avec eux pour pouvoir pleinement en profiter. Ce qui n'était pas évident quand des trombes d'eau venaient à s'abattre sur vous des heures durant ou qu'il faisait un froid polaire qui venait à vous congeler les doigts au bout de quelques minutes. On pouvait être sorcière et avoir quelques techniques pour réussir à se réchauffer, les bienfaits ne duraient pas éternellement et Dawn avait toujours eu beaucoup de mal à être enfermée entre quatre murs. Alors quand elle avait commencé ses voyages aux quatre coins du monde, bien loin de la campagne anglaise ou des landes sauvages de l'Écosse ou de l'Irlande, elle s'était tout simplement sentie revivre. Même si parfois, elle s'était retrouvée dans des endroits où l'humidité et la pluviométrie dépassaient les niveaux qu'on pouvait rencontrer au Royaume-Uni, elle n'était pas chez elle et c'était sans doute cela qui faisait toute la différence, même quand elle finissait par attraper un petit rhume. C'était cette vie pleine de promesse et d'aventure qu'elle s'était engagée à vivre, qu'elle s'était engagée à vivre pleinement et alors qu'elle avait flâné une bonne partie de la journée dans les ruelles étroites de Marrakech, elle s'était dit que même si l'envie de rentrer était toujours là, elle se sentait revivre ici.
Bien qu'elle avait préféré éviter de consommer un jus d'orange pressé directement sur la principale place de la cité marocaine pour ne pas subir quelques désagréments plus tardifs, elle avait profité largement de l'odeur des agrumes qui embaumait les lieux, venant à discuter avec des hommes et des femmes de tout horizon, comme si le contact entre êtres humains étaient finalement si faciles et qu'il n'y avait guère de barrière. Elle s'était promenée ensuite le long du marché aux épices, s'était vue accorder de nombreux thés à la menthe à chaque fois qu'elle avait le malheur de passer l'entrée d'une petite boutique du souk principal, et elle avait reçu de nombreuses demandes en mariage, et il fallait dire qu'il avait été difficile de choisir entre les vaches, les chèvres et surtout les chameaux pour pouvoir payer sa famille pour officialiser les fiançailles. Elle ne pouvait calculer le nombre de fois où elle avait du se retenir de rire pour ne pas vexer les personnes qu'elle croisait, car si certains parlaient sur le ton de la plaisanterie, d'autres semblaient bien plus décidés à obtenir de l'attention de la part de la jolie jeune femme. Dans tous les cas, elle avait pu ainsi prendre le temps de ramener de nombreux souvenirs pour l'ensemble de sa famille, bijoux en argent avec les prénoms écrits en arabe pour son neveu et sa nièce, une magnifique djellaba d'une couleur verte intense pour faire ressortir le regard de sa belle-sœur, @Aena Nightingale, et une autre plutôt dans les tons violines pour le bonheur de sa mère. Quant à @Scott Nightingale, il aurait le droit à une belle paire de babouches, de tradition locale. C'était les bras chargés, les yeux pétillants qu'elle avait posé tout ça dans sa chambre d'hôtel avant de rejoindre la terrasse haute.
En cette fin de journée, alors que l'astre solaire était en train de décroître pour laisser la place à la Lune qui commençait à se dessiner plus ronde et plus blanche dans le ciel aux milles et une couleur, elle s'était totalement déconnectée du reste du monde qui pouvait l'entourer. Elle était dans sa bulle et elle ne s'attendait pas à ce qu'on vienne lui parler, perdue dans le flot de ses pensées, dans le soleil couchant ou dans le texte qui s'étendait sous ses yeux. Elle sursauta légèrement, venant à en faire tomber son livre sur le sol et manquant de peu de faire tomber la table où se trouvait son thé par la même occasion. « Je suis désolée, je suis si maladroite parfois. » Elle vérifia presque immédiatement qu'elle n'avait pas tâché le costume d'un blanc immaculé de l'homme venu lui parler et alors qu'elle se redressait lentement avec son livre en main, les joues légèrement rosies par la surprise, elle prit le temps de le détailler, sa posture, sa stature, son élégance qui venait presque d'un autre temps, son regard qui semblait si fort décidé. Elle ouvrit la bouche puis la referma avant de regarder le livre qu'elle tenait maintenant entre les mains et elle vint à lui présenter la couverture du livre. « Agatha Christie, Mort sur le Nil. Nous ne sommes pas en Égypte, et nous ne sommes plus depuis bien longtemps au milieu du XXème siècle, mais je ne sais pas … Je trouvais que cela collait bien avec le décor exotique … Dans cette tenue, je me sentirai presque comme une de ses femmes de l'aristocratie anglaise qui venait à faire le voyage jusque dans le Nord de l'Afrique, pour venir découvrir le secret des tombeaux antiques. Il ne manque finalement que l'aspect croisière. » Lui dit-elle en riant légèrement, son sourire se faisant plus grand encore.
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