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FICHE DE PERSO
@Nathanael E. Pierce & Dawn Nightingale
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Cela faisait bien longtemps que Dawn n'avait pas pris le temps de s'accorder un moment pour juste flâner dans les rues de Londres, sans avoir de véritable but. Aujourd'hui, elle ne travaillait pas, elle avait pris certaines dispositions au sein du service du Ministère de la Magie dans lequel elle évoluait maintenant pour s'octroyer une journée de repos. Il fallait dire, qu'avec tous les derniers chamboulements dans son existence : la découverte de sa grossesse, son retour à Londres, son achat puis son emménagement dans sa nouvelle petite maison ou encore ses prises de fonction pour son nouveau job, son corps comme son esprit s'étaient tous deux retrouvés mis à rude épreuve. Elle se sentait profondément fatiguée, elle avait eu quelques crampes désagréables dans le corps et il semblait qu'en plus de tout cela, les premières nausées matinales avaient fait leur apparition. Elle qui pensait pouvoir les éviter, n'avait pas manqué d'engager une relation toute particulière dès le réveil avec la cuvette des toilettes, et il fallait bien se dire qu'elle aurait préféré que cela n'arrive pas. Au moins, était-elle certaine qu'un petit être était bel et bien en train de grandir dans son ventre. Néanmoins, quand elle avait enfin réussi à se relever et qu'elle s'était confrontée à l'image que rendait son miroir, elle avait vu les cernes noires qui semblaient descendre jusqu'au milieu de ses joues, elle avait vu son teint blafard qui l'aurait faite passer pour un fantôme, et ses mains tremblaient tellement qu'elle s'était dit qu'il lui était fort impossible pour le moment de se rendre au Ministère et après avoir prévenue Jade, que son état de santé ne lui permettait pas de venir, une saleté de petite grippe en ce mois de mars, elle était retournée se coucher, jusqu'au milieu de la journée. C'était quand son ventre avait commencé à gronder pour lui crier famine, qu'elle s'était dit que c'était le moment de sortir et de prendre un peu l'air, pour se nourrir mais juste pour pouvoir profiter de l'air frais.
C'était ainsi qu'elle s'était retrouvée dans les rues de Londres. Préférant commencer par la partie moldue, et être ainsi tranquille si par hasard elle croisait un visage connu, elle avait commencé à regarder les vitrines des magasins, elle avait pris quelques photos également dans Saint-James Park, alors que la nature commençait à s'éveiller avec le printemps qui revenait. Elle avait repris son chemin et elle avait fini par s'intéresser aux boutiques qui vendaient des articles pour bébé, pénétrant dans l'une d'elle, elle avait déambulé parmi les rayons, et petit à petit, elle avait ressenti comme un étourdissement, un petit malaise. Était-ce à cause de la chaleur dans ce lieu ? Ou juste l'impression d'une sueur froide coulant tout le long de son dos alors qu'elle se confrontait d'une certaine façon à la tâche qui allait l'attendre ? Elle ne pouvait pas répondre, mais il était vrai qu'elle était en train de commencer à faire la liste des choses qu'il faudrait pour son bébé, et entre l'idée qu'elle risquait d'oublier certains éléments, et le prix que cela allait lui coûter, cela pouvait expliquer le fait que la tête était en train de lui tourner. L'une des vendeuses sembla percevoir son désarroi soudain, et bien vite elle l'aida à aller s'asseoir avant de lui servir un verre d'eau. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu cette profonde impression qu'elle ne gérait strictement rien et qu'elle n'allait pas pouvoir assumer ce nouveau rôle. Elle s'excusa auprès de la gentille vendeuse et elle lui détailla rapidement sa situation. Après une brève discussion, elle repartit finalement de la boutique avec de nombreux livres sur la grossesse et l'impression qu'elle allait devoir potasser un sujet pendant plusieurs mois, avant de passer l'examen final. Un examen qui allait durer plusieurs années et qui comporteraient forcément des mauvaises réponses à certaines questions.
Pour autant, même si son cœur et son esprit de futur maman étaient un peu plus rassuré, son corps semblait faire de la résistance. Elle continuait à se sentir vaseuse et soudainement, elle fut prise de fortes contractions au niveau du ventre. Était-ce normal ? Elle continua à avancer, bien décidée à rentrer chez elle pour aller se reposer mais les douleurs semblaient de plus en plus fortes. Les pires idées commencèrent à lui traverser l'esprit et elle fut prise d'un vent de panique une nouvelle fois. Elle devait aller à Sainte-Mangouste au plus vite. Elle devait le trouver, car elle était certaine qu'il pourrait l'aider et surtout qu'il pourrait garder le secret. Elle ne sut pas trop comment elle parvint à faire le trajet à pied jusqu'à l'hôpital mais elle prit directement la direction du service des urgences. Arrivant devant le secrétariat, elle devait de se tenir pour ne pas tomber. « S'il vous plait, est-ce que Nathanaël est présent aujourd'hui ? » On la fit patienter quelques instants pour lui confirmer la présence de son ami, mais elle sentait la pièce tournée de plus en plus autour d'elle. « Dites-lui … Dites-lui que Dawn est là … Dites-lui que c'est urgent … Dites-lui … » Elle ne put finir sa phrase, s'écroulant alors sur le sol, inconsciente.
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Urgences Nathanael & @Dawn Nightingale De temps en temps, l'esprit du médicomage aimait vagabonder vers des contrées lointaines et se poser des questions. La question qui revenait le plus souvent, ces temps-ci, était de savoir ce qu'il serait advenu du Pierce s'il avait suivi la voie que son père avait tracée, pour lui. Aurait-il été satisfait d'être coincé derrière un bureau, 7 heures ou plus par jour, et de ne vivre que pour gravir les échelons, l'un après l'autre ? De devenir la copie conforme de cet être qu'il méprisait tellement ? Peut-être que oui mais, s'il était certaine d'une chose, c'était que sa femme ne serait pas tombée amoureuse de l'homme qu'il aurait pu être, s'il avait choisi de suivre les pas de son père. Ce seul constat suffisait à rappeler au jeune homme qu'il avait fait le bon choix, afin de lui permettre d'accepter le fossé qui s'était dessiné entre lui et ses géniteurs. Il n'aimait pas cette situation. Il aurait aimé avoir une famille unie, avoir des parents sur lesquels il aurait pu se reposer lorsque sa femme était partie, des piliers sur lesquels se reposer lorsqu'il était épuisé. Mais non, il n'avait jamais rien eu de tout cela. Il avait dû apprendre à se débrouiller tout seul, à prendre soin des autres et, surtout, à endurer en silence, à serrer les dents. Cet apprentissage avait été long et difficile, mais cet...amour paternel avait permis au Pierce de devenir l'homme qu'il était aujourd'hui et, étrangement, il remercierait presque son père pour cette importance leçon. Presque. Le Pierce était un protecteur, aucun doute là-dessus. Il avait commencé à l'être dés l'âge de 5 ans et n'avait jamais cessé de l'être, depuis. Cependant passer sa vie à s'occuper des autres avait un certain coût, dont il ne s'était pas rendu compte tout de suite. Socialement parlant il s'était éloigné des autres, à force de ne pouvoir être présent. Et, physiquement parlant, son rythme de vie était tel qu'il ne pouvait pas ne pas être épuisé. Mais il donnait le change et se noyait dans le café, car il n'avait pas l'impression de pouvoir prendre de pause. Cette journée était un peu plus calme que les autres, mais à peine. Nathanael venait de terminer une consultation, s'enfermant dans son bureau pour souffler quelques secondes, en regardant son emploi du temps du reste de la journée. Les yeux rivés sur le document entre ses mains, le Pierce fut sortit de sa réflexion lorsque quelqu'un frappa à la porte. C'était l'une des personnes à l'accueil, chargée des admissions qui était venue le prévenir, avec une évidence urgence dans la voix, que : « Docteur Pierce ? Une femme a été admise en urgence après s'être évanouie. Avant cela, elle a demandé à vous voir. » Il était rare qu'on demande à le voir en personne, car il était le chef des urgences et avait d'autres chats à fouetter. C'était assez rare pour attirer la curiosité du jeune homme qui, posant l'emploi du temps sur le bureau devant lui, demander : « Son nom ? » « Pas de nom. Juste un prénom. Dawn. » Le temps sembla s'arrêter, alors que ce nom était gravé au fer rouge dans sa tête. Dawn ? Admise aux urgences ? L'instant d'après le protecteur courait à travers les couloirs, esquivant d'un savant pas de côté quelques collègues, au passage, alors qu'on le dirige vers la salle d'examen. Elle était là, allongée dans ce lit, apparemment inconsciente, alors qu'un médicomage et une assistante étaient là, pour l'examiner. La voie sèche du jeune homme claqua dans l'air, tel un coup de fouet. « Sortez, je m'en occupe. » Il n'était en général pas homme à voler un patient à un collègue, mais ici c'était différent. Ici il s'agissait de son amie, de la sœur de son amie et, donc, de sa famille pour ainsi dire. Scott ne tolérerait pas que quelqu'un d'autre que Nathan ne s'occupe de sa sœur, et il aurait bien raison de le faire. « Quoi ? Mais, nous... » « Ai-je bégayé ? Dehors. » La voie de Nathanael se fit éminemment plus froide et autoritaire, alors qu'il posait un regard sombre sur ses deux collègues, ces deux-ci se murant dans un silence en comprenant que cette discussion n'était pas sujet à négociation. Il ne demandait pas que la salle soit évacuée, il l’ordonnait. Rapidement, les deux s'exécutèrent et, lorsque la porte de la salle fut enfin fermée, Nathanael se débarrassa de sa blouse et la jeta sur une chaise, dans un coin de sa chaise, avant de s'approcher du lit dans lequel avait été posée Dawn. Sa respiration était normale, son rythme cardiaque était un peu élevé mais rien d'extrêmement alarmant. Alors pourquoi avait-elle perdu connaissance ? Pour cela, il allait malheureusement falloir la réveiller. Ainsi, doucement, le jeune homme agrippa les mains de la demoiselle avec les deux siennes, chaudes et puissantes, avant de les serrer légèrement. « Dawn ? C'est Nathan. Est-ce que tu m'entends ? Serre mes mains, si tu le peux. » Il fallait commencer par la méthode douce. Si elle ne se réveillait pas tout de suite, il allait devoir changer de stratagème. NE |
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@Nathanael E. Pierce & Dawn Nightingale
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Dawn avait l'impression d'être entrée dans une spirale, dans laquelle, il lui serait difficile de s'en sortir. Elle n'avait rien prévu, et elle avait accepté son nouvel état comme un véritable cadeau providentiel. Cette grossesse surprise venait à la pousser à changer littéralement de vie, à revoir l'ensemble de ses perspectives d'avenir, de se mettre profondément en accord avec elle-même, pour vivre sa vie au présent, mais surtout pour parvenir le plus sereinement possible à la conjuguer au futur. Et c'était sans doute là que venait à se poser le plus gros de tous les problèmes. Le futur lui semblait maintenant comme un gouffre sans fond, dont elle ne savait que faire et pour la première fois sans doute, depuis la disparition tragique de son père sous ses yeux, elle se retrouvait étrangement dans un état entre la sidération et l'acceptation. Bien sûr qu'elle voulait ce bébé qui commençait à grandir dans son ventre. Le fait qu'elle commence à s'arrondir, qu'elle ressente certaines envies différentes de ce qu'elle avait toujours connu, ou quelques petits désagréments qui faisaient parti du contrat, attestait de la véracité de tout cela, de la réalité et cela lui procurait une joie qu'elle ne pouvait pas feindre et qu'elle n'avait pas envie de feindre non plus. Elle avait toujours été quelqu'un d'expansive, de démonstrative, dans un sens comme dans un autre. Le soleil de la famille Nightingale n'était pas seulement une jeune femme au sourire éclatant qui prenait toujours la vie du bon côté, elle avait aussi ses failles, et elle pouvait être parfois entêtée, voir impétueuse. Elle n'était pas juste douce et délicate, elle avait aussi son petit caractère à elle. Elle avait tellement peur qu'on la juge, mais surtout qu'on vienne à estimer qu'elle ne serait pas une bonne mère. A moins que ce n'était qu'elle qui pensait ainsi de sa future maternité. Et alors qu'elle parcourait les différentes boutiques qui traitaient de près ou de loin de la maternité, de la grossesse ou des bébés, elle avait senti en elle monter une angoisse insupportable. La pression n'avait eu de cesse d'augmenter comme si elle ne pouvait l'arrêter alors qu'on allait sans doute exiger d'elle qu'elle soit doublement parfaite pour élever cet enfant qui n'aurait pas de père, et chaque détail était source d'un stress supplémentaire.
Alors qu'elle avait l'impression qu'elle était sur le point d'étouffer, qu'elle avait des nausées terribles et que de mettre un pied devant l'autre devenait une véritable aventure, elle était allée trouver la seule personne qui pourrait certainement l'aider dans une telle situation. Elle espérait sincèrement qu'il serait présent à Sainte- Mangouste, car bien qu'elle connaissait son adresse, elle n'y avait jamais mis les pieds et elle doutait d'être en mesure d'y parvenir. Dans tous les cas, elle serait prise en charge par le personnel, mais elle n'avait confiance qu'en lui ici, et parce qu'elle avait besoin de voir un visage amical. Mais avant qu'on ne puisse le prévenir, le noir s'était imposé devant ses yeux et elle n'avait pas réellement d'idée de ce qu'il s'était passé ensuite. Pendant quelques longues secondes, peut-être pendant de longues minutes, elle se dit que finalement, cet état-là était agréable et qu'il n'y avait rien d'autre à penser. Pour autant, elle sentit des mains chaudes prendre les siennes et si elle n'eut aucune réaction au début, cette chaleur la réconfortait et son esprit sembla plus apte à reprendre contact avec la réalité. Elle serra ses mains, légèrement, ses yeux se mirent à papillonner et son regard vint à capter celui de Nathanael juste à côté, il semblait inquiet tout en veillant sur elle. Elle eut l'envie de lui faire un sourire, comme elle en décochait à chaque fois mais elle se sentait particulièrement faible à cet instant et elle se douta que cela ne faisait que ressembler à une grimace. Elle eut envie de dire quelque chose mais sa bouche lui semblait pâteuse. Elle ferma à nouveau les yeux, et la tête se remit à lui tourner. Heureusement que Nathan continuait à lui tenir les mains, car elle parvint à revenir à nouveau et elle soupira longuement. « Je … Qu'est-ce qu'il s'est passé … » Tout cela était un peu flou dans sa tête avant qu'elle ne se remémore les derniers instants et qu'elle ne vienne à avoir les larmes aux yeux. « Je … Je suis désolée, je ne me suis pas sentie bien … J'ai pensé à toi, je ne voulais pas te déranger ... » Une larme coula sur sa joue, alors qu'elle sentit une nouvelle crampe au ventre et qu'elle se plia en deux. « J'ai mal … J'ai mal Nathan … » Elle prit à nouveau sa main dans la sienne. « Dis moi si mon bébé va bien ... » Dit-elle alors qu'elle avait du mal à respirer.
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Urgences Nathanael & @Dawn Nightingale D'apparence on pourrait croire que Nathanael était froid et détaché, que rien ne semblait l'atteindre mais, de temps en temps, quelques craquelures étaient visibles au travers de sa carapace. Il était un homme et avait ses limites, surtout dans un domaine aussi épuisant, psychologiquement, que celui dans lequel il travaillait. Car oui, s'occuper de ses frères et sœur était une évidence, un devoir auquel il ne pouvait se soustraire, mais s'occuper d'inconnus ? Les accompagner dans un événement particulièrement douloureux ou traumatisant ? C'était quelque chose qu'il avait appris à faire, avec le temps, mais qui n'était pas aisé pour autant. Arriver à rentrer dans le cercle de quelqu'un, sans le laisser trop rentrer à son tour ? C'était un équilibre délicat, qu'il fallait trouver là. Jadis Nathan avait été plus impulsif, plus instinctif mais, aujourd'hui, la vie l'avait poussé à se montrer plus...prudent. Plus froid, plus gardé, sous bien des aspects. Il ne parlait plus de lui, désormais. Des petites anecdotes çà et là, oui, mais rien de personnel, rien de sensible, rien qui pourrait comprendre sa capacité à remplir son devoir. Car, après tout, qui ferait confiance à un métier aussi brisé que son patient ? Personne. Alors il se taisait, ce qui n'était évidemment pas le meilleur processus, quand il s'agissait de guérir d'une blessure du cœur. Mais il n'avait pas le choix. Ce qu'il pensait ne comptait pas. Comment il allait n'avait aucune importance. Seuls ses patients comptaient et, aujourd'hui, sa patiente était Dawn. Il ne pouvait pas agir avec elle comme avec tous les autres, car elle était une amie, ou tout du moins le supposait-il. Elle était le soleil de sa famille, et donc il était du devoir de Nathanael de permettre à la demoiselle de le rester, encore un peu plus longtemps. Se débarrassant des curieux, fermant la porte et les rideaux derrière lui, le médicomage s'efforça de réveiller la demoiselle et, quand celle-ci ouvrit les yeux, le Pierce fit de son mieux pour retenir un soupir de soulagement. Il avait trop perdu. Si un nom de plus viendrait s'ajouter à la liste, il n'était pas certain de pouvoir le supporter. Ainsi, quand la demoiselle émergea et demanda ce qu'il s'était passé, le médicomage, maintenant toujours le contact physique, lui expliqua que : « Tu as perdu connaissance, en arrivant ici. » C'était tout ce qu'il pouvait lui faire, pour le moment. Mais évidemment la belle était confuse, gênée de revoir le Pierce en de telles circonstances. Le concernait comprenait, il n'aimerait pas que quiconque puisse le voir dans un lit d'hôpital, mais si Dawn devait apprendre une chose sur lui c'était que sa discrétion était l'un de ses meilleurs atouts. Il savait garder un secret. « Tu n'as pas à t'excuser, d'accord ? Tu as fait exactement ce qu'il fallait. De tous les endroits où tu aurais pu perdre connaissance, celui-ci est encore le plus sûr. » Elle était entourée de médicomages compétents, ici. Même si Nathan n'avait pas été là, elle aurait été prise en charge et bien traitée, de toute façon. Si Nathan pensait comprendre l'angoisse et la gêne de sa patiente, la révélation suivante surprit le guérisseur, pendant une fraction de seconde. La surprise put se lire dans son esprit regard, avant qu'il ne prenne une profonde respiration et reprenne sa composition. Jaloux ? Il l'était oui, bien sûr, car il n'avait jamais eu l'occasion d'expérimenter le miracle de la vie, cette même vie ne lui en avait pas laissé le temps, mais il ne laissait évidemment rien paraître. « Quand est-ce que les douleurs ont commencé, exactement ? » Quelques minutes, ou quelques heures ? Chaque détail était important, dans le cadre d'une grossesse. Laissant à Dawn le temps de lui répondre, Nathanael demanda alors : « Est-ce qu'il y a quelqu'un que tu veux que je prévienne ? Le père ? Ton frère ? » Il ne le ferait évidemment pas sans l'accord de la futur maman, mais il préférait demander malgré tout. Chassant ses sombres pensées dans un coin de sa tête, Nathanael fit rouler l'appareil à échographie contre le lit où était allongée Dawn. Une partie du cœur de l'homme se fendit en voyant une larme couler le long de la joie de la demoiselle et, instinctivement, la main chaude du médecin vint essuyer cette larme solitaire, du bout des doigts, en la rassurant d'un : « Je sais que tu as peur et que tu imagines le pire, mais tu es entre de très bonnes mains. On va aller jeter un coup d’œil, voir comment se porte ton bébé, et nous verrons à partir de là, d'accord ? Inutile de s'inquiéter avant d'avoir une bonne raison de le faire. Est-ce que tu peux relever légèrement ton haut, s'il te plaît ? Je te préviens, cela risque d'être un peu froid. » Il pourrait le faire lui-même, relever les vêtements pour exposer ce ventre encore bien plat, mais le noble Pierce était trop respectueux pour cela. Surtout envers quelqu'un qu'il connaissait. Attrapant le tube de gel, qu'il allait étaler sur le ventre de la demoiselle pour aider à la visualisation de l'échographie, Nathanael releva son regard vers la demoiselle, alors qu'il attrapait l'appareil. Il lui souffla alors : « Au fait, je n'ai pas encore eu l'occasion de te le dire mais...félicitations. Cet enfant aura de la chance, de t'avoir comme mère. » Il était un bon juge de caractère, et savait que rares étaient les personnes aussi douces que Dawn. Il était simplement de sa responsabilité, à présent, de s'assurer que rien n'était arrivé à ce bébé. NE |
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@Nathanael E. Pierce & Dawn Nightingale
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Pendant de nombreuses années, elle avait fait en sorte qu'on ne vienne jamais à s'inquiéter pour elle. C'était nécessaire pour laisser son entourage continué à avancer, sans toujours douter qu'il pouvait lui arriver quelque chose à l'autre bout du monde, qu'elle était en danger et qu'il était donc essentiel qu'on continue à la protéger. Dawn était profondément heureuse de l'attachement que les siens pouvaient avoir à son égard, de l'amour qu'ils lui apportaient quotidiennement et qui lui donnait une force sans doute bien plus exceptionnelle que ce que l'on pouvait envisager. Et elle était consciente que ce qui s'était passé devant ses yeux alors qu'elle n'avait que neuf ans, avait été vécu comme un traumatisme autant pour elle que pour son entourage. Son père était mort devant ses yeux, en cherchant à la protéger, et elle avait terriblement souffert de ce drame. Même si elle n'avait pas été la seule impactée par cette disparition, ils avaient été encore plus vigilants et protecteurs encore envers la petite fille qu'elle était, et cela n'avait jamais cessé même en grandissant. Il fallait avouer qu'elle n'avait pas manqué de leur faire peur, et qu'ils avaient pu la voir dépérir pendant de longues semaines, qui s'étaient transformées en de longs mois, alors qu'elle ne prononçait plus un seul mot, en dehors de son frère et qu'elle avait perdu le goût de la vie, parvenant difficilement à se nourrir alors que ses nuits étaient emplies de cauchemars, la laissant parfois presque suffocantes dans son lit face à la terreur que cela lui provoquait. Mais un jour, elle avait décidé de dire stop à tout cela, et de se reprendre. Son père avait donné sa vie pour qu'elle puisse continuer la sienne, elle se devait d'être heureuse pour lui rendre hommage et venir à croquer l'existence à pleines dents. Cela remontait à si longtemps maintenant, que la plus part des gens avait oublié cette longue parenthèse où Dawn n'avait plus été que l'ombre d'elle-même. Cependant, dans le cœur de la jeune fille, toutes les failles ne s'étaient pas résorbées, toutes les peurs n'avaient pas disparues. Il y avait des choses que même la plus grande des magies ne pouvait réparer et si elle donnait l'impression d'une joie de vivre et d'un optimisme à toutes épreuves, elle venait à douter.
Et c'est pourquoi Dawn n'avait divulgué le secret de sa grossesse à une seule et unique personne, son meilleur ami. Ce n'était pas qu'elle ne faisait pas confiance aux autres, mais elle ne voulait pas leur créer de l'inquiétude. Elle savait déjà pertinemment que le jour où sa mère serait au courant qu'elle était enceinte et qu'elle comptait faire ce bébé toute seule, elle viendrait à poser ses valises à la maison et qu'elle ne pourrait plus aller nul part sans voir sa mère tourner tout autour d'elle. Pour autant, à Sainte-Mangouste, si elle était venue trouver Nathan jusqu'ici c'est qu'elle n'avait confiance qu'en lui pour gérer la situation, pour lui apporter les réponses qu'elle cherchait et parce qu'elle savait qu'il garderait le secret, même face à Scott et pourtant les deux hommes étaient amis de longue date. Quand elle reprit connaissance, elle fut soulagée de le voir à ses côtés, et pendant une fraction de seconde, l'angoisse semblait s'être envolée, jusqu'à ce qu'elle se rappelle ce qui l'avait mené jusqu'ici et que la peur ne la submerge à nouveau. « Je suis heureuse que tu sois présent aujourd'hui ici … Quand je suis arrivée, j'ai eu si peur de ne pas te trouver ... » Elle parvint à lui faire un bref sourire, tout en serrant un peu plus sa main. Elle ne voulait pas qu'il la lâche, elle ne voulait pas sombrer à nouveau, elle avait besoin de quelqu'un, elle avait besoin de lui à cet instant. Elle essaya alors de se remémorer le fil de sa journée. « Ce matin, je crois, j'ai eu des nausées matinales, plus forte que d'habitude, alors j'ai décidé de rester à la maison. Je me suis reposée toute la matinée mais j'ai eu besoin de sortir prendre l'air cet après-midi et ça n'a semblé qu'empirer au fur et à mesure. »
Dawn secoua vivement la tête quand il parla du père de l'enfant, puis de son frère. « Non ! » Elle se mordit la lèvre après avoir crié. « Je … Il n'y a pas de père. Enfin, il y a bien eu quelqu'un mais … Ce n'était qu'une relation d'un soir, ce n'était pas prévu. Je n'avais pas prévu de tomber enceinte … Le géniteur ne sait rien de cette grossesse, j'ai décidé de l'assumer seule. Et pour le moment, Scott n'est pas au courant, il ne doit pas le savoir … Que penserait-il de moi ... » Une larme coula sur sa joue et quand Nathan vint à la lui retirer en posant sa main sur sa peau, elle ferma la yeux, mettant sa main sur la sienne pour prolonger le contact réconfortant un peu plus longtemps. Elle hocha la tête alors qu'il lui demandait de ne pas s'inquiéter inutilement avant d'avoir fait le contrôle. Même si elle était parfaitement d'accord avec lui, elle ne manquait pas d'avoir peur et de se faire tout un film à ce propos. Elle prit à nouveau place dans le lit, regardant l'appareil d'échographie comme si sa vie en dépendant et elle se mit à serrer son haut après l'avoir remonté. Elle se moquait bien que cela soit froid, elle voulait juste être certaine que son bébé allait bien, le reste, elle pouvait gérer. La jeune femme plongea son regard dans celui de Nathan et elle eut un vrai sourire en l'entendant la féliciter. « Merci beaucoup … Ça me touche … J'espère que tu auras raison, pour le moment j'ai plus l'impression d'être totalement folle d'avoir pris une telle décision. »
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Urgences Nathanael & @Dawn Nightingale Demander de l'aide aux autres était un signe de faiblesse, voilà bien la seule leçon que son incapable de père avait essayé de lui inculquer, au fil du temps. Cet idiot avait poussé ses enfants à penser que, à la fin de journée, ils ne pouvaient compter sur personne d'autre qu'eux-même, et aucun autre enfant n'avait enregistré et appliqué cette leçon avec autant d'acharnement que Nathanael. Il avait été le premier à découvrir le vrai visage du chef de famille, le premier à subir sa fureur et le premier à s'en sortir. C'était donc naturellement qu'il pave la voie pour ses deux frères et sa sœur, qu'il leur serve de guide à travers ce chemin tortueux qu'était la vie. Depuis tout petit Nathanael avait appris à faire taire ses pensées et ses désirs profonds, pour le bien du plus grand nombre. S'en était-il déjà plaint ? Pas un seul instant, même pas auprès de sa regrettée épousée. C'était son rôle de protéger les autres, de réparer ce qui était cassé, afin que les autres puissent profiter d'une vie paisible et sécuritaire. Il avait compris, très tôt, que personne n'en aurait jamais rien à faire de ce qu'il pensait, car personne ne protégeait le protecteur. Il avait fini par l'accepter, non sans une certaine difficulté et, aujourd'hui, il avançait à travers cette vie plus par habitude que par un désir profond de croquer cette vie à pleines dents. Il ne demandait rien à personne car, ainsi, il n'était jamais déçu. Pragmatique jusqu'au bout, cet homme-là. Mais, parfois, certaines situations venaient court-circuiter la résolution du médicomage. Après tout, aussi concentré et calme puisse t-il être, il n'en restait pas moins un homme et avait aussi ses propres limites. Les enfants et les femmes blessées, voilà ce qu'était son point faible, même s'il ne l'admettrait jamais. Comment expliquer, sinon, pourquoi il ferait vider la pièce, pour être seul avec sa patiente ? Il la savait paniquée et inquiète, elle avait donc besoin d'avoir un visage familier à côté d'elle, et c'était justement pour cela que le Pierce avait fait le ménage. Elle l'avait cherché lui, spécifiquement et, quand elle avoua avoir eu peur de ne pas le trouver, ici, le Pierce avoua : « Si je n'avais pas été là, un collègue m'aurait contacté et je serai venu, de toute façon. » Il ne refusait jamais une demande, surtout d'un patient, à plus forte raison quand il connaissait ce patient. Il était ainsi, on ne le changerait pas. Nathanael interrogea ensuite Dawn sur les douleurs. Cela avait donc commencé depuis quelques heures, et elle avait essayé de continuer sa journée, malgré tout. Elle était forte cette future maman, le Pierce pouvait au moins admettre cela. Il demanda ensuite si la belle avait besoin de soutien et, quand il mentionna le père ou Scott, la réaction de Dawn ne manqua pas de le surprendre...en partie, en tout cas. Si les rôles avaient été inversés, il n'aurait pas voulu que qui que ce soit vienne le voir, dans cet état de vulnérabilité, aussi. Alors il ne fit aucun commentaire, laissant la demoiselle s'exprimer, expliquer qu'elle voulait faire ce chemin toute seule, et que le père ne faisait pas partie du tableau. Nathan fut attristé par cette nouvelle, non pas pour le père mais pour l'enfant qui ne connaîtrait jamais l'un de ses deux parents. Mais c'était le choix de Dawn, et ce n'était pas le rôle de Pierce de juger, de quelque façon que ce soit. Quand Dawn se demanda ce que son frère penserait, la réponse du médicomage fut évidente : « Il penserait comme moi. Il s’inquiéterait pour toi, évidemment, mais serait aussi très fier de ce que tu fais. Il faut du courage et de la détermination, pour élever seule un enfant. Même si, connaissant ta famille, je sais qu'ils ne te laisseront pas seule, bien longtemps. » Pas de vaine flatterie, mais la vérité sous son aspect le plus pur, le plus simple. Nathanael ne mentait pas. Il était honnête dans ses paroles, comme il venait de l'être en cet instant. Scott demanderait à aider sa sœur dés qu'il serait au courant, Nathan le voyait venir à plusieurs kilomètres de là. Mais en attendant il devait se concentrer sur sa tâche du jour, à savoir l'échographie. Dawn avait peur et, quand elle avoua penser être folle de traverser ce chemin, seule, la réponse du médicomage ne tarda pas à se faire connaître, alors qu'il plongeait son regard dans celui de sa patiente. « Toute grossesse comporte des risques, encore plus si tu décides de faire cavalier seul. Mais l'important, ici, c'est ce que tu veux. Je suis la preuve vivante que tu n'as pas besoin de deux parents, présents dans ta vie, pour réussir. Alors non, tu n'es pas folle. Loin de là. » Il avait l'impression d'en avoir trop dit, mais c'était trop tard à présent. Ainsi, espérant que Dawn ne vienne pas l'interroger sur les parents mentionnés plus haut, l'homme versé le froid liquide sur le ventre de sa patiente, pour préparer l’échographie. Puis, après avoir préparé le matériel, il posa l'appareil sur le liquide froid, dansant doucement sur le ventre de sa patiente, alors que le Pierce partait à la recherche du bébé que la demoiselle portait en elle. En quelques secondes seulement le jeune homme parvint à trouver l'embryon et, les yeux rivés sur l'écran devant lui, il analysa ce qu'il pouvait voir d'un regard expert, avant de commenter : « Bonne taille, bon développement. Tout à l'air de bien aller pour une grossesse de...huit semaines, je dirai. Je peux te prescrire quelque chose pour la douleur, si tu veux. » Joignan le geste à la parole, le jeune homme fit pivoter l'écran pour le tourner dans la direction de Dawn, afin qu'elle puisse voir la forme de ce bébé en développement, sur cet écran. Souriant, Nathanael perça à nouveau le silence, pointant la forme sur l'écran avant de conclure d'un : « Tu vois ? En pleine forme. » NE |
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@Nathanael E. Pierce & Dawn Nightingale
Urgences
Dawn n'était pas une femme qui se montrait véritablement secrète envers les siens. Bien sûr, il y avait certaines choses qu'elle avait appris à garder pour elle avec le temps, car c'était nécessaire pour maintenir son équilibre, parce qu'elle avait dû faire face à la mort de son père sous ses yeux, lui qui avait donné sa vie pour lui permettre de continuer la sienne, il avait fait le plus grand de tous les sacrifices dans un dernier acte d'amour absolu et si elle s'était toujours rattachée à cette déclaration ultime de l'affection profonde que son père pouvait avoir à son égard, cela ne pouvait que faire augmenter le sentiment de culpabilité. Il n'était plus, et de son côté, elle devait vivre en se rappelant chaque jour que si elle était là, c'était seulement grâce à lui. Elle s'empêchait alors de se plaindre depuis qu'elle était revenue des limbes dans lesquels elle s'était pleinement plongée après la mort de son héros. L'absence, aussi, venait à se faire ressentir avec une douleur plus qu'infinie et venait parfois à la paralyser alors qu'il y a temps de moments essentiels dans son existence qu'elle aurait souhaité partager avec lui, même si cela n'était qu'une engueulade violente et irraisonnée, cela aurait montré qu'il était encore en vie, et ils auraient pu se retrouver et en rire ensuite. Elle aurait voulu qu'il soit là pour lui annoncer qu'elle était enceinte, qu'il allait à nouveau être grand-père. Cependant, elle ne pouvait même pas savoir comment il aurait réagi, car elle n'avait pas assez de souvenir concernant son caractère pour parvenir à se l'imaginer. Elle avait perdu son odeur, le son de sa voix également, seules les images continuaient à vivre dans son esprit et tout cela était profondément frustrant. Pour autant, le pire dans tout cela, c'était de finir par donner une raison à sa famille de pouvoir dire que son père avait fait une erreur, et qu'il aurait été bien mieux que ce soit Dawn qui meurt à la place de ce dernier. Quoi qu'il se passe, quoi qu'elle puisse faire, quoi qu'elle puisse montrer au monde, cette jovialité à toute épreuve, une partie d'elle était définitivement brisée et elle ne pourrait jamais reconstruire cette partie d'elle, car elle était morte en même que son père.
Elle était à un moment charnier de son existence, et elle se sentait juste au bord du précipice, prête à faire le grand saut sans pour autant avoir quoi que ce soit pour la retenir, ou juste un filet en bas qui pourrait la récupérer. Dawn n'était pas seule, et elle savait que si elle venait à le dire, elle ne viendrait pas à être rejetée pour autant, mais une partie de son esprit semblait tellement terrorisée qu'elle n'arrivait plus à prendre de décision simple. Tout cela était remonté à la surface au cours de la journée, venant à l'attaquer de toute part et elle s'était retrouvée bien vite submergée. Heureusement, Nathanael avait été là, il était toujours là. « Je sais que tu te serais déplacé pour moi si je te l'avais demandé ou si un collègue t'avait contacté en disant que c'était moi qui te cherchait. Mais … Tu comprends, je ne veux être un poids pour personne, je ne veux pas que vous vous traîniez un boulet d'une façon ou d'une autre. Et puis, tu as ta vie aussi, je ne peux pas venir la perturber, juste parce que je suis prise d'une soudaine angoisse maternelle et que j'ai l'impression que mon monde va s'écrouler alors que ce n'est sans doute pas le cas. Tu n'as pas l'obligation de me supporter. » Elle ne pouvait pas lui imposer ça, même si elle le considérait comme un véritable ami, il n'avait pas à se retrouver importuner par elle. Mais elle était pour le moment trop inquiète pour se sentir pleinement coupable. Elle secoua la tête et poussa un lourd soupir. « Je sais que toi et Scott, vous êtes amis, bien avant même le fait que l'on vienne à se rencontrer tous les deux, mais je t'en supplie, ne lui en parle pas. Je vais le faire, je ne sais pas trop quand exactement, ni comment, mais je vais le faire. De toute manière, je ne me vois pas cacher éternellement mon état à lui, ou à ma mère ou à tout le monde … Je ne sais pas trop comment dire mais, je me sens à la fois coupable et d'une certaine façon soulagée de ne l'avoir confié qu'à de très rares personnes … Comme si c'était un précieux trésor qui n'était qu'à moi. C'est stupide. »
Dawn parlait trop, un moyen de défense comme un autre quand elle sentait que la pression commençait à monter à nouveau. C'est pourquoi, elle appréciait tant ses voyages seule à l'autre bout du monde, elle n'avait pas besoin de jouer un quelconque rôle, elle pouvait juste être elle, et ne pas penser au reste, ne pas toujours être pleinement connectée à la réalité et aux souffrances que cela pouvaient causer. Mais la présence de Nathan à ses côtés, aussi bien pour la sécuriser en tant que médicomage, que de lui apporter un soutien en tant qu'ami venait à l'apaiser bien plus qu'elle n'arrivait à le lui montrer. Et elle se rendit compte qu'elle ne connaissait pas toute l'histoire de l'homme qui se tenait à ses côtés. Elle lui adressa un sourire léger alors que son regard ne quittait pas le sien. Il commença alors à lui faire passer l'échographie et elle devait se retenir de se dandiner dans tous les sens pour voir ce qui était affichée sur l'écran, mais dès qu'il commença à parler, elle poussa un soupir de soulagement. « Tu es sûr, il va bien ? » Elle hocha doucement la tête. « Je ne dis pas non pour prendre quelque chose, mais il ne faut surtout pas que ça soit un problème pour la croissance de mon bébé ... » Souffla-t-elle, la voix s'éteignant soudainement alors qu'il lui montrait l'embryon. Elle resta les yeux dans le vague à regarder l'écran, alors que sa main s'était posée sur le bras de Nathan. Puis elle l'attira à elle, venant à le prendre dans ses bras, malgré le fait qu'il tenait encore l'appareil, elle l'embrassa sur la joue. « Merci … Merci. » Dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
INFOS
FICHE DE PERSO
Urgences Nathanael & @Dawn Nightingale Bon nombre de médicomages n'étaient ici que pour résoudre des mystères, que pour repousser plus loin leurs connaissances,et ils apprenaient à gérer les patients car, malheureusement, ils allaient avec le package complet. Pas de mystère sans les patients mais, par la force des choses, Nathan avait appris à traiter patient, et son histoire, comme il voudrait qu'on le traite si la situation avait été inversée. Il n'avait jamais eu besoin de se forcer, jamais eu besoin de faire un effort pour faire preuve d'empathie : cette capacité-là avait été ancrée au plus profond de lui, depuis son plus jeune âge. Ce n'était pas quelque chose qui pouvait être appris ou feint, ce genre d'empathie et d'attention aux détails, Nathanael était né avec. C'était sans doute pour cela qu'il était autant apprécié de ses patients. Non pas grâce à ses vastes connaissances ou sa précision mais bien parce que, malgré son masque de maintien et de dignité, malgré son apparente froideur, il arrivait à deviner les peurs de chacun de ses patients et à les rassurer, en quelques mots seulement. Mais il n'était pas du genre à se vanter car, à la fin de sa journée, il savait qu'il ne faisait pas cela pour les remerciements ou félicitations. Il était un médicomage parce que ce monde était rude, cruel, et qu'il fallait plus d'hommes et de femmes capables d'apporter un peu de lumière, dans les ténèbres. Dawn était ainsi, ou du moins était-ce la sensation que le Pierce avait, depuis qu'il avait discuté avec elle, pour la première fois. Il ne la connaissait pas aussi bien que son frère, Scott, bien sûr, mais elle semblait être une bonne personne, une belle âme, et Nathan était suffisamment bon juge de caractère pour ne pas penser se tromper, ne serait-ce qu'un instant. Elle était venue ici parce qu'elle était en détresse, inquiète, paniquée et, pour une raison qu'il ne comprenait pas toujours, elle avait choisi de demander Nathan à son chevet, plutôt que n'importe quel autre médicomage, qu'elle ne connaîtrait ni d'Adam ni d'Eve. Pourquoi ? Parce qu'elle avait besoin de quelqu'un de confiance, et c'était exactement ce que cet homme était. Nathan resta de marbre face aux premiers propos de la demoiselle, concentré sur sa tâche alors qu'elle affirmait ne pas vouloir être un poids, qu'elle ne voulait pas déranger à chaque fois qu'elle était inquiète. Bien sûr qu'elle ne savait pas qu'être médicomage était sa vie, que s'inquiéter des autres faisait partie de qui cet homme était, et ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour lui faire ce genre de révélation. Au lieu de cela, il se tourna vers elle et lui souffla : « Un poids ? Tu traverses une des périodes les plus stressantes de ta vie. Tu as le droit de demander de l'aide, de temps en temps, ne serait-ce que pour faire disparaître quelques unes de tes angoisses, justifiées ou non. » Il ouvrit la bouche, pour vouloir finalement dire qu'être médicomage était sa vie, et qu'il était honoré d'être celui vers qui elle se tournait, avant de se raviser et de fermer sa bouche. Ce moment n'était pas le sien. Il n'avait rien à prouver, il avait juste besoin d'être là pour elle et de dissiper ses peurs, une à une. Était-ce stupide de garder cette grossesse secrète, pour le moment ? Nathan n'était pas père au sens biologique du terme, mais il comprenait. Il expliqua alors : « Tu as de la chance. Le secret professionnel m'empêche de parler de ton...état, à tes proches, sans ton accord. Mais même sans cela je ne l'aurais pas fait. Cette vie grandit en toi, chaque jour. C'est ton droit le plus strict d'en parler à qui tu le souhaites, quand tu t'en sentiras prête. » Et il n'allait clairement pas la pousser à le dire à son frère, si elle n'en avait pas envie. Elle était une grande fille, même sous hormones elle savait très bien ce qu'elle faisait. Nathan était juste là pour s'assurer que sa grossesse se passait aussi bien que possible, et c'était exactement ce qu'il fit, en usant de l'échographie pour déterminer la taille de ce petit être, et vérifier toute anormalité. Rien de notable pour le moment, alors, quand elle lui demanda confirmation que tout allait bien, et quand elle s'inquiéta qu'une potion pour la douleur pourrait impacter cette vie en elle, Nathanael tourna vers elle un regard doux, avant de lui demander simplement : « Est-ce que tu me fais confiance ? » La question était rhétorique et répondait aux deux questions. Il était certain que tout allait bien avec le bébé et, en même temps, aussi certain qu'il ne donnerait rien à cette future mère qui pourrait la mettre en danger...ou la vie qui grandissait en elle. Et elle semblait le comprendre, assez pour le remercier d'une façon assez...particulière, ce qui ne manqua pas de prendre le Pierce au dépourvu. Assez pour dessiner un petit sourire au coin de ses lèvres, en tout cas. Sur un ton léger, inhabituel pour un homme que tous connaissaient pour son sérieux, il souffla : « Est-ce que tu remercies tous les médicomages, ainsi ? » Il savait bien que non, évidemment, mais plaisanter sur le sujet était un bon moyen de détendre l'atmosphère. C'était ce qu'il espérait, en tout cas. Se tournant vers l'écran, l'homme figea l'image pour laisser à la belle le temps de regarder la vie qui grandissait en elle, alors qu'il se dirigea vers l'un des tiroirs, pour en sortir un calmant. Une potion aux reflets azurés, qu'il versa délicatement dans un gobelet à sa portée, comme il l'avait fait de nombreuses fois par le passé. Jaugeant la quantité, pour ne pas en donner plus que nécessaire, il revint vers Dawn et lui tendit doucement le gobelet, d'un : « Tiens. Cela devrait faire effet, d'ici quelques minutes. » NE |