It's You (OS)

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FICHE DE PERSO

It’s you

ft one shot
Samedi 1er Avril 2023  

Il s'était réveillé l’esprit un peu vaseux, s'étirant dans son lit avant d’ouvrir un œil vers la pendule qui indiquait qu’il était bien trop tôt pour rester encore au lit. Avisant son oreiller, il y trouva la fine écriture de Sio sur une note qui attisa un léger sourire sans s’y être habitué. Alors que l'étrange elfe de maison l’avait privé de ses lèvres au dernier moment la veille, Edel n’avait qu’une hâte, celle d’arriver au soir pour l’avoir contre lui. Il avait entrevu des craintes dans son regard et l’avait laissé filé alors qu’elle lui promettait de tout lui dire lorsqu’elle reviendrait. Une promesse.

Passant devant la porte de son dortoir, il y vit @Céleste Delacroix  sortir d’un œil vitreux, assez pour ne pas remarquer Edel qui regardait du coin de l’œil si Sio y était.

(...)

Un léger sourire sur les lèvres, il était rentré dans la salle commune, non sans taper dans la main tendue de  @Lyvan Gremlins  avant de remonter les escaliers deux par deux. Ce ne fut qu'en ouvrant la porte de sa chambre sans voir l'ombre de Sio durant une journée complète qu'il la referma pour la nuit, ne trouvant le sommeil que bien plus tard mais refusant de comprendre qu’elle ne viendrait pas.


Dimanche 2 Avril

Roulant son tabac non sans laisser trainer un sourire en direction d' @Evelyn Morgan  de l'autre côté du couloir, il avait ouvert la fenêtre avant de se figer doucement devant un reflet qui l'incendiait au moindre coup d'œil. Fugace aperçu qui fit résonner un battement jusqu'à ses oreilles, il n'eut le temps de lui saisir le bout des doigts qu'elle avait déjà disparu. Le mirage de cet instant l'avait poursuivi jusque dans la nuit, laissant des volutes de fumée embuer leur chambre avant d'activer la sphère suspendue qui happa le tout en ne concédant que ces premières questions. Est ce que Sio l'évitait ?


lundi 3 Avril

Sa plume ne cessait de gratter ses parchemins qui s'étalaient autour de lui, installée à même le sol dans l'amphithéâtre Rowena depuis des heures. S'y retrouvant pour dénouer ses entrailles qui se serrait dès qu'il pensait à elle, ses mains tentant de perfectionner trait après trait les esquisses qu'il réalisait avec le plus grand soin. S'occuper les mains et l'esprit n'avaient jamais été aussi complémentaires à cet instant. Mais pris d'une euphorie fatigante, il en raya son dessin avant de se lever subitement en le froissant dans ses mains pour le jeter le plus loin possible de lui.

(...)

Où était-elle si elle n'était pas dans ses bras? A qui parlait-elle si elle ne soupirait pas dans ses draps? A quoi pensait-elle s'il ne pouvait le voir dans ses yeux?


Mardi 4 Avril

Se réveiller avec son prénom sur les lèvres et le reflet de ses yeux sous les siens n’avait jamais été un tel supplice. Le pire était de ne pas comprendre et de ne pas chercher à comprendre ce qui n’allait pas. Gambadant dans le château jusqu'à se retrouver près du lac noir, il s'était surpris à frôler la bague qui était resté à son cou juste à cet instant là, comme s’il était rentré seul dans une bulle. Avait-elle eu une importance? L’envie de la jeter dans le lac était tentante, rien que de pouvoir se débarrasser de cette impression. Insupportable, plein de faux semblant dans une réalité qu’il avait dévasté avec quelques mots qui n’avait jamais eu d’importance.

Des mots qui, sans jamais les lui dire, avaient déjà impacté ses journées qu’il passait sans frôler ses doigts.

(...)

En cherchant une de ses cachettes dans les livres de la bibliothèque, il l’avait vu. A travers une étagère remplie, c'était comme si le temps s'était ralenti au moment il l’avait vu se pencher par dessus son devoir sur cette table, comme si le reste du monde était invisible. Pendant cette fraction de seconde, Edel ne sut entendre quoi que ce soit d’autre que le silence d’un coeur qui ne battait plus. La revoir était pénible, il aurait préféré s’en foutre. Cherchant mécaniquement en faisant la sourde oreille sur le reste, le Serpentard se glissa hors de la bibliothèque sans le moindre regard en arrière, comme un mensonge qu’il préférait mettre derrière lui.


Mercredi 5 Avril

Dans un état presque second, il riait dans la Grande Salle sans la chercher du regard. Un bras par dessus l'épaule de  @Nina Parker , c'était comme si le monde avait continué de tourner sans aucun poids pour le rattraper. L’ivresse d’un moment où la fougue et l’improvisation était maître, laissant Edel avec cette parfaite image d’un Serpentard arrogant et je m’en foutiste. Rien n’avait d’importance, à part sa propre liberté de penser et faire ce qu’il voulait.

Mais à peine avait-il mis un pied sur le banc pour sortir de table qu’il la vit quitter les lieux et il se laissa gagner par l’amertume au moment où il fut seul à remonter les escaliers vers le cinquième étage. S’arracher le coeur à vif aurait été plus plaisant que de la voir lui tourner le dos.

(…)

Rien n’avait de sens. Rien n’avait de sens devant cette porte sur laquelle il reposa son front quelque secondes avant de se casser du dortoir, bousculant quelques élèves sont son passage dans la seule envie de mettre un maximum de distance avec ce qu’il devait abandonner.


Jeudi 6 Avril

Il était entrain de se consumer à petit feu, inexorablement, lentement et avec  un intensité rarement atteinte. Allongé sur un lit qui n'était même pas le sien, il avait fini par gagner le dortoir d’un pote sans savoir comment il avait fini par atterrir chez les Serdaigles. Sortant de leur tour avant même que le soleil ne se lève, il était parti sans laisser de trace pour se diriger avec un naturel cinglant vers le cinquième étage, n’y trouvant nullement le calme qu’il souhaitait. Rien ne l'était, tout crépitait entre ses doigts avec la seule envie de ravager tous ce qui était là, enfouis depuis des jours. Parce qu’il savait que s’il libérait tout, il la laisserait partir aussi vite qu’elle était venue.

Et quelque part, il n’en avait pas envie.

(…)

Par la porte de l’amphithéâtre, il avait maintenu le silence entre les hurlements qu’il entendait et le bruit des étudiants en alerte. Mais dans tous ça, il n’avait entendu qu’une voix, la seule qu’il n’avait pas entendu depuis des jours. Déchiré en deux par un son et une peau qu’il n’avait caressé sans s’y perdre, Edel s'éloigna de la porte au moment où des pétales étaient entrés. Il devait s’en détourner.


Vendredi 7 Avril

Il ne s'était pas préparé à tomber d’aussi haut.