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Satisfaction (Barnabas)
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FICHE DE PERSO
Profitant de l’absence des cours en pleine après midi dans la salle de classe, Edel avait refermé doucement la porte derrière lui en se dirigeant mécaniquement vers une des tables avant d’en éloigner la chaise en tentant de faire le moindre bruit possible. De ses gestes fluides et sans détail, il actionna pourtant avec précision le mécanisme caché en dessous du plan de travail avant de tâtonner dans l’espace qui venait de se libérer. Un espace qu’il avait vidé de tous ses objets depuis quelques jours déjà pour les déplacer ailleurs mais sans penser à faire l’inventaire de ce qu’il possédait, désorganisé comme il était, il n’avait plus remis la main sous le prototype de son holomagigraphe qu’il assemblait de ses mains depuis quelques semaines et seul.
Finissant par se poser sur les genoux pour vérifier sous les recoins de sa cachette, Edel commença à marmonner alors que sa conception était encore de l’ordre de l’essai sur ce petit crâne qu’il avait modifié en conséquence depuis le début de son projet. Si avec l’aide de sa plume graphique, il réussissait à esquisser quelques œuvres pour révolutionner l’architecture magique du Mexique, il avait fini par concevoir ce petit objet pour se saisir pleinement d’une projection dans le seul but de mieux visualiser le projet dans son ensemble et surtout d’y voir chaque point faible.
Mais alors qu’il soufflait, sa patience mise à rude épreuve, il vit soudainement son objet sur la table du professeur et se releva pour se saisir de son bien, loin de vouloir le laisser exposer aux yeux de tous. Mais c'était bien sans compter un grincement de porte qui lui annonçait qu’il ne partirait pas sans donner une explication à sa présence dans les lieux.
"Professeur." souffla-t-il en guise de bonjour.
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Cela ne faisait que quelques jours que Barnabas était revenu au château après une petite escapade jusqu'à son domicile de Tinworth. Il avait réussi à convaincre son amie la directrice qu'il devait s'entretenir avec d'anciens camarades de l'Ordre au cas où la situation s'envenimerait avec le Ministère. Son carnet d'adresse était sûrement aussi fourni que le sien et son poste bien moins exposé. En réalité, le professeur s'était enquit de la sécurité d'un de ses fils, Eugène, lycanthrope de son état en cavale faut de s'être enregistré auprès des autorités. Barnabas n'avait pas cherché à comprendre pourquoi son fils avait pris cette décision, celle-ci lui appartenait. Il dut toutefois s'assurer qu'il allait bien avant de rentrer à Poudlard pour s'assurer de la sécurité des plus jeunes de la fratrie.
Alors qu'il mettait un point final à l'élaboration de son prochain cours sur le nombre d'expression, un des fondements de l'arithmancie, Barnabas voulut se détendre les jambes et s'aérer un peu l'esprit. Il demanderait probablement à la professeure de Divination si cette dernière voulait bien l'accompagner pour un thé. Il sortit de son bureau et tomba à sa grande surprise sur un élève qui cherchait visiblement un peu de tranquillité. Malheureusement pour ce dernier, le professeur ne comptait pas laisser sa proie lui échapper.
- Oh bonjour. Almadovar, c'est ça ?
Barnabas était très sociable et possédait une excellente mémoire. Cependant cette dernière s'avérait souvent très sélective. C'était rare qu'il se souvienne des détails comme le nom de ses élèves, surtout que cela ne faisait que trois mois qu'il avait accepté le poste de professeur d'Arithmancie. Cependant, le Serpentard s'était imposé comme un de ses étudiants préférés. Du moins un de ceux dont il se souvenait du nom. Si le mexicain avait connaissance de cette particularité, il pourrait se sentir flatté.
- Ca à l'ait intéressant ce que vous fabriquez. Vous éclairez ma lanterne avant que je vous y oblige ?
Barnabas posa ses fesses sur le bureau à côté de l'élève et croisa les bras, un sourire aux lèvres, visiblement intéressé par ce que fabriquait le jeune homme. Il n'avait pas la réputation d'être très sévère, c'était même le contraire. Le Serpentard savait qu'il ne risquait pas grand chose mais qu'il se débarrasserait pas du professeur si facilement. Surtout en cette période de confinement durant laquelle tout le monde cherchait à se divertir d'une façon ou d'une autre...
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S'il avait pensé que le ton indiquerait tout autant un au revoir avant de repartir dans ses affaires, le nom lancé au milieu de la salle l'arrêta dans des gestes avant de le pousser à se retourner vers son professeur. Avec le respect qu'il devait à ses aînés, le Serpentard hocha du menton sans rien ajouter de plus.
L'arithmancie avait toujours été une matière étroitement liée à la mécamagie dès ses débuts, toutes les convergences technomagiques étaient faits de nombres et son propre système de holomagigraphe résidait sur des hélices. Edel observa un instant son petit crâne en main dont les secrets étaient encore en phase d'essai. Un prototype encore fragile dont il n'avait nullement eu envie de partager jusque-là.
Les lumières du professeur Fogg lui seraient forcément utiles et loin de vendre encore son projet, le Serpentard soupira silencieusement avant de lui répondre.
"Un engrenage dans un engrenage, vous savez ce que c'est quand ça ne tourne plus."
Il lui montra l'objet en levant sans pour autant le lâcher. Une pièce maîtresse pour un autre projet plus grand qu'il venait de retrouver et qu'il comptait bien garder précieusement à présent.
"Je dois avouer que les cachettes sous les tables de cette classe sont particulièrement discrètes." Bien qu'un peu collante vu comme il avait repéré de vieux chewing-gum collé en dessous. "D'ailleurs, celle qu'il y a sous votre bureau est bien gardée." Il était inutile de dire qu'il avait déjà essayé de la tâtonner avant de laisser tomber. Poudlard regorgeait de petits secrets que leur professeur semblait fermement bien garder encore.
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Barnabas s'approcha du Serpentard et mit sa main sous son menton, cherchant visiblement à voir en quoi consistait le petit crane lové dans la main de l'élève. Il se pencha en avant et fit un geste de la main devant l'objet avant d'acquiescer de la tête comme s'il en avait saisi l'intérêt.
- Intéressant. C'est de votre création ? Oh les joies de la mécamagie. De mon temps, c'était considéré comme de la magie noire !
Barnabas répondit sur le ton de la plaisanterie. Il faut dire qu'il s'agissait d'une discipline relativement récente à l'échelle de l'histoire de la magie. Si l'arithmancie était une matière à part entière, cette dernière entrait dans une catégorie plus vaste, celle de la divination. Un art ancestral qui remontait aux temps immémoriaux. D'ailleurs, le trait d'humour du professeur insistait autant sur cela que sur son vénérable âge. Même si là encore il avait encore de beaux jours devant lui, les sorciers vivant généralement assez longtemps. Surtout ceux qui ont la chance d'échapper à la mort avec autant de facilités que lui ! Il enchaina.
- Ah vous êtes curieux Almadovar. C'est une des qualités que j'estime le plus. Je pourrais vous dire de faire attention à ne pas vous brûler les ailes en fouinant là où vous ne devriez pas mais je ne suis pas de ces prétentieux là. Après tout le but d'un enseignant est de pousser ses élèves à se dépasser, à repousser leurs limites, quelque soient ces dernières. Si vous êtes suffisamment doué pour briser mes enchantements et sortilèges, je n'aurai d'autres choix que de vous récompenser en vous offrant ce qu'il contient et possiblement vous introduire à des collègues haut placés !
(*)
Barnabas se fendit d'un rire cristallin après un monologue plein de bonne volonté mais peut être un poil pédant. L'ancien héros de guerre se montrait souvent très bavard, surtout lorsqu'on évoquait son passé ou qu'il le faisait d'ailleurs de sa propre initiative. Même si pour le coup il n'avait pas encore évoqué ses exploits, sachant peut être que le jeune Almadovar s'en fichait comme de l'an quarante. Après tout il semblait très absorbé par son petit projet.
- Dites-m'en plus sur les problèmes que vous causent cet objet dont l'énergie ressemble à celle d'un Rapeltout.
(*) Petite quête : Si Edel parvient à ouvrir la cachette avant la fin de l'année, Barnabas lui offrira un artefact customisé ou non de son choix au Comptoir des Sorciers. (Dans la limite du raisonnable) et probablement des points pour sa Maison.
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Il ne put s’empêcher de grimacer devant le parallèle entre la magie noire et les objets qu’ils constituaient durant son temps libre. Etrange de parler de magie noire lorsque chaque artefact avait commencé à être amélioré parce que la technologie moldue prenait le dessus sur le monde des sorciers, encore figés dans un temps ancien. Un peu comme le professeur qui ne tarda à se vanter de son expérience, ce qu’il pouvait d’ailleurs, étant donné que la directrice Mahyar était bien la première à souligner l’exploit héroïque des anciens combattants.
Mais l’intérêt qu’il porta à cette branche de la magie fut allumé par la lueur de défi que le professeur venait de lancer dans un claquement de doigts. Il en haussa un sourcil, tout de même bien surpris de lui demander d’ouvrir ce coffre en brisant les protections.
"Dans ce cas-là, je vais commencer devant vous."
Laissant le petit crâne sur la table près de lui, il en fit presque un échange de bon procédé, glissant alors sous la table comme un mécamage le ferait sous une machine révolutionnaire avant de sortir sa baguette pour en tapoter les angles, vérifiant où se situait le contenu dans la cachette. S’il préférait garder la plupart de ses essais pour lui, il avait pris l’accord tacite du professeur pour lui permettre de poser les mains sur l’artefact, bien que celui-ci ne répondait qu'à l’empreinte de l’Almadovar.
"Les projections ne durent pas encore assez longtemps." Plissant les yeux, il éclaira le bout de sa baguette avant de la caler derrière son oreille pour éclairer ses mains et les interstices qu’il y voyait. "Et surtout, les illusions sont encore assez floues. Il suffit qu’on change un peu d’angle de vue et les perspectives ne sont plus les bonnes."
Continuant ces petites manœuvres sans encore lancer le moindre contre sort, il préférait encore étudier un peu le système.
"Et de votre temps, c'était quoi la technique la plus innovante en termes de mécamagie?"
Challenge accepted !
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Barnabas s'attendait à ce qu'Almadovar éclate de rire après sa petite blague sur la magie noire et sur son vénérable âge mais il n'en fut rien. Auditoire compliqué visiblement. Ou alors il faudrait qu'il travaille sur ses traits d'humour pour coller à cette jeunesse dont les mœurs et habitudes lui échappaient de plus en plus avec le temps. Il s'offusqua pas de son coup d'épée dans le vide, visiblement content que le Serpentard 'intéresse à son petit défi. En cela, il ressemblait à cette Préfète de Serdaigle dont il se rappelait aussi le nom, Freya Korrigan.
- Faites donc. J'ajouterais bien qu'il vous faudra utiliser la magie et ne pas détruire mon bureau mais cela j'imagine que vous vous en douter.
Barnabas souligna, persuadé que son étudiant prendrait ce défi au sérieux. Après tout si le prix servait souvent de motivation, ce dernier semblait plus intéressé par le défi en lui-même. C'était rafraichissant et cela rendait l'élève bien plus intéressant. Il acquiesça avant de s'emparer du petit crâne qui semblait ne vouloir s'activer que sous l'impulsion magique de son créateur. Les informations d'Almadovar lui soutirèrent quelques onomatopées d'approbation.
- Vous avez pensé à une sorte de prisme à facettes ? Cela permettrait de renvoyer la lumière peu importe d'où cette dernière provient. Cela règlerait peut être le problème de l'angle et des perspectives.
Barnabas tourna l'objet dans sa main, imaginant des petits miroirs réfléchissant la lumière dans toutes les directions. Il finit par déposer ce dernier et prit une pose de réflexion, son regard se perdant dans le vide alors qu'il se remémorait le passé.
- Olala ! A votre âge, j'étais déjà dans l'Ordre du Phénix et j'affrontais des mangemorts.
Barnabas répondit avec sérieux. Il se vantait légèrement, ayant tué son premier mangemort en allant sur ses 24 ans. Il estimait que cela devait être à peu près l'âge de son interlocuteur. C'était surtout un autre temps ! Même si les récents évènements lui rappelaient un peu le climat qui régnait dans le monde magique avant l'avènement des mangemorts et le début de la fameuse première guerre. Ne souhaitant pas plomber l'ambiance, le professeur se reprit.
- Lors de ma première et seule année à Poudlard, tout le monde évoquait les strutoscopes. Vous savez ces petites toupies qui sifflent, tournent et brillent lorsqu'un danger est proche. Ca existe encore de nos jours ?
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Si un Alohomora avait été glissé discrètement peu avant son arrivée dans la salle, Edel ne se surprit même pas à se demander s’il ne fallait pas taper dans les sortilèges d’années supérieurs pour pouvoir l’ouvrir. Entre des Reverte et des Apparessium, il était indéniable que le Serpentard avait encore quelques années à se plonger dans les sortilèges et enchantements. Chez les Almadovar, on s'échappait avec la magie, pas en crochetant des serrures avec la première aiguille qui venait par-là.
"Il y a déjà trois prismes multi-faces à l’intérieur en Reducto …"
Par automatisme, il parlait de son projet sans la moindre retenue, ses mains étant parfaitement distraites par le coffre qu’il devait dénaturer de magie pour l’ouvrir, sans laisser son esprit voguer ailleurs. Mais le professeur semblait pousser l’idée de manière plus précise, pas forcément comme un novice qui verrait la matière sur un nouvel angle, mais comme celui qui tentait d’en comprendre les bases, décortiquant la technologique moldue pour trouver une variante qui s’adaptait aux artefacts. Pourquoi se contenter de trois seuls prismes quand il pouvait les dupliquer à leur tour afin de mieux répartir la source de lumière?
Sortant sous la table, il eut un regard pour le professeur, le remerciant silencieusement pour cette piste à creuser, mais surtout, l'écoutant lui conter ses années passées à Poudlard, vite perturbé par la guerre qui avait dans une autre époque, rassembler les bons pour mettre à mal les mauvais. Avec le temps, des nuances étaient arrivées entre les rangs de chacun, rendant la distinction plus difficile.
"Ça existe encore, mais j’espère que ça a évolué depuis. Ça serait idiot de la part d'un Ministère d'être encore à une autre époque... Sans vous manquer de respect."
Le monde de la mécamagie était en train de révolutionner des techniques bien plus pointues, alliant rune, magie ancienne et matériaux. Lorsque le strutoscope faisait partie des antiquités qu'on avait reléguées aux musées, le gouvernement magique mexicain avait déjà paré ses Aurors de bien des manières pour contrer la menace de mage noir. Mais Dunn avait placé ses espérances ailleurs en misant sur les mauvais chevaux.
"Et si vous aviez pas eu l'obligation de partir d'ici après votre année, vous auriez pris le même chemin?"
Loin d'avoir lu ces bouquins, autobiographiques ou pas, Edel retourna sous la table, non sans un regard pour son calaveras que son professeur tenait entre les mains.
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- Je vois. Il faudrait essayer de tapisser l'intérieur pour réduire la probabilité d'une inconstance dans le reflet de la lumière. C'est bien pensé en tout cas.
Barnabas reprit le petit crane lorsqu'Almadovar évoqua sa conception. Il voyait ce genre de gadgets comme un problème de mathématiques à résoudre. C'était de la pure curiosité intellectuelle et scientifique. En cela il ressemblait à tous les savants moldus et n'avaient de cesse de prêcher une collaboration avec les plus éminents d'entre eux. A ses yeux, des disciplines comme la Mécamagie, s'appuyant sur de la physique gagneraient énormément d'un tel partage des savoirs.
- Oh je ne suis pas offensé, loin de là. Et vous avez raison, le monde est en constante évolution, dans une fuite inexorable vers l'avant. On doit tous suivre son cours sous peine de se voir complètement dépassé.
Barnabas acquiesça de la tête, répondant en allant dans le sens de l'étudiant. C'était très facile d'être un has-been dans le monde moderne et ce phénomène ne faisait que s'accentuer dans un monde magique qui aimait ses traditions. A tel point qu'il avait peur parfois que les moldus prennent un tel ascendant technologique et social qu'il en devienne impossible à gérer. Les armes à feu lui vinrent immédiatement en tête. La question d'Edel le ramena à e plus simples sentiments.
- Une excellente question. Et la réponse est probablement pas. Comme beaucoup de notre génération, on a dû faire l'école de la vie et se battre pour simplement survivre. Un peu à l'image des quarantenaires du Ministère aujourd'hui qui ont connu la seconde guerre et qui dirigent le Royaume-Uni magique.
Barnabas répondit en prenant la encore le temps de la réflexion, sa main se glissant naturellement sous son menton. Il enchaina.
- A Poudlard, j'étais certes connu pour mes facilités avec les chiffres mais j'ai toujours été... Comment dire... Flamboyant ? Charismatique peut être ? De ce fait j'envisageais à l'époque de faire du journalisme. Mes livres auraient sûrement été d'une toute autre qualité ! Mais probablement bien moins intéressants.
Barnabas éclata de rire après ce constat d'une vérité absolue. C'était bel et bien toutes les aventures qu'il avait vécu qui faisait de lui quelqu'un qui valait la peine d'être connu. En y réfléchissant, aurait-il accepter de vivre une vie médiocre après avoir quitté la Roumanie dans sa quête de gloire et de reconnaissance ? Probablement pas. Il se garda toutefois d'en faire part à son élève.
- Vous comptez faire de la mécamagie votre carrière ? Je sais qu'il existe un grand nombre de débouchés dans ce domaine.
Barnabas demande de manière distraite par pure reciprocité, histoire de faire la conversation.
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Tout comme un verre pouvait être à moitié plein ou à moitié vide, la réduction des probabilités marchait également à l’inverse pour ne faire qu’augmenter d’autres perspectives. Chaque aspirant mécamage puis expert en mécamagie avait sa conception des objets, de leur croquis théorique jusqu'à sa conception plus complexe au fur et à mesure qu’on allait matériaux et enchantement qui permettaient de tous les lier et les relier durant leur fonctionnement. Constatant ainsi que Barnabas tentait d'évoluer avec son temps, Edel eut un léger sourire avant de reprendre sa baguette magique, mesurant ainsi le coffre par la seule mesure de son bâton pour pouvoir le visualiser plus tard. Il n’avait jamais été celui qui prenait des notes, sa mémorisation spatiales suffisait pour travailler dessus ailleurs, plus tard et surtout loin des regards.
"C’est exactement la réflexion que je me fais de l’architecture. Evoluer avec son temps sans pour autant perdre l’essence même de son historique. Rien qu'à voir la qualité branlante de Gringotts par exemple, comment avoir confiance en un bâtiment qui s'écroule à moitié? Pas étonnant qu’il se soit fait cambrioler … "
Soupirant avant de sortir totalement d’en dessous de la table pour s’y installer avec nonchalance par dessus, voyant sous ses yeux des plans visionnaires étalés sur tous le continent amérindien. Entre structure de temps incas et jardins botaniques, il avait en tête de revoir toute la structure d’un pays qui brillerait par la splendeur offerte par un Almadovar. Un sourire narquois plus tard, son attention revint vers celui qui aurait été journaliste s’il avait eu le choix.
"Et avant Poudlard, vous étiez comment?"
Si certaines destinées s'étaient crées sur le banc de l'école ou même de la vie, on oubliait bien souvent que l’histoire commençait bien avant l’entrée à l’université. Avait-il toujours été aussi flamboyant ou n’avait-il fait que saisir l’opportunité d’avoir la grandeur qu’il avait aujourd’hui?
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- J'ai toujours eu l'impression que l'apparence d'un bâtiment refiletait un état d'esprit. Je partage votre avis sur Gringotts dont l'architecture représente à mes yeux parfaitement la mentalité de ses occupants. A vous entendre, vous aspirez à des constructions plus solides, au lignes plus droites et franches ?
Barnabas demanda de manière nonchalante un large sourire aux lèvres, comme s'il s'agissait plus d'une affirmation que d'une question. Il n'était là que depuis quelque mois et ne connaissait que très peu d'étudiants ne serait-ce que par leur nom. Il savait cependant qu'Almadovar était un élève qui pouvait se montrer assez dissipé, principalement lorsqu'il s'ennuyait et que le matériel n'était pas à la hauteur de ses attentes. Cet aspect de sa personnalité ressemblait étonnement à la sienne au même âge. Il enchaina sur sa propre personne.
- Vous êtes curieux Almadovar. Une qualité que j'apprécie et qui vous servira toute au long de votre vie.
Barnabas acquiesça, gardant son expression pensive, tenant de faire le tri dans sa longue et intéressante histoire déjà bien documentée mais dont les souvenirs réels s'effacent souvent au profit d'impressions et de lignes couchées dans un livre autobiographique. Il était surtout ravi que le jeune sorcier s'intéresse à sa vie. Même s'il devait avouer que sa jeunesse constituait rarement une période de grand intérêt pour ses interlocuteurs. Il évoquait rarement cette période en dehors du cadre familial et là encore, ses enfants s'étaient souvent montrés plus intéressés par ses exploits que sa vie insipide en Roumanie ou encore ses galères à Paris ou encore Londres.
- Votre question est pertinente. Je vous répondrais que j'ai toujours été animé d'une grande détermination. Mais que je n'ai acquis la confiance en mes propres capacités qu'une fois que j'ai embrassé mes pouvoirs de tout mon être et qu'on m'a permis d'exprimer ces derniers dans un cadre idéal.
Barnabas se rappela de cette époque de galères lorsqu'il écumait les villes au sein d'un cirque itinérant, se servant de ses pouvoirs magiques pour gagner sa vie. Il officiait en qualité de magicien dans une petite troupe, dissimulant ses pouvoirs dans des tours de passe-passe afin d'épater une galerie souvent conquise. Ce ne fut qu'une fois âgé de 18 ans que sa vie fut chamboulée, âge auquel il reçut sa fameuse lettre lui ouvrant les portes de l'université de Poudlard. Il aurait d'ailleurs aimé y faire sa scolarité et c'était peut être ce regret qui l'avait poussé à accepter ce poste de professeur. Même s'il en devait une à Mahyar...
- Si j'ai un conseil à vous donner c'est de prendre votre temps et d'assimiler tout ce que vous pouvez à Poudlard. Profitez des conditions favorables qui vous sont offertes.
Barnabas ajouta, son visage prit d'une nostalgie apparente.
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